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| | you'll come around. /elierr |    |
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 |  Sujet: Re: you'll come around. /elierr  Ven 27 Juil - 9:28 |
| c’est comme une porte qui s’ouvre à l’intérieur d’elle. comme une explosion de saveurs qu’elle ne peut contrôler. err est pourtant toujours en contrôle. toujours en puissance. elle n’a peur de rien, si ce n’est de trop ressentir. de trop se laisser porter par ce que lui dicte son cœur. c’est pour ça qu’elle l’a éteint, qu’elle s’est jurée de ne pas tomber dans les méandres d’un amour vache et insoutenable. elle en a vu des âmes, se perdre dans les fins fonds de ce sentiment sans jamais y ressortir. ils changent, se transforment, s’oublient. ils se perdent dans ce qu’ils disent, ce qu’ils pensent, ce qu’ils imaginent. plus rien ne compte, si ce n’est l’autre. err est bien trop égoïste pour accepter ça. alors elle se contente de tout éteindre, comme elle en a les capacités. elle sourit, elle affiche une réalité différente et elle force sa tête à n’écouter que la raison – même quand le cœur brûle. et pour une fois, ce soir, c’est différent. pour une fois, elle ouvre une partie d’elle qu’elle voulait laisser fermée à tout prix. que lui fait-elle, ce brun ? comment arrive-t-il à puiser dans ses ressources les plus profondes ? par l’ignorance ? par l’oubli ? par le dédain ? peut-être. mais ça fonctionne. err se rapproche puis s’éloigne, lui sourit d’un air franc et séducteur. elle se prend au jeu, refuse qu’il ne l’aime pas. refuse qu’il ne soit pas comme tous ces hommes qu’elle arrive à avoir dans ses draps en un claquement de doigts. « libre à toi, tu connais la sortie. » qu’il lâche sans hésiter une seconde, sans lever la tête, sans souffler trop fort. il est las, vidé, éreinté. ça la choque, err. ça l’empêche de partir aussi vite qu’elle le devrait pour continuer sa soirée comme s’il ne s’était rien passé. ça la cloue dans le sol, face à lui. à en vouloir encore plus. bien plus. « et j'suis pas du genre à balancer. » un mot de plus, un mot de trop. il la retient malgré lui. il lui offre la vérité qu’elle voulait entendre. « pourquoi ? » qu’elle demande, curieuse de connaître la raison de ses dictâtes. après tout, il pourrait peut-être s’en sortir. il pourrait peut-être y gagner quelque chose – rien qu’une certaine satisfaction. err l’aurait fait sans hésiter. « t'sais, c'est arrivé parce que tu me hurlais d'ssus et que je savais pas quoi dire. mais si jamais ça c'était pas passé, j'aurais tôt ou tard fini par tomber dans les pommes. » il s’ouvre. err le comprend, le voit, l’entend. elle qui n’écoute jamais personne, se retrouve à avoir envie d’en savoir plus. il est malade ? de quoi ? pourquoi ? depuis quand ? comment ? elle veut savoir ce qui l’amène ici, ce qui le pousse à tenir le coup ou à lâcher prise comme il le fait à présent. « ah ouais, t’es un peu défaillant quoi. » ajoute-t-elle alors dans un léger rire. elle ne cherche pas à se moquer err, juste à le faire rire. et ça la rend folle, intérieurement. « et moi, j'suis pas ces genres d'hommes. t'es pas mon style. » touchée en plein cœur, heurtée de plein fouet. pas son style ? est-ce possible ? ça n’existe de pas de ne pas être dans le style d’err. elle mime être blessée, ouvrant les lèvres et les yeux. « moi ? pas ton style ? impossible. » bourrée de confiance, jamais personne ne lui fera dire le contraire. amusée et joueuse, elle retire son t-shirt en s’approchant du lit. elle lui envoie au visage, toujours dans cette même technique de séduction. « et là, toujours pas ? » elle affiche ses attributs, err. elle présente sa lingerie. comme si c’était la solution à tout. |
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| Sujet: Re: you'll come around. /elierr Ven 27 Juil - 11:11 |
| ça n'a aucun putain de sens. les mots qu'ils s'échangent, les gestes qu'il y a. à quel moment c'est normal qu'une fille comme ça s'retrouve dans sa chambre ? il aimerait comprendre. il aimerait qu'on lui explique la situation, parce qu'il est vraiment paumé. et peut-être que le fait qu'il ai de la répartie, ça va la faire taire. peut-être. pourquoi ? elle lui demande vraiment ? il s'y attendait pas, elio. on va pas s'le mentir. pourquoi ? elle doit pas être habituée à côtoyer des personnes aimables, qui en ont rien à foutre du reste, qui n'veulent pas faire du mal et qui n'veulent pas blesser. parce que ça t'étonne qu'il n'y ai pas que des personnes comme toi ? il lui demande elio, avec le plus de sérieux qu'il peut. au fond, il se pose vraiment la question. ça le perturbe. j'suis pas du genre à foutre la merde partout où j'passe. et j'suis pas du genre à m'taper des problèmes, parce que j'ai pas la force de me battre, tu vois ? donc, au pire, ça s'rait rester dans ta conscience, et tu s'rais venu pleurer devant ma porte. il a pas besoin de se rajouter des problèmes. en a vraiment pas envie. mais elio s'ouvre. elio parle sans vraiment s'rendre compte de ce qu'il dit. mais elle s'enfonce vraiment. parce qu'à chaque fois qu'elio s'dit qu'elle a un fond gentil, parce qu'à chaque fois qu'il a envie de voir du bien en elle, elle gâche tout. est-ce qu'elle se rend compte qu'elle peut être blessante ? il ne pense pas elio. si par défaillant, tu veux dire que j'peux crever à tout moment, alors ouais. la voix las, l'corps un peu crispé. il regarde la perfusion, s'demande qu'elle est la connerie qu'ils lui ont mis. sauf qu'elle se chauffe. putain, mais elle est complètement tarée. et ça commence presque à l'amuser. il a un sourire aux lèvres, est sur le point d'exploser de rire tellement elle se rend dans une situation plus que ridicule. le tee-shirt sur son visage qu'il envoie au sol. ah tu t'respectes tellement pas que tu t'fois à poil devant le premier mec toi. il fait exprès, d'pas regarder sa poitrine. fait exprès d'pas lui apporter le goût de la victoire. t'sais la logique des choses veut qu'on est tout d'abord un premier rendez-vous. ensuite, un seconde, puis p't'être un troisième avant que j'ose effleurer ta peau. sans vraiment s'contrôler; y'a les doigts d'elio qui effleurent sa peau. pour mettre un geste à ses phrases. mais t'sais. j'connais même pas ton prénom. il marque un point. et j'ai un coeur trop fragile pour me laisser aller et m'amuser quand j'trouve une fille jolie. et il veut pas s'abîmer plus qu'il ne l'est déjà. alors il retire sa main. et p't'être que c'est la première fois qu'un homme va réussir à la résister, mais c'est comme ça. faut bien une première fois à tout. |
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| Sujet: Re: you'll come around. /elierr Ven 27 Juil - 11:27 |
| err n’a jamais compris ceux qui se laissent aller, ceux qui répondent à leurs sentiments inavoués, ceux qui pensent que c’est plus important de ressentir que de vivre. elle n’a jamais compris cette façon de faire, et elle se persuade depuis des années que ça ne changera jamais. pas même pour un homme, une femme, un parent, une âme. personne ne pourra lui ouvrir entièrement le cœur, trop brisé par un choix personnel. on pourrait croire qu’on le lui a écrasé. mais non, elle se contente juste de fermer une porte qui la rend vulnérable. une porte trop lourde à ouvrir, trop dense à supporter. face à ce jeune homme malade, elle a pourtant déroger à la règle. amusée, enjouée, légèrement plus heureuse que la situation le permet, elle ne répond plus de rien. elle vogue entre sa tête et son cœur. elle ne réfléchit pas encore, laissant valser ses mots et ses pensées face à cet homme qu’elle a déjà trop vu sans bien le connaître. « parce que ça t'étonne qu'il n'y ai pas que des personnes comme toi ? » err hausse les épaules et hoche la tête. ça l’a toujours étonné qu’on puisse se laisser faire. qu’on soit gentil. ce monde est dirigé par des requins et si tu ne veux pas te faire bouffer, faut savoir agir comme tel. « j'suis pas du genre à foutre la merde partout où j'passe. et j'suis pas du genre à m'taper des problèmes, parce que j'ai pas la force de me battre, tu vois ? donc, au pire, ça s'rait rester dans ta conscience, et tu s'rais venu pleurer devant ma porte. » il parle, elle rit. jamais err n’a pleuré, elle ne pourra commencer maintenant. « toi, tu ne sais vraiment pas qui je suis. » qu’elle avoue alors, dans un rire éclatant. il apprendra très vite à qui il a à faire, ce brun. et il semble déjà en comprendre quelques brides. « si par défaillant, tu veux dire que j'peux crever à tout moment, alors ouais. » err s’y attendait. elle l’a compris. son ventre se tord un peu, sans que sa tête ne comprenne ce que ça signifie. elle se contente de ne pas y penser, d’oublier. « depuis toujours ? » elle demande simplement, s’intéressant à son problème presque naïvement. elle fait durer le moment, jusqu’à le faire craquer. jusqu’à craquer elle-même et jeter une partie de son tissu directement sur ses yeux. il rit, pour une fois. et err, ça lui redonne cette chaleur intense dans la poitrine qu’elle ne comprend pas. « ah tu t'respectes tellement pas que tu t'fois à poil devant le premier mec toi. » elle hoche la tête, s’approche. il la regarde, mais pas entièrement. il la frôle, mais ne la touche pas. err a cependant gagné une première partie. alors elle est heureuse, quoi qu’il en dise. « t'sais la logique des choses veut qu'on est tout d'abord un premier rendez-vous. ensuite, un seconde, puis p't'être un troisième avant que j'ose effleurer ta peau. » elle regarde ses mains, elle le suit du regard. elle le séduit, err. comme elle sait si bien le faire. « techniquement, on s’est déjà croisé plusieurs fois. j’pense qu’on est déjà au quatrième rendez-vous. t’as le droit de me sauter dessus. » un nouveau sourire, un nouveau rire. la main du brun qui se retire. « mais t'sais. j'connais même pas ton prénom. » err hausse les épaules. elle s’en fout de connaître les prénoms. elle ne met jamais d’étiquette, pour que jamais elle ne s’attache. « et j'ai un cœur trop fragile pour me laisser aller et m'amuser quand j'trouve une fille jolie. » err se redresse, le montre du doigt tout en haussant soudain le ton. elle casse cette ambiance sensuelle. « ah ! tu vois ! » qu’elle dit, fière comme un paon. « je savais que j’étais ton genre. » elle lui jette un clin d’œil, toujours assise à côté de lui. toujours un large sourire sur le visage. « t’as déjà testé ce que ton cœur sait supporter ? » curieuse de son passé, de ses histoires. curieuse de le faire craquer définitivement. |
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| Sujet: Re: you'll come around. /elierr Ven 27 Juil - 11:41 |
| il ne comprend pas ce qu'il se passe, mais il n'a pas non plus envie d'essayer d'mettre des mots. peut-être qu'au fond, la situation l'amuse beaucoup trop. il est prêt à parier qu's'il n'était pas tombé dans les pommes, elle l'aurait jamais remarqué. peut-être que cette fille est capable de le distraire un peu dans sa misérable vie. peut-être qu'il devrait s'ouvrir un peu plus, arrêter d'être sur la défensive. est certain qu'le fait qu'elle soit hautaine n'est qu'un rôle; tout simplement. il y a toujours une âme gentille, une âme admirable dans le corps de chaque personne. même un tueur peut être adorable. non j'te connais pas. il reconnaît. et pourtant, ça lui plaît d'essayer de la découvrir. il aime se dire que, peut-être, il tombe sur les bons points sans faire vraiment exprès. et elle lui pose des questions, sur sa maladie. est-ce que ça l'intéresse vraiment, ou alors, c'est encore le même jeu ? il n'sait pas. et au fond, il en a marre de se poser des questions. qu'est-ce que ça peut lui coûter de répondre ? qu'est-ce que ça peut lui faire ? elle le provoque, pourquoi au fond, il tient tant à se retenir ? on va dire que je le sais depuis moins de deux ans. mais j'pense que oui, ça l'est depuis toujours. il fallait juste que j'sois qualifié pour la coupe du monde pour que cette merde se déclenche. ça lui fait toujours autant mal. il devrait pas autant parler. est-ce qu'au fond, ça l'intéresse ? mais elle pose des questions, il y répond sincèrement. la douleur est toujours la même, ceci dit. il a toujours voulu courir derrière un ballon et rendre fier les autres. il y était presque, il frôlait son rêve, et tout est parti. mais elle le fait rire, alors forcément, ça détend directement l'atmosphère. te sauter d'ssus, c'est te satisfaire. et c'est trop simple. putain, à quoi il joue ? avec son sourire à la con au bord des lèvres. et forcément qu'elle comprend. oui, elle est jolie. disons qu'elio ne se serait jamais retourné sur elle dans la rue parce qu'il veut tout simplement pas tenter l'impossible. mais elle est là, face à lui, sans tee-shirt. oui, elle plaît. oui, elle a un corps magnifique. j'ai connu mieux, mais ça passe. ça passe. quel con. bien sûr qu'elle est son genre. il se redresse encore un peu, entoure ses jambes qu'il colle contre son torse, ajustant la couverture pour ne pas que le moment soit gênant. non. il l'observe, plonge ses yeux dans les siens. il lui dit simplement la stricte vérité. ça m'fait trop peur. et peut-être que sa voix tremble, mais on va mettre ça sur l'excuse de la fatigue. parce qu'il est apeuré, tout simplement. |
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| Sujet: Re: you'll come around. /elierr Ven 27 Juil - 15:25 |
| err rit, joue et savoure l’instant. elle ne se reconnait pas entièrement, mais elle décide de ne pas s’en occuper. tant pis si elle se pose des questions plus tard, là elle se contente de vivre. il sera peut-être le premier à chambouler son armure de fer, il sera peut-être le premier à la faire chavirer. tant mieux, tant pis. elle n’en sait rien. err n’est jamais vulnérable à la situation comme elle l’est aujourd’hui. elle a toujours le contrôle de tout. mais là, elle ne souhaite qu’une seule chose ; le faire tomber dans le panneau. le faire craquer. et le brusquer aussi. un homme discret, malade, stressé, pourri par la maladie. pourquoi ne pourrait-elle pas inverser un peu la tendance, inverser un peu la situation ? elle sait que ça ne va pas être facile et qu’il ne voudra peut-être plus jamais la voir si elle y arrive. mais il y a aussi une infime chance qu’elle arrive à lui faire profiter de la vie. chaque instant qu’il lui reste, qu’importe le nombre. tout le monde peut mourir demain, err le sait. elle l’a trop vu, trop vécu. ce n’est pas un temps à vivre à reculons. ils s’échangent quelques regards, se taquinent. ils se réveillent tous les deux malgré la situation. err ne mâche pas ses mots, lui non plus. il a bien plus de répondant qu’il n’y parait et err est en totale admiration. peut-être trop, peut-être pas assez. juste ce qu’il faut pour regretter si elle partait maintenant. « non, j'te connais pas. » qu’il répète après elle. une affirmation qu’elle soutient, le menton redressé. personne n’a la chance de connaître err. personne n’a réussi à passer outre l’énorme carapace que la vie lui a offert. des années de cavale, aucun amour véritable et l’envie de toujours se débrouiller toute seule. elle n’a connu personne pour la sauver, err. elle a dû se sauver toute seule des mains de ceux en qui elle avait le plus confiance. au départ, elle était naïve. au départ, elle se laissait avoir. aujourd’hui, c’est elle qui fait tourner les têtes en souvenir du passé. « personne ne me connait, t’inquiète. » un nouveau clin d’œil, un léger sourire. err reste le mystère qu’elle a toujours été. et c’est peut-être ça qui la pousse à s’intéresser. a ouvrir les yeux sur autre chose que son cul et ses seins. elle apprend à apprécier, elle apprend à apprendre. « on va dire que je le sais depuis moins de deux ans. mais j'pense que oui, ça l'est depuis toujours. il fallait juste que j'sois qualifié pour la coupe du monde pour que cette merde se déclenche. » err n’écoute pas vraiment la fin, la phrase était bien trop longue. elle ne retient que des mots, que des brides, que des passages. elle comprend surtout qu’il est peut-être riche, s’il est dans le sport. elle s’y intéresse puis oublie. a quoi bon ? elle n’en a pas besoin. ce qu’elle souhaite, c’est que les yeux de cet homme ne veuille plus voir aucune autre femme qu’elle. « deux ans. sportif. compétition. intéressant. » quelques mots, quelques murmures. un soutien sans faille de son regard et de ses mains qui font tomber ses cheveux sur ses épaules nues. elle l’aguiche, le cherche. elle joue. « te sauter d'ssus, c'est te satisfaire. et c'est trop simple. » il se redresse un peu. elle rit et hallucine de ses affirmation. bien sur qu’elle lui convient. bien sur qu’il se délecte de ce qu’elle est et ce qu’elle représente. il est tard, dans cette chambre d’hôpital trop froide. personne ne passe, personne ne frappe. il n’y a qu’eux deux, dans un monde parallèle qui pourrait durer toute la nuit. « j'ai connu mieux, mais ça passe. » il hausse les épaules et lui sourit. err s’offusque, faussement vexée. « mieux ? mieux que ça ? » dit-elle en se montrant des deux mains. « im-po-ssi-ble. » chaque syllabe la rapproche un peu plus du jeune brun. chaque syllabe fait valser ses cils jusqu’au visage de l’inconnu. « si tu m’laissais faire, j’te le prouverai. » un nouveau sourire et elle recule. err ne se contrôle plus. les rôles s’inversent peu à peu. trop facile ? peut-être. réel ? certainement. ephémère, d’autant plus. « non. ça m'fait trop peur. » voilà la vérité. voilà l’affront. il a peur de se jeter à l’eau, peur de se laisser vivre. err ne le supporte pas. elle ne le comprend pas. dans un élan un peu agacé, elle se redresse et tourne autour du lit. ses cheveux frôlent la dentelle sur ses seins, son jean épouse ses courbes à la perfection. on ne peut la quitter du regard. « donc. ça fait deux ans que t’es comme ça, que t’as l’cœur en vrac. t’as manqué l’occasion de ta vie, dans ton sport. » elle compte sur ses doigts, le regardant parfois. « t’as clairement envie de moi. j’suis clairement ton type. » quatre affirmations, quatre doigts. un cinquième qui s’ouvre et ses yeux dans les siens. « qu’est-ce que tu perds à essayer ? » elle hausse les sourcils, err. elle veut une nouvelle vérité. |
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| Sujet: Re: you'll come around. /elierr Ven 27 Juil - 21:55 |
| peut être que ce qui est en train de se passer dans cette chambre d’hôpital est unique. qui lui dit qu’elle reviendra demain ? qui lui dit qu’elle viendra toquer à sa porte dans quelques semaines ? est ce qu’il doit en profiter ? il est en train de se poser de nombreuses questions. ça l’épuise encore plus. je suis même certain que toi aussi, tu ne te connais pas vraiment. parce qu’on est tous comme ça. parce que du jour au lendemain, on change. alors forcément, que personne ne se connaît vraiment. elio était un homme plein d’espoirs, il est devenu un homme ... un homme qui a dû reprendre le contrôle d’une vie qu’il n’a jamais choisi. elle énumère sa vie, et il a beau avoir un sourire aux lèvres, il ne peut pas s’empêcher de lever les yeux au ciel. ça lui semble moins important, désormais. parce que c’est un bout de son passé, parce que c’est son rêve et son avenir qui a éclaté en morceau. je vois pas en quoi c’est intéressant quand je ne peux plus réaliser tout ça. et faut pas déconner, il est loin d’être suicidaire. jamais il ne tentera de courir parce qu’il a bien compris que ça lui coûtait la crise cardiaque fatidique. en vérité, réfléchir à chaque mouvement de sa vie en devient bien trop lassant. et quand il lui avoue qu’il a connu mieux, au fond, il y a une part de vérité. parce qu’il est obligé de penser à son ancienne copine. parce qu’il voyait son avenir avec elle. et que c’est autant ironique que la pute vérité, c’est qu’elle et son ex se ressemblent énormément. ton but, c’est simplement de te taper un mec qui a un problème cardiaque, et de te barrer après ? oui, il résiste. peut être que c’est pas la meilleure solution, parce qu’au fond, il lui dit jamais vraiment non. elle se relève, et elio en est presque attristé. qu’est ce qu’il peut bien perdre ? parce que j’ai pas envie d’avoir à nouveau le coeur brisé. c’est pour ça que j’ai pas envie de jouer. et cette fois, c’est une image, et il n’y a plus de sourire sur son visage. non, il n’y a plus rien, juste une voix éteinte. parce qu’il n’apportait plus rien. qu’il n’avait plus un aussi gros salaire. alors elle ne l’intéressait plus, et elle est partie. alors qu’il était sur le point de se marier, qu’il ne voyait sa vie que par elle.
et puis merde.
il a même pas réfléchi.
il a attrapé son bras.
il a posé ses lèvres sur les siennes. |
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| Sujet: Re: you'll come around. /elierr Sam 28 Juil - 10:45 |
| err s’approche et s’éloigne. joue un jeu qu’elle ne contrôle pas. attend la dernière seconde pour que tout change, que tout vacille. elle le regarde puis s’éloigne. elle veut partir autant qu’elle veut rester. elle attend que la nuit lui offre la solution, alors qu’au fond elle l’a peut-être sous son nez. « je suis même certain que toi aussi, tu ne te connais pas vraiment. » err se contente de sourire sur un haussement d’épaules, mais elle n’en pense pas moins. en effet, là, maintenant, elle ne sait plus qui elle est. là, maintenant, face à cet inconnu qu’elle arrive à dompter, elle ne se reconnait pas. face à sa poitrine qui se soulève et à son cœur qui bat miraculeusement, elle ne sait plus qui elle est. mais à quoi bon se concentrer là-dessus ? à quoi bon chercher des réponses aux questions qu’on ne se pose pas habituellement ? err pensera à tout ça demain. err réalisera qu’elle a brisé ses limites demain. elle refermera son cœur à double tour, pour s’assurer que plus personne n’y touche. et elle continuera de vivre cette vie solitaire et lunaire. son visage se tourne, le jeune brun parle de lui. elle l’a demandé, contre toutes attentes, et elle s’intéresse en répétant ce qu’elle a compris, entendu. ce qu’elle a retenu pour mieux l’oublier la prochaine fois qu’elle croisera son regard. « je vois pas en quoi c’est intéressant quand je ne peux plus réaliser tout ça. » qu’il lance, défaitiste. err lève les yeux au ciel. fatiguée de l’entendre se plaindre, fatiguée de ne pas le voir se battre pour ce qu’il lui reste. c’est facile de vivre dans le passé, d’imaginer le passé exactement de la même sorte. c’est facile de penser que rien ne s’arrangera jamais. mais ça demande bien plus de courage de lever la main et le pieds pour arrêter le malheur, pour arrêter les pleurs et transformer cette force en énergie positive. peut-être que c’est pour ça qu’elle est là, err. qu’elle reste. c’est pour lui redonner l’espoir. et même si ça ne dure que quelques heures, elle aura le mérite de l’avoir rendu heureux. cet inconnu d’étage. ce bellâtre malade. « ton but, c’est simplement de te taper un mec qui a un problème cardiaque, et de te barrer après ? » err continue de sourire, sans chercher de réponses. au départ, elle voulait juste le faire regarder la vie autrement. vers elle. uniquement vers elle, pour que jamais personne ne lui fasse autant d’effets. mais là, maintenant, elle se demande si ce n’est pas juste pour qu’il soit heureux un instant. pour qu’il sache ce qu’il perd à écouter sa tête au lieu de son cœur en perdition. peut-être qu’il finit à l’hosto, peut-être qu’il se brûle les ailes d’un peu trop près à chaque fois qu’il tombe. peut-être que les femmes comme err le font tomber d’un coup, le font valser. mais son cœur n’est-il pas heureux de se faire courtiser ? son cœur n’est-t-il pas heureux de ressentir la chaleur d’une âme intéressée ? err ne sait que trop. « t’es mon voisin. j’vais pas pouvoir aller bien loin. » qu’elle lance finalement, d’une petite voix. ses mains frôlent les siennes, err frissonne. elle ne sait pas d’où vient cette attraction. elle ne sait pas d’où vient ce léger battement qu’elle n’aurait jamais dû ressentir. il la repousse, elle court. elle ne réfléchit pas bien plus, err. ses yeux glissent sur ses mains, sur son corps refermé sur lui-même. c’est maintenant son visage qu’elle accroche, sur une question fatidique. pourquoi pas ? pourquoi pas jouer avec l’inconnu. jouir d’un plaisir éphémère. briser des chaînes qui empêchent la vie. err saura se faire apprécier, quoi qu’il décide. quoi qu’il veuille. « parce que j’ai pas envie d’avoir à nouveau le cœur brisé. c’est pour ça que j’ai pas envie de jouer. » err ne le quitte pas des yeux, sans réagir. elle sait bien qu’il ne pense pas ce qu’il dit, ses pupilles le traduisent. elle sait qu’il en meurt d’envie. d’oublier l’ancienne fille, l’ancienne vie. de se plonger contre err qui ne demande que ça. maintenant, dans cette chambre trop glauque. il faut en redonner un peu de couleur, un peu de vie. et err a déjà bien des idées. elle ne répond rien, err. elle reste inerte. elle attend. elle attend la dernière seconde qui changera tout. et c’est sans grande surprise – mais explosion du cœur – qu’il s’approche pour attraper son bras et qu’il dépose ses lèvres sur les siennes. err ne ferme pas les yeux, elle continue de le regarder. elle se surprend à ne pas comprendre, alors qu’elle s’y attendait. err n’a pas l’habitude d’être embrassée. ils ne prennent même pas ce temps, lorsqu’elle chavire leur corps pour une nuit. mais ce baiser, il s’ancre dans sa mémoire comme un tatouage sur la peau. doux. passionné. cherchant un bonheur certain à travers un geste. fiévreux. léger. distant. amoureux. err sent une nouvelle chaleur envahir sa poitrine. elle sent une nouvelle secousse qu’elle ne peut ignorer. elle se recule. elle le regarde et cherche à écouter ce qu’il se passe en elle. son cœur, sa tête. on lui demande de courir, de fuir. de rire. on lui demande d’aimer, alors qu’elle ne sait pas faire. un sourire sur ses lèvres s’affichent finalement, naturellement. « j’savais que tu ne tiendrais pas. » qu’elle murmure, rattrapant les lèvres qu’elle attendait d’un geste sûr. affirmé. ce n’est plus doux, bien que ce soit toujours léger. c’est plus assuré. elle fait un mouvement en avant, passant sa main sur sa nuque. elle le force à s’étendre sur le lit, pour qu’elle s’y joigne de son poids plume. elle embrasse ses lèvres comme si elle n’en avait pas connue d’autres. sensation unique, pour un instant surprenant. |
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| Sujet: Re: you'll come around. /elierr Sam 28 Juil - 11:16 |
| il l'a fait, elio. il a posé ses lèvres sur les siennes. il se permet de vivre, il se permet d'affronter les limites, de les détruire. de passer des barrières. ouais, putain, il se le permet. parce qu'elle a raison, malgré tout. qu'il peut pas s'empêcher de vivre, se pourrir la vie. elle est déjà pourrie, sa vie. elle est déjà minable. lui-même en connaît la fin. et c'est bien cette fin qui lui fait peur. reproduire ses erreurs lui font tout autant des frayeurs, mais en même temps, il ne peut pas contrôler tout ça. il hoche simplement les épaules. il est, comme à son habitude, en train de poser des questions. est-ce que c'est le temps de quelques minutes, ce qui est en train de se passer dans sa vie ? est-ce que ça veut signifier quelque chose ? merde. elio encore, à trop vouloir contrôler chaque minute d'sa putain de vie. leurs lèvres se séparent. son coeur bat encore. son ventre est tordu. elle, elle lui parle. mais il est trop occupé à comprendre. trop occupé à s'prendre la tête. et il suffit qu'elle l'embrasse pour qu'il oublie tout dans sa tête. pour qu'il n'pense qu'à rien qu'à c'qui est en train de se passer dans cette chambre d'hôpital. il a arrêté d'se demander comment il allait faire, si jamais une infirmière entre dans sa chambre. il a arrêté d'se dire qu'il est à deux doigts de faire une crise, parce que c'est loin d'être le cas. aussi surprenant que ça, elio se sent bien. elio a l'impression de découvrir quelque chose que la vie a voulu lui priver. ses mains se perdent dans ses cheveux, puis dans son dos, alors qu'il est désormais à nouveau allonger sur un matelas qui est loin d'être confortable. il n'sait plus comment s'y prendre. alors il s'contente de mordre sa lèvre, il s'contente de faire glisser ses mains le long de son dos, appréciant le toucher, la douceur d'une peau. ça lui fait tordre encore plus le ventre. ça lui apporte encore plus de bonheur. et après, tu comptes faire quoi ? qu'il lui demande, en reculant, en se laissant un peu de temps pour reprendre de l'air. et p't'être qu'au fond de lui, il attend le moment fatidique. le moment où elle va partir, sans jamais revenir. et p't'être que maintenant, il est pas prêt, il en a pas envie. |
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| Sujet: Re: you'll come around. /elierr Dim 29 Juil - 15:57 |
| err n’a pas hésité. elle n’en a pas eu le courage, si l’envie. depuis quelque temps, elle se freine pour ne penser qu’à sa carrière. elle met de côté les hommes pour que toute son attention se concentre sur cette promotion dont elle rêve. il lui arrive donc de rentrer seule le samedi soir, chose qu’elle n’a quasiment jamais fait jusqu’alors. trop perchée, trop heureuse de partager, trop avare de savourer. les temps changent, sa vie aussi. ses désirs de vengeance sur son enfance prennent le dessus sur ceux qui ne durent qu’une nuit. pas le temps de rêver de trop, plus le temps de penser à une nuit quand tout une vie est attendue. err ne se laisse donc plus faire, elle se retient. sauf ce soir. sauf maintenant. sauf lorsqu’elle a senti le goût de ses lèvres contre les siennes et qu’elle a compris qu’elle ne pourrait pas y résister. elle ne sait le comprendre, elle ne veut pas chercher. elle se contente juste de passer sa main droite dans sa nuque chaude et de faire tourner sa tête et son cœur fragile. est-ce ça qu’elle veut faire exploser ? littéralement ? peut-être bien. err ne détient pas cet exploit dans son palmarès. elle est persuadée qu’elle pourra s’en remettre, err. qu’elle pourra s’éloigner. qu’importe la fréquence de ses battements de cœur. allongée contre lui, de son poids plume sur ses muscles fatigués, elle s’arrête une seconde pour croiser son regard. elle le voit là, plein d’hésitation. elle le sent si vide, si frêle. elle en a presque peur, err. elle voudrait presque s’échapper et ne plus jamais revenir. mais pourtant elle reste, elle tient, elle vibre. d’un léger sourire, elle affirme la vérité. il craque, le beau brun. par une main dans le creux des reins de la belle. par un regard qu’il ne semble pas vouloir rompre. par un souffle saccadé face au baiser fougueux échangé. err sait qu’elle a gagné la partie, qu’elle a fait valser son cœur comme elle l’avait prédit. il est perdu, cependant. il s’est arrêté et ne reprend pas. err ne s’en étonne pas, elle a compris ça dans ses yeux déjà quelques minutes plus tôt. elle se contente de s’installer un peu mieux. de prendre son temps. elle n’abandonne pas comme elle aurait pu le faire depuis déjà longtemps. elle s’adoucit. encore une fois, sans avoir aucune idée de ce qui la pousse à changer son caractère. pour un homme, comme elle se l’est toujours interdit. « et après, tu comptes faire quoi ? » qu’il tranche, dans le silence de la nuit. err se redresse légèrement, les deux mains sur son torse. sa nudité se rappelle, son sourire reste bloqué sur ses lèvres. elle a des milliers d’idées en tête, mais aimerait l’entendre dire ce qu’il souhaite. ce qu’il veut. ce qu’il voudrait s’il n’était pas malade. peut-être que ça peut le débloquer. peut-être que ça peut l’aider. err s’assied, une jambe de chaque côté. elle passe ses mains dans son dos et fait tomber le reste de tissu qu’elle avait en trop. err ne le quitte pas du regard, err continue de le séduire. elle ne se retient pas, elle s’amuse à prendre son temps. elle change ses codes habituels, se transforme vers l’inconnu. « je peux continuer à te faire rêver. à chaque morceau de tissu qui tombe. » son soutien-gorge valse dans la salle, n’ayant crainte que quelqu’un rentre. err n’est pas pudique, encore moins dans l’action. elle garde son sourire aguicheur, elle garde ses yeux enjôleurs. elle cherche une réponse dans les gestes de son partenaire, bien qu’elle suppose devoir faire le reste des premiers pas. il a trop peur, là. elle l’impressionne, err. doucement alors, elle glisse contre lui et embrasse sa joue. son cou. son menton. ses lèvres. baisers légers, bien contraires à ceux qu’ils viennent d’échanger. baisers rapides et regards langoureux. err descend, tirant sur les morceaux de tissus qui la séparent de ce qu’elle cherche. il a encore ce qu’il faut, là-dessous. il a encore des atouts. et err les embrasse, pour qu’il se détende. elle les chérit, pour qu’il prenne confiance. elle s’en accapare, pour qu’ils lui appartiennent à jamais. |
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| Sujet: Re: you'll come around. /elierr Lun 30 Juil - 12:59 |
| il a envie de résister. il a envie de protester, de repousser. pourtant, il en est incapable. pas parce qu'elle l'impressionne, cette jolie fille sans prénom. mais parce qu'il a l'impression de découvrir quelque chose qui est nouveau. alors que c'est complètement con. il a déjà embrasser, il a déjà toucher, frôler. a déjà fait l'amour. pourtant, et peut-être parce que tous ses événements sont arrivés pour la dernière fois il y a bien trop longtemps, il a vraiment l'impression de tout redécouvrir. comme si ça d'vait le surprendre, que son corps réagit. face à des baisers langoureux, des gestes qui font augmenter la température. il hésite malgré tout. est-ce qu'il se sent vraiment prêt à griller autant d'étapes ? il n'arrive pas à trouver de réponses. il aimerait. putain. il aimerait ouais, arrêter de se demander autant de choses, il aimerait arrêter de penser à trop d'choses. elle retire son soutient-gorge. elio avale difficilement sa salive. ses mains remontent jusqu'à sa nuque, les lèvres d'err sont en train de le rendre fou. il n'arrive même plus à rien, il commence à arrêter de se poser des questions, il commence à arrêter de réfléchir. il commence à n'avoir qu'une seule pensée, et ça concerne cette fille. cette douce fille au prénom inconnu. t'es déjà en train de me faire rêver... ça s'emballe dans son ventre. ça s'emballe dans son coeur. les yeux clos, le corps en ébullition. il ne sait pas trop comment se sentir, à cause de trop d'sentiments qu'il ressent d'un coup. sa respiration s'accélère, mais sans qu'un son ne sorte de sa bouche. il a envie de goûter à nouveau ses lèvres, en savourant à l'instant précis ce qu'elle est en train de lui offrir. il se sent bien. et ça fait trop longtemps qu'elio n'a pas ressenti ça. ça fait trop longtemps qu'il n'a pas eu cette sensation de vibrer ; de vivre. sa main dans les cheveux de la fille. le ventre qui ballonne de plus en plus fort, de plus en plus vite. les frissons. l'envie. ouais, y'a trop d'choses. et tant pis pour les conséquences. |
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| Sujet: Re: you'll come around. /elierr |
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