((yummy)) ft lyzéa

Mélodie triste en tête, tu ne parviens pas à oublier la triste réalité qui avait frappé ton être quand marco était effondré sous tes yeux. T’aurais jamais autant souffrir, jamais t’approcher de cette douleur prenant aux tripes quand tu t’étais réveillée de ton coma, pour apprendre la terrible nouvelle. Deux anges de plus dans le ciel. Ce ciel prenant sans jamais donner. La souffrance collée à ta carcasse, tu t’imagines que te rapprocher de quiconque est une terrible nouvelle. T’aimerais sans nul doute pouvoir en parler avec Riley, mais elle s’est envolée, dans les bras de cupidon, vivant sa belle histoire. Et tu ne veux pas ajouter une ombre à ce tableau pas de suite, car tu sais que tu y viendras, tu ne pourras jamais vivre sans jamais lui parler, sans jamais penser à elle. Elle a toujours été de ces personnes marquant les esprits et surtout ton putain de myocarde. Danser, jusqu’à tomber à la renverse, déverser une pluie de sentiment sur le sol, c’est sans doute ce qui te laisse en vie. Vidé de toute force, mais bien mieux. C’est ce que tu penses, mais tu t’épuises à tout donner , ton corps en sang et lambeaux, tu pourrais surtout t’écrouler au sol à la première raffale de vent. Pas après pas, tu n’as qu’une idée en tête, en finir plutôt rapidement avec ce rendez vous que tu avais prit avec cette pâtissière, l’une des plus douées et pourtant encore méconnue. Alors, tu avais écouté les investisseurs et le journaliste du magazine ayant écrit sur cette lyzéa al masri. Tu voulais aussi y gouter par toi même à tous ces mets, tu voulais donner raison ou tort à tous ceux ayant pu te donner leur avis sur cette dernière. foulant ton quartier préféré du queens, tu profites de l’ambiance des nouvelles œuvres d’art s’imposant sur les grands bâtiments, tes opales qui s’évade d’un coup d’œil. C’est plaisant, ce quartier est celui qui te fait voyager sans jamais devoir déposer un pied à l’aéroport, ton être est là, ton âme divaguant dans les ténèbres et la lumière de ces artistes de rue méritant parfois bien plus d’être connu comparé à d’autre.  La porte franchit, tu pouvais déjà sentir cette odeur délicieuse charme tes narines, rien que les odeurs pouvaient prétendre à te convaincre des bons dires de toutes ces personnes t’ayant parlé de cette petite boutique. Les opales dansant en voyant les couleurs sur les cupcakes et autres petits choses qui te donnaient juste envie de t’installer et de tout dévorer, pour réconforter ton être et ton estomac qui à cet instant précis avait l’air de vouloir crier famine pour survivre. « Y a quelqu’un ?   » Tu avais attendu quelques minutes avant d’oser parler, ou alors bien trop appelé par toutes ces choses qui te donnait envie, entendant un bruit sourd à l’arrière, tu as longuement hésité avant de t’introduire dans les entrailles de la boutique, la peur prenant ton être en otage. « ça va ici ?   » que tu demandais, tu avais rendez vous, alors peut être que la personne n’était pas prête. Tu ne sais pas, mais tu redoutes déjà la catastrophe.

Tout doit être fait avec la minutie que tout cela impose. C’est de l’art la pâtisserie, bien plus qu’une histoire de gourmandise. Alors, parfois Lyzea fait quelques boulettes, surtout quand elle ne dort pas beaucoup à cause des horaires qu’elle s’impose. Forcément, quand la fatigue s’accumule, la concentration est moins là et ça fait de mauvais mélanges de temps à autre. Alors, tandis qu’elle fait de douces pâtisseries pour qu’elles soient le plus esthétiques possibles puisque le gout, elle est sûre qu’il y est, elle fait quelques ratées. Excédée contre elle-même, elle met les ratés de côté qu’elle rattrapera comme elle pourra et qu’elle donnera ne pouvant pas les vendre, surtout pas au prix qu’elle vend. Lyzea, elle essaye de faire des mets à tous les prix, que ce ne soit pas un luxe de manger des pâtisseries mais elle ne peut pas toujours en mettre au prix au rabais. Elle doit gagner sa vie ainsi que l’investissement qu’elle met parfois dans des voyages qui lui permettent d’agrandir sa carte avec de nouvelles spécialités venant de tout horizon. En tout cas sa boutique est tellement attrayante, ses gâteaux colorés avec soins qu’on ne pourrait pas imaginer qu’à l’arrière-boutique, là où elles les confectionnent ça ressemble autant à un champ de batailles à de très nombreuses reprises. Tout est dans le paraitre et c’est bien normal : d’un côté elle ne ferait pas autant rêvé avec ses gâteaux si on voyait son atelier, de l’autre côté elle ne serait jamais dans les temps si celui-ci était toujours clean alors qu’il lui sort spécifiquement d’atelier. Tant que Lyz respecte les règles d’hygiène, elle n’en a pas vraiment honte. Mais bon, aujourd’hui elle est particulièrement en retard, surtout que son agenda est assez chargé, elle a des rendez-vous et des commandes à faire. Si tout cela ne suffisait pas, alors qu’elle était occupée sur une nouvelle fournée, elle n’entendit pas la porte d’entrée s’ouvrir, avec le petit bip mis à disposition pour ne pas faire attendre les clients d’habitude. Elle est à la bourre, tout simplement à la bourre. Fatigue, plus stress, plus tout ce que ça provoque, la voila maintenant à faire une chute, entrainant avec elle le tabouret sur lequel elle travaille. Plus de peur que de mal, c’est ce qu’elle essaye de se dire. Elle a un petit peu mal à la hanche mais elle se dit que c’est sur le coup, que ça va passer. Toujours être optimiste, c’est son credo alors qu’elle n’écoute pas vraiment son corps et ses maux. Toujours au sol, elle ne s’attendait pas à entendre du bruit et voir quelqu’un arriver. « Oui oui tout va bien, je suis là ! » Elle n’avait pas vu l’heure passer, ayant fait retarder surement la jeune femme. Enfin elle a du mal à réfléchir. « Vous devez être mademoiselle Milwok, je suis navrée du retard ! » Et navrée du reste. « Je vous ai beaucoup fait attendre ? » Elle se redresse sans pouvoir cacher une certaine grimace de douleur, avant de sourire pour les apparences, oubliant dans quel état elle est, s’étant réveillé un peu de poudre d’amande et de la farine dessus. Super pour une première impression.

@Tazmin Milwok

T’avais jamais imaginé ressentir la douleur d’antan, celle qui te donnait l’impression que mourir serait plus réparateur que survivre. Marco dans un état lamentable, t’aurais pas imaginé tout cela de lui, tu avais vu sa cicatrice pourtant longue, sans prétendre que tu pouvais imaginer sa vie. Car à ces instants là, ce n’était pas sa vie qui te donnait des envies, mais juste lui, son corps, ces mouvements de bassin contre toi, te laissant t’essouffler frustrer après son départ, sans rien t’avoir donné. Tu ne pensais pas que ton myocarde glissé petit à petit à terre, dans ses mains, alors tu continues de lutter, de t’éloigner et pourtant il se déchire l’organe à cette idée. Danseuse divine, le corps étant ton instrument, tu en prenais soin, croquant avec douceur la vie, les délices de cette dernière. La gourmandise tapis en toi, t’as jamais su résister à quelques douceurs, à quelques petites choses pouvant te laisser atteindre le nirvana. Le plaisir charnel a toujours eu une concurrence digne de ce nom avec la nourriture. Tu pensais juste attendre que la personne que tu attendais Lyzéa arrive, tu voulais juste qu’elle te montre pourquoi elle méritait amplement d’être dans ton magazine, un endroit assez bien pour les femmes et hommes lisant vos rubriques. La catastrophe se faisant sentir, tu avais longuement hésité à intervenir, à t’introduire dans l’arrière du décor pour y jeter l’opale. T’avais finalement passé le cap de la réflexion en y allant, les opales captant la scène avec inquiétude, une jeune femme brune étale de tout son corps sur le carrelage, une scène de chaos traînant sous tes iris. Tu te demandais ce qui avait bien pu se passer une simple chute ou bien plus ? ton esprit divaguant presque automatiquement sur le fait que tout cela n’était pas normal, qu’il y avait peut-être eu plus grave qu’une simple maladresse de la part de la trentenaire. Tu l’entends dire que tout va bien, mais à vrai dire tu peines à la croire, alors t’avançant avec garde, tu tendais ta frêle main à la brune que tu étais venue visiter, les opales toujours activent, à dévorer le décor, l’endroit donnant l’impression que rien ne se passait, mis à part la scène chaotique qui était encore présente y a de ça quelques secondes. « Oui vous êtes là, mais ça va ? » la voix douce prenant place, tu l’observes examinant le moindre risque de douleur, mais ça avait l’air d’aller, à moins qu’elle serrât les dents pour ne rien laisser paraître. Le sourire s’installant, tu tendais ta main. « Je suis Tazmin, ça suffira tazmin. » Que tu lâches quand elle laisse ton nom prendre possession de ton être. « non, pas du tout ça va, j’ai le temps … façon pour déguster de la nourriture j’ai toujours le temps. » quand on te voit, qu’on sait ce que tu fais de ton corps, de ta vie, on se dit que la salade n’est que ton seul aliment, mais tu n’avais jamais su te tenir à un régime stricte, le sport, la danse faisant de ton corps l’instrument parfait pour la danse classique, contrairement à la bouffe que tu pouvais dévorer avec ton si frêle être. « si tout va bien pour vous, on peut commencer par visiter et après manger ? » que tu lâches le sourire automatiquement dressé sur ton visage.