je suis la reine des drames. (aquila)

aquila & rioja / octobre 2020

it could be and there was nothing that could make me let you go. 'cause you were my wildest dream.

Parfois les pensées s'emmêlent dans son esprit, les souvenirs de son enfance s'agitent pour lui donner la nausée. Elle essaie de repenser à son parcours, de comprendre pourquoi et comment elle est devenue cheffe du plus puissant, du plus dangereux gang du queens. Pauvre enfant dont la mère s'est ôté la vie, les regards désolés qui se sont posés sur sa fine silhouette et personne pour lui tendre la moindre main. Elle se souvient très bien des salles de cours, assise seule au fond de la classe ou les temps de récréation passés sur un banc sans parler à personne. Elle n'était rien de plus que la fille sans mère, la fille bizarre dont la famille travaille aux pompes funèbres. Dès l'enfance, amante de la solitude et de la mort, son règne comme maîtresse du meurtre semble une évidence. Elle a pourtant essayé, elle a essayé si fort de trouver un autre chemin, elle est devenue critique culinaire pour marcher sur les traces de sa mère. Mais c'est le poison qu'est l'amour qui a entraîné sa chute totale. Une nouvelle solitude, le trou béant dans sa poitrine. Et le business fleurissant, les instruments de torture pour mener les gens au bout de leur recherche, pour les précipiter dans les bras de la mort. Jusqu'à la trouver elle, jusqu'à trouver Aquila.

Ses yeux sont présentement fixés sur son doux visage. Une véritable amie dans son monde de solitude, une âme en peine qu'elle s'était jurée de sauver, peut-être pour se sauver elle-même. « Tu veux boire quelque chose ? » le sourire trône sur ses lèvres, elles sont restées en contact depuis la tentative de suicide mais Rioja n'a pas l'habitude de recevoir son amie à l'improviste. Elle doute, la peur commence à grandir dans son estomac. Cette peur immense d'entendre les mots terribles s'extirper de la bouche de son amie, d'entendre une demande à laquelle elle ne peut répondre, à laquelle elle refuse de répondre. Aquila, la seule personne à n'avoir pu obtenir ses services. Alors elle cherche un indice, elle essaie d'inspecter le corps de son amie pour trouver des cicatrices récentes, une plaie encore ouverte. « Tu voulais me parler de quelque chose ? » mais pas de ça, pitié. « Est-ce que tout va bien ? »

(c) mars.

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{ je suis la reine des drames }
crédit/ tumblr✧ w/@rioja myers

Sourire aux lèvres, mais le cœur lourd, elle ne savait pas trop comment aborder le sujet, ne savait pas trop comment lui révéler, lui dire ce qu’elle avait sur le cœur. depuis que tu avais appris que ton amie était devenue la reine des dead ravens, tu ne savais pas trop comment lui parler, aborder le sujet. tu avais peur que tout change. et il ne fallait pas que tout change, parce que la jeune femme avait besoin de rioja. Parce que sans elle… sans elle, elle ne serait plus de ce monde. sans elle, tu serais partie, incapable de supporter la douleur que l’absence de ta meg te procurait. Et désormais que tu l’avais retrouvée, tu te sentais redevable envers cette douce amie, qui était venue à ton secours, plutôt que de te procurer ce dont tu avais besoin pour mettre fin à tes jours. une véritable amitié qui s’était créée, entre la droguée et la vendeuse de mort. Et elle ne voulait pas que cela change, elle ne voulait pas que ce nouveau statut oblige rioja à la quitter, à se défaire d’elle. parce que même si elle avait retrouvé meg, elle ne voulait pas la perdre. Elle avait si peu d’amies…
il fallait que tu lui parles, mais tu étais chez elle, sans trouver le courage de le faire. alors lorsque son amie lui demanda ce qu’elle voulait boire, la bicolore lui répondit doucement un verre d’eau sera très bien, merci. avant de s’asseoir dans le canapé. Et alors que la myers revenait avec le verre, la douce la remercia, avant de plonger son regard dans le sien, lorsque son hôtesse lui demanda de quoi elle voulait parler. hmm… je ne sais pas trop… comment le dire… elle avait peur de sa réaction. Et si rioja ne lui avait pas dit en premier lieu, était-ce parce qu’elle ne le voulait pas ? ne voulait pas que l’aigle sache ? mais… tu… tu sais, je… je traine souvent… dans les squats… à cause… de la drogue. elle baissa le regard, évitant de le croiser avec celui de sa belle amie. Elle avait honte. tellement honte… tu ne supportais pas que l’on te juge pour cela, mais pire encore, envers elle, tu ne supportais pas de lui dire, de lui parler de la drogue. parce que tu la connaissais, tu savais qu’elle allait sûrement tenter de t’en dissuader. mais… il y a des rumeurs… je… enfin, pas sur la drogue, mais… dans la rue… elle n’arrivait pas, elle tournait autour du pot. c’est vrai que tu es la reine des dead ravens ? finit-elle par demander, rapidement, brutalement, avant de se cacher dans son verre, buvant une longue gorgée, lentement, pour éviter d’avoir à affronter le regard de son amie. parce que tu n’aurais peut-être pas dû poser la question ? ou prêter attention aux rumeurs ? peut-être aurais-tu seulement dû te contenter de passer un bon moment avec elle ? mais elle devait savoir. Quand même.
C’était son amie, après tout…

» j'suis pas l'entidote, j'suis le poison, c'est là tout mon charme ☾ léo.
» (z.c) au rang de reine
» reine du bal. (etsuko)
» face the sinner inside (aquila)
» mais moi la louve, moi la reine