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| Sujet: put the gun back on the wall. Jeu 6 Fév - 20:01 |
| save the queens ---- / IAN MARLOWE
36 ans ---- / diamonds ---- / Adam Driver
identité complète - Ian Louis Marlowe. lieu de naissance et origines - New York, Etats-Unis. études ou métier - Promis à Hippocrate, Doctor Marlowe, mais pas si pieux. Dans son bureau comme entre les briques noires, il dispense la médecine du bonheur. Drogues. Sutures sur fusillade. Euthanasie. Toujours la faux à la main. orientation sexuelle - Œdipe lui a montré La Femme, et c'est aux femmes qu'il s'attache. Appliqué comme un chirurgien, pudique sous ses blouses blanches. S'il en a connu certaines, c'est rare qu'il les ait aimées. statut civil - Marié à la femme d'une de ses vies. L'innocente Beatriz, une fleur colorée maintenant toute fanée. pi, scénario ou prélien - Inventé.
save the queens ---- / TELL ME WHO YOU ARE
once upon a spirit ---- / a soul ---- / a shining star traits de caractère / Impulsif, sujet à des émotions brûlantes. Des désirs, des colères, des caprices. Il se laisse porter par le bon vouloir de son corps et des hormones qui s'y agitent. Audacieux, téméraire, tête brûlée. Depuis toujours et à jamais. L'existence est aussi négligeable qu'inestimable. La peur est handicap. Organisé, mature, précoce même. Analyste en tout temps, il remarque, s'attache aux détails, dénote les changements de ton. Modeste, malgré des années à croire - à tort - à une fortune inestimable. Il s'attache aux esprits plutôt qu'aux salaires, juge par les mots, non par les chèques. |
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| Sujet: Re: put the gun back on the wall. Jeu 6 Fév - 20:03 |
| save the queens ---- / TELL ME MORE
once upon a story ---- / a soul ---- / a life to share 1992.
Torrent des amoureux colorés à St Tropez. Une rivière de monde, la foule, un liquide. On plante son parasol, toujours colon, au fond. Les drapeaux de l’été dans le sable transforment la ville, la troupe a pris place pour deux mois de spectacle. Maman traîne le panier dans les grains dorés. Derrière, Ian se traîne dans les grains dorés. Sa pâle figure de publicité pour crème solaire se détache vivement des appartements roses, à l’arrière-plan. Ils font une jolie carte postale, Ian et Maman, main dans la main avec le panier, entre les trois-pièces-avec-salle-de-bain et les trois-enfants-avec-maîtresse. Sous leur parasol jaune, il y a de la place pour trois. Ce n’est pas la première fois. Dans l’avion qui les a portés de New York à Paris, il y avait trois sièges pour deux. Maman a un sacré sourire triste, ce petit rictus mélancolique qui la maquille du réveil aux somnifères. Dans son sac, des petits bonbons colorés auquel Ian n’a pas le droit de toucher.
Le soir, alors qu’elle est occupée à faire luire de biafine l’écarlate de sa peau d’enfant, il ose. Ian n’est pas farouche. Il se félicite de son culot, pour toutes sortes de raisons. L’audace est assurance de réussite, il le sait. Plein de toupet, hardi comme jamais, il a posé des baisers mouillés sur la bouche de Franny. Une autre fois, il a volé une petite montre Donald Duck au supermarché. Souvent, les autres lui disent que t’es pas cap et il répond que si, je suis cap. Ce n’est pas une vie d’être effrayé.
Une fois qu’il a posé sa question à Maman, la gifle tombe. Le rouge de sa joue se noie dans les coups de soleil. « Mom, where’s Dad? »
Elle ne répond pas et allume une cigarette dans le creux de la nuit.
1998.
Ian est grand, démesuré. Son corps devenu large et imposant l’encombre, l’emmerde. Il est physiquement comparable à l’appartement de Central Park, cette énorme carcasse vide habitée d’un adolescent égaré et d’une Maman fantomatique, mécanique, automatique. Le culot ne semble plus suffire à embrasser les Franny derrière les toboggans des cours de récré. D’ailleurs embrasser ne semble plus suffire non plus, et les ardeurs se bousculent dans son être à l’échelle de sa stature. C’est un explorateur puni, ses mains s’agitent sur des continents veloutés lorsqu’il a les yeux fermés. Il fait l’amour à des idées, imaginant ci ou ça pour satisfaire une gourmande curiosité.
Et tandis que s’amusent Morphée et Eros dans ses draps, s’enchaînent dans l’autre chambre des amants jetables. L’ami de Maman n’est jamais le même, mais vient très souvent. Après les soirées qu’elle donne pour meubler l’appartement, elle semble rapidement faire un tri réfléchi et kidnappe pour la nuit un diplomate, un pianiste ou un banquier. Le vide de la maison fait résonner son rire rauque quand il fait nuit.
2001.
Tout s’écroule. Un mythe, une fortune, une femme, une enfance. Deux tours. Maman est à l’hôpital. Quatre avions s’envolent. Ian rate un cours de maths. Dans le bureau, il cherche les papiers de l’assurance de Maman. Dans le bureau ce n’est pas ce qu’il trouve.
L’automne n’a pas encore couvert New York de son voile opaque pour en cacher les chagrins.
La fortune des Békés martiniquais s'est envolée, dilapidée par des héritiers aussi gourmands qu'irresponsables. On vit à crédit, chez les Marlowe, dans un énorme appartement. D'où viennent les Magnums de rouge et les sorties avec limousine ? Comment Maman paie ses pilules et ses psys ? Il la confronte. L'entrevue est stérile. Maman est déjà confrontée, depuis bien trop d'années, à une solitude amère et à une ruine certaine. Elle sait. Ne veut plus rien apprendre. Sur ses poignets les fines lignes rouges.
2012.
Une blouse blanche pour s'entourer de pureté. Les grandes paumes sous l'antibactérien. Les portes qui battent derrière lui, applaudissent quotidiennement son arrivée. Les petits bruits communs. Le bipper. Les papiers dans les dossiers. Une toux. Un ECG affolé. On rit, on pleure. ça sent fort la mort aseptisée. Un nouvel énorme appartement. Un hôpital. Cette fois, la baraque est pleine. Trop pleine. Monsieur Sutherland est debout dans le couloir depuis des heures.
Marlowe, Doctor Marlowe. Il s'active dans les couloirs pastels et s'agite dans un mouvement flou, fond. Ce n'est pas par passion pour les gens. Ce n'est pas pour aider ses prochains. Ce n'est même pas par amour des clichés de cancer en noir et blanc. Mais le salaire est bon. Et puis, lui-même, est bon. Doctor Marlowe. Superhéros.
Les amours ont repris, puis se sont taris. L'amour du vin, l'amour du beau, l'amour du sexe. La blouse de pureté depuis les années fac l'aident dans sa quête d'épicurien. Il n'a plus le temps pour rien, pourtant, seulement le temps des autres entre ses mains lorsqu'il pose un diagnostic en noir sur un papier blanc. Maman dans le studio du Queens. Maman se dépérit. Il la surprend à commander des fioritures avec l'argent de poche qu'il lui octroie. Elle se sent méritante de manucure, Champagne, bijoux et hommes de compagnie. Elle en oublie les factures, les courses et le dentiste. Chaque matin, il quitte le studio voisin, pénètre dans le sien et dépose un baiser sur son front ridé. Il aime un parasite.
Beatriz.
Elle a l'Amérique Latine sur les consonnes. Les phrases en sont déséquilibrées, trop rondes, chantantes. Elle sourit derrière le comptoir et porte de ridicules baskets à motifs. Un élastique orange dans des cheveux caramels. Le badge accroché à sa poitrine, un morceau de peau dévoilé. La découverte d'un petit tatouage, sous l'uniforme, juste au dessus de la malléole. Maladroite aujourd'hui, elle fait tomber un stylo. Elle se penche et le corps de Marlowe se lève. Une histoire de phéromones.
Elle lui résiste, l'entraîne dans une chasse sans fin. Il traque la biche derrière chaque porte, attend les roulements de tambour de sa diction dans les salles de garde. Il veut faire un caprice, se rendre malade comme à neuf ans et disparaître au lit pour qu'elle vienne le soigner. Beatriz est lumineuse. Beatriz n'a pas besoin de porter de blouse blanche pour être pure. Seulement ce deux pièces rose dégueulasse, sur lequel on gerbe trois fois par jour. Beatriz est salvatrice. Beatriz c'est les pilules de Maman, les parasols jaunes de St Tropez et l'odeur d'un aftershave oublié. Elle suturera l'hémorragie, il le sait. Colmatera la brèche. Mettra les problèmes sous le tapis. C'est ainsi que commence leur histoire. Violente. Malsaine.
« You fuck me, you marry me, alright? » Oui, il répond. Pour toujours, il ment. Je t'aime, et c'est sincère. Puis il fait disparaître son être entre les creux de sa peau dorée. C'est comme glisser ses pieds dans le sable chaud, en Méditerranée.
2020.
Il a quitté l'hôpital quand Maman est morte. C'était tout doux. Elle s'est endormie, on lui a dit. Bon débarras, il a soufflé. Après, il a beaucoup chialé.
Beatriz lui a tenu la main, un petit peu. Elle sent les fleurs fatiguées. C'est comme s'ils avaient bouffé tout le bonheur qu'on leur a accordé. Terminé, bonsoir. Vous ne ferez plus rien ensemble. Depuis aujourd'hui et jusqu'à jamais, vos plus beaux jours sont vers l'arrière. L'équation stérile. Ian s'est cassé la tête sur les calculs. Le pourquoi du comment. Femme plus homme égal rien du tout. Pas d'enfant. Le retour d'une maison vide et froide. Se réveille en elle une artiste, une sale poète maudite. Gouache sur toile vierge. Pinceaux noyant leurs couleurs dans des pots de confiture. Elle démissionne, bientôt femme au foyer d'un foyer qu'il n'existe pas.
Ian dans le cabinet. Au dessus de son bureau, il a accroché un de ses tableaux. Derrière le stéthoscope, il observe la vie des autres. Rhume de couple. Boutons sur bébé. Dépression chez un cadre quinquagénaire. Il s’immisce dans des histoires. Tend l'oreille. Tend des ordonnances. Petit à petit, il bascule.
Ce sont surtout des drogues, au début. On vient lui quémander des miracles, et il s'exécute. Il fait marcher les infirmes dans leurs rêves artificiels. Un gars s'écroule sur son fauteuil, une balle dans le flanc. Le sang coule sur le cuir, le cuir de la peau, le cuir du fauteuil. Ian se tait. L'aiguille répare, de réguliers allers-retours. Le cancer tarde à faire son affaire. Un fantôme de femme n'a qu'un désir. Ses mains squelettiques implorent, prient. La Mort dit oui. Un soir il vient à son chevet, l'endormir pour toujours.
Adieu.
Quelques années auparavant, il se glisse dans le studio du Queens, un matin. La sacoche à la main, les épaules prêtes à recevoir la blouse. Un matin comme un autre. Il se glisse dans l'appartement, discret, silencieux. Sa silhouette massive passe inaperçue. Comme chaque matin, il ne veut pas la réveiller. Il vient embrasser son front, délicatement. Ne s'y attarde pas. Quand elle dort, Maman n'est pas folle.
Il se glisse dans l'appartement et glisse l'aiguille dans la veine. Maman disparaît. C'est tout doux.
Elle s'est endormie, on lui dira.
save the queens ---- / BEHIND THE MASK
gstv ---- / 24 ans ---- / rpgiste
ville - Envoie moi un texto bb et je te le dis. études ou métier - Ingénieuse (?) ingénieur. avis général sur le forum - L'amour. le détail qui t'a fait craquer - Je ne sais pas mais c'est le seul qui me plait (je vous fais de la lèche exprès). fréquence de connexion - daily. crédits des icons - StrangeHell. le mot de la fin - Kiki. - Code:
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[b]adam driver[/b] / [i]ian marlowe[/i] |
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| Sujet: Re: put the gun back on the wall. Jeu 6 Fév - 20:19 |
| Bienvenue, tu m'as bien fait rire avec ce qu'il y a écrit sur ton profil. |
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| Sujet: Re: put the gun back on the wall. Jeu 6 Fév - 20:21 |
| Bienvenue ! J'aime beaucoup ce que tu as écris déjà |
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| Sujet: Re: put the gun back on the wall. Jeu 6 Fév - 20:27 |
| Olala, j'aime déjà beaucoup ce perso, il dépote ! J'ai hâte de voir le chirurgien fou à l'œuvre. Bienvenue chez toi ! Amuse-toi bien. |
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| Sujet: Re: put the gun back on the wall. Jeu 6 Fév - 20:31 |
| Alejandro - Tant mieux, c'était le but. Merci de me faire admirer Huisman en passant. Amanthe - Merci beaucoup, Kiernan est trop trop trop belle. Isabella - Merci, j'espère qu'il vous plaira tout en entier. |
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| Sujet: Re: put the gun back on the wall. Ven 7 Fév - 20:45 |
| j'ai beaucoup aimé ce que j'ai pu lire jusque-là, je pense que je vais venir te voir en mp pour quémander un lien! un grand bienvenue à toi |
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| Sujet: Re: put the gun back on the wall. Ven 7 Fév - 21:01 |
| Non mais quel perso je me meurs, j'adore Bienvenue à toi sur STQ avec ton perso haut en couleurs |
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| Sujet: Re: put the gun back on the wall. Sam 8 Fév - 10:00 |
| le personnage envoie déjà du lourd bienvenue à toi |
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| Sujet: Re: put the gun back on the wall. Sam 8 Fév - 12:52 |
| J’adore. Il nous faudra un lien Bienvenue |
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| Sujet: Re: put the gun back on the wall. |
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