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 (médée+cosima) a storm growing strong

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Message Sujet: (médée+cosima) a storm growing strong   (médée+cosima) a storm growing strong Empty Mar 12 Jan - 17:37


a storm growing strong
@médée marlowe @cosima black

la maserati rugit, présence féline au coeur de la nuit. des chemins ouverts sur ces questionnements aux reflets toxiques, qui empoisonnent le corps et surtout l’esprit. james dépérit depuis quelques jours mais c’est ce soir qu’il commence à perdre pied, à sentir que l’existence qui lui était promise lui est en réalité dérobée. il tente de rebrousser sa mémoire, de se rappeler d’un temps pas si lointain où la phrase écrite, gravée dans le sang, avait d’autres contours, bien moins dangereux que maintenant. c’est bien le problème, c’est toi et moi et tout a changé… cela ne se peut, je le saurais. je le sentirais dans les secrets de mon coeur, qui continue de saigner de cette exigence que j’ai souhaitée, trahie à haute voix c’est vrai, mais c’était cela où te regarder dériver. et je n’ai jamais pu. je ne m’y suis jamais résolu. il a l’angoisse dans le ventre, la musique qui retentit dans l’habitacle, brutale, métallique, aussi violente que les sentiments qui transpirent, ça ne parvient pas à le détourner des songes qu’il apprivoise. il se souvient des gestes portés, de cette façon de la ceindre comme pour l’empêcher de tomber, de le quitter aussi. il se souvient des mots, de leur tessiture, aussi dérangeante qu’absolue. il les réentend, ils envahissent ses esprits, survolent la musique pour la distancer, l'abandonner à l'insignifiance. le cheminement apparaît comme s’il portait une croix, le parking du seasons est un sépulcre où son âme damnée se balade, avec des automatismes sous les doigts. alors qu’il appelle l’ascenseur, il a un temps d’arrêt, un pas qui l’amène à reculer. il pourrait lui dire qu’il va la laisser tranquille, qu’il ne tient pas à s’imposer, avoir la lâcheté que les hommes ont d’habitude quand il s’agit de croiser le regard de l’être qu’ils ont blessé. mais l’a-t-il blessée ? est-ce ce que ses gestes ont tracé, des meurtrissures à arborer sur sa peau blanche ? est-ce ce que ses mots ont entaché, des serments trompeurs pour remplacer leur invincible alliance ? il ne parvient pas à comprendre, ou peut-être la lâcheté dont il fait preuve est celle-ci, qui lui interdit la vérité qu’il n’a jamais souhaitée ni voir ni frôler. il y a quelque part la voix de son père, c’était peu avant sa mort. vous me dégoûtez tous les deux. james avait uniquement songé aux accents jaloux dans sa voix brisée par la faiblesse de son âge, et par cette maladie qui le dévorait. il n’avait pas compris. il n’avait pas voulu entendre.

parce que ça changerait tout, tout ce que nous avons construit, tout ce que nous avons souhaité. ça changerait tout, et tu le sais déjà, quand moi je me complais à l’ignorer. je ne comprends pas, médée, je ne comprends pas ce qui nous arrive. la seule certitude c’est que je ne peux faire face à l’absence. ne me l’impose pas. ne m’impose pas ça.

il a les épaules basses lorsqu’il badge jusqu’au penthouse, il a ce froid insinué dans les veines, qui le sculpte dans une élégance trompeuse, comme s’il s’arrogeait des hauteurs où personne, pas même elle, ne pourrait l’atteindre. les hauteurs où la solitude fut quelques mois son unique compagne, quand sa mère avait choisi de s’envoler. une toute dernière fois. je ne peux pas. je ne peux pas. il a mal au crâne, comme lorsqu’il a vu alix, et les mots tambourinent, lancinants, sous la peau. sur le seuil, il respire, il respire. il ne fait plus que cela, les pensées s’interdisent toutes. il y a cette foutue anticipation, comme à chaque fois qu’il la retrouve, qu’il la rejoint, c’est presque magnétique, alors que seule une porte les sépare. il n’a pas menti, il n’est guère en état d’enfoncer la dernière barrière. jamais il ne le pourra en vérité. car il y a de ces limites tracées, qui s’étiolent, qui se déparent, qui deviennent d’indistinctes notions qu’il ne peut rencontrer. et il sait. oui. il sait que rien ne sera plus jamais pareil à présent. il se sent mal soudain, il frappe, doucement, comme pour demander, ramper à ses pieds, parce qu’il pourrait le faire pour elle, c’est sans doute la seule pour laquelle il pourrait s’abaisser à quémander le pardon pour ce qu’il lui a fait subir. car l’offense, l’offense est là, entre eux, ancrée, depuis ce voyage qui ne fut qu’une fuite. il regarde la moquette, il sonde le temps qui semble s’alanguir avec cruauté. il attend. il attend. roi déchu, roi vaincu, il n’est plus que son frère ce soir. et c’est bien là le problème. c’est bien là le problème.
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Message Sujet: Re: (médée+cosima) a storm growing strong   (médée+cosima) a storm growing strong Empty Mar 12 Jan - 19:38


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@james marlowe @cosima black

Ses iris claires se posent sur le corps endormi à ses côtés, elle observe chacun des mouvements de celui-ci, sa respiration, les soubresauts d'un sommeil perturbé et elle l'envie d'être parvenu à sombrer dans un sommeil de plomb. Beaucoup de femmes de sa classe aurait jeté leur proie dehors aussitôt l'acte consommé, mais Médée a choisi de savourer l'instant. S'est nourri du faciès de l'amante troublée, de ses gestes peu assurées, lui a même offert ce que bon lui semblait sur la carte du room service avant de laisser en paix. Ce n'est qu'une fois Cosima embrassée par Morphée qu'elle fut encline à la rejoindre, se glissant sous les draps avec minutie. Dans ses mains, il y a toujours son téléphone allumée sur la conversation qu'elle entretenait avec James. Il est en route, elle le sait, elle peut le sentir qui se rapproche, fendant sans aucun doute les kilomètres les séparant au volant de sa maseratti. Il ne devrait pas. Elle ne devrait pas. Ses pensées la torturent, elle analyse absolument tout. Toutes ces dernières années, jusqu'à son enfance. Elle analyse et elle ne perçoit que lui, son ombre parfaite, sa main encerclant son myocarde qu'elle aimerait mort.
Mais il bat la chamade, frappe si fort que la nausée se fraye un chemin le long de ses organes. Des coups sont donnés contre la porte et le voilà qui s'affole. Il est là. Devant cette porte qu'elle se refuse de rejoindre. Les secondes s'écoulent, peut-être une minute avant qu'elle ne pose ses pieds nus sur la moquette hors de prix. Elle jette le déshabillée sur le sol et cherche une tenue plus encline à la discussion qui va suivre. Elle cherche dans la chambre, ne trouve que son chemisier presque décent et le jean troué de Cosima qu'elle enfile sans se poser la moindre question.
Quand elle ouvre la porte, Médée ne parvient pas à sourire. Ses traits sont crispés par la fatigue, par l'angoisse de ce qui les attend. La fin. C'est bien cela qu'elle cherche ? Mettre un terme à toutes ces émotions néfastes qui tentent de ne faire plus qu'un avec elle. Ces émotions qui la traversent lorsque ses yeux se posent sur James, l'homme n'a plus rien d'un roi.
je n'ai plus que Vegas en tête. ta colère. la mienne. cette injustice qui me pousse à te fuir pour ne plus jamais ressentir. ce soir, j'aimerai renié mon nom ou au contraire, le marquer au fer rouge sur nos deux épidermes. pour que l'on se rappelle, tout les deux. pour que l'on sache, que l'on prenne conscience, que tout ça finira par nous coûter la vie.
entre, je t'en prie. qu'elle lâche, se détournant aussitôt pour rejoindre le salon de la suite. le courage lui manque. le courage lui manque tant. elle se laisse tomber sur l'un des fauteuils, passant une main dans ses cheveux encore humides. la blonde a un regard furtif pour les portes closes de la chambre, avant que son attention ne revienne à son frère. pour mettre les choses au clair: ce n'est pas de toi que j'ai peur James. je n'ai jamais eu peur et je n'aurai jamais peur de toi. son ton est sévère, elle ne supporte pas qu'il ait pu s'associer une seule seconde à leur père pour lequel elle vouait une terreur sans limite. c'est le sol qu'elle fixe à présent, ses doigts toujours emmêlés à ses cheveux. je ne peux juste pas continuer ainsi.

et j'aimerai que tu comprennes sans que je n'ai besoin de formuler quoi que ce soit. j'aimerai que tu sois assez solide pour deux. que tu sois ce rempart inébranlable entre moi et cette humanité qui me débecte.
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Message Sujet: Re: (médée+cosima) a storm growing strong   (médée+cosima) a storm growing strong Empty Mar 12 Jan - 23:53


a storm growing strong
@médée marlowe @cosima black

la tête lui tourne, c’est l’impossible déchirure, qui continue de pourfendre l’armure. une douleur aiguë, qui serait sans doute capable de l’achever là, alors que l’attente semble se prolonger le long d’une trop implacable minute, qui effile les pensées, pour les rendre infamantes. faut-il qu’ils en soient arrivés au point de craindre de se rencontrer, de frémir de cette proximité qui n’a toujours été que leur secours. parure à tous les quolibets, bouclier à la violence qui les a façonnés ? faut-il la désunion pour continuer cette existence qui apparaît à james pleine de vacuité. parce qu’elle n’est pas là, parce qu’elle se refuse. une émotion violente vient lécher son échine, lui arrachant un frisson qui semble dicté par la fièvre. il ne devrait pas être ici, c’est une certitude au vu de son état. au vu de leur état, l’un et l’autre, si prompts à se battre, si proches de s’effondrer. il attend cette apparition qui ne vient pas, divinité amère qui se refuse au seul croyant à l’avoir sans doute par trop vénérée. trop adulée. trop… trop quoi, james, qu’est-ce que tu cherches à creuser, si ce ne sont des plaies, qui déjà constellent votre passé. trop quoi ? trop aimée, n’est-ce pas ? trop aimée, c’est sans doute cela. mais comment pourrait-ce être un vice quand jusqu’alors cette force t’a guidé sur les chemins de la réussite. sans elle, point d’ascension, sans cet amour aveugle, aucun appétit pour la perdition. sans elle. indéchiffrable notion qui continue de le mettre à nu, sur ce pallier trop vide, univers décharné qui leur ressemble si bien.

elle apparaît enfin, ses yeux se posent sur son visage pour y reconnaître ces traits semblables aux siens, mimétisme trompeur, que la naissance a formé bien plus sûrement que le sang qui coule dans leur veine. il lit les tracas, la fatigue et cette peur qui continue de le tyranniser. jugement peut-être hâtif pour une angoisse qui remonte aux origines, celles qui lui firent se jurer de ne jamais lui ressembler. à isaac, à ce père dégénéré. james a le visage fermé, bien que ses prunelles ne soient bouleversées, et il demeure sur ce seuil, malgré la porte ouverte, malgré l’invitation si peu naturelle qu’elle le rebute. la colère ne naît pourtant pas dans ses muscles trop lourds, le même accablement lui fait prendre finalement place, juste en face d’elle, en un seul mouvement. son long manteau noir lui donne les allures d’une divinité que l’on aura arrachée à quelques enfers où elle était torturée depuis des années. cela ne fait que quelques jours. quelques jours seulement. il ne cherche pas ce regard qu’elle ne sait où poser, tout ce qu’il comprend c’est que comme à leur retour de vegas, ils ne parviennent plus à se dévoiler, à ancrer leurs folies pour les conjuguer. peut-être parce que la folie a trop chanté, note irrépressible qui les accable encore, comme une cicatrice dont on réapprend les contours quotidiennement. c’est une blessure dont on ne s’apercevait pas, la peau n’a pas pu cicatriser correctement, ne demeure que la boursouflure de ce qui en a suinté.

qu’est-ce qui se passe ? qu’est-ce qui nous arrive… je deviens fou médée, je ne peux tout simplement pas me résigner à attendre que tu trouves le chemin qui te ramènera à moi. je ne peux tout simplement pas m’y résoudre. le jugement inacceptable pour un péché que nous avons porté, et porté encore, depuis des temps si lointains que nous ne pourrions distinguer qui se parjura en premier.

il n’a pas la présence d’esprit de comprendre quelles sont ces alarmes qui la font parfois regarder dans la direction de la chambre. car comme depuis le seuil, il continue de regarder le sol, pour y trouver ces mots semés dans leur sillage déviant. le ton qu’elle emploie le rassure cependant, une seconde seulement. sa main droite se fige, vient serrer l’accoudoire avec force, ses yeux se relèvent pour se plonger dans le coeur de la nuit, celle qui les a toujours recueillis. mouvement spasmodique, le seul qu’il autorise, demeurant figé dans ce fauteuil, retenant les émotions qui déjà l’assaillent. de qui alors ? ou de quoi ? le ton est fragile, comme si la réponse était crainte plus qu’elle n’était souhaitée. puis sa déglutition se fait délicate, ses yeux lui reviennent, une résignation y fait briller un ressenti indéchiffrable, qui s’éteint lentement, se tapit sous l’onde d’où on l’a tiré, par erreur. je... il s’interrompt et soupire, tandis qu’il fronce les sourcils, les prunelles perdues dans le vague le temps d’analyser ce qu’il souhaite lui dire. je ne sais pas comment faire autrement, médée. il se pince les lèvres avant de poursuivre, le timbre profond, légèrement fêlé par l’angoisse qui continue de se nourrir de leur déchéance. je ne peux pas reprendre ce que j’ai dit, ou ce que j’ai fait là-bas. parce qu’une part de moi ne le regrette pas. parce que l’intensité qui nous a ravagée alors m’a fait me souvenir combien je pouvais être entier, dès lors que tu étais à mes côtés, enchaînée à mon univers pour mieux le consumer. avec moi.
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Message Sujet: Re: (médée+cosima) a storm growing strong   (médée+cosima) a storm growing strong Empty Mer 13 Jan - 16:30


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@james marlowe @cosima black

La gêne s'est immiscée entre eux plus rapidement qu'elle ne l'aurait pensé. Aussi loin qu'elle se souvienne, jamais ils ne se sont retrouvés dans cette position. L'un en face de l'autre, avec cette incapacité à se déchiffrer. Il n'y avait aucun secret entre eux, ils pouvaient lire l'un dans l'autre en un rictus, un seul regard, le moindre geste. Ce soir, tout s'emmêle, les noeuds se forment, se font plus solides. Elle peut sentir ce lien qui se resserre contre sa gorge, jusqu'à lui laisser une sensation de brûlure qu'elle tente d'apaiser en passant sa main contre son cou. C'est le dégoût qui remonte, acide. Ce sont les regards de leur père à leur encontre, les paroles et les rumeurs murmurées depuis leurs adolescences. Médée n'y voit plus assez clair, elle qui a toujours su avoir trois coups d'avance sur le fil de sa vie se retrouve entravée. La reine prise au piège entre le fou et le cavalier, à deux doigts de rendre les armes pour battre en retraite.

Assise là, elle peut sentir tout le mal être qui anime son double, le même qui la fige. Son regard est fuyant, l'assurance s'en est allée pour laisser place au doute. Aucune décision prise ce soir, ou demain ne sera la bonne. Elle a foutu un pied dans cette impasse des années en arrière, laissant le soin à James de construire un mur qui s'est révélé à elle lors de sa venue à Vegas. Elle sent encore les stigmates qu'il a tracé sur sa peau malgré lui, la douleur se réveille lentement, comme si ses doigts étaient toujours accroché à son épaule, sa nuque, ses reins. Médée inspire, relève la tête pour s'approprier le regard de ce frère. ce n'est pas la question. cela n'a pas d'importance. le ton tente la sincérité, se fourvoie en chevrottant. Toute l'importance est là. Dans cette peur grandissante qu'elle réfute.

je préférerai mettre un fin à toute cette mascarade pour ne pas te perdre à tout jamais. ravaler ma haine, ravaler mon amour, détruire tout ce qu'il me reste d'humanité. je préfèrerai que tu m'arraches le cœur, tout de suite. que tu disparaisses de mes pensées obscures.

Marlowe ne supporte pas le voir ainsi. Si peu sûr de lui. Ils ne sont plus un moteur l'un pour l'autre, deviennent des ancres les empêchant d'avancer droit. La folie stagne, laissant place à des sentiments contradictoires. tu n'aurai pas dû me réveiller. tu aurai dû me laisser vivre ma souffrance, accepter mon absence. tu n'aurai pas dû me réveiller, pas comme ça. je sais. je sais James. je ne sais pas comment faire autrement moi non plus, pourtant c'est nécessaire. elle s'enfonce dans le fauteuil, aimerait que celui-ci l'engouffre pour la faire disparaitre. Ses doigts tracent des lignes contre sa joue, elle cherche ses mots. Médée ne voudrait pas le brusquer en prononçant des paroles qu'ils ne seront jamais prêts à entendre. je suis ta sœur, James. ta sœur. elle appuie sur la dernière syllabe qui lui file une décharge désagréable, toutes les émotions la frappent au niveau du sternum, lui coupent la respiration. déjà elle étouffe. un rire nerveux lui échappe faisant barrière aux larmes qui ne demandaient qu'à couler. elle au bord du précipice, ses paupières se ferment un court instant comme si cela lui permettrait de retrouver un semblant de calme. ce que je veux dire, je... silence je ne peux pas. je ne peux pas...tout ça... mes sentiments, mes désirs, tes exigences. c'est trop. tu comprends n'est-ce pas ? elle espère, de tout son être frigorifiée, elle espère. je vais m'en rendre malade. je crois que je ne le supporterai pas davantage. la déviance de ses émotions, le malheur qui se dessine, qui ne demande qu'à s'abattre entre eux pour ne laisser que des cendres.
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Message Sujet: Re: (médée+cosima) a storm growing strong   (médée+cosima) a storm growing strong Empty Jeu 14 Jan - 9:56


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@médée marlowe @cosima black

le malaise se distille dans l'atmosphère déjà lourde, distance docile qui ne fait que le ployer plus encore, l'abandonner perclus de sensations opaques. jamais james n'a eu à empêcher ses gestes dictés par ses seuls instincts envers elle, jamais il n'a dû les analyser jusqu'à y trouver de cette honte qu'il porte sur son front, sans fierté, sans mépris. une honte qu'il redécouvre comme si son père était encore là pour la verser au creux de son oreille. et à chaque fois que c'était le cas, c'était médée qu'il venait retrouver, pour apaiser la voracité du jugement qu'il se plaisait à ancrer dans sa chair et qui le détruisait. c'était elle qui savait rendre aux malédictions des airs vengeurs qu’il pourrait ensuite construire sur toute la haine accumulée. jusqu’à la déchaîner, sur leurs ennemis, ou l’isoler pour en faire une force pleine de charme lorsqu’il s’agissait de fasciner un auditoire. sans elle, l’aridité des paysages nocturnes qui enserrent son existence deviennent des cauchemars, et les échos repoussés, de la très longue nuit, qui le désigna orphelin de mère et dérangé d’esprit, remontent ses synapses pour lui interdire le repos. sa superbe est exsangue, juste à côté d’elle, il peine à paraître, quand il a fallu s’y efforcer toute la semaine. dans les regards amis, juste le poids des erreurs, des gestes, des sifflements acérés qu’il a lui-même portés pour lui faire mal. lui interdire toute distance alors lui a valu une facture aujourd’hui. le miroir de sa soeur ne lui renvoie plus son reflet, il y a quelque chose d’étranger dans les harmonies qui furent leurs, quelque chose d’étranger qui plonge dans l’acide la perfection passée, la rendant disgracieuse. il fuit ses yeux car il a l’impression de la débecter, et la douleur héritée de ses crimes passés lui semble soudain incommensurable. ses doigts continuent de broyer l’accoudoir, sans doute dans un sursaut viscéral, le même qu’il a ébauché tout contre sa chair et qui le fait frissonner. quand il ose enfin se raccrocher à ses iris, et s’y plonger, le ton de sa voix lui arrache un insidieux soupir, qui avoue la honte plus que les mots ne pourraient le faire. sauf que je ne comprends pas. je ne comprends pas, ce qu’est la question alors. je te l'ai dit. il se répète, bute sur les termes, refuse et renâcle à s’enferrer dans une conversation qu’il aura pourtant convoquée sous l’assaut de la détresse.

pourquoi ça fait si mal médée, de seulement songer, que tu pourrais me fuir, m’abandonner là, dans le froid de nos soupirs ? pourquoi, pourquoi, devrais-je te perdre pour avoir osé dire ce que nous savions déjà, pour avoir osé faire ce qui me brûlait les doigts ? pourquoi… je ne peux me résoudre à te laisser m’échapper, je ne peux pré-exister si tu n’es pas à mes côtés, comme tu l’as toujours été. les combats à mener seront meurtriers, et si tu ne peux regarder leurs stigmates odieux éprendre mon visage, qui le pourra, dis-moi ? qui le pourra, à part toi ?

la mécanique est brisée, il y a quelque chose dans les rouages qui empêche le monde de tourner, leur monde enténébré. il se masse la tempe, puis secoue la tête, doucement, pour ne pas aggraver les rugissements bestiaux qui s’accumulent sous chaque pensée qui surnage ce marasme. si tu le dis. il se contient et en même temps il se hérisse de ce chemin qu’elle emprunte, avoue la défaite tout en n’y croyant pas. c’est impossible, cela ne se peut pas. ses yeux poursuivent les gestes qu’elle trace contre son propre visage, ceux qu’il aimerait ébaucher sans doute, et qu’il retient encore. ce qui tombe alors, sur ses épaules déjà harassées, est un poids mortifère, il clôt ses paupières, comme pour repousser l’image écarlate qui s’imprime sur ses yeux, sur eux, sur ce qu’ils sont. sur ce qu’ils se doivent l’un à l’autre, en tenaillant dans le silence ce désir inavouable qui s’est immiscé dans cette possessivité qu’il applique sur elle depuis qu’elle est née. son sang semble saturer ses tympans, c’est un grondement sourd, un battement incessant. qu’est-ce que tu veux dire ? provoque-t-il d’une voix si sourde qu’il ne la reconnaît pas. il appuie sur la plaie, les quelques considérations tendres ne peuvent faire le poids à ce qu’elle implique ainsi, aussi bassement que tous ces autres réunis, qu’ils ont toujours repoussés, démis, destitués. car ils n’appartiennent pas à cette normalité qu’il vomit, et qu’il ne se contentera pas des précautions qu’elle quémande. il le sait. elle en est également consciente, tant son timbre semble s’amenuiser, derrière ce rire aux sonorités troubles. il la regarde, de ses hauteurs où il en vient à dégénérer seul vu qu’elle lui demande d’y rester sans elle et de ne plus l’y convier. comme devant tous ceux qui l’ont toujours menacé, il se renferme dans ses expressions princières, parfaites, et amères. il y trouve une force érodée qui ne suffira pas à paraître plus que quelques minutes supplémentaires, mais il le fera, pour elle. parce qu’elle l’insulte à seulement le lui demander. vu que tu me demandes grâce comme si j’étais devenu ton bourreau, alors très bien, si c’est trop comme tu dis, je te demanderai uniquement d’être ma soeur, c’est bien ça ? deux accents moqueurs, irrités, qui dévalent ces deux termes qui lui sont insupportables, ce sont des injures à leur pouvoir, et à ces poisons qui en suintent. si elle ne veut plus les boire, il ira y puiser l'ivresse qui lui manque. et pourtant, je sais que je ne tiendrai pas. je sais que sous l’affront de la noyade je t’entraînerai avec moi, car j’ai toujours refermé mon obsession sur toi, et que si je la renie, il ne demeure qu’une enveloppe vide, que tous les cris retenus ne sauraient plus remplir. le mensonge peut élever ces phrases que tu souhaites entendre, mais tu connais la vérité. tu la connais tout autant que moi.
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Message Sujet: Re: (médée+cosima) a storm growing strong   (médée+cosima) a storm growing strong Empty Ven 15 Jan - 17:59


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Jouissance amère.
Regrets et hébétude sont venus la laminer une fois l’étreinte consommée, quittant l’amante dans la panique la plus profonde, bousculant l’être désiré qui, toujours, faisait hurler ses reins, frissonner la peau comme après chaque acmé qui décime la raison et le temps. Comment a-t-elle pu céder alors que l’immondice des flammes se voient encore sur sa peau qu’elle n’ose elle-même toucher ? Revêtant un peignoir pour cacher le monstre que l’on ne saurait deviner malgré la trogne épuisée, elle s’est laissé tomber sous les draps, abdiquant face à la proposition d’une boisson chaude sans réellement oser regarder Médée dans les yeux, sans oser davantage babiller des choses bien peu dignes de ce qu’elles venaient de partager. La louve avait, de toute manière, déjà revêtu sa froideur, son masque de fer que rien ne saurait souiller, pas même son agressivité ou sa douceur. Rien ne bougeait plus et la boisson consommée, comme une orpheline recueillie par une marâtre indifférente, faisant cela pour ne pas regretter de jeter un louveteau hors de son antre, elle a déglutit discrètement, observant cette chambre trop immense, l’immensité de ce luxe qui ne fut jamais sien, pas même lorsqu’elle était princesse Black, pas même lorsqu’on lui offrait dorures et soies pour la combler, pas même quand ses parents adoptifs lui donnaient tout comme pour combler un manque, comme par peur que la fille baladée de foyer en foyer, née d’une mère pauvresse n’ayant rien a donné, anémiée de tous sentiments, puisse s’effondrer.

Lentement, elle s’est belle et bien écroulée, sombrant dans une vie qui n’était pas à elle, souffrant de ce syndrome de l’imposteur qui empêche de savourer pleinement ce qui nous est offert. Du baiser donner à Côme avant qu’il ne soit plus que poussière, à l’amour abandonné à Kaan qui demeure cicatrice dans ses entrailles, de ces baisers sulfureux auprès de Médée dans une de ces fêtes où l’on boit pour être heureux et rire davantage, où toutes ses rencontres auraient pu lui offrir, le temps de quelques instants, le goût certain de la joie qui ne s’évapore pas tout de suite, elle n’a jamais prendre au vol ce que lui donnait la vie. Et encore ce soir, elle s’est endormie, dos à l’amante qui l’avait enfin consommée, fixant les rideaux cachant la baie vitrée donnant sur ce grand New-York effervescent, abandonnant la bataille face à Morphée, sans même sentir que Médée, quelques temps plus tard, se glissa près d’elle, sans sentir le poids de son regard sur elle, la veillant ou la surveillant, elle ne saurait le dire puisque inconsciente.

Ce sont les bruits de fond et des voix étouffées qui l’arrachent à un rêve qui s’évaporent une fois les paupières ouvertes, la tête lourde, les membres douloureux, les cicatrices tiraillées sous la soie du peignoir qui recouvre la peau nue mais tachée par la peau rosâtre, amoncellement de peintures mal mélangé sur l’épiderme tannée. Se redressant dans un gémissement rauque, râleur, elle découvre les draps froissés auprès d’elle, prouvant la présence de la froide déesse qui s’est échouée auprès d’elle. Un instant, elle se fige, n’ose croire à ce qu’elle ait pu l’approcher, n’ose croire à cette nuit étrange, passant une main nerveuse dans ses cheveux d’encre encore humides. Ce sont les éclats de voix qui la font revenir à la brutale réalité, détournant son regard vers la porte close qui cache le salon. Sourcillant, elle perçoit sans mal le timbre sévère mais presque souffrant de Médée, s’étonnant de l’entendre ainsi sans bien comprendre les mots jetés au travers des murs. C’est quand le timbre d’un homme perce la surface qu’elle sent son cœur se balancer brutalement contre ses côtes, la panique prenant presque le dessus sur elle. L’ex-flic ne peut que penser au danger, qu’à un piège tendu. Médée l’aurait-elle emmenée par ici pour l’abandonner aux mains du dernier clan l’ayant fait pencher du mauvais côté ? Elle ne sait finalement rien d’elle, de ce qu’elle est devenue. Sont-elles ennemies ? Est-ce un hasard qu’elles se soient recroisées ce soir ? Tremblante d’appréhension mais rigide comme la guerrière qu’elle est toujours, au fond, que les flammes ne pourraient calciner totalement, que l’héroïne ne pourrait détruire sans qu’il n’en reste rien, elle dépose ses pieds sur la moquette, accoure vers sa veste pour y prendre l’arme qu’elle s’était presque décidée à pointer sur Médée quelques temps plus tôt.

Piégée. Est-elle l’oiseau que l’on a mis en cage pour être offert au plus gourmand ?

Blême mais le regard féroce, elle se fiche bien de sa mise offrant une vue sur les courbes discrètes de ses seins, sur un mollet décimé par les langues furieuses, elle s’approche lentement de la porte, le souffle court, tendant l’oreille mais frustrée de ne rien entendre, elle se décide à entrouvrir la porte, le pistolet lourd et froid entre ses phalanges assurées. Elle tirera s’il le faut. Elle tirera si on lui veut du mal. Elle tirera si on veut même du mal à Médée. Elle tirera pour sauver leurs peaux. Entrouvrant davantage la porte, elle interrompt une conversation qu’elle perçoit profonde, la position des deux corps la troublant un instant, la tension évidente ne pouvant que l’étrangler. Ses orbes noires tombent sur le visage méconnu, cachant l’arme derrière le pan de mur qui la dissimule encore à moitié. Interdite, elle oscille entre eux deux, cillant, n’osant croire qu’il puisse avoir quelqu’un à qui Médée soit liée, qu’il puisse être, peut-être, tragiquement, l’homme qu’elle aime mais qu’elle a trahie auprès d’elle pour une nuit. Sa voix encore ensommeillée crache « Vous êtes qui ? » Féroce, elle veut refuser le fiel de la jalousie qui vient s’imposer à elle, elle refuse l’impression d’être de trop dans ce duo étrange qui semble appartenir à un autre monde. Le pouce tout près du cran de sécurité, elle ne quitte pas l’intrus des yeux alors que ses mots s’adressent enfin à Médée « Il s’passe quoi ? » Un bref regard se détourne vers l'âme dévorée plus tôt, la découvrant couverte par son jean, sourcillant à peine, un détail qu’elle savourera plus tard, un détail qui devient poussière, n’osant pénétrer réellement la pièce alors qu’elle se dévoile totalement, l’arme au poing, canon vers le sol, crocs serrés, fusillant l’homme qu’elle ne connait pas, se fichant qu’il puisse la voir dans sa plus légère tenue, une épaule presque dénudée, dénuée de stigmates. Elle l’achèvera de son regard d’abord avant de lui planter du plomb en pleine cervelle pour qu’il ne puisse oublier, même dans la mort, qu’elle est un jour passé par là.  


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Message Sujet: Re: (médée+cosima) a storm growing strong   (médée+cosima) a storm growing strong Empty Ven 15 Jan - 19:03


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@james marlowe @cosima black

Son cœur agonise, elle peut le sentir remuer dans sa poitrine, se débattre de façon lamentable, cherchant à hurler pour elle. Hurler tout ce qu'elle ressent, tout ces sentiments qui ne fond que la tirer vers le fond. La reine a perdu de sa superbe sous le regard féroce du roi. Médée dégringole complétement, ne parvient plus à se rattraper aux branches qui la cisaillent sur son passage. Le piédestal gravitait trop haut et a fini par lui donner le vertige. Tout les mots qui s'échappent d'entre ses lèvres sont semblables à ceux balançaient lors d'une rupture pathétique. La plus douloureuse de toute son existence. C'est bien sa raison qui la pousse à agir de la sorte, à renier tout ce qu'ils ont toujours été, à ramasser ce paquet de cartes mal distribué pour tenter de se redonner l'avantage. Pourtant, elle ne parvient pas à relever le museau face à son frère, observant ses pieds qui grattent la moquette, comme une enfant ne trouvant plus sa place. Celle qu'il lui a toujours offert sur un plateau d'argent, à ses côtés, hier et à jamais. Sauf aujourd'hui, elle n'en veut pas. Elle n'en veut plus. Pas après tout ça, pas après avoir pris conscience de tout ce qui se tramait en son for intérieur.

Qu'est-ce que tu veux dire ? excédée, un soupir lui échappe, mollement elle remonte ses iris vers James, le détaille, ses sourcils se froncent. Elle aimerait qu'il lise en elle, qu'il prenne conscience de tout ce qui s'est révélé au fur et à mesure des années. C'est pourtant évident, tu ne crois pas ? Depuis combien de temps se parjure-t-on ? Cette folie qui nous anime, ses désirs inavouables, mon traître amour. Alors elle se dévoile sans mettre de mots, s'exprime en non-dits, esquive comme elle le peut ce sur quoi elle se refuse encore d'ouvrir les yeux. Aussitôt le visage de son double change, il revêt son masque de prince des ténèbres, se joue d'elle par des paroles qu'elle voudrait lui faire ravaler. A son tour, ses doigts s'agrippent à l'accoudoir, la retenant de se lever d'un seul bond pour lui sauter au cou, l'étrangler de ses griffes jusqu'à ce qu'il ne puisse plus se nourrir que de son souffle, à elle. pourquoi tu joues aux cons ? elle siffle, son regard est trop semblable au sien, ils s'électrisent, se confrontent, le silence s'immisce. ça te semble si ... compliqué ? plus compliqué que tout ça ? elle grince des dents sur la dernière syllabe. Son imagination lui inflige des maux de crâne insoutenables, elle s'étire la nuque, ne parvient plus à inspirer convenablement. sérieusement james. qu'elle ricane mauvaise.

Trop concentrée, elle n'a pas entendu les portes de la chambre coulisser, un sursaut la prend quand la voix de l'amante éphémère se fait entendre. Son regard froid glisse jusqu'à Cosima enveloppée dans un peignoir en soie, machinalement elle dévale le corps gouté quelques heures plus tôt. Les sensations sont toujours inscrites sur son épiderme qui réagit malgré elle, lui balançant une décharge électrique le long de l'échine. Elle ne perçoit pas le sourire en coin qui s'inscrit sur son visage épuisé. L'arme au poing, Cosima ne s'immisce pas mais rend sa présence somptueuse. il ne reste pas, son visage se détourne jusqu'à son frère, un air sévère marquant ses traits, et il ne se passe absolument rien, Médée se redresse avec grâce, s'approche de la fille Black, rien qui ne nécessite l'usage de ton arme. la douceur est réelle quand ses doigts coulent le long du bras jusqu'à se saisir du flingue. Lentement elle revient à sa place, s'installe sur le fauteuil, imposant l'arme sur la table basse les séparant. Le glock tinte sur la paroi en verre. Sans la regarder, elle tend sa main, agitant ses doigts. viens, s'il te plait.
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Message Sujet: Re: (médée+cosima) a storm growing strong   (médée+cosima) a storm growing strong Empty Sam 16 Jan - 0:37


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@médée marlowe @cosima black

la froideur et le vide, deux condamnations qui le poursuivent depuis si longtemps. et désormais qu’il les sent, remonter chaque nerf de sa peau douloureuse, il se demande si l’agonie que médée susurre saura trouver en lui cet ultime mensonge, qu’il pourra continuer de brandir. une guerre toujours perdue, pour un général qui ne peut concevoir la défaite, c’est l’ironie la pire qui soit. et il ne peut être vaincu, que par son regard abîmé par la peine. ce soir, alors qu’elle cherche à échapper à leurs destins reliés, il ne trouve pas la force qu’il a convoquée il y a une semaine, pour la confronter, et faire entrer dans ses chairs malmenées l’irrévérencieuse réalité, dont ils sont constitués. c’est toi et moi, c’était ainsi gravé, depuis le premier cri que tu as porté vers l’existence qui te rejetait. je ne l’ai jamais fait, rien dans le langage de ton corps, ni dans celui plus torve de ton esprit, ne m’a fait horreur. je t’ai admirée pour ton intelligence, je t’ai adulée pour l’amour que tu semblais me vouer. je t’ai rendue profane à tous les autres, pour que tu n’aies qu’une divinité. c’était toi et moi, médée. si ce soir il l’épargne, c’est pour cette fierté, qu’il ne saurait céder. orgueil impie qui encore soulève son souffle, anime son coeur, laisse ses esprits rejoindre des contrées noirâtres pour qu’ils s’y protègent. enfant elle devient, tel un sujet mortifié par la peur, souverain il demeure, malgré lui, malgré tout ce qu’ils se sont déjà dit. il peut bien déchoir, mais jamais devant elle. jamais devant elle, pas avant que la note finale ne gise dans le sang et la hargne. c’est pire que de la déception, c’est un gouffre immense qu’il ne sait plus combler et il aimerait hurler sur elle, comme à las vegas, comme lorsque dans ces quelques secondes, tout contre sa peau, il pouvait encore concevoir les prophéties d’éternité. il n’y a plus d’infini devant lui, il n’y a qu’un désaveu auquel il refuse de croire, même si elle cherche à l’y contraindre. il ne comprend pas, il ne veut pas savoir, ce que les mots impliquent, révèlent des indécences parfois abandonnées dans le secret de leur passé. alors qu’il renonce dans le silence le plus pesant qui soit, il se plaît à l’observer avec l’âpreté que ses yeux tracent, jugements et incroyances se confondent, rendent ses airs presque indéchiffrables. est-elle sa soeur, est-il son frère ? identité trahie, abandonnée dans l’errance de quelques nuits, il la reconnaît comme un corps étranger. il en frémit, sous ce manteau qui ne parvient pas à réchauffer son épiderme gelé.

il ne la regarde plus quand son rire vient écorcher son soupir, il regarde la ville, l’empire qui fut leur, qu’ils devraient mater sans plus de questionnements, car ils n’ont plus qu’à venir le saisir. le dépraver de leurs inflexions pleines de folie, pour que des flammes s’élèvent des lendemains façonnés à leurs seules exigences. c’est minuscule vu d’ici, piteux et inintéressant. l’avidité qui le tient depuis l’essence, depuis le cauchemar balancé au gré de la fragilité d’une mère, semble s’atténuer brutalement. et cela lui manque, le silence le rend fou. ses mots sont lointains, l’on ne saurait déterminer s’il lui répond ou s’il se parle à lui-même, élevant des certitudes au front de son sentiment de trahison. pas compliqué. impossible plutôt. c’est impossible tout ça, ça n’a strictement aucun sens. il trace un geste, du bout de ses doigts, attrape la ville et la serre dans son poing, avant de laisser retomber son bras, et il regarde l’image se déformer tandis que sa vue se brouille légèrement. il n’est plus vraiment là quand il lui revient, il aimerait être ailleurs, très très loin. il aimerait échapper à ce qu’il sent gronder dans sa tête, qu’il souhaiterait fracasser pour que la douleur cesse. il met une bonne seconde à comprendre que quelqu’un est là, au milieu du désastre, à marcher sur leurs vies décharnées, offertes, désunion triviale qu’ils inspirent à l’unisson. ses prunelles se figent, d’abord dans ces lointains que lui seul semble pouvoir saisir, et il les dirige dans une pulsion animale sur l’inconnue qui paraît, pâle comme un fantôme qu’ils auraient invoqué, spectre malingre, fragile apparition, magnifiée par toutes leurs appréhensions. james ne la regarde pas, non c’est pire que cela, la bête relève la tête et vient ficher en elle la minutie de son inspection, chaque détail, le déshabillé, le désordre dans ses longs cheveux, ses airs peu amènes et la tension qui la soutient, l’arme qu’elle tient, le grain particulier de son timbre, la profondeur de ses yeux noirs. l’avidité reparaît, tirée du gouffre où elle s’était perdue quelques trop longues minutes, fulgurante. il n’est pas long à comprendre, ses traits réapprennent des expressions à la fois charmeuses et dangereuses, le léger sourire en coin qu’il esquisse est autant les prémices d’une menace qu’une sorte d’appréciation. alors c’est donc auprès d’elle qu’elle se perd ? la phrase naît puis rejoint les autres pensées indéchiffrables qu’il collectionne ce soir. la jalousie sur ce petit corps est charmant, c’est comme un chat qui viendrait feuler au milieu des lions, pour chercher à grapiller une parcelle du territoire. il n’est pas là pour le reconquérir ce soir, il est fatigué, et blessé. cela saigne tant que sa vue est emplie de songes écarlates, camaïeu de pourpres en pleine éclosion. il répond avant médée, phrase cryptique, indéchiffrable tempo qu’il est le seul à décomposer. justement, c’est bien la question. qui suis-je, je ne sais plus trop bien. et elle pourra vous le dire, ça n’a pas d’importance. c’est après tout ce qu’elle ne cesse de répéter, alors qui est-il pour la contrarier. il hausse une épaule, demeure dans son fauteuil, nonchalance aggravée par ces ombres qui traînent sur ses traits, les dévalent pour mieux les acérer.

c’est étrange, n’est-ce pas ? cette inconnue que tu ne dévoiles pas, et que tu as embrassée d’un regard dissident, qui complète le mien, comme si malgré toute ton insolente réserve, l’on ne pouvait pas taire ce qui nous lie encore, et ce qui nous atterre.

petite valse de pas, sa soeur se déplace, et il revient à la ville, à ces projets qui lui paraissent aussi inconséquents que le reste. l’arme est reprise, comme deux adultes qui la refusent à un enfant. la musique continue, la voix de james serpente entre elles comme s’il venait ébaucher des contours très indistincts. l'apparition a-t-elle une identité en plus de son flingue ? qui est-elle, qui est-elle. sans doute quelque chose sans importance encore. c’est ce qu’il croit. l’accident d’une nuit, n’est-ce pas ? mais quand médée l’appelle, elle donne à la petite le rôle d’un rempart et quelque chose se froisse plus encore sous la violence des battements sourds de son coeur. il fouille dans sa poche intérieure puis s’allume une clope, tout en faisant claquer son zippo d’argent d’un mouvement de sa main. son déchirant au milieu d’une conversation ténue. ah oui, c'est vrai, je ne reste pas... après l’avoir ignorée si longtemps, il revient à sa soeur, ses prunelles froides, si froides. le feu sous la glace. j’oubliais. il ne s’est rien passé. rien n’a d’importance. il tire sur le filtre, l’incandescence brille dans ses yeux. espère donc que je ne retienne pas toutes ces inepties. qui sait ce qui se passerait si je m’habituais à ton absence. et là, la voix n’a plus aucune chaleur, l’ironie y ternit les quelques lueurs qu’il avait su modeler quand l’inconnue les a dérangés. mais pourquoi s’inquiéter vu qu’il ne se passe rien. je ne renoncerai pas, et tu le sais déjà. le temps que tu décomptes sur le corps de la nymphe que tu dévoies, il finira par tuer tout ce que nous avons construit, tout ce que nous avons su élever, dans les serments qui se tissèrent depuis l’enfance. le temps que tu demandes, je ne le possède pas, si je t’épargne ce soir, qui peut dire ce que l’orgueil blessé saura corrompre demain ?
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Message Sujet: Re: (médée+cosima) a storm growing strong   (médée+cosima) a storm growing strong Empty Sam 16 Jan - 1:52


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Elle s’approche et l’ombre revient, souvenances terribles de ce que fut leur étreinte plus tôt, la voix, douce, plus douce qu’elle ne le fut jusqu’ici la trouble et la voilà hébétée, laissant la main glisser sur elle pour récupérer le plomb sans résister, les yeux rivés au visage de l’amante qu’elle pensait traîtresse ou victime. Pour qui, elle le sent encore, elle aurait été prête à tirer sur l’homme qui trône en roi dans cette pièce empestant la luxure. Figée, elle demeure comme un fantôme vêtue de sa soie crème à l’orée de cette porte, entre Enfer et Paradis, la tête emplie des souvenirs d’une nuit pleine d’une agressivité charnelle et cette froideur pulsant pourtant d’une tension où elle se sent de trop. Un jeu dans lequel elle n’a rien à faire. Ses iris tombent de nouveau sur l’homme, celui qui ne reste pas mais ne semble pourtant pas prêt à partir. L’agressivité qui sort de ce timbre qu’elle perçoit plus clairement la fait sourciller et elle avance d’un pas, comme pour fondre sur le loup qui la dévorera certainement et l’empêcher de briser la bulle bien fragile dans laquelle elles se sont fondues. Est-il lui aussi un amant ? Est-elle la salope d’une énième histoire ? Là où elle n’a jamais voulu tromper ni être actrice d’une quelconque tromperie, elle se sent bien démunie face à la situation, face à cette main qui, finalement ce tend vers elle, l’ordre doucereux mais bien clair sonnant pour elle. La soie bruisse lorsqu’elle tente de remonter le peignoir sur son épaule, en vain, nerveuse, encore à moitié enseveli sous le sable du sommeil. « Ca répond pas à ma question. » Rigide comme jamais, elle se refuse à ployer le genou face à l’apparition qu’elle ne connait pas plus qu’il ne la connait, le sondant de là où il est, entouré de cette ville grandiloquente, prince noir à l’âme obscur, maniant certainement le feu et la mort avec précision.

La gorge nouée, elle s’approche à pas feutrés de Médée, observe cette main tendue, ce corps perdu qui s’étale de sa grandeur dans ce fauteuil où elle demeure d’une beauté qu’elle pense ne pas mériter. Comment a-t-elle pu la toucher sans vomir ? Sans déguerpir au loin ? Ses yeux noirs la sondent alors que Médée ne la regarde déjà plus. Et même si elle se doute qu’elle n’est qu’une marionnette dans une machination bien malsaine, elle glisse ses doigts dans la main qui, plus tôt, fouillait son ventre empli de rosée, sur lesquels ses entrailles se sont refermées quand est venue, trop vite, la délivrance, coupable dans ses plaintes relâchées sans honte d’être entendue. Le geste lui semble étrange alors qu’elle lui rappelle la main offerte dans la berline sauf qu’elle se refuse à sourire, enfermant la main de l’animal au blanc pelage entre ses doigts solides, la manche couvrant le dos de sa main plissée par les cicatrices. D’un seul coup sec, elle se détourne vers celui qui n’a pas de nom « L'autre apparition en a-t-elle une aussi en plus de sa rage ? » La méfiance est de mise et elle observe le flingue abandonné sur la table, se tient prête à le reprendre s’il le faut, se refusant à laisser quiconque lui faire davantage de mal, enserrant les doigts entre les siens alors qu’elle échoue sur le bras du fauteuil où règne Médée, cerbère dénudée, se fichant, dans son brouillard, que l’inconnu puisse percevoir la cuisse qui se dévoile, le cauchemar qui s’y est inscrit en affreux tatouage. Son regard retombe sur Médée, espérant croiser ses iris céruléennes, lui demander qui il est, être certaine qu’elle ne l’a pas entraînée dans un traquenard où elle sera coupable. Il poursuit et elle écoute, sans comprendre, les mots de l’Autre la rendant davantage fébrile, oscillant entre eux encore et encore, en un jeu de passe-passe qui manque de la faire vriller. Brutalement, celle qui se faisait chiot bien sage s’arrache à la main qu’elle voulait pour elle et elle seule, dont ses lèvres auraient embrassées phalange après phalange, car elle ne veut qu’elle. Se relevant précipitamment, elle se tourne franchement vers cette femme de pouvoir, de fer, de roche, qui semble plus différente que d’habitude. « C’est ton gars ? » Horrifiée à l’idée d’être l’amante, la putain d’une histoire sordide, elle soupir, lâchant un rire nerveux sans bien savoir quoi faire d’elle-même dans cette pièce qui s’emplie de pions où chacun s’avance sans pouvoir reculer, où elle deviendra peut-être le fou qui ne fera plus rempart à la Reine.

L’odeur de la nicotine vient caresser son nez et elle se détourne, venimeuse, vers l’homme qui n’a pas de nom, s’avançant vers lui avec plus de détermination que jamais, se fichant qu’il puisse la surplomber d’un mouvement rapide, ne sous-estimant jamais l’adversaire qu’elle pourrait avoir face à elle, consciente de sa faiblesse, de sa mise défaite, des orbes noires cernés, des cheveux en bataille, de l’échancrure de son peignoir dévoilant un sein plus qu’il ne le faudrait. « Toi, réponds moi. T’es son mec oui ou non ? » Et alors, poursuivie par sa voie âpre et brisée, la fille Black se penche comme si elle n’avait jamais perdu de sa superbe dans la crasse de la came, enfonçant ses doigts dans les bras du fauteuil dans lequel il s’est gentiment installé le cuir gémissant sous sa poigne rageuse, reniflant l’odeur unique d’un autre homme, vrillant le visage qu’elle ne manquera pas de ne pas oublier « Si c’est le cas, sache qu’elle m’a baisé mais que ce sera la dernière fois et que je ne connaissais même pas ton existence. » Elle veut que Médée l’entende, elle veut qu’elle perçoive tout malgré son timbre bien discret dans ce silence qui laisse place à tout, aux non-dits, aux désirs qui les dévorent tous les trois, malsains, que le sang les lie ou non. « Si c’est le cas mais qu’elle veut plus d’toi, tu sais où est la porte. Et si c’est pas le cas … » Elle inspire sans grimacer la fumée qui oscille entre eux tel un brouillard menaçant, esquissant un sourire singeant sa propre mélancolie, feuille froissée, comprimée sous la poigne féroce d’une pute de vie. « T’es qui putain ? J’ai été la première à poser la question alors réponds moi, parce que le flingue va finir par m'servir. Ca a tendance à faire parler les langues d'plomb. » Les ongles s’enfoncent dans les bras du fauteuil alors qu’elle attend, qu’elle se donne sans le vouloir réellement, proie ou prédatrice, perdue dans un labyrinthe que les Marlowe ont conçus pour eux et où elle n’aurait jamais dû entrer.  


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Message Sujet: Re: (médée+cosima) a storm growing strong   (médée+cosima) a storm growing strong Empty Sam 16 Jan - 13:01


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@james marlowe @cosima black

Cette main tendue n'est qu'une invitation dans l'arène,
Puisqu'il est le seul qu'elle regarde alors que ses doigts s'agitent dans les airs. De ses prunelles azurs elle ne quitte pas les traits de son double qu'elle détaille avec une minutie de laborantine. L'expérience est plaisante, il ne la regarde plus, trop concentré sur l'inconnue qui vient de fissurer leur monde. Elle pourrait presque en sourire, mais son visage reste de marbre. La chaleur de la main de Cosima dans la sienne ne parvient même pas à la rappeler à la dure réalité, de son pouce elle caresse avec fermeté l'épiderme abimé. Cette décision, elle l'a prise à la hâte, affirmer devant son frère que cette femme n'a rien d'une pute qu'elle se serait payé par pur ennuie est une véritable déclaration de guerre. Parce qu'il n'y en a eu aucun autre, aucune autre qui jusqu'alors avait eu l'opportunité de siéger à ses côtés. James était le seul, l'unique. Le roi majestueux ayant tout les droits sur son esprit, sur son corps qui s'était retrouvé trop souvent frustré en sa seule compagnie. Il parle, elle refuse d'écouter, l'index et le majeur de sa main libre apposés contre sa tempe, le regard vitreux, la bile au bord des lèvres.
C'est ton gars ?
Elle ricane, plus mauvaise que jamais, son buste tremblotant d'une rage ironique. Les sourcils se froncent et le regard sur son frère se fait plus sévère encore. tu vois. tu vois où est le problème, bon sang. elle siffle puis soupire, ses ongles s'accrochant à cette main.

tu le vois, n'est-ce pas ? que tous se fourvoient, qu'à leurs yeux je t'appartiens quand toi, tu n'as jamais su être mien. tu le vois, n'est-ce pas ? que j'ai fais de cette illusion une réalité qui me ronge jusqu'à la moelle, que je dépéri depuis vegas, depuis que tu as donné un sens à mon imaginaire desaxé.

C'est un non clair et net qu'elle aurait du imposer, comme un coup de poing sur une table. Son incapacité à formuler de tels propos l'excède, bientôt c'est la brune qui s'enrage. Se retirant de force à sa poigne, Médée grimace quand elle s'approche de James dans cette tenue trop équivoque. Ses mâchoires se crispent alors que ses iris dévalent les courbes si ardemment désirées, son aplomb ne la rend plus réelle, plus désirable encore que quelques heures auparavant et la jalousie l'agrippe avec hargne à mesure que les secondes défilent. La blonde détourne le visage, se concentre sur les lumières de New-York à la recherche d'une alternative capable de congédier sa fureur interne. Les mots qu'elle crache à James l'obligent à rire plus clairement, un rire cristalin qui s'épanche dans cette suite imbibée d'un malaise illégitime. il n'en a que faire. que nous ayons passé la nuit ensemble, que ce soit la dernière fois, il s'en moque. elle veut s'en persuader, remettre un semblant de normalité dans cette vie qui part en vrille. De nouveau, elle fixe le duo, son attention s'accroche à la soie du déshabillé, son cœur soudain frappe frénétiquement. Elle se met sur ses deux pieds, cherche une cigarette, un verre, n'importe quoi qui calmerait ses nerfs à vif. Des tiroirs sont ouverts puis refermés vivement jusqu'à ce qu'elle mette la main sur un paquet de clope abandonné ici, des semaines plus tôt par James. Cigarette entre les lèvres, sans de quoi l'allumer, elle avance d'un pas feutré jusqu'à eux. Sa main de tend. ton briquet. un ordre qu'elle crache sans s'attarder sur leur échange ridicule, elle quémande, perd patience et vient à se servir à même la poche intérieure de James alors qu'elle se trouve derrière le fauteil. James de dos, les seins à peine voilé de Cosima comme seul point d'encrage.

A la manière de son frère, le zippo claque entre ses doigts à peine la Marlboro allumée. La nicotine se repend dans son organisme, moins rapidement que l'adrénaline qui lui fait un mal de chien. Elle en tremble. Elle jette le briquet sur les genoux de son double, pour laisser le soin à ses phalanges de conquérir la nuque de James, remontant à la base de sa chevelure. Le contact est plus salvateur qu'une bouffée d'oxygène. tu devras t'habituer à mon absence, comme moi à la tienne toutes ces années. sa voix n'est plus enflammée, de ce fait, peut-être comprendras-tu ce qui nous unis. ses doigts caressent le crâne lentement. ses yeux bleus retrouvent l'amante avec une froideur menaçante, tu n'es pas ici pour lui. elle inspire, relâche son frère pour s'asseoir sur l'accoudoir martyrisé par sa poigne.
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