A l'infini (Wes, Ella, Ambroise)

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{ à l'infini }
crédit/ tumblr ☾ w/@Ambroise & Wes

La peur, elle est là. Bien présente, elle taraude son estomac. Elle l’agrippe de ses griffes acérées, elle la ronge de ses chants acides, elle la submerge comme un poison qui coule dans ses veines pour envahir tout son être. La peur, elle est là, depuis quelques minutes à peine. Depuis les derniers mots reçus de Wes. Depuis qu’elle a lu aussi, sans retenue, ceux qu’il a également envoyés à Ambroise. Wes, sa lumière ; Wes, celui qui l’a si souvent protégée des ténèbres. Elle ne l’a jamais vu dans cet état. Au fond, peut-être qu’elle ne le connaît pas. Pas aussi bien qu’elle l’aurait dû, comme elle ne s’est pas suffisamment intéressée à lui sans doute. Toutes ces fois où elle allait le voir dans sa boutique de musique, au milieu de tous ces vinyles, elle ne pensait qu’à étancher son besoin de lui.
Jamais, elle ne lui a offert son aide,
jamais, elle n’a été l’ange gardien que lui continue d’être pour elle.
Sans Ambroise, peut-être qu’elle n’aurait même jamais su, tout ce qu’il lui est arrivé. Le décès de la femme qu’il aimait. Toute sa vie qu’il a, comme, abandonnée. Tout son cœur réduit en poussières. Wes, il est en miettes. Et elle, ça la terrorise. Ça la fait paniquer, l’écorchée vive, parce qu’elle ne sait pas si elle sera capable d’être là pour lui, là comme il le mérite.
Celui qui la rassure, il est là, juste à ses côtés.
Toujours à ses côtés.
Ambroise, il ne dit rien, sans doute aussi inquiet que sa belle. Mais sa présence, seulement sa présence, a le don d’apaiser l’âme tourmentée ; et la laisser croire que tout, tout va bien se passer. Sa main finit par se poser sur la cuisse de l’être aimé, comme un signe de soutien devant les iris qu’elle devine effrayés. Ou peut-être que c’est elle qui a encore, toujours, besoin de lui tout près. Le trajet toujours silencieux semble s’arrêter, devant une villa au bord d’un océan où elle n’a jamais mis les pieds. C’est peut-être elle qui a eu l’idée, mais sans Ambroise, elle ignorerait même où aller. Alors elle adresse un sourire frêle à sa moitié, plutôt persuadée qu’ils font une bonne équipe (mais ça elle le savait). « Et heureusement, tu savais où aller. » Mais il n’est pas venu le temps de se féliciter. Plutôt celui de se précipiter. La camée quitte la voiture avec un empressement adorablement synchronisé avec Ambroise, avant qu’enfin, ils ne pénètrent dans l’immense villa. Et pour une fois, Ella, elle ne songe pas à toutes ces belles choses qu’elle n’a pas. Elle ne pense plus qu’à lui, Wes, dont elle laisse échapper vivement. « Wes ! » dans un même écho, elle entend la voix d’Ambroise, mais aucun signe de leur ami. Ils avancent dans la demeure jusqu’à arriver au salon, les opales qui se posent sur le canapé le voient enfin, tout contre lui, effondré. Et d’un bond, la féline court jusqu’à lui, sûrement suivie et même dépassée par son petit-ami. « Wes… Wes, tu m’entends ? » Il paraît à peine conscient, au bord de l’évanouissement. Et elle, c’est son cœur qui semble la lâcher sous l’accélération de ses battements.

c'est aussi désespéré d'avoir voulu un moment d'amour pour oublier ? c'est aussi désespéré de s'être tourné auprès des deux personnes qui comptent le plus dans sa vie ? sous un élan d'alcool, wes en a oublié le principe de ses deux personnes qui sont amoureuses l'un avec l'autre. il n'a absolument aucune place dans cette histoire, ni dans le fait de faire des propositions indécentes.
sally lui manque beaucoup. c'est insupportable de se réveiller tous les matins en se rappelant de sa mort. il n'y arrive pas. ça lui donne envie de sombrer un peu plus. alors... ce soir, il a juste tenté quelque chose ; il a juste voulu oublier un peu en s'envoyant en l'air. mais il n'est pas idiot, il ne voulait pas le faire avec n'importe qui. ambroise n'avait pas à supporter ses états d'âmes, ella non plus. il aura honte demain.
si demain, il est encore là.
il en a oublié les larmes qui ont coulé à flot, quand il s'est mis à courir comme un connard jusqu'à la maison de sally. cette belle maison qu'il n'a plus vu depuis le jour où il lui a dit adieu. il court, manque de se casser la gueule à plusieurs reprises. mais... il court quand même. il ne fait pas demi-tour une seule seconde. son coeur est sur le point d'exploser, et c'est tant mieux car il en a bientôt terminé.
il crache ses poumons, manque de mourir d'ici pas longtemps.
et pourtant, le voilà dans une maison qu'il ne connaît que trop bien. le voilà chez lui, son véritable chez lui. là où il y a encore l'âme d'une personne qui l'aime, l'aimait si fort. j'te déteste. il peste. au premier cadre qu'il trouve où ils sont, là, tous les deux. où ils semblent heureux. il la déteste oui, de lui avoir dit adieu. il la déteste de ne pas s'être battue plus tôt. car, peut-être serait-elle encore avec lui à l'heure actuel des choses.
il s'en veut.
il fouille dans son sac qu'il a laissé tomber sur le sol. il regarde les cachets que son psychologue lui a conseillé. celui qu'il voit sans le dire à personne. à petite dose, il lui a répété. des somnifères pour l'aider à mieux dormir. on va voir si ça fonctionne bien, ses merdes. il cherche dans les placards, trouve encore des bouteilles d'alcools. il en prend une sans voir le nom inscrit sur la bouteille, il se dépêche de l'apporter à ses lèvres sans compter le nombre de cachets qu'il ingurgite d'un coup.
l'effet ne met pas longtemps à arriver.
il sent qu'il lâche la bouteille qui s'explose en mille morceaux, se traîne jusqu'au canapé. le timing est trop beau pour que les choses se passent bien. il n'entend pas la porte qui s'ouvre, et pourtant, ça se joue en minutes. sally. il murmure. c'est à peine audible. il tente d'ouvrir les yeux. il voit pas très bien, mais il aperçoit une silhouette. 'la. il bouge à peine. il n'est vraiment pas dans son état normal. combien, huit, neuf pilules non ? -broise. ils sont là. tous les deux. et peut-être qu'il devrait s'excuser, mais il a juste la force de récupérer une main ; celle d'ambroise, qu'il serre très fort sans pouvoir dire ou faire quoi que ce soit d'autre, les yeux à nouveau clos.

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{ à l'infini }
crédit/ tumblr ☾ w/@Ambroise & Wes

Il y a ses prunelles qui s’emplissent de larmes,
l’effroi qui envahit toute sa carcasse,
et la détresse qui submerge toute son âme,
puis cette peur, terrible, horrible, qui la prend en otage.
Les rouages de son esprit torturé provoquent un déferlement d’émotions violentes. Une succession d’images percutantes. Elle voit Wes, dans un cercueil de verre, comme le prince qu’il a toujours été. Elle voit Wes, mis sous terre, et elle qui se laisse tomber. Elle voit Wes rejoindre la lumière, et la laisser s’enfoncer dans les ténèbres. Ella, elle a frôlé la mort de près, mais jamais, elle n’y a été si brutalement confrontée. Même pour sa sœur, elle était trop jeune, trop petite pour s’en rappeler. Alors que ce qu’elle éprouve à cet instant est tellement foudroyant. Déchirant. Ça la prend aux tripes et ça lui arrache le cœur. Elle se mettrait à paniquer, elle se mettrait à devenir folle, s’il n’y avait pas son amour, juste à ses côtés. La voix, qu’elle connaît trop bien pour ne pas en déceler les vacillements ébranlés, mais la voix, toujours rassurante. Apaisante. La voix d’Ambroise. Elle se raccroche à elle, comme Wes se raccroche à sa main. « Ambroise… s’te-plaît… fais quelque chose… » elle murmure dans une supplique, la voix accablée de l’agonie qu’elle n’arrive pas à contenir. Tous ses espoirs tournés vers l’homme qui partage sa vie, une habitude trop vite arrivée, alors que le pauvre médecin semble tout aussi fébrile. Les pupilles brillantes posées sur lui, elle ne le quitte pas une seconde alors qu’il change la position de leur ami. Elle, c’est dans la chevelure de Wes que sa main part trouver refuge, comme un geste pour l’apaiser, ou peut-être qu’elle a seulement besoin de le sentir à ses côtés. « J’appelle une ambulance ? Non ? On devrait pas l’avoir déjà fait ? » elle ne sait pas, Ella, elle ne sait plus. Elle est perdue. Paralysée par la peur de perdre l’être de lumière de sa vie, elle ne se raccroche plus qu’au seul qui a sa confiance infinie. Et son regard voilé de perles salées se repose sur son ami, son ange gardien. Accroupie tout contre lui, elle pose sa main libre sur le corps qui lui paraît soudain si fragile. L’autre main glisse contre son front alors qu’elle reprend dans un murmure tout juste audible. « Bébé, on est là…»
On te lâche pas. On te laissera pas. Toute la nuit. Toute la vie.

ouvre les yeux.
il entend. il entend l'ordre. et pourtant, il n'a pas entendu ce qu'il s'est passé après avoir murmuré deux prénoms de personnes qui comptent beaucoup pour wes. ouvrir les yeux. sans sentir cette main qui serre la sienne pour le maintenir conscient. tandis que de son autre, toujours dans celle d'ella.
venir dans les bras. il gémit de douleurs, ouvrant les yeux comme son ami lui ordonne de le faire. c'est le flou total, il n'arrive pas vraiment à analyser la situation car, les cachets qu'il a pris ne l'aide en rien à avoir un minimum de conscience. sans savoir comment, il n'a presque plus froid. car, la chaleur humaine qu'il ressent d'un coup lui provoquerait presque des frissons. ou, peut-être est-ce les frissons d'une mort certaine qu'il vient d'appeler ; mais qui n'est pas décidé à l'emporter. la main d'ella qui s'efface pour revenir dans ses cheveux. et, malgré l'inconscience, il entend. non. c'est un supplice sans nom, de parler alors qu'il ne se sent pas apte à la moindre petite force. pas l'am-... pas l'ambulance. il arrive à dire. alors qu'il n'est peut-être pas en droit de dire quoi que ce soit. de réclamer.
bébé. on est là.
si elle savait ella, qu'il aurait aimé ne pas leur faire vivre ça. si elle savait à quel point il se sent déjà de trop dans quelque chose qu'ils n'ont pas besoin d'avoir. il se sent le boulet de trop. celui qui s'accroche aux jambes et, pourtant, qu'on aimerait retirer et ne plus jamais porter. j'ai pris... pris quoi, hein ? la boite est pas si loin. neuf cachets ingurgités pour oublier la douleur. est-ce que ça marche ? même pas. il tremble un peu. l'effet secondaire d'un surplus de consommation. j'voulais... quoi ? être aimé ? sans doute. il voulait sally ? il ne sait même plus s'il la veut vraiment. il aimerait l'effacer de sa mémoire pour tout le mal qu'elle lui a fait subir, injustement. et peut-être qu'il ne devrait pas penser comme ça non plus. mais pourtant... ? il ne se sentirait pas aussi honnête que maintenant, sur le chemin de la mort et de la vie. pardon. pardon. c'est à eux, qu'il adresse son pardon. pardon de leur faire endurer ses bêtises. ne parlant pas que de cette tentative minable, mais des messages qui ont précédé. putain. il tremble de plus en plus. chaud ou froid, peu importe. les gouttelettes glissent sur son front. ambroise... quoi, hein ? ella. partez-pas. ce débit si lent. cette douleur si présente.

Faire abstraction, il savait faire. D’ordinaire. Sauf que cette soirée n’avait rien d’ordinaire.  Mais en temps normal, c’était facile, oui : oublier le hurlement des sirènes, la panique ambiante, l’adrénaline pressante. Se recentrer, se reconcentrer, pour laisser loin la précipitation. C’était terriblement plus difficile quand Ella plantait ses grands yeux dans les siens avant de retourner toute à Wes pour le supplier de faire quelque chose – Ella ne suppliait jamais –, Ella à qui il n’avait décemment pas le droit de répondre qu’il n’avait pas la moindre idée de ce qu’il était supposé faire dans la situation actuelle. L’ami tétanisé en ayant retrouvé le corps inerte de celui qui dans une autre vie aurait dû être son frère, le médecin embêté de ne pas avoir tous ses outils sous la main, l’homme en colère de ne pas savoir éponger les peurs de sa moitié. Ils se battaient, là-haut. Il avait ordonné d’ouvrir les yeux, il le répéta une fois encore. Fort. Capta les pupilles un instant, les pupilles intermédiaires de celui qui avait eu la bonne idée de ne pas ingérer tous les morphiniques de sa douce évadée. Et en guise de toute réponse à Ella, il garda les lèvres pincées, et les sourcils froncés, comme il faisait quand il réfléchissait à quelque chose de suffisamment grave pour marquer les rides du front. « Attends », Ambroise proposa. Sachant pertinemment qu’elle l’écouterait, conscient de toute la pression que cela impliquait, trop lourde pour ses seules épaules qu’Ella imaginerait bien plus puissantes qu’elles ne l’étaient réellement. Wes n’avait pas répondu à sa question, ouvrant à peine les yeux déjà, alors il ne détaillerait pas la liste de ses consommations. L’haleine endormie supposait des verres de vodka, ou alors une bouteille descendue au goulot même, pourquoi pas. Et à leurs pieds était venue mourir une boîte abandonnée de médicaments, qu’il analysa alors qu’il abandonnait un instant le corps abimé, incapable de montrer, incapable de cacher tout à fait le crève-cœur que c’était, Ella qui encore, suppliait et promettait tout bas. Neuf comprimés de benzodiazépines arrachés du fin étui en aluminium. Il retourna à Wes, s’accorda le luxe d’encore quelques instants de silence. Le temps de peser le pour et le contre, possiblement. Le temps d’essayer de garder le contrôle sur ses propres peurs, plus probablement. Il fit la même moue songeuse, encore. Et puis il soupira doucement, agenouillé près de Wes encore, tout près : « D’accord. Pas l’ambulance. » Il sentit le regard d’Ella un peu surpris, un peu inquiet, un peu des deux, cocktail certain d’émotions suspendues, n’eut pas la force de l’affronter pour promettre que tout irait bien, qu’il était sûr de lui. Il ne l’était pas. Il savait qu’elle ne négocierait pas. N’insisterait pas. Elle se remettrait à sa décision, et lui n’était pas certain de ne pas avoir fait l’une des plus grosses erreurs de son existence : mais il savait qu’appeler l’ambulance, c’était le condamner. Pas ce soir : plus tard. Wes donnerait le change aux autres docteurs, ils seraient bien forcés de le laisser un peu, il ferait comme si tout allait bien et se noierait dans un océan de solitude et de chagrin. Pour de bon, s’il appelait l’ambulance. Il le sentait. Alors tant pis, sa décision était prise. Pas irréversible... Mais prise, oui. Ils veilleraient sur lui, solidement installé dans cette position, les cheveux bruns un peu trop longs lentement ébouriffés par les mains usées et moins sûres d’elles du médecin songeur. Ce dernier veillerait sur lui, sa respiration. « Dors tranquillement, on sera là demain matin. » Il promit encore, les iris couleur noisette bercés avec attention par le rythme de sa respiration. Neuf comprimés, il dormirait jusqu’à plus loin que demain matin, mais tout irait bien. Pour le corps, tout du moins... Les âmes, il savait moins les réparer. Hélas.    

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{ à l'infini }
crédit/ tumblr ☾ w/@Ambroise & Wes

Au sol, le corps presque sans vie de Wes,
mais elle a l’impression que c’est elle qui est à terre,
elle qui ne sait plus quoi faire,
elle qui s’enfonce lentement dans les ténèbres,

et comment pourrait-il en être autrement devant la carcasse inerte,
de l’être qui l’a toujours gardée dans la lumière ?

Il pourrait s’éteindre. Il pourrait s’éteindre, et elle sombrerait avec lui. Elle sombrerait avec lui s’il n’y avait pas, avec eux, celui à qui elle confierait sa vie. Et, plus précieux encore, la vie de Wes aussi. Elle s’en remet à Ambroise, entièrement. Non seulement car la camée se trouve elle-même dans un état trop lamentable pour être capable d’un quelconque discernement. Mais, également, parce qu’elle est avec la personne en laquelle elle a le plus confiance au monde. Elle mise tout, tellement tout sur lui qu’elle doit le rendre encore plus fébrile. Silencieuse, alors que le médecin évalue la situation en même temps qu’il étudie cette boîte de médicament, elle se demande. Elle se demande comment il fait pour être aussi calme. Elle, les prunelles larmoyantes, le minois paniqué, elle se retient juste d’éclater en sanglots. Se concentre sur la main de Wes qu’elle tient dans sa main fort, très fort. L’ambulance proposée, aussitôt rejetée par l’écorché, elle entend sa moitié approuver. « Tu… tu es sûr… ? » elle demande, légèrement prise au dépourvu. Toujours aussi submergée par l’inquiétude. Mais il sait mieux qu’elle, assurément. Ce n’est pas non plus ce que veut leur ami souffrant. La gorge nouée, la tourmentée ravale sa salive difficilement alors qu’elle entend Wes plus fragile, plus vulnérable qu’elle ne l’a jamais vu. Elle se mordille la lèvre pour tenter de refouler les perles salées qui remontent inévitablement. Elle ne pleure pas, Ella, jamais. Elle retient les larmes jusqu’à ce qu’elles finissent par exploser. Mais, à cet instant, c’est difficile, tellement difficile de les retenir. Ne pas craquer. Pour Wes. Pour Ambroise, aussi. La voix de son ange gardien la sort de ses pensées alors qu’elle répond d’emblée. « Arrête… ne t’excuse pas… on est là. » Ils sont là. Ils ne bougent pas. Suivant scrupuleusement les ordres de son petit-ami, Ella reste au chevet de leur ami. Elle attend quelques secondes avant de le sentir s’endormir. Ses doigts toujours entrelacés aux siens, elle reprend d’une voix légèrement cassée. « Il faudrait… le mettre au lit. Non ? Le sortir de là… »

Mais rester avec lui.
Toujours, comme ils l’ont promis.

Et les minutes passent, les heures aussi. Elle croit s’endormir, de temps à autre, avant de reposer les yeux sur l’ange assoupi. La nuit filant, les deux amoureux ont déplacé Wes jusqu’à la première chambre à leur portée. Là-bas, étendus sur le lit, ils sont tous les trois. Ils sont encore tous les trois, lorsque beaucoup plus tard encore, Wes tente d’ouvrir ses paupières. Wes se réveille. «  Ambroise, il se réveille… » et enfin, elle retrouve ses prunelles. Celles dans lesquelles elle avait si peur de ne plus jamais se perdre. « Wes… comment tu te sens… ? » elle demande enfin, la moue mal réveillée. Les dernières heures ont été laborieuses mais elle n’y songe plus. Toute son attention focalisée sur lui.