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 swing life away, ft. esteban.

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Message Sujet: swing life away, ft. esteban.   swing life away, ft. esteban. Empty Sam 28 Juil - 23:19

swing life away. Am I loud and clear, or am I breaking up? Am I still your charm, or am I just bad luck? Are we getting closer, or are we just getting more lost? I'll show you mine if you show me yours first; let's compare scars, I'll tell you whose is worse. Let's unwrite these pages and replace them with our own words... (© musique)


D’un geste distrait de la main, Mia caressait doucement son ventre, dans un lent va-et-vient. Valse devenue presque automatique alors qu’elle finissait son deuxième mois de grossesse à présent. Les courbes de son ventre n’étaient pas encore apparues, laissant ce dernier désespérément plat pour l’instant. Mais ça ne tarderait plus vraiment à présent. Plus que quelques semaines à pouvoir encore donner l’illusion que tout allait bien, que rien n’avait vraiment changé - si ce n’était pour sa situation familiale et financière. Bientôt tout l’monde pourrait voir son ventre s’arrondir et ses formes prendre un pendant plus féminin, moins enfant. Bientôt, ils comprendraient tous la raison d’son départ précipité de la demeure familiale. Mélancolique, la Williams laissa échapper un soupire désespéré à cette simple pensée. L’idée que la terre entière serait incessamment sous peu au courant la terrifiait, alors qu’elle ne savait toujours pas ce qu’elle allait faire de ce petit bout de vie dans son ventre. Ce truc qui poussait en elle, envers et contre tout. Ou surtout envers et contre elle. Adoption, le garder, avortement ? … Autant de choix qui lui semblaient tour à tour envisageables, impossibles à assumer, déchirants,… Autant d’options qu’elle avait trop la trouille au fond d’explorer, préférant largement faire l’autruche. Jouer à faire semblant ; comme si en ignorant l’problème, il allait finir par simplement s’évanouir. Comme si son père allait encore apparaitre et faire s’envoler tout ses tracas d’un simple coup d’baguette magique. Après tout, Mia n’avait jamais eu à faire face à de lourdes responsabilités ou à prendre de grandes décisions dans la vie. Protégée et choyée, elle avait été la princesse d’un monde artificiel. Petite fille à qui tout était acquis, à qui tout était dû. Non, en définitive, elle n’était pas outillée pour faire face à c’genre de situation la blonde. Alors elle fuyait, toujours plus vite, toujours plus loin. Rêvassant à longueur de journée dans cet appartement qu’elle avait trouvé comme refuge, refusant d’retourner à la vraie vie et au monde extérieur. Mia, elle tournait en rond comme ça depuis presque un mois déjà. Depuis le petit + positif sur les trois tests de grossesse. Elle n’avait même pas trouvé la force d’le dire à Esteban. Seuls étaient au courant pour l’instant Mahe, sa famille et son hôte à qui elle avait bien dû fournir une excuse pour sa présence chez lui.

Le vibreur d’son téléphone la tira de sa douce mélancolie, la forçant à s’lever afin d’aller récupérer l’objet abandonné sur une table à l’autre bout d’la pièce. Mia sentit une vague de nausée sans rapport avec sa grossesse monter en elle quand ses yeux se posèrent sur l’écran. Esteban. Il lui envoyait encore un message. Un dernier message apparemment à la lecture des quelques mots qu’il lui écrivait. Comment lui en vouloir en même temps ? Un mois qu’elle ne lui donnait plus d’nouvelles, ayant purement et simplement coupé les ponts avec lui ; n’sachant pas comment lui annoncer qu’il était le géniteur de ce truc qui lui poussait dans l’ventre. Après tout, leur relation avait déjà été assez en bordel comme ça, sans avoir besoin d’y ajouter un bébé dans l’équation. Au vu des nombreux bleus au coeur qu’ils s’étaient infligés mutuellement l’un et l’autre au cours de leur année ensemble, c’était surement mieux qu’elle n’lui dise rien. Elle le laissait ainsi continuer sa vie tandis qu’elle-même allait tenter d’mettre la sienne en ordre. Alors oui : c’était mieux ainsi. Son dernier message. Il n’tenterait plus de comprendre pourquoi elle avait disparu d’la sorte et elle pourrait démêler l’écheveau complexe de ses aspirations et envies sans avoir en plus à stresser pour cette sorte de couple dysfonctionnel qu'ils avaient pu un jour former. Oui, c’était vraiment pour le mieux. Ou du moins tentait-elle d’s’en convaincre tandis qu’une vague douleur lui enserrait la poitrine. Néanmoins, avant même qu'elle ait eu l’temps de réfléchir ou de poser le pour et le contre, Mia répondit pour la première fois en un mois.  « Rejoins-moi à Forest Parc ce soir à 19h, l’endroit habituel. J’vais tenter d’expliquer. » Ça avait toujours été comme ça eux-deux : fuis-moi et je te suis, suis-moi et je te fuis. Or, cette fois ne faisait pas exception. La Williams n’lui donnait plus d'nouvelles pendant un mois, mais à présent qu’il montrait des signes de laisser tomber l’affaire, elle n’pouvait s’empêcher de s’accrocher à lui. Encore un peu, juste un tout petit peu. Elle n’avait jamais connu ça avant lui Mia - Esteban il était comme sa drogue, ça la prenait dans le plus profond d’son être à chaque fois qu’elle pensait à lui. Comme une mauvaise habitude qu’on arrivait pas à abandonner. Alors oui ça aurait été mieux de laisser cette histoire mourir doucement dans un coin, mais elle n’arrivait pas à s’y résoudre une fois mise devant le fait accompli. Elle attendit donc l’reste de sa journée dans l’appréhension la blonde, n’sachant pas faire face à la complexité des émois qui la prenaient en ce moment. Soulagement, tristesse, lassitude, colère, peur,… Elle se prépara aussi Mia, bien plus qu’elle n’aurait voulu l’admettre - tenant à apparaitre sous son meilleur jour pour lui. Quand l’heure fatidique d’partir fut arrivée, elle s’dit qu’elle n’pouvait plus faire marche arrière. Encore peu sure de c’qu’elle allait pouvoir faire ou dire, elle sortit dans la rue et héla un taxi. Il lui restait toujours son abonnement pour payer ; et tant que son père ne lui coupait pas ça aussi elle en profitait. Arrivée à destination, elle sentit l’appréhension monter d’un cran et la boule à son ventre s’épaissir toujours un peu plus. Il n’était pas encore là et elle décida donc de s’installer en l’attendant à l’abris des regards indiscrets. Sous la cime des arbres, en dehors du sentier de promenade. Là où ils s’étaient souvent rendus à deux.

@esteban arias
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Message Sujet: Re: swing life away, ft. esteban.   swing life away, ft. esteban. Empty Dim 29 Juil - 17:16

Un mois déjà qu’elle ne donnait plus aucun signe de vie. Il n’avait pas imaginé ressentir ça, ce manque d’elle, pas aussi tôt, pas de cette manière. Et pourtant, c’était bien là, ce sentiment amer de solitude qui le rongeait, cette envie de la revoir. Plus les jours passaient, plus il lui en voulait. Elle le connaissait, elle savait comment lui faire péter les plombs, elle savait se rendre indispensable.  Et il détestait ça. Perdre son indépendance, ressentir le contrôle qu’elle avait sur lui. Il la rejetait, chaque fois qu’elle s’approchait un peu trop, chaque fois que lui-même lui accordait trop d’importance. Elle méritait mieux que lui, c’était évident, et il en était parfaitement conscient. Ils n’accompliraient jamais rien de bien ensemble, leur histoire était vouée à l’échec et finirait sans doute dans un déchirement. Mais il ne supportait pas que ce soit elle qui y mette fin, de cette manière, dans le silence, dans l’indifférence, comme s’il ne signifiait rien à ses yeux. Alors il était revenu vers elle, presque en rampant, en l’assaillant de textos. D’abord tendres, doux, limite amoureux. Lui demandant pardon, la priant de le rappeler. Puis plus durs, plus agressifs. « Putain Mia t’es vraiment une gamine, tu penses qu’à ta gueule en fait. Mais pas de soucis, jte laisse tranquille maintenant »  Il n’attendait plus de réponse de sa part, elle semblait l’avoir définitivement rayé de sa vie, avec une facilité déconcertante. Qu’avait-il cru ? Qu’elle se contenterait de cette relation dénuée d’avenir, tout ça pour ses beaux yeux ? La laisser tranquille… Il allait falloir qu’il y arrive, qu’il s’y tienne. Qu’avait-elle de plus que les autres, de toute façon ? Rien d’irremplaçable. Et pourtant, quand il sentit son portable vibrer, Esteban se jeta presque dessus, le cœur animé par l’espoir que ce soit elle. « Rejoins-moi à Forest Parc ce soir à 19h, l’endroit habituel. J’vais tenter d’expliquer. »  Esteban était partagé entre l’euphorie d’enfin obtenir une réponse de sa part, et toujours cette colère qu’il ressentait. Cette fois, les rôles s’inversaient. Il goûtait à son propre poison. C’était elle qui le menait à la baguette, qui décidait de quand ils se verraient, de la direction que prendrait leur relation. Il avait bien envie de l’envoyer balader, de lui répéter que cette fois, c’était terminé, qu’il n’était pas son jouet. Au lieu de ça, il allait rappliquer, comme le plus docile des chiens, à ce lieu de rendez-vous. Malgré tout, il avait envie d’entendre les explications qu’elle allait lui donner. Il ne se faisait pas d’illusion. Ce soir, elle allait rompre. Elle aurait finalement le cran de lui dire en face. Les heures s’écoulaient, bien trop lentement au goût d’Esteban, jusqu’au moment fatidique. Les retrouvailles. Il arriva au parc, un peu après 19h, pas réellement pressé, appréhendant ce que Mia allait lui dire. Elle était déjà là, à l’attendre, comme avant, dans ce parc où ils avaient l’habitude de se retrouver. « Alors ? J’suis là, donc vas-y, explique. » Pas de bonjour, pas de baisers. Il n’avait pas envie d’être tendre, ni de faire dans la dentelle. Il préférait qu’elle soit cash, qu’elle ne tourne pas autour du pot. Les niaiseries, ce n’était pas vraiment son truc. Il restait froid, le visage dur, son regard posé sur la jeune femme se tenant devant lui.

@mia williams
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Message Sujet: Re: swing life away, ft. esteban.   swing life away, ft. esteban. Empty Mer 1 Aoû - 0:16

swing life away. Am I loud and clear, or am I breaking up? Am I still your charm, or am I just bad luck? Are we getting closer, or are we just getting more lost? I'll show you mine if you show me yours first; let's compare scars, I'll tell you whose is worse. Let's unwrite these pages and replace them with our own words... (© musique)


Au cours du mois qui s’était écoulé, combien d’fois Mia n’avait-elle pas ramassé son téléphone dans l’intention d’appeler Esteban ? Elle ne les comptait plus tous ces moments où elle s’était presque convaincue d’lui écrire, de l’appeler, lui faire un signe – quelque chose ! Presque. Tout était dans le mot. Chaque fois qu’elle se résolvait à tenter une approche, elle s’trouvait des excuses la Williams. Des excuses pour reporter à plus tard. En définitive, il lui manquait le courage de faire face à Esteban. Elle n’était pas seule à blâmer pour cette histoire pourtant – son côté rationnel le savait, mais une petite part d’elle-même semblait porter cette sorte de culpabilité typiquement féminine. Comme si elle l’avait fait toute seule le môme ! Quand bien même elle se savait n’pas être la seule en faute dans l’histoire, finalement c’était elle qui allait le plus en subir les conséquences. Les rumeurs et les railleries une fois que ça allait commencer à se voir ce serait pour elle principalement, pas pour le père. En un sens, sa vie en avait déjà été impactée étant donné qu’elle s’était vue mise à la porte de chez elle… Du coup ouais, elle n’trouvait pas l’courage d’annoncer à Esteban que leurs vies étaient chamboulées à jamais – ou au moins la sienne. Puis, lui annoncer quoi ? Elle n’avait toujours aucun plan d’action par rapport à cette chose qui lui poussait dans l’ventre à dire vrai. Aucune fucking idée de c’qu’elle allait bien pouvoir en faire. Mahe avait tenté d’l’aider pourtant, mais ça ne l’avait pas plus avancée que ça, car finalement – même s’il était là pour elle – encore une fois c’était elle, Mia, qui se retrouvait à affronter les conséquences désastreuses de ses actes. Alors elle avait tourné en rond la blonde, ressassant pendant un long mois les mêmes récriminations, les mêmes solutions qui finalement n’en étaient pas – préférant jouer à l’autruche plutôt que de tenter d’réellement aller de l’avant. Un pas au-devant pour trois vers l’arrière et quatre sur le côté. Au fond, elle avait simplement la trouille Mia. La peur au ventre de finir seule et abandonnée de tous face à une situation qu’elle n’avait pas choisie et qui la dépassait complètement. Or, c’était là que résidait la vraie raison d’son silence vis-à-vis d’Esteban. La peur du rejet, de l’incompréhension. La peur de finir seule. Après tout, il l’avait souvent repoussée par le passé, c’était pas comme si elle se montait la tête sur de simples spéculations. Et elle n’était clairement pas certaine d’pouvoir essuyer une autre déconvenue cette fois. Dès lors, il avait été bien plus facile de jouer à cache-cache et d’simplement ignorer le problème et disparaître. Ne plus donner signe de vie.

Mais c’était sans compter les nombreux textos dont il l’avait bombardée au cours des dernières semaines. Pour finalement lui dire aujourd’hui qu’il arrêtait les frais et n’la contacterai plus. A la lecture de cet ultime message, l’angoisse s’était emparée d’Mia, implacable. Non, aussi paradoxal que fut son comportement, c’était justement c’qu’elle ne voulait pas. Qu’il lui fiche la paix. Elle ne pouvait supporter l’idée qu’il l’oublie, passe à autre chose – surtout quand elle s’retrouvait coincée d’la sorte. Ce n’était pas juste, il n’avait pas le droit. Comportement irrationnel – elle n’avait pas même pris le temps de réfléchir une seule seconde avant d’lui répondre et lui donner rendez-vous. Elle qui pourtant avait résisté quatre semaines durant ; la voilà donc qui s’retrouvait à l’attendre – bien trop maquillée et apprêtée pour l’occasion, dans ce parc où ils s’étaient si souvent donné rendez-vous. Cet endroit qui rappelait à Mia tant de bons souvenirs ; les moments où ils étaient que tous les deux. Instants où Esteban ne la repoussait pas. 19h05. Il n’était toujours pas là. Viendrait-il seulement ? Elle l’espérait et le redoutait à la fois, comme une condamnée qui attendait sa sentence. Quelle idiote elle devait faire là dans ce parc, au milieu des arbres, habillée peu chaudement à l’attendre bêtement. 19h11. L’idée de partir sans demander son reste effleura l’esprit de la jeune femme, tandis qu’elle sentait des larmes d’angoisse lui piquer les paupières. Il fallait qu’elle se calme, mais plus les secondes s’égrenaient, plus cela lui semblait irréalisable. Heureusement pour elle, elle finit par l’apercevoir arriver. Un vague soulagement dénoua temporairement le nœud d’angoisse que formait ses entrailles. Mia leva rapidement les yeux au ciel avant qu’Esteban n’arrive trop près afin de refouler les larmes qui avaient menacé de couler. Une fois qu’il fut à sa hauteur, Mia elle ressentit ce truc au fond d’elle comme à chaque fois qu’elle le voyait. Finalement, rien n’avait changé. Elle ressentait toujours les mêmes choses et un simple regard avait suffi à le lui confirmer. Cette constatation termina de la stresser. Elle avait envie de fuir Mia, à toutes jambes. Loin d’ici et des problèmes que cette rencontre allait créer. « Alors ? J’suis là, donc vas-y, explique. » La Williams se mordilla la lèvre d’appréhension. Pas un bonjour, rien. La couleur était annoncée et en même temps ça ne l’étonnait pas vraiment – connaissant son interlocuteur. « Salut… Tu ne veux pas qu’on aille s’trouver un endroit pour s’assoir d’abord ? »Ou comment tourner autour du pot. Elle n’était clairement pas prête à annoncer la nouvelle et tentait de gagner du temps. D’un autre côté, elle ne le serait probablement jamais et il faudrait bien qu’elle se lance un jour à l’eau. Mia s’éloigna tout de même de quelques pas pour aller s’installer sous un vieux sycamore. Ses jambes étaient semblables à du coton et elle ne se sentait donc pas capable de rester debout sans flancher. Attendant qu’Esteban se décide à la rejoindre, elle replia ses genoux devant elle et vint y déposer son menton. Bien qu’elle laissait son regard s’porter au loin, Mia le sentit s’installer à côté d’elle. « Je suis sure que tu ne te doutes pas une seule seconde de ce que je vais te dire… » Simple constatation, aucunement une provocation. « J’ai été foutue à la porte de chez moi par mon père. » Oui mais c’était pas ça l’important. A nouveau, elle gagnait du temps, tout en sentant son cœur s’emballer à chaque mot qu’elle prononçait. Finalement, elle s’tourna vers lui, accrochant son regard, tâchant d’ne pas baisser les yeux. « Esteban, je suis enceinte. » Voilà c’était dit, sorti. Maintenant y’avait plus qu’à attendre la réaction qui allait en découler.

@esteban arias
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Message Sujet: Re: swing life away, ft. esteban.   swing life away, ft. esteban. Empty Ven 3 Aoû - 21:37

Revoir Mia, après ces semaines qui lui avaient semblé être une éternité, sans pouvoir la serrer dans ses bras… Esteban était tiraillé, entre l’envie de la supplier de revenir, lui promettre qu’il allait changer, et son orgueil qui ne pouvait accepter qu’elle supporte aussi bien son absence. « Salut… Tu ne veux pas qu’on aille s’trouver un endroit pour s’assoir d’abord ? » Il soupira et détourna le regard quelques instants. Elle n’avait pas l’intention d’aller droit au but. Il fallait qu’elle y mette les formes, évidemment. Esteban finit par hausser les épaules et la suivit, pour s’asseoir à ses côtés sur l’herbe sèche. « Je suis sure que tu ne te doutes pas une seule seconde de ce que je vais te dire… » Il haussa les sourcils, et la dévisagea, son regard rencontrant le sien pendant qu’il cherchait à comprendre où elle voulait en venir. « Surprends-moi », lui lâcha-t-il, un petit sourire presque moqueur accroché à ses lèvres. Il ne pensait pas si bien dire, encore loin de se douter de l’annonce qu’elle allait lui faire. « J’ai été foutue à la porte de chez moi par mon père. »  Il reposa son regard sur elle. Elle semblait anxieuse, mais ça ne pouvait pas seulement être dû à cette dispute avec son père. Il y avait autre chose. Elle ne lui disait pas tout. « Sympa, ton père. Tu vis où alors maintenant ? » Mettre dehors sa propre fille… Esteban avait du mal à comprendre comment un père pouvait en arriver là. En même temps, il ne pouvait pas comprendre, n’étant lui-même pas père. S’il ne lui avait pas couper les vivres, Mia avait sans doute de quoi se payer un hôtel. De toute façon, ça finirait bien par s’arranger. Il fallait l’espérer. La vie de squat, ce n’était pas pour elle. « Esteban, je suis enceinte. »  Ces mots résonnaient dans sa tête, sans qu’aucun son ne franchisse ses lèvres. Il la regarda quelques secondes, de brefs instants. Il attendait qu’elle lui dise que ce n’était qu’une blague. Plus aucune nouvelles pendant des semaines et aujourd’hui elle lâchait cette bombe ? « T’es pas sérieuse ? » Les seuls mots qui lui vinrent à l’esprit, une question débile, purement rhétorique, même s’il espérait qu’elle réponde par la négative. Il savait, au fond de lui, que c’était sérieux. Il suffisait de voir le visage grave de Mia pour le comprendre. « Putain Mia… » Il se passa nerveusement les mains sur le visage, comme pour tenter de se réveiller. « Merde ! » Les idées fusaient dans sa tête. Il fallait faire vite. Prendre la bonne décision, avoir l’esprit clair. Les mains croisées contre sa bouche, les yeux rivés vers Mia, d’abord son visage, puis plus bas, son ventre. Esteban ne tenait plus en place. Il ne savait pas quoi dire, ne savait pas quoi faire. Il restait silencieux quelques instants, avant de demander, finalement : « Tu veux faire quoi ? » C’était son corps, après tout. Il ne pourrait pas aller à l’encontre de sa décision, quelle qu’elle soit.

@Mia Williams
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