(tw /sexe) broken heart.

et il s'en fiche de la douleur. il s'en fiche de sa main qui est blessé et qui laisse tomber des gouttelettes de sang sur le parquet de cette terrasse. prêt à vriller, larmes coulent, peur au ventre. elle va finir par partir ; il le sent venir. comme ce mensonge qu'il ne comprend pas. mais qu'il préfère oublier, encore un peu. juste le temps de s'évader. c'est la première fois depuis qu'ils ont perdu leur fille qu'ils s'embrassent de cette façon. ses mains s'accrochent désespérément à alix. elle les arrête, malgré tout. le temps d'une petite seconde. et pourtant ? il ne la laisse pas finir. il n'a pas envie qu'elle les arrête. il le sait, qu'il s'est fait mal. il le ressent lui-même, la douleur. mais... non.
on s'en fiche.
à la place, il plaque ses doigts contre sa nuque pour qu'elle revienne contre ses lèvres. il ne le fait même pas pour qu'elle se taise. c'est juste... juste il veut d'elle. il frissonne en sentant ses doigts froids sur son torse. il ferme les yeux pour de bon dès qu'elle embrasse sa peau. je suis là. il assure. alors qu'il la serre un peu plus fort dans les bras et qu'il prend la décision de la porter. il embrasse aussi son cou, sur le passage. gémit de douleur dès qu'il monte les escaliers de cette maison trop grande pour la déposer sur le matelas de leur grand lit. il s'en contre fou de la douleur quand il décide de lui retirer son pantalon, et qu'il retrouve ses lèvres avant de relever, sans retirer, son haut pour embrasser son ventre. sa poitrine. puis à nouveau son ventre, à nouveau ses cuisses.
est-ce que c'est mal, ce qu'ils font ? il lui a dit des choses pas sympas. elle aussi. et puis, ils viennent de perdre leur fille. ils ne sont pas censés se retrouver de cette façon là. et pourtant.... il ne s'arrête pas quand il glisse la dentelle de cette culotte qui retrouve son pantalon. il ne s'arrête pas quand il glisse sa langue sur cette intimité qu'il va aimer, au contraste du fait qu'il lui a balancé des choses horribles un peu plus tôt. si elle doit crier, c'est pour ça. uniquement pour ça. je suis ton mari. il dit, avant de reprendre ses caresses avec sa langue. en pressant ses fesses alors qu'il ne s'arrête que quand il la sent trembler et basculer de l'autre côté, après plusieurs minutes où il a décidé de ne pas être égoïste et de l'aimer à cette façon. il est son mari, et il a l'impression qu'elle l'a oublié là. ce soir.

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{ broken heart }
crédit/ tumblr ☾ w/@Ezio Romani

Et d’un baiser,
il fait tout éclipser,
et d’un baiser,
ils sont reconnectés.
Elle ne réfléchit pas, Alix. Elle ne réfléchit pas aux abîmes dans lesquels ils sont en train de s’enfoncer, elle ne réfléchit pas à leur dispute et aux conséquences retirées, elle ne réfléchit même pas à tout ce qu’elle peut lui infliger. Reine dans l’art de l’indécision, elle n’a pourtant aucun doute sur les mensonges qu’elle lui impose. Tout ce qu’elle veut, elle, c’est préserver leur mariage. Elle n’a pas pu sauver Flora. Elle a été incapable de sauver leur fille ; incapable de protéger leur famille.
Elle refuse de prendre un quelconque risque avec son mari.
Les lèvres se joignent, les langues s’emmêlent. Une envie, un besoin. Un besoin de retrouver l’homme de sa vie, un besoin de se sentir à nouveau proche de lui. Unie à lui. Pour le meilleur mais, surtout, pour le pire. Quand il se relève, son corps contre le sien, la féline encercle ses jambes dans un mouvement à la fois sensuel et naturel. Ballet enflammé qu’ils connaissent par cœur et par corps. Dans les escaliers, elle s’enivre de ce cou aux fragrances envoûtantes, ce parfum qui lui manque terriblement. Elle inspire son odeur, elle s’en imprègne, elle s’en délecte comme une camée en manque. Le corps délicat finit par s’échouer sur le lit, elle voudrait l’y entraîner avec lui. Mais Ezio se retire, beaucoup trop vite, et la déshabille. Les opales plus assombries encore que d’ordinaire l’observent, sa main dans les cheveux de l’homme qu’elle aime, alors qu’il parsème son corps tout entier de ses baisers emplis de fièvre. Elle soupire sans retenue, de désir, de soulagement aussi. Elle pourrait se perdre dans les abysses, se laisser si facilement consumer par toute cette envie. L’envie qu’il accentue, Ezio, à chaque parcelle de sa peau qu’il embrase jusqu’à se retrouver au creux de ses cuisses. La dentelle retirée, il vient l’embrasser. Le feu qu’il déclenche dans ses reins n’est rien, à côté de la chaleur qui la submerge devant sa langue échaudée. Il connaît son corps comme s’il l’avait fait. Ezio, il connaît ses faiblesses, ses failles, ses points de plaisir et ceux qui la font crier de plaisir. Les gémissements s’échappent de ses lèvres entrouvertes, une main qui se resserre contre les draps en satin, l’autre qui retrouve refuge contre sa tête. Elle le pousse à continuer, encore, elle ne veut surtout pas qu’il puisse arrêter. Pour la première fois depuis une éternité, elle se sent revivre, à ses côtés. Elle a la sensation que tout le reste disparaît, qu’il n’y a plus que lui et elle, lui et elle qui s’aiment.
Comme avant.
Comme tout le temps.
Elle entend les quelques mots prononcés par l’homme qu’elle a épousé, celui qui lui rappelle qu’elle l’a choisi, lui, au monde entier. Le corps svelte se met à trembler, pris d’une convulsion impossible à contrôler, le plaisir à son apogée. Elle gémit son nom dans un dernier soubresaut, le corps en feu, la peau brûlante, le palpitant battant à tout rompre. Encore étourdie par un plaisir devenu bien plus exceptionnel que par le passé, elle se redresse tout de même avec agilité, pour capturer ses lèvres dans un baiser. Elle attrape les pans de sa chemise hors de prix et, sans ménagement, elle la tire, faisant sauter quelques boutons sans s’en préoccuper davantage. Elle ne prend pas la peine de lui ôter le vêtement, pas plus qu’il ne l’a fait avec le sien. Elle se contente de le faire basculer sur le lit, elle au-dessus de lui. Elle se penche contre son torse pour laisser ses lèvres le redécouvrir, elle respire toujours ces effluves qui la rendent accro à lui. La douceur de sa peau, presque oubliée, aussi. « Je sais que tu es mon mari… » elle laisse échapper entre deux baisers humides, elle glisse de plus en plus le long de ce corps qui l’enivre. Elle détache la ceinture lentement mais ne perd pas de temps pour lui retirer le reste de ses vêtements. Les prunelles posées sur l’objet de ses désirs, délicatement, elle s’en saisit. « Je suis désolée si tu as cru que je l’avais oublié. » mais elle veut lui prouver que ce n’est pas vrai. Qu’elle ne peut pas l’oublier… de ses mains, de ses lèvres, de sa bouche, elle lui prouve ce qu’elle est incapable de dire avec des mots.

ils se perdent ? probablement. il le veut ? absolument pas. il a mal. mal de ce qu'elle a osé faire ce soir. mal d'être descendu si bas dans cette échelle d'un coup. elle l'a vraiment blessé. c'est pas tant les mots, il est conscient qu'il a abusé elle aussi. mais... c'est juste la manière dont elle vient de le traiter. c'est terrible. il n'avait vraiment pas besoin de ça. c'est une faille qu'elle vient de franchir sans qu'il ne soit prêt.
et pourtant... là, il oublie. sa tête entre ses cuisses, sa langue qui cherche à lui offrir rien d'autre que de l'amour. et conscient, du plaisir qu'il entend dans cette chambre trop morose ses derniers temps. il n'arrête pas ses caresses, même quand elle bascule de l'autre côté, continuant de lui offrir encore un peu de plaisir jusqu'à ce qu'il revienne. ou plutôt, jusqu'à ce qu'alix prenne la relève et qu'elle prenne le relai. il se laisse tomber sur le matelas sans aucune hésitation. il cherche ses lèvres qu'il ne trouve pas, car, alix est déjà en train de faire craquer cette chemise qui partira à la poubelle pour embrasser son torse. il ferme les yeux. bien-sûr qu'il a envie d'elle. il ressent un vrai désir. et elle lâche des mots. elle sait. elle sait qu'il l'est. bien. alors pourquoi elle l'a oublié ce soir, hein ?
il gémit presque en la sentant si proche de son boxer. jusqu'à ce qu'elle le prenne entre ses doigts et qu'il grogne fort, en venant déjà mettre sa main dans ses longs cheveux foncés.
il l'a oublié. oui. car elle l'a forcé à l'oublier.
mais non. il ne bronche pas. à la place, il se cambre pour mieux sentir ses lèvres autour de sa force. il n'impose un rythme que quand il a besoin qu'elle le prenne plus profondément avec ses lèvres qui sont là dans le but de l'aimer très fort. elle fini par accélérer le rythme, et il n'est pas loin. il se met à trembler, jusqu'à maintenir sa tête pour ne pas qu'elle s'éloigne quand il se sent venir et qu'il lâche un long, long gémissement. depuis combien de temps n'ont-il pas fait ça ?
il la force à revenir proche de lui. son pouce vient se poser sur ses lèvres, retirant la brillance qu'il peut voir un peu déborder avant de l'embrasser et de l'inciter à venir sur lui. il vient glisser sa main sur son désir pour le faire revenir en pleine forme avec quelques coups de mains, et... alix vient doucement contre lui. et cette fois-ci, il se redresse. son torse contre sa poitrine, ses mains sur son bassin pour l'aider dans ce mouvement de va-et-viens. dis le. que tu m'aimes. car, elle lui donne l'impression de fuir ses mots, d'un coup. et c'est terrible de la prendre au piège alors qu'ils sont en train de faire l'amour. et d'ailleurs, il fini par la faire basculer à nouveau sur le matelas. arrêtant ses mouvements sans se désunir de son âme. dis le. et quoi, au pire ? il arrête, et il se retrouve frustrer en plus d'être triste ? c'est possible. il en est capable.

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{ broken heart }
crédit/ tumblr ☾ w/@Ezio Romani

Il ne sait pas, Ezio.
Il ne sait pas combien il est haut,
combien il est au-dessus de tout pour elle,
combien il dépasse le commun des mortels,
combien il est meilleur que tous les autres êtres humains,
pour elle,
elle, qui s’est accrochée à lui comme à la lumière,
comme au seul astre qui lui reste,
au milieu des ténèbres,
Ezio, sa lumière,
Ezio, son éternel.

Elle est allée beaucoup trop loin cette soirée. Lui aussi, sans doute, il est même celui qui a tout déclenché. Il l’a provoqué avec ce mail, avec cette colère, quand elle aurait voulu qu’il la retienne. Qu’il arrête. Qu’il ait confiance en elle ; qu’il se fie à elle. Mais c’est Alix, des deux, qui sait le mieux atteindre sa cible. Doux arsenic entre ses lèvres, elle redevient impériale, princesse des ténèbres qui ressurgit malgré elle. La dureté qui l’aide à avancer, celle qui lui donne la force d’affronter la perte de sa fille pour mieux la venger, pour continuer aussi à exister. Cette dureté, c’est aussi de lui qu’elle est en train de l’éloigner.

Il n’y a plus que son amour pour la retenir,
plus que cette passion qui l’enivre,
plus que cette envie fulgurante qui l’envahit,
ce désir, ce désir d’être avec lui.

Elle veut lui rendre tout le plaisir qu’il lui a donné. Elle veut, plus profondément, lui rappeler combien elle est capable de l’aimer. Lui faire oublier, non seulement les suspicions et les doutes qui l’ont submergé mais, aussi, lui faire oublier comme elle a parlé. Les mots qui se sont échappés, malgré elle. Mauvais, cruels. Cruelle, Alix, elle sait l’être, mais pas avec l’homme qu’elle aime. Et ses lèvres, elles lui rappellent.  Maîtresse du plaisir qu’elle lui procure, sa langue contre son désir, ses phalanges autour de lui. Elle finit par le faire disparaître, presque complètement, entre ses lippes. Le rythme s’accélère, puis ralentit. Elle ne tente pas de le torturer comme beaucoup d’autres fois, elle lui donne exactement ce qu’il aime. Comme il l’aime. Elle suit même la cadence qu’il lui impose quand sa main la pousse à aller plus vite, plus loin. Elle entend les gémissements de plus en plus explicites, son extase qui arrive. Elle continue de l’aimer avec la même envie, jusqu’au bout, jusqu’à sentir son plaisir. Son goût, lui. Elle s’en imprègne et passe instinctivement sa langue entre ses lèvres. Mais il n’en a pas fini, Ezio déjà, il l’attire. Il la tire jusqu’à lui, son corps contre le sien. La ténébreuse en profite pour retirer le dernier vêtement qu’elle porte encore, pour presser ses monts contre son torse. Sa peau contre sa peau, son corps contre son corps. Elle glisse sa main contre le désir de son mari pour le faire ressurgir avec lui. Et à son tour elle s’empare de ses lippes. Lentement, le corps svelte se redresse pour se laisser glisser contre lui. Au creux de ses cuisses, en elle.
Il l’envahit tout entière,
elle le possède.
Les vas et viens sont voluptueux, presque trop doux, trop tendres en comparaison de toute la fougue avec laquelle ils se sont acharnés l’un contre l’autre. Ses bras autour du cou d’Ezio, ses mains à lui contre ses hanches, elle se perd à nouveau dans les affres du plaisir. Elle se perd, Alix, jusqu’à ce qu’il reprenne la parole. Jusqu’à ce qu’il lui donne cet ordre. Les soupirs d’extase brièvement interrompus, les prunelles noires de luxure se font plus troubles. En une fraction de seconde, il reprend le contrôle. Plaquée contre le matelas, il arrête tout. Il arrête tout, et Alix, elle n’en a pas envie. Elle veut qu’il continue, elle a besoin qu’il continue. « Ezio… » la voix presque suppliante, elle l’entend. Encore. Sa demande. Elle cambre son bassin pour le sentir glisser en elle. Mais, là tout de suite, il a le dessus sur elle. « Continue… » l’ordre résonne comme une supplique, entre deux soupirs. Elle encercle ses jambes autour de sa taille, devinant qu’il serait capable de la planter là. De la laisser là, comme ça. Il sait pourtant comme elle a du mal, Alix, du mal à dire ce qu’elle éprouve. Plus encore quand on l’oblige à le faire, quand elle se sent contrainte. « Pourquoi tu fais ça… » elle finit par demander, entre frustration et colère. Elle l’aime. Elle l’aime, bordel. Il sait qu’elle l’aime.

il abuse. mais jamais il n'a été autant dans le besoin qu'aujourd'hui. entendre des mots qui doivent être prononcé avec envie pour avoir du sens. jamais il n'a autant voulu l'entendre lui dire tout ça. c'est pas bien difficile ; elle a juste à lui dire qu'elle l'aime. pourquoi elle ne comprend pas qu'il en a vraiment besoin ? il se sent déjà monstrueux. il ne se sent pas redevable avec ce qu'il vient de provoquer. la disparition de sa fille, il n'arrive pas à se dire qu'il n'en est pas une raison principale. et cette soirée ? elle a viré au drame à cause de lui, encore.
et il en rajoute une couche. quand, en prenant le dessus, l'homme vient glisser ses doigts sur son visage pour qu'elle puisse ouvrir les yeux et ne pas le perdre de vue. leurs corps forment une seule âme, et pourtant ? pourtant, elle est en train de forcer un chemin qu'elle ne peut pas car, il a bien trop de force d'un coup. elle le supplie. de continuer. par son prénom qui passe la barrière de ses lèvres. continuer, hein ? si seulement elle savait qu'alix qu'il en a autant besoin d'elle. pourquoi tu le dis pas ? il répond à sa question par une autre. c'est moche ce qu'il est en train de faire ? moche d'espérer, et de réclamer encore et encore alors que rien ne sort de sa bouche ? c'est parce que c'est plus l'cas, hein ? c'est forcément ça, non ? il glisse ses doigts au niveau de son cou. jusqu'à venir par forcer un peu la pression de ses phalanges sur son épiderme. il est en train de se perdre, il fini par lâcher son cou avant d'attraper ses poignets pour la maintenir et qu'elle ne les bouge pas. il n'y a plus rien de doux quand il reprend ses mouvements de bassins. rien de beau quand il se penche pour mordre sa peau au lieu de l'embrasser. rien, quand leurs peaux claquent mais c'est loin, loin d'être de l'amour et d'être quelque chose de beau.
toujours rien quand il prend l'initiative de serrer fort ses poignets d'une de ses mains et de faire confiance à son autre main pour serrer à nouveau se gorge. aucun plaisir quand, pourtant, il fini par basculer de l'autre côté alors qu'il l'a entendu lui dire qu'il lui faisait mal. et il se retire d'un coup. il se retire sans chercher à faire quoi que ce soit de doux, de bien. il se retire le regard noir et le corps tremblant. se levant du lit, sans savoir définir ce qu'il vient de faire.

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{ broken heart }
crédit/ tumblr ☾ w/@Ezio Romani

Elle l’aime,
elle l’aime dans la détresse,
elle l’aime dans la douleur,
elle l’aime,
même, prise au piège.
Elle pourrait lui dire, juste quelques mots, des mots qu’elle a été capable de lui murmurer plus d’une fois. Pas tous les jours, Alix, elle n’est pas comme ça. Mais les dire, elle sait les dire. Pourtant, rien ne sort. Aucun mot. La barrière que son cœur a construite pour se protéger de sa souffrance, elle s’est comme implantée entre elle et Ezio. Entre le désir de le sentir enfin en elle, et la colère, qu’il tente ainsi de la prendre au piège, elle choisit de se taire. Elle choisit de se taire alors qu’elle pourrait les prononcer.

Trois petits mots,
juste trois petits mots.

Pour le rassurer, pour lui faire réaliser,
non, elle n’a jamais cessé,
oui, elle continue de l’aimer.

Ses phalanges imposantes contre le visage délicat, elle ne quitte pas ses opales. Elle ravale sa salive alors qu’elle essaie de trouver les mots qui ne sortent pas. « Ça n’a rien à voir… » C’est juste que, là, il la prend au piège. Là, il la rend prisonnière. Mais elle n’a encore rien vu, la louve, parce que soudain, il bascule. La main qu’elle a tant de fois reliée à la sienne, la main qu’elle a embrassée, la main qui lui a donné du plaisir aussi, il y a quelques minutes à peine. Cette main, elle se pose contre son cou, et le serre. « Ezio… » sa voix se craque, parce que le souffle lui manque. Le corps qu’elle remue pour se dégager de son emprise, elle ne fait que l’agrandir. Il s’enfonce plus profondément en elle, alors que la pression devient entière. Elle est capable de le repousser, Alix. Elle maîtrise les techniques de combat aussi bien que celles pour se défendre, elle les maîtrise par cœur. Destinée depuis l’enfance à savoir se battre contre l’ennemi, elle ne savait pourtant pas qu’il se trouverait dans son propre lit. Incapable, Alix, d’agir, face à son mari. Elle sent ses serres contre ses poignets, ses crocs contre sa peau dorée. Elle le sent, en elle, se remettre à remuer. « Ezio, arrête ! » elle lui demande, les perles salées dans ses prunelles, sans qu’il ne l’entende. Ou peut-être qu’il s’en fiche, peut-être qu’il se fiche de ce dont elle a envie. Il est, comme, pris d’une violence automatique. Il ne fait que renforcer son emprise. Son poids sur elle, partout en elle. Le corps sûrement marqué par ses pressions, ses morsures ne sera pas le seul à en garder des séquelles. « Tu me fais mal, Ezio. » sa voix n’est plus qu’un souffle, mais elle le sent enfin venir. Quelques minutes, mais les plus longues de sa vie. Il se retire directement, lui laissant cette sensation d’avoir laissé des lames là où il se tenait juste auparavant. Elle déglutit, Alix, incapable de le regarder alors qu’il se lève. Incapable de se remettre de cette scène. Le cauchemar qui continue, elle croyait voir en lui un allié. Mais il vient d’un peu plus l’abîmer. Pas consciente, pas tout à fait, de ce qu’elle vient de subir, la ténébreuse se relève à son tour, incapable de rester dans ce lit. Ses jambes tremblent alors qu’elle enfile fébrilement ses vêtements. Elle sent encore le plaisir de son mari couler contre ses cuisses. Elle se sent… salie. Elle n’arrive plus à réfléchir, Alix, elle veut juste partir. « Je vais chez mon frère. » elle laisse échapper, comme si elle avait encore des comptes à lui donner. À lui qui vient de la torturer. À lui qui vient d’un peu plus la tuer. Bousillée, Alix, elle part sans un regard vers lui.