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 reverie ft. alix

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Blake Grayhall;

-- plutôt bête de sexe --
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Blake Grayhall



joland novaj
gypsophile (ava) ; drake (sign) ; mad'eyes (icons)
max ; oksana
1043
812
25
brandissant l'étendard de la doucereuse liberté.
collectionneur des passés fragmentés. les petits bouts de rien témoins de la déréliction de ceux qui les ont jetés. et blake ramasse, redonne un souffle, rétablit l'âme de quelques antiquités.
jolene - sage - brynn

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Message Sujet: reverie ft. alix   reverie ft. alix Empty Sam 5 Déc - 12:20

reverie
FT. @ALIX ROMANI

écorchée, la cornée irritée par les piqûres salées. insensible, la houle marine n'épargne pas les peaux sensibles et les paupières boursoufflées. celles que le chagrin bouffe et ronge jusqu'à la cervelle misérable. comme si elles se moquaient, ces effluves acerbes, de la fatalité qu'elle voulait noyer dans les vagues amères. la mer darde et ricane devant la souffrance de sa pâle copie de chair et d'os. celle qui se tient sur la rive et qui, souvent, ne désire rien de plus que d'échanger ces rôles. devenir amorphe, guidée par la colère et la tristesse des éléments sans jamais n'être rien de plus qu'un spectateur passif, loin des tribulations de ces épaves acculées. et alors les larmes, comme le corps en ruines, se dilueront aussi, invisible évanescence engloutie par les mouvements de la marée. pourtant la mère parvient à tenir debout, bravant l'érosion qui grignote les articulations. cette même chimère que porte le pantin en son sein, sous le silence abhorré, marié à l'impuissance et ses dérélictions morbides.
elle ne peut pas dissimuler, alix, la sclérotique amarante qui affleure l'iris de ses filaments nourris de fatigue. les orbites gonflées et épuisées par les nuits pénibles. celles où les muscles de la carcasse grincent, crispés, se tordent dans tous les sens pour écraser le poids du coeur, celui du corps. mais rien n'y fait. les yeux écarquilles, vissés au vide abyssal que la vision d'un plafond éloigné dévoile. puis la paix effroyable. de ce mutisme funeste qui étouffe les hurlements de la mère condamnée. ô barbie, que trop bien tu connais les manigances du spectre endeuillé. celui qui force la silhouette à s'encrêper un peu plus chaque jour. dans les mêmes miasmes qui recouvrent les macchabées, la mère s'enracine.
« bonjour alix. »  
les chaussures suspendues au bout des doigts, la plante des pieds trouvent un minuscule réconfort dans la douceur du sable. tout autant qu'elle, t'en as besoin barbie. de la bise qui irradie les poumons, effleure l'épiderme meurtrie dans son élan de générosité. mais il ne s'agit pas de toi, aujourd'hui. la marionnette épanche sa caboche frelatée, pose ses billes obsidiennes sur un reflet presque trop familier. parce qu'alix n'est rien d'autre qu'une énième enveloppe ébranlée par les souhaits capricieux d'un destin cruel. celui qui annihile les rêves, d'un petit coup de pouce qu'on pourrait croire maladroit, bouscule le château de cartes qui s'écroule pour le simple amusement de la reine destinée.  
« je me suis dit que c'était mieux qu'on se voit dans un endroit plus calme, loin des oreilles intrusives... »  
la voix est mécanique, tait les émotions qui remontent dans la gorge. elle glace les os, l'absence de compassion de la poupée qui semble juste déplacer ses pions. mais tu ne saurais faire autrement, barbie. maintenir la face en place pour ne pas être l'épaule sur laquelle alix pourrait se reposer. parce qu'à ton tour, tu défaillirais. les jambes soudainement trop lourdes et la mémoire encombrée par des souvenirs encore bien frais. et alors le gouffre s'ouvrira, sans que l'esquisse d'un fond ne se dessine pleinement. sempiternelle est cette chute libre que tu tues à éviter, barbie, persuadée que tu n'y es pas déjà. elle est cette lueur d'espoir paradoxale, alix. les éclats d'espérance logées dans les braises encore fumantes du deuil. celui sur lequel tu veux souffler pour que la vengeance s'embrase dans une quête sinistre du coupable. alors, tu dissémines, ça et là, les indices, dans un souffle, un murmure, les syllabes anodines comme des graines qui n'attendent qu'à fleurir. elles sont sûrement pourries, ces roses noires aux pétales maudites, gorgée de l'égoïsme de celle qui est trop lâche pour ramasser elle-même les armes. tu ne saisis que celles que tu maîtrises, barbie. au-dessus de sa tête, les fils apparents de la marionnette que les doigts experts agrippent sans pitié. il faudrait croire alors que la boucle est bouclée.  
     

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Message Sujet: Re: reverie ft. alix   reverie ft. alix Empty Mer 16 Déc - 22:56


◐ ◐ ◐  
{ rêverie }
crédit/ tumblr ☾ w/@Barbie Brakni
Obsession malsaine,
elle t’étreint,
comme une colocataire indésirée,
au creux de ton âme écorchée,
elle a su s’immiscer,
prendre possession de toi,
ne faire plus qu’un avec toi.


Le désir de vengeance,
il se confond avec la souffrance,
il efface toute errance,
et donne une raison à son existence.

C’est l’envie assassine, cette idée fixe qui la maintient en vie. C’est elle, chaque jour, chaque nuit, qui lui donne la force de supporter un tel vide. Il y a sa famille, il y a son mari. Mais le temps paraît devenir son ennemi alors que, plus il défile, plus elle sent tout autour d’elle qui s’effrite. Son couple avec Ezio compromis par la virulence de leurs débats, celle plus douloureuse encore de leur dernier ébat. Violence, mensonges, secrets, trahisons, menaces et bleus à l’âme. Des mots qui n’existaient pas, entre eux, des mots qu’elle chassait de son esprit chaque fois qu’elle passait le pas de leur porte. Mais tout a changé, tout a changé depuis qu’ils ont perdu leur fille. Et ils sont en train de changer, eux aussi.

Alix, elle danse sur ce fil,
elle joue avec son propre équilibre,
elle prend des risques,
et se demande, finalement, si c’est utile.

Il y a quelques jours, déjà, qu’elle avait prévu ce rendez-vous avec Barbie. Avant ce qui est arrivé avec son mari, avant l’abus que son corps a subi. Sûre de ses desseins vengeurs, l’âme ténébreuse avait clairement manifesté les raisons macabres de son appel à la gardienne de ce sordide hôtel. Elle la sait, elle, plus que bien nombre des contacts qu’elle pourrait trouver, apte à la renseigner sur tout ce qui peut bien se passer. Mais tout ça. Tout ça. C’était avant que tout ne vienne chambouler l’esprit, si ce n’est le cœur abîmé, d’une âme déjà trop brisée. C’est avec bien moins de conviction qu’elle ne l’avait prévu, qu’elle rejoint le lieu de rendez-vous. C’est le bord de cette plage glaciale, en plein mois de décembre, que Barbie a choisi. Et elle, elle a acquiescé, peu importe, tant qu’elle la verrait. La brise marine vient rafraîchir la mère endeuillée sans qu’elle ne ressente ni le froid, ni les quelques grains de sable qui s’échouent sur sa carcasse. C’est la voix grave et sérieuse de la matrone du motel le plus convoité des bas-fonds du Queens qui la sort, soudain, de sa léthargie. « Bonjour Barbie. » elle la salue, sans se retourner, pas tout de suite. Une inspiration qu’elle prend, une dose de courage nécessaire pour affronter un nouveau pan d’une vengeance dont elle n’est plus très sûre d’être capable. Ses orbes se posent sur cette femme, belle, forte, dont elle a admiré le sillage plus d’une fois. Elle décèle dans les traits fins et ténébreux cette aura, cette ombre macabre dont elle ne connaît ni le début, ni la fin. La distance glacée de Barbie ne la déroute pas, elle ne remarque presque pas. Adepte des mêmes barrières, pour se protéger elle-même, Alix ne cherche ni compassion, ni oreille attentive. Juste la clé qui lui permettra de réussir, sa quête morbide. « Tu as bien fait. Ton hôtel doit en regorger… » des oreilles intrusives, des âmes à la dérive, attentives à tous ces secrets qu’on ne devrait pas dire. Des âmes  plongés dans l’abîme, comme elle, qui se raccrochent encore au précipice, alors que le vide, il est déjà là. Il est partout autour d’elle. Partout en elle. Le soupir échappé, l’âme funeste ne sait par où commencer. Elle est capable, d’ordinaire, de se faire concise et maîtrisée. Capable de dire exactement ce qu’elle souhaite, princesse d’un enfer, qui ne se sent pas tout à fait elle-même. « En réalité, c’est pour cette raison que j’avais besoin de te voir. Cet hôtel… il doit être une mine d’informations, n’est-ce pas ? » Et j’en ai besoin, pour Flora. Ce prénom que je ne prononce pas. La rage, je ne l’ai pas. Pas autant que je devrais, peut-être, pour assouvir mes envies vengeresses.

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