writing's on the wall. (warston)

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{ writing's on the wall }
crédit/ tumblr ♛  w/ @Nikolaï Warren

Le besoin viscéral,
parfois brutal,
d’être dans ses bras,
Nikolaï, doux rêve ou impitoyable chimère,
illusion utopique ou l’amour infini,
Nikolaï, revenu dans sa vie,
et la peur irréfreinée qu’il finisse de nouveau par en sortir.
Tout paraît naturel, pourtant, les images et les sensations au rendez-vous. Les promesses de l’aube d’un toujours. Les étreintes nocturnes, les nuits décousues, leurs corps qui, inlassablement, se retrouvent. Elle a besoin de le voir, besoin de le sentir, chaque matin, chaque soir.
Comme pour rattraper,
tout le temps qui a filé,
comme pour effacer,
les peurs passées,
comme pour renouer,
ce qu’autrefois, ils avaient.
Et ce soir, encore, les billes noires le dévorent. Assis face à elle, de cette touchante innocence, loin de se douter des songes indécents de la poupée au visage d’ange. Elle le contemple, elle l’observe, il rit avec le serveur. Et elle, pendant ce temps, rêve de son corps contre le sien. Elle sait contrôler ses désirs, Isa, et de lui, elle a toujours eu envie. Mais elle éprouve ce besoin intense, presque violent, comme s’il ne parvenait jamais à combler totalement ce manque. Comme si elle ressentait toujours ce manque. Ou, peut-être que la peur de le perdre était plus tortueuse encore qu’elle ne le croyait. Peut-être que, quelque part dans son esprit chaotique, elle a encore besoin d’être rassurée. Leur couple commence seulement à se reformer, ils en sont encore aux prémices de leur relation passée. Comme ce soir, ils se retrouvent, dans un rendez-vous qui aurait tout de galant, s’ils n’étaient pas déjà amants. La peur infondée, car elle le sait entièrement dévoué. Elle le sait, à elle tout entier. Seulement si elle ne contrôle pas ses craintes, elle n’en montre aussi rien. Isabella, elle ne parle pas d’amour, elle a toujours préféré le faire. Mais ils sont dans ce restaurant et viennent de commander un dessert. Légère inspiration, la beauté abîmée laisse échapper imperceptiblement sa frustration, mais garde sur Nikolaï toute son attention. « Tu sais, si tu es si intéressé par le serveur, je peux te laisser seul avec lui. » elle affirme avec malice, et garde pour elle ses envies inassouvies. La main délicate saisit la coupe en cristal, prend une gorgée de la liqueur écarlate. La chaleur du vin ne risque pas de rafraîchir les pulsions qui l’accaparent. Mais, toujours maîtresse de ses actes, la reine maintient toute son assurance. « Dis-moi… tu ne m’as même pas donné le titre du film que tu tiens absolument à voir. Dois-je m’inquiéter ? » Car ils sont loin, tous les deux, d’avoir les mêmes goûts cinématographiques. Alors la rose ne peut que se demander si elle va devoir prendre, encore plus, son mal en patience dans la salle devant un film d’action à la réalisation totalement anarchique. Ou si, au moins, elle va pouvoir oublier l’espace de quelques heures, la force avec laquelle elle a envie de lui,
seulement de lui.  

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crédit/ tumblr ♛  w/ @Nikolaï Warren

Amour sucré,
douceur enveloppée,
les angoisses réprimées,
les peurs repoussées,
ne leur reste plus qu’à s’aimer.
Et elle l’aime, Nikolaï, elle l’aime de tout son être. Elle l’aime éperdument, loin des complications, loin des tourments. L’âme torturée apprend à vivre avec le passé ; avec tout ce qui leur est arrivé. Elle n’en guérit pas, peut-être, comme elle n’a jamais su cicatriser les plaies inachevées, toutes ces lésions dont elle n’a jamais réellement cicatrisé.
Mais elle fait ce qu’elle a fait toute sa vie, Isabella, elle survit.
Elle refuse de tombe et garde la couronne relevée, l’allure fière de celle qui refuse de se laisser atteindre. Une obscure mélancolie dans les onyx, mystérieuse, presque indéchiffrable, aussitôt balayée par son sourire chaque fois qu’elle le regarde. Chaque fois que ses prunelles croisent les siennes et que, une brève seconde, son cœur s’arrête. Les affres du passé neutralisées, elle les étouffe, pour mieux les voiler. Même les cachets deviennent plus faciles à oublier, quand elle l’a à ses côtés. L’écorchée vive semble, enfin, recommencer à vivre sans se douter combien lui, il est si loin d’y arriver. Combien il est près de dériver, Nikolaï, sans vouloir se l’avouer. Mais elle ne le voit pas quand il échange quelques mots en toute légèreté avec le serveur. Elle le voit moins encore chaque fois qu’il pose toute son attention sur elle pour mieux faire accélérer les battements de son cœur. Le sourire mutin sur les lèvres, la beauté latine le rassure d’un signe de tête. « Ce n’est pas grave du tout. » elle affirme de sa voix douce, loin de songer seulement à lui reprocher l’échange qui semblait tant l’intéresser. Isabella, elle n’a jamais été bien difficile à vivre, bien difficile à supporter. Excessivement douce, elle est dotée d’une compréhension et d’une patience à toute épreuve. En réalité, au premier abord, elle a tout l’air de la femme idéale, celle qui accepte tout, celle qui donne tout, sans jamais rien exiger. Peut-être car au fond, elle n’a jamais cru rien mériter. Le manque d’estime engendré par tous les abus qu’elle a subis, il a suffi, à lui faire accepter bien pire, bien pire que son actuel petit-ami.
Pas si parfaite, pourtant, même beaucoup trop loin de l’être.
La rose abîmée vit avec ses propres travers, ses souffrances du cœur, ses douleurs et ses peines. Facile à approcher, elle l’est bien moins à être apprivoisée. Et à être aimée, pour de vrai, sans jamais abandonner devant tous les obstacles que son âme écorchée a pu créer. Parmi tous, il n’y a que lui, que Nikolaï ; que lui qui est encore là. Elle paraît douce et patiente, compréhensive, mais la vérité, c’est que c’est lui qui l’est. C’est lui, chaque jour, qui accepte toutes ses plaies, tous ces démons qu’elle ne sait pas comment gérer.
Nikolaï, c’est lui, qui est parfait.
Alors elle peut bien lui accorder de discuter autant qu’il le veut au sujet du sport aussi peu affectionné soit-il par la nymphe. Elle peut aussi tout aussi bien accepter de voir au cinéma le long-métrage auquel, lui, il tient. Mais heureuse d’obtenir toute son attention, Isabella ne tarde pas à lui offrir son sourire taquin alors qu’elle reprend. « Est-ce une question piège… ? Tu sais que nos goûts sont bien différents. » Il trouve ses choix trop intellectuels, elle trouve les siens trop primaires. Il est près de s’endormir devant ses films et elle freine l’envie de couvrir ses oreilles devant les siens. Elle pourrait apprécier un film plus simple, plus populaire, agréable à regarder, sans atteindre les qualités esthétiques qu’elle admirerait ; mais il pourrait encore s’ennuyer.
Nikolaï et Isabella, deux extrêmes, deux opposés,
ils n’ont que leur amour pour les relier.
Il insiste pourtant devant la réticence de sa belle ; lui rappelle qu’elle a bien voulu qu’il décide de leur programme puisqu’elle choisissait le restaurant. «  Tu m’as menacé d’aller dans un fast-food ! Tu savais très bien que je dirais oui à tous les films pour l’éviter. » elle se plaint, elle le contredit, mais elle a ce sourire sur les lippes ; ce sourire qui va jusque dans ses iris. Heureuse de retrouver leur complicité, les taquineries, les petits échanges excessifs pour des choses si futiles. Heureuse de le retrouver, lui, tout entier. Pourtant surprise par sa question, elle le contemple avec un certain amusement. C’est lui qui la dévorait des yeux quelques secondes à peine plus tôt quand elle se contentait de boire une gorgée de son liquide carmin. «  Quand je te regarde comment ? » elle joue l’innocente, Isa, mais elle se doute qu’il l’a surprise en flagrant délit, lorsqu’elle se croyait invisible. Elle a du mal à maintenir sa discrétion face à lui mais elle s’efforce de retenir son désir. « Je me dis seulement que je t’aime. » elle confie enfin, les prunelles néanmoins plus tendres, moins sombres. Moins prises par l’envie de lui. Juste par son amour de lui.

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crédit/ tumblr ♛  w/ @Nikolaï Warren

Toujours prise au cœur,
de cette mélodie venue d’ailleurs,
d’un passé pas si lointain,
hier, aujourd’hui, demain.
Nikolaï, à lui tout seul, a éveillé en elle des milliers d’émotions, digne chef d’orchestre de sa partition. Il a parfois laissé entendre des notes aiguës, tout en légèreté, d’autres fois plus graves, de temps à autre amères, d’autres fois si harmonieuses. Nikolaï, parfois maître de sa douleur, il a aussi été celui qui comblait son cœur, chaque fois qu’il le pouvait, de ce bonheur. À ses côtés, l’âme abîmée retrouve l’insouciance céleste dont elle était privée. Volupté de ces soirées où rien ne paraît pouvoir la toucher. Il y a juste lui, et elle, dans ce restaurant étoilé, qui retrouvent toute cette complicité. Son sourire mutin sur les lèvres, la sirène le contemple avec cet air peu convaincue, devant les mots que, pourtant, il assure. Elle est persuadée qu’il a opté pour un film qu’elle n’aurait pas même l’idée de visionner toute seule. Leurs goûts ne sont pas les mêmes mais, surtout, il a beaucoup trop insisté sur la nourriture bas de gamme qu’il lui infligerait si elle prenait le choix du film. Ce n’est qu’en entendant son aveu que la poupée, visiblement trop naïve, réalise qu’il a seulement voulu se jouer d’elle. Isabella, elle sent l’injustice pour celui qui la connaît beaucoup trop bien. Jamais, elle n’aurait tenté de bluffer avec lui. Ou, peut-être juste pour quelque chose d’excessivement important, pas pour un simple film. Les lèvres pourpres s’entrouvrent de surprise alors qu’elle le fixe, l’air prise au dépourvu, les pupilles incrédules. « Tu plaisantes ?! Tu n’es vraiment pas gentil… tu profites de mes faiblesses. » Il sait trop bien qu’elle a une sainte horreur de la malbouffe ; des aliments bien trop lourds qu’il ingurgite chaque jour. Il lui était trop facile de croire qu’il souhaitait sérieusement l’inviter dans l’une de ces cafétérias à l’hygiène douteuse. Ou pire encore, dans un snack-bar. « Bien, tu m’as eue pour cette fois, mais ce n’est que partie remise, crois-moi. » elle rétorque avec amusement, lui promettant vengeance… promesse d’une autre fois ; une prochaine fois.

Et lentement, tu envisages l’avenir,
le retour à la vie,
le retour avec lui.

Le cristal porté contre ses lippes, elle termine avec aisance le bon cru avant de reporter sur lui ses iris. Prête à savourer le dessert nouvellement apporté, elle doit pour autant assumer, ses indécentes pensées. La belle au visage d’ange, elle a beau prétendre son innocence, il l’a prise en flagrant délit. Flagrant délit de son désir. Alors elle se fait moins candide, Isabella, tandis qu’elle approche avec sensualité son visage de lui. C’est dans un murmure lascif qu’elle lui susurre. « Si je te le disais, tu voudrais sauter l’étape du cinéma… et tu tiens visiblement trop à ce film pour que je te fasse une chose pareille. » elle lui adresse un doux sourire, la gentillesse au bord des lippes. Ce sont ses prunelles qui sont bien plus assombries. Et lui promettent une nuit qu’il n’oubliera pas. Tendrement, elle savoure un instant la douceur de sa paume contre la sienne, les doigts qui s’entrelacent, indissociables. Mais le dîner se termine dans une atmosphère tout aussi romantique. Les regards qui se dévorent, les sourires sans équivoque, il n’y a que la table pour séparer leurs corps. « Ça m’avait manqué aussi. » elle vient confirmer, heureuse, le palpitant comblé, de le retrouver. Elle échappe un rire cristallin quand il évoque son appétit toujours présent, pour le film qui les attend. « Tu comptes sérieusement manger des pop-corn après un tel dessert ? » question rhétorique, qui n’attend pas de réponse aucune. Elle sait bien qu’il en est capable, Nikolaï, elle se demande seulement comment son corps peut avaler autant de nourriture. « Bon, allons voir ce mystérieux film. » elle propose avant de se lever, prête à suivre l’être aimé. L’addition payée, les deux amoureux rejoignent l’air rafraîchissant d’une nuit sous les astres. La main de la latine vient se glisser naturellement dans celle de Nikolaï alors qu’ils avancent tranquillement sur l’asphalte en direction du cinéma. Ils ne mettent guère longtemps pour arriver, autant que pour s’installer. Comme elle l’imaginait, il s’agit d’un film d’action dont lui seul a le secret ; Isa, elle n’en a jamais entendu parler. Elle observe la salle pratiquement vide puis ses opales se reposent sur l’écran alors que le film commence tout juste.  Et s’y essaie, au moins, durant quelques minutes. Mais elle s’ennuie, Isabella, l’âme loin d’être captivée par les règlements de compte simulés. Elle en vient même à grignoter quelques pop-corn, finalement, pour combler ses mains à défaut de satisfaire son esprit. Et, enfin, son encre se repose sur lui. Elle ne veut pas l’embêter, ni le déranger, pendant la contemplation de son film. Mais elle finit, naturellement par craquer. « Je crois que j’aurais préféré manger dans un fast-food. » Au moins, elle aurait eu sa compagnie. Là, tout de suite, elle est seule avec ses pensées au lieu de combler son envie d’être avec lui. Son envie, de lui.

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crédit/ tumblr ♛  w/ @Nikolaï Warren

Et il te fait rire,
Nikolaï,
il t’amuse,
autant qu’il te met en émoi,
il te rend heureuse,
autant qu’amoureuse.
Un éclat de rire gracile, pur mais étonnamment authentique, sort malgré elle de ses lippes. Un rire un peu fautif, aussi, d’avoir pu croire une chose pareille sans se demander où était passé son romantisme. C’est qu’ils sont si opposés, tous les deux, que ce qui peut surprendre l’un peut paraître tout à fait anodin pour l’autre. Comme elle le surprend, elle, bien malgré elle, chaque fois qu’elle joue les reines mondaines. Mais elle est tout de même rongée par l’ombre de la culpabilité devant les mots du policier. Elle aurait dû savoir qu’il aurait envie qu’elle se sente aussi bien que lui durant cette soirée. Loin encore qu’elle est de se douter, que c’est bien plus encore qu’elle ne peut le mériter. « Oh, je suis désolée… je sais que tu es plus romantique que ça. » qu’il ne s’en inquiète pas. Elle le sait, comme elle sait, combien il est parfait. D’un sourire tendre sur les lippes, la beauté latine confirme ses dires. « Je suis sûre que tu pourras toujours m’étonner. elle affirme avant de lui promettre, malgré tout, la vengeance qu’il mérite. Et d’échapper un nouveau rire. « Tu es beaucoup trop sûr de toi. » Elle ne sait pas encore comment, ni quand, mais il y aura vengeance. Il y aura représailles, juste pour le taquiner comme il le fait si bien avec sa dulcinée, Nikolaï. Loin pourtant d’être capable de lui en vouloir vraiment, elle le contemple malgré elle intensément. La lueur sombre, pourtant brillante, suffisamment pour qu’il la remarque, elle choisit de ne pas nier plus longtemps, Isabella. C’est même de ses iris empreints de luxure qu’elle lui confie, combien elle ne pense qu’à lui. Lui, et tout le désir ; toute l’envie qui la consume chaque fois qu’elle se retrouve avec lui. « Oh non, il ne s’agit pas de ma vengeance. Une vengeance se mûrit… ça, c’est seulement ce dont j’ai envie. »

Envie de toi.

Et je sais que ça suffit à te rendre dingue, Nikolaï.

C’est même précisément pour cette raison qu’elle n’en dit pas plus. Elle ne veut pas bouleverser tout leur programme à cause de ses envies lubriques. Ils auront bien le temps de se retrouver dans un lit… en attendant, elle a envie de lui faire plaisir, même si c’est en redoutant le fameux film. Le dîner se poursuit quand le dessert arrive, l’ambiance toujours plus romantique. C’est avec des étoiles dans les yeux qu’Isabella quitte le restaurant, si heureuse à cet instant qu’elle se fiche éperdument, de ce qui les attendra une fois devant l’écran. Pourtant loin d’être au bout de ses peines, la ténébreuse doit réaliser tant bien que mal qu’il lui est très difficile de garder son attention sur le film diffusé. Elle finit même par craquer, et commencer à se plaindre auprès de l’être aimé. Elle ne veut pas lui gâcher le visionnage mais, là tout de suite, elle n’en peut plus. Alors qu’elle vient à céder, son petit-ami ne paraît pas ébranlé, juste amusé. « Attends, mais… » D’un baiser, il la fait taire, puis se relève. Il l’attire avec lui jusqu’à la sortie, sans qu’elle ne saisisse, où il veut en venir. Soulagée de laisser ce film derrière elle, la belle ne s’en sent pas moins coupable qu’il l’abandonne juste pour elle.
Jusqu’à ce qu’elle comprenne.
Jusqu’à ce qu’elle réalise, enfin, qu’il avait sans doute depuis le début une idée derrière la tête.
« Tu es certain d’avoir le droit de passer par ici… ? » elle l’interroge, un brin inquiète, alors qu’il continue de l’entraîner dans l’escalier de secours. Ils montent, ils montent jusqu’au dernier étage, puis arrivent carrément sur le toit. Elle se demande ce qu’il peut bien avoir manigancée, curieuse malgré elle, plus qu’intriguée. Mais elle est loin de s’attendre à une surprise pareille. À un décor pareille. Ses lèvres s’entrouvrent d’étonnement quand elle comprend qu’il leur a préparé un cinéma rien qu’à eux. Un cinéma en plein air, avec un film qui paraît beaucoup moins acrobatique que le précédent. La douce mélodie les enveloppe mais, moins encore, que le décor de rêve. Ils ont accès à une vue sublime de la ville, New York en pleine nuit. « Oh Nikolaï… c’est… » tellement tellement, tellement splendide. Tellement adorable, aussi. Elle est touchée en plein cœur par son attention, Isabella. Elle se rapproche instantanément de lui pour l’entourer de ses bras. Et dans ses opales, encore un peu plus d’astres. « C’est une si belle surprise et… c’est tellement adorable… » elle ne perd pas de temps pour le remercier, passionnément, d’un baiser. Elle l’embrasse avec envie, un peu trop de frénésie, avant de se forcer à reculer ses lippes. « C’est parfait… tu es parfait.

Et je suis si heureuse de te retrouver,
si heureuse de t’avoir à mes côtés,
si heureuse de t’aimer,
enfin, pour l’éternité.

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crédit/ tumblr ♛  w/ @Nikolaï Warren

Si sa vie était un désert aride,
il serait l’eau qui soulage sa soif infinie,
si son âme était un champ de ruines,
il serait l’archéologue à la recherche des trésors enfouis,
si son cœur était la plus sombre des nuits,
il en serait la flamme qui l’illumine.
Nikolaï, il est tout à la fois. Celui qui comble ses envies, ses besoins inassouvis ; celui qui tente de comprendre les fissures de son âme écorchée pour mieux la guérir ; celui qui ravive en elle le sentiment de revivre.
Revivre,
malgré tout ce qu’elle a subi,
Revivre,
après tout ce qu’elle a vécu.
Ce n’est pas un cadeau auquel elle a osé un jour croire, Isabella. Le cœur désespoir, elle porte la souffrance en étendard, beaucoup trop pour espérer vaincre ce mal. C’est une faible illusion qu’elle est partie chercher chez les hommes qu’elle a rencontrés ; ceux qui ont partagé un bout de sa vie à ses côtés.
Avec Nikolaï, l’illusion devient vraie.
À cet instant, plus que jamais, tous ses tourments semblent volatilisés. Mis de côté, au moins, oubliés, le temps d’une surprise qu’il lui a si gentiment préparée. L’abîmée est touchée, bouleversée même, par une telle attention de sa part. C’est peut-être la plus belle chose qu’il a faite pour elle. Ou une parmi tant d’autres, car il en a fait tellement. Il en a fait tellement pour elle. Isabella, elle ne sait pas comment elle a pu avoir un homme pareil. Un homme qui fait tout, constamment, pour éveiller en elle cette lumière. Les astres dans le ciel ne sont rien, finalement, en comparaison des étoiles dans ses prunelles. Elle ne songe même plus à la peur qui l’étreignait, quelques secondes plus tôt à peine. Quand elle redoutait d’avoir des ennuis, s’ils étaient pris en flagrant délit. Là, tout de suite, elle n’y pense plus. Elle ne pense, en réalité, plus qu’à lui. Les opales rivées sur le paysage magnifique, elle se tourne vers lui quand elle entend ses dires. « Moi, c’est toi que je préfère. » à la nuit. À sa surprise. À ce film. À tout, tout, absolument tout dans ce monde. Les bras frêles de la rose se glissent contre ce corps qu’elle connaît par cœur.

Elle s’accroche à lui comme si elle ne voulait plus le lâcher.

Plus jamais.

Un peu plus chamboulée encore par ses mots, elle sent comme une vague de chaleur envahir son cœur en demande. Elle rapproche encore un peu plus son visage du sien, ses lèvres qui frôlent celles masculines, avant qu’elle ne murmure. « Nikolaï, le meilleur pour moi… c’est toi. » et elle le laisse échapper, doucement, comme une vérité qu’elle aurait eu du mal à s’avouer. Comme une chose qu’elle ne veut plus jamais oublier. Elle ne résiste plus, si vite, elle s’empare de ses lippes avec envie. Les pupilles conquises, assombries sous l’intensité de tout ce qu’elle éprouve pour lui, elle lui adresse un faible sourire. Parfaite, elle ne l’est pas ; même si loin de l’être en comparaison de Nikolaï. Seulement il ne lui laisse pas le temps de protester, comme s’il avait deviné. Et dans un rire cristallin envolé dans la nuit, les deux amoureux rejoignent le petit lieu qu’il leur a aménagé devant ce film. Sans se faire prier, la nymphe s’installe contre lui, enveloppée de ses bras protecteurs et rassurants. Elle se sent si bien, à cet instant, heureuse tout bonnement. « J’espère que toi, tu ne vas pas t’ennuyer. » elle ajoute malgré tout, ses mains glissant déjà contre les bras qui entourent, dans des caresses distraites qu’elle lui offre. Le silence se fait entre les deux amoureux, pendant un petit moment, alors qu’elle est en pleine contemplation de ce film qu’il a choisi, pas pour eux, mais pour elle. Tout enveloppée de lui, de son odeur, de sa chaleur, de son corps contre le sien ; Isabella, elle se sent à l’abri de l’univers lui-même. « J’avais oublié tu sais… combien je me sentais bien avec toi. Juste toi. »
Lui et elle,
rien d’autre,
lui et elle,
et cet amour éternel.