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 mort fine ft. grisha

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Blake Grayhall;

-- plutôt bête de sexe --
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Blake Grayhall



joland novaj
gypsophile (ava) ; drake (sign) ; mad'eyes (icons)
max ; oksana
1043
811
25
brandissant l'étendard de la doucereuse liberté.
collectionneur des passés fragmentés. les petits bouts de rien témoins de la déréliction de ceux qui les ont jetés. et blake ramasse, redonne un souffle, rétablit l'âme de quelques antiquités.
jolene - sage - brynn

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Message Sujet: mort fine ft. grisha   mort fine ft. grisha Empty Sam 10 Avr - 12:36

mort fine
FT. @GRISHA ORLOV

la poupée périra. de la main du bourreau fils du roi ou de la poigne pernicieuse du couronné tyran de son existence. elle crèvera. sur les pointes saillantes des pierres rocailleuses cachées sous le torrent, l'épave se fracassera dans un saut de l'ange qui ne cherche qu'à fuir ces lamentations qui grignotent ses organes. car elle sent les antennes du parasite gratter la fibre visqueuse de ses artères, ronger ses os déjà fissurés de toute part. ceux qui, entre les côtes, renferment un monticule de crasse, ces sempiternelles crevasses où se faufile l'opprobre ignoble qui fermente et la pourrit de l'intérieur. qu'elle est nauséabonde, cette moisissure répugnante qui imbibe les parois de sa cellule, imprègne sa peau dès qu'elle ose s'approcher trop près des murs sombres. ceux sur lesquels ses ongles se sont cassés, ses muscles ensuqués refermés en un poing faiblard se sont maintes fois esquintés, sans qu'aucune douleur n'irradie l'encéphale. il n'y avait que la vue du liquide pourpre humectant ses phalanges, les tremblements du corps devenu réceptacle des déboires imposés, ou les aiguilles vicieuses surgissant des ombres qui parvenaient à la ramener à la raison. celle qui n'était plus que de passage, traversant le spectre béni des opioïdes qui la forçaient à se taire. sur les lippes hargneuses, la muselière s'est déposée, cousue des ronces de la perfidie cachée sous des allures de bienséance, de banalités de l'éducation des poupées. polies. lustrées. revêtant ce vernis luisant des ingénues au galbe timoré. une fallacieuse retenue que les hommes s'empressent de déchirer pour s'abreuver des plaisirs de la pureté volée, émiettée. ne restant que ces lambeaux de chair qu'ils ont extirpé de la marionnette offerte sur les matelas branlants. la caboche forcée de regarder dans ces cavités sans fond. des billes suintant ce néant dans lequel n'existait plus aucune once d'humanité. celle qui disparaissait sous les effluves de ce pouvoir jouissif qui leur confère un titre pendant ces minutes atroces. ces secondes sans fin, trop souvent comptées sur un rythme irrégulier qu'ils imposaient. toujours ébranlé d'une course effrénée à la poursuite d'une utopie.
piégé entre les murs, le temps en avait perdu sa mécanique bien huilée. comme si ses aiguilles avançaient à pas feutrés, n'osant jamais passer l'une au-dessus de l'autre, permettant malgré elles ce luxe grisant d'ériger l'horreur hors des rouages du temps. et du passé, les vilénies se superposent au présent, comme si la liberté n'avait été qu'un piètre contretemps, une illusion impérissable, gavée de ces substances hallucinogènes qui brouillent la vue, les sensations. mais elles n'empêchent jamais le foisonnement de la nécrose qui prolifère dans l'intimité. encore maintenant, barbie. chaque jour, chaque soir à enraciner les pupilles au plafond, désespérée d'y trouver un dessin aux couleurs radieuses, à la chaleur débordante et infinie qui promet la pénitence.
« non. non. sortez-moi d'ici. »
d'entre les griffes de ces chimères qui me reviennent comme si elles n'étaient jamais parties. car je les vois qu'elles m'étouffent, me bouffent dès que mes paupières osent se fermer. c'est leur folie qui me guette, tapie comme les monstres des mômes sous le lit. là. là. dis-moi que toi aussi tu les vois.
« non. sortez-moi d'ici. non. »
des murmures sans fin, ou un sempiternel écho qui se contente de ricocher sur les parois de ce tombeau. elle se meurt déjà, la poupée, condamnée à la décrépitude, étendue sur son lit d'infortune. les mains s'agitent, écaillent l'écorce qui soudainement la démange. ils arrachent, les ongles, cette patine misérable et honnie qui la recouvre et qui l'infeste. alors elle gratte, nettoie, se purge de la souillure qui commence à fleurir sous la forme de plaques vermeilles.
« sortez-moi. sortez... »
la psychose déterre les racines des maux qui germent partout sur son enveloppe. il faut saigner. saigner. saigner. la sève est noire et elle dégueule. seulement elle ne s'écoule pas, barbie. et c'est de pierre qu'elle redevient quand la porte se déverrouille. le bâillon invisible qui se place entre les dents alors que la charogne pénètre l'étroite geôle. comme avant. comme maintenant. rien n'avait changé, barbie, pas même le bruit de ses pas lents et lourds qui chantent les louanges de son indécence.   

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