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 mind if i cut in ? ft. rym

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Blake Grayhall;

-- plutôt bête de sexe --
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Blake Grayhall



joland novaj
gypsophile (ava) ; drake (sign) ; mad'eyes (icons)
max ; oksana
1043
805
25
brandissant l'étendard de la doucereuse liberté.
collectionneur des passés fragmentés. les petits bouts de rien témoins de la déréliction de ceux qui les ont jetés. et blake ramasse, redonne un souffle, rétablit l'âme de quelques antiquités.
jolene - sage - brynn

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Message Sujet: mind if i cut in ? ft. rym   mind if i cut in ? ft. rym Empty Sam 7 Nov - 14:53

mind if i cut in ?
FT. @RYM AHMADI

petites mains s'affrètent au travail méticuleux d'une manipulation qu'aucune fausse note ne saurait brouiller son silence cathartique. au gramme près les sachets de poudre blanche sont pesés, puis plongés dans ces pochons au tissu faussement luxueux. sous la lumière faiblarde de la lampe qui grésille derrière l'abat-jour craquelant, les orfèvres nocturnes glissent de la cocaïne à l'héroïne, nourrissent le fond des aiguilles de ces doses d'euphorie. celles dont chaque goutte se teinte d'or pour les prunelles livides et les mains qui en tremblent. elles sont blafardes, ces cavités creusées soutenues par des poches surdimensionnées. et les carcasses aux traits tirés s'approchent près du nectar qu'ils aimeraient tant goûter. car dans les veines, son goût s'efface, aussitôt consommé, oublié dans les méandres d'un corps maltraité par les ondes frénétiques qui le traversent à chaque injection. barbie, la pulpe des doigts sillonnent les cicatrices logées sous les plis du bras. les ongles rongés assaillent le derme qu'ils tentent de perforer, creusant l'enveloppe superficielle pour y trouver les vestiges du nectar usité. elles ont souvent glissé, les voluptés de l'ambroisie adulée, mêlées aux flux tourmentés des cavités veineuses dilatées. le coeur annihilé, barbie, comme le corps allongé sur le lit vide jusqu'à ce que la pièce se remplisse de ces rayons brûlants aux couleurs chaudes et enivrantes. mieux que tout le monde, tu les comprends, barbie. ces sujets asservis à ces funestes marchands de sable. ceux qui vendent monts et merveilles au bout de la pointe de cette seringue maudite. car ce n'est qu'en y plantant la chair que la carcasse plonge dans les rêves inconnus, ceux qu'elle n'imagine même plus tant les neurones sont foutues.
« mettez le premier sac dans ma chambre, j'reviens. »
adossée contre la tranche de la porte, la poupée murmure aux chiens en même temps qu'elle virevolte, les cheveux de jais accompagnant sa brusque mouvance. les ordres sont balancés, à la volée. lassitude ou habitude, tu t'éloignes de la chambre, dévales les escaliers de fer rouillé jusqu'au distributeur. elles sont rares, ces quelques pièces qui s'infiltrent dans la fente pour y décrocher les cookies fourrés. tous ces désirs sucrés qui ensorcellent les estomacs défoncés sous la pression des quelques numéros poussiéreux. dégainées de la poche arrière de ton jean, tu t'empares des clefs pour ouvrir la porte vitrée sans t'embêter d'insérer quelconque monnaie. le fer glacial de la canette de coca réveille les muscles endoloris par ces nuits où l'ombre d'un sommeil reposant ne s'esquisse même pas. le gaz pétille près de la langue qui se délecte des douces notes effervescentes. entre deux gorgées, il y a cette bouffée d'air qui s'extirpe de la carcasse essoufflée, les focales sombres posées sur la brume effrontée face à l'air froid et humide. et puis l'ombre s'immisce, furtive féline que la cambrure ne saurait être trompeuse. voleuse des rares éclats, des brins de vie insufflés par les abysses dans lesquelles les corps plongent, elle s'évapore aussitôt comme un fantôme qui ne devait pas être vu. le plexus vibre, sous les tambourinements effrénés du coeur déchu, anime la maîtresse des lieux. car la sirène n'a pas besoin d'user de charmes sulfureux, elle serpente sous le nez poudré des marins qui n'y décèlent qu'un courant d'air fougueux. barbie, les billes se teintent de rouge. carmines pupilles que déchaîne celle qui toque à la mauvaise porte. les pas suivent ceux de la gamine qui pénètre déjà dans la chambre mal verrouillée. le souffle est saccadé, barbie. et dans les veines boue la rage qui malmène les entrailles. la pulpe sillonne cette porte entrouverte dont les grincements stridents t'arrachent un frisson le long de la colonne. au même moment l'arme se déploie, dérobée rapidement sous l'oreiller déplumé, les phalanges caressant doucement la détente, le rapace pris au piège sous le feu lancinant.
« tu vas reposer ça gentiment là où tu l'as trouvé.»
les deux mains se resserrent sur le revolver chargé.
« sauf si tu préfères qu'ta belle gueule repeigne les murs de ma chambre. »        

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Message Sujet: Re: mind if i cut in ? ft. rym   mind if i cut in ? ft. rym Empty Jeu 17 Déc - 18:01

Souris dans la nuit, le pas discret, le souffle qui ne trouble pas la quiétude installée. Drôle de lune dans le ciel, à moitié dissimulée derrière des nuages grisâtres, et pourtant vibrante de vie. Tu fais partie des ombres, tu te faufiles ici et là, sans vraiment avoir d'objectif, sans vraiment avoir d'envie. Animée par la simple vibration de tes pas contre le bitume, New York et son rythme cardiaque effréné, le faux calme qui gronde et qui cache ses monstres. Motel mal fréquenté, près duquel tu aimes bien t'aventurer, à la recherche de touristes imprudents ou d'âmes distraites, des portes déjà défoncées et des fenêtres déverrouillées. Si facile de t'immiscer dans la fausse intimité des chambres, et d'y dérober un ou deux objets à glisser dans tes poches, jamais rien de très important, mais toujours lieu de divertissement. L'odeur de la moquette jamais vraiment désinfectée et les voitures poussiéreuses stationnées, tu observes de loin comme le ferait un prédateur, cheveux longs et noirs encadrant ton visage, tu as les poches vides et tu es prête à les remplir.

Tu la vois sortir en trombe, inattentive, elle est grande et menaçante, mais tu es agile et rapide. Sans trop savoir pourquoi c'est vers elle que tu te tournes, elle qui sera ta cible, tu ne fais que suivre ton instinct. Tu entres dans la chambre d'un geste vif du poignet, croyant échapper à tous les regards indiscrets, tes pieds ne faisant presque aucun bruit contre le sol, et le sac est la première chose que tu repères. Tu t'approches, osant sortir des ombres vers un rayon de douce lumière qui se pose sur tes yeux, et tu constates avec un raté le trésor qui se trouve dans le sac pas tout à fait refermé. Comme ça serait facile. Comme ça serait facile.

« Tu vas reposer ça gentiment là où tu l'as trouvé. » Ton souffle se coince dans ta gorge, alors que lentement, tu tournes la tête vers le cadre de la porte. « Sauf si tu préfères qu'ta belle gueule repeigne les murs de ma chambre. » Le pistolet est là, il te regarde comme le ferait ton destin, et tu peux presque voir ta vie se terminer ce soir, dans cette chambre minable, pour un truc dans lequel tu ne vois aucune valeur, juste un défi. Alors tu déglutis, et tu tournes lentement ton corps vers la menace, grande amazone au regard sombre. « On s'calme. C'est pas la peine de pointer ça. On va s'éviter la peinture ce soir, hein ? » Ta voix est claire, pas vraiment tremblante. Tu n'as pas vraiment peur - mais tu préfères ne pas tenter le diable en paraissant trop arrogante. « J'le repose, d'accord ? Et gentiment. » Et tu le fais, relâchant ce que t'avais entre les mains. Pas ce que tu as dans les poches, mais ça, elle n'a peut-être rien vu. Autant essayer, et sinon, tu prends juste le risque de crever. « Hm. Maintenant qu'c'est fait, j'vais t'laisser tranquille. Pas la peine de m'attarder, j'crois bien. Ce fut un plaisir. » Et tu fais un pas en avant, le sourire malicieux de celle qui devrait sans doute être plus prudente, mais qui ne veut pas sombrer là-dedans. Un pas, et c'est la fin.

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Message Sujet: Re: mind if i cut in ? ft. rym   mind if i cut in ? ft. rym Empty Lun 18 Jan - 23:13

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FT. @RYM AHMADI

les doigts ne tremblent pas, épousent la poigne gelée sans sourciller. entre le cran et la détente elles flirtent les phalanges, font gémir les cliquetis qui accompagnent la menace. les billes non plus ne cillent pas, rivées sur ce rat dont la carcasse pourrait s'étaler là, criblée de quelques balles avant d'abattre celle qui traversera le crâne pour exploser la cervelle. insensible au visage de la gamine qui se dévoile, le pantin n'en a que faire des explications à rallonge. l'envie, le désespoir, la maladie ou la simple folie, il s'en fiche, rompt le silence d'un rire glacial, sans âme comme elle est faite, la poupée. du plomb dans ce coeur scellé, cadenassé dont la clé a été perdu dans les tréfonds des ruines de l'existence. celle dont les angles moraux et éthiques se sont envolés, fondus comme neige au soleil sans aucun espoir de les ramasser sur ce bitume sur lequel elles se seraient simplement égarées. à la mauvaise porte, les mains vicieuses ont toqué sans attendre la réponse escomptée, profitant de ces ombres qu'elles pensaient naïvement maitriser. déglinguée, la marionnette scrute la silhouette, la fine, la fluette, la brume subversive sur laquelle personne ne s'attarde, emmitouflée dans un sweat trop grand qui l'engloutit toute entière. comme s'il n'y avait personne sous le coton charbonneux. l'énième fantôme qui hante les lieux, jouant avec les babioles que les égarés laissent trainer sur ces tables où à côté des aiguilles moisissent un mars, une bague parfois une image renfermant les visages angéliques de ceux qu'ils n'osent plus regarder en face tant leurs pupilles s'enfoncent dans les cavités profondes d'un monde bien moins maupiteux.
« c'est con j'ai quand même sacrément envie d'refaire la déco. »
diabolique la tête se relève, se débarrasse de quelques mèches bousculées en arrière pour mieux saisir le chat de gouttière. de ses gestes méticuleux, le voilà qu'il repose les trouvailles pendant que le pied de la poupée claque fermement la porte derrière elle, les murs faiblards tressaillant sous la violence du coup. réponse silencieuse à la voleuse qui voulait s'échapper, perdre son corps dans la houle et l'obscurité à qui elle a confié son identité. celle qui n'est rien parmi la foule, petit poisson suivant la masse, flirtant avec ces corps frénétiques qui battent à l'unisson sur le même rythme d'un temps pressé presque hystérique. quand elle se rapproche, d'un simple pas déjà trop grand, venant rompre la distance entre le bout du canon et sa maigre chair tendre qui t'importes bien peu, le spectre se dévoile. de ses traits juvéniles elle pourrait presque t'attendrir, barbie, si les veines ne bouillonnaient pas déjà, emportées par la démence et ses flots qui s'écrasent dans le creux des reins, remontent le long du dos pour s'échouer sur la nuque qui frissonne. de ce désir macabre que la géhenne ne saurait retenir, morte déjà mais prête à l'être encore pour consumer les traîtres de ces flammes tourmentées. coupable, elle l'est toute trouvée, celle qui s'est fourvoyée lorsqu'elle a plongé sa truffe humide des vices de l'avare dans les limbes lucifériennes.  
« j'crois que t'as pas compris. »
pulpeuses carnassières qui ricanent, deviennent cet écho entêtant qui se moque éternellement de celle qui aurait mieux fait de prendre les jambes à son cou quand la porte était encore ouverte. car le feu maintenant se referme, piège la proie dans cet étau lascif qui fond droit sur elle. le vautour se saisit de la proie, le revolver plaqué contre l'abdomen de la gamine, désirant rien de plus que d'y planter ses ignobles griffes sur la peau de la séditieuse. ils écorchent, les ongles agrippés à ses joues, lacèrent l'insolence abhorrée qui s'esquissait sur la commissure des lippes charnues.
« t'as quoi dans les poches, hm ? »
irrépressible, la névrose dévaste la madone qui assène une gifle avant de se détacher du poupon dont elle se détourne, se rattrape sur les rebords du bureau poussiéreux, pestant tant contre l'intruse que sa caboche frelatée. parce que tout l'univers tangue, barbie, broyé dans cette violence adulée, encore plus lorsque les corps se fracassent sur sa véhémence grisante. celle qui soigne les ulcères du coeur, barbie, piètre pansement que forment ces cadavres qui s'échouent devant toi.       

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