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 deadline.

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Message Sujet: Re: deadline.    deadline.  - Page 2 Empty Dim 3 Jan - 21:17





C'est avec ses propres limites qu'elle joue Marlowe.
Appréciant la morsure des lèvres de la jeune femme contre son pouce. Elle se tend presque malgré elle sous la chaleur désagréable qui la parcoure et la proie lui échappe. Elle se rebelle, s'écarte avec hargne et Médée ne peut s'empêcher un sourire forcé. C'est le froid qui s'installe de nouveau, comme un barrière infranchissable entre leurs deux corps. qui a prétendu que j'étais en train de jouer ? qu'elle siffle, la blonde ne supporte pas qu'on lui colle des paroles qu'elle n'aurait pas prononcé. Elle peut sentir la peur qui accable Cosima, ses yeux azurs glissent sur le corps qui selon la fille black, devrait l'effrayer. Elle n'est pas dupe, elle a senti sur sa peau les stigmates d'une vie brisée. Sous ses doigts se sont dessinés des cicatrices qui la marqueront à jamais, ce qui la rend malheureusement, d'autant plus curieuse.
Médée ne bronche pas quand Cosima approche, ne recule pas non plus attendant avec impatience la revanche de son ego. Ce sont les actes manqués qu'elle lui écrase en pleine face, le manque certain de courage de l'adolescence. La peur aux tripes de prendre une décision trop pleine de sens. Médée sourit de toutes ses dents, dévoile des crocs qu'elle pourrait planter dans sa jugulaire pulsante. L'artère vibre sous l'effet de l'envie, c'est ce qu'elle s'affirme à elle même, satisfaite d'un résultat duquel elle est seule créatrice. La distance qu'elle s'évertue à mettre entre leurs deux corps l'exaspère, aucune parole n'a filtré, la reine n'est qu'observatrice. C'est dans la salle de bain que le souvenir trouve refuge, alors elle s'assied au bord du king size, retire ses escarpins l'un après l'autre, elle lui laisse quelques minutes d'avance. Juste assez pour qu'elle s'imagine qu'elle ne franchira pas cette porte.
Quand elle la rejoint, l'eau est déjà en train de marteler le sol de la douche à l'italienne. A travers la vitre elle ne perçoit qu'une silhouette embrumée, elle s'avance à pas de loup, colle son corps au rebord de cette vitre pour se complaire dans l'admiration de ce corps souillé. Les cicatrices sont belles et bien là, constellent son corps comme des centaines d'étoiles dans le ciel. La marque abusive des flammes, c'est une certitude. c'est ça, qui devrait me repousser ? sourcil arqué, elle questionne. Le feu au bas de ses reins ne fait que lui confirmer que le physique n'y avait jamais été pour rien, qu'entre leurs deux êtres une alchimie s'était mise à danser dès leurs premiers échanges. Vouant leurs corps à s'entrechoquer pour quelques minutes aussi salvatrices que dévastatrices. Pieds nus mais toujours habillée, elle s'immisce dans son espace, le visage sévère, sa main s'emparant de sa nuque. Ses doigts agrippant la racine de ses cheveux pour qu'elle lui offre son cou, c'est un baiser rude qu'elle y dépose. Un baiser qui dérive contre sa mâchoire, jusqu'à atteindre ses lèvres qu'elle goûte avec parcimonie.
Elle ne se veut pas violente Médée, bien que territoriale. Pour la première fois depuis des lustres, ce sont ses pulsions les plus primaires qui l'envahissent, qui se fraient un chemin de ses veines à ses organes qui ne demandent qu'à vibrer sous des assauts passionnés et douloureux. Elle reste là, son regard ancré au sien, ses lèvres à quelques millimètres des siennes. Sous l'eau tiède ses traits paraissent plus doux. est-ce que tu te souviens au moins, qui s'est enfuie la première, la dernière fois ? son ton est bouffé par le défi qu'elle lui a infligé. D'elles deux, elle se pense la seule à avoir eu envie de franchir le cap, pour l'avoir fait d'autres dizaines de fois plus tard. Mais elles n'avaient pas son odeur, ni son goût. Cosima reste l'inachevée, le désir à l'état pur n'ayant jamais été consommer. Médée l'accule contre la paroi, ses doigts devenant un étau brulant à l'orée de sa nuque qu'elle ne parvient plus à lâcher. Le cœur de la blonde bat lentement, comme celui d'un sportif surentrainé. Son cerveau reste lucide, bien que ses sens quémandent la conquête de ce corps qui aurait dû être sien des années plus tôt. Et son sourire presque tendre est des plus trompeurs.

@Cosima Black
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Message Sujet: Re: deadline.    deadline.  - Page 2 Empty Lun 4 Jan - 0:03


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Peu à peu, l’oiseau se déplume de sa douceur étrangère, de ce faux pelage qui recouvre la terreur de la peau fanée, flétrie, dégrisée, tremblant de froid et de chaleur tout à la fois, frisson vivant évitant son reflet quand le renier rempart de coton quitte le nid de ses cuisses puis de ses chevilles dont l’une se voit embrassée par les embrassades passionnées des flammes. Elle nargue de cette porte qui laisse le choix, nargue de ce temps qui s’allonge, des bruissements des pas contre le sol marbré, veiné de noir, de gris, de blanc, un luxe qu’elle n’a plus effleuré depuis trop longtemps et qui ne lui manque même pas. Comme une affamée, assoiffée par l’eau, elle se jette sous le jet d’eau chaude, s’entourant de ses propres bras pour cacher la frêle poitrine, s’empêchant de divaguer vers la vitre immaculée qui laisserait voir le dessin pâle de son reflet, silhouette en S dont la chute de reins appelle au péché mais dont la hanche a elle aussi subit le passage carnassier du brasier. Elle est laideur sous l’eau chaude, brûlante, fermant les yeux pour laisser les larmes factices qui n’ont pas le goût de l’iode sombrer sur son visage sévère, alourdir ses cheveux noirs dont les pointes retombent sur ses épaules secouées comme si le corps entier sanglotait de désespoir, de haine, de frustration. Dieu qu’elle se sait frustrée et se sent dégueulasse, incapable de se laver de l’envie de Médée qui ronge sa peau, de l’envie d’être désirée et prise alors qu’elle ne se voit pas supporter un autre regard qui la singe ou voir le désir quitter lentement les puits glacés des yeux croisés plus tôt. Car Médée la veut, sans le vouloir, sans le savoir, peut-être, lui offrant ce ton persiflant qui résonne encore dans la caboche ridée par les sillons de l’héroïne s’en allant presque aussi rapidement que l’eau s’évade dans la trombe près de ses pieds.

Perdue dans les réminiscences de ce flirt qui ne veut rien dire, qui ne voudra plus rien dire une fois qu’elle sera sortie d’ici, sans plus rien d’autre qu’une dignité piétinée et les reins comprimés par l’envie, elle ne perçoit pas l’ombre qui vient et un sursaut d’animal sauvage la surprend, la pousse à retenir un cri bien réel en une inspiration brutale se voyant faire volte-face pour découvrir la voyeuse qui s’est étendue près d’elle, au travers de cette vitre qui ne cache rien de sa nudité, de l’abomination qui la couvre et dont elle ne peut se défaire. Le dos percute lourdement les dalles de la douche, mirant l’apparition divine entre ses cils troublés par les gouttes d’eaux, cherchant alors un moyen de se dissimuler en observant le monde qui les entoure mais rien, juste l’eau et la nuée du brouillard qui remonte autour d’elle prouvant la chaleur qui s’écoule sur elle. Ses yeux de biche prise au piège écarquillés, elle se voit prête à hurler, à ordonner de dégager, de fermer les yeux, à partir, à fuir même ainsi trempée, s’en voulant d’avoir tenté le Diable et de lui avoir ouvert sa porte. Tremblante, sifflant entre ses dents serrées, elle la fusille du noir sombre de son regard d’infamie « Et quoi ? Ca t’fait mouiller peut-être ? » Elle lâche un ricanement méprisant, qui forge un masque d’acier fondue sur son visage effrayé « Fais pas comme si c’était fascinant, on est pas dans un film. » Tout la répugne, taches rosées, parfois presque brunes, boursoufflures, rien n’est beau dans ce tableau digne d’un imbroglio de peinture mal mélangée. La honte l’habille plus que l’eau et l’étreinte de ses bras se resserrent davantage sur elle-même jusqu’à ses ongles se plantant dans sa peau lorsque Médée s’avance, perce la bulle de son intimité disgracieuse, fondant sous l’eau comme un Poséidon faite femme que rien ne fera fuir, pas même la laideur d’un corps d’une fille qui fut autrefois sirène. Soumise à la main qui l’agrippe brutalement, elle inspire brutalement, sent son ventre se creuser, moulant ses côtes, être frêle, fait de muscles, de chairs, d’os et de rouille. L’éclat d’un soupir lui échappe lorsque les lèvres fondent sur la peau sensible, les paupières abdiquant sous le baiser de la louve sauvage au pelage blanc mordant le cou, la mâchoire, ses lèvres entrouvertes bientôt goûtées par les siennes et auxquelles elle aimerait s’abandonner. Contre elle, elle sent son corps qui s’imbibe de l’eau qui dessine leurs silhouettes élancées, femmes de fer et de bronze, soumise quand elle était faite pour dominer, s’abandonnant à la poigne de celle qui, un jour, fut la reine de ses fantasmes féminins.

Transie d’une chaleur qui suinte violemment d’entre ses cuisses crispées, faiblardes, l’équilibre précaire, elle rouvre lentement les yeux pour la voir l’observer, leurs visages se faisant face dans ce silence à peine brisé par les flots s’écoulant sur elles, leurs souffles emmêlés dans une embrassade plus langoureuse encore alors même que leurs bouches ne se rejoignent plus. Lui céder la tente, une nuit qui n’aura rien d’anodine mais tout de destructrice car Médée ne peut être oublié. La pic lancée tranche le myocarde qui balbutie ses battements tonitruants, des coups de poings sous les seins qu’elle n’ose délivrer du carcan de ses bras, chaque mouvement en caressant pourtant les pointes sensibles. Valsant contre la paroi dans un soupir qui avoue l’effroi et le désir, elle ne se débat pas, prise au piège par la nuque comme un chaton qu’une mère refuserait de délivrer. « Si tu me baises ce soir, Médée, fais le bien et réfléchis bien surtout. » Elle la défie à son tour, elle siffle son venin quand lentement ses bras se délient pour ses mains de voleuse viennent déboutonner la chemise, prenant le temps qu’il lui faut pour découvrir celle qu’elle fut la première à fuir sans jamais l’avouer, dévoilant la pâleur fascinante d’une peau qu’elle voudrait goûter du bout de sa langue qui n’en a plus touché depuis trop longtemps. Sans même le voir, elle semble être une pucelle face au premier amour, à la première qui lui fera découvrir les plaisirs d’un jardin d’éden à qui elle ne s’est jamais ouverte, la première car il n’y eut que des hommes après elle. Les phalanges tremblent au fil de ce qu’elle dévoile, laisse partir le haut, linceul dérisoire, tombant dans un bruit mat à leurs pieds. Elle passe ses doigts parfois calcinés dans la blondeur humide, revenant à cet instant où elle la découvrait, ivre mais belle, plus belle que jamais, d’une beauté unique que rien ni personne ne pourrait reproduire. Elle n’a jamais plus brûlée pour une autre femme qu’elle. La langue, comme un poignard rosé, vient pénétrer les lèvres d’une amante qu’elle n’ose brusquer quand elle la sait assez forte pour la briser avant de fondre contre ses lèvres, avouant son envie de perdition dans une complainte aiguë, la pénétrant de cette serpentine appendice pour trouver la sienne quand ses mains fondent sur la poitrine dévoilée de cette Vénus s’offrant à elle. Un corps à la peau douce que rien n’a châtié et elle ne voit pas les larmes qui s’abandonnent sur ses joues qui n’en ont plus connues, ses larmes d’un soulagement étrange de se voir donner la chance d’être un peu aimée ce soir, même si c’est pour de faux, même s’il n’en sera rien. Car Médée n’aime pas et Cosima Black n’a plus aimée depuis longtemps. Ses paumes attaques les fruits tendres aux baies mûres d’un rose pâle, savourant l’effet de ce corps si semblable au sien comme tout aussi différent, la féminité se dessinant sous ses doigts curieux qui dégringolent jusqu’au ventre quand le baiser s’éternise, se voit noyer sous la pluie chaude. Elle se laisse prendre par sa folie, se fond contre elle, les hanches mouvantes, sans savoir où aller, se laissant simplement guider par l’envie de la voir aussi nue qu’elle, qu’elles soient égales, un monstre face à une déesse qu’elle pense immaculée, brebis éprise de sa bergère dont elle lâche les lèvres pour fondre vers l’arrête d’une mâchoire, pour en mordre, sans timidité cette fois, la ligne volontaire quand les mains s’étendent jusqu’au dernier rempart qui la sépare de cette égalité recherchée, lui laissant tout le temps de la repousser, de ne pas la vouloir ce soir, de la fuir, de lui faire mal, pleurant en silence ce cadeau empoisonné qui causera bien sa perte.  


(c) corvidae
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Message Sujet: Re: deadline.    deadline.  - Page 2 Empty Lun 4 Jan - 17:59



Le sourire n'est même pas forcé, ses lèvres s'étirent et dévoilent toute la satisfaction qui l'habite à présent. Ses envies triomphent, se placent au dessus de toutes les autres et Médée descend son regard sur la poitrine qui s'offre à elle. Sa proie se déride, accepte l'inévitable. La blonde se laisse faire, sa main toujours accrochée à sa nuque quand elle s'affaire à lui retirer ce chemisier qui lui colle à la peau. Elle ne peut réprimer un ricanement aux tremblements qui l'accablent, s'amusant de la gêne qu'elle produit sur l'entièreté de son être. Attentive aux moindres de ses gestes, elle ne se perd que quelques secondes sur formes de ce corps lui ayant fait tourner la tête des années plus tôt. Il ne lui semble en rien différent, les cicatrices ne la rebutent pas, les doigts de sa main libre s'y attardent avec légèreté. La surprise la gagne quand la bouche de Cosima s'esquinte contre la sienne, leurs langues trouvent le chemin pour l'avoir déjà emprunter, ses paupières s'avouent vaincues, elle se laisse emporter par le baiser aux effluves nostalgiques. Son corps se rappelle les sensations, sans réellement les ressentis. Comme une douleur fantôme qui la transperce, qui fait frémir son bas ventre, l'obligeant à resserrer les cuisses pour calmer la frustration grandissante.
Les phalanges de la fille Black s'approprient son corp, sa poitrine sous laquelle son cœur se met à cogner vigoureusement, son ventre, cherchent la lisière de son pantalon détrempé, Médée grogne quand les dents marquent l'ossature de sa mâchoire. Sa poigne se resserre contre cette nuque délicate, ce sont ses lèvres qu'elle récupère juste quelques secondes avant de la forcer à se retourner. Plaquant son bassin contre ses hanches, Marlowe enserre son cou d'une main douce, tandis que l'autre cherche à se nourrir de la forme de ses seins. Elle embrasse avec gourmandise la peau entre ses omoplates, dérive jusqu'à sa nuque sur laquelle ses crocs apposent leurs marques. L'envie la bouffe toute entière, se fait violente contre ses reins. Elle sait l'issue de cette idylle plus qu'éphémère, qu'une fois son désir rassasié elle mettra un voile sur toute histoire. Elle en sortira victorieuse, l'ego redoré et aura chassé cette sensation d'échec adolescent qui l'habitait encore malgré elle. Son souffle se fait irrégulier, ses baisers plus fiévreux quand ils attaquent son cou toujours prisonnier de ses griffes. Sa poitrine est délaissée pour son ventre, ses ongles traçant une ligne invisible sur celui-ci à mesure de leur descente vertigineuse. Un soupir s'attarde au creux de l'oreille de la brune quand elle atteint l'entrée de ses cuisses, un nouveau grognement quand elle laisse ses doigts s'approprier les reliefs de son anatomie. Malgré la froideur qu'elle dégage à l'accoutumée, ses caresses sont d'une douceur qu'on ne lui imaginerait pas. Elle prend son temps la blonde, découvre de seconde en seconde, apprécie démesurément l'envie qu'elle discerne entre les jambes de la jeune femme. La bonté lui fait défaut quand elle referme son emprise contre sa trachée, l'obligeant à tourner légèrement la tête, suffisament pour que l'arrête de son nez rencontre sa joue. avec tout le poison que tu t'injectes dans les veines, il est certain que d'ici demain tu n'en garderas aucun souvenir. qu'elle crache en ricanant, ses lèvres se déposent contre la joue sur laquelle elle ne pourrait discerner les larmes parmi l'eau qui s'écoule. quelle importance. affirme-t-elle finalement, son index s'attardant tendrement pour lui extirper quelques soupirs.

@Cosima Black
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Message Sujet: Re: deadline.    deadline.  - Page 2 Empty Ven 8 Jan - 0:33


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Détresse sur la peau décharnée, ravagée par le passage ignoble des flammes, caressée par l’immonde reine de la froideur qui la voit tenter de s’approprier un corps qui ne sera jamais sien. Cosima mire le sourire de la louve blanche, y voit les crocs dévoilés qui la mordront certainement, dévale tout à la fois ce visage que l’eau humidifie, la blondeur assombrie par l’eau qui s’y dépose quand elle semble être une pauvre agnelle prise au piège dans une cage s’emplissant d’eau, ses mains se mouvant pour se saisir d’elle, l’avoir au plus près d’elle sans bien savoir quoi faire de ses mains, se revêtant de l’image qu’elle avait laissé d’elle à Médée ; adolescente perdue qui se voulait séductrice sans jamais savoir ce que cela faisait de se laisser prendre par le charme des formes féminines, de leur aura de puissance.

Déjà, jadis, tu me semblais la plus belle de toute.
Déjà, autrefois, quand nous n’étions que des enfants aux âmes de vieillardes,
Je te voulais comme on convoiterait un joyau brut, à peine sortie de sa roche.


Sous les doigts se sentent muscles, peau, os, tout est d’une puissance qui ne saurait l’effrayer mais pourtant la voilà qui tremble, les larmes ne cessant de sillonner leur doux chemin sur les joues rougies de la malade en pleine descente. Bientôt l’héroïne ne la sauvera plus de la réalité et elle se verra projeter dans le présent avec violence. Violence innée qui la voit se faire marionnette vivement retournée, le souffle coupé quand vient l’impact contre le mur, paumes s’y écrasant en un bruit bien dérisoire face au soupir qui vient s’abandonner à son oreille, ses paupières plus lourdes, la hargne de son envie d’être prise et aimée, pour de faux, tant le désespoir la ronge, dévorant ses reins qu’elle tend aux hanches qui épousent sa croupe épargnée par la fatalité des cicatrices. Dans le silence et dans le secret du mur, Cosima pleure pour ce cadeau offert, son visage où se dessine les reliefs de la tristesse ne pouvant être perçu par l’amante qui fuira peut-être même avant, la défiant de cette main qui serpente, rampe, glisse et attrape la rose aux perles de rosée de satin, le cœur de son ventre suintant bientôt cajolé par une main qui n’est pas la sienne, pour la première fois depuis tant d’années. Dans un soupir qui tremble et supplie, où la voix se brise, elle s’entend gémir comme un chiot tremblant réclamant davantage, ses hanches s’abandonnant à la houle lascive que lui inspirent les caresses que l’amante qui nourrit ses fantasmes d’adolescentes lui délaissent enfin. La voilà qui ploie, de ses paupières closes, de ses doigts dont les ongles raclent bientôt le mur carrelé, de ses complaintes chantant un abandon trop rapide. Il ne faudrait pas qu’elle se voit venir ainsi, sans avoir profiter de celle qui la saisit brutalement, jurant avec la candeur des phalanges entre ses cuisses, la forçant à se arquer bien davantage, ses cicatrices jurant, les crocs resserrés tandis qu’elle entend le mépris, la moquerie, se voit tacher par l’opprobre des mots de la fille Marlowe qui semble avoir oublié que la douceur pouvait aussi habiller sa langue. Les paupières se rouvrent alors qu’elle veut la fusiller du regard, le venin prêt à être recraché. Et de ses yeux, elle la tue, doucement quand ses reins se voient céder à la danse des doigts qui dessinent les plus belles arabesques là où elle se fait plus moite et glissante, faite pour être prise, prête pour celle qui ne voulait que lui offrir un peu de chaleur.

Les larmes cessent lorsqu’elle la repousse dans un sifflement rageur, se détournant sans scrupule, frustrée et agacée de se voir ainsi prise pour acquise. « J’pourrais pas oublier. Défoncée ou pas. » Confidence sous la pluie qui tombe entre elles tandis que celle qui fut belle madone abandonnée se laisse lentement tomber à genoux, achevant de délivrer la statue de marbre aux formes discrètes mais qui l’affament du dernier carcan sombre qui la couvrait. Les mains, souillées ou non, s’étalent en corolle sur les hanches dévoilées quand elle ose s’avancer, poser ses lèvres tout près du nombril, goûtant enfin la splendeur saline de la peau mêlée à la douceur de l’eau douce qui les habille désormais, la langue pointant, embrassant avec la gourmandise d’une camée l’épiderme pâlot, dérivant vers l’aine, là où l’os ploie sous la peau avant qu’elle ne pousse l’une des cuisses à se repousser, inspirant l’odeur de la femme elle-même, de son cœur battant, que la serpentine rosée se noie dans les pétales d’une fleur givrée qui laisse fondre sa glace entre ses cuisses. Un premier baiser donner au sillon moite lorsqu’elle redresse les yeux vers elle, la défiant, l’insolente Black qu’elle a toujours été, lui offrant ce sourire brisé sur ce visage où les larmes ont disparues « Et toi, Médée ? T’oublieras après ça ? » Qu’importe bien la réponse, ce qu’elle souhaite est entendre le chant de la sirène, plongeant dans un soupir qui avoue sa bêtise et sa convoitise jusqu’aux lippes qui la guident vers son ventre, l’embrassant comme elle embrasserait ses lèvres rosée, l’embrassant avec la passion qui la ravage, avec la frustration qui fait rage en son ventre de ne plus avoir été aimée ainsi, avec cette envie, stupide mais viscérale, de prendre sa revanche sur ce qu’elle n’a su prendre il y a des années, quand encore, elles n’étaient que des sales gosses enivrées qui voulaient jouer un jeu dangereux.

Laisse moi entendre ta délivrance,
Laisse moi me nourrir de tes soupirs,
Laisse moi m’abreuver de ton élixir,
Laisse moi me camer à ta saveur,
Qui ne saurait être semblable à aucune autre.
Médée, l’unique à avoir marqué mon esprit en cendres.



(c) corvidae
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Message Sujet: Re: deadline.    deadline.  - Page 2 Empty Dim 10 Jan - 18:38



Marlowe n'est pas de celles qui aiment marquer les esprits de part des échanges charnels, qu'elle trouve d'ordinaire sans grand interêt. C'est le pouvoir qu'elle impose qui fait d'elle un être inoubliable. Contre le corps de Cosima elle s'abandonne à des désirs enfouis depuis trop d'années, pourrait presque apprécier le moment qui n'est pas régit par une liasse posée sur une table de chevet. Elle s'impose à elle, ne veut lui laisser une seule seconde de répit quand ses doigts s'égarent sur les formes qui l'électrise. Elle sait la sensation de courte durée, dans quelques minutes, peut-être une heure Médée sera redevenue aussi froide que l'hiver. Ses traits n'auront plus la moindre expression, ses sens seront appaisés et la solitude s'imposera à elles. Son ton est moqueur par pure envie de la voir s'agacer. Le rictus se dessine sur ses lèvres quand la brune la repousse, sourcil arqué elle devient spectatrice dubitative.
Une nouvelle fois, elle se laisse faire. Acceptant les mains de la femme contre son épiderme qu'elle termine de dénuder, des soupirs traversent la frontière de ses lippes à chacun des baisers qu'elle dépose au creux de son ventre. L'animal consent à se faire cajoler, ses phalanges s'égarant jusqu'aux cheveux humides de Cosima. Elle se laisse transporter par la douceur de l'instant, son cerveau sur pause ne la fait plus souffrir, les pensées ne divaguent plus que jusqu'à l'amante agenouillée qu'elle voudrait faire sienne dans une étreinte passionnée. Aucune réponse n'est donnée à sa question, seulement une oeillade embrasée. Elle n'oubliera pas.
Des années se sont écoulées et elle ne l'a jamais oublié. Gardant se souvenir dans un coin de sa cervelle frustrée. Elle n'oubliera pas, tentera seulement de ne pas graver ce moment. Refusant que quiconque la marque au fer rouge. Médée se laisse aller, elle ne retient plus ses gémissement qui se mêlent au bruit de l'eau qui les enveloppe. Sa main emmêlée dans ses mêches brunes, le désir grimpe en flèche et malmène ses reins. La distance ne lui convient plus, loin de son corps c'est le froid qui s'immisce alors elle la force à revenir à elle. Ses iris la dévorent de longues seconde, juste avant de retrouver ses lèvres qui lui faisaient défaut. Elle s'accroche à elle, agrippe chaque centimètre carré mis à sa disposition. Leurs langues se retrouvent pour une danse lascive, contre sa poitrine elle peut sentir leurs deux coeurs battant à tout rompre. Médée la regarde intenssément quand elle s'approprie son antre, cherchant à faire danser son bassin au rythme que lui impose ses phalanges. Ses dents marquent la peau de son cou, de son épaule. La blonde ne s'interesse plus à rien si ce n'est au plaisir qu'elles partage.
L'espace de quelques minutes elle se revoit adolescente. S'enchaine à tout ces souvenirs l'ayant hanté. Elle se nourrit sans le vouloir de tout ces gemissements qu'elle lui extirpe, chante les siens au creu de son oreille.
Je n'oublierai pas, l'odeur de ta peau, le brasier de ton regard,
je n'oublierai pas, l'intensité de mon désir,
tout me restera en mémoire, malheureusement.



@Cosima Black
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