SAVE THE QUEENS
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !
Le Deal du moment :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur ...
Voir le deal
600 €

Partagez

 

 (gregor) amitié parjure

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




(gregor) amitié parjure - Page 2 Empty
Message Sujet: Re: (gregor) amitié parjure   (gregor) amitié parjure - Page 2 Empty Lun 28 Déc - 0:39


amitié parjure
@gregor ferreira

regards. je m’égare à contenir l’aveu qui me brûle les lèvres. l’adolescent que j’étais, la fragilité qui tremblait parfois dans les iris aux coloris de nos espoirs perdus, il aimerait tout te dire. les quelques doutes, la peine d’avoir subi cette insinuation, la haine de se retrouver l’ennemi dans l’inique tragédie. il aimerait clamer l’innocence, rappeler à toi les serments d’autrefois, pour que tu y distingues les vérités que tu traques. il aimerait te promettre son appui, son soutien, la force si elle te manque, la colère si elle te perd, l’infamie si elle t’effraie. mais je me tais. je me tais. regards, je m’égare.

il souffle la fumée avec plus d’ampleur qu’il ne le ferait en temps normal, comme pour marquer là une désapprobation, aussi factice qu’elle soit. une force, de dire ce que l’on détient, ces informations qui échappées pourraient devenir des armes ou des considérations froides, non. non il ne le croit pas. le silence est son seul rempart dans la tourmente qui les déchire, les décharne. ne demeure que la prétention de savoir s’en relever, et s’il faut s’amputer pour cela, pour protéger la famille, les siens, les garder du naufrage qui s’annonce, alors il le fera. à coup de griffes et de crocs s’il le faut. et les dire font de ces révélations des vérités ? à d’autres... james ne sait rien sur la mort de flora, hormis que l’ordre ne fut jamais prononcé, du moins par lui, encore moins par médée. et ne pas savoir est une faiblesse qu’il ne peut se permettre d’exposer. surtout qu’il est persuadé que ses mots vaudraient aux oreilles de gregor autant que les oracles délivrés par cassandre. et l’on connaît son funeste destin. ses lèvres s’étirent, il y a une once de mesquinerie alors que la trahison s’évoque, le masque tombe de nouveau sur leurs traits, pour les modeler dans cette placidité détestable. il ne ponctue pas, il n’ajoute rien à ce constat, leur fidélité passée n’a sans doute pour eux que la teneur éphémère des mots qui viendraient la dépeindre. quant à la trahison, si elle n’est pas encore consommée, james ne doute plus qu’elle le sera très bientôt, par erreur ou par choix. il y a des écueils dont on ne se garde pas.

il regarde ailleurs, autant pour dissimuler le déchirement qu’il ressent à tracer ces avenirs funestes que pour ce que gregor lui inflige. avant… avant que les premiers mensonges ne se tissent entre eux, pour mieux pervertir le lien qui ne parvenait pas à céder pour autant. il fallait le subir, accablant, douloureux, comme une maladie qui gangrène les idéaux que la jeunesse a su abandonner sous la peau. les yeux de james lui reviennent, glacés, la colère plus ancienne y brûle d’une nouvelle agonie. la moquerie dont il s’arme est aussi vile que l’attaque de son ami. avant quoi, gregor ? avant que ton meilleur ami ne couche avec ta soeur tu veux dire ? franchement, on n'aurait pas été une adorable et grande famille ? l’ironie dévale ses lèvres tandis qu’il inspire une bouffée de nicotine avec une hargne notable. il n’y a aucune mélancolie dans les mots qui se murmurent telles des injures larvées. les rires désertent leur scène exsangue, il faudrait pour qu’ils s’élèvent enfin réapprendre la confiance, james la distingue mais elle ne parvient pas à se glisser dans ses esprits malades. derrière la maîtrise de gregor, il ne lit que des menaces qui sourdent, animales et brutales.

c’est ça les mots gregor, ils sont creux, ils ne représentent que l’instant qui se déchire déjà, de n’avoir pas su exister, entre toi et moi. les vérités sont impossibles à avouer, celles que nous portons, déformons depuis tant d’années. les mots sont des silhouettes où les âmes entachées crèvent avec la ferveur de nos anciennes certitudes.

les mots, pourtant, c’est tout ce que greg lui demande, lui quémande. alors que le jeu s’use de lui-même et abuse leur amitié qui s’étiole dans ces ponctuations pleines de silence, il veut savoir, il veut sans doute croire. les mots accablent james car malgré sa volonté de parer à un sentimentalisme dépassé, malgré les échos de la folie, les vertiges de l’errance, il aimerait croire que son ami, son frère, lui tend une main secourable sans qu’elle ne cherche à l’étrangler. son visage est empreint de tristesse une trop brève seconde, qui se dispute avec la fureur qui demeure. souvenirs empoisonnés pleins de difformités. il connaît tous les tours, ceux qu’il utilise, ceux qu’il appréhende chez les autres, pour les faire siens, et déposséder ses interlocuteurs de leurs armes trop frêles. qui es-tu. lui, ou l’ennemi ? les traits monstrueux de la trahison ou bien l’absolu de la fidélité que l’on a jamais su abjurer ? qui es-tu ? les prunelles de james le sondent, avant que la question ne s’élance entre eux et qu’il la reçoive avec un mécontentement notable. il ne sourit plus, il ne joue plus, il prend le temps de consumer sa clope mais ne quitte plus gregor du regard. donc tu me dis que tu ne me fais plus confiance mais tu veux quand même ma version des faits ? il plisse des paupières, et écrase son mégot avec plus de dureté qu’il ne l’aurait souhaité. l’armure parfaite se fendille. les émotions se bousculent et s’il maintient cette morgue sur son visage, il ne peut maquiller la blessure qui tremble au fond de ses yeux. c’est vraiment aimable de ta part. même si vous m’excuserez de ne pas m’aplatir devant vos beaux yeux, à toi et à ta soeur, avant de vous rappeler un très léger détail. il s’avance, plonge pour mieux le confronter, et la colère destine une respiration plus précise. la bête se distingue à peine, derrière son masque parfait. si j’avais voulu l’atteindre, elle, je l’aurais fait au moment où elle a osé me tourner le dos. tu crois quoi, putain ? que j’en ai pas eu des dizaines des opportunités ? que je ne sais pas ce qu’elle fait, où elle vit, les endroits qu’elle fréquente, les gens qu’elle voit, le travail barbant de son non moins affligeant de mari ? sauf qu’elle a choisi. et moi aussi. il se recule, et le magnétisme qu’il a su déployer se desserre, rend l’air plus respirable soudain, tandis qu’il claque des doigts en direction du pauvre serveur traumatisé, pour qu’il remplisse de nouveau son verre. file-moi quelque chose de plus fort, que le divertissement soit complet.

tu peux continuer de prétendre… lire et voir ce que tu souhaites m’arracher, me faire dire, me faire avouer. continuer de prétendre que chaque mot suffira pour chasser les doutes. alors que chaque syllabe ne fait que parachever l’image que tu t’es forgée de moi, et de mon nom que tu brandis comme la seule vérité. la seule vérité qui soit.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




(gregor) amitié parjure - Page 2 Empty
Message Sujet: Re: (gregor) amitié parjure   (gregor) amitié parjure - Page 2 Empty Ven 15 Jan - 13:20

Amitié parjure



Toi et moi, on était inséparables. Toi et moi, on s'aimait comme des frères. Mais des frères peuvent-ils partager une soeur? Etait-ce là trop m'en demander? Ou ai-je juste merdé? Pourquoi le passé ne peut-il rester dans le passé? Pourquoi dois-je te mentir ou te trahir? Allez, regarde donc plus loin, regarde nos souvenirs et ose le dire : tout ça n'avait aucun avenir.  

Ils devraient se faire confiance. Il suffirait qu'ils baissent les armes quelques secondes, qu'ils se souviennent d'où ils viennent pour que la hache de guerre soit enterrée. Mais la vérité fait mal. La vérité c'est qu'ils savent tous deux que plus jamais ils n'auront une confiance totale. Ce n'est pas juste Alix. Alix était le symptôme d'une maladie bien plus forte, bien plus rongeuse. Deux clans différents. Ils ne pouvaient survivre amicalement que s'ils avaient lié leur sang. Gregor se demande s'il est trop tard. Alix semble heureuse parfois avec son mari mais ne l'aurait-elle pas été plus avec James? C'est trop tard. La pensée de ce que ça aurait pu être ne sert plus rien. Et lorsqu'ils se battent comme des chiens, Gregor sait que ce n'est plus Alix qui refermera les portes de la rancune entre eux. « Cela ne fait pas de mal d'essayer. » Mais il sait qu'il tente de prêcher à en endroit où l'on ne l'écoute même plus. Ce point est terminé, à eux d'enchaîner avec les autres qui figurent à l'ordre du jour.

Comme si elle flottait parmi eux, Alix revient. C'est le fantôme d'un amour qui rappelle tout, qui rappelle leur fratrie, leur amitié. Mais le vers est dans la pomme et l'amertume se fait sentir. Gregor n'a pas envie de se débattre, il lâche avec lassitude. « Joue pas à ça James. Si j'étais sorti avec Médée ou non, avec Moira, tu m'aurais défenestré. Tu le sais aussi bien que moi.  » Et pourtant, Greg, qui chassait jalousement tous les prétendants de son unique soeur n'avait pas mis un poing dans le visage de James. Il n'avait rien fait. Mais ce n'était pas pour son ami qu'il s'était retenu. Il s'était retenu pour ne pas perdre sa soeur, cette soeur qui trop fragile risquait de se perdre dans les bras du clan Marlowe. La famille avait mal digéré l'info. Et comme toujours, Gregor avait dû être le plus mur, le plus sage d'entre eux.

La conversation tourne dans tous les sens. Entre les non-dits et les regards plus qu'éloquents, ils savent que la fin de cet échange est imminent. Le temps presse et Gregor cède, accepte de donner une chance mais il a besoin de réponses. Des réponses qui ne viennent pas. James préfère s'offusquer encore. Est-ce réel ou juste un jeu de comédie destiné à déstabiliser son interlocuteur. Le roi des dragons n'oublie pas qu'en face des lui se trouve un patron de casino, un maître dans le bluff. « Qui te parle de t'aplatir?  » Le regard de Gregor jette des flammes. Si son ami sait s'emporter, il n'est pas le seul à savoir le faire. Gregor sent son temps imparti s'envoler et perd patience à son tour. « Tout ce que je te demande c'est de l'honnêteté. Tu m'as connu autrefois et j'ai la prétention de croire que tu sais que je suis quelqu'un de juste. Alors ravale ta fierté et crache le morceau, dis ce que tu sais plutôt que de tourner autour du pot comme une diva qu'on aurait vexée. » Gregor fait un signe au barman directement et par un code secret des doigts qu'il inverse lui fait comprendre d'amener une des bouteilles de sa réserve personnelle. Ces bouteilles sont des articles de contrebande, c'est évident. Mais eux deux, ils se fichent de la provenance. C'est la qualité qui compte. Quand la bouteille revient, James peut voir sur l'étiquette le label totalement dégommé par le temps et un 1943 ou 1949 inscrit en plein centre. Le dernier chiffre est éprouvé par le temps, si bien qu'il est difficile d'être sûr de l'année. Gregor fait servir deux verres et retient celui de James en otage, se penchant sans le lui tendre. « Je sais que tu surveilles ma soeur. Je sais qu'elle te surveille aussi. Je sais que l'histoire entre nos familles ne sera jamais finie.  » Jamais. « Mais je sais aussi qu'il s'est passé quelque chose de pas net. Et que tu tournes autour du pot plutôt que de dire ce que tu sais. Bon sang Jay! Dans un autre monde, ça aurait pu être ta fille.  » Il insiste sur le pronom personnel, convaincu que cet argument doit avoir une certaine force sur son ami. « Oublie Alix. tu sais qu'elle est impulsive et tu sais qu'au fond, peu importe ce qu'elle fait, elle t'aime toujours. Mais regarde-moi. Je suis prêt à te croire. Dis-moi juste ce qui s'est passé.  » Il joue ses cartes. Est-il sincère? Il ne peut pas. Il ne peut pas car il a promis à sa soeur de tout faire pour obtenir la vengeance de la petite. Et pourtant, malgré la fidélité à Alix, il reste un semblant de loyauté envers James qui ressort. Car Gregor lui-même ne sait pas s'il pense ou non tout ce qu'il lui dit. Mais ça sort naturellement. Soit il est bien le chef de sa mafia et en est digne, soit l'amitié avec James est encore bien ancrée dans son coeur.

Quoiqu'il en soit, tu ne peux savoir. Ni toi ni moi ne pouvons savoir. Mais je te demande de me parler. Et je te propose de te croire. N'est-ce pas plus que ce qu'on t'a offert depuis des semaines ma famille et moi?


made by black arrow
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




(gregor) amitié parjure - Page 2 Empty
Message Sujet: Re: (gregor) amitié parjure   (gregor) amitié parjure - Page 2 Empty Mar 26 Jan - 20:06


amitié parjure
@gregor ferreira

l’orgueil dérive, l’orgueil se délivre, parce que james le tient de son père, ce père qu’il a toujours exécré mais qu’importe, fortune est sur leur front penchée, pour leur murmurer des rêves de grandeur. et ça n’est pas à ceux qui se voient ornés par les divinités que l’on apprend à se tenir dans les limites admises. non. ils les bravent, ils les fléchissent, ils les maudissent. les limites sont pour ceux habitués dès l’enfance à geindre ou à plier, à ne chercher de chemin que celui que l’on aura déjà tracé. james doit cela à son père, héritage aussi amer qu’il ne revêt les scintillements du plus splendide trésor, et tandis que gregor fait remonter au-dessus des profondeurs opaques les premiers signes de leur guerre, il se hérisse, se rencogne dans sa fierté pour ne pas laisser voir les blessures passées. car le rejet de son ami alors a été pour lui une expérience infâme, comme s’il voyait dans sa froideur et sa colère, autant de ces preuves qui le désignaient indigne de leur clan, de leur famille, de leur sang. alors quand son frère d’autrefois contre l’orgueil blessé par une hypothèse risible, james ne peut que légèrement grincer, et lui donner le bénéfice du doute. si tu étais sorti avec médée, c’est elle qui t’aurait défenestré. quant à moira, je t’en prie, déjà qu’elle avait le béguin pour toi à l’époque… ne me donne pas de cauchemars. gamine déjà amourachée du meilleur ami, n’était-ce pas ce qui s’était produit au final entre lui et alix ? non… non. quelque part, il ne peut résumer l’évidence de sa passion, de son obsession même en un simple accident aussi commun, alors il grommelle dans son coin : de toute façon ça n’a rien à voir, tu n’as jamais voulu comprendre. qu’il ne s’agissait pas seulement de coucher avec ta soeur, qu’il s’agissait pour moi, d’être le digne héritier d’une mafia unie, de conjuguer nos forces plutôt que de les opposer, par la foi aveugle que je nourrissais. jusqu’en elle, entre ses bras, j’avais l’immensité devant moi, la possibilité de conquérir, et de m’élever. bien plus que je n’ai pu le faire depuis qu’elle s’est détournée. tu n’as jamais compris ça. qu’elle et moi, c’était la perfection d’un orage, que l’on finit par modeler, arme mythique qui permet d’écraser le monde entier.

il respire l’air empesé du cabaret, semble s’intéresser un bref instant à ce qui se joue sur la scène, parce qu’il est fatigué james. il ne venait jusqu’ici que pour mordiller un territoire qui ne lui appartient pas, pour venir braver la colère, venir abjurer les derniers liens qu’il ressentait prompts à percer sa chair de toutes nouvelles offenses. les offenses sont toutes là, entre eux. entre toi et moi, passé-présent, la valse de nos foutus sentiments. ces mêmes sentiments qui pourraient tout emporter ce soir, graver l’usure dans ce que marlowe ne souhaite absolument pas dévoiler. gregor l’accule, vient le chercher, dans ses silences blessés et ses airs excédés, qui font de l’image qu’il arbore un masque frelaté. même lui n’y croit plus, plus véritablement, alors que la bouteille de contrebande vient comme ramener les deux amis à des échos si familiers. james sourit, de son index, il vient caresser la date affadie, qu’on devine à peine, et ça lui plaît, l’idée de ce cabaret qui renoue avec les grandes heures de la prohibition. comme si de par leurs affaires, ces deux-là ne pouvaient appartenir qu’à des âges ancestraux, pour ne pas dire éculés. il fronce les sourcils quand le verre que greg a pris ne lui revient pas, c’est comme marchander la promesse du plaisir au seuil de l’extase, ça ne va pas. et puis il y a l’écroulement de cette demie-vérité, flora l’enfant, flora le présent qui aurait pu se conjuguer à l’intimité passée, si tout avait été différent. james regarde longuement gregor, soupire mais cette fois-ci sans une once de théâtralité avant de se mettre à parler. doucement, sans se précipiter. écoute, greg, je le répèterai pas. il le regarde encore, et flotte entre eux ces airs de connivence qui furent monnaie courante quand la confiance n’avait pas une seule fois été trahie, et que l’amour ne s’était pas désuni. il le regarde, le regarde comme ce frère qu’il n’a pas eu, comme ce frère qu’il a perdu. je pense que tu me mens, mais je n’ai rien à donner, si ce n’est la vérité dont je me suis persuadé. je pense que tu ne me croiras pas, mais je n’ai rien à dire sinon cela, que ce n’est pas moi. ce n’est pas moi. et si tu te souvenais de qui je fus pour elle, et même pour toi, tu ne pourrais me le demander sans soutenir mes yeux, et la peine qui y gît. il se passe une main dans les cheveux, ouvre un bouton de sa veste, comme pour jouer la perfection de sa confession, ou pour vraiment dénouer ce qu’il ne parvient pas totalement à analyser. je n’ai rien ordonné contre vous. tu sais autant que moi ce que l’on aurait à perdre dans une guerre. si j’ai perdu l’alliance, je ne choisirai pas de croiser le fer. par décence, et par simple bon sens. ils ont des affaires communes, les marlowe et les ferreira, tout demeure intensément entremêlé malgré quelques petites rixes de-ci de-là. james regarde ses mains un instant, mains pleines du sang des innocents, mais pas de celui de la gosse. non. non. et pourtant… pourtant. il sait que tout pointe vers sa famille, et que rien n’a de sens si ce n’est celui du pire. il relève ses iris vers gregor, laisse un temps consacré à cette confession qui ne le soulage guère, comme s’il manquait une part de vérité, que l’un et l’autre ne pourraient encore frôler. ta soeur est impulsive c’est vrai, mais elle ne m’aime plus, elle n’a jamais aimé celui que je voulais devenir. alors imagine donc celui que je suis devenu… j’ai du sang sur les mains, gregor, tout comme toi. mais pas le vôtre. et le fin sourire du lion revient, car derrière les confidences et l’ébauche de la trêve, il ne sera pas celui qui courbera l’échine devant ceux qui l’accusent, et qui continuent de fomenter la guerre. je te conseille donc de faire en sorte que ce ne soit jamais le cas.

parce que si vous touchez aux miens, si vous continuez de tenter l’impossible, et de briser l’élan de l’empire que j’ai forgé sur le cadavre de mon propre père, alors je viendrai vous trouver, et vous donner l’absolution que vous méritez. et rien ne m’arrêtera dans cette fièvre qui me prendra. ne me poussez pas à devenir le monstre que vous croyez déjà distinguer, car vous ne le connaissez pas. vous ne le connaissez pas.

Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




(gregor) amitié parjure - Page 2 Empty
Message Sujet: Re: (gregor) amitié parjure   (gregor) amitié parjure - Page 2 Empty Ven 29 Jan - 13:38

Amitié parjure



Alors que l'on parle, que l'on essaie de peut-être retrouver le chemin de la raison... je me perds. Car dans toutes ces folies qui nous ont traversé, il y en a une nouvelle qui vient m'agiter. Tu as raison, je ne peux te faire entièrement confiance. Comment le pourrais-je après autant d'outrances? Mais il y a un maillon faible dans chaque famille. Suis-je celui de la mienne à vouloir te pardonner? Je ne veux pas le croire. Le pardon est ma force, ma dignité. Mais ce n'est pas chez moi que je cherche une faille, c'est chez vous. Et chez vous, votre perle, vous la cachez aussi bien que vous pouvez. Tu me dis que Médée m'aurait bouffer tout entier et je le sais, je le sais qu'elle ne m'aurait jamais bien digéré. Mais il y a cette autre, cette Marlowe dont on parle trop peu. Et là, alors que je ne cherchais pas comment te défaire, l'idée me traverse, l'idée commence à me plaire.  

La guerre s'annonce, ne leur en déplaise. Gregor sourit subrepticement quand son ami d'autrefois lui dit qu'il aurait des cauchemars à l'idée que Moira ait fini dans les bras de Gregor. Et s'il affirme qu'Alix et lui c'était autre chose, Greg se contente de ne pas réfuter. Pourtant, il voit cela de la même manière : une horrible vision. Une vision qui lui a été imposée et une vision qu'il a même fini par tolérer. « C'est ce que tu crois. Je voulais comprendre. Mais tu ne sais pas ce que c'est que d'être proche de ta soeur et de détester qu'un autre homme pose ses pattes sur elle.» Pourtant James le sait. Mais Gregor ne peut se douter de tous les travers qui agitent l'âme du Marlowe. Il ne peut savoir que sans le vouloir, il touche à des sujets qui fâchent. « J'ai voulu comprendre Jay, j'ai voulu et tu es injuste car tu sais très bien que j'ai fait un effort surhumain pour vous tolérer et ne pas vous empêcher de vivre votre idyle. » Gregor aurait pu mêler leur père à tout ça. Celui-ci l'avait déjà fait plus d'une fois. Mais pour défendre Alix, il avait pris le parti de James, dans le secret. Pas pour son ami mais pour sa soeur, cette soeur qu'il aime tant.

Mais la tempête ne concerne pas Alix, pas les amoures de leur passé. L'orage s'annonce pour une autre Ferreira, une qui ne portait pas leur nom. Gregor se tait et écoute ce que son interlocuteur a à dire, pour sa défense. Car ils le savent, ce n'est pas une discussion, c'est une accusation en bonne et due forme, c'est un tribunal informel qui se joue là ce soir. Et James ravale sa fierté une fois pour essayer de sauver les rares pans subsistants de leurs amitiés. Les mots coulent, le sang ne se soulève pas. Bizarrement, Gregor est apaisé. Une part de lui craignait malgré tout quelque aveu mortel. Mais aucun n'est assez bête que pour venir sur une terre ennemie et confesser pareil crime. Il n'en ressortirait pas vivant. « C'est une menace? » Gregor se lève, refait son costume en tirant sur les pans arrière. Et il tend la main à James dans un geste plus amical que réellement solennel. « Crois-moi ou non, mais je ne pense pas que tu sois responsable Jay. Vraiment pas. » Ses yeux pétillent de la lueur du passé, de cette loyauté à toute épreuve qu'ils ont si bien connue. « Ceci dit, ce que toi tu ne vois pas, je ne peux l'ignorer. » Il pousse la bouteille d'alcool vers lui en guise de cadeau tacite avant de lui dire. « Les Marlowe sont constitués de plus de têtes que tu ne le crois. Et si toi tu n'y es pour rien, cela ne signifie pas que les autres membres de ta famille sont innocents. » Quelque chose est là, sous son nez, pas loin. Il ne sait pas encore où fouiller mais il aimerait que James l'accompagne dans la recherche de la vérité. « Tu m'as demandé de te croire. Je le fais. A mon tour de te demander quelque chose : crois-moi. Quelque chose pue, et je trouverai ce que c'est. » Il jette un oeil vers la bouteille, conscient que son ami pourrait déprécier le geste, le consulter humiliant. Mais c'est une bonne bouteille, une des rares qu'il possède dans sa collection. « Elle est à toi si tu le veux. Considère ça comme un gage de ma bonne volonté, comme le souvenir de ce que nous sommes. »

Car nous étions un même "nous" autrefois. Car nous étions solides ensemble. Et ça, ça me manque. Il tourne les talons, suivis par ses gardes du corps qui étaient postés plus loin dans la pièce. Le spectacle continue sur scène mais Gregor n'y prête pas attention. Il est chamboulé, chamboulé par la certitude que James n'est pas fautif. Et cette certitude, c'est une épine dans son pied, c'est une trahison à son propre nom.

made by black arrow
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé;

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -






(gregor) amitié parjure - Page 2 Empty
Message Sujet: Re: (gregor) amitié parjure   (gregor) amitié parjure - Page 2 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
(gregor) amitié parjure
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2
 Sujets similaires
-
» sur le chemin de l'amitié.
» Un début d'amitié?! | Ft. Nik'
» L'importance de l'amitié | Abel
» l'amitié avant tout.
» see what i can find. (gregor)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SAVE THE QUEENS :: 
 :: boulevard of broken dreams :: version #23 et #24 :: rps
-
Sauter vers: