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| new york city / dancing on my own (sivene) | |
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| Sujet: new york city / dancing on my own (sivene) Lun 21 Sep - 14:27 |
| dancing on my own (sivene) @Silene ValentiElle virevolte dans sa robe, arrogante mais pas pédante - encore aurait-il fallu qu'elle sache faire autre chose de sa vie que de dépenser le fric des autres. Et elle s'avance vers moi, en m'apostrophant de sa grande bouche - j'ai l'impression qu'elle va m'engloutir. Je songe un instant à me ruer vers la sortie mais je préfère encore l’affronter en public plutôt qu’en privé, au moins les formes seront de rigueur. « Ma chérie. Je suis heureuse de te voir. » Elle m'embrasse de cette façon prétentieuse que je déteste tant, un baiser claqué dans les airs, près des joues. Je grimace malgré moi. Je ne l’ai pas vue depuis des mois et pourtant j’ai l’impression que c'était hier. « Salut Maman. » Dis-je en attrapant un verre à la volée, sur le plateau d'un serveur en mouvement. « Ça fait un bail. » Fis-je en avalant d’un trait la boisson que je recrachais aussitôt dans son contenant, surprise par le goût de l'alcool que je ne supporte pas. « Heaven ! » S’exclame-t-elle, outrée, non sans regarder à droite et à gauche (…) Nos signes évidents d'appartenance à l'élite s'estompent à mesure que la soirée avance ; les personnalités s'affirment et les faux-semblants s'étiolent, dévoilant la triste vérité : nous sommes le reflet d'une société sur le déclin. Il y a le nous face caméra et le nous hors caméra. Cette réalité fait peine à voir ; les jeunes filles bien comme il faut se relaient aux toilettes pour conserver leurs tailles de guêpes, quand il ne s'agit pas de se faire un rail de coke - comme si personne n'était au courant, les mères de famille d'ordinaire si raisonnables avec leur coupe de champagne descendent les bouteilles accompagnées d'un toast au xanax - ça commence par du champagne et ça finit par du mousseux, comme quoi, nous ne sommes pas différents les uns des autres. Nous ne sommes pas non plus différents des autres personnalités de la téléréalité, de ces jeunes gens qui ne rêvent que de gloire et d’argent : nous sommes animés des mêmes désirs égocentrés. Nous sommes de simples produits marketing issus des mêmes cerveaux pervers, destinés au même public de voyeurs décérébrés. Nous nous prêtons au jeu des mondanités en nous mélangeant avec plus ou moins d’aisance, toujours dans le même but : nous montrer. Le paraître, encore et toujours. Et puis il y a moi.J’ai longtemps cru être différente de tous ces gens mais finalement… si la forme revêt un caractère personnel, nous partageons le même fond, le même désir inavouable. Celui d’être aimé. |
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| Sujet: Re: new york city / dancing on my own (sivene) Dim 4 Oct - 19:44 |
| hell to the liars, here's to you and me, hell to the best of us, here's to you and me, hell to the righteous ones, here's to them. -- @heaven manning Belles réceptions, ambiance claquante, soirées mondaines, elle n’est pas à sa place mais prétend l’être, Silene. Porte ce masque, Silene. Belle italienne dans sa robe dorée, l’innocence envolée. Ce n’est pas pour se distraire d’une jolie coupe bullée, qu’elle est ici, mais bien pour faire son repérage. Chasseuse de têtes, l’excellence dans ce domaine, imbattable, insurmontable. Tu repères les âmes errantes, celles qui seraient susceptibles de faire de l’émission un succès. Tu repères les poupées perdues, les manipulables, celles dont les ficelles ne demandent qu’à être tirées. Peut-être parce que t’en étais une, Silene. Parce que tu l’es encore un peu, au fond, même si t’essaie de te cacher. Elle aurait pu mal tourner, bien plus, si Hope ne s’était pas pointé. Si Hope n’avait pas tenté de mettre fin à ses jours et qu’elle ne l’avait pas trouvé, acceptant finalement l’emploi qu’elle proposait. La tanière de sa folie, serpent manipulateur qui se faufile et siffle aux oreilles, exige les pires choses, extirpe les pires confessions. Tu détruis ce que tu touches, Sisi. Tu bousilles tout, comme t’as toi-même été bousillée. Tu deviens bourreau pour ne plus être victime. Tu deviens monstre pour oublier celui qui hante tes nuits. Depuis bien trop longtemps. Le monstre caché sous son lit, au détour d’un couloir, bien au chaud dans un placard, crocs acérés, prêt à lui voler son semblant d’innocence, sa virginité. La tête secouée, ne plus penser. Surtout, ne plus penser. Et un regard jeté sur elle, Heaven Manning, l’attention immédiatement accordée, l’esprit affamé presque automatiquement rassasié. Elle est parfaite, à tes yeux, Silene. Quelques passages sur des plateaux de télé, une apparition dans une petite émission bon public, guère plus brillante que la tienne. Une jolie tête d’affiche, une fortune à convoiter, des têtes à faire tourner. Elle est parfaite. Trop pour accepter de la voir lui échapper. Un sourire comme plus belle arme, elle se dirige jusqu’à elle, parvient à s’immiscer dans son champ de vision, dans son espace vital. Bonsoir. Coupe à la main, elle se délecte du liquide qui picote ses lèvres, avant de reprendre bien rapidement pour ne pas perdre son interlocutrice. Heaven, c’est bien ça ? Sûre d’elle, mais sort la carte de la prudence pour ne pas éveiller l’esprit de la brune. Elle est à toi, ce soir, Silene.(c) calaveras. |
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| Sujet: Re: new york city / dancing on my own (sivene) Lun 12 Oct - 9:54 |
| Je passe une bonne partie de la soirée sur mon téléphone, à vaquer à des occupations toutes plus inutiles les unes que les autres : regarder des vidéos de chat, consulter frénétiquement les actualités facebook, passer quelques niveaux sur candycrush… Je dévore les petits fours entre deux applications et descends quelques verres de sodas, sous le regard réprobateur de ma mère qui me toise avec mépris car je lui donne l’impression d’être une véritable pique-assiette. Aussi, pour jouer mon rôle jusqu’au bout et l’horrifier au plus haut point, je me lèche les doigts quand je suis certaine que son regard se pose sur moi et prends un malin plaisir à éructer par deux fois, lorsque je sens qu’elle n’en peut plus. Je lui donne matière à me détester en m’évertuant de correspondre à ce qu’elle croit que je suis plutôt que de faire des efforts et de la décevoir quand même. Je l’entends encore, malgré le temps qui passe, s’esclaffer et décréter qu’à défaut d’être intelligente, j’étais au moins jolie « range-moi ton violon et arrange-moi ces cheveux pour l’amour de dieu ». Je me découvre un côté pleutre et me vautre avec application dans le cliché du beauf invité par erreur à une soirée mondaine. Je sens les ricanements des pétasses anorexiques sous mon dos et hausse les épaules avec indifférence, je me montre aussi dédaigneuse qu’elles le sont. Je porte avec fierté mon ensemble J-Crew de la saison passée tandis qu’elles paradent en Prada, arbore mon téléphone fêlé comme un étendard et soupire, blasée, incomprise. Il paraît que l’on a parfois du mal à se défaire de l’image que l’on renvoie au public. Et bien que je ne sois pas aussi désabusée que je n’y parais à travers l’écran, il m’arrive parfois de me confondre avec la personne que je me suis créée malgré moi. Aussi, quand une jolie blonde s’approche de moi en me lâchant un « bonsoir », je me surprends à la toiser de bas en haut, comme je l’aurais fait avec l’une des asperges d’à côté, avant de me raviser. Si je déteste tant le milieu télévisuel et particulièrement celui de la téléréalité, c’est parce qu’il a tendance à déteindre sur moi, que j’ai tendance à absorber les pires comportements. « Bonsoir. Ouais, c’est ça. » Dis-je en focalisant malgré moi sur le décolleté plongeant de la fille. Sa robe scintille et m’attire indubitablement sur sa silhouette parfaite. Un large sourire s’étend sur mes lèvres. Je plonge à nouveau la main dans un mini-paquet de bonbons haribo. La pile est intacte, comme si personne n’en mangeait jamais. Je ne me cache pas de faire absolument tout ce que je veux. Et ce soir, face à cette mystérieuse jeune femme, je mords à l’hameçon. « Quelle série ? » Demandais-je en l’observant. Si elle n’avait pas l’attitude d’une starlette en devenir, elle avait au moins le faciès pour. Un brin désabusé. J'adore. @Silene Valenti |
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| Sujet: Re: new york city / dancing on my own (sivene) Dim 1 Nov - 19:41 |
| hell to the liars, here's to you and me, hell to the best of us, here's to you and me, hell to the righteous ones, here's to them. -- @heaven manning Serpent qui se faufile, qui se glisse dans la masse, adopte les codes. Serpent qui se faufile, qui gagne du terrain de manière invisible. Elle est douée pour cela, silene. Douée pour s’insérer dans les esprits, pour devenir indispensable, pour briller telle la lumière d’un réverbère. Macabre, en écho à son cœur. C’est le même cinéma, son numéro fétiche, qu’elle s’apprête à jouer à cette fille. le magnétique, l’envoutant, le charme de celle qui promet monts et merveilles, de celle qui entraîne jusqu’au ciel. t’as la proie parfaite, silene. Une poupée dont tu pourras te délecter. Que t’adoreras démembrer. T’as la proie parfaite, silene, que tu refuses de laisser s’échapper. elle s’en approche, féline à la recherche de quelque chose, quelqu’un, à se mettre sous la dent. Le sourire est immédiat, lorsque la lumière de cette soirée l’envisage comme une autre actrice. Comme une de ses filles dont le destin se déroule en lumière. Dont le visage est placé en haut des plus grandes affiches. ce n’est pas ton cas, silene. Toi t’es dans l’ombre. Toi t’es de celles qui tirent vers le bas. De celles qui n’existeront jamais à travers autre chose que la souffrance. Parce que ta lumière t’a été volée, enlevée par le pire des monstres. Retirée par toute la cruauté du monde. moi ? qu’elle demande amusée, toujours en lui souriant. Toujours en se montrant sous son plus beau jour. c’est flatteur, mais ma place est de l’autre côté des caméras. celle qui tire les ficelles, qui maîtrise le jeu, distribue les rôles. Celle qui dirige, celle qui décide, gardant son pouvoir bien à elle. je m’appelle silene, enchantée. une main tendue en sa direction, alors que l’italienne reprend. je suis chargée de production sur l’émission fairy tale. identité dévoilée, que la partie commence, que le volcan explose. (c) calaveras. |
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| Sujet: Re: new york city / dancing on my own (sivene) Jeu 5 Nov - 15:57 |
| « C’est flatteur mais ma place est de l’autre côté des caméras. » Si tout le monde ne rêve pas de gloire et de paillettes, c’est le cas de la plupart des gens et ce, qu’ils soient devant ou derrière la caméra. Alors, même si son cas est loin d’être isolé, il a le mérite de sortir du lot. Sa réponse m'apporte une véritable bouffée d’air frais face à toutes les immondices entendues ce soir. « Heaven », répondis-je tandis qu’elle présente son activité, ce qui me fait aussitôt déchanter. Telle une imbécile qui n’apprend rien, je me flagelle intérieurement allô, ça fait dix ans que tu vas à ce type de soirée et tu crois encore que tu vas te faire des copains ! ce n’est pas une soirée, c’est une vitrine et tu es le produit pauvre cruche ! « D’accord. » Dis-je bêtement en attrapant au vol un petit four luisant sur le plateau d’un serveur en mouvement qui n’a le temps que de dire « attent- » avant que je ne ne hurle « ah putain ! » en lâchant le canapé brûlant sur le sol. Je sens aussitôt le regard des autres se poser sur moi ; alors que certains s’en amusent, se moquent, d’autres m’observent avec intérêt. Les producteurs de the real housewives of nyc appellent ça le « potentiel buzz », cette capacité à attirer l’attention malgré moi. Ce petit incident qui peut sembler anodin est néanmoins révélateur de ce qu’est ma vie, une succession de gaffes, de maladresses et d'évènements capturés sur image pour faire la une, pour augmenter l’audimat. Lorsque je ne tombe pas dans la fontaine du Metropolitan Museum of Art lors d’un évènement public, je crée le « clash » malgré moi, souvent avec les co-stars de la téléréalité dont je suis issue, parce que je n’ai semble-t-il, pas la langue dans ma poche et que j’ai la malchance d’être toujours surprise au mauvais moment par les caméras, comme le jour où j’ai appris la disparition de mon père… ma vie toute entière est tournée en ridicule. Pour votre bon plaisir. Dans mon malheur, j'ai au moins la chance de ne pas avoir la notoriété d'une Kardashian. @Silene Valenti |
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| Sujet: Re: new york city / dancing on my own (sivene) Sam 7 Nov - 19:02 |
| hell to the liars, here's to you and me, hell to the best of us, here's to you and me, hell to the righteous ones, here's to them. -- @heaven manning Elle a quelque chose, cette fille. quelque chose qui illumine cet endroit, qui brille aux yeux du monde qui l’entoure. Elle a quelque chose de volcanique, d’explosif, un charisme dont les émissions de télé-réalité manquent cruellement, aujourd’hui. tu l’observes déambuler, tout lâcher, offrir ce véritable spectacle pour lequel elle n’est même pas rémunérée. Un spectacle qu’elle offre grâce à sa simple personnalité. à ce simple aura qu’est le sien. elle est enchantée, silene, plus exaltée que jamais. Elle est la proie parfaite, celle dont elle rêvait, celle qu’elle désirait. Une main sur sa bouche, elle laisse échapper un rire, en s’approchant un peu plus d’heaven. Dans l’intimité, elle se permet de lui chuchoter à l’oreille. vous ne faites pas exprès ? un clin d’œil en sa direction, une plaisanterie qu’elle lâche naturellement. elle te plait, elle te plait vraiment et tu cherches à établir un contact, un vrai contact avec elle. Tu te sers de tes plus beaux atouts, toi aussi. Tu ne comptes pas lui vendre l’émission, elle est bien trop intelligente pour ça. Simplement user de ton charme, de tes charmes, pour elle. je pense que vous le savez, mais vous avez du potentiel… mademoiselle heaven… le sourire toujours présent, difficile de faire autrement, face à elle. Et machinalement, instinctivement, l’italienne se montre plus séductrice. Comme si elle voyait, sentait, bien au-delà de l’appât du gain. Quelque chose pour elle. Rien que pour elle. et si on s’isolait un peu ? loin des regards inquisiteurs de la foule ? s’ils ne savent pas apprécier la beauté des images, elle saura, elle. Plus que personne, mieux que personne. Le regard expert qui se balade, qui se perd sur le visage presque parfait de la poupée, sur les courbes qui n’en sont pas moins agréables. Elle lui plait. Définitivement. tu l’aimerais rien que pour toi, Juste elle dans ton cinéma.(c) calaveras. |
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| Sujet: Re: new york city / dancing on my own (sivene) Jeu 12 Nov - 10:56 |
| « Et si on s’isolait un peu ? loin des regards inquisiteurs de la foule ? » Une fois n’est pas coutume, je me mure dans le silence. Je n’imagine pas une seule seconde me méprendre sur ses intentions, anticipant une éventuelle proposition de contrat que Silene n’a pourtant jamais formulée. Alors que tous s’exhibent à la manière des filles de joie dans le quartier rouge, aspirant par tous les moyens à être débauchés de la sorte, je n’éprouve qu’une profonde lassitude et hésite un instant à prendre mes jambes à mon cou. Je réponds néanmoins « ouais » lorsque j’aperçois le visage ciselé de ma mère. Lorsque son buste se tourne vers moi, j’entraîne aussitôt Silene dans ma direction en me ruant vers le balcon. Une fois dehors, je me dirige sans l'once d'une appréhension vers la rambarde et me hisse sur la pointe des pieds jusqu'à me pencher légèrement au-dessus du vide afin de faire plus ample connaissance avec la vue incroyable ; la bâtisse surplombe tout new york et j’en ai le souffle coupé. Je pense malgré moi à Aidan et me surprends à soupirer, les yeux tournés vers l’horizon. « Ce n’est pas contre vous », dis-je sans même me tourner vers Silene, « c’est juste que… j’en ai un peu ma claque de la télévision », ajoutais-je en plissant les lèvres, le regard éteint. J’hésite un instant à lui confier le fond de ma pensée, à m’épancher sur les conséquences d'une telle participation sur ma vie privée mais me ravise au dernier moment lorsque la voix de mon agent résonne dans mon esprit « ferme là ». « Je vais être honnête », dis-je en pivotant vers la jeune femme, un bras toujours accoudé sur la rambarde « je déteste la téléréalité ». Je ne demande même pas à Silene si la fumée l’incommode que j’allume aussitôt une cigarette. L’effet ne se fait pas attendre, la nicotine me monte au cerveau au moment même où j’aspire sur le filtre : je me sens soudainement plus sereine. « Vous en voulez une ? » Demandais-je en lui désignant le paquet du regard, que je dépose négligemment sur le garde-corps de pierre, accompagné d’un briquet usé à l’inscription provocante. @Silene Valenti |
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| Sujet: Re: new york city / dancing on my own (sivene) Sam 21 Nov - 20:16 |
| hell to the liars, here's to you and me, hell to the best of us, here's to you and me, hell to the righteous ones, here's to them. -- @heaven manning Elles s’isolent dans un autre univers, loin des regards, des jugements, pour se murer dans le silence, dans le calme qui surplombe finalement la grosse pomme. Elles s’isolent et se retrouvent toutes les deux ici, livrées à elles-mêmes. L’une face à l’autre, prêtes à cracher les vérités, enfin, derrière les sourires de façade. Et elle ne sourit d’ailleurs plus, heaven. Le charme implacable s’est envolé quand l’attention du reste de l’assemblée s’est portée sur elle. elle est bien plus que ce qu’elle semble être, heaven. Bien plus profonde, bien plus intense. Elle a cette lueur que peu d’autres personnes possèdent. Celle de la fille maline, que le monde désire à tout prix mettre en cage. elle connait cela, l’italienne. Parce qu’elle aussi, elle a toujours été maline. Toujours plus que les autres. Mais brisée par les monstres qui se sont acharnés sur elle. alors elle écoute, avec la plus grande attention le moindre de ses mots. Elle découvre la surprise, celle qui, au fond, n’aurait pas dû en être une. je veux bien, merci. qu’elle répond au sujet de la cigarette, celle qu’elle allume rapidement à son tour. Les pensées se bousculent dans l’esprit de l’italienne. Les pensées se bousculent et elle ne veut pas perdre heaven, elle ne veut pas perdre sa proie parce qu’elle voit ce qu’il y a de plus puissant, ce qu’il y a de plus beau en elle. tout le monde déteste la téléréalité. fait avéré, parce qu’elle n’a jamais entendu qui que ce soit lui confier être fan de ce type de programme. Parce que, pour le commun des mortels, la téléréalité est un nid de stupidité, divertissement médiocre qui n’excelle que dans la bassesse d’esprit. qu’est-ce que vous n’aimez pas, ou plus, dans la fait de faire de la télé ? qu’elle demande, s’appuyant à son tour contre la rambarde, appesantie face à l’immensité du monde juste sous leurs yeux. tu te sens toute petite, silene. Serpent devenu poussière, lorsque tu regardes face à toi. Lorsque tu comprends que tu n’es rien, que tu ne vaux pas grand-chose dans ce triste monde, que tu ne laisseras certainement rien derrière toi. T’es à côté d’heaven, mais t’es son opposé. Son parfait opposé.(c) calaveras. |
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| Sujet: Re: new york city / dancing on my own (sivene) Lun 30 Nov - 9:11 |
| « Qu’est-ce que vous n’aimez pas, ou plus, dans le fait de faire de la télé ? » « Ma vie en 16/9ème. C’est carrément mégalo mais je déteste que les gens croient mieux me connaître que moi-même, qu’ils analysent tous mes faits et gestes, qu’ils anticipent mes moindres paroles avant même que je ne les dise. J’déteste cette sensation d’être privée de ma liberté. J’déteste le fait qu’ils me rendent prévisible. Le sentiment d’être spectatrice de ma propre vie, d’une vie où je n’aurais pas mon mot à dire. » Dis-je en crachant presque ces mots, le regard rivé sur la fête qui se déroulait devant mes yeux, au travers d’une vitre qui représentait assez bien la distance que je mettais entre ces gens et moi. « Ce genre de fêtes à la con. Cette mascarade. Tout le monde s’embrasse. Pourtant, tout le monde se déteste. Vous allez me dire, dehors c’est pareil. C’est vrai. Mais je ne veux pas me conformer à cette vie. Je veux une vie qui mérite d’être vécue. Pas racontée. Pas mise en lumière ni en scène. » J’ôte la vie à deux cigarettes de plus, contribuant à remplir le cimetière de mégots. « Voyez ce cendrier. Voyez ces mégots sucés jusqu'à la moelle. C’est nous. C’est la télé. C’est dégueulasse. On a beau le vider mais il se remplit quand même. J’voudrais pas me le jouer à la Lady McBeth mais mes mains sont toujours sales. Elles gardent cette odeur de cigarette froide. On m’a dit que j’étais parano. Que ce n’était pas vrai. Mais je la sens quand même. Cette odeur. Alors, je ne peux pas m’empêcher de faire ce parallèle à la con. J’ai l’impression que la télé me colle à la peau. » Quoi que je fasse, quoi que je dise, tout me ramène à la télévision. Je suis assez lucide pour savoir que je décroche des contrats, des campagnes publicitaires uniquement parce que je suis « cette nana de la télévision », pas parce que je suis particulièrement jolie ou photogénique. Parfois, je rêve de quitter New York, ma ville d’amour. En dehors de la grosse pomme, les gens chuchotent moins derrière mon dos, personne ne se soucie de ce show à la con. En tout cas, j’aime à le penser. @Silene Valenti |
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| Sujet: Re: new york city / dancing on my own (sivene) Jeu 24 Déc - 16:46 |
| hell to the liars, here's to you and me, hell to the best of us, here's to you and me, hell to the righteous ones, here's to them. -- @heaven manning les paroles sont crachées avec tellement de conviction, si fortes, si puissantes, si intenses, que l’italienne les sent parvenir du plus profond du cœur de sa cible. elle est authentique, purement authentique. elle n’est qu’elle-même, aussi formidable et différente que ce que silene imaginait. elle déteste ce milieu et parce qu’elle le déteste, elle est bien plus intéressante encore. une bien meilleure candidate encore. le chalenge qui s’offre à toi, silene, parce que t’as la sensation qu’elle n’acceptera jamais. qu’elle ne sera jamais candidate d’une autre émission de télé réalité. mais tu ne perds pas espoir, tu ne perds jamais espoir parce que tu la veux. tu la désires tellement, et si ce n’est pas pour l’émission, ce sera au moins pour toi-même. on peut dire que vous ne mâchez pas vos mots. de quoi me plaire encore un peu plus. elle est sans filtre, elle est honnête et elle est exactement le profil recherché. mais au-delà de ses performances télévisuelles, elle a quelque chose en plus. quelque chose d’unique et d’impossible à retrouver chez une autre. vous avez raison. la télé est une mascarade. un cinéma monté de toutes pièces pour donner les plus belles images aux téléspectateurs. un aveu qu’elle crache à son tour, parfaitement lucide sur le monde qu’est le sien. parfaitement lucide sur le travail perfide qu’est le sien. et parfois, certaines personnes changent la donne. des personnes comme vous. regard plongé dans le sien, inspirée et attirée par heaven. par l’aura si singulière qu’est la sienne. qu’elle dégage en un battement de cils, en une parole cinglante ou encore une maladresse incontrôlée. au-delà d’être une très bonne candidate, je vois une personne assez hors du commun. c’est plaisant. les mots dévalent ses lippes de manière incontrôlée. plaisant, rafraichissant, décomplexant. Heaven est le genre de femmes sur qui il est impossible de ne pas se retourner. Le genre de femmes qui marquent un temps, qui marquent un moment, qui marquent une émission mais aussi une vie. (c) calaveras. |
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