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 euphorie sibylline - max

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Message Sujet: euphorie sibylline - max   euphorie sibylline - max Empty Mer 9 Sep - 14:11


euphorie sibylline
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là où le soleil observe ses moindres faits et gestes, c’est la nuit qui garde les secrets d’ysée. ces moments feutrés où elle contemple l’obscurité chaude dans laquelle elle s’est blottie. celle dans laquelle les mensonges ont remplacé les mots d’amour et que dans la brume du soir, elle émerge face à une inconnue. elle est d’une beauté placide et commune, mais pourtant ysée a chérie des soirées durant leurs conversations sulfureuses autour de quelques images sucrées. des brins de vie choisis avec soin derrière l’éclat scintillant de leurs profils virtuels. une sanction biométrique la menant en cet instant précis devant elle, dans le tumulte d’une ville trop bruyante. la bouche rehaussée de carmin de l’inconnue lui conte des histoires sans importance, bien trop éloignées des certitudes tangibles qu’ysée recherche ; quand face à elle, la gamine ne se saurait expliquer qui des femmes ou des hommes elle préfère. il y a cette ambivalence trop présente dans son caractère, dévoilant une face pas si cachée d'elle même, occultée par le poids d'un chagrin sans nom. elle a longtemps pensé qu'elle n'aimait que les femmes, ysée, avant d'apercevoir que les sourires de ces lunes masculines pouvaient la faire chavirer tout autant que ces astres féminins. une indécision dense de sens devant laquelle son regard s'effrite vers un ailleurs silencieux à mesure que les mots de l'inconnue défilent. et dans le lointain, ses iris s’égarent et effleurent au loin une silhouette vaporeuse hantant ses nuits comme perdues dans les limbes d’un passé oublié.
maxine.
une flamme vacille quelque part à l’intérieur d’elle, face à l’inconnue et sa quiétude maladive. elle lui promet des illusions fantasques auxquelles ysée ne croit plus, avec ses traits candeurs calmes mais tiraillés par l’ennui. le regard toujours accroché à l’aura lointaine de max. maxine, habillée de son regard perçant et de sa démarche assurée. personnage amoureux, amoureux d’elle-même ou bien d’un autre, si bien qu’ysée prend peur qu’en cet unique instant, cette image ne soit qu’un fantasme de son esprit. perdue dans la foule sonore, là-bas, errant sous la lueur douceâtre de ces étoiles éteintes. elle est l’image empoisonnée et mortelle d’une chimère inaccessible. un idéal bien trop souvent rêvé qu’offrent ses traits doux et aériens, la contemplation d’un mirage de bonheur et de douleur. ysée se relève, le corps engourdi par l’ennui mourant, murmure un « je suis désolée, je dois y aller. » à l’inconnue avant d’être avalée par l’effervescence de ces corps étrangers dans laquelle max se mure. « max. » qu’elle chuchote enfin à sa hauteur, les yeux emplis d’étincelles. « je suis si contente de te croiser. » qu’elle finit par articuler, encore sensible au synchronisme de leur simple présence. « je sors d'un rendez-vous raté. » qu'elle expire non sans lassitude est-ce que t’aimerais prendre un café ou bien faire un expo nocturne ? il y en a une pas très loin que je souhaitais découvrir. » la proposition d’ysée n’a d’audace que l'émoi que max provoque tout au fond de son palpitant. celle d'une étrange histoire qui vient se narrer entre elles deux. un mythe doux mais âpre à la fois. pur mais dur quelquefois. difficile par les souvenirs qu’elle remémore, max, sous ses cheveux dorés et son sourire feint. elle est l’ôde nostalgique mais maladive d’une soirée silencieuse devant laquelle ysée a cette tristesse incolore qui lui dépeint ses traits. le rictus de ses lèvres qui sursautent au grès des souvenirs qui affluent et que leurs ombres mimétiques dansent comme des silhouettes muettes sur son visage. quelle étrange pénitence de pouvoir l’observer sans la toucher.
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Max Fyres;

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Max Fyres



jodie
bambi eyes (ava) ; siren charms (sign) ; vocivus (icons)
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t'aimes pas vraiment qualifier les choses. tu aimes les laisser en suspend, au bord des lèvres, à quelques centimètres du gouffre. tu joues, tu virevoltes au gré de tes intérêts, de tes envies.
l'arnaque. l'tissu de mensonges qui s'écrase sur tes lippes. pour en avoir toujours plus. avarice insatiable.
près de ceux au compte en banque pillé. ces hautes sphères que les doigts ne font qu'effleurer. les happy few qu'ils diraient.
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Message Sujet: Re: euphorie sibylline - max   euphorie sibylline - max Empty Dim 27 Sep - 15:08

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Le spectre mortel de l'ennui lézarde l’esprit incapable de se distraire devant les pointes mornes de l’automne. Les feux de l’été soufflent leurs dernières braises vite éteintes par les premières gouttes glaciales qui crépitent sur l’asphalte. Lassées du gris, les feuilles se détachent, tentent d’ornementer de la chaleur de leurs couleurs le quadrillage irrégulier du trottoir. Elle est morne cette ambiance, loin des aventures frivoles sous les rayons du soleil aveuglant. Le ciel revêt son voile de tristesse, chargé des nuages grisâtres, empêche la lumière d'exister dans le coeur sclérosé. Il y a la dangereuse envie de partir, disparaître du marasme quotidien et son humide morosité qui fait grincer les os. Dans la nuit, la carcasse trainasse, enlisée dans son propre malheur. L'impuissance se greffe sur le visage ébranlé par les miettes du désespoir qui abime les iris. Observatrices de ces voitures qui sillonnent les routes pour échapper aux myrrhes polluées. Celles qui s'immiscent dans les poumons, lentement, les pourrissent de la tristesse noir charbon. Les vrombissements des moteurs sonnent comme une villanelle attirante qui répète sans cesse que partir est l'unique solution. Fuir les êtres furibonds qui ne font que toucher le fond. Sans rien dire aux démons de la ville, suspendre les aux revoirs sur des cintres grinçants pour que leur crissement bourdonnent tellement qu'ils éclipseraient le bruit des pas évanescents. Ça crépite sous la chair, d'un désir ardent de grimper dans une boîte jaune aux phares clignotants, d'indiquer le nom d'une ferme reculée pour rester des heures, peut-être des jours même sur le cuir gelé de la banquette arrière. Seulement, tu n'en feras rien, Max, les fibres éprises de cette prose lyrique qui t'empêche de t'enfuir. Ces quelques breloques auxquelles tu t'agrippes, près de toi tu les serres, effrayée à l'idée de les perdre. Et il y a ceux qui te retiennent, par leurs mains frêles, les doigts effleurent l'épiderme, provoquent les frissons qui te sortent de la léthargie mortelle. Par leurs palabres, ils effacent les affres douteuses et son tourbillon infernal.
Les murmures sont comme un velouté satiné qui se dépeint délicieusement sous les émeraudes. Les traits fins et duveteux de la môme interrompent la marche intempestive. Max, les lèvres s'animent instantanément quand elle se dévoile, la belle Ysée, ses grands yeux brillant d'une rare bienveillance. Car elle est de celle qui ne voit que le bon, expirant cette bonté partout où elle se meut. Quand elle s'approche, c'est la bulle qui se crée, élève les êtres enveloppés vers des contrées oniriques. Comme un nouvel univers qu'elle construit par sa simple présence, Ysée elle t'emporte avec elle, t'emmène jusqu'à ce fameux pays des merveilles. Armée de sa gomme enchantée, elle occulte les masques empilés, creuse la carapace jusqu'à atteindre la gamine apeurée. La mascarade s'efface, de sa frivolité elle se dévêt.
« J'espère relever le niveau de ce soir alors ! »  
Les lippes ne font que s'agrandir, affichent la sincérité disparue d'un sourire espiègle. Tu te laisses porter, Max, dans ces rares fois où elle est là. A ses côtés, c'est Maxine qui vogue sur la barque extasiée. Les apparences retrouvent l'armoire que tu verrouilles à double tour quand tu enfourches ton bras dans le sien.
« Va pour l'expo nocturne, à condition que tu me racontes ce qu'il s'est passé pour que ce rendez-vous ait raté. »
Car qui pourrait se lasser de regarder la perle qui s'anime devant ces prunelles qu'elle encense. Ensemble, vous marchez vers le musée, transperçant la foule mécontente. De cette normalité, tu veux souvent te soustraire, Max, maugréant contre l'insipidité de ces âmes insignifiantes. Pourtant ce soir, Maxine ne rêve que de ça. Hors du temps l'instant se détache, et tu flottes dans l'air avec lui. Sur la langue, le goût suave de cette vie qui a filé entre les doigts. Celle dont tu t'es éloignée, la condamnant pour son oisiveté. Alors sous le squelette le coeur bondit à l'idée de vivre ces quelques bribes de ce livre, de plonger dans ces chapitres qui ne correspondent pas à ton quotidien mouvementé. Comme une capsule temporelle que tu aurais déterrée, Max. Celle qui raconte les exploits accomplis et les rêves à venir de cette réalité à des années lumières de la tienne.
« Moi aussi je suis vraiment contente de te voir, Ysée. »
A demi-mots les aveux esquissent la forme d'un remerciement, avant de pénétrer les méandres de ces remembrances d'enfant.

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Message Sujet: Re: euphorie sibylline - max   euphorie sibylline - max Empty Jeu 8 Oct - 15:30


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le monde d’ysée est sombre, parsemé de nuances de gris. elles se révèlent chaque jour plus morne les unes des autres lorsque ces teintes s’étirent jusqu’à perdre de leur propre éclat. et à mesure qu’elles disparaissent, son propre monde s’éteint. elle plonge dans le gouffre bien présent de son coeur béant, la tête bouillonnante des miasmes de nuages. elle pourrait lui dire, ysée, à quel point la présence de maxine la trouble. à quel point sa simple silhouette la ramène des années en arrière. et lorsque la jeune femme la regarde, c’est la promesse d’un aller sans retour qui se dessine. celle d’un voyage rêvé, le temps de quelques instants où la môme se perd dans le bleu de ses yeux. elle lui offre une nage houleuse dans le paradigme de ses souvenirs enivrants qu’elle réveille par son simple souffle. ysée à la peau frissonnante par sa simple proximité, exacerbée par l’ivresse entêtante que leurs mains se frôlant lui procure. à ne pas y faire attention, elle pourrait se laisser tenter par un baiser soufflé contre sa joue ; adressé à celle que lui rappelle tant maxine.
le bitume abîmé des rues frénétiques défilant sous leurs pas, c'est dans une harmonie muette que les incertitudes accompagnent leur fugue nocturne. « tu connais ces moments où tu peux rester toute une nuit éveillée? ceux où l’envie de dormir n’est pas assez forte pour mettre un terme à la conversation et que chaque battement de cil te fait perdre un peu plus pied dans la réalité ? » ces moments où le coeur meurtri d’ysée semble s’emballer sous des voeux d’éternité illusoire. ces minutes perpétuelles où les mots laissent place à des clichés sulfureux ; lorsque le corps ondulant sur la musique se cambre de gauche à droite pour offrir des propositions indécentes. « et bien c’est ce que je pensais avoir avec elle. c’est ce que je pense toujours avoir avec tout le monde quelque part. mais cette nana elle n’avait pas un tiers de l’audace qu’elle prétendait avoir. » son regard ose enfin quitter le visage de son amie pour s'aventurer se poser sur la salle les enveloppant de son étreinte réconfortante. c'est une pièce sombre où viennent jouer ombres et lumières agrémentant la scénographie de leur vie. un ballet de couleurs offrant reliefs et espoirs à leur promenade improvisée. ainsi, ysée ne saurait dire ce qu’elle apprécie dans les expositions. peut-être le partage d'une intimité pleine entre l’artiste et le public. la possibilité d’emprunter des émotions qui ne lui appartiennent pas, de les savourer à sa manière et de s'en montrer téméraire. « je suppose que je devrais simplement me tourner vers de vraies relation. quelque chose de palpable en tout cas. mais j’ai l’impression d’être constamment en décalage. » la conscience dévorée par son déni et la peur emprisonnée en son ventre. « comment tu fais toi lorsque tu mets trop d’espoir dans quelque chose mais que finalement tout finit par foirer ? j’me dis souvent que j’ai plus la force de me lancer dans quoi que ce soit. » seule en-tout-cas, en équilibre sur le fil fragile de ses émois.
une fois la confidence chuchotée, son attention se déporte vers d'autres silhouettes noires sur fond d'encre, avant que l’étonnement ne marque un instant les traits d’ysée. surprise par le spectacle muet se déroulant sous ses yeux, le visage de maxine accapare toute son attention. il se fond, durant une fraction de seconde, bien trop à la perfection dans toute cette mise-en-scène, les lumières fluo des néons venant danser et révéler des valses discrètes sur les courbes de son portrait. une image éphémère mais vraie qu'elle se jurera ne jamais oublier.
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Max Fyres;

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t'aimes pas vraiment qualifier les choses. tu aimes les laisser en suspend, au bord des lèvres, à quelques centimètres du gouffre. tu joues, tu virevoltes au gré de tes intérêts, de tes envies.
l'arnaque. l'tissu de mensonges qui s'écrase sur tes lippes. pour en avoir toujours plus. avarice insatiable.
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Message Sujet: Re: euphorie sibylline - max   euphorie sibylline - max Empty Mar 27 Oct - 16:49

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Elle a la rare faculté d'apposer sur le coeur l'esquisse délicate de la légèreté. Celle qui lisse les saillances des failles parsemées ça et là, près de la poussière des rêves brisés. Logée dans le creux des émeraudes, la douceur s'invite, tapisse les pupilles au moindre battement de cil. Comme un monde qui se dévoile dès que vos pas s'alignent et sillonnent les mêmes allées. Sur sa chaise à bascule, l'univers se fige quelques instants, savoure cette liberté qui ondoie sous ses pieds. Max, nul besoin de prétendre quand le masque s'efface, aspiré par la pureté de ce prisme lumineux qui scintille sur ses traits. De l'aura singulière émane ces faisceaux apaisants qui te bercent, Max, dans leur mouvance flâneuse. Et le vacarme polluant disparaît aussitôt, se retire entre les barreaux humides des bouches d'égout lorsque les tonalités de sa voix te parviennent. D'une autre planète, Ysée l'est certainement, comme si elle échappait à la misère qui s'agrippe aux guiboles découvertes, insensible aux effluves de ces mensonges qui parfument le derme porcelaine. L'âme s'est lassée. Des fallacieuses litanies qui ne font que berner les êtres décousus, toi y compris Max. Sous la façade, que reste-t-il, quand le spectacle se termine, que les seuls applaudissements qui retentissent ne sont autre que les tiens ? Comme un écho qui ricoche entre les parois d'une maison vide. Celui que t'assourdis par la symphonie des billets qui serpentent entre tes doigts. Mais les épines de la solitude, elle les arrache, Ysée. Une à une, elle redonne vie à la fleur asphyxiée par ses propres méfaits. Tendre mélancolie faite femme, dissimulée sous la mascarade quotidienne. L'ultime rempart, Max, pour ne pas sombrer à ton tour dans la morosité d'une vie trop affable.
« Je connais ça oui, ces mêmes moments où quand les paupières s'alourdissent tu fais tout pour résister, pour continuer à te laisser bercer par la mélodie de sa voix. Comme s'il y avait cette peur d'imposer une fin que tu ne contrôles pas. »
Et alors l'âme se bat, contre Morphée et la douceur de l'alcôve qu'il dessine par la chaleur de ces bras déposés sur la silhouette engourdie. Parce qu'au moment où les fenêtres se ferment, qu'à la dérive elles sombrent silencieusement vers ces chimères imaginaires, la poésie se meurt aussi, emportée, déformée par l'inconscient frelaté. Les orbes ne sauraient quitter cette lueur qui brille dans leurs homonymes. Jalousée est cette frivolité qu'elle arbore, Ysée. Celle qu'égoïstement, tu aimerais dérober, faire tienne toutes ces fois où tu sens que l'esprit vacille, oscille vers les désirs lâches et désaxés.
« C'est compliqué, de trouver la bonne personne. »
Comme un murmure à toi-même, confié à la houle silencieuse portée par le vent qui ondule sur la joue, avant que le corps ne s'engouffre dans le palais des peintures. L'antre se dévoile, mystérieuse et impériale, elle exhibe ces pouvoirs d'enchantement et d'espoir. Sous les bavures de l'encre noire qui sculpte des formes abstraites, tu te laisses guider, Max, par les secrets émiettés que les oeuvres délaissent. Des couches de fioritures elles se dénudent, exposant ces craquelures vulnérables qui feraient d'elles des créatures humaines. Ces ingénues sensibles au galbe dévêtu qui narguent les pâles parhélies aux iris envoûtées. Celles qui rêvent de s'imprégner des contours flous de l'huile glissant sur la toile.
La caboche se détourne de la quiétude exaspérante, contemple davantage les oeuvres qui, au premier abord, ne racontent presque rien. Puis les aveux d'Ysée embellissent les couleurs ternes et mornes, forcent les neurones à fredonner les vieilles comptines. Ces notes entêtantes que tu pourrais réciter sans balbutier, Max, elles évacuent les déceptions sous une pluie de plaintes aigües avant de ramasser les morceaux du coeur qui s'éparpille. Qu'elles sont tranchantes, ces écailles de verre brisé. Lancinantes, comme la pointe d'une lame aiguisée.
« J'suis pas sûre d'être la mieux à même de répondre à cette question. »
Parce que j'ai peur, Ysée. J'ai peur d'aimer sans retour, de m'étouffer avec toutes ces émotions qu'on me renvoie et que je ne saurais gérer. Le sourire est éphémère, l'ombre d'une amertume doucereuse qui ne te quitte plus. Car la seule chose que t'as réussi à faire, Max, c'est fuir. Laisser en suspend les affres douloureuses pour ne plus jamais avoir à les regarder. T'es pas modèle d'exemplarité, Max, laissant l'épave des sentiments se noyer sous les vagues d'insolence. T'aimerais lui dire que tu ne fais pas, tu survis, enterrant les bourgeons florissants du deuil avant qu'ils ne pourrissent.
« Peut-être qu'il faudrait continuer, prendre le risque même si ça fait mal et qu'on s'y perd souvent. On est un peu comme tous ces artistes ici. A la recherche de cette muse qui viendra nous redonner un semblant de vie, peut-être même nous sortir de notre propre solitude...
Mais à vrai dire, j'sais même pas si j'y crois encore. »

Car l'univers est si cruel qu'il prend plaisir à voir toutes ces croyances s'étioler, s'épuiser jusqu'à ce que la chute devienne inévitable. Et là, la tragédie est réussie, tout le monde se lève et applaudit, grisé d'avoir trouvé plus malheureux que soi à ce jeu qui ne fabrique que des perdants.

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Message Sujet: Re: euphorie sibylline - max   euphorie sibylline - max Empty Jeu 10 Déc - 14:15


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dans les mots de son amie, ysée découvre cette précieuse possibilité d’un amour partagé. la poursuite de ces cœurs solitaires étouffés par la nécessité d’être aimés. un besoin impérieux pour tenter de survivre dans l’ombre de ceux qui s’aiment à la lumière. l’amour lui apparaît alors comme un sentiment universel, comme l’est, à l’évidence, la peur de se faire abandonner par la personne pour qui l’on aurait tant donné. mais l’amour, pour elle, se conjugue au pluriel. il ne peut se limiter qu’à une personne devant la multiplicité de ces âmes complices de leurs propres sottises. elle l’imagine plutôt à l’image d’un sentiment multiple, à même de tout renverser et partagé jalousement par des alliés. des alter ego passagers, partageant cette même grande peur de l'abandon lorsque le vent tourne pour un nouvel ailleurs idéalisé. un lien immuable parfois contenu dans les silences figés et embarrassés.
ysée se demande alors si cette perte qu’elle a ressentie quand elle est partie sera identique lorsque max partirait, glissant doucement vers un futur ne leur appartenant plus. ces craintes muettes, elle les réserve dans les quelques mots ondulant au milieu de son esprit. ils expriment ce qu’elle ressent, elle les tisse entre eux, cherche à leur donner un sens certainement trop décousu pour être compris par quelqu’un d’autre qu'elle-même. « je ne suis pas sûre qu’il n'y est qu'une seule et bonne personne. » la môme qui avait alors écouté d’une oreille attentive la patience et bienveillance éternelle de max détourne ses yeux vers un ailleurs imaginé. leurs pas synchrones semblent être plus lourds sous le poids des confessions à mesure que les consciences s’allègent. « je pense qu’au contraire, il y a plusieurs bonnes personnes qui attendent patiemment leur tour pour pouvoir nous découvrir. » elle cherche ses mots, décrit des aller-retours entre la douceur des traits de max et les œuvres devant lesquelles elles passent sans s’arrêter, trop absorbées par les barrières qui s’effilent autour de leurs émois. « je vois ça à l'image d'une file silencieuse. elle est sinueuse, parce qu’elle représente tous les obstacles que chacun de nous devons rencontrer au cours de notre vie pour accéder à l’autre. et je pense que lorsqu’une personne nous abandonne, une autre débarque pour nous offrir un fragment de ce qu’elle a à partager. » sa langue se délie en la compagnie de max, comme poussée par l’innocence empathique flottant entre elles. une absence d’extravagance attendrissante devant laquelle, face à elle, ysée se sent bien, si bien que ces mots les plus durs, les plus soucieux pourraient déferler sans qu’elle ne les arrête.

mais elle voit bien, ysée, la peur endormie derrière le sourire de son amie. elle ne pense jamais l’avoir réellement côtoyé, seulement l’avoir entraperçue au loin tout à l’heure, lorsqu’elle l’a rejoint. elle ne saurait dire ce qui l’a marqué, si c’est ce changement d’étincelles dans son regard lorsqu’elle l’a reconnue. si c’est sa démarche — trop déterminée — qui a légèrement vacillé lorsqu’elle l’a croisée. la môme reste attentive quand elle lui dévoile ces affres qu’elle ne peut interrompre d’un mot, alors ysée se détourne de max. c'est une pudeur qu’elle s’octroie pour ne pas la brusquer. elle la laisse se dévoiler autant qu'elle ne le souhaite, portant son regard partout ailleurs que sur elle — loin de l’aura magnétique qui l’attire perpétuellement vers max. elle acquiesce, comprend ses espérances, ressent ses inquiétudes et laisse demeurer le silence. « tu sais, je pense que l’univers nous donne ce que l’on demande. » qu'elle confesse comme une véritable croyance, celle d'une demande chuchotée dans l’espoir d’être réconfortante. « je suis bien toute seule, mais je ne suis pas certaine que s'évertuer à prendre des risques est une solution. » je pense. sa confidence fait écho à ses propres mensonges, si bien qu’elle n’est pas certaine de l’annoncer à max, mais plutôt de poursuivre un songe caduc. ysée sait que les chances de trouver quelqu’un lui correspondant en tout point sont minces, et pourtant, chaque personne qu’elle côtoie lui procure le vertige de bonheurs embryonnaires. c’est sûrement par sa peur de l’engagement mêlée à sa peur de l’abandon qu’elle se retrouve à continuellement essayer, comme son amie l'a si bien suggéré. elle repousse, se braque, s’abîme contre toutes ces âmes meurtries qu’elle rencontre, afin de mieux retourner dans les bras des personnes qu’elle aime sincèrement. max en fait partie, avec son sourire et l’éclat solaire de son visage. « je suis certaine qu’à ta façon, max, tu es une sorte d’âme-sœur. tu partages une partie de ma vie, et es ma muse à ta manière. comme notre amitié peut le permettre. » la candeur ondule sur ses traits, cherchant l’intensité du regard de max dans lequel elle se sent vivre. elle ne cherche plus dans ce moment à associer des visages inconnus aux beautés passées de ces moments à jamais perdus. elle lui tend une main incertaine, comme une invitation à venir parcourir les dédales d’un présent incertain. ysée tire ce fil dont elle ne connaît la fin, s’y raccroche, comme pour la remercier.
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Max Fyres;

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Message Sujet: Re: euphorie sibylline - max   euphorie sibylline - max Empty Mer 20 Jan - 19:22

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euphorie sibylline
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Dans la contemplation de ces oeuvres parsemées qui dépeignent les contours de l'univers singulier des artistes solitaires, elles en sortiraient presque, ces chimères absconses renfermées dans les pupilles uniformes. Celles que les doigts vagabonds façonnent sans détails, infusent de mystère pour les âmes malheureuses qui ne cherchent qu'à s'y perdre. L'infini ésotérique suspendu sur le bronze juste assez poli pour esquisser ces formes qui rappellent un visage oublié dans les vestiges du temps. Misérable psyché que la mémoire libère, érige au sommet de cette pyramide des souvenirs qui s'entassent et dont on ne soupçonnait plus l'existence. Il y a l'esquisse d'une môme enjouée, aux fossettes rehaussées qui malmènent les ridules plissées sans qu'elles n'imposent leur marque éternelle de l'âge, de ces instants qui passent et deviennent poussière. Celle qui ne l'atteint pas, cette figure de bronze qui se moque de ces êtres imparfaits qui osent poser sur elle leurs prunelles hagardes et envieuses. L'éternité parfaite pour l'humanité vaniteuse mais impuissante face à l'enveloppe qui se dégrade, s'essouffle et se meurt sous l'érosion du sel qui grignote la peau. Et sur les lippes suaves de ces enfants de l'utopie rêvée dansent des murmures qu'elles ne diront jamais. Ces lamentations que l'artiste confie à ses muses d'orichalque qui transforment les ecchymoses en constellations chimériques pour ceux qui ne veulent voir que la beauté naître de leurs traits divins. Parmi ces nymphes, elle pourrait figurer Ysée, de ses éclats lunaires éclipser tout le reste. Un simple geste pour rendre la perfection fallacieuse, fade et désuète. Car elle a la beauté rare de ces coeurs cristallins qui s'embrasent à la moindre étincelle, s'élèvent si haut qu'ils évitent la chute.
« Mais alors tu ne penses pas que chacun finirait là où il a commencé ? Seul. A force de côtoyer ceux qui vont et qui viennent sans jamais s'arrêter. » 
S'efforçant de se persuader du contraire, qu'en chassant le bonheur il finira par l'attraper, Candide ne voit pas que le monde n'est pas aussi clément, souffle sur les bourgeons son givre exaspérant qui empêchent les fleurs de sentiments de s'épanouir au côté de ces papillons esseulés. Les relégués au rang de vermines qui, quand rien ne vient, se fracassent contre l'écho froid et terrifiant du vide, finissent par mourir d'asthénie, dégringolant un à un vers la ruine prosaïque. Les émeraudes s'éloignent des polissures du mirage, retrouvent la môme bien vivante qui s'émerveille devant chaque oeuvre qu'elle découvre, détaille de ses iris allègres tous ces songes mirifiques qui l'intriguent. Dans son regard se dégage ce velouté de tendresse, comme si elle craignant qu'un plissement de paupières ne vienne offenser les silencieuses. Ses mots flottent jusqu'à toi, Max, effleurent la pulpe parcourue d'un frisson inopiné, un courant d'air qui pousse les mains à se réfugier dans la chaleur de la doublures en soie des poches de ton manteau en laine. Les pulpeuses s'étirent quand la silhouette glisse et s'avance vers la plus jeune, s'arrête juste avant de pouvoir la toucher, comme elle le fait si bien. De loin, admirant cet éclat scintillant sous la lumière tamisée du musée qui irradie le corps entier. Alors la pie se réchauffe près d'elle à défaut d'être capable de dérober ce soleil enchanteur et ses merveilles qui l'envoûtent.  
« T'as raison. On ne finit que par se brûler les ailes, même en remuant ciel et terre, il y a toujours quelque chose qui nous rattrape, qui nous empêche d'atteindre ce que l'univers nous donne. Même si je ne crois pas vraiment qu'il soit si bienveillant que ça. » 
Car que t'a-t'il donné, Max, celui qui règne dans ce ciel céruléen, abhorre tous ces mortels qu'il prend plaisir à torturer. Ce destin implacable derrière lequel beaucoup se réfugie, prétextant qu'il n'en existe aucun d'autre, de chemin. Même s'il est infâme, nécrosé jusqu'à la moelle, ils finiront pas se tuer sur ce sentier qui les malmène, crevant pour espérer montrer aux autres ces raisons qui viendraient atténuer leur peine et leur propre souffrance. Sur la langue s'invite le dégoût, l'impétueuse indifférence surtout, face à cette idée exécrable. Max, il n'y a pas l'esquisse d'un doute, ni même d'une volonté qui voudrait implorer dans de silencieuses litanies cette clémence étourdie. Car tu n'as rien à lui dire, ni même à demander, gardant pour toi seule les maux qui rongent l'âme, noyés dans cette avarice qui jamais ne se tait.
« Devrais-je en conclure que je t'obsède autant que ces véritables muses pour ces artistes qui ne jurent que par elles ? » 
La voix comme le sourire s'amusent de ces nuances qui flattent narcisse mendiant les éloges. A la paille, elle les aspire, comme ces adolescents pressés de griller leur cerveau par l'éthanol enivrant. De légèreté, le rire s'esquisse, Max, avant de lentement initier un changement de pièce, le corps s'attarde en-dessous de l'arche puis s'engouffre dans une atmosphère toute autre.
« Tu le penses vraiment Ysée ? Tu ne crois pas que je ne suis qu'un énième obstacle sur ta file sinueuse ? » 
Qu'à mon tour, je m'envolerai. Au-dessus de l'épaule, sans affronter le poids de ces opales déposées sur la nuque, les derniers vestiges du masque s'effeuillent à mesure que l'esprit se dénude. Et il tremble, le myocarde, étale cette nature pérégrine et brouillonne qu'il se sent incapable de changer.    

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Message Sujet: Re: euphorie sibylline - max   euphorie sibylline - max Empty Jeu 11 Fév - 22:30


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leurs mots divaguent dans ce qui lui semble être une euphorie contenue. un enjouement ou, peut-être, une anxiété partagée pour cette quête de sérendipité presque absurde. leurs voix se jouent et se répondent dans un murmure délicat, respectant le regard intrigué des oeuvres silencieuses les accompagnant. et, dans cette harmonie rythmée au gré de leurs idées, ysée se perd parfois dans la poésie de max. elle a l’art d’ouater la vie autour d’elles, de la rendre plus malléable parfois même agréable à supporter. leurs contemplations ne deviennent alors plus qu’une succession de questionnements sans croyances. des convictions abandonnées dans les mains d’un univers incertain, où chaque pas de travers mène un peu plus vers un dénouement tragique. dans la pénombre de ces confessions, le timbre de son amie se fait plus hésitant et irrégulier. peut-être qu’elle ne comprend pas ou ne veut entendre ce qu’imagine une gamine bien trop crédule et souvent en décalage avec la vie réelle, trop occupée à fantasmer sur les envies silencieuses qui la consume. ysée se déporte légèrement vers max, sans pour autant la confronter. elle cherche ses mots afin qu’ils sonnent juste et ne cesse d'exister que sous la forme de simple pensée. « je pense qu’il y a un accord tacite entre nous. une sorte de message subliminal que l’on te glisse à l’oreille à la naissance pour te mettre sur le bon chemin, si supposé il y en est un. » elle imagine alors des louanges -presque- célestes décrivant le modèle d'une vie normale ou ce qui s’en approche. mais rien qu’être aux côtés de max lui prouve chaque jour encore qu’il ne peut exister un exemple de normalité tant leurs vies sont étrangères. « plus sérieusement, je pense que toutes les personnes que tu côtoies te sont prédestinée, mais c'est toi qui fais le choix ou non de les garder en ton sein. disons que t'es  la pièce maîtresse de ton propre jeu, c'est à toi de décider quand la partie s'achève et quand tu es lasse de jouer. » dans l'ombre de ces maux aléatoires, les désirs naissent comme ils disparaissent, irrigués par ce gouffre d’une curiosité vive mais pudique. l’imagination certainement impromptue d’un idéal à deux et non à plusieurs, et d’une bienveillance inquisitrice remise entre les mains d’un macrocosme hypothétique et juge de leurs actions dont ysée n'aurait conscience. « c'est peut-être simplement que tu ne sais pas comment lui demander, à l’univers, pas plus que je ne le sais. » ce qu'elle avoue à demi-mots sonne comme la fin de présupposés indécis. c'est cette même force sibylline dont elle fait allusion qui lui a permis de découvrir une max presque trop douce avec elle pour qu’elle ne soit autre chose qu'un mirage fugace.
perdue dans un entre-deux mélangeant réalité et assomptions, elle se laisse guider par max vers une nouvelle atmosphère plus légère. d’une lumière bleutée presque trop pure pour les démons qu’elles cherchent à expier dans leurs doutes, elle se fige face à la beauté de son amie qui n’en ressort que d’autant plus. une maxine faite d’or et de nacre. derrière ses sourires précieux et ses mots soignés, dont ysée ne se lasse jamais de contempler la parure de ses merveilles. et derrière le vernis impeccable de ses secrets, l’aura énigmatique qui s’en dégage condamne les plus curieux à la contemplation de la nymphe. elle la sait fière et sauvage, prête à disparaître si le vent lui chante les éloges d’un ailleurs mirifique. un ailleurs dont la même ne ferait partie. « tout dépend de la réponse que tu souhaites entendre. je n'aimerais pas qu'elle te mette mal à l'aise. » elle lui adresse un clin d’oeil entendu avant de lui tourner le dos pour se rapprocher d’un voile suspendu. elle ne voudrait pas que son amie découvre ses joues rosies par l'embarras et l’aplomb qu’elle recherche en elle. tout en max la ramène des années en arrière, et pourtant c’est ce qui la maintient toujours plus proche d’elle. « tu ne penses pas, toi, qu’il y ait un risque pour tout ? ici, il serait de laisser s'échapper une personne aimée tant notre envie maladive de validation nous pousse à toujours voir ailleurs. » et ce sont des effluves de souvenirs alcoolisés qu'elle se remémore, des soirées improvisées au milieu de courbes appréciées pour une nuit, à rechercher ces désirs inconnus se morceler contre sa peau, contre son être ou son coeur. « les obstacles, ce sont toutes les choses auxquelles je dois faire face. celles qui m'empêchent d'aimer correctement par exemple. ils me sont singuliers. » elle marque une pause pour prendre une inspiration. haletante face aux secrets qu’elle pourrait faire émerger d'une voix nasillarde. « il y a quelque chose que tu n’as finalement pas pris en compte. ton propre libre-arbitre. c’est difficile de parler de demain quand on peut aujourd'hui disparaître si facilement. » et devant le regard de la sirène, elle s'amuse, poursuit, presque trop curieuse de percevoir la réaction d'une maxine qui lui semble inaccessible. « mais non max, je ne pense pas que tu ne sois qu'un obstacle, quand tu ne m'apportes qu’apaisement et douceur. après tout, c’est peut-être toi qui m’abandonneras. » et elle était là cette crainte vacillante derrière ses grands yeux dorés. elle s’était habituée à la présence de maxine. elle était cette voix sur laquelle elle pouvait se reposer, quand elle se présentait, en l’écoutant rire, ou rêvasser. elle semblait partager ses appréhensions et désillusions, si bien que les nuances dans les tons de la voix se font plus nettes à chaque nouvelle soirée en sa compagnie.

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t'aimes pas vraiment qualifier les choses. tu aimes les laisser en suspend, au bord des lèvres, à quelques centimètres du gouffre. tu joues, tu virevoltes au gré de tes intérêts, de tes envies.
l'arnaque. l'tissu de mensonges qui s'écrase sur tes lippes. pour en avoir toujours plus. avarice insatiable.
près de ceux au compte en banque pillé. ces hautes sphères que les doigts ne font qu'effleurer. les happy few qu'ils diraient.
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Message Sujet: Re: euphorie sibylline - max   euphorie sibylline - max Empty Jeu 29 Avr - 20:10

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Aux œuvres elles confient leurs géhennes, leur souffrance destinée à l’abstrait des peintures aux couleurs éparses, les troquant contre l’apparente frivolité de certains extatiques horizons. Irréels tant ils respirent cette oisiveté que leur jeunesse a égaré. Les mômes n’ont jamais su la retenir tant elles fantasmaient cet âge adulte et ses myriades complexités. La poussière illusoire du monde des enfants n’a jamais infesté leur caboche. A son tour, Peter pan s’est perdu, ne trouvant jamais le chemin des maisons de ces gosses dont l’enfance n’aura pas su s’étendre assez pour les mener vers le pays imaginaire. Cruel le gamin, frappant d’indifférence les mauvaises prétendantes qui sombrent dans la déroute, la débâcle sur laquelle leurs espérances ont piteusement trébuché. Elles ont erré en quête d’attention, récoltant entre leurs minuscules paumes, les quelques miettes d’intérêt qu’on pouvait leur donner. Souvenirs amers de celle qui souhaitait seulement susciter l'éclat de fierté dans les prunelles inaccessibles de ceux qu'elle regardait avec cette admiration qui inondait les iris. Contre un plafond de verre elles se sont heurtées, les pupilles, jamais assez notoires pour atteindre les illustres étoiles qui berçaient leur histoire. Ce sont les bourgeons du désespoir qui ont fini par fleurir, Max, s'épanouissant juste en-dessous de l'affection en érosion.
« Mais on est jamais sûr si c'est la lassitude ou la peur que l'autre parte qui nous pousse à partir avant. Même si on souhaiterait le contraire, décider de garder les autres près de nous n'implique jamais une réciprocité.  »  
Les opales dansent sur un rythme cadencé, n'osant plus se poser sur les visages ou formes aux dimensions démesurées de peur d'y voir se dessiner un reflet trop proche du psyché mis à nu. Sans le savoir, Ysée touche la corde sensible des peurs enfouies. Celles qui se délient de l'abscons pour retrouver l'effrayante réalité. Bien trop souvent la pie s'est envolée, ailes à son cou, entre ses serres les plaisirs artificiels qui scintillaient dans ses mirettes d'avare. Mais des bibelots vite désuets, elle s'en lasse, creuse alors les carnes pour dénicher l'impossible absolution. L'adoration auprès de ceux à qui elle dérobe bien plus que les objets ostentatoires, agitant son splendide camaïeu pour envoûter leurs pupilles crédules. Peut-être qu'Ysée aussi avait été attirée par le tissage sophistiqué de la voleuse. L'extatique du mensonge, des aveux en demi-teinte qui se dévêtent de leur voile opaque sous les seules lueurs bleuâtres des univers utopiques dépeints dans la nouvelle pièce. Comme si ce n'était qu'au cours de leurs maladroites errances au milieu des confessions des artistes que les gamines osaient, elles aussi, esquisser leurs confidences. Eprises de la sincérité des placides, elles s'en inspirent désormais, disposant ces syllabes sur les maux inavouables. Max, sous le masque mirage s'esquissent ces fêlures et ces failles qui se détachent peu à peu de l'écorce, dévoilant les vestiges de la gamine d'autrefois pour qu'ils s'épanouissent dans la rare douceur de l'alcôve.      
« J'ai pas d'attentes envers lui. C'est pour ça que je ne lui demande rien. Comme ça que je suis maître de mon propre jeu finalement. »  
Ou peut-être que sa réalité m'effraie bien plus que je ne désire l'avouer. Les augustes prétentions, c'est tout ce qu'il me reste. Ces affabulations qui font hausser les épaules de cette indifférence mêlée à une certaine résignation. Peut-être sont-elles un piètre panacée contre l'effondrement. Mais elles maintiennent la tête hors de l'eau, Max. Face aux sombres présages, la suffisance suffit à faire taire l'agonie.
« T'as probablement raison... » La tête tourne vers la fluette, s'assurant qu'elle n'est jamais loin, comme si, au fond de la carcasse de l'aînée, c'était la peur de la voir partir en première qui l'effrayait. Les affres d'une rencontre spectrale qui n'aurait eu lieu qu'au creux de songes candides.
« Mais bizarrement, je n'ai pas du tout envie de partir. Ça me plaît d'être avec toi. Tu sais c'est un peu comme ces petites choses auxquelles on s'accroche sans qu'on ne comprenne vraiment pourquoi. Parce qu'en soit, c'est un peu désuet, un peu simpliste mais on finit par ne plus pouvoir s'en passer. »  
Les pupilles s'ancrent dans les siennes, passant au travers d'un voilage immense qui empêche les mortels de s'approcher trop près de ce qu'il cache à l'intérieur. Séparant les deux corps de chaque côté, comme si chacune se tenait au bout d'une rive entre laquelle dévalait les filets d'une rivière hostile.
« C'est à peine si tout ceci n'est pas que le fruit de notre imagination. Tu ne penses pas Ysée ? J'ai souvent cette impression... qu'on touche du bout des doigts des centaines de poignées de porte qui nous emmènent dans un millier d'univers, tous différents les uns des autres, à une chose près. Toutes ces possibilités qu'on a peut-être ratées. C'est comme si je les retrouvais ici, avec toi. »  
Les esquisses de ce que je n'aurais jamais, il n'y a qu'auprès de toi que j'ose les imaginer. Il y a cette saveur timorée de toutes ces vies qui auraient pu être à la place de celle-ci, Max. Ces mêmes goûts suaves qui fondent sur la langue comme le sucre filandreux des nuages incarnadins. L'âge tendre et ses accoutumances qui existent partout ailleurs mais qui n'ont jamais fleuri dans ton monde à toi.

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