Old friends | Maxine

S’il n’avait pas vraiment réfléchit, Denzel serait parti à la seconde om il avait appris son métier et donc le monde entre eux deux. Sauf que Denzel, il n’a pas envie de fuir. Elle fait partie de son passé mais ce n’est pas pour autant qu’elle doit rester au passé. Tout n’est pas figé dans le temps. Inutile de mettre les gens dans des boites. Il n’y aurait rien de mieux pour finir seul sinon. Denzel ne compte même plus le nombre de personne de son passé – qu’elles aient été importantes pour lui – qu’il a perdu au fil des années. Parfois pour des choses importantes, d’autres pour des broutilles quand ce n’est pas pour des raisons que tout le monde ignorent mais qui continuent par fierté. Denzel n’a pas envie de mettre Maxine dans les gens dont il ne parle plus. Il n’y a pas de raison si on oublie le gros écart entre leurs deux situations. Denzel ne lit pas trop mais il est presque persuadé que ça doit exister ça : des histoires sur des amitiés sur un flic et un prisonnier. Un cliché peut être ? Denzel ne sait pas mais il s’en fiche. Il ne faut pas qu’ils soient tous les deux catalogué sur un seul pan de leur vie. Ils ne sont pas que ça. « Non on va éviter merci ! » Dit-il avec un léger rire, faisant style de regarder autour d’eux, comme s’il ne voulait pas qu’elle lui colle la honte. Comme s’il était à ça prêt. Les paroles s’échangent et malgré ses craintes, les choses se passent quand même assez bien. « Mince, je ne suis pas le seul, mon égo te remercie pas ! » Il lance cela pour plaisanter car parler de cette façon lui permet de parler. C’est une façon pour lui de se détacher un petit peu de la réalité, telle une carapace. En tout cas il la remercie de sa proposition d’aide. Il ne pense pas qu’il lui demandera mais qui sait. Quoi que même à la rue, il serait capable de pas demander de l’aide à une amie pour une question d’égo encore une fois. Alors il lui en demande plus pour son boulot. Parce qu’au final, c’est un peu la seule chose qu’il sait. Ca et le fait qu’elle n’ait pas de gosse. Il ne va pas partir dans le sujet de pourquoi elle fait passer son travail avant le fait d’être mère, il ne fait pas parti des relous qui font chier les femmes avec ça. Chacun sa vie. Le rêve de tout le monde n’est pas de fonder la famille et après on voit le reste. Denzel lui, se serait bien vu papa quand la chance s’est approché de lui. Chance qu’il n’a même pas pu apprécier car la vie lui a retiré ce putain d’espoir. Quand elle répond, il l’écoute. Il n’a pas posé la question pour prolonger l’échange verbal entre eux. S’il pose des questions c’est que ça l’intéresse, sinon il ne prend pas de pincette. Il baisse le regard, la perte d’un parent, ce n’est pas la chose la plus aisée qui soit. C’est un point commun qu’ils partagent tous les deux. Une absence qui engendre des répercussions sur le futur, sur la façon d’agir, sur le travail de Max ou encore la consommation non excessive de Denzel pour ne pas suivre les travers de son paternel. Les premiers évènements déclencheurs qui créée une personne, une identité c’est les parents de toute façon. Sans trop réfléchir il lui pose une main qui se veut réconfortante sur son épaule. « Je vois… » Il ne sait pas quoi dire. Il n’a jamais été à l’aise pour réconforter les gens. Il ne veut pas non plus enfoncer le clou en parlant de certaines choses. Finalement elle conclue cela en utilisant l’humour et rien que pour ça, Denzel ne peut que la remercier. Ca l’évite de dire un truc qui pourrait causer un grand silence. Il en souffle même, soulagé de ne pas rentrer dans une conversation larmoyante où ils ne sauraient en ressortir. Pourtant, il ne peut s’empêcher d’en rajouter une couche « Elle serait fière de toi ! » Il a ressenti le besoin de lui dire, sentant peut-être que c’était le moment de le faire. Il poursuit pourtant pour répondre à sa pointe d’humour « Tant mieux, j’ai pas encore décidé si je me tournerais dans une carrière de psy ! » Il plaisante seulement, la question ne lui traverse même pas la tête. Mis à part avec ses proches – comme c’est le cas actuellement – il s’en fiche un peu voire beaucoup des problèmes des autres et entendre les gens se plaindre est quelque chose qui a tendance à l’énerver. Il serait un vrai danger. Ne finissant pas sa bière, il finit par se lever de son tabouret, non pas pour partir mais pour changer de sujet et lui proposer « Du coup j’imagine que tu t’es amélioré en tire et donc en précision pour une partie de fléchette ? » Il désigne le jeu de fléchette pas loin. Ils ont déjà joué plus jeunes, avant de se faire engueuler car ils pouvaient blesser quelqu’un. Si ça se trouve elle a à faire ailleurs, il ne le prendra pas mal si elle doit écourter ses retrouvailles improvisées.