All these people think love's for show but I would die for you in secret (Thomivy) - [+18]

Qui aurait pu croire, après tout ce qu’elle avait vécu, après la souffrance qu’elle avait connue et qui l’avait entourée de ses bras pendant des mois, des années même, qu’elle tomberait à nouveau amoureuse un jour ? Pas Ivy en tout cas. Elle n’aurait jamais imaginé pouvoir sentir à nouveau son coeur battre si fort pour quelqu’un d’autre, elle qui avait longtemps pensé qu’elle n’était plus là que pour ressentir, partager, la peine, la douleur, la tristesse des âmes en détresse qui croiseraient son chemin. C’était ce qui s’était passé, en quelque sorte, avec Thomas, au début. La première fois qu’elle l’avait vu, que leurs regards s’étaient croisés, un an plus tôt à la pâtisserie de Jo’, par une belle journée de début d’été, elle avait ressentit de la douleur, la souffrance qui émanait de Thomas. Elle avait été percutée de plein fouet comme souvent lorsqu’elle rencontrait des âmes endolories comme la sienne mais elle avait vu autre chose en lui. Parce que dès qu’il était entré dans la boutique, il avait semblé illuminer les lieux de son sourire et de sa bienveillance. Immédiatement Ivy avait sentit une connexion particulière avec Thomas. Loin de se douter de ce qui se passerait par la suite puisqu’elle s’était imaginé avoir un coeur totalement détruit, anéantie, incapable d’aimer à nouveau aussi fort qu’elle ne l’avait fait et surtout elle se sentait indigne de pouvoir être aimée par qui que ce soit et encore plus par un être si lumineux et si pur que ne semblait l’être ce jeune homme alors encore inconnu pour elle. Et puis petit à petit, elle s’était laissée prendre au jeu. Elle avait eu peur, bien sur, elle avait été terrorisée par les sentiments qu’il faisait naitre en elle, si forts, si intenses. Elle avait eu peur de lui porter malheur parce qu’elle savait qu’elle n’était qu’un oiseau de mauvaise augure, tout ceux qu’elle avait aimé un jour était partie, lui avait été arraché ou avait fuit pour sauver leurs vies, elle avait eu peur aussi que ces sentiments ne soient pas réciproques parce qu’elle n’était pas certaine de pouvoir encaisser un échec. Mais elle n’avait pas eu le choix finalement que de laisser parler son coeur, ses sentiments. Son corps avait agit pour elle et finalement cela avait été la meilleure chose qu’elle ai pu faire. Même si, au départ, tout avait été chamboulé dans sa tête et surtout dans son coeur. Elle était encore malade, elle n’avait pas encore guérie, elle le savait. A moitié folle elle avait encore besoin de se soigner et, se lancer corps et âme dans une nouvelle relation n’était pas une solution, c’était même un grand risque de souffrir à nouveau et de ne pas pouvoir se relever cette fois. Mais tant pis, au diable ce qui était bien ou ce qui ne l’était pas, au diable les considérations, les certitudes et les résolutions qu’elle avait pu prendre. Thomas était là et il ressentait la même chose qu’elle. Elle était effrayée mais avec lui elle avait envie de se lancer à nouveau et tant pis si elle devait se casser les dents une nouvelle fois. C’était ici, dans cette même pièce qu’elle n’avait pu réprimer ses sentiments pour Thomas. Aujourd’hui elle était de retour, bien plus apaisé maintenant qu’elle assumait ce qu’elle ressentait pour lui. Souriante, elle l’observait ranger son matériel de travail avec soins, tout en l’écoutant avec toujours beaucoup d’attention.« bien sûr ! j'suis certain que j'vais découvrir pleins de choses intéressantes ! » Elle avait frémit à son contact, sous la douce caresse dont il la gratifiait. Sourire aux lèvres, un regard rempli de tendresse posé sur lui, elle avait répondu avec entrain.   « Ça je n’en doute pas une seconde ! » Elle avait sourit avec malice. Elle commençait à bien connaître Thomas. C’était un vrai passionné d’art et il était fait pour son travail. Il ne pouvait pas travailler sur une oeuvre dont il ne connaissait pas l’auteur sans se renseigner un minimum sur ce dernier et sur l’histoire de l’oeuvre qui passait entre ses mains. Ivy était admirative de cette soif constante de connaissance et de cette passion et elle adorait l’écouter et profiter de ces connaissances grandissantes jour après jour. Enfin, elle lui avait annoncé la grande nouvelle, celle pour laquelle elle avait fait tout ce trajet sans le prévenir de sa venue. Evidement, il était ravi et cette joie était communicative, Ivy, elle aussi, se sentait transportée par une émotion plus que positive, illuminée par le sourire radieux et sincère de Thomas. « t'es la première à qui j'ai montré mes dessins, tu sais.. enfin, y'a ma mère mais ça compte pas vraiment.. » Elle avait sourit faiblement. Thomas était trop modeste et il lui attribuait bien trop de mérite dans cette première réussite. Elle lui avait seulement donné un petit coup de pousse avec l’aide de Jo’. Elle lui avait donné l’élan qu’il lui manquait pour pouvoir se faire connaitre mais c’était lui qui avait sauté le pas, qui avait réussi à trouver le courage de gravir cette dernière marche et d’afficher ses dessins à la vue de tous. Elle, elle n’avait pas fait grand chose hormis être là pou l’encourager quand il en avait eu besoin. « Et si j’ai pu t’aider à trouver le courage de les montrer à plus de monde alors tu as bien fait de me les montrer. En tout cas moi je suis honorée d’être la première à les avoir vus.» C’était la réalité. Ivy avait été honorée de pouvoir voir le travail de Thomas, de pouvoir poser ses yeux sur les oeuvres qu’il avait créé et qu’il gardait précieusement, à l’abris des regards. Elle se sentait chanceuse qu’il ai pu suffisamment lui faire confiance pour les lui montrer et elle était ravie que cela ai pu servir à quelque chose et conduire jusqu’à cette première vente qui se profilait. « c'est lequel de dessin ? » La blonde avait sourit. Thomas avait d’abord eu du mal à croire ce qu’elle lui racontait, à réaliser que ce qu’il dessinait pouvait intéresser des personnes et que l’exposition à la pâtisserie de Jo’ ai pu mener à cela. Ivy aussi avait eu du mal à y croire lorsque le fameux client était venu la trouver pour l’interroger sur les dessins affichés aus murs. Elle n’était pas certaine d’avoir bien compris au départ parce qu’il n’était pas le premier à s’intéresser aux oeuvres de Thomas mais il était le premier à vouloir en acquérir une. « L’un de tes dessins de central park. Celui avec les enfants qui jouent et le chien. C’est un de mes préférés à moi aussi d’ailleurs. » Elle aimait chacun des dessins de Thomas. Depuis qu’ils étaient affichés à la pâtisserie, elle avait eu le loisir de les détailler quotidiennement et chaque jour elle les appréciaient encore un peu plus, examinant le moindre coup de crayon, la moindre ombre et les traits si réalistes. Le client avait bon gout, le dessin sur lequel il avait jeté son dévolu était magnifique et Ivy ne pouvait qu’approuver son choix même si, à ces yeux à elle, chaque dessin avait son propre charme, sa propre histoire à raconter et elle aurait été bien incapable d’en choisir un seul. « oui.. j'ai envie que tu sois là.. tu le connais et puis, t'es pas obligé de parler. juste ta présence à mes côtés va énormément m'aider tu sais.. » Elle avait hoché la tête positivement en laissant Thomas la serrer un peu plus contre lui. S’il avait besoin qu’elle soit là alors elle serait là. Elle n’aurait rien à dire pour sa part mais elle ne doutait pas que la discussion entre deux passionnés et connaisseurs d’arts, serait intéressante et instructive pour elle aussi. « ah mais si tu nous cuisines quelques gâteaux, ce rendez-vous se passera encore mieux ! » Elle le fixait avec tendresse et non sans une certaine fierté également. Si elle pouvait l’aider un peu avec de simples gâteaux alors elle le ferait bien que ce serait lui qui devrait faire tout le travail pendant ce rendez vous. Mais Ivy n’avait aucun doute quant au fait que Thomas allait charmer celui qu’il rencontrerait ce jour là. Elle ne voyait pas comment il pourrait en être autrement. « D’accord, je serais là. Je ne le connais pas très bien, il n’est venu que deux fois à la pâtisserie je crois, ce n’est pas l’un de nos clients régulier… Si mes gâteaux peuvent t’aider mais je suis sûre que tu n’as pas besoin de ça pour que ça se passe bien. » Toujours debout face à lui, le sourire aux lèvres qui ne semblait plus vouloir les quitter, elle ne pouvait pas détacher son regard du visage de Thomas ou elle pouvait lire toute cette joie qui lui faisait chaud au coeur. Elle avait laissé l’une de ses mains venir caresser la joue de son petit ami avec tendresse et douceur avant qu’il ne reprenne la parole.  « tu sais, j'comptais t'en parler ce soir, quand on rentrerais tous les deux mais... mon patron a vu quelques uns de mes dessins, notamment celui où je t'ai dessiné, il veut que je réalise une petite expo ici, dans l'une des salles .. » Ivy n’avait pu s’empêcher d’ouvrir la bouche, surprise par cette révélation qu’il venait de lui Fare, encore plus grandiose que la surprise avec laquelle elle était venue. Décidément, ces derniers temps Thomas vivait une période plus que positive pour lui et pour son art et Ivy était ravie de partager ces moments avec lui et de la voir si heureux, si léger. Elle sentait qu’il était stressé à l’idée d’exposer ces dessins au musée et elle ne pouvait que le comprendre. Cette fois ce serait bien différent de la pâtisserie. Mais elle était si fière de lui encore une fois.  « Oh wow ! Mais c’est vraiment génial ça ! Je t’ai toujours dit que tu avais un talent fou et que tu n’avais aucune raison d’en douter et je suis contente de ne plus être la seule à le voir. ». La blonde était réellement heureuse pour lui et cela la rendait heureuse également. Elle avait envie de voir Thomas réussir, réaliser ce rêve qui était le sien et dans lequel elle n’aurait de cesse de l’encourager jusqu’à ce qu’il le réalise. Il était bien trop doué pour resté anonyme et ses dessins bien trop beaux pour ne pas être vus. «  j'accepte de relever le défi si tu acceptes de réaliser le buffet pour cette soirée. » Cette fois elle s’était attendue à tout sauf à ce genre de proposition. Elle avait baissé les yeux et rougit avant de relever les yeux vers lui. Il était si courageux et elle était si fière de lui qu’elle ne pouvait pas lui refuser cela. Elle n’était pas certaine d’être à la hauteur mais elle ferait de son mieux pour rendre hommage aux oeuvres de son petit ami et à son courage sur lequel elle devait prendre exemple. « Je ne suis pas sûre d’être à la hauteur mais je ne peux pas te dire non. Tu es hyper courageux d’avoir affiché tes dessins chez Jo’ et je sais qu’il va te falloir encore plus de courage pour les afficher ici alors moi aussi je dois faire preuve d’un peu de courage à mon tour ! Je ferais de mon mieux… par contre j’exige que tu goute personnellement chaque recette que je proposerait pour le buffet. » Cette fois c’était un sourire amusé, presque mutin qui s’était affiché sur ses lèvres. L’idée l’angoissait déjà beaucoup et cela ne ferait que s’accroitre au fur et à mesure que le grand jour approcherait mais pour Thomas, elle pouvait bien faire ça et prendre sur elle. Ceci dit elle savait d’avance qu’il ne verrait aucune opposition à gouter chacune de ses préparations, au contraire puisqu’habituellement il adorait cela et ne rechignait jamais. « on deviendra célèbre, ensemble !» Ivy avait rougit. Elle n’était qu’une petite pâtissière dans une petite pâtisserie de quartier. Elle n’avait fait aucune grande école, elle avait appris par elle même et n’avait pas travailler avec un chef pâtissier diplômé. Ce qu’elle faisait était loin d’être parfait ou spécialement raffiné. Elle s’en contentait très bien mais elle savait que ces pâtisseries ne la rendrait jamais célèbre et ça n’était pas grave puisque ça n’était pas ce qu’elle cherchait. Par contre Thomas, lui, avait un vrai don et une vraie chance d’être connu un jour et, s’il en avait l’occasion et l’envie, Ivy ne l’empêcherait certainement pas de connaitre le succès. Elle, elle préférait rester en retrait de toute façon.« Tu sais moi je ne fait que des pâtisseries sans prétentions. ET puis… la célébrité je crois que ça n’est pas pour moi… J’aime bien être anonyme… Par contre toi, tu as trop de talent pour rester anonyme crois moi ! » Elle resterait derrière lui quoi qu’il arrive maintenant, elle le suivrait dans chacun de ses choix sans jamais chercher à les influencer. Elle aimait Thomas et elle e comptait pas le quitter de si tôt, qu’il devienne célèbre ou non d’ailleurs ça elle n’en avait rien à faire même si elle serait évidement très fière qu’il puisse, un jour, vivre de son art. Et puis, elle n’avait pas pu s’empêcher de l’embrasser à nouveau, irrésistiblement attirée par ses lèvres et cette proximité qu’elle ne pouvait avoir qu’avec lui. Dans ses bras elle se sentait bien et à l’abri des regards, loin du monde extérieur elle se sentait en sécurité. Juste tous les deux, voilà ce dont elle avait besoin.

Aujourd’hui Ivy avait la sensation d’aller mieux. Elle se sentait bien, heureuse. Du moins pour le moment. Au contact de Thomas avec la bonne nouvelle qu’elle venait de lui annoncer, parce qu’il souriait, qu’il était heureux. Seule, elle avait beaucoup de mal à en faire autant, à sourire, à ressentir cette joie intense. Cela pouvait lui arriver parce qu’elle était de ses personnes dotées d’une grande sensibilité qui s’émerveillait facilement pour un tout, pour un rien. Mais rapidement elle retombait dans sa tristesse, sa mélancolie qui ne la quittait jamais vraiment très longtemps. Un cercle infernal duquel elle avait du mal à se sortir, dans lequel elle se sentait piégée, emprisonnée. Elle était aidée, elle avait beaucoup d’aide mais elle ne s’en sortait pas vraiment. Elle avait assez honte de cela, d’être si fragile. Par contre, lorsqu’elle tenait à quelqu’un comme elle tenait à Thomas, elle vivait chaque joie qui touchait cette personne de manière aussi intense, peut être même plus, que si cela la concernait elle. Il en allait de même pour la tristesse. Elle n’était pas guérie, loin de là. Et s’attacher quelqu’un autant qu’elle ne l’était à Thomas était dangereux pour elle dans la mesure ou, en couple, elle ne savait pas se protéger, elle vivait pour l’autre et à travers l’autre en se mettant totalement de côté, en s’oubliant toujours. Elle savait que ce n’était pas une façon seine de vivre une relation, que c’était dangereux pour elle car la prochaine fois qu’elle aurait le coeur brisé, une déception à subir, elle ne s’en relèverait peut être pas. Mais elle ne savait pas faire autrement et avec Thomas, elle n’avait pas pu faire autrement. Les sentiments s’étaient installés doucement mais surement alors qu’elle se voilait la face et refusait de voir ce qui était en train de se jouer entre eux et les émotions qui naissaient en elle. Elle ne s’en était rendue compte que trop tard. Les sentiments étaient réciproques alors elle avait voulu se laisser une chance. Leur laisser une chance même si elle était morte de peur. Depuis ce jour où elle s’était ouverte à Thomas sur ce qu’elle ressentait pour lui, elle ne l’avait jamais regretté. Chaque jour elle appréciait sa présence rassurante auprès d’elle et sa bienveillance. Et aujourd’hui, elle était heureuse de le voir réussir, toucher un peu de son rêve du bout du doigt parce qu’il le méritait vraiment. Ceci dit elle pouvait comprendre sa peur face à cette perspective, cette appréhension de montrer ses dessins à de plus en plus de monde. Elle le sentait partager, il n’avait pas besoin de le lui dire, elle le lisait sur son visage. Elle voyait sans peine la peur se mêler à la joie qui éclairait son regard. Elle pouvait comprendre puisqu’elle avait été apeurée le jour où elle avait dû s’occuper du buffet pour une soirée d’inauguration ici même, au musée. Ivy, elle aimait faire de la pâtisserie, celui lui occupait l’esprit et les mains, au départ c’était pour lui éviter de penser aux choses noires, obscures, difficiles qui se cachait dans sa tête, derrière ses traits angéliques. Et puis elle avait découvert qu’avec des pâtisseries elle pouvait faire sourire des gens, leur mettre un peu de baume au coeur même le temps de quelques secondes et elle avait ressentit une joie intense à cette idée, c’était pour cela qu’elle s’était dirigée vers cette voie, pour satisfaire son besoin de voir les autres heureux puisqu’elle puisait son énergie, sa force de continuer à avancer malgré les tempêtes, dans les sourires qui croisaient sa route. Elle n’avait jamais aspiré à être célèbre, juste à faire du bien à autrui de la seule manière dont elle le pouvait. Ça n’était pas grand chose peut être, ça ne changerait pas le monde mais si elle pouvait alléger, ne serait ce que quelques seconde le quotidien d’une âme en peine alors cela lui suffisait. Elle ne courait pas après la gloire, la reconnaissance. Au contraire même. Ivy préfèrerait rester discrète, anonyme dans sa petite pâtisserie de quartier.« il y a certains dessins que j'ai envie de garder pour moi, comme un trésor. peut-être que je te les montrerais un jour !  » Avait il finit par dire en parlant de ses dessins. Ivy se doutait qu’elle n’avait pas tout vue et elle n’en voulait pas à Thomas pour cela, il avait son petit jardin secret et c’était parfaitement normal. « Ne te sent jamais obligé de me les montrer un jour. » Elle avait sourit avec douceur. Pour elle il était important que Thomas ne se sente jamais forcé à quoi que ce soit avec elle. Elle voulait qu’il fasse les choses parce qu’il en avait envie et non parce qu’il y était contraint. Elle lui avait ensuite dit quel dessin intéressait l’homme de la pâtisserie ce qui n’avait pas étonné Thomas apparement. « en toute modestie, c'est mon préféré à moi aussi. peut-être parce que quand je l'ai dessiné, t'étais à côté de moi en train de regarder les étoiles dans le ciel ! » La jeune femme avait rougit. Elle se souvenait du jour ou il avait dessiné cette oeuvre. Pendant qu’elle admirait le soleil couchant et les étoiles qui commençait à naître, il s’était mis à dessiner une scène qu’il avait pu observer un peu plus tôt. « Oh mais… si ça se trouve tu voulais le garder… je me suis peut être trop avancée… C’est vrai qu’il est beau… ils sont tous beaux. » La jeune femme aurait eu bien du mal à choisir son dessin préféré. Pour elle ils étaient tous beaux, ils avaient tous un petit quelque chose qui faisait bondir son coeur. «donne lui mon numéro la prochaine fois que tu le vois, d'accord ? » La jeune femme avait hoché la tête avec entrain. L’homme lui avait donné son numéro de téléphone alors dès le lendemain matin elle le rappellerait certainement pour lui dire qu’elle avait obtenu l’accord de l’artiste pour la vente. Elle avait déjà hâte. Elle n’avait pas eu le temps de répondre que le brun était venu prendre possession de ses lèvres et elle s’était laissée faire avec plaisir approfondissant ce baiser avec tendresse. A l’abri des regards elle se sentait bien et l’ambiance intime du lieu l’apaisait. Seule avec lui elle ne pensait à rien d’autre et elle se sentait plus légère que d’ordinaire. « oh mais tu sais que j'accepte de goûter chaque recette avec envie. tu sais que je suis fan de tes réalisations. tu as énormément de talents ivy, je souhaite vraiment que le monde entier le sache. » Evidement qu’elle savait qu’il goutait chacune de ses recettes, même les expérimentations avec plaisir. Il n’avait pas eu besoin de le dire pour qu’elle le sache d’ailleurs, c’était visible et cela lui faisait toujours très plaisir parce qu’elle mettait tout son coeur à l’ouvrage dans chaque préparation. Les compliments de Thomas concernant ce qu’elle préparait lui avait, à nouveau, fait monter le rouge aux joues, elle avait baissé les yeux avant de reprendre. « Tu es trop gentil Thomas, merci. Tu sais, moi je ne sais pas si je veux que le monde entier le sache… J’aime bien l’anonymat que j’ai à la pâtisserie je crois. » Vraiment, Ivy ne se voyait pas du tout devenir célèbre. Elle n’avait aucune envie de créer une chaine de magasin ou de faire des émissions culinaires, bien trop modeste pour cela d’autant plus qu’elle était persuadé de ne pas avoir autant de talent que cela. Tout le monde pouvait cuisiner et réaliser des gâteaux délicieux, elle en était persuadée. Et puis, perdue dans le regard de Thomas, prise d’un élan d’affection pour celui qui partageait désormais son quotidien, elle n’avait pas pu résister à l’envie prenante de l’embrasser à nouveau.

La blondinette avait toujours été persuadée que dans la vie on ne pouvait avoir qu’un seul grand amour. Qu’une seule et unique âme soeur. Elle était convaincue d’avoir rencontré la sienne il y a bien longtemps, lorsqu’elle n’était encore qu’une jeune adolescente qui sortait tout juste, et à contre coeur de l’enfance. Elle avait vécu de belles années avec lui, celui qu’elle avait considéré longtemps comme l’homme de sa vie, le seul et l’unique. Celui sans qui elle ne se voyait pas poursuivre l’aventure de la vie. C’était pour cela qu’elle avait si difficilement vécue la rupture, l’ultime rupture car avant, il y en avait eu d’autre. Dans une période difficile, il l’avait laissée seule et elle était tombée dans une bien sombre spirale, elle avait connu une véritable descente aux enfers et il lui avait fallu du temps, beaucoup de temps et beaucoup de soins pour sortir, un peu la tête de l’eau. Depuis elle avait vécu dans une espèce de deuil permanent. Convaincue qu’elle était désormais vouée à vivre seule, à vivre une vie sans amour. Mais ça c’était avant de rencontrer Thomas. Dès le premier échange de regard il s’était passé quelque chose, elle avait ressentit quelque chose de fort sans pouvoir définir ce sentiment. Longtemps elle avait résisté aux sentiments qui naissaient en elle, parce qu’elle ne voulait plus ressentir l’amour, parce qu’elle s’en pensait incapable et parce qu’elle pensait qu’il était impossible d’aimer quelqu’un comme elle. Elle avait déjà laissé passer sa chance, elle devait se faire une raison. Oui mais voilà, elle n’avait pas pu résister longtemps, elle avait cédé à la tentation un beau jour, ou plutôt soir, ici même au musée. Et c’était la meilleure chose qu’elle ai pu faire ces derniers mois, céder à la tentation, laisser, bien malgré elle, parler son coeur. Sans ça, elle n’aurait peut être jamais su que les sentiments de Thomas étaient réciproques, qu’ils partageant tous les deux la même envie. Et depuis, ils avançaient doucement, certes mais ils avançaient ensemble, en prenant le temps d’apprendre à se connaitre toujours un peu plus, de s’écouter aussi, beaucoup. Ivy se sentait bien dans cette relation naissante avec Thomas et parfois, elle avait presque l’impression qu’elle s’était trompée sur toute la ligne et que son âme soeur c’était lui. Lui et personne d’autres. Il effaçait, petit à petit, tout ce qu’il y avait eu avant et elle redécouvrait la joie que l’amour pouvait procurer. En cette fin d’après midi, elle était si heureuse de le retrouver pour lui annoncer la grande nouvelle, qu’elle avait pris les devants et qu’elle était venu le rejoindre, sans crier gare, au musée, pour la première fois. Prenant sur elle pour affronter ses peurs, portée par une euphorie certaine. Pour le moment Thomas voulait garder certains de ses dessins pour lui et Ivy ne pouvait pas lui en vouloir, elle le comprenait. Il était important de savoir garder un jardin secret et, ça n’était pas elle qui était encore incapable de raconter certains évènements marquants de sa vie qui allait le blâmer pour cela, au contraire même. « je ne veux jamais que l'on est de secrets l'un pour l'autre, ivy. je veux que tu puisses lire en moi comme dans un livre ouvert !  » Ce n’était pas la première fois qu’il lui disait quelque chose comme ça. Ivy avait baissé les yeux. A chaque fois elle se sentait comme une imposture, une menteuse. Elle était heureuse de l’entendre dire cela mais elle avait l’impression de ne pas être honnête parce qu’elle, elle n’était pas capable de tout dire, elle n’était pas capable, pour le moment en tout cas, de lui dévoiler le moindre de ses secrets, la moindre des blessures de son âme meurtrie et bien trop torturée encore aujourd’hui. Elle avait encore trop honte de certaines choses, encore trop de mal à évoquer certaines douleurs qu’elle préférait les taire pour ne pas souffrir trop. « Je sais Thomas… mais je ne veux jamais que tu te forces ou que tu t’obliges à quoi que ce soit, je ne t’en voudrais jamais de garder certaines choses pour toi. » C’était aussi une façon de dire qu’elle, elle n’était pas encore prête à parler de toutes les ones d’ombre de sa vie, qu’elle n’était pas prête à raconter les détails de ses souffrances. Elle lui avait déjà raconté, les grandes lignes en tout cas, de ce par quoi elle était passée mais elle n’était jamais allé dans le détail. Parce qu’elle en était, encore aujourd’hui, si longtemps après, incapable. « non. ne t'inquiète pas, ça ne me dérange pas de le vendre. et puis, j'aurais sûrement l'occasion d'en refaire d'autres ! » Elle avait sourit avec une certaine tendresse en entendant les mots de Thomas. Elle sentait qu’il était réellement prêt à se séparer de ce dessin qu’un client de la pâtisserie voulait lui acheter elle en était plus qu’heureuse. c’était une grande opportunité pour lui, elle le sentait. Thomas était destiné à faire de grandes choses et elle espérait qu’il pourrait, un jour prochain, vivre de sa passion. Certes son travail actuel le passionnait, elle le savait, mais il méritait de pouvoir vivre de son art, de la vente de ses propres dessins et de ses peintures. « Bien entendu que tu auras l’occasion d’en refaire d’autres… mais chaque dessin est différent je suppose, ils ont chacun un petit quelque chose de particulier… comme mes pâtisserie. » La pâtisserie n’était pas le même art, ce n’était d’ailleurs pas un art contrairement au dessin ou à la peinture mais Ivy comparait avec ce qu’elle connaissait et elle son domaine c’était la cuisine et plus particulièrement la pâtisserie, le seul moyen qu’elle avait trouvé pour s’exprimer un peu et laisser parler sa créativité parfois. Ivy était heureuse de la nouvelle qu’elle venait d’annoncer à Thomas, elle n’aurait pas pu la garder plus longtemps pour elle et elle était ravie d’avoir trouvé le courage de faire le déplacement pour lui annoncer les choses en personne. Elle pouvait toutefois comprendre son angoisse, à sa place elle n’en aurait pas mener large non plus et il était évident qu’elle ferait son possible pour l’aider. Elle ne pourrait pas faire les choses à sa place, Thomas devait rencontrer cet acheteur potentiel, mais si sa présence pouvait aider alors elle ne pouvait lui refuser et, bien entendu elle ferait quelques pâtisserie histoire de rendre l’ambiance un peu plus cozy et détendue. «je suis simplement honnête ivy. je suis tombé amoureux de tes talents culinaires la première fois où j'ai croqué dans cette part de cheesecake ! » Elle avait sourit encore d’avantage, ses joues rougissant doucement en entendant ses mots. Elle se souvenait de ce jour comme si c’était hier mais c’était il y a déjà un an.
« Alors c’est donc ça, c’est mon cheesecake qui a conquérir ton coeur ! » Elle avait rit à cette remarque. Elle savait très bien que ça n’était pas le cas, que ça n’était pas un simple gâteau qui pouvait créer de l’amour entre deux personnes mais cette idée l’amusait en lui faisant penser aux histoires pour enfants dans lesquels une sorcière fabrique un filtre d’amour pour conquérir le coeur d’un homme qui se moque éperdument d’elle à l’origine. En riant elle était venu déposer délicatement ses lèvres sur celles de son petit ami pour y déposer un baiser doux et chaste. «  je resterais toujours ton fan numéro un ! » Elle avait encore un peu prolongé le baiser avec plaisir, sourire aux lèvres, des frissons la parcourant de la tête aux pieds. Puis, elle avait rompu le contact de leurs lèvres pour le regarder dans les yeux en murmurant quelques mots. « Et je n’en ai besoin d’aucun autre. »

Ivy avait beau être folle amoureuse, se laisser parfois porter par des illusions, des rêves inateignables, un idéal qu’elle s’imaginait mais qui ne pourrait jamais exister, elle n’en était pas moins effrayée. C’était d’ailleurs cette peur viscéral qui la tenait, lui serrait l’estomac sans cesse, qui l’avait poussée, au départ, à nier les sentiments qu’elle avait pour Thomas et puis, une fois qu’elle n’avait pu eu la possibilité de les nier tellement ils étaient devenus omniprésents, elle avait d’abord tenter de les cacher, de les garder pour elle. Elle avait déjà été heureuse dans sa vie mais à chaque fois le bonheur avait tourné court. Comme un chat noir, il arrivait toujours malheur aux gens qui comptaient à ses yeux, elle les faisait souffrir indirectement et bien malgré elle. c’était pour cela que suite à sa douloureuse rupture, après avoir perdus un à un tous les membres de sa famille, elle avait pris la décision qu’elle pensait alors ferme et définitive, de ne plus jamais aimer, de ne plus jamais laisser ses sentiments prendre le dessus. Et puis Thomas était arrivé dans sa vie et elle n’avait pas pu, malgré sa volonté de la protéger, sa volonté de ne jamais le faire souffrir, lui qui avait déjà tant souffert. Elle lui avait avoué, en partie, les lourds secrets qu’elle renfermaient. Elle avait voulu qu’il sache à quel point elle pouvait être néfaste, dangereuse peut être. Mais il avait choisi de l’aimer quand même. Ivy se laissait bercer par cette nouvelle histoire à laquelle elle n’aurait jamais pu croire, une histoire belle, pure et si simple. Mais malgré tout, la jeune femme n’arrivait pas à se débarrasser de cette peur qui lui collait à la peau et qui ne la quittait pas depuis tant d’année déjà comme si, avec la douleur, elle était devenue indissociable de ce qu’était Ivy. Thomas voulait qu’ils n’aient aucun secret l’un pour l’autre et Ivy comprenait cette envie. Cependant, elle se savait encore incapable de raconter tous les détails de sa funeste histoire à son petit ami. Elle avait travaillé sur elle, elle continuait à le faire, sa présence au musée aujourd’hui en était une preuve mais elle n’était pas encore capable de ça. Jusqu’à maintenant, elle n’avait réussi à raconter son histoire qu’une fois, à l’hôpital, à force de persévérance des médecins et depuis, elle s’était efforcé de tout enfouir à nouveau alors il était difficile pour elle, maintenant, après tant de travail pour oublier, d’exhumer à nouveau tout cela pour le raconter à Thomas. « crois-moi, ivy, ma vie est loin d'être aussi palpitante pour que je te cache des choses..  » Elle avait secoué la tête négativement. Ca n’était pas parce que sa vie avait été palpitante qu’elle n’était pas capable d’en raconter les détails. Au contraire, elle était si douloureusement triste. Ivy avait déjà tant de mal à oublier sa souffrance ne serait ce que quelques secondes, qu’elle préférait ne pas prendre le risque d’aborder certains sujets, difficiles pour elle. « Je ne disais pas ça pour cela… c’est juste que j’ai peur que tu ai l’impression que je ne te dit rien… C’est juste qu’il y a encore des choses… que… dont j’ai du mal à parler…» Elle avait répondu avec maladresse, ne sachant pas vraiment comment s’exprimer pour ne pas paraitre ridicule. Quelle que soit la façon dont elle disait les choses, elle avait l’impression d’être une idiote. Et pourtant ce n’était pas à défaut d’avoir essayé, elle avait l’impression d’y mettre de la bonne volonté mais apparement ça n’était pas suffisant et elle avait peur que Thomas puisse pensé qu’elle ne voulait juste pas lui parler, avoir des secrets alors que ça n’était pas le cas. Et le fait que lui, puisse lui conter toute sa vie, même les moments les plus sombres, la mettait mal à l’aise, même si cela lui faisait plaisir de savoir qu’il lui faisait confiance à ce point« tu sais, j'ai toujours voulu que mes dessins plaisent au moins à une personne. qu'il lui plaise tellement que ce dernier veuille l'acquérir. » Le sourire était revenu sur le visage de la jeune femme en évoquant le dessin de Thomas et l’opportunité d’en vendre un à une personne qui les avaient vu à la pâtisserie. Ivy était si heureuse qu’il puisse réaliser l’un de ses rêves et elle espérait si fort que cela continue, que ça ne soit que le début. « Et bien on dirait que tu es sur le point de réaliser l’un de tes souhaits ! Je suis heureuse pour toi tu sais. » Sans aucune résistance, bien au contraire, elle s’était laissée attirer contre son petit ami, l’encerclant elle aussi de ses bras, calant sa tête contre son torse pour écouter les battements de son coeur qui l’apaisait. « c'est à croire que tu es mon porte-bonheur. les bonnes nouvelles ne cessent d'affluer depuis que tu es entré dans ma vie ! » A ces mots, le sourire de la blonde s’était figée et son regard s’était fixé sur le sol. Ivy, elle ne portait pas bonheur, bien au contraire, elle avait toujours semé le malheur alors c’était étrange d’entendre de tels mots, elle ne se sentait pas légitime à recevoir un tel compliment.
« Oh je ne crois pas. Je crois que tu ne dois tout ça qu’à toi et à toi seul, tu as travaillé dur pour attirer la réussite vers toi ! » Elle avait sourit timidement tout en lui caressant le dos de la paume de sa main d’un geste presque machinal, comme si elle avait toujours fait ça alors qu’elle avait fuit si longtemps le moindre contact corporel. Puis, il l’avait embrassé, lui offrant un baiser passionné et fougueux auquel elle s’était abandonnée sans aucune résistance. Heureuse pour lui, elle se sentait bien, plus légère qu’à l’ordinaire et elle se laissait porter par les frissons provoqués par le baiser dont il venait de la gratifier et qui avait provoqué des frissons intenses et agréables dans tout son corps. Thomas avait ensuite évoqué leur premier souvenir ensemble et la part de cheesecake qu’elle lui avait vendu ce jour là. Depuis, elle l’avait souvent refait à la pâtisserie et à chaque fois elle repensait à sa rencontre avec Thomas, à cette belle journée au temps estival par laquelle il avait passé la porte de la pâtisserie. Elle n’avait pas su tout de suite ce qu’il deviendrait pour elle au fil du temps mais, une chose était sûre c’était qu’elle avait directement sentit que quelque chose se créait entre eux, un lien particulier. « j'avoue qu'il m'a beaucoup aidé à tomber amoureux de toi. mais c'est surtout ta gentillesse et ta bienveillance qui ont su conquérir mon coeur. » Elle n’avait pas répondu et s’était contenté de sourire avec douceur. Que pouvait elle répondre à cela ? Rien. Parce qu’elle n’avait rien à dire qui puisse être à la hauteur de cela et, de toute façon la suite des évènements ne lui en avait pas donné l’occasion. La conversation ayant soudain cessé alors que les choses prenait une toute autre tournure entre eux.

Elle qui avait cru ne jamais connaître à nouveau l’amour, ne plus jamais pouvoir aimer et surtout ne plus jamais pouvoir être aimée, elle savourait chaque seconde de cette histoire avec Thomas bien consciente, après tout ce qu’elle avait vécu, que tout pouvait s’arrêter du jour au lendemain, que tout pouvait s’écrouler en une seconde et précipiter, à nouveau, sa vie dans le néant. Cette fois, elle ne serait certainement pas capable de s’en relever. Et finalement, après avoir eu si peur de se lancer, après avoir passé de nombreuses nuits sans sommeil à réfléchir comment éviter l’inévitable, elle s’était laissé aller dans cette histoire et tant pis si un jour elle devait en souffrir. Elle avait confiance en Thomas, il ne la ferait pas souffrir volontairement, elle en était certaine mais elle savait que l’on ne choisissait pas toujours tout dans la vie et elle avait déjà dû affronter les départs, si douloureux, de personnes qui n’avaient jamais voulu sortir de sa vie, qui n’auraient jamais voulu la faire souffrir s’ils en avaient la possibilité.« tu sais.. si tu veux me parler, je suis là. tu sais que jamais je ne te forcerais à quoi que ce soit. s'il y a encore des choses dont tu n'arrives pas à m'avouer, ne te force pas. fais le quand tu te sentiras prête !» Ivy avait baissé les yeux quelques secondes. Elle savait qu’elle pouvait parler, que si elle le voulait, si elle en avait besoin, Thomas l’écouterait mais elle n’était pas capable de le faire, elle n’y parvenait pas. Certains mots ne pouvaient pas franchir la barrière de ses lèvres, même si elle y mettait toute la bonne volonté du monde. Les dire, c’était comme revivre ce qu’elle avait déjà vécu alors elle préférait les enfouir. On avait beau lui répéter que ce n’était pas la solution à ses problèmes, elle n’arrivait pas à faire autrement et plus le temps passait plus elle avait l’impression de mentir à Thomas sur qui elle était en lui disant pour toutes les parties sombres de son passé alors que lui lui avait raconté les évènements tragiques qui avaient fait sa vie jusqu’à leur rencontre. « Et si je ne suis jamais prête ? Plus le temps passe et plus j’ai peur que je ne sois jamais capable de dire certaines choses… Pourtant j’y travaille, je travaille très dur la déçu mais… c’est au dessus de mes forces pour l’instant et je ne sais pas si un jour j’y arriverait. » La voix tremblante, elle avait fini par s’arrêter de parler, sentant que si elle en disait plus, elle se mettrait à pleurer parce que sa gorge s’était déjà serrée. Heureusement Thomas était là, prêt d’elle et cette déclaration ne semblait pas lui faire peur ou lui donner envie de fuir. Avec lui, elle avait l’impression d’avoir rencontré un être exceptionnel, quelqu’un qui ne la jugeait pas, qui l’acceptait telle qu’elle était, avec ses failles énormes et ses plaies encore béantes. Elle se sentait tellement chanceuse de l’avoir à ses côtés tout autant qu’elle avait l’impression de ne pas le mériter. « on a toujours besoin d'une muse, d'une source d'inspiration. tu te sous-estimes ivy mais, tu es quelqu'un de bien je t'assure. tu m'as fait grandir depuis que je suis auprès et j'espère réussir à te faire grandir et avance également » Les larmes lui était montée aux yeux. Pas de larmes de tristesse pour une fois, des larmes d’émotions. Les mots de Thomas étaient si beaux et il lui réchauffait le coeur comme jamais elle n’avait connu auparavant. Elle était certaine de ne pas le mériter et elle avait l’impression que jamais elle ne réussirait à lui rendre tout ce qu’il lui donnait. Chaque jour elle faisait de son mieux pour être la meilleure petite amie possible pour lui et elle avait à coeur, malgré ses défauts et ses faiblesses, de faire tout ce qui était en son pouvoir pour qu’il soit enfin heureux. « Thomas… Ca me touche profondément… Tu sais, tu m’aide déjà à avancer. Avant de te rencontrer je n’aurais jamais pensé pouvoir me lancer à nouveau dans une relation amoureuse et pourtant… » Elle ne pouvait pas laisser Thomas croire qu’il ne lui apportait rien, qu’il ne l’aidait pas à aller de l’avant. Ivy était encore très absorbée par son passé, c’était une réalité, elle vivait encore avec un pied dans le passé et l’autre dans le présent ce qui rendait sa vie si pénible parfois. Mais, depuis qu’elle avait rencontré Thomas, elle avait réussi à reprendre la marche avant, à rester un peu moins bloqué dans le passé, à regarder un peu moins derrière elle. Mais c’était difficile de se détacher de tout ce qu’elle trainait avec elle, il y avait certaines choses, d’ailleurs, qu’elle voulait garder pour toujours avec elle, cela prenait du temps de tourner la page réellement mais Thomas l’aidait à avancer, chaque jour, elle progressait grâce à lui et sa présence ici en était une preuve. « si tu savais à quel point, je suis amoureux de toi ivy..»