You will always be the flame within my heart. (Ben)

♛ You will always be the flame within my heart. 

I'll love you forever, I promise you. We'll be together, our whole life through. There's nothin' that I, I wouldn't do with all of my heart, I promise you. I will take your hand, and I'll undertand, share all your hopes and dreams, show you what love can mean. Whenever life just gets too much for you, I'll be on your side, to dry the tears you cry...

Son téléphone portable plaqué à l’oreille, Isabella avance d’un pas rapide dans les rues de la ville tout en attendant que son interlocuteur daigne décrocher. Elle sort tout juste d’un rendez-vous professionnel, dont elle se doit de faire le compte-rendu à Luke. C’est tout de même un comble qu’elle doive l’appeler pour espérer pouvoir le joindre alors qu’ils travaillent et vivent ensemble. Mais elle ne le remarque même plus, Isa. Tout cela est devenu tristement habituel. Ou peut-être que c’est parce qu’elle a trouvé un moyen de pallier ce manque, ce vide laissé par l’homme qui l’aime. Elle a trouvé son réconfort dans les bras de Nikolaï qui, au-delà d’un simple amant, la sauve finalement d’une vie plus difficile qu’il n’y paraît, une vie qu’elle n’aurait peut-être pas dû choisir. Mais les regrets n’ont pas sa place dans sa journée. Ils en ont déjà beaucoup trop dans sa vie. Et si elle commence à réfléchir au bien-fondé de son existence, elle n’en a pas fini. Elle pensera à Peyton, à Ben, et… A Jim. Et ça, elle n’en a aucune envie. Elle est sauvée de ces sombres pensées quand elle entend enfin la voix de Luke à l’appareil. S’ensuit une conversation un brin trop professionnelle pour deux époux mais, au bout de quelques minutes seulement, ils se retrouvent interrompus. Elle n’entend plus vraiment la voix de Luke, son attention se tournant vers la dispute qui semble éclater quelques mètres plus loin entre deux hommes. Le ton monte fort, tellement qu’elle en oublie d’écouter Luke. L’un des hommes paraît réclamer de l’argent à l’autre. Elle s’approche, instantanément, comme si elle pouvait vraiment avoir un quelconque impact sur le conflit. Et c’est là qu’elle le voit, subitement, Ben. Elle n’attend pas une seconde. – Je te rappelle. Elle n’écoute même pas la réponse de son mari, elle laisse tomber son portable dans son sac à main avant de s’avancer jusqu’aux deux hommes. Ils semblent prêts à en venir aux mains d’une seconde à l’autre. Elle a surtout peur que l’inconnu ne vienne toucher son frère. Son frère qu’elle n’a pas vu depuis tellement longtemps.  Alors qu'elle voit l'inconnu l'empoigner pour le plaquer contre un mur, elle ne réfléchit plus. – Lâchez-le tout de suite, et je vous payerais. L’autre homme ne comprend pas, il maintient sa prise. – Il me doit cinq cent billets, votre copain. Ce n’est pas son ami, c’est son frère. Celui qu’elle s’est toujours efforcée de secourir, même quand il n’en a jamais eu envie. Elle attrape son chéquier dans son sac et remplit un chèque sans indiquer l’ordre. – En voilà six cents. Laissez-le maintenant. – J’espère pour toi que le chèque de madame passera. affirme-t-il en le lâchant enfin. – Il passera. rétorque-t-elle, d’une voix froide avant qu’il ne se décide à les laisser. Et, enfin, elle se retrouve seule avec son petit frère. Elle le regarde, scrupuleusement, comme pour veiller à ce qu’il n’ait rien. Puis, elle n’attend pas un instant pour reprendre la parole, furieuse cette fois. – Tu peux m’expliquer dans quoi tu t’es encore fourré ?! Cela fait des mois qu’ils ne se sont pas vus, ni même parlés. Mais voilà que les bonnes habitudes reviennent instantanément.

You will always be the flame within my heart
Isabella & Ben

I’m selfish, impatient and a little insecure.
I make mistakes, I am out of control and at times hard to handle.
But if you can’t handle me at my worst,
then you sure as hell don’t deserve me at my best

Les mains dans les poches, l'air décontractées, c'est exactement ce qu'il était aujourd'hui. Le sentiment qui s'emparait de lui. Le premier depuis bien longtemps. Peut-être pas assez sur ces gardes... Une inattention qui peut lui coûter. Se faire surprendre, ne plaisait à personne. Et c'est exactement ce qui s'est passé. Une demie seconde, c'est ce qui a suffit pour qu'il se fasse plaquer contre un mur le plus proche. Sur l'instant, c'est la surprise qui l'a cueilli. Mais assez vite repris par un masque imperturbable, avec ce sourire moqueur qui tapait sur les nerfs. Sale gosse, il l'avait entendu pas mal de fois, et rien que ça, ça le poussait à la provocation. La provocation... Ça le perdra certainement un jour. Cela lui avait déjà apporté des ennui, mais qu'importe. Faut bien joué le tout pour le tout. Sauf que vu de l'extérieur, c'était loin d'être un jeu. Malgré une voix menaçante, qui en aurait fait reculé ou paniqué plus d'un. Ben lui exultait presque. Les histoires d'argent apportent souvent des problèmes. Il s'agissait bien d'argent, mais pas dans le sens qu'on pouvait le croire. Des anciennes dettes, qui couraient encore. Bien que Ben avait moyen à l'heure actuelle de s'en acquis. Encore faudrait-il qu'il fasse ? « Tu me dois du fric » Son col se resserrait autour de son cou. Une pression notable qui laissait d'une certaine façon Ben indifférent. À peine touche par la menace. Il en avait tellement vu... Il en avait tellement joué aussi de son côté sur les autres. Qu'il en était presque anesthésié. « Je ne vois pas de quoi tu parles... De l'argent moi ! Tu sais compté au moins... ? » Il le provoquait, sans cesse, il ne faisait que ça soit avec ces proches, qu'avec des totale inconnus. Il prenait des risques. Il sentit le mur heurter un peu plus fort, son dos derrière lui. 0 lui arracher un sourire, un mélange de grimaces. Quand une douleur sourde parcourait sa colonne. « Lâchez-le tout de suite, et je vous payerais. » Ben n'avait pas besoin de regarder qui ça pouvait bien être, rien que la voix, lui indiquait qui s'était. Bordel, mais qu'est-ce qu'elle fait là ? Comme s'il avait besoin qu'elle intervienne. Comme s'il avait besoin de son aide. C'est ce qu'elle faisait en lui proposant de l'argent. Payer ces dettes… Il pouvait le faire, il n'avait pas besoin de sa « grande sœur ». C'est aussi ça qui l'énervait. Qu'elle soit toujours là, toujours a le surprotéger. Il n'avait plus l'âge. Enfant, il aurait compris et encore, il a toujours été indépendant. La distance n'avait pas arrangé les choses à ce qu'il voit... Ils les laissaient s'occuper de leurs affaires, inconnu et mis de côté, simple spectateur alors qu'il était le principal intéressé... Il rangeait sa rage au fond de lui, serrant la mâchoire et les mains. Avant de s'adresser à sa sœur d'un ton sec. «  Bonjour soeurette, quand même. Moi aussi, je suis ravie de te revoir depuis le temps... » Un, deux, trois mois, il avait oublié de compter. Depuis qu'il avait fui. Il repositionna son haut d'un geste d'épaule avant d'affronter le regard de sa sœur. « Rien, ça ne te regarde pas... Et je ne t'ai pas demandé d'intervenir toi et ton argent... Ça a l'air simple de le sortir comme ça, c'est presque naturel en te voyant ! » Coup bas, il en était conscient. Et puisqu'il parlait d'argent... « Ton mari va bien ? ». Ce n'était pas de la maladresse, c'était ciblé.

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Des mois, des mois qu’ils n’ont eu aucun contact tous les deux. Si leur relation était normale, ils se serreraient dans les bras, ils s’avoueraient sans doute qu’ils se sont manqués. Car il lui a manqué, Ben. Il lui manque chaque jour. Ses sentiments pour son frère ne sont plus à prouver, ils sont forts et intemporels. Mais il n’y a pas de place pour ces mots dans leur relation. Non, il n’y en a que pour la colère, la rancœur et les non-dits. Elle l’aime, pourtant, elle l’aime plus que tout au monde. Mais elle ne sait probablement pas le montrer comme il le voudrait, comme il aurait besoin qu’elle le fasse, si seulement il en avait ne serait-ce que le besoin. Elle le prouve une fois encore, alors qu’ils viennent tout juste de se retrouver, en le sermonnant directement. Elle a conscience que Ben déteste qu’elle lui fasse la leçon. Déjà, adolescent, il ne le supportait pas. Mais il ne comprend pas, lui. Il ne comprend pas que, toute leur existence, c’est elle qui a dû s’occuper de tout. Elle n’a pas voulu de ce rôle, c’est sa vie qui le lui a imposé. Et, aujourd’hui encore, elle serait totalement incapable de laisser son petit frère dans le besoin. Elle ne pourrait pas faire autrement que l’aider, même s’il la suppliait de ne pas le faire, même s’il lui en voulait à mort de l’avoir fait. C’est instinctif, d’une évidence frappante. Parce que c’est ça, une grande sœur. Et peu importe si elle reçoit son amertume en pleine face en guise de remerciement, elle sait qu’elle a fait le bon choix. Elle s’attend déjà à tout de sa part, et elle a raison. Il a cette voix sèche alors qu’il la salue avec cette ironie qu’elle ne connaît que trop bien. - Ne détourne pas le sujet. rétorque-t-elle sans entrer dans son jeu. S’ils n’ont plus aucun contact, c’est par la faute de Ben, non la sienne. C’est lui qui l’a sortie de sa vie sans rien lui demander. Elle n’a jamais voulu une chose pareille, Isabella. Et, bien qu’elle ne l’admette pas, vivre avec son absence la pèse chaque jour. Les yeux toujours rivés sur lui, elle attend qu’il se décide enfin à lui expliquer qui était cet homme. Elle craint surtout que son frère se soit attiré des ennuis plus graves encore qu’à l’époque. Elle s’inquiète pour lui, vraiment. Elle a aussi peu d’emprise sur sa vie que sur celle de leur sœur. Mais Peyton est une jeune femme responsable, elle a la tête sur les épaules malgré ce qu’elle peut laisser croire. C’est pour Ben qu’elle s’inquiète le plus, Ben qui pourtant est celui qui clame haut et fort combien il n’a pas besoin d’elle. Ce qu’il fait, d’ailleurs, avant de changer totalement de sujet pour évoquer son argent. Elle ne devrait pas être surprise, Isa. Il cherche uniquement à la provoquer. A creuser aussi davantage le fossé qui les sépare. - Ce n’est visiblement pas aussi naturel que ça l’est pour toi de te fourrer dans des histoires sordides. Elle ne sait pas comment il gagne sa vie aujourd’hui, elle craint le pire. Elle l’a sorti beaucoup trop souvent de ses ennuis pour être optimiste. Elle se rend compte, surtout, qu’il n’a pas changé. Aucunement. Une nouvelle provocation, contre son couple cette fois. Elle le connaît trop bien pour ne pas déceler son insinuation. - Il va bien. Personne ne vient l’agresser au beau milieu de la rue, lui. Elle n’est pas tendre avec lui, mais... C’est lui qui a commencé. C’est idiot, c’est certain, mais avec Ben, leurs relations ont toujours été excessives. Dans un extrême comme dans l’autre, se tempérer n’a jamais été évident avec lui. - Je m’inquiète pour toi Ben. Est-ce que tu peux le concevoir ou ça te dépasse à ce point ?

You will always be the flame within my heart
Isabella & Ben

I’m selfish, impatient and a little insecure.
I make mistakes, I am out of control and at times hard to handle.
But if you can’t handle me at my worst,
then you sure as hell don’t deserve me at my best

Au plus, loin, qu'il se souvienne, entre sa sœur et lui, ça n'avait jamais été l'accord parfait. Peut-être parce qu 'ils avaient un caractères différents, aussi fort l'un que l'autre. Parfois, ben le regrette. De ne pas avoir cette complicité qu'il a ou qu'il a eu avec son frère ou encore sa petite sœur. C'est comme une passation de pouvoir. Personne ne veut céder. L'image de grande sœur, modèle, protectrice, collait mal à la vision qu'il se faisait de sa sœur Isabella. Cette image, un peu cornée, ternie par le temps. Ils avaient pris des chemins différents, avec leurs tempéraments bien trempés. Mais Ben n'était plus à un âge, ou il avait envie de se faire dicter ce qu'il avait à faire. Et Isabella prenait un peu ce rôle. De maman poule surprotégeant. C'était un électron libre, c'est bien ça qui les différencié. Il aimait sa sœur pourtant, ils ont grandi ensemble, ils sont de la même famille. Famille ou il en reste très peu. Ben n'aimait pas plus son ton, et cette posture, qu'il jugeait peut-être à tort de la part de sa sœur, comme hautaine et supérieure. Il savait que la moindre parole, se terminait en conflit entre eux. Alors pourquoi, cela serait si différent aujourd'hui. Quelques mois, les séparaient sans se voir, ils ont pris une certaine maturité, de la distance, mais c'était toujours pareil. « Je ne change pas de conversation... Je dis juste comme une personne normale, bonjour a quelqu'un de sa famille. Mais visiblement, tu es plus occupé par mes étadams, que de dire un simple bonjour... » Il n'était pas doué par la diplomatie, et il jugeait qu'il n'avait pas le temps pour ça. Il était très différent de sa sœur. Comme le milieu, ou aujourd'hui, ils gravitaient. La différence rapproche, pour eux, elle les éloigne et c'est incontestable. Ben laissait échapper un soupir, laissant traîné ces doigts sur l'arête du nez. S'il voulait échapper à la morale. C'était mal connaître sa sœur. Non en fait, c'est ce qu'il attendait de sa part. Le énième reproche sur sa façon de vivre. À y repenser, il aurait préféré être aîné. Il aurait eu de compte à rendre à personne. Il n'était pas obligé là, mais les reproches, si. «  Qu'est-ce que tu veux... Il y en a qui sont plutôt doué dans le domaine ! Il y a qui sont des petits génies de math, ou du dessin. Moi, c'est les ennuies, tu devrais être rodé depuis le temps. Et pourtant, je suis surpris de te voir étonner ! » C'était avec un certain sarcasme et un rictus, un semblant de sourire au coin des lèvres, qui sortait ça, regardant Isabella sans la moindre once de regret. « La vie doit être bien triste avec lui... » Ben a toujours trouvé le mari de sa sœur, bien plat. D'ailleurs, il ne voyait même pas pourquoi sa sœur avait succomber à ces charmes. Qui a son goût était... Inexistant. Il ne se mêlait pourtant pas de sa vie. Comme elle, d'ailleurs son inquiétude l'héritait au plus au point. Si il entretenait l'absence de communication, c'est qu'il y avait une raison. Ben se détourna de sa sœur, serrant ces poings, comblant cette colère qui s'emparait de lui. Face à cette inquiétude étouffante qui prenait sa sœur. Avant de lui faire face. « Est-ce que tu peux comprendre que tu n'as pas besoin de jouer le rôle de mère. Mais pour une fois, prendre celle d'une sœur. On a eu une mère, je n'ai pas besoin que tu la remplaces ! Je n'ai pas besoin de ton inquiétude et encore moins de ta pitié pour ma personne. Tout va bien, je gère très bien seul !  » Il était excédé. Il comprenait l'inquiétude bien sûr, mais il n'avait pas besoin qu'on le juge, ni d'aide.  

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I'll love you forever, I promise you. We'll be together, our whole life through. There's nothin' that I, I wouldn't do with all of my heart, I promise you. I will take your hand, and I'll undertand, share all your hopes and dreams, show you what love can mean. Whenever life just gets too much for you, I'll be on your side, to dry the tears you cry...

Il y a pourtant eu cette époque, cette époque où ils étaient si soudés tous les deux. Avec les deux autres de leur fratrie si jeunes, il n’y avait qu’avec Ben que la Latina pouvait parler à cœur ouvert. Ils discutaient des heures durant de leur famille, ses dysfonctionnements, et comment eux, ils auraient voulu changer les choses. Ils parlaient aussi de leurs rêves, leurs envies, et tout le reste. Elle se sentait plus proche de lui que de n’importe qui en ce temps-là, Isa. Seulement plus ils ont grandi, plus ils se sont éloignés. Alors qu’elle avait Peyton et Jim à sa charge, il passait son temps dehors, à faire des bêtises. Elle lui en a voulu, pour ça, quand lui, a pu lui reprocher ce besoin permanent de jouer à la grande sœur. Puis il y a eu la mort de leur mère, et c’est sûrement là que le fossé s’est définitivement installé. Fossé qui s’est fatalement poursuivi quand elle s’est débarrassée de leur père sans donner aucune explication à lui comme aux autres. Il y a beaucoup de choses qu’ils ne se disent pas tous les deux, des choses qu’ils taisent. Ils parlent avec tant de futilité alors qu’ils auraient tellement de choses à s’avouer.  A peine se retrouvent-ils qu’ils sont déjà en train de se disputer. – Tu vas m’en vouloir de m’intéresser à ce qui compte réellement plutôt qu’à te saluer comme une simple connaissance, vraiment ? Mais il croit quoi, bon sang ? Les liens du sang, ça ne s’efface pas comme ça. Pas pour elle. Ben est son frère, elle ne pourrait pas se contenter de lui lancer un « bonjour » alors qu’elle vient tout de même d’assister à son agression. Au fond, elle sait ce qu’il fait. Il ne cherche qu’à la provoquer comme toujours. Il a tellement de rancœur, de haine peut-être, contre elle qu’il préfère lui lancer des piques que se montrer sincère avec elle. Contrairement à ce qu’il croit, ce n’est pas elle qui fait semblant, mais lui. Il ne joue qu’un rôle, elle le sait. C’est ce qu’il fait avec tout le monde, certainement, mais cela ne fonctionne pas avec elle. C’est l’inconvénient d’avoir grandi ensemble. Ils ne peuvent pas se mentir. Un nouveau soupir s’échappe de ses lèvres alors qu’il répond avec ironie, une fois encore. Il n’est pas sérieux, jamais. Il la rend dingue. – Je ne suis pas surprise, c’est bien ça le plus dommage. déclare-t-elle en détournant les yeux. Il est tellement intelligent, tellement débrouillard, Ben. Elle aurait voulu qu’il mène une vie différente, pas pour elle, pas pour leur famille, mais uniquement pour lui. Mais à chaque fois qu’elle a le malheur de prononcer un mot à ce sujet, il le prend comme une attaque. Il aurait voulu être l’aîné, mais il se comporte comme un gamin. D’autant plus que lui, il ne s’est jamais gêné pour juger sa vie. Comme il le fait précisément avec l’homme qu’elle a épousé. – Tu ne le connais même pas Ben…. répond-elle, presque blessée qu’il puisse émettre tant de jugements sur son mari, sur sa vie, alors qu’il n’a jamais voulu s’y intéresser. La belle tente de calmer le jeu pourtant. Elle tente, juste, de lui ouvrir les yeux sur le fait qu’elle s’inquiète simplement pour lui. Mais elle ne s’attend pas au flot de haine qu’elle se reçoit brutalement en pleine face. Elle le regarde, les lèvres légèrement entrouvertes de stupéfaction, avant qu’un voile de souffrance n’apparaisse dans son regard. Parler de leur mère, c’est bas… Vraiment bas. Il voulait la toucher, il a réussi. Et, c’est trop tard, une fois de plus, le ton monte. – Mais tu crois que j’en ai envie ? Tu penses que c’est une partie de plaisir pour moi de m’inquiéter constamment pour toi ?! Tu fais  n’importe quoi ! Tu te rend compte que ça fait des mois que l’on ne s’est pas vu, et il faut que je te revois par hasard en train de te faire AGRESSER par un homme ? Tu crois que ça me fait plaisir de devoir te sauver la mise à chaque fois que tu vas trop loin ?! Si tu te comportais comme un adulte, peut-être que je pourrais agir comme une sœur avec toi !