((hortense)) boy's tears

Il referme la porte du placard, un bref regard sur le carton désormais à ses côtés, avant de chercher le scotch. Quelques mouvements plus tard, le tout termine sous le lit dans sa chambre. Romeo n'aurait jamais cru devoir faire de la place dans ses affaires, un jour. Mais il avait suffit de quelques sms d'Hortense pour le prévenir sur sa nouvelle situation pour le faire changer d'avis. C'est qu'il n'était désormais plus le seul célibataire du groupe. Mais qu'en étant le seul à ne pas vivre avec quelqu'un, il avait été désigné comme celui qui accueillait les amis quand leurs petites-amies ou femmes n'en voulaient plus sous leur toit pour un temps... Sauf Benny. Lui, c'était particulier, parce que madame était un peu trop soumise au goût de Romeo et qu'elle n'oserait jamais faire ça, malgré les preuves qu'elle doit accumuler de ses infidélités. Mais comme à chaque fois, il se tait Romeo, parce que c'est pas ses affaires et qu'après tout, elle fait bien ce qu'elle veut. Sans se rendre compte qu'il est embrigadé dans la même galère qu'elle, sous juste un autre rapport social encore. Mais pour l'heure, il ne s’agissait pas de Benny et de son influence néfaste. Il n'était pas question non plus de stresser pour savoir si tout irait bien... Non, rien de tout ça. Il n'était que le moment de faire un second carton, de vider un peu les meubles parce qu'après tout, Romeo n'a aucune idée de combien de temps son ami va demeurer chez lui. Autant qu'il faudra.

Un regard sur l'appartement, de ce qu'il en voit en tout cas. C'est qu'il se situe dans le salon, que c'est là qu'il cartonne encore des affaires qui lui servent pas tous les jours, loin de là même, qu'il pourrait se débarrasser même tout court au lieu de juste les planquer ailleurs. Mais son esprit, pourri par la surconsommation en bonne partie se dit toujours que ça servira de nouveau un jour. Qu'il s'agit juste de temps, de moment, de situation. Puis il oublie et rachète parfois les choses en double, persuadé que non parce que le nouvel objet a un petit quelque chose en plus que l'ancien n'avait pas. Mais ses pensées sont plus occupées à dériver ailleurs. À se demander s'il a dégagé assez d'espace pour Hortense. N'a aucune idée de ce qu'il peut avoir. Envoie alors un nouveau sms pour savoir s'il a besoin d'aide pour les transports. Qui dit qu'il peut aller le chercher aussi s'il faut. Sa voiture quitte rarement le parking à côté de son immeuble, parce que New-York est l'équivalent à l'Enfer en terme de conduite. Mais c'est toujours pratique quand il s'agit de quitter la Pomme pour un des nombreux weeks-end qu'il se décide à faire tous ensemble. Vrai que c'est arrangeant, ouais. Mais il peut faire l'effort, en ce jour spécial. Parce qu'Hortense a le coeur brisé, qu'Hortense a besoin de soutien, qu'Hortense est un gars pour qui il pourrait lâcher le boulot, en beau milieu de journée, s'il venait à lui demander. Comme les trois autres. Alors il attend la réponse, Romeo, assis à côté de son carton. Un bras appuyé dessus, à se demander ce que ça peut bien faire, d'avoir le coeur brisé. Il sait juste, lui, que c'est douloureux. Parce que tout le monde dit que ça l'est. Mais il en sait rien. Alors, pour pas songer au vide qui ronge son estomac chaque jour un peu plus, il se décide à regarder le ciel, par sa fenêtre. De se perdre dedans, en attendant une réponse. Puis, il ira mettre le carton sous le lit, en se posant plus aucune question.

La vie n'est pas si simple. Elle vient me rappeler que rien n'est éternel, mais que la seule chose qu'on peut faire, c'est sourire et passer à autre chose. Aujourd'hui, c'est une relation qui se termine, demain peut-être qu'autre chose commencera, alors je ne m'en fais pas. Le cœur qui se brise, ça ne durera pas. Quelqu'un viendra le soigner un jour, pas la peine de se presser. J'ai quand même besoin d'un toit et malheureusement pour Roméo, c'est à lui que je viens. Le seul qui n'a pas de copine pour l'engueuler d'avoir un squatteur sur le canapé. Je ne suis pas le plus chiant du groupe à loger. Heureusement pour moi. Alors on voit ça ensemble, tu m'acceptes gentiment et j'en suis le plus heureux du monde. Un peu de temps entre toi et moi. On a jamais vraiment eu le temps d'en avoir. Du moins, pas comme ça. On va pouvoir profiter, j'ai surtout besoin de me changer les idées, même si je vais bien, la situation reste terrible. Ton sms me fait légèrement rire. Je suis déjà dans les transports avec ma seule valise et un sac à dos. On s'est quitté en bon terme plus ou moins, j'ai donc la chance de ne pas avoir à dégager mes affaires rapidement. Je te réponds que non, avec un magnifique smiley bicep. Juste de quoi faire le branleur pour te montrer que je suis costaud. On sait tous les deux que ça n'a pas toujours été le cas. Je trouve toujours ça amusant, l'évolution qu'on a pu avoir.

Dernier arrêt, je saute du bus pour ensuite traîner ma valise sur plusieurs mètres, j'ai loupé mon arrêt à faire le branleur en sms. Du coup, j'y gagne un long voyage à pied et je ne m'en vanterais pas ! C'est un plaisir que de venir appuyer longuement sur la sonnerie de ton appartement, j'espère que tu me verras. Je souris déjà, attendant que tu m'ouvres pour venir suivre la route jusqu'à ta porte et doucement tapoter du poing, pour que tu m'ouvres. Le sourire qui ne disparaîtra pas de mon visage. Tu ne me verras pas pleurer, jamais. «  Il paraît qu'un type génial accueille les pauvres idiots dans mon genre ici ! C'est vous ? » Je t'offre un gros sourire avant de venir te prendre dans mes bras et te tapoter le dos en tirant le peu d'affaire que j'ai dans l’appartement. « Wow. Tu sais, je prends pas beaucoup d'espace... Fallait pas vider ton salon pour moi. » Je souffle un rire léger avant de prendre un air plus sérieux. « Merci Roméo. J'étais vraiment dans la merde. » L'hôtel n'était pas une option pour moi. Incapable de rester seul, j'aurais fini par faire des crises d'angoisses dans un coin, parce qu'une chambre d'hôtel n'a pas de vie. Elle est fade et si triste. Ce n'était pas ce qui me fallait. «  C'était ici ou Seattle. »

Un emoji biceps. Un regard longuet dessus, peut-être même rêveur, avant d'éteindre l'écran après un ok aussi fade qu'il peut l'être, quand son esprit s'est envolé bien au loin de son corps, qu'il n'est plus atteignable par quiconque. Et l'attente ensuite, comme un fantôme qui erre dans son propre appartement en attendant la découverte de son cadavre. Mais il revient à la vie dès l'instant où le lieu le rappelle à l'ordre via la sonnette. Les yeux qui se déportent jusqu'à sur l’appareillage pour aller y écraser un doigt, pour ouvrir sans lorgner sur qui ça pouvait bien être. C'est qu'il n'attend qu'une personne et qui bien assez vite, prendra possession des lieux bien plus efficacement que Romeo lui-même. Porte ouverte sur une face qui sourit, qui correspond pas à l'idée qu'il a des gens aux coeurs brisés. Alors peut-être bien qu'il l'a pas. Tant mieux. Il ne souhaite pas de malheur à ses amis, Romeo. Jamais, même. "Aucune idée, il ressemble à quoi vot'gars ?" La voix légèrement modifié pour avoir l'air grivois une seconde, avant de souffler un rire et rendre l'accolade, refermant derrière Hortense. "Je l'ai pas vidé." Juste déplacé des affaires et c'est bien là toute la différence pour lui. Au pire, ils auront de l'espace et voilà. "Bah, c'est rien et c'est normal." Un haussement d'épaules, alors qu'il se mouve dans l'espace pour lui donner de la vie, sans doute. "C'est loin, Seattle." Remarque idiote, dont Hortense n'avait pas besoin. "Alors je suis content que ce soit ici." Et un sourire, pour son ami, avant de récupérer un double des clefs dans le tiroir. "Tiens. Il manque celle de la boîte aux lettres, mais comme je regarde tous les jours ça sera pas gênant." Puis il désigne le salon. "Installe toi, c'est chez toi aussi, maintenant." Allez savoir pour combien de temps. Romeo s'en fiche bien, tant qu'il peut aider après tout. Il pose enfin son regard sur la valise, sur le peu d'affaires qu'il a bien pu ramener. "Je comprends pourquoi tu faisais le malin par sms." Et un maigre rire, avant de se déplacer, d'aller s'écraser dans un coin du canapé. "Si tu veux, pour ce soir, on pourra se commander des pizzas histoire de pas à avoir bouger du canapé." Il a pas forcément le courage de faire la bouffe en soi. L'habitude pourtant, célibataire endurci qui évite la comfort food, mais qui pour leur premier soir de galériens à deux ferait une exception avec plaisir. "Alors, tu te sens comment ?" Qu'il demande, au cas où Hortense voudrait en parler. Si non, il n'insistera pas. Pas son genre.

«  C'est le beau gosse du groupe et en plus il a un cœur en or. Assez pour recueillir un pauvre type dans mon genre ! » J'aime l'attention que tu as pour moi. Faut dire que je ne t'ai pas prévenu que j'avais quand même le droit de venir chercher mes affaires petit à petit. C'était peut-être un truc à préciser avant que tu ne dégages une partie de tes affaires. Je n'y pense pas, je préfère pas penser à l'idée de vider mon appartement. Tes mots me font sourire, bien plus que de normal. Je suis vraiment heureux d'être ici, même si je n'ai pas l'habitude de venir squatter. Faut bien avouer que je n'ai pas le temps avec le boulot, pas le temps de chercher un appartement dernièrement, alors j'ai appelé le seul avec qui vivre n'aurait pas été un supplice. Non pas que je n'aime pas les gars, mais faut avouer que tu es celui que je dérangerais le moins. Puis, avec un peu de chance, tu ne me verras pas souvent, je ne devrais pas te déranger dans tes habitudes. Du moins, je l'espère énormément. Je récupère les clefs, avant de les poser à côté de la porte, pour ne pas les oublier en partant. Faire de mon mieux pour ne pas être un boulet, nouveau challenge.  «  Merci. » J'installe ma valise dans un coin pour le moment, je rangerais mes affaires quand je serais bien plus motivé. Ça a presque un côté déprimant, mais faut garder la tête haute. Alors, je souris.  « Moi faire le malin ? Je vois pas de quoi tu parles, elle est super lourde ma valise ! Hey. » Je te regarde faire avant de te rejoindre en hochant la tête. La pizza me va, très sérieusement, ça fait bien longtemps que je ne me suis pas roulé dans un bon repas gras. Je m'écrase à tes côtés, me laissant même tomber sur le côté, m'en moquant de si ta tête tombe sur tes cuisses. Tu poses la question qui fâche. Alors tu peux le lire sur mon visage, bien plus neutre et moins heureux. «  Bien ? Je veux dire. C'est le début de nouvelle chose. Puis tu es là, alors ça peut qu'aller bien non ? Elle va faire sa vie et moi la mienne. » Je pince doucement les lèvres en redressant avant de te claquer doucement le côté d'une cuisse.  Le sourire qui revient quand je pose mon regard sur toi. « Et toi ? J'espère que je ne vais pas t'embêter avec les filles. Tu étais le seul qui m'aurait supporté plus d'une journée ! Ou peut-être que tu es le seul que je peux supporter sans arrêt. » Je viens caresser l'arrête de ton nez du pouce doucement en riant un peu « Le plus discret du groupe, mais toujours celui qu'on regarde. »

Il a eu un rire, de ceux qui ne croient pas à ce qu'on leur dit. Un rire qui efface tout, le prend comme une simple plaisanterie. Ainsi il n'est ni le beau gosse, ni celui avec un coeur en or. Parce que de coeur, il manque bien trop. Qu'un autre qu'Hortense n'aurait jamais connu son appartement, qu'il ne ferait pas ça pour un collègue de travail, même de longue date. S'il agit ainsi, c'est juste parce que c'est Hortense. Qu'il est habitué à lui et que c'est ce que font les amis. Alors il le laisse prendre ses marques tout en retournant à ses aises personnelles. Qu'une pizza est proposée parce qu'il n'a le courage à rien d'autre, qu'il a déjà rangé ses affaires et que ça lui suffit bien comme effort du jour. Et puis la question qui, semble-t-il, n'était pas à poser. Pourtant, elle a bel et bien franchi la barrière de ses lèvres et il l'observe dès lors. Le regarde et comprend à ses traits qui se tirent par la négative que, finalement, ça ne va pas peut-être aussi bien qu'il aurait voulu le prétendre. Alors il écoute, un peu ailleurs. "J'imagine que c'est bien alors, oui." Mais n'est-il pas triste que leurs routes se séparent ? Il a du mal à comprendre, Romeo. N'a jamais cherché à se lier de cette manière. Peut-être qu'au fond, il sait très bien que quelqu'un l'en empêcherait. Le contrôle, ça se garde précieusement. "Oh, non, ne t'en fais pas." Lui n'avait aucun projet particulier. Et Hortense deviendra la parfaite excuse pour ne plus s'emmerder à devoir draguer. Les refus essuyés dernièrement étaient déjà un soulagement, mais le voici libéré pour un temps. Le pouce d'Hortense fait des drôles de choses et Romeo semble perplexe face à son geste. "Hum. Je ne crois pas qu'on me regarde tant que ça." Lui, il se dit que c'est Benny qu'on regarde toujours. Qu'il attire les regards tel un astre pourrait le faire. Qu'il est un épicentre autour duquel graviter sans jamais s'en dérober, de cette course qui l'a privé de souffle depuis bien longtemps. "Je ne doute que tu retrouveras rapidement quelqu'un. Tu es le plus adorable de nous tous." Orée d'un sourire, chez Romeo. Qui le pense très sincèrement, qu'il a remarqué qu'il avait ce truc qui pouvait attirer les gens. Une aura de douceur qui lui-même l'apaise. "En attendant, tu es chez toi aussi, ici." Et leur chez eux va débuter par une pizza.

«  C'est mieux que de laisser traîner les choses. Au moins là, on se quitte en bon terme. » Et elle trouvera vite quelqu'un,au moins elle sera heureuse. Aucunement besoin de l'être moi si je sais qu'elle l'est. L'amour n'est jamais un long fleuve tranquille et si on n'a pas réussi à se relever, c'est qu'on était pas assez en accord pour ça. Peut-être qu'un jour je trouverais pourquoi je n'ai pas plus cherché à me battre. En attendant je vais pouvoir me changer les idées avec un de mes meilleurs amis depuis des années. Peut-être le meilleur en réalité. On est tous totalement différent, mais avec toi, on a notre côté calme qui nous rassemble. Au moins tu peux être rassuré, je ne serais pas celui qui va te ramener des filles ici et encore moi faire une fête. Autant parce que je me noie dans le boulot, que parce que je n'ai pas spécialement envie de faire la fête. Encore moins dans un appartement qui ne m'appartient pas. «  Tu rigole j'espère ? » Comment on pourrait passer à côté de toi Roméo sans lever le museau pour t'admirer ? Tu es celui qui me semble le plus beau du groupe , peut-être parce que tu dégages une douceur dans tes traits et que me rassure, mais je ne doute pas que le reste du monde peut la voir. J'ai plein de vidéo de nous tous qui prouveront mes dires et crois moi, tu es loin de tous les avoir vu ! Je t'offre un sourire avant d'éclater de rire. « Je sais pas si être adorable est un truc que recherche les filles ! Et puis, j'ai besoin d'un peu de temps seul. Je serais ton copain de célibat. » Je viens m'écraser totalement comme un sac dans le canapé en soupirant. «  Et ça fait si longtemps que je l'ai pas été. » Entre tristesse et joie. Je ne sais pas où me positionner. J'aime la nouveauté, j'aime le fait de pouvoir passer plus de temps avec toi, mais en même temps,, y'a un peu de tristesse qui brûle doucement ça.  « Merci de m'accueillir. Promis, quand je finirais tard, je ne ferais pas trop de bruit en rentrant. » Parce que ça m'arrive plus que prévue. Que j'ai rester jusqu'à la fin, que j'aime aider les autres, qu'être cameraman n'est pas que ce que je fais. J'aime beaucoup trop observer. Je viens sortir mon téléphone, voyant que je n'ai toujours pas bougé la photo de nous deux. Elle est si jolie. Un long soupire avant de venir nous prendre en photo tous les deux par surprise. J'aime ta tête quand tu ne t'attends pas à quelques choses. Alors voilà, ça sera mon nouveau fond. Mon nouveau départ. J'ouvre UberEat et je viens chercher les meilleurs pizza à proximité avant de te le tendre pour te laisser la choisir. «  Je t'invite. Pour te remercier de m'accueillir. » Mon regard qui se perd sur toi avant de récupérer le tel quand tu as fini et commander une pizza pour moi. Dans le pire des cas, même si je ne la finis pas, je sais complètement que je me vengerais sur la nourriture cette nuit. «  On prend un dessert aussi ? Histoire de. Je veux mourir dans la nourriture. » Je souffle doucement un rire, tellement c'est vrai. J'en viens à chercher un magasin de beignet ou de wedding cake. Aucun mariage en vue, mais purée qu'est ce que c'est bon.  

Bien entendu qu'il ne rigole pas. Que ses traits ne sont pas agités par un quelconque rire. Seulement par cette non expression qui l'anime, qui semble vouloir hurler tout le vide qui règne dans son estomac. Et qui racle le tout, sans cesse. Des hurlements silencieux et le voici là, à juste repousser au loin la question, le tout. Il ne souhaite aucun compliment, n'en veut jamais. N'y est pas sensible comme les autres, parce qu'il n'est jamais tout à fait animé. Il préfère parler d'Hortense. Juste de lui, pas de lui. "Oh, il me semble que oui ?" Pourquoi les filles chercheraient un autre homme qu'Hortense ? Il semble posséder bien des qualités qui pourront rendre heureuse beaucoup de femmes. "Alors, bienvenue dans la confrérie du célibat. On s'y fait vite, si jamais." Bout de sourire, avant de se mouvoir légèrement. Des doigts qui viennent à gratter sa barbe, doucement, avant que la pogne ne retombe. "Je compte sur toi, vu que je commence souvent tôt moi." Et c'est bien pour ça qu'il est souvent libéré du travail tôt aussi, bien avant les heures de pointe dans les métros. Ce qui l'arrange, assurément. Un bon moyen pour partir tôt aussi de la ville, quand il a envie ou besoin de s'éloigner de celle-ci. Mais en attendant, il y a un repas à venir. "C'est gentil, merci." Ainsi invité, il n'aura qu'à cliquer sur une des pizzas proposés, sans doute une avec des champignons, parce qu'il adore ça Romeo. "Hum, si tu veux ? Au pire je le mangerais demain si j'ai plus faim." Et il laisse Hortense choisir encore de quoi il s'agira. Puis il choisira en fonction, observe l'appartement rapidement et Hortense. "Ah. Tu veux prendre une douche en attendant ? Pour te mettre plus à l'aise ?" Hortense connaît déjà l'appartement, alors il n'aura pas besoin de Romeo pour visiter. "À moins que t'ai envie de sortir en fait, ce soir ?" Après tout, il avait proposé de base une soirée plutôt chill, parce qu'il lui semblait que c'était à la chose à faire, mais peut-être qu'Hortense souhaite autre chose que du calme. "Benny m'a parlé d'un nouveau bar, mais j'ai un peu zappé où c'était, hum..." Il tente de se souvenir, mais il avait si bien assimilé que ça serait à Benny de les amener là-bas. Dépendant, comme toujours, de lui.

«  Je doutes, j'ai plus l'impression qu'elle cherche des types comme Ben. » Et je suis totalement l'opposé de cet homme. Aucunement Bad Boy, aucunement l'animosité qui m'anime. On peut pas dire que Ben est la personne que je peux supporter le plus dans le groupe, c'est peut-être l'inverse, je ne sais pas si je l'apprécie ou s'il me fait peur. Mon regard qui est sur toi et sur ton choix de pizza, je passe commande de mon côté avec surement une pizza au saumon et au citron, parce que ça change un peu. J'ai besoin de changement je crois. De faire des trucs que je ne pouvais plus faire. La commande est prête, un regard sur ma valise avec un petit sourire. « Je sens mauvais? » Tu pourras me voir avec un regard presque réellement inquiet avant que je ne t'offre un grand sourire l'air amusé. « Okay ! Je te propose qu'on mange, puis qu'on sorte ! Qu'on fasse la fête toi et moi. Comme deux gros célibataires.  » J'ai pas connu ça depuis tant d'année que ça va me faire un bien fou de l'oublier, elle et sa beauté sans nom. Je viens à ouvrir ma valise pour sortir des fringues, prendre de quoi me laver, de toute façon tout est plié comme il faut, limite chaque vêtement à une étiquette. « Je prends une douche et j'arrive ! Essaie de trouver le bar en attendant. Si ça contrarie Ben que tu y ailles sans lui, on dira que je t'ai traîné là-bas pour fêter ma liberté.  » Je m'éloigne de toi en te regardant d'un air amusé pour te faire comprendre que t'as pas le choix que de m'y emmener après. La douche est rapidement rejointe, puisque je connais ton appartement comme ma poche à force et donc je prends un peu de temps, réellement stressé par l'idée de sentir mauvais. Si toi aussi tu me trouvais pas supportable, je crois que ça me ferait bien plus mal que ma rupture. Je sors la tête de la douche avant de capter que j'ai oublié de prendre une serviette. «  Roméo ! tu caches où tes serviettes déjà? » Rendu sur le tapis de la salle de bain je regarde un peu autour, sans vraiment oser fouiller, autant on est vraiment de bon ami, autant, avec le fait que je viens réellement vivre un temps ici, je me sens gêné, peur de prendre trop de place dans ta bulle si douce. J'attraperais la serviette finalement pour ensuite te rejoindre dans une tenue qui me met en valeur. Parce que j'ai peut-être pas envie de réellement draguer, mais peut-être un besoin d'attention à compenser avec quelques regard.   «  J'ai tellement envie de ce repas super gras ! »