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 Say goodbye to angel dust | ft. Cassey #2

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Message Sujet: Say goodbye to angel dust | ft. Cassey #2   Say goodbye to angel dust | ft. Cassey #2 Empty Jeu 12 Nov - 12:09


◐ ◐ ◐  
{ say goodbye to angel dust}
crédit/ tumblr ☾ w/@Cassey Warren
Dans les tréfonds de mon âme, loin, plus loin que dans tes iris, je n'ai d'autres souffle que celui de tes armes, celui de ton sourire lointain. Tu étais une lumière, un phare qui me rappelait parfois... que dans ma poitrine d'être humain, un coeur bat. Tu étais celle qui faisait souffrir ma foi, mais l'unique avec laquelle, j'étais bien. Je t'a aimée, plus que je n'aurais dû. Soeur, chair de ma chair, je t'ai vénérée comme une mère, comme un frère perdu. Cet amour m'a glacé plus d'une fois, cet amour que tu ne me rendais pas. Et là, sous terre, tu gis, indifférente aux cris de ton protecteur aux abois. Tu es partie sans me dire au revoir Hazel. Tu es partie... trop tôt. Et dans mon désespoir, je te hais plus que je ne te vaux.

Assis sur les dalles du cimetière, Carmin contemple cette petite foule qui est venue assister aux obsèques de celle qui n'est plus. Des larmes brûlantes lui arrachent le coeur mais son visage demeure impassible. Ses parents lui ont demandé d'officier cette messe, pour dire adieu à la gamine. Il a refusé. Pour qu'elle parte, il ne pouvait jouer son rôle... car elle méritait plus qu'un prêtre de pacotille pour ses adieux. Pour rejoindre l'éternel, Hazel avait droit à autre chose qu'une mascarade. La main tremblante, il attrape une de ces tiges de tabac bien roulées qu'il enfonce dans son bec avec hargne. Ses dents pourraient déchirer le papier qui entoure la nicotine mais il gère sa colère afin de pouvoir emplir ses poumons du démon du cancer.

Les gens s'en vont. Il ne leur dit pas au revoir. Frère indigne murmure Hazel à son oreille. Le fantôme de celle qu'il a tant aimée est déjà prêt à venir le hanter. Nul doute qu'elle le fera plus souffrir maintenant que de son vivant. Et pourtant, la nymphe se jouait déjà bien assez de lui.

"Je te déteste." murmure-t-il face au vent. Et une bouffée froide vient lever les feuilles de novembre autour de lui. Elle se moque encore, elle lui intime qu'elle n'aura jamais fini avec son Titi. Tybalt Fletcher! Le ton de voix de sa mère se fait encore entendre tandis qu'il arrivait, les cheveux raplatis sur son front ce matin-là. Elle avait honte de son piteux état. N'avait-elle pas honte d'être aussi pimpante aux funérailles de sa cadette?

Machinalement, il expire la fumée et tapote sur son téléphone. Le prénom qui s'affiche sur l'écran n'a pas sa place ici. Et pourtant, il n'a pas cessé de penser à elle depuis qu'Hazel a été déclarée morte. Le message sur son répondeur était d'un sinistre absolu. Qui était assez froid pour annoncer pareille nouvelle sur un message vocal? Son père l'était apparemment. Pourtant il adorait son fils. Mais le choc vous rend mauvais. Les doigts pianotent sur l'écran et appuient sur "envoyer" sans réticence aucune. Viendra-t-elle?

Il se lève et retourne au presbytère pour chercher sa gourde d'alcool dans ses affaires. Cette gourde en argent, c'était un cadeau ridiculement dispendieux à faire à un prêtre. Mais Hazel aimait se moquer de lui, se foutre de ses principes de petit prêtre endimanché et lui rappeler qu'il était aussi pourri qu'eux tous. Alors ses cadeaux avaient toujours un message caché. Cette fiole en était la preuve : prévue pour l'alcool, elle coûtait plus que son salaire d'une année.

Il sort de l'enceinte de l'Eglise, la nuit tombe tout doucement. Ses pas se font entendre dans les feuilles qui crépissent sous un pied assez léger. Sans se retourner, Carmin lâche "Tu es venue." comme si cela l'étonnait. Pourquoi elle? Il n'en sait rien. Leur dernier échange lui a apporté du réconfort. Et aussi mal que ça soit, en ce moment, il a besoin que l'on vienne lui tendre la main. Elle lui doit ça. Aussi simple que bonjour, il lui demande implicitement de venir l'aider à son tour. Il se tourne vers elle, des larmes ont germé au coin de ses yeux. Amèrement, il lui dit "C'est la seule femme que j'aie jamais aimé. La seule que j'aimerais jamais... " Triste prophétie que d'ainsi affirmer qu'aucune autre ne pourra jamais se faire aimer de lui. Et pourtant, cela semble logique venant de l'homme de foi.

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Message Sujet: Re: Say goodbye to angel dust | ft. Cassey #2   Say goodbye to angel dust | ft. Cassey #2 Empty Dim 15 Nov - 20:08

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☆ ☆ ☆
{  say goodbye
to angel dust  }
crédit/ tumblr ☆ w/@Carmin Fletcher  
Et les choses qui ne devraient jamais arriver,
finissent inéluctablement par nous fracasser,
et ceux qu’on croit avoir avec nous pour l’éternité,
finissent fatalement par nous quitter,
et nous briser.


Cassey, la mort, elle ne connaît pas.
Il n’y a que ça, de toute façon, pour expliquer l’imprudence effrontée,
l’inconscience agaçante face au danger.
La princesse a grandi dans un milieu privilégié, non seulement pour les richesses octroyées, les supériorités accordées. Mais il y a aussi la bulle dans laquelle elle a évolué, l’fait qu’elle ait toujours été protégée. Les seuls risques qu’elle a connus, Cassey, sont ceux qu’elle a elle-même provoqués. Le goût de l’interdit mal assumé, les désirs abolis pour se désennuyer.

Et puis, il y a la mort qui vient frapper,
violente à souhait,
brutale,
fatale.


Le cœur trop fragile s’est immédiatement serré dans sa poitrine, quand les iris se sont posés avec nonchalance sur les quelques lignes. Elle ne s’attendait pas à un message de lui. Mais il y a comme un instinct qui l’a tout de suite décidée à venir auprès de lui. Le rejoindre, Carmin, lui offrir son maigre soutien. La poupée n’est pas si naïve pour penser pouvoir amoindrir les maux qui l’ont submergé. Mais elle se promet, d’être présente, à ses côtés. C’est ce qu’elle a toujours fait pour ses amis, Cassey. La nymphe charmeuse et désinhibée loin derrière elle, quand il s’agit de ceux qu’elle aime. De ces personnes qui comptent pour elle.

Des personnes comme Carmin.

Elle n’a pas mis longtemps pour arriver jusqu’au cimetière. Lieu froid et impersonnel, comme, damné à l’enfer. C’est la première fois, de toute sa vie, que sa fine silhouette s’insère parmi les tombes mortuaires. Elle détonne presque, la princesse, la chevelure dorée qui frappe contre le vent, la robe sombre mais un brin trop volante. Elle n’a pas sa place dans un lieu aussi morbide, Cassey, mais personne ne devrait l’avoir. Personne ne devrait jamais être là. Lui vient la réflexion, il est hors de question que sa vie termine dans cet endroit.  Mais elle évacue vite les songes narcissiques quand elle reconnaît la carcasse assombrie de son ami. Les pas s’accélèrent, les feuilles craquellent sous le poids de ses escarpins, jusqu’à ce qu’elle arrive à sa hauteur. Il la reconnaît sans la voir, ou peut-être qu’il n’y a déjà plus personne à cette heure-là. « Bien sûr que je suis venue. » elle confie dans un murmure, tout juste audible, alors qu’elle avance jusqu’à lui. L’astre solaire ignore réellement comment elle est censée s’y prendre. L’ange de la mort ne l’a jamais effleurée et, si elle a déjà dû apporter son soutien à d’autres, à Owen tout récemment ; avec Carmin, c’est différent. Elle tente d’agir dans le respect de sa profession, la distance que lui, il lui impose. Mais, quand elle croise les prunelles drapées de ce voile humide, elle ne réfléchit plus. Sa main contre sa joue, dans une caresse aux limites un peu floue, elle n’y songe plus. « Viens là… » qu’elle demande alors qu’elle entoure déjà ses bras autour de lui. Son corps n’a jamais été si proche du sien alors qu’elle l’enveloppe de toute sa tendresse, de toute la douceur dont il devrait avoir besoin. Ses mots la brisent, alors qu’elle réalise, combien une sœur doit être plus essentielle encore pour un homme qui s’interdit l’amour auprès des autres. Elle ne peut même pas imaginer, ce qu’elle ressentirait, si elle perdait son frère. Instinctivement, elle resserre un peu plus fort son étreinte. « Dis-moi ce que tu veux faire, dis-moi… ce que je peux faire. » elle lui demande comme s’il pouvait savoir. Comme s’il était en état de savoir. Le prêtre a toujours été celui qui la guide, bien plus que l’inverse à vrai dire. Elle n’a pas la moindre idée de ce dont il aurait, ce dont n’importe qui aurait besoin, face à une telle perte. Mais elle est prête à tout donner,
Cassey, l’amie dévouée,
l’âme damnée,
elle est prête à tout pour l’apaiser.

Dis-moi ce que tu veux, Carmin,
je le ferais,
dis-moi ce dont t’as besoin, Carmin,
je te le donnerais,
je ferais tout pour toi,
tout ce que tu voudras,
je serais là.


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Message Sujet: Re: Say goodbye to angel dust | ft. Cassey #2   Say goodbye to angel dust | ft. Cassey #2 Empty Mer 18 Nov - 10:26


◐ ◐ ◐  
{ say goodbye to angel dust}
crédit/ tumblr ☾ w/@Cassey Warren
Appel à l'aide inutile
Ma vie est juste futile
Sans toi pour me critiquer
Comment encore avancer?

Appel à l'aide dérangeant
Qu'attendre de cette enfant?
Puis-je ainsi lui partager
Ce que mon être a cédé?


Elle est là. La blondeur de ses cheveux rayonne tandis que la nuit commence à poindre. Son regard est perdu, comme si elle ne savait pas ce qu'elle fait ici. Comme si elle se demandait si c'est bien sa place que de venir le réconforter. Ou alors ce ne sont que les interprétations d'une âme en peine qui voudrait se voir repoussée. Parce qu'il souffre. Lui, l'insensible, l'ironique personnage qui se moque de la douleur, il souffre. Lui qui tend des pièges et qui pousse ceux qui croient en lui à noyer leur désespoir dans quelques vices... il est en proie aux mages noirs de la souffrance. Et elle, brebis égarée, est venue l'aider. Quelle grossière erreur que de penser qu'elle peut faire quoique ce soit pour lui. Lorsqu'elle lui tendra la main pour caresser sa joue meurtrie par des larmes assassines, ne risque-t-il pas de la saisir au poignet et d'en trancher les veines en remerciement?

Vil personnage que celui qui jusqu'à présent s'est nourri de vos peines. Et voilà qu'il demande aujourd'hui du réconfort. Le karma ne devrait-il pas le pousser dans un trou d'où personne ne le sortirait? Apparemment non. Car si ses intentions sont mauvaises, le prêtre a toujours su jouer d'une tactique intelligente. Ses actes n'ont jamais laissé transparaître que piété et bonté. Et voilà le retour de cette douceur feinte : la dame qu'il voulait avilir dans un nouveau pêché vient lui prêter son épaule pour pleurer.

Cassey l'entoure de ses bras sans qu'il n'ait le temps de rien dire, de rien protester. Il se laisse faire sans profiter de ce contact, sans le lui rendre. Car derrière sa tristesse, la méchanceté s'est tue. Il n'a pas le temps de penser au mal quand celui-ci lui bouffe l'âme à ce point. Il ne pleure pas. Il la laisse lui offrir tendresse alors qu'il reste de marbre devant ses bras doux et presque maternels. « Je ne veux rien. » dit-il sèchement avant de regretter son ton. Pourquoi s'en prend-il à elle alors qu'elle est venue, alors qu'elle est là. « Je suis désolé, je ne voulais pas dire ça comme ça. » Il se détache d'elle lentement pour la regarder. Il la regarde comme un homme regarde une femme et non comme le prêtre regarderait une amie. Elle lui a proposé d'être là pour lui, de faire ce dont il avait besoin. L'impie qu'il est ne pense pas aux vices de la chair, pas encore. Mais il al regarde, la dévisage, la scrute dans cette atmosphère qui s'assombrit à chaque minute qui passe. « Tu es tellement belle. » murmure-t-il.

Aussi belle qu'elle? Personne n'égalait Hazel. Personne. Et pourtant tu as des traits doux et méchants. On voit dans ton visage que la douceur pourrait se laisser prendre par le vice quand quelque chose te plaît. Tu as joué avec Toby comme on joue avec une marionnette. Joues-tu avec moi aussi? Que dis-je... evidemment que tu jouerais avec moi aussi. Il n'y a qu'à voir comme tu m'as pris dans tes bras. Créature de la tentation. Et moi qui pensais te pervertir à ton insu mais tu es plus vile que je ne le pensais. Tu es belle. Mais tu n'es pas Hazel.

Un soupir lui échappe. Il réalise qu'il est en proie à la démence. « Si tu savais les pensées démentes qui me traversent l'esprit en ce moment. » Honnête pour une fois, il ne ment pas. « J'ai l'impression que tu lui ressembles. Probablement parce que j'ai besoin de la voir partout en ce moment, en tout. » Il se mord la lèvre comme pour s'empêcher de se livrer plus en avant mais il ne s'arrête pas, il continue sur sa lancée. « J'ai l'impression que tu es venue pour me pervertir, pour me faire du bien ou du mal, je n'en sais rien. » Il tend une main vers elle et la relâche avant de la toucher. « De quoi j'ai besoin? » Son ton est cynique, il s'en veut à lui d'être faible. « De boire. Tu boiras avec moi? » Il se lève, déterminé à l'entraîner dans un pub reculé de la population centrale de New-York afin d'aller souler son chagrin.

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Message Sujet: Re: Say goodbye to angel dust | ft. Cassey #2   Say goodbye to angel dust | ft. Cassey #2 Empty Sam 21 Nov - 15:39

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☆ ☆ ☆
{  say goodbye
to angel dust  }
crédit/ tumblr ☆ w/@Carmin Fletcher  

Elle a disparu,
la lueur vive dans tes iris,
tu l’as perdue,
cette flamme qui t’anime.


Déroutant. Déstabilisant. Troublant. Il l’a toujours été, Carmin.
Comme une aura mystérieuse mais bien présente, une prestance qui a le don de déboussoler tout son être autant qu’il lui offre ses repères. Mais dans ces lieux morbides, dans le crépuscule de l’astre solaire en déclin, c’est à elle cette fois de le garder dans la lumière.
Déroutant, déstabilisant, troublant. Il l’a toujours été, Carmin. Mais cette fois, c’est par la souffrance qu’elle lit dans ses opales. Dans ce vide qui paraît abyssal, alors qu’elle l’entoure de ses bras.
Elle n’a pas l’habitude de le voir dans cet état, désorienté et fragile à la fois. Comme s’il paraissait, soudain, bien plus vulnérable que l’homme confiant et toujours empli de cette assurance. Il a l’air plus fragile, plus… accessible. Plus qu’il ne l’a jamais été devant la nymphe aux mœurs légères. Pas si naïve pour penser qu’il ne puisse pas atteindre par les mêmes maux que le reste de l’humanité, Cassey, elle n’en est pas moins touchée. Bouleversée de sentir l’être qui l’a bien plus souvent épaulée que le contraire, elle le serre, toujours un peu plus fort, dans une doucereuse étreinte, plus maternelle que charnelle. La carcasse abîmée finit par se détacher, la voix froide avant qu’il ne cherche aussitôt à s’excuser. « Ce n’est rien, Carmin. » elle affirme, conciliante, sa main toujours contre sa nuque, qui glisse contre sa joue. Elle ne s’attend pas à un tel compliment, de sa part jamais, mais surtout pas dans de telles circonstances. Un faible sourire sur les lippes en guise de merci, elle reste silencieuse, attentive. Et la caresse, tout en délicatesse, se poursuit. La couronne un peu penchée, la princesse tente de déceler dans ses confidences voilées, tous les maux qu’il tait.

Et tu me regardes différemment,
tu me regardes autrement,
comme si tu me voyais pour la première fois,
comme si t’avais enfin besoin de moi.


Les prunelles claires du prêtre semblent s’être assombries. Elles en paraissent plus fragiles, plus fébriles. Elle sait deviner, la sulfureuse, les iris envoûtés d’un mâle qui pourrait la convoiter. Mais elle n’a pas ces considérations pour Carmin, il est tellement au-dessus de ses comparses masculins. Elle n’a pas la moindre idée des tourments qui peuvent assaillir le jeune homme, ni des contradictions douloureuses qu’elle lui impose. Mais quand il évoque la ressemblance entre elle et sa sœur, elle sent une sorte de malaise en elle. Peut-être, est-ce pour cette raison, qu’il l’a choisie. Que c’est elle qu’il a appelée au lieu de n’importe quel autre ami. Peut-être car elle lui rappelle, un fragment terni, de la cadette qu’il a perdue. « C’est normal que tes pensées soient chamboulées. Tu n’as rien d’un fou, Carmin. » Surtout pas parce qu’il a besoin de voir sa sœur. Surtout pas parce qu’il la cherche absolument. Un soupir imperceptible s’échappe de ses lippes, devant les confessions qu’elle ne sait comment interpréter. Toujours plus troublée, Cassey, par la manière dont il peut la voir même après tous ces mois passés. En dépit même de leur amitié. Ou peut-être, justement, grâce à leur amitié.

Comme une sirène,
une enchanteresse,
venue lui faire du bien,
ou l’enfoncer un peu plus dans les ténèbres.

Mais je suis juste là,
pour être avec toi.


Elle secoue légèrement la tête, de gauche à droite, dans une tentative moindre pour le rassurer. Le soulager sur les intentions qu’elle aurait. La poupée a un passif qu’elle ne peut pas oublier, un autre prêtre dans une autre vie, un autre prêtre qu’elle a perverti. Mais si elle était envoûtée par l’interdit qu’il représentait, c’est différent à ses côtés. Carmin, elle y succomberait, non pas pour le risque, mais en dépit du risque. « Je t’assure que je te veux seulement du bien. » elle explique, ensorceleuse malgré elle, pour l’homme d’église qui n’a visiblement pas besoin d’elle pour damner son âme abîmée. Elle devrait l’empêcher, elle devrait tenter de le retenir de briser les promesses formulées. Mais il vient de perdre sa sœur, la seule femme qu’il n’a jamais aimée. « Je t’ai dit que je ferais ce que tu veux. » et les deux corps qui se redressent, lui qui l’entraîne, ou elle qui l’enfonce dans les abîmes de l’enfer. Elle ne sait plus très bien, Cassey, si elle est d’une bonne influence. Mais, tout entière, elle lui offre sa présence. Les pas les guident rapidement jusqu’à la voiture délaissée au porte du cimetière, puis jusqu’au centre de la ville effervescente. Les aiguilles talonnées suivent le prêtre jusqu’à cet endroit qu’il semble déjà connaître. « Tu es sûr que tu ne vas pas le regretter ? Tu… n’es pas censé boire, non ? » elle demande enfin, sûrement trop tard, alors qu’ils s’approchent déjà du comptoir.
Prête à tout pour lui, Carmin,
mais pas à le laisser tomber de son précipice,
ou pas sans lui tenir la main.



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Message Sujet: Re: Say goodbye to angel dust | ft. Cassey #2   Say goodbye to angel dust | ft. Cassey #2 Empty Lun 23 Nov - 12:32


◐ ◐ ◐  
{ say goodbye to angel dust}
crédit/ tumblr ☾ w/@Cassey Warren
Pourquoi ne cours-tu pas?
Prendre tes jambes à ton cou
Fuir celui qui de l'obscurité est roi
Celui qui en toi détruira tout.

Pourquoi restes-tu ici?
Ne vois-tu pas clair en lui...
Fuis, fuis... avant la tombée de la nuit.


N'entend-elle pas la nature lui hurler de partir en courant? Le frémissement des feuilles automnales et ce hérissement des tombes quand le prêtre les frôle. Ne sent-elle pas cette aura macabre qui pèse sur les lieux? Ou alors est-ce le cimetière qui en est responsable à ses yeux?

Carmin, le prêtre à l'écoute de ses ouailles, cet homme qui semble si bon, en piteux état maintenant. Evidemment que cela a de quoi rendre confuse la gazelle qui court auprès du prédateur insoupçonné. Lorsque le serpent vous pourchasse, il est recommandé de courir en zig zag. Mais si le reptile semble faible et que vous avez le coeur tendre, s'il vous apparaît comme mourant, seriez-vous prêts à vous en approcher pour le sauver? Le bon sens vous dicterait de profiter de cette faiblesse pour l'achever. Mais la bonté naturelle de celle qui, sans le comprendre, avait toujours senti une ombre dans l'aura de son ami, l'empêche de le laisser dépérir seul, là. Ce n'est rien, dit-elle. Mais n'est-ce vraiment rien? N'est-ce pas la preuve du venin qu'il contient, qu'il retient depuis si longtemps?

Ma la belle est trop belle,
La douce est trop douce
Pour voir sous ton enveloppe charnelle,
Pour voir ce que tu recèles.


Elle le rassure, et elle confirme ce qu'elle vient de lui dire. Elle est là pour lui, quels que soient ses désirs. La succube semble vouloir insister sur ce terme de "volonté", de "ce que tu veux" et il tremble à l'idée de dévoiler son jeu. Car les ébats du corps lui feraient grincer des dents maintenant qu'HAzel est six pieds sous terre. Ne serait-ce pas irrespectueux de demander cela en guise de réconfort? Alors, il s'entête dans un autre vice. Toujours celui du corps, mais un pêché qui coulerait dans son gosier plus que sous son membre présupposé emprisonné. Il la suit sans mot dire, la laisse même conduire. Ils marchent dans la pénombre qui s'installe. Cassey le suit, entre dans ce bar sans poser de questions. Mais un sursaut la prend. Pauvre mortelle, ainsi capturée dans des envies de bien faire. Accoudé au bar, il commande un scotch sec et se tourne vers elle en s'asseyant sur le tabouret collé au comptoir. Il rapproche celui qu'il lui destine et lui fait signe de s'asseoir.

« Si tu savais toutes les choses que je ne suis pas censé faire et que je fais malgré tout. » Confession sur confession, il sait qu'il ferait mieux de ne pas boire s'il veut éviter de trop lui en dire. Mais ce soir, il se fiche complètement de tout bousiller. La voix de Hazel se fait entendre dans ses oreilles, vicieuse, elle lui murmure "Frérot, tu n'es pas capable de tout détruire. Tu sais pourquoi?" Son rire le fait frissonner tandis qu'il saisit l'alcool que le barman lui tend. "Tu perdrais l'affection de maman et papa si tu faisais ça et que te resterait-il alors?" Psychopathe dans les intonations qu'il lui donne, Carmin tente de la chasser de son esprit en prenant une longue gorgée du liquide qui lui brûle la gorge. « Je la détestais. » Ca tombe comme un couperet. Les yeux plongés dans son verre, il sourit amèrement avant de les relever vers sa compagne d'infortune. « Et je l'adorais aussi. Mais elle était... le reflet de ce que je suis. Jamais elle n'a pu être dupée par ma soutane ou quoique ce soit. Elle voyait clair en moi. Et c'est pour ça que je l'aimais. Mais elle me repoussait, incapable d'accepter qu'on était les mêmes. Détestable, vicieuse, toujours moqueuse... » Carmin fixe Cassey droit dans les yeux avant de lâcher « Tu ne sais pas qui je suis. » Il prend une nouvelle gorgée qui finit d'achever le verre à peine reçu et en recommande un nouveau sans prendre compte du regard interloqué du barman. Encore heureux qu'il ne porte pas ses accoutrements d'homme d'église où il aurait droit à un jugement en bonne et due forme et non déguisé cette fois.

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Message Sujet: Re: Say goodbye to angel dust | ft. Cassey #2   Say goodbye to angel dust | ft. Cassey #2 Empty Lun 23 Nov - 20:26

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☆ ☆ ☆
{  say goodbye
to angel dust  }
crédit/ tumblr ☆ w/@Carmin Fletcher  
L’âme paradoxale,
à la recherche des étoiles,
mais irrémédiablement attirée par le mal.

Captivée, même, comme s’il la happait de cette ombre voilée. Toutes les contradictions qui ne cessent, en elle, de persister. Cassey, elle est comme dans un équilibre fragile. Entre le bien et le mal, elle devrait depuis longtemps avoir choisi. Tout le monde, un jour ou l’autre, choisit. Mais elle persiste. Le paradis qu’elle veut frôler, elle sauterait pourtant à pieds joints dans l’enfer sous ses pieds.
Elle y saute à pieds joints,
avec lui, Carmin.
Carmin, douce et amère représentation de tous les paradoxes qui règnent en elle. Carmin, patient, compréhensif, à l’écoute, comme un prêtre. Carmin, plus complexe encore qu’il n’en a l’air, la pousse à effleurer les ténèbres.
Ceux qu’elle fuit autant qu’elle attise.
Il serait probablement plus aisé de fuir un homme résolument mauvais ; un de ceux dont elle apprend à se méfier. Plutôt que lui, parfaite éclipse. Plutôt que lui, équinoxe qui subsiste, entre l’enfer et le paradis. Il est peut-être comme elle, Carmin. Vacillant entre l’ombre et la lumière, il a tout de même opté pour une vie de prêtre. D’y vouer toute une carrière. On ne s’engage pas pour l’église pour une vie entière, sans avoir une part de bonté qui souhaite émerger des limbes.

Toi, toujours si extrême dans tes choix,
toi, qui as toujours crié blanc ou noir,
tu commences tout juste à entrevoir,
toutes les nuances entre le bien et le mal,
tout ce qu’on peut être bon, et mauvais, à la fois.


Elle ne songe pas à le fuir, pas une seule seconde, alors qu’il l’a appelée à l’aide. Il a appelé une amie, un soutien, une présence dont il a besoin. Elle ne pourrait pas rester indifférente à sa douleur. Il s’est immiscé bien trop insidieusement dans son cœur. Un cœur souvent fébrile, parfois égoïste, mais entier jusqu’à devenir excessif. Alors elle le suit, sans même réfléchir. Dirigée par la voix qui ne cesse de la guider, elle prend le chemin des excès. C’est devant le bar que la sirène se demande si elle fait bien. Si elle ne devrait pas tenter de le dissuader, de se perdre dans les effluves alcoolisées. Il a prêté un serment ; l’abstinence comme engagement. Mais il balaie ses inquiétudes de quelques mots qui la troublent.

Si tu savais toutes les choses que je ne suis pas censé faire et que je fais malgré tout.

Les mots la perturbent. La déroutent. Ils la déstabilisent car elle ne sait du blondinet, que ce qu’il a bien voulu dévoiler. En s’immisçant jusqu’au comptoir, elle a la sensation de pénétrer en même temps dans un autre endroit où elle n’est jamais entrée. Entre les commissures d’une âme ébréchée, plus abîmée qu’elle ne le croyait. Elle s’insère dans la fente comme il l’y invite, en commandant un verre elle aussi. Un gin tonic pour son frêle corps plus habitué aux cocktails édulcorés qu’aux liqueurs beaucoup plus fortes. La nymphe se pose sur le tabouret, les azurs aussitôt vers lui tournés. La vérité balancée, il la détestait. Et l’adorait. C’est loin d’être surprenant pour celle qui a une sœur, une sœur qu’elle a si souvent haïe, mais dont elle ressent chaque jour le vide. Ce sont les paroles suivantes qui s’avèrent plus compliquées, plus difficiles à appréhender.

Tu ne sais pas ce que je suis.
Tu l’as tellement entendue cette phrase, Cassey,
comme si, les hommes de ta vie, se plaisaient à te dire, combien ils te voilent la vérité.
combien t’es loin de les connaître en réalité.
comme si, ils redoutaient que tu viennes à t’échapper.

Alors que c’est précisément des mots pareils qui te font t’accrocher.


La princesse ne réagit pas tout de suite. Pas plus qu’elle ne l’empêche de commander, déjà, un deuxième verre quand elle n’a pas encore approché le sien de ses lippes. Elle se contente de le contempler, les iris qui le scrutent, comme une caresse invisible. Ce n’est qu’après une gorgée de son breuvage qu’elle rebondit. « Tu sais, j’ai toujours vu les choses de manière très… extrême. Noir ou blanc. Amour ou haine. Paradis ou enfer. Bon ou… mauvais. » elle secoue légèrement la couronne, la poupée, la chevelure qui glisse sur ses épaules, sensuelle malgré elle. Ou peut-être dans un geste devenu inconscient tant il lui est naturel. « Je crois que je me trompais. Je ne crois pas ne pas te connaître. Je pense juste qu’il y a des fragments de toi que je connais, et d’autres que j’ignore. » Et peut-être qu’ils sont terribles. Pires que tout ce qu’elle imagine. Peut-être qu’elle est naïve, le papillon si candide. « Montrer ce que tu es n’empêchera pas quelqu’un qui tient à toi de continuer à t’aimer. » sa voix claire vient affirmer, comme un sous-entendu échappé.
Douce allusion qu’elle lui fait,
la promesse d’une éternité,
en dépit de tout ce qu’il est,
ou peut-être justement, pour tout ce qu’il est.


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Message Sujet: Re: Say goodbye to angel dust | ft. Cassey #2   Say goodbye to angel dust | ft. Cassey #2 Empty Mar 24 Nov - 13:57


◐ ◐ ◐  
{ say goodbye to angel dust}
crédit/ tumblr ☾ w/@Cassey Warren
Elle est là.
Là, là, ancrée en toi.
Tu entends sa voix.
Ses rires gémissent.

La terre se retourne,
Le prêtre la bénit.
Mais toi, t'es maudit.
Car morte, jamais elle ne sera...


Il l'entend qui susurre à son oreille, revoit ses pupilles d'un vert merveille, se souvient de son sourire acide et de ses rires mauvais quand elle venait lui caresser les tympans en plein milieu de la nuit. Hazel. Sempiternelle peine de l'âme, désormais élevée au rang de muse des tombeaux, d'idole qu'il aura à tout jamais dans la peau.

Le regard assombri par l'alcool, Carmin se détache du lien qui se resserre. Cassey est là, près de lui et d'une confession à l'autre, il l'enchaîne à lui. Est-il totalement inconscient? Ne sait-il pas que la plonger ainsi dans ses tourments, c'est l'emprisonner avec lui? C'est s'obliger à la garder dans sa vie? Hazel était la seule à savoir la vérité sur lui. Sa mort est-elle une raison suffisante pour faire pénétrer une étrangère dans l'obscurité de son âme? Doit-il remplacer la décédée?

Soupir sur soupir, il sourit quand elle ose parler comme si elle savait de quoi elle parlait. Le manichéisme à son paroxysme, voilà comment la blonde envisageait les choses. Carmin s'apprête à la féliciter d'un haussement d'épaules quand elle se contredit. Elle ne pense plus ainsi. Le regard change, bouge, se tourne vers elle, amusé. Serait-ce lui qui a créé cette faille? Serait-ce lui celui qui lui fait croire qu'il peut y avoir un milieu, un gris entre les balances extrêmes. « T'es mignonne. » dit-il alors que son esprit pense un autre mot, un qui rimerait avec celui prononcerait. Mais Carmin n'est pas totalement perdu dans ses abysses, il sait encore se gérer un peu. « Mais tu te trompes complètement. Il n'y a pas de voie intermédiaire. Les gens ne sont pas un peu bons et un peu mauvais, non. » Ses lèvres s'accrochent au rebord du verre, goûtant le scotch au travers de son odeur et se retirent avant que le breuvage ne soit venu lécher sa bouche. Ce qu'elle vient de dire est insensé. D'où sort cette notion d'amour? Qui pourrait...? Il la regarde avec mépris. Carmin ne s'attendait pas à ce genre de déclaration, pas dans ce genre de circonstances et encore moins... L'amour? Il n'en a jamais été question. D'où sort-elle de pareilles sottises? Démone aux allures angéliques, il découvre son visage. Tentatrice de ses bras réconfortants, ne tente-t-elle pas de l'endormir pour assouvir quelque funeste dessein? « Parce que tu crois m'aimer? » Son ton est sec et presque amusé. A nouveau ce qualificatif qui lui vient en tête mais il se retient. Ces mots d'amour, tout être en a besoin. Hazel, seule femme qu'il ait jamais senti vibrer dans son coeur est partie sans jamais lui octroyer un mot de ce genre. Il se tourne vers elle, faisant pivoter son tabouret et cogne sur ses genoux. Il avait rapproché les chaises au début. Ses mains se posent sur les cuisses de sa compagne d'infortune et il la regarde droit dans les yeux. « Tu as tort de croire que lorsqu'un homme te dit qu'il n'est pas bon pour toi, tu peux le sauver. Tu as tort de t'imaginer qu'un quelconque fragment de son âme demande la rédemption. Tu as tort de t'imaginer que mon corps puisse rêver au tien et que cette étrange union puisse déboucher sur autre chose que sur un lien malsain. » Carmin remonte ses mains plus haut, attrapant ses hanches d'un coup sec et traînant soudain la belle et son tabouret plus près de lui encore. « Il n'y a pas de voie intermédiaire entre le bien et le mal Cassey. Mais plus loin encore, il n'existe pas de bien. C'est là la vérité que l'être humain ne veut pas admettre. » Trop proche d'elle pour que ça soit décent, il lui parle sans se soucier de l'odeur alcoolisée que doit émettre son haleine. Ses yeux la fixent avec une intensité qui lui est propre. Il ne cille pas, restant immobile dans ce contact interdit, sans bouger ses mains des hanches de l'amie qui a promis de faire ce qu'il voudrait. « Je suis mauvais Cassey, vraiment mauvais. » Il sourit d'un sourire qu'elle n'a jamais dû entrevoir. Comme animé par une force obscure qui lui relâche les lippes dans une expression dangereuse et séductrice. « Bois. » lui enjoint-il sans la perdre de vue une seconde. Capturée sous l'enchantement de son regard, il ne compte pas la laisser s'échapper. Comme un démon qui a pris possession d'une âme pure, il se délecte de cette emprise. Sa main droite lâche la hanche de la belle pour aller chercher son alcool de femme qui repose sur le comptoir et le lui tendre.

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Message Sujet: Re: Say goodbye to angel dust | ft. Cassey #2   Say goodbye to angel dust | ft. Cassey #2 Empty Mar 24 Nov - 16:04

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☆ ☆ ☆
{  say goodbye
to angel dust  }
crédit/ tumblr ☆ w/@Carmin Fletcher  
Entre l’ombre et la lumière,
elle vogue sans peine,
l’âme tournée vers le ciel,
le cœur captif de l’enfer,
Cassey, les prunelles tournées vers la voûte céleste,
elle tombe, finalement, plus bas que terre.

Il y a quelque chose en toi qui m’empêche de m’en aller,
t’es pas le premier, peut-être pas non plus le dernier,
mais t’es le seul qui n’a jamais éveillé,
à la fois le bon et le mauvais,
l’envie que tu me donnes de te prouver le meilleur de moi,
le désir que tu provoques de t’offrir le pire de moi.


Elle se laisse approcher par ses tourments. Comme autant de démons qui en prennent possession. Happée par l’ombre de son aura, silencieuse, tout attentive à la fois. Car ses ténèbres, ils paraissent presque, comme des caresses. Flammes de l’enfer venues réchauffer, le cœur qui ne demande qu’à brûler. Il attise le feu en elle, Carmin, quand elle sait de le garder avec elle. Il la plonge avec lui dans les abîmes alors qu’elle tente à tout prix de le maintenir sur la terre ferme.
Mais Carmin,
il a le dessus sur elle.
Depuis le début, il exerce cette sorte d’emprise sans doute un peu malsaine. Trop caractérielle pour se taire, sans broncher, la sirène se laisse pourtant de plus en plus atteindre. Comme si, peu à peu, le poison qu’il distillait en elle s’immisçait dans ses veines. Comme s’il la rongeait, de plus en plus, jusqu’à prendre possession d’elle. Il prend du terrain là, où tout doucement, elle recule, l’âme perdue. Mais elle continue de lutter, pas décidée à totalement se détacher. « Si, c’est le cas. C’est toi qui te trompes, Carmin. » elle le contredit, poupée presque candide, naïve de croire qu’elle peut réellement avoir un impact sur lui. Elle a bien senti, pourtant, le soupçon de condescendance quand il a laissé échapper ce qui n’avait pas l’air d’un compliment. Mais elle a ses propres opinions, Cassey, sur le monde, et puis sur lui aussi. Dans la volonté d’apaiser ses tourments, elle lui assure que sa défunte sœur n’est pas la seule personne qui peut le connaître réellement et continuer de l’aimer véritablement. Une insinuation qu’il attrape tout de suite pour mieux la retourner contre la princesse, le dédain au bord des lèvres. Froissée par sa réaction, elle secoue la tête en réponse à sa question. « Je ne parle pas spécifiquement de moi. » elle rétorque, légèrement piquée, vexée peut-être, qu’il puisse repousser sa tentative d’approche. Seulement elle n’a pas le temps de s’offusquer davantage, la jolie blonde. D’un mouvement habile, il se retourne vers elle, ses genoux claquent contre les siens, alors qu’elle sent sur ses cuisses l’empreinte de ses mains. Légèrement prise au dépourvu, ce qui ne lui arrive pas souvent, la nymphe l’observe, les océans dans leurs homologues masculins. Presque gênée par ce rapprochement soudain, moins encore que par les mots prononcés, elle croit bon de se justifier. « Je n’ai… jamais pensé que tu puisses ‘‘rêver’’ de mon corps. Je… Tu dis n’importe quoi. » elle se sent, comme, mise à nu, devant une réalité qu’elle n’a effectivement jamais envisagée. Pourtant, tout dans l’attitude de l’aguicheuse pourrait laisser croire l’inverse. Mais Cassey, elle n’anticipe jamais les envies qui l’étreignent. Pour autant, elle ne réagit pas au sujet du reste, alors qu’il met précisément le doigt sur sa tendance à vouloir sauver un homme du mal. Sauf que, chaque fois, c’est elle qui s’est laissée tirer dans ce vide abyssal.

Chaque fois, ce sont ses ailes, qui ont brûlé.
Et peut-être que, au fond d’elle, Cassey, elle sait.
Elle sait qu’il dit vrai.


Peut-être aussi parce que son emprise devient trop intense, trop prenante sur elle. Sans prévenir, les mains du prêtre agripper ses hanches, pour mieux la rapprocher de lui. Elle sent le souffle brûlant et enivré de l’homme qu’elle ne reconnaît pas contre ses propres lippes. Elle secoue la tête, négativement, toujours sans bouger. Comme, hypnotisée. Par les orbes qui la fixent avec intensité, par la voix ensorcelante à souhait, par le corps beaucoup trop à proximité. « Comment toi… tu peux dire un truc pareil… » Il voue une existence entière au bien. Il est censé propager la lumière, partout autour de lui, le prêtre. Elle a la sensation de ne pas le reconnaître. Elle pense, l’espace d’un instant, qu’il est beaucoup trop mal en point. « Tu dis ça parce que tu souffres… tu en veux au monde entier, comme n’importe qui à ta place. » Mais elle ne peut pas croire qu’il soit mauvais. Pas lui, pas tout en entier, pas comme il semble s’en persuader. Pourtant, dans toutes ses contradictions, la belle est aussi captivée, qu’effrayée, par cette image assombrie. Par ce rapprochement interdit. Par ce sourire qui paraît vouloir la séduire. L’enivrer, aussi. Les opales bleutées suivent le verre qu’il attrape, puis lui tend, comme l’ultime tentation. Elle s’en saisit, l’air peur convaincue, mais sûrement déjà perdue. «  C’est ça que tu veux ? Que je boive ? Pourquoi ? »

Pourquoi tout a un goût d’interdit,
avec toi,
pourquoi j’en ai aussi envie,
avec toi,
pourquoi je voudrais m’enfuir,
mais que je redoute en même temps de partir,
loin de toi ?



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Message Sujet: Re: Say goodbye to angel dust | ft. Cassey #2   Say goodbye to angel dust | ft. Cassey #2 Empty Mar 24 Nov - 16:43


◐ ◐ ◐  
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crédit/ tumblr ☾ w/@Cassey Warren
Confondue dans des sentiments qu'elle ne maîtrise pas,
La sirène voit le sang qui afflue dans un coeur dont elle est le trépas.
Sorcière éphémère dont les enchantements d'une vie se taisent
Elle ne connait pas encore la force de l'homme qui la défie depuis sa chaise.


Oh Carmin, Oh prêtre sans nom. Tu vois bien que la belle se perd et perd sans façon. Tu la laisses s'offusquer de tes manières, preuve qu'elle ne te connait pas, qu'elle espère.

Obnubilé par le visage agacé de la blonde, il est subjugué par la beauté de ses traits énervés. Quel mirage la rend belle quand elle se fâche? Quel démon lui donne des ailes pour qu'ils se gâchent? « Ah bon? Tu penses mieux savoir que moi? » Il la défie, la pousse à bout, cherchant à la faire avouer ce qu'elle pense. Prêt à bondir sur le moindre faux pas pour lui faire comprendre qu'elle ne mise pas sur le bon cheval. Pourquoi se donner tant de mal alors que quelques jours plus tôt, il ne voulait que ça. Lors de leur dernière entrevue, Fletcher fomentait un plan machiavélique pour l'attraper dans ses filets. Et désormais... alors que la douce semble capituler, semble montrer un intérêt qu'elle ne devrait pas éprouver, c'est comme s'il cherchait à l'éloigner.

Mais ce n'est pas Cassey qu'il repousse. C'est le fantôme de la soeur vengeresse. Cette âme damnée qui vient jouer avec ses sentiments en les transposant sur cette unique personne prête à ouvrir les bras pour l'endeuillé. Carmin souffre d'un mal que seule Cassey a bien voulu réconforter. Ou bien est-elle la seule qu'il ait bien voulu appeler? Pourquoi elle? C'est au fond de ses prunelles qu'il cherche la réponse tandis que ses mots en attendent une autre. Elle se défile, prétend qu'elle n'a pas ouvert une porte pour voir s'il s'y engouffrerait. « Au temps pour moi, cela aurait été bon de se savoir aimé par quelqu'un.» Encore ce même cynisme. Malsain, il joue avec elle, joue avec ses pieds. Prétendant qu'elle est idiote de pouvoir succomber à son charme et l'instant d'après, lui reprochant de ne pas le faire.

Méchant, il la pousse dans ses retranchements. Et elle se laisse faire. Mal à l'aise, elle se défend d'avoir eu des pensées impies ou de les avoir imaginées dans l'esprit de son interlocuteur. Mais elle n'a pas compris qu'il ne lui disait pas qu'elle avait tort de croire qu'il pouvait rêver de s'adonner aux plaisirs de la chair avec elle. C'étaient les conséquences de ces ébats que Carmin condamnait. « Vraiment ? » l'interroge-t-il de plus en plus sûr de lui, de plus en plus proie à son envie de la faire lui crier dessus. Un bon scandale en plein milieu d'un pub new-yorkais, quoi de meilleur pour se vider la tête ? « Pourquoi cela te choque-t-il tant? Tu me crois incapable de t'imaginer nue? » Ostensiblement, il baisse ses yeux sur elle, prenant le temps de détailler ses formes sous ses vêtements. Est-elle vêtues telle une femme qui vient à un enterrement? Les talons aiguilles qu'elle a eu du mal à manœuvrer dans le feuillage épais du cimetière semblent indiquer le contraire.

Les tensions s'agrandissent de plus en plus, Carmin ne fait rien pour les apaiser. Choquée qu'il puisse affirmer que le bien n'existe pas, il sourit toujours plus, amusé qu'elle soit aussi naïve. « C'est justement parce que je suis moi que je sais que le bien n'existe pas.» Cela semble clore le débat pour lui. Mais elle n'est pas convaincue pour autant. « Evidemment que j'en veux au monde entier. Mais cela ne signifie pas que ce que je dis est faux. » Son regard ne la quitte pas. Hypnotisé par ces mires qui ne l'ont pas abandonné une seconde, il la sonde secrètement. «Peux-tu m'affirmer sans l'ombre d'une hésitation que je n'ai dit que des conneries depuis le début de notre rencontre aujourd'hui? Oserais-tu jurer que tu n'as pas menti une seule fois? » En prétendant ne pas l'aimer ou en prétendant ne pas avoir imaginé leurs corps ensemble juxtaposés?

Il secoue la tête quand elle lui demande si c'est ça ce qu'il veut. «Oh non, je veux plus que ça. » Il porte le verre de Cassey à ses lèvres et le goûte, évitant de faire une grimace comme ses papilles gustatives lui demandent de le faire. « Je veux que tu me parles à coeur ouvert, que tu me dises tes plus noirs secrets. » Il se penche vers elle, effleurant la peau de sa joue en avançant vers son oreille. Ses lèvres caressent son épiderme sans aucune honte. Ici, ce soir, il ne porte pas sa soutane. Le brouahaha du pub a rendu leur conversation inaudible pour tous ceux qui les entourent de près ou de loin. Il n'est qu'un homme parlant à l'oreille d'une femme. Arrivant à la terre promise, il laisse sa voix suave lui dire « Je veux que tu te livres à moi pour pouvoir me livrer à toi. » Il inspire le parfum de la blonde sans bouger, la laissant sentir son souffle s'éterniser autour de son lobe et au bout d'une fraction de seconde bien trop longue, retrouve sa place initiale. « Parle-moi à coeur ouvert, dis-moi tout ce dont tu n'es pas fière Cassey. Comme ça, je me sentirais libre de te prouver que je suis mauvais.» Drôle d'échange qu'il propose là. Quel intérêt pour elle? Mais il ne se soucie pas de ses intérêts. Il saisit son propre verre d'alcool et le boit. L'alcool c'est du courage. Et surtout, c'est l'oubli, l'oubli du mal qui le ronge et qui lui ordonne de ne pas le laisser sortir.
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Message Sujet: Re: Say goodbye to angel dust | ft. Cassey #2   Say goodbye to angel dust | ft. Cassey #2 Empty Mer 25 Nov - 19:21

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☆ ☆ ☆
{  say goodbye
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crédit/ tumblr ☆ w/@Carmin Fletcher  
Jamais un homme ne l’a si aisément troublée,
sans rien tenter, sans vouloir la charmer,
juste en étant ce qu’il est,
et, lentement, il l’attire dans ses filets.

Cassey, elle a connu trop d’hommes qui l’ont malmenée. D’autres, aussi, qu’elle a tourmentés. L’équilibre qu’elle n’a jamais trouvé. Peu importe du côté où ils se trouvent, elle flanche de l’autre côté. Elle voudra faire du bien à un homme mauvais. Elle fera du mal à un homme qui ne demande qu’à l’aimer. Cassey, princesse contradictoire, a trouvé un homme encore plus paradoxal. Un homme dont elle ne sait, s’il lui veut finalement du bien, ou du mal. C’est peut-être pour cette raison qu’elle est incapable de choisir quel rôle elle a envie d’avoir, dans cette scène sur laquelle elle n’a aucun pouvoir. Aucune emprise, l’ancienne actrice, se retrouve comédienne silencieuse du spectacle qui défile. Alors  qu’elle est si souvent habituée à avoir le contrôle, Cassey, celle qui dit suivre ses envies, mais à condition de franchir les seules limites qu’elle a choisies.
Là, tout de suite, elle est incapable de choisir,
elle se contente de subir.
Subir les provocations de l’homme d’église, subir son air de défi, subir tout ce qu’il peut la contredire. Elle le contemple, sans un mot, les deux lacs légèrement assombris face à lui. Elle marque un temps pour réfléchir, avant d’oser confier le fond de ses pensées à Carmin. « Je pense que c’est trop facile de prétendre que tout le monde est mauvais à partir de l’instant où il fait une erreur. » déclare-t-elle, calmement, pas prête à éterniser un débat qu’il refuse d’entendre. Trop sûr de lui, trop versatile… l’âme lunatique, bien plus que l’air paisible qu’il affiche habituellement, le beau blond semble rapidement déçu par la réponse de son interlocutrice. «  Tu n’avais pas l’air de le vouloir il y a une seconde. » elle laisse échapper, le ton à peine piqué. Suffisamment, cela dit, pour qu’il comprenne qu’elle s’est sentie froissée, qu’il tente ainsi de l’éloigner. Elle n’a pas l’habitude d’être repoussée, la princesse, pas l’habitude de ne pas envoûter. Les hommes, il suffit qu’elle leur offre son joli sourire, pour  qu’ils boivent le moindre de ses dires. Plus fort qu’elle, peut-être, ou juste insensible à un charme devenu trop naturel, Carmin, il se joue d’elle. La manipule pour mieux l’atteindre.

Comme un reptile, sinueusement, il l’enserre,
pour mieux faire d’elle sa prisonnière.


De l’emprise de ses mots, autant que de ses gestes, il la garde sous son joug. La silhouette frêle, entièrement prise au piège, son corps contre le sien.  Troublée, par cette proximité, elle n’essaie pas de le repousser. Intimité nouvelle, alors que ses prunelles se perdent toujours plus profondément dans les siennes. Dans ces deux puits sans fond qui la scrutent, puis se posent sur les formes de la sirène. D’un autre homme, elle penserait effectivement, qu’il la déshabille des yeux sans scrupule. Qu’il essaie d’imaginer ce qu’il y a en-dessous de ces trop fins tissus. Mais de lui, elle n’est pas sûre, elle ne peut pas croire que le prêtre soit déchu. « Je ne sais pas… tu restes un homme mais… j’ai toujours supposé que de telles pensées t’étaient interdites. » elle répond, presque avec beaucoup trop de sincérité, avec l’impression de se tirer une balle dans le pied, quoi qu’elle dirait. L’impression d’être sondée, l’impression d’être analysée. Elle n’est pas habituée, à ce qu’on la pousse dans ses retranchements, la poupée. « Alors tu mens. Tu mens chaque fois que tu donnes l’absolution. Chaque fois que tu dis aux gens qu’ils sont bons. » elle rétorque sans trop y croire, pointant pourtant sans le savoir, la vérité qu’il cache. Elle ne peut pas envisager le fait que tout ce qu’il fait, tout ce qu’il est, ne soit qu’une mascarade. Elle secoue la tête, comme fatiguée, ébranlée surtout par toute la tension qui les entoure. Par lui, qui fait naître en elle, tout ce trouble. «  Non, je n’ai pas menti. Je pense que tu peux être aimé, et aussi que tu es bouleversé. » Et tout ce qu’elle a dit, elle l’a pensé. Tout ce qu’elle a tu, n’appartient qu’à elle.  Seulement il s’accapare ses secrets qu’il veut voir disparaître. Qu’elle lui dise tout, sans jamais rien taire. La mine interdite, Cassey ne sait pas comment réagir. Et quand il approche ses lèvres de sa peau dorée, c’est encore bien pire. Ce souffle, interdit, contre son derme, qui vient l’effleurer. Plus enivrant qu’une caresse, plus déstabilisant qu’elle ne l’avouerait. Elle sent un frisson lui parcourir l’échine, se force à reculer pour garder toute sa maîtrise.   « Tu as un comportement autodestructeur. Ou alors, tu essaies de me saborder, je ne sais pas. » elle réfléchit à haute voix. Mais Cassey, elle n’a honte de rien, elle assume celle qu’elle est. Alors elle attrape le verre pour en boire une profonde gorgée. « Je ne crois pas avoir consciemment fait du mal. Mais j’ai pu le faire, en repoussant quelqu’un qui m’aime. Je crois que c’est ce dont je suis le moins fière. » et elle ne parlera pas des étreintes délurées, des désirs dans les lieux insolites, de ce second travail qu’elle a pris. Elle ne parlera pas de ce qu’elle a fait de plus fou dans sa vie, Cassey, parce que ça la définit. Ça fait bien trop partie d’elle pour qu’elle le considère comme un sombre secret. Nouvelle gorgée qu’elle prend, puis son visage qui s’avance. « Je n’ai pas de ''secret'' Carmin. J’assume la personne que je suis. Et tu le sais, tu l’as vu quand tu es venu me voir après ma liaison avec un autre homme d’église. »
C’est toi qui me caches ce que tu es,
c’est toi qui voiles la vérité,
c’est toi qui ne veut pas me confier,
tout ce que tu es.


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