Rainer ¤ no tears left to cry

traits de caractère  /Rainer, c'est le solitaire, le mec qui ne fait confiance à personne et qui devine des mauvaises intentions derrière un sourire sincère. Mais comment lui en vouloir, il a des traumatismes qui font de lui un garçon mal dans sa peau, on lui a fait comprendre mantes et maintes fois qu'il était moins bien que les autres. Pourtant, derrière cette carapace qu'il s'est créé, c'est un garçon sincère, doux, rêveur, mais qui aurait besoin de se découvrir et surtout de comprendre que le monde n'est pas celui qu'il a connu, du moins, pas seulement. Son passif fait de lui quelqu'un de réactif, fermé aux autres, difficile à atteindre car il ne se laisse pas approcher. Il est en harmonie avec sa manette de jeux vidéo, et c'est le confort. Pas d'adversaires réels, pas de confrontation face à ses vrais démons, simplement du fictif.

il y a 8 mois :

Vous avez une nouvelle demande de dialogue. « CiaoBella » souhaite discuter avec vous. Approuver / Rejeter.
« Salut, t’es qui ?
- Coucou , on s’connait pas, mais j’te vois souvent en ligne et ton profil m’a plu, j’me suis dit qu’on avait des points communs et surtout que t’avais l’air d’un mec intéressant, pas comme tous les mecs habituels.
- ok.
- mmmm, je vois que t’es un grand bavard, t’as pas envie de parler avec moi ?
- ba j’te connais pas.
- justement, si on apprenait à se connaitre ? J’ai lu dans ton profil que t’étais à fond dans les jeux, je te propose un petit défi. 10 questions, obligation de répondre et de dire la vérité. Deal ?
- si ça te fait plaisir.
- ok, alors question numéro un, t’as écrit que t’avais fini le lycée cette année, pourquoi tu vas pas à la fac ?
- parce que j’ai eu ma dose avec les cours, l’école, les gens. J’attendais la fin avec impatience et c’est arrivé, hors de question de repartir dans cette galère.
- comment ça « les gens » ? T’aimes pas les gens ?
- tous des cons. Les gens te sourient mais personne n’est là pour toi, on te regarde à terre et au lieu de tendre une main, on t’envoie le coup de pied fatal. C’est ça les gens, aucune empathie, juste une compétition d’égo et un besoin de briller en détruisant les autres. Ca ne m’intéresse pas.
- Mais tout le monde n’est pas comme ça, t’avais pas des amis au lycée sur lesquels tu pouvais compter ? Y’avait vraiment que des gens méchants comme ça ?
- Si, j’avais des gens autour de moi, mais les autres étaient trop nombreux, trop populaires, trop intouchables pour faire le poids. J’suis parti et j’ai donné de nouvelles à personne, j’ai fini le bahut en suivant les cours de chez moi.
- What ?!! Mais il s’est passé quoi ?
- C’est déjà ta cinquième question. J’ai vécu un enfer, on m’a humilié, obligé à faire des choses dégueulasses, on m’a enlevé toute estime de moi-même, on m’a rabaissé devant les regards et les visages hilares du reste du lycée, je ne vais pas rentrer dans les détails, c’est inutile… J’suis pas un mec intéressant, j’vois pas pourquoi tu perds ton temps à me parler, qu’est-ce que tu veux ?
- Oh merde… Mais t’en as parlé, t’es allé voir le directeur, la conseillère, tes parents ? Les ados peuvent être cruels parfois, mais je suis sûre que ces idiots regretteront un jour… Quant à ta première question, ce que je veux, c’est parler sans artifice avec quelqu’un de vrai, j’ai envie de pouvoir avoir une vraie discussion profonde, j’ai envie de pouvoir être moi-même sans être jugée, j’ai envie d’apprendre à connaitre quelqu’un sans filtre, sans artifice, et qu’on apprenne à me connaitre de la même façon.
- C’est pour ça que t’as pas mis de photo de profil ?
- Deuxième question, tu te lâches… Oui c’est pour ça, je ne veux pas que le physique influe sur la connexion qui peut se créer, je suis attachée à l’humain avant le reste. Et toi, tes parents, ils t’ont dit quoi quand tu leur as dit ce qu’il se passait ?
- Au début, mon père m’a dit d’être fort, qu’il fallait être un battant et que c’était une mauvaise passe, mais quand je suis rentré trempé, livide, avec des bleus sur le corps, il a compris que ce n’était plus une question d’être fort, c’était une question de sécurité. Je ne mangeais plus, je le suppliais de ne pas m’obliger à y retourner, et ce qu’il avait pris pour un caprice et une attitude de peureux était un réel appel à l’aide. Ca a mis du temps, ils ont fait des réunions avec la direction, des élèves ont été expulsés mais je ne pouvais plus y mettre les pieds, c’était trop dur, les regards, les jugements, les autres qui étaient restés dans l’ombre qui prenaient soudain le relais de violence pour « rendre justice ». Tu peux pas comprendre, c’est invivable, je ne supportais plus l’école, je ne supportais pas personne, et je ne me supportais plus moi-même… C’est compliqué, et j’sais pas pourquoi j’te raconte tout ça.
- j’suis tellement désolée tu sais… On imagine pas à quel point nos actes peuvent avoir un impact sur la vie des gens, ça me remet beaucoup de choses en perspective un tel discours… Et aujourd’hui, comment t’envisages la suite ?
- J’sais pas. J’t’avoue que là, j’passe du temps chez moi tranquille, j’ai pas envie de retrouver cette mentalité, de prendre un boulot ou l’esprit de compétition autorise les coups bas, j’veux pas, j’peux pas. Et toi, tu fais quoi dans la vie ?
- Ba moi j’suis étudiante à New-York, j’vais à Columbia, et j’ai un petit boulot à côté parce que je veux pas commencer dans la vie avec un crédit énorme sur le dos. Tu sais, ici, les gens sont cool, loin de l’image que t’avais des lycéens. Y’a des gens comme moi sur le campus, tu pourrais t’y plaire…
- On s’connait depuis 10 minutes, et je n’sais même pas ton prénom, alors ne t’attend pas à me voir changer de vie et d’avis.
- C’est ta quatrième question ? Je m’appelle Danielle.
- ok, moi c’est rainer, mais je pense que tu le savais vu mon pseudo (rainer07).
- j’avais deviné ouais, mais merci de me le préciser lol. Bon, j’dois filer pour ce soir, le devoir m’appelle, mais il me reste encore 3 questions, et tu me les dois. Toi, t’en as encore six, réfléchis-y, à demain j’espère, bonne soirée.
- ok, à demain Danielle. »


il a 2 jours :

« Pourquoi t’es pas venue ?
- Désolée, j’ai pas pu me libérer, le patron m’a demandé de faire des heures supp, et tu sais bien que j’peux pas refuser.
- Tu m’as déjà dit ça la dernière fois…
- Je sais Rain, je suis vraiment désolée, tu sais bien que j’avais envie d’être avec toi.
- Je suis pas idiot, ça fait plusieurs fois que tu me fous des lapins, que j’perds mon temps, si tu tenais à me voir, t’aurais fait en sorte que ça arrive…
- Tu sais que je tiens à toi, ça fait 8 mois qu’on parle tous les jours, tu sais tout de ma vie, t’es la première personne à qui j’écris, t’es celui à qui je raconte mes journées et avec qui je m’endors au téléphone… Ne doute pas de ça, s’il te plait.
- Alors il est où le problème ?? C’est moi ? Ma tête te revient pas ? Tu me dis des choses Danielle, tu me parles de sentiments, tu me parles de projet, mais c’est du vent ?
CiaoBella est en train d’écrire…
CiaoBella s’est déconnectée.



il y a 2 minutes :

« T’es là ?
- Pourquoi t’es partie ?
- J’sais pas, j’aime pas quand t’es fâché.
- En même temps…
- Je sais… Si tu veux, je ne bosse pas demain soir, on peut aller se boire un verre et parler ?
- T’es sûre de toi ? Tu vas pas me la faire à l’envers ?
- Ouais, je porterai la robe verte que je t'avais envoyé en photo la semaine dernière, tu sais, celle que tu trouvais jolie quand je te demandais ton avis dans le magasin.
- Ha mais je savais pas que tu l’avais achetée.
- Oui, je voulais te faire la surprise. Mais je te le dis au cas où tu me trouverais pas.
- Ba quand même, j’ai reçu la photo je te rappelle, je sais à quoi tu ressembles.
- C’est vrai. Je dois filer, j’peux pas t’appeler ce soir, j’ai une soirée avec mes copines, mais on se voit demain de toute façon ? Bisous, j’ai hâte que tu me prennes dans tes bras et de voir un joli sourire sur ton visage. »