flame dancing in the rain - silvoy#3

- flame dancing in the rain -

— @joy stevenson

Cette attraction, qui ne semblait pas disparaître, qui semblait s’installer, toujours un peu plus. cette attraction, si forte, puissante, qui ne savait pas résister au charme persifflant de la vipère, qui ne savait pas résister à la magnificence de la lionne. Un instant, un regard, et toute l’animosité semblait avoir disparue. Toute la colère s’évanouissait, alors que quelques minutes plus tôt, c’était à coup de cris qu’elles discutaient, qu’elles parlaient, échangeaient. Mais tout était différent, désormais. Ce schéma se reproduisait, encore. ce schéma se reproduisait, toujours. Ce n’était plus une simple coïncidence, c’était le choc de deux caractère, et la confrontation de deux regards, qui finissaient à chaque fois à voir sous la carapace. sous la tienne, plus que la sienne. Parce que tu la revêtais si souvent, parce que tu ne savais t’exprimer que dans la rage, que dans la souffrance qui existait pour toi, qui existait en toi. mais sous la sienne, aussi. Cette carapace plus résistante qu’elle semblait avoir posé, ta reine. Celle qui dissimulait toute la bienveillance qu’elle possédait, celle qui dissimulait tout l’amour qu’elle pouvait donner. L’affection qui transparaissait dans son regard, celle-là même qui savait t’ensorceler. et elle était bien la seule, joy, à avoir ce pouvoir. La seule à pouvoir lire plus loin, et charmer le serpent. La seule qui ne fuyait pas, rétorquait, finissait par se rapprocher. Encore. toujours. Et un sourire, quand elle sentit les mains de la blonde venir dans les siennes, un frisson de bien-être, alors qu’elle les serrait doucement, tout en l’écoutant parler, un rire, alors qu’elle lui tirait la langue. haha, j’avoue que je suis peut-être un peu difficile, oui. dit-elle avec un clin d’œil, tout en lui assurant que désormais, elle menacerait le personnel de l’hôtel, pour avoir ce qu’elle voulait. tu passais peut-être pour la riche, gâtée, à qui l’on ne disait jamais non. Pourtant, c’était faux. C’était bien plus profond… elle ne pouvait pas, n’arrivait plus à imaginer passer tant de temps loin de la lionne, et voulait apprendre à la connaître, apprendre à laisser ses émotions se glisser en elle… elle ne voulait plus qu’elle, sa reine, sa belle reine sauvage qui méritait tellement plus. tellement plus que ce qu’elle voyait, que ce qu’elle dévisageait. parce qu’elle méritait le monde, que tu lui offres la lune, et pas de se sentir inférieure en sentant les regards des riches se poser, parfois, sur elle. et alors qu’elle l’écoutait, elle ne put que lui répondre le plus franchement possible. oui, tu es celle que je veux. d’une petite voix. Petite voix qui se voulait pourtant sûre d’elle. parce qu’elle rêvait de la lionne, parce qu’elle s’ouvrait au félin, parce qu’elle laissait son cœur battre à poitrine ouverte, sous les yeux de la bête qui pouvait au choix, ne rien faire, la cajoler, ou la détruire. et tu voulais les cajoles, silver. Parce que tu ne désirais rien d’autre que de passer un, deux, trois, plein de moments avec elle. ainsi, elle compléta rapidement oui, je veux que tu restes… s’il te plait. Je… je veux que l’on commande à manger, que l’on s’assoit dans le lit, que l’on parle. Je veux apprendre à te connaître, au-delà de ce que j’ai pu voir… si jamais tu le veux bien. la solitude transparaissait dans sa voix, dans le ton, le son de ses paroles. Pourtant, elle était sincère. ce n’était pas juste une affaire de solitude et d’accompagnement, c’était un affaire de cœur, c’était le désir de son âme. je voudrais que tu me parles de toi… je veux que tu me parles de ce que tu aimes, de ce que tu détestes. Je… j’aime ta présence. Plus que tu ne pourrais le croire. plus qu’elle-même ne pouvait le croire.
Parce que joy, elle avait ce pouvoir. Ce pouvoir sur elle, qui l’emprisonnait dans cette douceur dont elle avait le secret.
La douceur, la chaleur de la robe d’une lionne.

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— @joy stevenson

comme une reine. une reine merveilleuse, celle qui gouvernait ses songes, qui restait dans ses pensées. la reine dans sa tour d'ivoire, la tour étant son esprit, son cœur. son cœur à elle, silver, inaccessible, depuis tant de temps, qu'elle tentait de gravir, pour elle. pour sa reine, celle qui l'attendait, la femme, la seule, qui parvenait à briser les barrières érigées autour de son palpitant depuis l'accident. et tu ne savais dire, silver... tu ne savais dire si tu l'aimais, tu savais seulement qu'elle brisait les chaînes de ton palpitant, tu savais seulement qu'elle apposait sa marque, qu'elle tatouait son nom en ton organe vital. et que tu aimais cela, étrangement. alors que d'ordinaire, quand elle laissait une femme entrer dans sa vie, silver, elle ne prenait jamais de place dans son cœur, car la nageuse n'était pas de ce genre là. elle était le serpent, elle ne laissait pas son palpitant se mettre en danger, ne l'avait jamais fait, ne le ferait jamais... enfin... jusqu'à joy. jusqu'à ce que ta reine prenne possession de ce trône dans ta poitrine. et désormais… désormais, elle la désirait, elle la voulait. Plus que tout. à ses côtés. Elle voulait la découvrir, elle voulait savoir, ce qui lui plaisait, ce qu’elle n’aimait pas. elle voulait passer du temps à ses côtés, elle était prête à courber l’échine pour la royauté qu’elle voyait, qu’elle décelait en sa lionne, merveilleuse lionne.
Alors lorsque cette dernière lui assura qu’elle restait, le cœur du serpent ne put que battre davantage, tant elle était heureuse de l’entendre prononcer ces mots. merci… merci beaucoup. lui glissa-t-elle. il n’y avait qu’avec elle, qu’elle était capable de s’excuser aussi facilement. Avec elle et avec arya, qui la supportait bien plus qu’elle ne devrait. Mais joy était la première. Celle qui parvenait à illuminer son palpitant. Joy était la première. Et elle n’hésita pas à le lui dire. Qu’elle aimait sa présence, qu’elle la désirait. tu ne pus t’empêcher d’avoir un petit sourire au bord des lèvres quand elle t’avoua aimer ta présence en retour. et elle lui souffla même quand je crie ? avant de sourire, de rire un petit peu… elle se sentait bien, avec elle. elle avait l’impression qu’elle pouvait retirer ses carapaces, ses barrières… elle avait l’impression que pour la première fois de sa vie, elle pouvait être elle-même. c’était plaisant, c’était tellement agréable. Et alors que joy s’occupait d’appeler le roomservice, l’handicapée se rapprocha du lit, avant de se hisser, difficilement, à la seule force de ses bras. elle ne voulait pas inquiéter joy, elle ne voulait pas la faire lâcher le téléphone et accourir vers elle, et, plus que tout, elle voulait se montrer forte. Il lui fallut du temps, et de la douleur, mais elle parvint à se hisser sur le matelas, avant d’attraper ses jambes une à une pour les faire venir sur le lit. Essoufflée, elle adressa néanmoins un petit sourire à son invitée de la soirée, non sans reluquer cette beauté céleste qui lui accorder cette chance de pouvoir la découvrir, et alors que sa reine avait fini sa commande, la brune lui dit doucement le temps qu’ils montent le tout, on a bien dix minutes, non ? viens me rejoindre… mets toi à l’aise. cette soirée était pour elle, après tout. pour cette reine en puissance, qui méritait tous les trésors du monde. et alors qu’elle retrouvait les mains de la blonde, elle ne put que se sentir privilégiée, l’espace d’un instant. alors qu’en réalité, tu ne savais pas. tu la savais attentionnée, belle, douce, avec un cœur immense, qu’elle ne semblait pas vouloir dévoiler si facilement, mais tu n’étais peut-être pas privilégiée… il y avait peut-être des hommes, des femmes… ou pire, un mari, une épouse, un copain, une copine, une relation… pourtant, elle ne perdait pas espoir. elle voulait la séduire, elle la voulait pour elle. et tu étais pourtant, finalement, jalouse. Jalouse sans savoir, ce que tu cachais au reste du monde, et à l’intéressée. parce que la jalousie, ce n’était pas pour une femme comme elle, vipère dans la nuit. pourtant, tu l’étais. et elle lui glissa, alors que joy était contre elle alors, dis moi… qu’aimes-tu faire ? cela semblait un peu brutal, mais elle n’avait jamais fait ceci, silver. Elle n’avait jamais voulu séduire quelqu’un, elle n’avait jamais été aussi proche de ce sentiment inconnu pour elle. elle n’avait jamais été amoureuse. Si c’était bien ce qu’elle devenait à son contact, dans son regard…

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— @joy stevenson

Un sourire… un sourire, inévitable, lorsqu’elle laissait son regard parcourir les courbes de la lionne, ce félin qui semblait occuper toutes ses pensées. Un sourire, qui ne pouvait pas partir, qui restait, qui brillait, alors que le regard de sa reine croisait le sien, et que cette dernière lui répondait, assurée et taquine, qu’elle aimait sa présence, même lorsqu’elle criait. ouf. Tant mieux. Parce que je me connais. Je risque de continuer à crier… dit-elle dans un petit rire, continuant ce jeu de taquineries, tandis qu’elle ne tentait même pas de cacher combien cette simple phrase l’avait touchée. Parce que cela n’était pas banal. parce que cela voulait dire que la blonde t’appréciait, aimait passer du temps avec toi, pour qui tu étais. Pour cette femme blessée, pour cette femme abattue par le destin, par le monde, qui rejetait sa colère et la faute sur n’importe qui à sa portée. Parce qu’elle voyait plus loin en toi, plus loin que tu ne pourrais jamais voir. Elle te voyait toi, elle te comprenait toi, elle te touchait toi. comme un sortilège, les joues légèrement rosées pour aborder sa mission, sa tâche plus difficile qu’il ne semblait, celle de monter sur le lit. Véritable épreuve, qui la fatiguait, qui la poussait au bout de ses forces, elle voulait néanmoins éviter de demander de l’aide à sa reine, qui non seulement ne méritait pas d’être aux petits soins pour elle, mais en plus, ne devait jamais la voir comme faible. tu ne pouvais pas l’accepter. Tu ne pouvais pas accepter qu’elle te voit un jour ainsi. Tu ne pouvais pas accepter qu’elle te voit faible, alors que tu étais, que tu avais toujours été, ce prédateur. Tu n’étais pas un petit écureuil sans défense, serpent, tu étais vipère, tu étais redoutée, redoutable. Tu ne voulais pas être faible. Devant personne. Et surtout pas devant celle qui occupait tes songes, qui te faisait penser à ce mythe de l’amour, sans que tu ne puisses comprendre. parce qu’elle ne connaissait pas cela, silver. Elle ne savait pas ce qu’était l’amour, elle ne savait pas ce que cela signifiait réellement, d’aimer quelqu’un. Elle avait eu des aventures, de son vivant parce que tu considérais que l’ancienne toi était morte, désormais. Bien que tu voulais tenter par tous les moyens de la ramener à la vie., mais toujours éphémères, incapable de s’attacher, préférant les corps aux sentiments, quand bien même ces corps n’étaient pas libres. Mais elle avait beau être prédatrice, elle ne pouvait pas expliquer ce qu’elle ressentait pour joy. Ce n’était pas de l’envie. Pas que, tout du moins. C’était comme si elle s’attachait. Tombait amoureuse. Sans comprendre. Sans comprendre, ses pensées allaient à cette femme, toujours. Sans comprendre, elle se retrouvait à se réveiller la nuit, en sursaut, avant d’espérer, de rêver, que le corps de sa reine serait là, contre elle, pour l’aider à se réveiller. elle tombait amoureuse. Elle ne le comprenait pas, mais c’était presque une évidence pour quiconque savait ce que c’était, l’amour.
Et elle ne voulait pas manquer un seul instant passé avec joy, ainsi, lorsque cette dernière la rejoignit, elle ne put s’empêcher de sentir ses yeux briller. bon sang, tu es… wow… magnifique… les cheveux détachés c’est parfait. Ne te méprends pas, j’aime aussi quand ils sont attachés, mais là, tu es lionne, véritablement, crinière qui… bon, je ne suis pas poétesse, je n’ai pas la fin de cette phrase, mais je suis conquise. elle ne se gênait pas. elle était toujours séductrice, et elle voulait mettre sa majesté à la place qui lui revenait, assise sur un trône, dirigeant un royaume. Son royaume. ton royaume à toi. et doucement, elle laissa une main se rapprocher, presque timidement, contrastant avec ses manières séductrices parce que tu ne te contrôlais pas, tu ne contrôlais pas cette tension. Tu avais envie de la toucher, mais tu ne pouvais pas forcer, si elle ne voulait pas. et ses doigts touchant presque ceux de joy, posés sur le lit, elle l’écoutait. Elle l’écoutait, adorait l’entendre, cette merveille qui n’avait de cesse de la fasciner. oui, tu m’avais dit pour la peinture, et il faut que je vois tes œuvres, d’ailleurs. Quant aux fêtes, cela ne m’étonne pas de toi. profite… parce qu’elle-même regrettait de ne pas avoir assez profité, avant que ses jambes ne lui soient retirées par le destin, cruel destin. Et alors qu’elle l’entendait poser sa question, elle baissa les yeux, silver. parce que finalement, tu n’avais toujours eu qu’une seule passion, et elle t’était inaccessible. je… je ne sais pas… j’aime… enfin, non, je n’aime pas mais je le fais à longueur de journée, je gueule, j’emmerde ce putain de monde. c’est une activité ! dit-elle en voyant le sourire de joy, lorsqu’elle parlait de crier. mais sinon, je crois que c’est le cinema… j’ai toujours aimé, même avant l’accident. Mais maintenant que je ne peux plus bouger, j’aime regarder un film… je dirais bien que j’aime lire, mais… je suis très impatiente, tu sais… j’ai du mal à garder ma concentration assez longtemps sur un livre. Je sais, c’est dommage. Sinon, j’aime passer du temps avec toi. c’est ce que je préfère, je crois. vérité. elle pensait à joy, elle voulait lui faire des surprises, elle voulait la gâter, sa reine. Elle voulait lui montrer qu’elle méritait tout le bonheur du monde.
Elle tombait bel et bien amoureuse, et l’ignorait totalement. hum… se racla-t-elle la gorge, joues encore un peu rouges. et sinon, du coup, qu’est-ce qui te met hors de toi ? qu’est-ce que tu n’aimes pas, qui t’agace ? que je ne fasse pas de connerie par la suite. parce qu'elle voulait une suite. Parce qu’elle voulait la revoir, encore. parce qu’elle voulait voir son sourire. Toujours.
Ce sourire qu’elle lui renvoyait en cet instant.

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— @joy stevenson

Le moment, comme suspendu. L’impression que le temps s’était arrêté, pour elles, tandis qu’elle se sentait revivre, à ses côtés. Qu’elle voyait sa lionne, qu’elle voyait sa reine, qu’elle ne savait plus distinguer autre chose que son regard, que son sourire, que son toucher. oh, mais les cheveux attachés, tu restes reine, tout de même… mais j’avoue que… je flanche, tes cheveux, ta crinière… une véritable lionne… bon, même si les lionnes n’ont pas de crinières, mais je ne vais pas t’appeler lion, tu es une reine, pas un roi. Ou alors tu es les deux à la fois. Tant qu’il n’y a pas de roi… elle s’empêtrait dans ses mots, sans jamais cacher son but, son intention, son envie. Mais elle se perdait, elle avait l’impression de dire des bêtises. Peut-être pour lui montrer qu’elle était déjà jalouse, alors même qu’elle ne le devrait peut-être pas. mais elle était déjà jalouse, parce qu’elle voulait la lionne pour elle seule. Elle, serpent, voulait se retrouver seule amante de la blonde, parce qu’elle ne pouvait supporter qu’un ou qu’une autre s’octroie le droit de venir quand elle ne voulait que passer du temps avec elle. elle seulement. Et tandis que ses doigts se rapprochaient de ceux de joy, elle fut heureuse de sentir la main de la belle venir à sa rencontre, tandis qu’elle serrait doucement cette main. Qu’elle soufflait doucement tu as les mains si douces… si chaudes… tu étais douée de la langue, silver. Peut-être un peu perdue, aussi, mais tu savais comment dire ce que tu voulais, tu savais comment faire comprendre ce que tu désirais. Malheureusement, tu ne savait pas le faire avec ton corps, parce que depuis l’accident, il n’était que ruines et désolations. Tu ne pensais pas pouvoir attirer, d’autant plus que tu ne voulais attirer qu’elle, tu ne pensais pas que tu avais cette beauté qu’elle semblait pourtant voir et apprécier en toi… alors elle parlait. Elle parlait, parlait de ce qu’elle désirait, de ce qu’elle entrevoyait dans les yeux de la blonde. Parlait de ce qu’elle ressentait, aussi, lorsque joy lui retourna la question. Parlait de ses plaisirs, de ses hobbies, hors natation. Parlait, parce qu’elle voulait que sa reine la connaisse. Alors lorsque cette dernière lui proposa un cinema, un soir, elle ne put que sourire. rien que toutes les deux ? mais avec plaisir ! j’adorerais ! ce serait formidable… passer plus de temps avec elle. passer plus de temps avec cette femme dont elle tombait amoureuse.
Cette femme avec qui elle voulait une suite. C’était bien pour cela qu’elle continua, lui posa une autre question, voulant éviter de faire le moindre faux pas avec elle. et pourtant, tu en faisais tout le temps, silver. Avec elle… troisième rencontre, et cela commençait, encore, par des cris… comme si le destin voulait que tu lui cries dessus, pour ensuite tenter de te faire pardonner… mais cela n’allait pas marcher sur du long terme. tu devais oublier la colère, avec elle. elle devait se concentrer sur son sourire. Sur son âme. sur son cœur. parce qu’elle voyait bien que joy était tellement plus que ce qu’elle laissait paraître. Parce qu’elle voyait bien qu’elle avait tellement à offrir, un cœur en or, une âme si belle… elle n’était pas reine qu’à l’extérieur… elle était reine à l’intérieur aussi. la lâcheté, hein ? bon, ça va… je crois que je ne suis pas du tout lâche. juste désespérée. Et du coup, en colère. Mais jamais lâche… elle n’abandonnait pas. elle continuait. Toujours. du coup, ça veut dire que tu ne peux pas me détester, hein ? dit-elle dans un sourire, avant d’entendre sa question se retourner. Encore. alors… je crois que ce qui me fait le plus crier… c’est… quand tu n’es pas là. la preuve… un peu plus tôt dans la soirée, elle s’était énervée parce qu’une autre s’occupait d’elle. c’est peut-être égoïste, ça peut peut-être faire rire, mais le pire, c’est que c’est vrai… elle détourna le regard, un peu rouge. mais sinon… à part ce monde de merde, ce putain d’accident… je dirais que… ce sont ces foutus médecins incapables de me comprendre. Ou… ceux qui ont encore leur deux jambes… enfin, ça, c’est différent. Je ne crie pas pour ça. Enfin, je crois. C’est juste que… je vois quelqu’un marcher, et ça me rappelle que je ne le peux pas. elle replongea son regard dans celui de joy. enfin, sauf toi. avec toi… je ne sais pas… j’aime te voir marcher… j’aime surtout quand tu marches vers moi… mais je veux dire… je ne suis pas jalouse, quand je te regarde. Pas de toi, en tout cas. de tous les autres qu’elle imaginait avec elle ? oh que oui.
Parce qu’elle avait un caractère bien trempé, la sorcière.
Et qu’elle voulait sa reine pour elle seule.