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 to atlantic city / Give me all that you got now

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Message Sujet: Re: to atlantic city / Give me all that you got now   to atlantic city / Give me all that you got now - Page 2 Empty Lun 22 Fév - 17:47


@james marlowe

Tout ce qui fait son monde est en train de s'écrouler.
Tout dégringole autour d'elle, à mesure que les minutes passent, à mesure que l'avion fend les kilomètres, tout s'effrite. Bientôt il ne restera plus que la poussière de son passé mélangée à celle de son présent. Son futur si clair jusque là s'assombrit presque instantanément. Sans lui. Sans ce lien. Sa vie entière prendra un tournant qu'elle ne connait pas. L'avenir ne sera plus tracé, elle devra avancer à l'aveugle dans ce monde qui l'a toujours terrorisé. James a toujours été le remède à la vie qui ne naissait jamais en elle. Le frère devenu sauveur, le frère devenu trop.
Sous son contact elle le ressent enfin, lui, tout entier. Lui et toutes les émotions qui le traversent et la transpercent elle aussi. La douleur sous le bout des doigts, elle resserre sa prise dans sa nuque, confronte son regard pour que jamais ils ne s'oublient. Pour qu'il la marque encore, qu'il pénètre son âme pour comprendre tout ce qui la tourmente. Ils n'ont jamais eu besoin de parler pour saisir l'intensité du manque et aujourd'hui plus encore, elle perçoit le mal-être qu'elle pensait siens se frayer un chemin jusqu'à lui. Et il parle, encore, se dédouane derrière un manque de volonté flagrant puis il quémande, mais Médée ne veut plus lui apporter satisfaction. Pas ce soir, plus jamais. Alors ses ongles griffent l'épiderme, s'accrochent plus encore, ses yeux se ferment et elle inspire jusqu'à trouver le courage de lui dire: non. ses paupières s'ouvrent et elle le fixe inlassablement. Se laisse ressentir, peut-être pour la dernière fois tout cet amour hors du temps.

Je veux que tu perçoives, tout le mal que tu me fais. Toutes ces choses que j'ai intégré avec les années, toutes ces choses qui n'auraient jamais du exister. Je veux que tu te rendes compte que tout ceci ne peut se fondre dans la normalité. Qu'il faut y mettre un terme, toi, autant que moi avant que cela ne nous consume. Je veux que tu ressentes le dégoût qui m'habite quand mes songes s'égarent jusqu'à toi, quand mes pensées m'indiquent qu'être de ton sang n'est plus qu'un fardeau. Je veux que tu vois, que tout ça, tout ce que tu veux conserver entre nous ne me suffit plus.

Sa main libre se pose sur son visage, caresse la barbe naissante dans un soupir douloureux. Puis sans attendre, elle se presse tout contre lui, ses lèvres déposant un baiser à l'arrête de sa mâchoire. Ce sont ses bras à elle, qui pour fois, l'enveloppent. Elle se sent défaillir si proche de l'être faisant naître en elle des émotions qui la trahissent, qui la rendent beaucoup trop humaine. Médée qui n'a toujours brillé que part le froid qui la qualifiait. Pendant quelques secondes seulement, elle oublie tout. Il n'y a plus rien, si ce n'est leurs deux âmes ayant toujours cherché à ne faire qu'une. Son corps entier bouillonne et le désir qui la traverse la fait grimacer malgré elle. Alors elle murmure, est-ce que tu sens ? comme j'ai mal ... dis moi, est-ce que tu le sens ? son myocarde parle davantage et elle se recule à peine, elle veut le voir, se nourrir du mal qu'elle lui inflige. Ses doigts s'égarent sur le col de sa chemise, descendent jusqu'au premier bouton qu'elle fusille d'une œillade résignée. tu ne crois pas que c'est plus que ce que nous pouvons endurer ? elle fronce les sourcils Médée, la colère renait catalysée par l'envie. je partirai, dès que cet avion aura touché le sol, je partirai.
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Message Sujet: Re: to atlantic city / Give me all that you got now   to atlantic city / Give me all that you got now - Page 2 Empty Mar 23 Fév - 20:34


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@médée marlowe

et il sait… il sait que le coup porté, par ses mots et surtout par les silences qu’il a laissés planer entre eux, les défigurent à jamais. il est loin, il n’est plus là, il est absent à leur monde car il en découvre l’infini mensonge, celui qui raconta un jour la toile noire et irisée de leur désir. le voile se déchire, sur des couleurs si vives qu’il ne peut plus les appréhender ou les lire, palettes de rouges, rouge sang, ce sang qui les unit et qui pourtant les éloigne irrémédiablement. car l’on ne peut aimer ainsi, car l’on ne peut apposer le désir sur l’âme soeur, imaginer caresser le plaisir sur l’épiderme où les veines gravent les liens familiaux, les liens ancestraux. ni lui, ni un autre, pas même un roi ne peut s’égarer dans le sillage des interdits qui forgent l’humanité entière. et pourtant, il en rêve, et pourtant, il en crève. au moment où elle le touche, la symphonie familière déploie ses ailes et les emporte, et il la ressent avec une profondeur aussi dérangeante que délicate, il en caresse chaque contour, chaque aspect, sous ses doigts à elle, dans le creux de ses paumes et sous la fièvre de son regard, il est entier. il lui revient, roi destitué, roi arraché d’un conte aux pulsions inénarrables. le long de la nuque courent des instincts qu’il laisse tendre sa peau, et dans ses iris, plus de parjure. le véritable parjure, c’est tenter de renier ce qui lui est si familier et si obscur à la fois. il la lit, il la retrouve, c’est comme si elle savait le modeler de nouveau dans un alliage qui ne ressemble à aucun autre, car c’est leur matière, leur manière de vivre, de jouir, d’exister, de vouloir, de pouvoir, d’exécrer ces âmes alentours qui ne peuvent les valoir. jamais. jamais personne ne m’a su comme toi tu me sais. jamais. jamais je n’ai trouvé ce vide en quiconque, ce vide que je ne peux qu’aspirer à rejoindre, pour le remplir, pour le remplir enfin. car si tu es seule sans moi, je n’existe plus sans toi. et si tu disparais loin de ma convoitise, je dégénèrerai sans la ferveur de ta loi. le manque. le manque. l’infini manque de toi sera ma damnation. et te vouloir, te vouloir à chaque fois mon trépas. les yeux de james changent, la douleur commune le dépare de son masque, à l’instant même où cette négation quitte les lèvres de son doux miroir. avant qu’elle ne le dise, il le savait déjà, qu’elle refuserait pour la toute première fois de le garder de la douleur. il existe par elle à présent, et il la reçoit, entière et virulente, la prolonge également au moment où il choisit de la laisser seule à décider, de l’étreinte, du mal infligé, qu’il mérite et qu’il cajole presque pour n’avoir plus que cela à chérir. elle touche à son tour le corps ami, similaire, il la désire et il l’aime à cet instant-là, et depuis toujours également. depuis la nuit d’une autre ère. déjà achevée par leurs souffles enchaînés, elle n’exista que le temps d’un onirisme qui définit leur seule éternité. éternité dévolue à ce qu’ils n’ont plus à avouer. dans le silence, dans leurs silences, et dans leurs regards, la vérité. la seule qui soit et qui ne sera jamais. apprise un jour, sans le vouloir vraiment, quand il l’embrassa pour la première fois. et que la chasteté d’un seul baiser effila la lame assassine d’un désir de fusion. je te veux. lui dit-il sans prononcer un seul mot, et ses doigts se resserrent sur le vide en partage. et il le sait, et il le voit, tout le mal porté, tout le mal appliqué sur les traits adorés, tout le mal qui la ronge, et l’impossible qui l’écartèle. il comprend, la faute et leurs firmaments endeuillés, désormais couronnant un empire qu’il ne pourra que détester. haïr vu qu’elle ne sera plus là pour le dessiner à ses côtés. vu qu’il ne saura le lui offrir, vu que ça ne suffira pas, ne suffira jamais. puis la caresse indistincte de ses lèvres à elle, et enfin l’étreinte offerte, le vide qui s’écroule et qui hurle sa psalmodie déchaînée, juste sous les côtes. il ferme les yeux et inspire doucement, sans précipiter la rupture qui pourtant profile son avenir dans des échos indignes. il lui a laissé le choix. il lui laissera le choix. de partir. et la violence de cette déchirure le secoue tout entier, alors qu’il a l’impression que leur embarcation devient ivre et rencontre quelques perturbations qui pourraient donner à leur fresque des accents homériques.


je t’ai toujours ressentie médée. et c’est sans doute cela, qui nous a tous les deux damnés. l’un à l’autre, l’un par l’autre, inexistence honnie dès lors que nos regards ne peuvent plus s’enchaîner pour dessiner les avenirs brûlants de nos rêves. nos rêves, c’est tout ce que l’on avait. nos rêves que l’on vient de tuer. par le mal que l’on se fait, médée, ce mal qui me ronge et qui te ronge aussi. que nous pourrions unir plutôt que de nous laisser détruire par lui. mais alors qu’elle le regarde ainsi, animale, le poinçon de ses amours ayant saigné son coeur, qu’elle frôle à peine la peau de son cou et lui arrache un inique frisson, il avoue, sans même devoir céder devant l’offense. alors je t’attendrai. parce que c’est ce que j’ai toujours fait. je t’ai attendue, dans la nuit, dans ce néant creusé par le suicide, dans le sang, dans l’envie, dans la peur hérésie, de ma nature viciée. je t’ai attendue. et je continuerai. et il souffre, il ne peut ni prétendre, ni repousser l’assaut de cette fragilité qui le renvoie à ses errances rongées par l’angoisse que lui concéda la mort.

et les voyants s’allument. l’avion se pose. le temps compté défile devant ses yeux mornes qui fixent l’image pour la graver en lui. la graver, la retenir, la savoir par coeur, la détester pour ça. l’aimer à chaque fois qu’il se souviendra. la pleurer aussi, dans le silence qu’il conservera. d’eux. deux. plus qu’un. plus rien. fin.
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