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 Besoin d'air | Ambroise

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Message Sujet: Besoin d'air | Ambroise   Besoin d'air | Ambroise Empty Sam 31 Oct - 17:50

Trois jours que Mylan n’a pas vu la lumière du jour. Des examens importants l’attendent dans les prochains jours et comme d’habitude Mylan n’a pas anticipé comme il fallait son programme de révision qu’il pensait pourtant tenir au début de l’année. Mylan n’est pas un mauvais élève, surtout maintenant qu’il a trouvé sa voie. Alors, voyant la date fatidique arrivée il avait décidé de rester enfermer dans un appartement, ne voir personne et éteindre tous les réseaux sociaux. Pas de déconcentration possible. Il ne veut vraiment pas échouer. Cette fois ce n’est pas pour rendre fier ses parents, ce n’est pas non plus pour son égo après tout ce qu’il a pu vivre, c’est juste pour lui, pour sa satisfaction personnelle. Ça avait été dure, mais il y avait parvenu. Il ne dira pas qu’il connait ses cours de A à Z mais il les maitrise suffisamment pour se permettre de se prendre quelques heures de pauses la veille de l’examen en question. Alors Mylan il sort, il n’a pas de destination prévu, il a juste envoyé un message à sa bande de potes pour leur proposer de se voir au centre commercial s’ils sont libres une fois ses réseaux réactivés. Il veut juste se vider l’esprit le temps d’une après-midi, de toute façon ça ne sert plus à rien de forcer. Il n’a toujours pas de réponse quand il pose un pied dans le centre commercial où il fera peut-être chauffer la carte de crédit pour quelques emplettes comme à chaque fois. Le grand sportif qu’il est ira peut-être faire un tour à la salle de sport avant de rentrer et pourtant alors que ça lui aurait permis de plus que tripler son quota d’exercice physique de ces derniers jours, il se dirige vers l’ascenseur. Plus rapide que les escaliers, moins fréquenté que les escalator pris d’assaut par toute cette foule en quête d’achats. Ses air pods sur les oreilles, il entre dans l’ascenseur sans un mot aux quelques personnes présentes avant lui. Le premier étage arrive, une grande partie des personnes présentes en sorte, Mylan a l’impression de respirer un peu mieux de nouveau alors qu’après un rapide coup d’œil il aperçoit qu’ils ne sont plus que deux. Alors qu’il ne lui reste que deux petits étages à atteindre, l’ascenseur s’arrête. Les premières secondes Mylan n’y prête pas attention, ça ne doit être qu’un bug, mais les secondes s’enchainent et se ressemblent. « C’est une blague ? » dit-il en appuyant plusieurs fois sur le bouton de son étage, comme s’il allait ainsi régler le problème. Lui qui voulait prendre l’air après ses journées enfermées, il a l’impression que c’est très ironique comme situation.
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Message Sujet: Re: Besoin d'air | Ambroise   Besoin d'air | Ambroise Empty Sam 5 Déc - 18:35

Un comble, pour le gamin de New-York, que de détester à ce point la fourmilière du centre commercial. Il avait toujours vécu-là, à mi-chemin entre Manhattan et le Queens. Et il n’était pas franchement prêt à un jour quitter sa ville si animée pour un brin de verdure silencieux : il aimait les quartiers grouillants, vivants et le jour et la nuit, et ses bruits disharmonieux. Les magasins gargantuesques en revanche, il les fuyait comme la peste : probablement l’effet étouffant d’un toit au-dessus de la tête, des murs épais. Il n’était pourtant pas la cible des regards : il n’était pas plus grand qu’un autre, Ambroise, pas plus bruyant, et certainement pas le plus original. Seulement voilà, ici les lumières étaient toujours trop fortes, les musiques de Noël stupides, le fond de l’air trop chaud, les voix résonnaient trop fort et les passants abrutis par leurs faim de consommation étaient toujours soit trop lents, soit trop pressés. Plus vite il en finirait, mieux il se porterait... Et force fut finalement de constater qu’il ne trouverait pas aujourd’hui ce qu’il cherchait pour Ella – probablement parce que pour une fois, fait suffisamment rare pour être noté, il avait essayé d’anticiper avant le vingt-quatre décembre. Tant pis, il réitérerait, sa patience n’était plus si éternelle. Il avait râlé tout bas devant la foule incroyable dissipée et agglutinée devant les escalators – auxquels il avait préférait les escaliers tout court, mais les architectes des lieux avaient visiblement préféré favoriser la fainéantise de leurs clients aux bras chargés de sacs en plastique. Il opta pour une solution de secours qu’il imagina (quelle erreur !) plus rapide, les doigts vides et agacés en attente d’une cigarette qui aurait su calmer les nerfs anormalement à vifs, se faufila dans l’ascenseur au dernier moment.

Les pensées occupées, impassible quoiqu’impatient de se faire la malle au plus vite, il n’était pas observateur au point de remarquer jusqu’à quel point les lieux finirent par rapidement se vider. Tout comme, les mains enfouies dans les poches de son jean avant de les abandonner l’instant suivant, il mit un certain temps à se faire la réflexion que l’ascenseur s’éternisait avant de se remettre à descendre, portes closes. Le jeune homme à ses côtés (donc, oui, ils n’étaient plus qu’eux deux) s’excitait déjà sur un bouton, sans franc succès. Ambroise ne s’affola pas, le laissa s’agacer tout haut, appuyant avec frénésie sur le carré lumineux, finit par intervenir sans que son interlocuteur ne commence à se lasser de son geste : « Il semblerait que ça ne fonctionne pas », il observa, captain obvious. Jamais inquiet, même après avoir à l'instant constaté que son smartphone ne captait absolument rien, jamais affolé, pour un urgentiste très terre-à-terre, persuadé le temps d’un haussement d’épaule désabusé que l’ascenseur finirait nécessairement par les relâcher avant que la nuit ne tombe pour de bon. Et sur ces douces paroles, à défaut de pouvoir légalement allumer une cigarette, il s’adossa au mur et dégaina 1984 de George Orwell de la poche intérieure de sa veste épaisse, pour reprendre sa lecture exactement où là il avait abandonné son marque-page la dernière fois.

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Message Sujet: Re: Besoin d'air | Ambroise   Besoin d'air | Ambroise Empty Ven 18 Déc - 10:49

Il ne manquait plus que ça dans cet après midi qui devait être sans prise de tête et surtout, l’occasion de se vider l’esprit. Il doit vraiment avoir un mauvais karma. Mylan n’a jamais fait de crise de claustrophobie mais il sait qu’il n’est pas très à l’aise dans les espaces clos. Le problème n’est pas le manque d’air mais l’impossibilité de pouvoir partir. Mylan ne sait pas si c’est coté rebelle où on ne peut pas lui dicter quoi faire mais ce qui le rend le plus nerveux c’est de ne pas être maitre de son destin. Enfermé dans un placard pour x ou y raison il aurait surement essayé de défoncer la porte. Mais là, dans cette cage d’ascenseur c’est plus compliqué. Il n’a pas les compétences requises et puis de toute manière il ne s’appelle pas Hulk à ce qu’il sache. S’impatientant sur le bouton, il est assez agacé comme ça avant que l’inconnu lui fasse une réflexion. « Ah bon vous croyez ? » Répond-t-il ironiquement en essayant de ne pas être trop agressif fans le ton qu’il emploie. Un Mylan stressé est un Mylan qui envoie valser tout le monde sans exception. Pourtant, même si l’évidence des propos de l’homme l’accompagnant dans cette situation, ça a pour effet de le faire arrêter. Déjà un bon point. Autre bon point, ils ne sont que deux dans l’ascenseur, pas comme tout à l’heure alors ça leur donne un peu plus d’espace. Soufflant il regarde sans cesse son téléphone, lui qui venait le temps d’un instant pour se vider la tête entre deux révisions c’est raté. Et c’est surtout une perte de temps monstre. Note à lui-même pour la prochaine fois, prendre en photo ses fiches comme ça il pourra réviser tranquillement dans les ascenseurs. Mylan commence même à ironiser avec sa petite voix intérieure, c’est mal parti. Alors qu’il se laisse tomber d’un geste nonchalant. Levant les yeux de son téléphone après un énième coup d’heure à l’heure alors que seuls deux minutes se sont écoulés, il regarde l’inconnu. « Comment vous arrivez à être aussi détendu ? » Dit-il intrigué. Deux caractères bien différents. De toute façon Mylan n’aurait jamais apporté un livre dans ce genre d’endroit. Bon, faut dire qu’à part ses livres de cours qui ne compte pas vraiment, ses lectures personnelles s’arrêtent à Harry Potter et encore, il n’a pas lu les premiers. Même s’il s’est assis pour se calmer, Mylan a l’impression d’être un lion en cage dans sa tête, impatient de sortir de là, tandis que l’homme face à lui bouquine. Vraiment deux opposés. « On dirait que vous êtes un habitué des problèmes d’ascenseurs ! » Oui ça ne doit être que cette explications-là de le voir aussi tranquille alors qu’ils sont coincés dans une boite bien trop petite à son gout. Sans doute que l’homme face à lui voudrait qu’il se taise pour lire mais ce n’est pas dans le caractère de Mylan de se faire ce genre de réflexion.

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Message Sujet: Re: Besoin d'air | Ambroise   Besoin d'air | Ambroise Empty Lun 18 Jan - 16:54

« Je suis formel », il agrémenta la parole d’un sourire en coin taquin, un brin provocateur, un brin moqueur, mais au grand jamais bien méchant. Il avait l’habitude des autres, qu’ils soient stressés, excités, énervés... Et aucun d’entre eux ne l’atteignait facilement, ou en tous cas rarement. Avec dix ans de moins – c’était à peu près le nombre d’années qui devait le séparer du jeune homme avec lequel il s’était donc fait enfermer malgré eux dans cet ascenseur – probablement qu’il aurait réagi différemment, mais Ambroise n’avait jamais été un nerveux. Il n’était pas non plus un optimiste né, il se contentait de s’adapter aux situations quand elles s’imposaient à lui et contre sa volonté : il se serait volontiers passé de perdre du temps coincé entre quatre murs étroits (temps qu’il espérait le plus court possible), mais puisqu’il en était ainsi, il avait toute une panoplie de livres qu’il avait encore à peine eu le temps de seulement feuilleter. Et cela tombait bien, car il avait une capacité inouïe à plonger toute sa concentration sur les lignées imprimées en noir sur blanc, aussi vite qu’un claquement de doigts.

Il sentait celui qui avait tout de l’apparence d’un étudiant à l’université ou d’un très jeune travailleur s’agacer et s’impatienter déjà, incapable de tourner en rond dans cet espace de toute évidence trop réduit. Il devina au moins cinq coups d’œil au smartphone en l’espace d’une minute ou deux, des soupirs au moins aussi nombreux. L’inconnu abdiqua finalement – pour les trente secondes qui suivirent, au moins – et se laissa glisser par terre non sans un regard empli de désespoir, qui lui arracha un sourire amusé. La question le tira de la page qu’il finissait à peine, la remarque l’amusa mais il se retint de véritablement rire, préférant après un instant d’hésitation rétorquer avec un faux sérieux : « Vous n’avez pas idée, j’enchaine les pannes. La dernière fois, ça a bien duré six heures. Pas de chance, hein ? » Et l’air de rien, le temps de quelques secondes laissées en suspend, il retourna à Orwell... Qu’il referma ensuite, après avoir pris le temps de repositionner le ticket de parking décoloré qui lui servait de marque-page, honnête cette fois-ci : « Je plaisante. Je suis urgentiste, ça aide à travailler son calme. » L’urgentiste le moins bousculé de tout l’Etat. Imaginez un peu s’il s’affolait pour si peu... Les montées d’adrénaline enchainées pour trois fois rien seraient tout bonnement éreintantes. Il se redressa du mur contre lequel il s’était appuyé, et après un éclair de jugeote, appuya sur le bouton rouge vif destiné à sonner l’alarme en cas de nécessité. Commença alors une longue et interminable sonnerie de mise en attente à travers le micro grésillant... Il retourna à sa position d’origine, croisa les bras, une main toujours occupée par Orwell fermé. « Vous n’emmenez jamais de lecture ? C'est un bon moyen de passer le temps. »

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