one hundred sleepless nights. [délai : 05/08]

traits de caractère / trop pur pour ce monde. c'est souvent ce qu'on dira sur ce petit bout de femme de vingt sept ans. parce que evy, c'est la gentillesse incarnée, le genre qui ne pourrait jamais faire de mal gratuitement, presque qui culpabilise pour un rien. evy, c'est le cinammon roll de service, celle qui malgré toute la volonté de faire les choses bien, finira toujours par se retrouver mise à l'épreuve par ce connard de karma. la vie est pas vraiment cool avec elle, pourtant, elle tire toujours que le positif des choses, elle tire le meilleurs des individus qui lui font du mal et tente de trouver toujours ce qu'ils lui ont apporté plutôt que le mal qu'ils lui ont fait. evy, c'est la délicatesse à l'état pur, toujours un sourire aux lèvres. attentive, empathique, elle est excellente pour remonter le moral, elle est toujours de bon conseil, elle sait même pas comment elle fait. evy, c'est une personne qui aime tout le monde aux premiers abords, et c'est probablement son tord. elle effectue le tri ensuite, des personnes toxiques et des personnes qui lui veulent vraiment du bien. mais c'est pas toujours évident, car elle veux plaire à tout l'monde evy, elle veux que tout le monde l'aime et c'est peu-être pour ça qu'elle aime tout le monde à l'origine. elle est posée, calme et réfléchie, l'impulsivité est pas un truc qui lui sied bien. elle est très déterminée dans sa vie, aussi, elle sait ce qu'elle veux et elle fait son possible pour l'obtenir, et jusqu'à présent, elle s'en est sorti plutôt bien. mais faut pas croire qu'evy, si on la cherche pas, on la trouve pas. parce qu'elle a beau être calme, elle peut accumuler beaucoup, mais quand ça explose, ça explose. et ce débordement mélangé à sa rancune, ça fait jamais plaisir. elle est douce evy, mais elle a la réparti qui fait mal. et sa rancune, c'est probablement son pire défaut, car elle pardonne difficilement, elle digère pas. elle se souvient, comme d'une marque au fer rouge. ouais, elle est très, trop rancunière evy. elle a aussi cette manière désagréable de toujours vouloir attirer l'attention, parce qu'elle manque un peu de confiance en elle, alors elle veux plaire aux autres, elle veux qu'on la voit, comme pour se redonner de la confiance. elle vit beaucoup à travers le regard des autres. puis elle est un peu trop jalouse aussi. quand on s'approche trop de ses amis ou de son fiancé, elle a tendance à sortir les crocs, sans pour autant le dire ouvertement. mais elle se renferme et elle tire la gueule, balançant une remarque un peu sarcastique.

the success // elle est là, assise. la nervosité se lit sur ses traits tandis qu'elle a les yeux rivés sur l'horloge, comme ses amis qui la soutiennent. une dernière année, année concluante, année difficile. elle a passé tellement de temps dans ces laboratoires dans l'unique but de pouvoir réussir, et aujourd'hui le verdict s'apprête à tomber. la trotteuse atteint enfin le douze tandis que cette grande aiguille se met également dessus. les lèvres pincées, elle tape sur son clavier, entrant le mot de passe lui permettant de se connecter sur son portail étudiant. elle navigue. elle retient son souffle tandis qu'elle clique sur la case des résultats, et là, le verdict tombe. elle observe et reste silencieuse pendant quelques secondes. « alors ? » ils savent. ils ont beau être tous dans la vie active depuis un moment, ils savent que pour elle, c'est important. c'est la dernière de la bande à être encore dans ses études, la dernière à devoir rendre des travaux sur des trucs qu'ils comprennent même pas. rien que l’énoncé de ses travaux semblent trop compliqués. mais ils savent. ils savent que c'est important, parce qu'elle aime ça, parce qu'elle a toujours eu la tête dans les étoiles. et elle, elle fixe cette page, cette inscription, tentant de réaliser, simplement. « evy ? » elle redresse la tête vers cette bande qui n'attendait que son verdict pour sabrer le champagne, ou au contraire la réconforter bien que personne n'avait douté d'elle. « je... » commence-t-elle, incapable de réaliser. un autre regard vers cette page internet et un immense sourire s'affiche sur les lèvres. « j'ai réussi. » déclare-t-elle finalement. « j'ai eu mon doctorat. » fini-t-elle par dire tandis que son regard s'illumine, réalisant alors l'enjeu. ouais. elle l'a eu. elle a réussie. le bouchon de la bouteille de champagne saute tandis que les coupes sont remplis. elle saisit la sienne, et les verres sont levés. « au docteur evy juliette radke ! » elle rit d'engouement, trinque avec ses amis réuni pour l'occasion, et les voilà, buvant d'un seul coup ce liquide pétillant leur permettant de célébrer l'obtention de ce diplôme tant désiré depuis si jeune.

the hapiness // « tu sembles nerveux. » déclarait la belle tandis qu'elle l'observait, la tête maintenu par sa main et un sourire légers sur ses lèvres écarlates. « vraiment ? » il tentait de cacher cette nervosité belle et bien présente. ouais, il était nerveux, trop nerveux. et elle le voyait, donc ça le rendait encore plus nerveux. elle hausse un sourcil, et il cherche une excuse. « pourquoi tu me raconterais pas ta journée ? » elle garde ce sourcil haussé, mais elle n'insiste pas, tandis qu'elle hausse les épaules en jetant un regard à la carte. « rien de spécifique tu sais. » commence-t-elle. « une journée lambda. observation constante, calcul à ne plus en finir et ensuite j'ai pris deux heures pour offrir un plan pour la soutenance aux futurs doctorants. » enchaîne-t-elle. c'est vrai qu'en plus de travailler au laboratoire dans cette université, elle offre du soutient aux étudiants pour leurs examens, c'est un peu en compensation avec le fait que l'université, en plus de la payer, finance ses recherches. « et ça semblait concluant ? » « y a de bons candidats, vraiment. après ils ont encore énormément de travail à effectuer, mais avec le travail suffisant ça devrait s'avérer très concluant. » fermant alors la carte tandis que le repas est choisi, elle voit deux coupes de champagne se poser sur la table. elle hausse un sourcil, observant le brun en face d'elle. « tu as commandé du champagne ? » question rhétorique, puisque la réponse est là, devant elle. « j'voulais juste .. marquer le coup. » il est bizarre, mais elle se doute de rien la brune. elle plisse les yeux, parce qu'elle sait pas quel coup il tente de marquer. c'est qu'une soirée lambda, en tête à tête, un restaurant comme ils aiment bien le faire de temps à autre. elle attrape sa coupe. ils trinquent, et la voilà, buvant celle-ci d'un seul coup. et alors qu'elle s'apprête à la poser, elle réalise qu'il y a quelque chose dans sa bouche. elle fronce les sourcils, glissant ses doigts dans sa bouche pour finalement retirer un anneau en or blanc, un simple petit diamant incrusté dedans. elle semble perdue soudainement, et elle redresse le regard vers le brun. « qu'est ce … ? » demande-t-elle. il lui sourit, attrape la bague en question tandis qu'il se lève. il contourne la table pour finalement venir en face d'elle. et le voilà qui pose son genoux à terre tandis qu'il lui tend cette bague. « evy je … est-ce que tu veux m'épouser ? » demande-t-il comme ça tandis qu'elle, elle l'observe, un peu surprise. elle prend quelques temps pour réaliser, tandis que dans ce restaurant tout les regards sont tournés vers eux. et quand elle réalise, un immense sourire naît sur ses lèvres tandis qu'elle sent les larmes monter aux yeux. « oui. » se contente-t-elle de dire alors qu'il sourit à son tours, venant passer cette bague à son doigt. et sans grande surprise, leurs lèvres finissent par se retrouver sous les applaudissements du reste des clients. elle s'attendait à tout, sauf à ça, même si oui, une partie d'elle le désirait plus que tout. deux ans et demi de relation, avec ses hauts et ses bas, mais ils sont bien tout les deux, trop bien dans cet appartement qu'ils partagent, leurs petite vie étant des plus parfaite. oui, elle pouvait pas rêver mieux en fait. parce que ouais, elle veux passer sa vie entière à ses côtés, jusqu'à ce qu'elle pousse son dernier souffle en fait.


the mighty long fall // ça tourne. elle fronce les sourcils. ça empire. elle tourne la tête. une main se pose sur la sienne, elle ouvre les yeux. la lumière blanche l'agresse. ça fait mal, trop mal. elle a faim, elle est perdue. elle sait pas où elle est tandis que ses yeux s'adaptent peu à peu à cette lumière. sa tête continue de faire mal, et elle, elle semble paniquer. Elle entend son prénom, presque murmuré, comme un souffle lointain, et elle se redresse, soudainement. Elle tente de se lever, mais elle voit ces trucs, elle sent les aiguilles qui bougent sous sa peau et y a ces tuyaux, auxquels elle est raccrochée. Elle comprend pas, elle se souvient de rien. Le dernier truc dont elle se souvient, c'est d'être à la fac. Elle s'est sentie mal, puis plus rien. Rien. « evy ! » elle commence à arracher ces trucs, les moniteurs bipant tandis qu'elle, elle tremble. Puis y a un visage familier qui s’assoit là, en face d'elle, posant ses deux mains sur ses épaules. Ça la calme instantanément. « calme toi. » « on est où ? » commence-t-elle paniquée. « qu'est ce qui se passe ? » elle est perdue. Tellement de question lui trottent dans la tête, mais elle sait pas par quoi commencer, par quoi débuter. Elle sait plus, elle sait rien. « tu te souviens de ce qui s'est passé ? » non, elle se souvient pas. Elle se voit, donnant des indications pour les examens à venir, et puis plus rien. Sa tête tournait, et rien. Plus rien. « T'as fait un malaise. » elle comprend pas. « il faut que j'retourne à l'université. » réussit-elle à déclarer tandis qu'elle tente de retirer les derniers tubes reliés à sa petite personne. Mais lui, il la pousse en arrière. « evy, tu restes là. » « ils ont besoin de moi. Les examens c'est dans deux semaines et je ... » son visage à lui se tord. « evy. » « je dois les aider, puis y a l'éclipse, je dois absolument tout préparer pour demain, et je dois aussi aller à l'observatoire, je ... » « evy ! » elle se stoppe, l'observant avec ces grands yeux brun, totalement perdu. « tu peux pas y retourner. » il se détestait, parce qu'il savait qu'il allait la briser. Mais elle devait savoir, et si lui ne lui disait pas, les médecins le feraient, et il voulait lui dire. « … quoi ? » sa petite voix est brisée, parce qu'elle comprend pas. forcément, elle comprend pas. Elle va le haïr. « chéri.. » il prend la main de la brune tandis que la dites evy, elle est là, comprenant pas, perdue. Elle l'observe, et elle voit, qu'il a l'air d'avoir pleuré. Parce que le diagnostic est tombé y a quelques heures et qu'elle, elle dort depuis plus de vingt quatre heures. « t'es malade. » elle panique, balayant la tête de gauche à droite. Elle rit même nerveusement. « non, j'me sens bien, je te jure. J'ai juste un peu mal à la tête mais ça va. » elle se redresse enfin, titubant enfin, regardant autour d'elle avant de repérer ses vêtements sur le bureau. Puis y a toute ces fleurs, elle comprend pas d'ailleurs. Elle les ignore, posant sa main sur le jean pour l'attraper. Les médecins veulent la garder, il le sait, alors il a pas le choix. Il doit balancer ça tant qu'il est encore temps. « evy, t'as une leucémie. » elle se stoppe dans ces mouvements tandis qu'il lâche ça comme une bombe. Y a les larmes qui lui montent au visage, parce que ça lui fait mal de se dire que la femme de sa vie est malade, et elle, elle reste là, immobile. Elle fronce les sourcils et se retourne vers lui « quoi .. ? » demande-t-elle sa voix brisée. Il se redresse, s'avançant vers elle, et elle, elle le repousse, simplement avant de reculer et de percuter une chaise sur laquelle elle tombe. « non, j'vais bien. » elle répète, tentant de se persuadé que ça va, qu'elle est parfaitement bien. « evy ... » « j'vais bien je te dis. » y a les larmes qui coulent sur ses joues. Lui la prend contre lui, glissant une main dans ses cheveux tandis qu'elle, elle glisse timidement ses mains dans son dos. Elle nie, elle tend de nier, mais ça devient difficile. elle refuse d'admettre, elle veux pas. Elle peut pas. Parce qu'elle a pleins de trucs à faire, parce qu'elle a que vingt sept ans, parce que bordel, elle a une vie entière à découvrir, son nom à faire connaître, les étoiles à admirer. Elle peut pas. Elle peut pas être sur le point de crever à cause de cette merde. Non, elle peut pas. C'est qu'un cauchemar, elle va se réveiller. Oui, c'est qu'une question de temps avant le réveil. Et tout ira bien.


the hope // uc