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 alcohol you when i'm drunk (7)

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Message Sujet: Re: alcohol you when i'm drunk (7)   alcohol you when i'm drunk (7) - Page 2 Empty Sam 15 Mai - 16:48

Elle veut ouvrir la bouche pour protester, un papillon, quelle idée, mais ses yeux se sont de nouveau arrêtés sur le mur. Elle revoit les quelques jours qui les séparent de leurs précédents ébats et ça suffit pour la détourner de la conversation. En suivant les mouvements de Devon des yeux, elle saisit la bouteille dans l'idée de reprendre un peu à boire, histoire de la réveiller assez pour retrouver le chemin de son appartement. Et son coeur déconne encore, comme s'il manquait à quelques battements. Pourtant, maintenant qu'elle y pense, elle ne peut pas se résoudre à rentrer maintenant. Chez elle, l'ambiance est des plus moroses. Claquements de portes et soupirs d'exaspération, le tout ponctué des reproches de son frère, les messages de son père et le colocataire qui se tient les mains dans la cuisine, mal à l'aise parmi les Harrington. "J'en peux plus de pas dormir, c'est tout.", le reste de la phrase reste en suspend pendant qu'elle boit. Shea évite soigneusement de croiser son regard, comme si la vue de sa désapprobation risquait d'aggraver plus encore son état.

"C'est bon, on peut dormir dans le même lit on n'est pas des animaux." Justement, si. Encore plus lorsqu'il s'agit de sa libido. Devon a une voix toute douce, qui contraste drôlement avec ce qu'elle a vu d'elle ces derniers temps. "J'étais dans le coin. Désolée de t'avoir réveillée." J'aime bien te parler, passer du temps avec toi, et puis t'es tellement chiante que ça me fait rire. C'est qu'elle veut lui dire, mais au lieu de ça : "J'ai vraiment plus envie d'avoir cette conversation." Et elle se terre dans un mutisme puérile en s'affalant sur le matelas. Elle tend son bras pour refermer sa main autour de celle de Devon, réflexe idiot mais rassurant, comme si le contact pouvait lui apporter un soulagement. "Alors ? C'est qui ton mec ?" Shea s'est de nouveau interrompue, mais cette fois c'est parce qu'elle se souvient brusquement lui avoir dit vouloir passer moins de temps en sa compagnie. Elle hausse les épaules, trop las pour en faire un commentaire, puis sourit d'un air triste. "Pourquoi t'as changé tes horaires ? Ça va me manquer de te voir au Dutch." Elle dit ça avec assurance, le genre qui annonce qu'elle y a longuement réfléchi, et peut-être que c'est le cas, parce qu'elle a un air vaguement nostalgique. Néanmoins, pour elle c'est clair : c'était une décision commune, et peut-être que Shea a précipité les choses mais Devon avait été explicite. Elle devrait lui dire l'inverse : elle n'en a franchement rien à faire de passer du temps avec elle, tout comme elle devrait comprendre qu'elle n'est pas en état d'ingurgiter quoi que ce soit de plus. Mais une sorte d'énergie fiévreuse la fait tenir, et c'est elle qui termine la bouteille. Et puis Shea ne sait plus quoi penser. "Tu sais, t'es pas obligée de te forcer, tu peux me dire de partir."

@Devon Willis
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Message Sujet: Re: alcohol you when i'm drunk (7)   alcohol you when i'm drunk (7) - Page 2 Empty Dim 16 Mai - 17:06


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@shea harrington

Eteindre sa cervelle à coup d'éthanol, c'est une chose qu'elle pratique pourtant couramment, elle aussi. Mais ce soir, la voir dans un tel état la met presque mal à l'aise. Ses réactions semblent faussées, comme si elle se trouvait, ponctuellement, incapable de faire la part des choses. Quelques jours heures plus tôt, quelques jours avant, sans doute qu'une telle situation l'aurait amusé. Qu'elle se serait enfilée le reste de la bouteille de whisky avec elle pour se voir dans le même état en moins de trente minutes. Elles auraient ri, se seraient affalée ensemble contre le matelas pour se dévorer jusqu'à pas d'heure. Une simplicité gâchée, elle l'estime, par le comportement de Shea. Par tout ses mots, toutes ses injonctions, cette assurance et cet ego quasi maladif. N'a-t-elle pas le même ? Bien sûr que si et elle ne fait que le démontrer dans sa manière de se tenir à distance, dans ses sourires déformés par la blessure infligée à sa fierté. Devon Willis n'a jamais sû digérer le rejet. Elle devrait se focaliser sur le fait qu'elle se trouve là, plutôt qu'ailleurs, dans sa chambre à lui offrir des faiblesses qu'elle ne soupçonnait même pas. si tu l'dis. tout lui intime cependant de ne pas s'allonger à moins de deux mètres da l'anglaise. L'ego est immense mais ses faiblesses le sont encore plus. C'est à cause de chacune d'entres elle qu'elle sent son sang bouillir dans ses veines quand la main de Shea s'accroche à la sienne.

Devon suit les doigts d'ses yeux, jusqu'à laisser son regard remonter à son visage. j'ai pas d'mec. et elle recommence, se laisse couler dans l'idiotie d'ses ressentiments, elio apparaît et disparaît au grès de ses besoins, de ses envies égoïstes. Dans l'fond elle mérite les remparts que l'ont érige en permanence entre elle et le monde. enfin, j'veux dire... c'est... plus maintenant. c'est plus comme avant. de la nostalgie se glisse dans sa voix, elle soupire, il a toujours été là, il sera toujours là. l'aveux est douloureux, dans l'coeur ça se serre, l'envie de s'en détacher à tout jamais et celle de l'garder pour l'éternité. visiblement, que j'bosse ou pas, tu trouveras toujours le moyen d'venir me trouver, le grognement n'est émit que pour le principe, puisque le plaisir de l'avoir devant elle gravite quelque part dans son être. Devon cède enfin du terrain, s'écrase à son tour contre le matelas, ses iris rivés à ceux plus vitreux de la barmaid. j'étais énervée, j'pensais que ce serait mieux. elle marmonne comme une enfant en manque d'attention. Ses doigts gigotent dans la main de Shea, avant de se refermer doucement contre son poignet, les sourcils froncés elle continue; non. reste. s'il te plait sans réellement s'en rendre compte, elle la tire davantage vers elle. La scrute en silence. L'idée que seulement les pulsions la contrôle s'évanouie peu à peu, à mesure qu'elle l'observe et que sa paume remonte contre son avant-bras. on devait pas s'ignorer, c'était le deal. les mots lui échappent dans un sourire maladroit. dans l'fond, j'sais que tu devrais pas être là. pense pas que tu m'plais, c'est pas ce que j'essaie de te faire comprendre. se rassurer elle-même avant tout, reste, c'est tout.
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Message Sujet: Re: alcohol you when i'm drunk (7)   alcohol you when i'm drunk (7) - Page 2 Empty Dim 16 Mai - 21:09

Shea Harrington n’est pas quelqu’un de socialement convenable. C’est l’un de ces nombreux défauts, mais c’est la raison pour laquelle elle estime encore avoir un contrôle total sur ses relations, parce qu’elle s'impose une discipline stricte. Et sans doute que personne ne met le même sérieux qu'elle dans cet attachement à la prudence. Ça ne l'empêche pas, à de rares occasions, de laisser sa curiosité prendre le dessus, et dans ces moments-là, elle laisse l'intérêt s'afficher sur son visage et dans le ton de sa voix. "C'est lui que j'ai vu au Dutch ?" demande-t-elle timidement, et aussitôt, elle enchaîne sur quelque chose de plus léger : "t'as pas autre chose à boire ?" La pièce est dans la pénombre. Moite, pas un souffle d'air. Devon s'installe sur le matelas, son profil baigné du grisâtre de la lune, les yeux ouverts - il lui semble. Elle lève un bras de plomb dans sa direction. Un poids d'une tonne pèse sur sa cage thoracique, le matelas lui semble tellement mou qu'elle s'enfonce dedans au point de voir le bord remonter plus haut qu'elles. Ça lui prend un moment avant d'arriver à faire le point sur le visage de Devon, et sur son expression. Shea, elle, sourit vaguement. "Pourquoi t'étais énervée ?" L'anglaise se détourne avant de permettre à quoi que ce soit de prendre forme.

Tous les sens en éveil, le regard rivé sur le plafond, il semble à Shea pouvoir voir le fantôme de sa mère, et soudain ses vêtements encombrants l’accablent : elle retire sa veste afin de glisser plus facilement ses mains jusqu'à sa ceinture et, alors qu'elle se débat avec son jean : "à ton tour, l'enfance tragique, les violons, tout ça." Lorsqu'elle s'autorise à réellement respirer pour la première fois ce soir, elle en éprouve une joie intense. Mais aussitôt, des phrases précises de son enfance refont surface et elle s'autorise à y penser seulement parce qu'elle sait qu'un coup d'oeil vers Devon suffirait à la ramener à la réalité. Elle en a plus dit en une seule soirée qu'elle ne l'aurait cru possible, et même si ses muscles sont raides comme du cuir sec parce qu'elle ne dort plus depuis plusieurs jours, elle tiendrait le coup toute la nuit s'il le faut, si c'est ce qu'elle requiert. Bien souvent, elle s'est demandée si les actions de sa mère avaient façonné l'essence de son être, ou si elles n'avaient fait que réveiller une disposition qui existait déjà en elle.

Elle amorce ensuite de minuscules mouvements vers Devon, la main qu'elle tenait disparait sur son bras et elle peine à garder les yeux pleinement ouverts. "Pff." Elle se tourne vers sa collègue, le visage paré d'amusement. Elle ne sait pas si ça lui procure un grand soulagement ou une inévitable et immense déception. Un soupir sarcastique échappe des lèvres de l'anglaise et elle hoche la tête, un peu pour signifier : oui, quelle idée, pourquoi je penserais ça, pourquoi j’aurais voulu te plaire ? Les deux jeunes femmes se retrouvent à se toiser, un court instant qui passerait presque pour une éternité, et à nouveau c’est Shea qui dévie du regard en premier. Nouveau soupir face à sa constatation, la main revenant tenir toujours fermement celle de sa collègue. "Tu lui ressembles un peu..." est-elle parvenue à articuler. Elle déglutit avec difficulté, passe sa langue sur ses lèvres. Elle se sent toujours comme engluée dans du plomb, et simultanément, elle a l'impression d'être détachée de son enveloppe corporelle.

@Devon Willis
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Message Sujet: Re: alcohol you when i'm drunk (7)   alcohol you when i'm drunk (7) - Page 2 Empty Dim 16 Mai - 22:23


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@shea harrington

oui, c'est lui. que devon répond fermement, dans la pénombre elle ne peut pas voir son regard qui se durcit sous l'effet d'ses mots, elle aurait préféré qu'elle ne se rappelle pas de lui. Qu'elle ne l'ait même jamais vu. Elio, comme un trésors qu'elle planque au reste du monde. tu risque d'le voir souvent. une manière de prétendre qu'ils essaient de nouveau, bien qu'elle semble se contredire en permanence. t'as assez bu, non ? elle ricane doucement, s'est adoucie sans même s'en apercevoir. c'est la nuit qui la berce, qui lui donne cette sensation d'intimité, une intimité qu'elle ne partage que rarement. les conversations profondes sont rares, d'ordinaire tout n'est que futilité, rires gras et blagues douteuses. j'sais pas. j'pensais que t'avais compris que j'attendais rien de plus que ... ce qu'il y avait. elle utilise le passé comme s'il n'y avait plus rien à présent, l'ego morcelé par des décisions prises à la hâte.

shea s'agite, devon reste allongée, observe la silhouette se débattre avec ses vêtements qui terminent tour à à tour en désordre sur le sol et le lit. le sourire s'élargit lentement, bien qu'elle ne distingue qu'à moitié les formes qui se dévoilent. y'a pas le violons, j'ai jamais été triste. pas de père, pas de mère. juste des frères et je t'assure que c'est largement suffisant. ils sont tous qu'elle a toujours eu, ils ont fait de leur mieux et moi, j'ai toujours tout fait foirer. ça doit être écrit comme ça. le destin, le karma, ce genre de conneries auxquelles elle croit un jour sur deux. peut-être que j'en serai pas là, si ils étaient restés, les parents. on le saura jamais. ça l'amuse dans un sens, d'essayer d'imaginer ce qu'aurait été sa vie si elle avait eu des figures parentales dignes de ce nom. l'université ? un dipôme ? un boulot qui rapporte, un mariage, des enfants ? elle en a jamais rêvé willis.

elle ne veut pas qu'elle parte, le lui fait comprendre par ses gestes, par ses mots. leurs regards s'accrochent, devon se perd quelques secondes dans la profondeur d'ses yeux. l'coeur rate un battement alors elle soupire d'agacement. tu lui ressembles un peu ça la fait ricaner, sa main encore maintenue dans la sienne, elle s'approche de quelques centimètres. son nez vient à frôler l'épiderme de son épaule, les effluves de son parfum la font sourire mais elle ne dit rien. pas encore. y'a plus que leurs souffles respectifs pour combler le silence qui devient pesant. t'aurai peut-être pu le remarquer avant de me mettre dans ton lit, tu crois pas ? qu'elle souffle contre la peau, ou alors, c'pour ça que inconsciemment t'es venue vers moi, une éventualité qui lui donne le second rôle, ou le dixième, qu'importe. c'quoi le bail, entre elle et toi ? sa curiosité la perdra.
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Message Sujet: Re: alcohol you when i'm drunk (7)   alcohol you when i'm drunk (7) - Page 2 Empty Jeu 20 Mai - 17:30

"J'ai pas assez bu pour avoir ce genre de conversations, non." Elle ajoute avec un demi-sourire et une voix trop confiante pour paraître dérisoire, les mains plantées sur son ventre : "même ce qu'il y avait ça devait s'arrêter, et tu le sais." Pour dire les choses poliment. Elle s'étouffera dans sa suffisance un jour, c'est certain. A chaque fois que Shea commence à croire qu'elle comprend Devon, et d’une certaine manière, qu’elle l’a acceptée, sa collègue lui sort quelque chose qui la ramène à la case départ. Elle l’écoute, acquiesce, pinçant les lèvres : il lui est inconcevable qu’elle considère toutes ses actions et entreprises comme des échecs. Alors Shea hausse les sourcils en l’entendant, le regard posé sur le lustre. Elle ne connaît rien de cette vie que présente Devon, alors elle acquiesce à tout. L’idée d’une famille à New-York, pour cette londonienne, la conforte dans l’existence qu’elle a choisie. Shea est prise au dépourvu par un bond dans sa poitrine. Ce qui la déroute, c’est moins le changement subtil dans le comportement de Devon que le contexte dans lequel son nez frôle son épaule. Elle n'esquisse pas un geste de plus dans sa direction le temps que Devon ne reprenne la parole, incertaine de la démarche à adopter, ou de la façon de réagir face à cette proximité.

Devon la prend de nouveau de court alors qu'elle achève d'aligner un énième soupir. Vient-elle d'ouvrir une porte pour discuter un peu ? "J'en sais rien Dev'." dit-elle d'un ton glacial. "Y a rien. On couche ensemble parfois, c'est tout." Si Devon ne comprend pas la nature de leur relation, Shea ne compte pas le lui expliquer. Tout bien réfléchi, Shea, elle, se sent incapable d'en discuter. Elle ne juge pas nécessaire de préciser le contexte de sa rencontre avec Ezia, ni les détails qui pourraient devenir embarrassants. Elle ne voit pas ce qu'il lui reste à dire, agacée d'avance en pensant que ça puisse être un lien unique, voire exceptionnel, dans ses relations. Elle perçoit de moins en moins les raisons de sa présence, et éprouve le mystère dont se drape l’attitude de Devon autour d’elle à chaque fois qu’elle semble envisager l’anglaise avec sa cousine. Des minutes uniques s’écoulent alors qu’elle demeure ainsi, immobile sur le matelas, sans autre communication que ce qui est échangé dans leurs regards, et dont Shea ne perçoit que le tier. A la rancune des messages expédiés par Devon, s'ajoute désormais une méfiance illimitée qui ne disparaîtrait peut-être jamais. "Régulièrement, en fait." ajoute-t-elle avec une moue peu fière pour clore la discussion. Elle prend une profonde inspiration, et laisse ses yeux rivés sur le plafond, les fossettes creusées par l'incertitude, chaque mot resserrant le noeud au creux de son estomac.

Toute sa vie, Shea a lutté contre les sentiments. Enfant, à l’âge où l’on peut aimer de façon inconditionnelle, elle s’y était refusée, estimant pouvoir vivre sans affection. Elle empoisonnait l’amour et infectait ses proches. Les gens n’étaient que des passades. Ceux qui essayaient de la conquérir par la sensibilité se voyaient opposer un mépris cruel, tandis que ceux qui la maltraitaient trouvaient un égal en elle avant de la voir se surpasser dans sa méchanceté. L’amour n’est jamais entré dans l’équation à Londres, pas plus que dans son univers New-Yorkais. La situation lui paraît quelque peu différente aujourd’hui. Elle en prend conscience, mais reste incapable d’admettre que l’amour puisse exister dans sa vie. Le mot même paraît aliénant. Shea se détourne rapidement du sujet : "on ferait mieux de dormir." Mais elle revient aussitôt à la charge : "tu connaissais son ex ?" Tais-toi. Elle se retourne pour lui faire face, frôle accidentellement son nez avec le sien et se rétracte instinctivement, non sans pleinement en éprouver la chaleur qui retrace son corps.

@Devon Willis
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Message Sujet: Re: alcohol you when i'm drunk (7)   alcohol you when i'm drunk (7) - Page 2 Empty Jeu 20 Mai - 18:13


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@shea harrington

même ce qu'il y avait ça devait s'arrêter, et tu le sais.

foutaises,

c'est tout ce qu'elle aimerait lui répondre sans s'en trouver capable. peut-être a-t-elle raison, à quoi bon continuer lorsque l'on sait s'enfoncer irrémédiablement dans un gouffre sans fin. devon se confie à demi-mot, ne rentre pas dans les détails pour ne pas assommer shea d'une vie qu'elle trouve inintéressante. à quoi bon jouer les amies, quand elle sait pertinemment qu'au fond d'elle-même gravite tout autre chose. bien qu'elle tente d'y mettre un voile, ce sont ses gestes qui parlent à sa place. le regard qu'elle lui porte dans l'obscurité, la joie de l'avoir auprès d'elle, même pour quelques petites heures.

c'est ridicule.

d'un ridicule qui l'oblige à cracher un ricanement à la réponse de l'anglaise. on couche ensemble parfois, c'est tout. elle n'en croit pas un mot, le c'est tout lui semble de trop et son cerveau ne parvient pas à faire le tris dans tout ce qu'il emmagasine. qu'elles se connaissent est une chose, qu'elles s'envoient en l'air en est une autre, au contact de la barmaid elle peut sentir sa fierté s'amoindrir. l'ego sans cesse bousculer comme pour lui être arraché. régulièrement en fait. willis ferme les yeux pour calmer le trouble qui l'envahit, elle voudrait se lever et prendre la fuite, mais ce serait pire encore que tenter de rester impassible. je vois, le son s'empêtre dans sa gorge serrée. depuis longtemps ? qu'est-ce que t'en as à foutre ? aussitôt la question s'est elle envolée qu'elle aimerait la rattraper, la froisser pour la jeter en boule dans un coin de la pièce. mais c'est trop tard et oui, elles devraient dormir pour cesser de malmener ce qu'il reste de son amour-propre.

quand shea se tourne et que son nez la frôle c'est son corps entier qui est traversé par une décharge électrique. instinctivement sa main vient se poser contre sa hanche alors qu'elle peine à déglutir. je... quoi ? les sourcils se froissent quand elle tente d'analyser la question qui vient de lui être posée. oui. enfin, de loin. bonjour, merci, c'est tout. qu'elle marmonne sans parvenir à lâcher du regard les iris foncés de shea. tomas, elle ne l'avait approché qu'une seule fois, une rencontre de bienséance sans le moindre fond. t'avais une dent contre lui, toi aussi ? pas pour les mêmes raisons que moi j'imagine ... le rire est forcé, chargé d'une tristesse qu'elle n'arrive pas à concevoir. à quelques centimètres de son visage, c'est le souffle de shea qui semble comme l'appeler. elle se trouve surprise du mouvement qu'elle fait en avant, capturant ses lèvres avec délicatesse tandis que ses doigts se resserrent contre sa peau. le baiser n'est pas furtif, pas assez long non plus, pourtant elle manque d'air quand elle se recule. le regret tatoué sur ses traits. t'as raison. on devrait dormir. devon se tourne, son dos plaqué au matelas elle observe le néant, une main coincée dans ses cheveux alors qu'elle s'insulte intérieurement.  
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Message Sujet: Re: alcohol you when i'm drunk (7)   alcohol you when i'm drunk (7) - Page 2 Empty Lun 24 Mai - 16:41

Devon ricane, Shea decide de ne pas s'en formaliser. Elle aimerait se dire que rien ne l'atteint du haut du piédestal sur lequel elle s'est elle-même posée. "Depuis qu'elle est à New-York, plus ou moins. Je t'ai dis, ça m'est tombé dessus." Elle soupire, l'anglaise, du contact de cette paume contre sa hanche et du fil de la conversation qu'elle peine à dénouer. Devant l'aplomb de la jeune femme, Shea contracte ses maxillaires et murmure quelque chose comme : "je l'ai pas connu." Et heureusement. Elle ne se rétracte pas au contact de ses lèvres sur les siennes, au contraire, elle ferme les paupières, éprouve pleinement cet instant. Pourtant, Shea le décide sur l’instant : elle ne couchera pas avec Devon ce soir. A défaut de pouvoir l’effacer elle, ou oublier les raisons de sa présence, elle va assumer le fait qu’elles vont être coincées une nuit ensemble sans autre choix que de regarder leur erreur dans les yeux. Le moment idéal, somme toute, pour expier toute sa frustration et la rejeter sur elle sans sommation.

"Je croyais que j'étais pas irresistible ?" Annonce-t-elle, espiègle, quand Devon se rallonge. Elle ne sait plus si elle a cherché à se justifier avant que ses lèvres ne viennent s'abattre sur les siennes. C'est une sensation pesante et qu'elle ressent encore vivement, plus qu'un instinct, dont elle aurait toujours eu l'intuition si elle avait écouté, sans parvenir à la nommer ou à en déceler la source. Elle aurait dû la repousser dès la première fois, lui ouvrir la porte, la pousser sur le perron d'elle-même. Mais plutôt que de s'assurer qu'elle quitte l'immeuble, Shea s'était jetée sur elle avec un désir animal dévoilé à Devon sur son canapé et sans doute que cette dernière avait dû le voir couver en elle depuis un moment, puisqu'en rétrospective, sa collègue ne semblait pas s'en être plus surprise que ça. En manque de sommeil depuis plusieurs jours, voire semaines, Shea n'est plus certaine de savoir ce qu'elle veut et comment se l'imposer. Elle est tentée de trouver un prétexte pour fuir, appeler un taxi, faire la route à pieds.

Elle veut pouvoir lui dire que ça irait, que son mec est sans doute bien plus cool qu'elle, ou qu'elle trouverait quelqu'un avec qui ça pourrait forcément fonctionner. Mais rien dans l'attitude de Devon ne donne envie à Shea de la voir avec quiconque. Elle reste là à embrasser du regard tout ce qu'elle laisse : ses lèvres, la douceur de sa peau, les boucles sur ses yeux verts éclatants. Ça l'embête un peu, mais elle a déjà tellement de choses à gérer, des relations à écourter, des souvenirs amassés à déchirer, une cuite à dissiper. Quelque part, se sentir patraque lui donne la force d'être là en face d'elle, comme quelque chose d'autre à combattre. Elle ne sait jamais ce qu'elles retiendront d'elle, les autres, une fois qu'il se sera écoulé assez de temps pour qu'elles puissent y repenser sans animosité. Il arriverait forcément un moment où certaines auraient envie d'avoir de ses nouvelles. Finalement, Devon est l'une des rares qui ne semble pas lui en vouloir vraiment. En attendant, elle allait passer une courte nuit allongée en sous-vêtements avec son bras plié en guise d'oreiller, et pour toute compagnie, la chaleur corporelle de sa collègue présente à ses côtés. Cette collègue qui continue d'animer tranquillement une flamme en elle, projetant des lueurs des plus apaisantes comparées à celles qu'elle avait senties brûler en elle les toutes premières fois. Ces flammes qui avaient crié à Devon "tire-toi vite" et qu'elle ne semble pas vouloir écouter.

@Devon Willis
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