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| Sujet: Old friends | Maxine Mar 10 Juil - 15:48 |
| Fini la vie derrière les barreaux, du moins si Denzel ne fait pas de connerie suite à sa sortie en conditionnelle. Pourtant, il n’a pas l’impression d’avoir retrouvé sa liberté. Son ire ne l’aide pas à trouver un travail et il a le regard des gens sur lui quand ils apprennent qu’il a fait six mois de prison. Quand on sait à quel point les peines sont vite longue aux Etats Unis pour les crimes, ils pourraient au moins réaliser que s’il est déjà sorti c’est qu’il n’est pas un assassin ou qu’il n’a pas fait de mal aux enfants ou il ne sait quoi. Il a fait son temps, maintenant il aimerait bien retrouver sa vie. Pourtant, à part avoir retrouvé son appartement, toujours le même et son chat Baloo que son pote a bien voulu garder pendant son emprisonnement, il n’a pas retrouvé la vie d’avant. Il pourrait faire la fête comme avant, revoir ses potes et tout le reste mais sans le moindre dollar en poche c’est plus difficile. C’est pour cette raison qu’il fait d’abord passer sa recherche de job avant de profiter d’être libre pour aller danser en boite ou aller à un concert improvisé. Ce soir, il a donc décidé de se munir d’un cv et d’aller voir des bars du coup, profitant qu’ils soient ouverts pour le passer aux gérants. Bon, faut pas qu’il arrive à l’heure de pointe sinon on va gentiment l’envoyer bouler mais bon, il fait ce qu’il peut. Par le passé il a fait pas mal de job assez varié donc l’avantage c’est qu’il a plusieurs arcs dans son sac mais ce n’est pas pour autant qu’il est très serein avec tout ça. Il part avec un handicap dans la course de l’emploi. Peut-il y faire quelque chose ? Non, il ne peut que s’en prendre à lui et son coté sanguin. De toute façon, avant même d’être en prison il avait une poisse folle par rapport au travail alors ce n’est pas avec cela que ça va aller en s’arrangeant. Alors, en arrivant au bar il ne tarde pas à aller passer son cv, il veut montrer sa détermination et ce n’est pas franchement en allant commander un truc à boire ou quoi que ce soit d’autre qu’il va le démontrer. Après avoir essuyé un refus il ne perd pas espoir et va au prochain bar. Dans le coin il y en a quand même pas mal donc c’est un avantage, surtout qu’il a imprimé assez de cv pour en distribuer à plusieurs et ainsi qu’ils se souviennent de lui quand ils seront en sous-effectif. Pourtant, après plusieurs refus, il décida d’arrêter là pour ce soir. De toute façon ça va être trop tard, le rush arrive donc ils auront autre chose à faire que de les recevoir. C’est pour cette raison qu’au lieu de rentrer chez lui ou envoyer un message à quelqu’un pour le rejoindre, il va se commander un verre et on peut voir un étonnement palpable du barman quand il demande un club soda. Pas d’alcool pour lui. Il n’en consomme que de temps en temps en soirée et encore, il essaye de limite au maximum. Il n’a pas en tête de parler à qui que ce soit, il n’a pas envie d’être sociable ce soir et pourtant, en tournant la tête un peu au hasard, il fronce les sourcils en voyant la personne à côté de lui : une tête assez connue « Max ? » Max, Maxine, une fille qu’il connaissait trop bien pour se tromper. Pourtant, ça fait longtemps qu’il ne l’a pas vu mais elle n’a pas tant changé que ça. |
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| Sujet: Re: Old friends | Maxine Mer 11 Juil - 0:19 |
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les jours se suivent et s'ressemblent. toujours la même galère. une arrestation par-ci, un café par-là. la main mise sur les p'tits cons qui s'croient plus forts qu'la loi. t'es du genre à les sermonner cinq minutes avant d'les laisser partir. ils recommenceront, c'sûr, tu l'sais, t'es pas dupe. y a qu'ton coéquipier qu'ça dérange. parce que t'es trop gentille maxine. d'puis toujours d'ailleurs. l'cœur sur la main, t'pas capable d'coller une nuit en cellule les gamins qui dérapent. du genre à toujours laisser une seconde chance. une p'tite tape sur l'bout des doigts, un sourire et tu les laisses filer. les gamins, ils t'le rendent bien. en général, t'es celle qu'ils regardent l'moins d'travers. quoi qu'y en a qu'ça énerve aussi. t'as l'rôle d'la gentille flic, ton partenaire, c'est l'méchant. bonne complémentarité. qui continue une fois l'uniforme au vestiaire. faut qu't'arrêtes ça d'ailleurs. t'as déjà fait remonter certaines barrières, il serait p'tre temps qu'tu verrouilles la porte une bonne fois pour toute. c'pas l'moment d'te laisser aller. ça n'l'est jamais vraiment. et puis, là, y a ton cœur qui s'emballe à chaque fois qu'tu croises les prunelles azures d'un amour d'autrefois. t'sais pas non plus dans quoi tu t'lances encore mais t'y fonces, la tête baissée. p'tre bien qu'tu vas droit dans l'mur d'ailleurs, ce s'rait p'tre même pas étonnant. pensées qui s'égarent, tu quittes ton poste. fin d'journée. t'as qu'une envie, c'd'aller boire un verre. ouais, une fin d'journée aussi simple qu'celle-là. c'est assez récurrent c'derniers temps. un bar d'prédilection, à deux pas d'chez toi. c'est sur ta route, t'as pas b'soin d'prendre ta caisse alors, à la limite, si t'as trop bu, c'pas tant grave, t'peux rentrer à pieds. ce s'rait con qu'tu t'prennes un pv, toi qu'es censée faire respecter la loi. bref. tu colles ton cul sur un tabouret d'comptoir, juste avant l'coup d'envoie et l'arrivée d'la plus grosse vague de client. comme d'hab s'te plaît. qu't'annonces au barman à peine arrivé devant toi. t'as l'sourire en coin qui étire tes lippes, l'regard qui pétille. toujours. marque de fabrique sans aucun doute. t'as pourtant bien l'air d'une femme, ça n't'empêche pas d'préférer les boissons d'hommes. le whisky glace qu'on pose devant toi, tu remercies d'un mouvement de tête. simple et efficace. le liquide ambré qu'tu fais tournoyer lentement dans l'verre prisonnier de tes doigts. poupée ailleurs, paumée dans tes songes. loin, bien loin d'la terre. y a tout qui s'emmêle et, en même temps, d'autres choses qui s'démêlent. c'est un joyeux bordel qu'il faudrait qu'tu tires au clair et pourtant, tu préfères tremper tes lèvres dans l'alcool plutôt que d'faire le point. comme si c'était plus simple. qu'des conneries ouais. max ? tu relèves la tête, pas vraiment certaine qu'c'était bien réel. et puis, y a c'reflet que tu captes dans la vitre, juste derrière les bouteilles placées sur l'présentoir, en face de toi. merde ... qu'tu lâches en tournant la tête vers ton interlocuteur. grayson. j'en r'viens pas. ça fait un sacré bail. perdus d'vue par la force de la vie. éloignement nécessaire, p'tre même naturel. gamin qu'tu connais depuis toujours, l'avantage d'avoir grandis ensemble. vos chemins ce sont p'tre séparés et pourtant, tu reconnaîtrais son regard entre mille, bien imprimé dans ta caboche d'physionomiste. et toi, jolie poupée expressive, tu délaisses ton verre et ton tabouret pour venir l'prendre dans tes bras. geste qui t'parait si ordinaire et qui, pourtant, pourrait n'pas lui plaire. parce qu'après tout, toi t'as pas changé d'un pouce mais s'il faut, lui a p'tre pris un sacré virage que t'aurais pas vu venir. si seulement tu savais. va falloir qu'tu me racontes tout. genre qu'est-ce que tu deviens, qu'est-ce que t'as fait et tout. j'veux genre tout sa-voir. qu'tu poursuis en abandonnant l'étreinte forcée pour retrouver ta place initiale. et puis, si ça s'trouve, lui, il a juste pas envie d'te parler. dire bonjour par politesse, ça n'signifie pas forcément engager une conversation pour rattraper l'temps perdu. enfin, d'après ce dont tu t'souviens, s'il a vraiment envie d't'envoyer bouler, il le fera.
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| Sujet: Re: Old friends | Maxine Mer 18 Juil - 18:53 |
| L’envie de parler est assez variable pour Denzel. Tout dépend de son humeur. Aujourd’hui il n’a pas forcément envie de faire la causette. Il vient ici pour ne pas rester entre quatre murs et seuls mais ce n’est pas pour autant qu’il a envie de parler avec un voisin de comptoir. Pourtant, en voyant une ancienne amie, il sait qu’il va lui parler. Déjà parce que ça serait impoli de l’envoyer bouler alors qu’ils ne se sont pas vu depuis au moins une décennie, parce qu’il l’appréciait quand même et que ce n’était pas qu’une connaissance et qu’elle a quand même l’air hyper contente de le voir. Il n’est pas à l’aise quand elle le prend dans ses bras mais il se tait. Il ne fait pas de remarque là-dessus et ne la repousse pas. Il pourrait se refermer totalement telle une huitre à sa question, il pourrait oui, c’est son genre mais il décide de faire son sociable. C’est Max. Ce n’est pas un ancien camarade de classe avec qui il a pu se battre. L’image même de son enfance. Mais l’humeur de Max, elle risque de passer si elle lui parle de sa liberté conditionnelle. Il y a des gens à qui on n’ose pas dire les choses comme la prison. Denzel n’a pas honte de son passé, ce n’est pas non plus comme s’il avait fait un truc hyper grave. Il n’a buté personne et n’a pas été un détraqué sexuel qui aurait fait des trucs de dingue. Il a frappé un mec, il l’a mis en sang et ce dernier a été emmené à l’hôpital. Il le méritait alors non, il ne regrette pas. Il ne regrette pas de casser la gueule aux ordures. Si on lui demande même après avoir passé six mois de prison, il le referait. Ne pas apprendre de ses erreurs, c’est ça la base n’est-ce pas ? Alors, face à certains il ne réfléchit pas, il raconte ses expériences de taulards. Peut-être parce que certains sont passés par là ou connaissent certains proches. Mais face à Max, a la petite Maxine avec qui il était ami quand lui aussi n’était qu’un gamin, il ne se voit pas dire cela avec la même fierté que d’autre. Pourtant il ne se voit pas mentir car il ne peut pas s’inventer six mois de liberté, les derniers mois en l’occurrence. « Oh tu sais, pas grand-chose. J’ai essayé de monter une boite avec un pote mais la dure loi du travail ce n’est pas tous les jours facile alors je cherche du travail ! » Il préfère commencer par le soft car mine de rien, il s’est passé des choses depuis la dernière fois qu’ils se sont vus. Il aurait préféré avoir des nouvelles plus joyeuse que ce qu’il a à lui raconter mais non. « Mais c’est pas facile lorsqu’on a un casé et la prison dans le cv ! » Voilà c’est dit, il préfère être clair et autant dire que pour le coup il l’a dit directement. Il fallait faire ça rapidement ; comme un pansement qu’on enlève d’un coup pour que la douleur passe plus rapidement. « J’pense que c’est surtout toi qui a des choses à me dire du coup, tu fais quoi maintenant ? » Le comble du comble, il n’a pas du tout l’idée de ce qu’elle peut faire de ses journées. « Dis-moi qu’un moins l’un du duo Barnes-Grayson a réussi quelque chose de bien » Il plaisante. Ou pas. Faut bien que l’un réussisse sa vie, ça fait bien sur les statistiques au moins. « T’as des gosses ? » Demande-t-il finalement. C’est peut-être le cas, peut-être pas. Après tout lui devait en avoir. Ils sont encore jeunes mais ont bien l’âge pour avoir une famille. Si la vie le veut bien. |
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| Sujet: Re: Old friends | Maxine Ven 20 Juil - 16:21 |
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ton regard pétille d'cette rencontre inattendue. ça pour une surprise, c'en est une. et de taille qui plus est. à croire qu'ton passé n'fait que remonter à la surface. après cez, c'est denzel qui revient à toi. t'sais pas trop c'que l'destin veut t'dire par là, tu t'en occuperas probablement plus tard. pour l'instant, t'veux tout savoir d'ces années passées loin l'un de l'autre. comme s'tu cherchais à rattraper l'temps perdu. y a un avec qui les retrouvailles resteront difficiles, pendant un moment. t'espères qu'avec l'autre, ce s'ra plus simple. oh tu sais, pas grand-chose. j’ai essayé de monter une boite avec un pote mais la dure loi du travail ce n’est pas tous les jours facile alors je cherche du travail ! tu restes silencieuse, t'contentant d'hocher la tête en signe d'politesse. c'pas qu'tu joues à quoi qu'ce soit, ça t'intéresse, faut pas croire. mais c’est pas facile lorsqu’on a un casier et la prison dans le cv ! outch. tu n't'attendais vraiment pas à ça. tes lippes qui s'écartent l'une de l'autre. effet d'la surprise qui t'saisit d'un seul coup. t'as bien dû mal à croire qu'le gamin d'tes souvenirs ait pu finir derrière les barreaux. et ton instinct t'dis qu'c'est pour des conneries, p'tre même une erreur d'tes collègues. t'sais pas trop comment réagir, t'sais pas trop comment faire pour n'pas l'froisser. il n'doit pas avoir envie d'en parler et pourtant, va falloir qu't'abordes le sujet. ce s'ra plus fort que toi de toute façon. merde, grayson ... qu'tu soupires, accusant l'coup d'une nouvelle qu't'étais pas préparée à entendre. tu veux p'tre pas en parler mais ... qu'est-ce qui s'est passé ? c'n'est clairement pas un sujet d'discussion à mettre sur l'tapis pour des retrouvailles. et pourtant, poupée portant une arme de service la journée, tu n'peux t'empêcher de d'mander des explications. ta douceur légendaire qui ressort dans l'ton d'ta voix. tu n'l'accuseras pas sans savoir, t'es du genre à n'croire que c'que tu vois. et, plus important encore, tu n'lui tourneras pas l'dos parce qu'il a passé quelques temps au frais. nope. pas question. c'pas l'genre de la maison. j’pense que c’est surtout toi qui a des choses à me dire du coup, tu fais quoi maintenant ? dis-moi qu’un moins l’un du duo barnes-grayson a réussi quelque chose de bien. t'sais pas si c'est vraiment une bonne idée d'balancer comme ça qu't'es devenue flic, qu't'as réalisé l'plus grand d'tes rêves. pour le coup, si toi tu n'lui fermeras pas la porte, t'es pas certaine qu'il ne prenne pas la fuite quand il saura. tu mets p'tre trop longtemps à répondre, la gorge sèche, la lèvre inférieure qu'tu mordilles avec tant d'nervosité. je ... qu'tu commences faiblement. p'tre un peu trop même puisqu'il enchaîne sans même t'laisser l'temps d'en placer une. et c'est p'tre même pas plus mal comme ça finalement. t’as des gosses ? tu r'tiens un rire avant d'avaler une gorgée d'whisky, l'alcool t'brûlant la trachée par la même occasion. ouais nan, c'est pas vraiment dans mes plans et pas non plus en accord avec mon boulot donc ... tes lippes s'pincent alors qu'tu reposes ton verre sur l'comptoir. tu prends une grand inspiration, t'racles la gorge. t'as les mains moites d'un tel aveu et tu t'tournes complètement vers lui. j'suis flic denzel ... et, pour une fois, t'as presque honte d'avouer ta profession. celle qu'est pourtant si importante à tes yeux, qui t'rend fière des efforts qu't'as fourni pour en arriver jusqu'ici. j'ai réussi ... j'ai atteins mon objectif principal. faible sourire, haussement d'épaules. mais on s'en fiche d'ça, hein ? c'pas si important après tout, nan ? tu fronces légèrement les sourcils. t'sais pas vraiment si c'est lui qu'tu cherches à convaincre ou si c'est toi qu'tu veux persuader qu'c'est pas grave. un ex-taulard et une flic. l'duo a bien changé mais t'espères qu'il reste encore quelques bribes d'souvenirs agréables à sauver, quelques braises encore ardentes pouvant rallumer l'feu qui réchauffait vos cœurs quand il neigeait. autrefois.
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| Sujet: Re: Old friends | Maxine Lun 30 Juil - 15:08 |
| Denzel ne cache pas forcément qu’il a fait de la taule. Il n’est pas fier mais il n’a pas totalement honte non plus. Pourtant face à une ancienne connaissance qui était même une amie, c’est plus difficile de le faire. Il veut toutefois être honnête. Maxine aurait de toute façon fini par l’apprendre un jour ou l’autre. « Rien de grave, ‘fin j’ai tué personne quoi ! » Le meurtre n’est pas le pire, enfin si mais il y a tellement d’autres crimes à la même échelle. Ce qu’a fait Denzel n’en fait pas parti. Pas de son point de vue ni aux yeux de la loi sinon il ne serait pas parti aussi vite. « J’ai été fidèle à moi-même » Il a toujours été bagarreur, c’était dans son tempérament. Ses psy quand il était petit dénonçaient le comportement de son ex beau-père, qu’à force de le voir frapper sa mère, il s’est mis à être violent – envers les hommes, jamais ô grand jamais envers les femmes -. Il passait donc du temps à se battre ou du moins vouloir le faire mais là il est allé beaucoup trop loin. Denzel part quand même du principe qu’il n’aurait pas dû faire six mois de taule alors qu’il protégeait quelqu’un. La supposée victime le méritait bien. Mais bon, ce n’est pas avec cette mentalité qu’il va montrer qu’il va se repentir maintenant qu’il est sorti. Sortie pour bonne conduite, il n’a pas intérêt à ce que ça change à peine sorti d’entre ces murs. Il n’ose pas trop la regarder, sans doute parce qu’il ne fait pas le malin face à elle. Ils se connaissaient assez pour qu’il ait peur de l’avoir déçue. Pourtant, ils ne se sont pas vus depuis un moment. Quand il lui pose des questions sur elle, pour noyer le poisson, pour écarter la conversation sur quelque chose qu’il imagine plus heureux, il remarque qu’elle met du temps à répondre. Si elle n’a pas réalisé ses rêves, si elle n’a pas réussi ce qu’elle voulait elle n’a pas à avoir honte face à lui, surtout après ce qu’il a pu lui confier. Quand elle répond qu’elle n’a pas d’enfant et que ce n’est pas dans ses plans, Denzel la regarde, il bouge la tête de haut en bas, il comprend. Lui-même ne sait pas s’il veut des gosses. Dans le passé il le voulait, il était prêt à l’être mais il s’est passé tellement de choses depuis. Il ne veut pas non plus donner la culpabilité à un gosse d’être l’enfant d’un ex taulard. Qu’importe la raison de sa présence là-bas, les gens ne cherchent pas plus loin à partir du moment où ils savent qu’il a fait de la taule. Belle mentalité. Enfin, il attend à ce qu’elle lui parle d’elle. Puis la vérité éclate. Sans se contrôler il se met à rire, rire nerveux. Il ne s’attendait à tout sauf à ça. On dirait presque un gag monté de toute pièce. Il comprend néanmoins dans son regard qu’elle est sérieuse. Il ne sait pas comment réagir. « Ok… » dit-il simplement alors qu’il reprend son air sombre, alors qu’il se replie dans sa carapace. Il regrette presque de lui avoir dit ce qu’il a fait durant ces six derniers mois. Un flic et un taulard, qui aurait pu l’imaginer. Quand il jouait au flic et au voleur quand ils étaient gosses on n’aurait pas pu imaginer un tel avenir. Malgré les paroles de Max, il a envie de fuir. Si c’est important, elle est flic, lui a fait de la taule. « Tu sais très bien que c’est important ! » Ca l’est pour lui en tout cas. Car il devient au poids. « T’es dans la police, ceux qui m’ont arrêté sont tes collègues ! » Il ne lui en veut pas, et pourtant on pourrait le croire à son débit de parole « Qu’est-ce qu’ils vont penser de toi s’ils nous voient ? Qu’tu traine avec la racaille ! » Il se décrédibilise tout seul mais ce n’est pas sa faute. C’est la société qui veut ça. Ceux qui ont fait de la prison seront toujours en dessous et les forces de l’ordre au-dessus. Il est à deux doigts de s’en aller mais il ne veut pas la laisser là sans un au revoir. Parce que qui sait, s’il s’enfuit alors peut-être que tout lien sera rompu. |
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| Sujet: Re: Old friends | Maxine Mer 8 Aoû - 19:17 |
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banalités d'usage, questions d'retrouvailles. rien d'bien grave, rien d'bien violent. jusqu'à c'qu'il t'annonce qu'il a fait un p'tit séjour au frais. poupée à la curiosité débordante, tu te risques tout de même à demander quel a été le délit commis. déformation professionnelle oblige. t'étais pas au courant d'son séjour en taule. dommage. t'aurais p'tre pu y mettre ton grain d'sel. ouais ou pas mais c'toujours beau de rêver paraît-il. rien de grave, ‘fin j’ai tué personne quoi ! c'est une bonne chose effectivement. t'aurais p'tre bien eu du mal à encaisser la nouvelle, toi qui ne le voit pas de cet œil là. du moins pas dans tes souvenirs, aussi lointains soient-ils. j’ai été fidèle à moi-même. tu penches légèrement la tête sur l'côté, l'sourire en coin qui reste figé bien que léger. et t'as pris combien ? qu'tu soupires. t'es pas en train d'lui faire un reproche, c'est vraiment pas ton genre. tu t'renseignes, toi qui fait parti d'ceux qui l'ont coffré, bien qu't'ais rien à voir avec tout ça. parce que si tu n'oses pas lui demander plus de détails, rien qu'la durée pourrait te donner un ordre d'idée de son délit. de toute façon, tu gardes en mémoire de t'renseigner dès demain sur cette histoire parce que t'es bien trop curieuse et aussi parce que tu souhaites savoir ce qui est arrivé à ton ami d'enfance. et puis, s'en suit ton interrogatoire. parce que si toi tu souhaites savoir ce qu'il est devenu, il en est de même de son côté. t'en es pas si étonnée d'ailleurs. s'il a semblé difficile pour lui de t'avouer qu'il avait fait un séjour en prison, il ne t'es pas aisé de révélé que tu fais partie des forces de l'ordre. parce que même si vous aviez souvent joué au gendarme et au voleur quand vous étiez mômes, les choses semblent s'être concrétisées avec le temps. comme si ces jeux d'gamins avaient été prémonitoires. t'as honte, pour une fois, d'parler de ton métier. toi qu'est pourtant si fière d'avoir atteint tes objectifs. mais pas aujourd'hui, pas maintenant. parce que tu sais très bien que ça va jeter un froid sur votre conversation, sur ces retrouvailles inattendues. ok ... ouais, clairement, ça part mal. très mal. en même temps, tu t'y attendais. toi qui fais tournoyer le liquide ambré dans ton verre, préférant t'concentrer sur ton verre d'alcool plutôt que d'croiser son regard. tu sais très bien que c’est important ! tu relèves les yeux vers lui. ouais, c'est important, effectivement. mais toi, t'as juste voulu amoindrir ta réussite. comme par solidarité. t’es dans la police, ceux qui m’ont arrêté sont tes collègues ! t'es au courant, pas la peine de l'rappeler. et y a ton palpitant qui rate un battement avant qu't'ais l'impression qu'il étouffe dans ta cage thoracique. parce que t'as c'pressentiment qu'c'est l'début de la fin. si tant est qu'il y ait eu un renouveau ne serait-ce qu'avec vos chemins qui se croisent depuis si longtemps. un peu comme avec cez d'ailleurs. même si les choses restent sensiblement différentes. qu’est-ce qu’ils vont penser de toi s’ils nous voient ? qu’tu traîne avec la racaille ! tu t'racles la gorge avant d'te mordre l'intérieur de la joue. tu réfléchis deux secondes et y a cette ride qui s'creuse sur ton front. j'les emmerde. qu'tu lâches, p'tre un peu trop froide, un peu trop virulente. on t'connait peu avec un langage moyen. tu n'jures pas souvent, toi qu'est si calme d'ordinaire. et puis, parfois, ça t'atteint un peu trop et tu vrilles. être une femme dans un monde d'homme, c'est déjà beaucoup d'moqueries. t'en seras p'tre une de plus. et alors ? l'sourire plein d'dédain qui s'dessine sur tes lippes. ça aussi, on a pas l'habitude de l'voir sur ton visage. et puis c'pas parce que t'as fait d'la taule qu't'es d'la racaille, dis pas n'importe quoi. tu t'es juste perdu en cours de route. ils t'connaissent pas et moi, j'les emmerde. c'est clair ? et t'hésites pas un seul instant à planter ton regard dans l'sien, histoire de bien lui faire comprendre qu't'es pas prête de lui tourner l'dos juste parce qu'il est considéré comme un criminel au yeux d'la loi. il reste un proche avant tout et toi, poupée au grand cœur, t'es certainement pas d'avis d'couper les ponts pour une connerie qu'il a dû payer bien trop cher. sur ce, t'enquilles ton verre cul sec et t'en commande un autre dans la foulée.
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| Sujet: Re: Old friends | Maxine Dim 19 Aoû - 19:41 |
| La honte le ronge, honte de raconter tout ça face à Max. Pourtant, son passé de délinquant il s’en fiche, ses mois passés en prison sont loin d’être tabou dans sa bouche. Sans doute est-ce parce que lorsqu’il le raconte, c’est face à des personnes qui le connaissent actuellement et par conséquent, ils ne sont même pas étonnés. Max par contre, elle connaissait l’ancien Denz’, celui qui pourtant était déjà violent à l’époque. Il ne pensait pas être gêné de révéler son casier judiciaire, mais là c’est le cas, ce qui a tendance à augmenter son gêne. « Six mois ! » Dit-il simplement. Ce qui montre qu’il n’a pas fait grand-chose aux yeux de la loi. Même avec la meilleure conduite possible, il n’aurait pas pu sortir aussi vite pour un truc plus grave. Surtout que Max sait qu’il n’a pas de parent derrière pour engager un avocat véreux ou encore glisser un gros chèque quelque part pour acheter sa liberté face à un juge peu scrupuleux. Enfin, il ne va pas non plus épiloguer là-dessus non plus, il veut parler d’autre chose, de ce qu’elle est devenue elle. Maintenant qu’il le sait, la conversation n’est pas plus facile. Voici un terrain très glissant. C’est comme s’il leur était impossible de parler de leur vie tellement celles-ci sont opposés. Les différences ne le dérangent pas, il adore ça en terme général car ça permet parfois d’avoir de très bonnes conversations mais là, c’est bien trop diffèrent. Au final, ça ne le choque pas plus que ça qu’elle soit du côté des flics mais là, pour des retrouvailles ça fait trop d’un coup après ce qu’il vient de lui dévoiler. La solution la plus simple à ses yeux, c’est de s’enfuir. Il ne semble pas avoir de courage pour le coup, ayant des aprioris contre les flics. Il n’est pas mieux que ceux qui ont des aprioris pour ceux qui ont fait de la prison sans savoir le reste, il est même exactement comme eux. Il la met directement dans une case et la palce face à lui, contre ceux qui comme lui ont fait des conneries et seront toujours chassés de la société à cause de leur casier. Il est con sur ce coup-là. Denzel devrait avoir confiance en son amitié avec Max. Ils ont beau avoir perdu contact, les amitiés d’enfance ça compte, ça ne se brise pas et il devrait discuter avec elle au lieu de se braquer. Alors, à sa réaction, il fronce des sourcils. Elle l’étonne. Elle l’étonne même grave. Il ne dit rien pendant un temps, lui laissant ainsi le temps de continuer, il n’a pas l’impression de se retrouver face à Max, véritable ange dans ses souvenirs mais ce n’est pas désagréable. « Alors quoi, tu vas les laisser penser que t’apprécie les petits taulards ! » Il devrait arrêter de se plaindre de ceux qui ont des aprioris sur eux alors qu’il se les créé seul ses aprioris. Elle n’a rien dit de puis tout à l’heure, c’est lui qui se rabaisse. Il ne le dit pas forcément mais qu’elle veuille continuer de le voir malgré le reste, ça le touche, mais le dire ça serait être faible selon lui. Il le suit dans la boisson, finissant sa bière cul sec mais c’est pas avec ça qu’il va finir sobre. Les grosses quantités d’alcool, très peu pour lui. « C’est clair… » il la regarde dans les yeux, toujours un coté méfiant alors qu’il n’a pas de raison de l’être et il ne le sait que trop bien. « Ca te gêne donc pas de cotoyer un mec qui a fait de la taule après avoir envoyé un homme à l’hôpital ? » Il lui dit honnêtement alors qu’il restait vague jusqu’à maintenant. Si ça ne la dérange pas d’être vu avec lui, autant qu’elle sache tout. Et encore, la vérité c’est qu’il a eu raison de le faire mais il ne veut pas pour autant minimiser son acte. « Perdre six mois de sa vie, ses chances d’avoir un bon job avec le casier, être vu comme un petit criminelle tout ça pour un connard, voilà ce qui s’est passé ! » Il se confie, comme s’il en avait besoin. Maintenant qu’il sait qu’elle ne le laissera pas tomber alors qu’ils ne sont pas du même monde, ça le pousser à être plus honnête face à elle. Et il n’y a pas beaucoup de monde avec qui il est honnête sur cette terre. |
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| Sujet: Re: Old friends | Maxine Dim 26 Aoû - 22:54 |
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révélation faite d'un séjour au frais. toi qu'est restée dans l'camp des cowboys, lui qu'est passé chez les indiens. l'monde a changé, les années ont passées, l'vent a tourné. tu joues la nana désintéressée mais tu sais déjà que dès demain tu te procureras son dossier. poupée bien trop curieuse. ou bien soucieuse du sort d'ton entourage. choisir la mention jugée la plus valable suivant le point de vue adopté. tu lui demandes pourtant combien il a pris, l'soupir facile pour lui tirer les vers du nez. information minime que tu souhaiterais qu'il te donne afin d'établir le degré d'gravité de son acte. six mois ! t'acquiesces en silence avant d'boire une gorgée du whisky qui repose dans ton verre. y a rien à ajouter à ça. tu t'dis que ça ne devait pas être si grave que ça, parce qu'il aurait pu prendre bien plus. toujours comme il aurait pu s'contenter de sursis mais c'était visiblement pas si anodin. de toute façon, tant que tu n'auras pas lu son dossier, tu ne pourras pas t'positionner par rapport à cette affaire. alors autant abandonner tout de suite. surtout qu'pour l'instant, monsieur n'est pas au courant d'ton emploi. et dès qu'il le saura, ça pourrait p'tre bien chauffer pour tes fesses. enfin ça, tu vas l'savoir bien assez vite puisque le sujet est mis sur le tapis et qu'tu n'as d'autre choix que de te laisser aller à la confidence, toi aussi. d'toute façon, tu es incapable de mentir alors tu n'as même pas essayé d'trouver autre chose. bien qu'honteuse d'être fière d'avoir réussi à atteindre l'objectif de toute une vie, lui dire que tu fais partie des forces de l'ordre a été une étape plutôt facile à franchir. sa réaction, en revanche, est tout à fait légitime. tu ne t'attendais pas à ce qu'il saute de joie, faut être honnête. cela dit, ce ne sont pas ses craintes qui vont t'pousser à le regarder d'travers. il t'en faut bien plus pour couper les ponts avec de vieilles connaissances. le temps a déjà fait son oeuvre et tu refuses qu'une simple erreur de parcours vienne gâcher le plaisir de ces retrouvailles inattendues. alors tu t'renfrognes, tu jures même. toi qui a pourtant l'habitude d'être si douce, ces mots virulents semblent assombrir le décor. comme si c'n'était pas toi. ou alors une autre version d'toi. quelque chose qu'on n'voit que rarement et qui surprend toujours. la jolie poupée qui monte sur ses grands chevaux face aux injustices et qui sera prête à défendre corps et âme la veuve et l'orphelin. alors quoi, tu vas les laisser penser que t’apprécies les petits taulards ! tu croises les bras sous ta poitrine, repoussant l'envie d'te laisser abattre. ouais, j'le ferai. parce qu'y a des pépites dans l'lot et qu'si on y prête pas assez attention, on pourrait passer à côté. et j'trouverai ça franchement dommage. et la r'voilà, celle qui n'voit que l'bon côté chez tout l'monde. celle qui r'fuse d'penser un seul instant qu'le monde est pourri jusqu'à la moelle. bon d'accord, y a des exceptions. mais, quand on prend la peine d'creuser un peu, il y a toujours moyen de dégoter quelques perles rares insoupçonnées. passée la blague sur la misogynie de tes collègues. t'en rajoutes une couche, refusant ouvertement d'faire comme si vous étiez de parfaits étrangers sous prétexte qu'un séjour en prison s'est immiscé entre vous. et puis quoi encore ? il n'est pas un paria d'la société à tes yeux et ne l'sera jamais. parce que, tout compte fait, il aurait buté quelqu'un qu't'aurais probablement quand même trouvé une excuse valable à son moment d'égarement. bref. tu termines ton verre en une gorgée et en commande un nouveau. on oubliera la sobriété au placard pour c'soir. d'toute façon, ton appartement est à deux pas d'ici, tu n'crains rien. c’est clair … qu'il lâche après un silence qui t'a paru durer une éternité. ça te gêne donc pas de côtoyer un mec qui a fait de la taule après avoir envoyé un homme à l’hôpital ? t'hausses les épaules et tu n'prends même pas le temps de la réflexion. pour toi, y a même pas à chercher midi à quatorze heures. pas l'moins du monde. qu'tu balances, l'sourire qui étire tes lippes avant qu'tu ne les plonges dans le liquide ambré, nouveau verre venant d'être déposé d'vant toi. ok, faut qu'tu ralentisses. t'es du genre à tenir extrêmement bien l'alcool m'enfin on va éviter d'finir en vrac avant la fin d'la conversation quand même. perdre six mois de sa vie, ses chances d’avoir un bon job avec le casier, être vu comme un petit criminel tout ça pour un connard, voilà ce qui s’est passé ! tu penches légèrement la tête sur l'côté avant d'la caler sur la main, coude posé sur l'comptoir. tu l'sens d'humeur à parler et tu ne comptes pas le couper dans son élan. il semble fatigué, probablement épuisé d'essuyer les refus à d'possibles entretiens. la faute à pas d'chance, la ligne sur l'casier judiciaire qui fait tâche. ça aussi, tu n'trouves pas ça très juste. le monde a peur et préfère s'barricader plutôt qu'tendre la main. une véritable mère thérésa, c'est affligeant. les gens sont cons, laisses les donc se passer d'tes services. tu finiras par trouver, j'm'en fais pas pour toi. tu t'veux rassurantes sans pour autant être certaine d'pouvoir lui remonter l'moral. j'connais d'bonnes adresses quand t'en auras marre d'tourner en rond. et t'offres même ton aide en prime. t'es trop gentille gamine, ça t'perdra un jour. j'suis sûre qu't'avais une raison valable d'lui démolir l'visage mais ça, les gens s'en cognent. ils ne pensent qu'à leur propre sécurité sans même s'douter qu'leur voisin est un potentiel tueur en série qui rêverait d'voir leur corps reposer bien sagement dans son congélateur ... ouaip. et en plus tu donnes dans l'humour. on aura tout vu. quoi qu'faudrait pas trop déconner sur ces choses-là, y a d'sales affaires du genre qui ressortent des fois et c'pas beau à voir, ça non.
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| Sujet: Re: Old friends | Maxine Mer 10 Oct - 17:55 |
| Le temps de quelques minutes, il était content de retrouver une vieille amie. Celle avec qui il a pu faire parfois les quatre cent coups. Ils auraient pu continuer leurs amitiés mais c’est la vie qui veut ça, éloigner les gens naturellement ou suite à des embrouilles. Eux ça s’est fait naturellement bien que peut-être qu’en grandissant, ils auraient tous les deux changés de leurs côtés et n’auraient pas été compatible. Se retrouver des années après est à double tranchant : soit cela montre le décalage entre leurs nouvelles vies, soit ça efface les différences qu’ils auraient repérées sans ça. Mais bon, très vite Denzel lâche LA bombe : il a eu une nouvelle résidence le temps de quelques mois où il ne faisait pas bon vivre. Très vite, sans trop lui donner les raisons de son arrestation il lui annonce la longueur de sa peine. Ca annonce au moins la couleur. S’il avait fait quelque chose de grave, il aurait caché sa présence entre quatre murs, derrière des barreaux qu’il aurait pu être tenté de scier avec toutes sortes d’objets qu’il se servait uniquement pour se défendre en cas d’attaque. Il ne lui aurait rien dit si ce n’est pour lui faire comprendre dès le départ qu’il ne voulait pas de retrouvailles, qu’il voulait tirer un trait sur son passé. Tous les deux sont bien différents, mais ne le sont pas de leur passés. Déjà petit c’était un sanguin, un bagarreur, déjà petite Max elle défendait les faibles face aux forts. Pas illogique de la voir flic. Pourtant, ça creuse un vide entre les deux individus. A sa réflexion il se contente de dire « T’es sûre que t’es vraiment flic ? » Oui parce que pour une flic, elle est vachement ovuerte sur les potentiels criminels. En soit, même si Denzel n’a jamais été un enfant de cœur et a baigné dans certaines affaires louches, il n’a pas non plus une haine envers les forces de l’ordre. Du fait de son séjour en prison il a pu voir que certains gardiens étaient pourris jusqu’à la moelle mais il ne met pas les flics dans le même panier. Ce sont les flics qui l’ont arrêté et mis en prison mais Denzel ne minimisera jamais ce qu’il a fait. Il ne le regrette pas mais il méritait d’être jugé pour ça même s’il aurait préféré avoir une liberté conditionnelle dès le départ ou encore avoir un bracelet électronique. Alors, il n’a pas de haine contre les flics. Il a juste la haine contre le regard qu’ils ont sur les ex taulards comme lui. Il a la haine de leurs airs supérieurs qu’ils peuvent avoir. Mais tout cela, il ne le retrouve pas chez Max. Elle n’est pas ce genre-là Max. Et pourtant le temps de quelques secondes il a cru retrouver cet air-là, quand elle comprendrait qu’ils ne sont plus vraiment du même monde. Mais cet air-là, elle ne l’avait pas. Il ne sait pas si c’est de la pitié ou de la compassion mais c’était loin d’être de la haine. Le temps de quelques instants il s’est comporté sur ce qu’il aurait pu lui reprocher. Qu’est-ce qu’il peut être con. Alors, dans un élan il essaye de la repousser car si c’est lui qui le fait alors Max ne pourra pas l’abandonner d’elle-même. Repousser avant de l’être, telle est la question. Max, elle est sûre d’elle quand elle dit que ça ne la dérange pas de le côtoyer. Denzel la toise du coin de l’œil, toujours méfiant. C’est Max et c’est sans doute pour cela qu’il a peur qu’elle finisse par le rejeter. C’est toujours moins douloureux de l’être quand ce sont des personnes dont on s’en fout. « T’es toujours la même Max ! » Même s’il ne précise pas pourquoi, il évoque le fait qu’elle doit toujours là pour les autres, à vouloir faire sa propre opinion et ne pas écouter ce que les autres disent. Elle était déjà comme ça avant et Denzel est bien content qu’elle ait gardé ce trait de personnalité car mine de rien, c’est une sacrée qualité. Continuant de la regarder, quand il comprit qu’il ne risquait pas de se faire tourner le dos, ça eu tendance à le rassurer. C’est sans doute cela qu’il l’a fait cesser d’être aux aguets, près à fuir. Malgré ses airs sombres et sûrs de lui, il y a parfois une allure d’homme qui a peur de l’abandon qui apparait. « Ouais je trouverai bien de toute façon ! » Il n’a pas le choix s’il peut pouvoir continuer de payer son loyer, sans demander de l’aide à sa mère qu’il veut laisser en dehors de tout cela. L’écoutant attentivement, il ne peut s’empêcher de sourire en disant un simple « T’es comme ça avec tous les autres ex-taulards ou seulement avec moi ? » Il pose la question mais ça ne l’étonnerait pas qu’elle aide tout le monde. Ça aussi c’est une qualité, bien que parfois ça peut être l’inverse. Sans même s’en rendre compte, Denzel est moins tendu, moins sur la défensive. « je vais essayer de me débrouiller comme je le fais toujours, en essayant de limiter la casse mais si jamais je garde ça en tête ! » Il parle des bonnes adresses bien sûr même si ce n’est pas son genre que de demander de l’aide. S’il faut savoir quelque chose sur Denzel par contre, c’est qu’il a horreur de parler de lui trop longtemps, le genre mystérieux non pas pour se donner un genre mais parce qu’il préfère prendre des nouvelles des autres. « Du coup… qu’est-ce qui t’a convaincu de t’engager dans la police ? » Il ne pensait jamais avoir ce genre de conversation avec un proche et surtout s’y intéresser mais ils viennent de se retrouver et son boulot a l’air d’être une partie importante de sa vie alors qu’importe son job, il doit bien s’y intéresser. C’est aussi un moyen d’enterrer la hache de guerre après son côté fuyant d’il y a quelques minutes à peine. |
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| Sujet: Re: Old friends | Maxine Sam 13 Oct - 11:16 |
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les retrouvailles auraient pu ressembler à autre chose. si seulement les jeux de votre enfance n'étaient pas devenus la réalité. toi, la jolie poupée, toujours dans l'gang des gendarmes. et lui, figé chez les voleurs. les mois d'taule avoué, ton boulot mis en avant. y a d'quoi en rire, quand on r'garde la scène de l'extérieur. ça aurait même des airs d'mauvaise série télévisée. et y a les doutes qu'il glissent, comme ça, l'air de rien. ils sont fondés cela dit. le r'gard d'tes collègues, l'regard des gens en règle général. tes décisions, toujours faites avec l'cœur et si rarement accompagnées d'raison. et p'tre bien qu'finalement, il a raison de s'foutre de ta gueule, l'bandit du dimanche. t’es sûre que t’es vraiment flic ? ouais, on t'pose souvent la question. toi qu'est trop douce, trop sensible, trop altruiste. on s'demande comment t'as réussi à monter en grade. on s'moque d'toi et d'ton palpitant bien trop grand, imposant. alors sa question, elle t'fait sourire, sans aucun doute. j'te montre mon badge si tu m'crois pas. l'sourire en coin qui s'installe sur tes lippes. tu t'caches quelques s'condes derrière ton verre. lampée d'alcool qu'tu prends l'temps d'savourer, pour une fois. parce que tu n'veux pas écourter cette conversation. tu n'veux pas l'voir filer à la moindre occasion. tu n'veux pas qu'il s'éclipse, l'air de rien. juste par honte. ou par gêne. ou pour n'importe quelle autre raison même. tu souhaites qu'il reste. parce qu'y a tellement d'gens qu'la vie t'a enlevé que, lorsque tu les r'trouves, tu n'voudrais plus jamais les quitter. alors c'est avec un aplomb sans faille qu'tu lui dis qu'ça t'dérange pas l'moins du monde de le côtoyer, lui, l'ex-taulard. probablement devenu rebut d'la société pour un excès d'colère. une erreur d'parcours qu'il pourrait payer l'prix fort aux yeux d'ces crétins qui n'verraient qu'un passage au frais sans chercher à comprendre les moindres détails. t’es toujours la même max ! et tu t'fous des précisions. tu prends la chose comme elle vient, l'sourire qui n'quitte pas ton visage. pour rien au monde. j'ai jamais été très copine avec le chang'ment d'toute façon. princesse bien calée dans sa routine. grain d'folie qu'tu t'offres de temps à autres, histoire d'briser tes propres codes, tes propres règles. et puis tu r'tournes à tes p'tites habitudes. jusqu'à la fois prochaine. la discussion s'calme, tu l'sens plus détendu. p'tre bien qu't'as finalement réussi à l'rassurer sans pour autant l'avoir apprivoisé. ça parle d'boulot, du r'gard biaisé du monde dans l'quel vous évoluez. ouais je trouverai bien de toute façon ! t'as pas vraiment d'doute là-dessus. même si tu proposes pourtant d'lui filer un coup d'main. juste au cas où. pas d'obligation, juste une perche tendue, si jamais il a b'soin d'la saisir un d'ces jours. y a pas qu'des cons, des ignorants. y a des gens bien aussi. faut juste savoir où les chercher. t’es comme ça avec tous les autres ex-taulards ou seulement avec moi ? l'nez qui s'fronce, les prunelles pleines d'malice. j'pourrais t'mentir et dire qu't'es spécial, effectivement. quoi qu'ce s'rait pas totalement un mensonge ... disons juste que j'reste toujours cette main tendue prête à aider n'importe qui. t'hausses les épaules. la poupée qu'a vraiment pas changé, toujours fidèle à elle-même, à ses convictions, à ces gens qu'elle défendra toujours malgré leur passé plus ou moins reluisant. à des fois, tu t'demandes si t'as vraiment choisi la bonne voie. t'aurais p'tre été encore plus convaincante avec l'statut d'avocate. mais ça, tu l'laisses à ta meilleure amie, elle a plus de hargne pour c'boulot qu'tu n'en n'auras jamais. je vais essayer de me débrouiller comme je le fais toujours, en essayant de limiter la casse mais si jamais je garde ça en tête ! et tu lèves ton verre à cette demi promesse de t'r'prendre contact avec toi, en cas d'besoin. t'sais pas vraiment s'il le f'ra. t'es jamais vraiment sûre d'rien mais au moins, tu pourras t'accrocher à ce p'tit bout d'espoir. du coup … qu’est-ce qui t’a convaincu de t’engager dans la police ?c'est vrai qu't'en parles jamais. tu gardes toujours ce p'tit bout d'vie pour toi. la bande sait. teddy sait. cez sait. les plus proches sont au courant. pour l'reste, t'es souvent bien vague, tu t'contentes d'dire qu'd'aussi loin qu'tu t'souviennes, c'est c'que t'as toujours voulu. et ça s'arrête là. mais c'soir, t'as pas envie d'lui dire que ça.t'sais qu'j'ai perdu ma mère quand j'étais p'tite ... ça vient d'là. la missive déposée, tu r'bois une gorgée d'whisky, tout en prenant soin d'laisser ton r'gard traîner sur l'zinc. c'est arrivé d'vant moi, comme ça, en un rien d'temps. l'ton si calme, presque monotone. l'temps a fait son oeuvre et pourtant, la trentaine atteinte, à l'intérieur, ça fait toujours aussi mal. disons qu'ça a été l'déclencheur. j'ai jamais changé d'objectif. l'sourire en d'mi teinte, un brin nostalgique. tu prends une profonde inspiration et tes billes noisettes r'trouvent leur chemin vers c'lui qu'était là, quand vous n'étiez encore qu'des gosses et qu'le temps t'a arraché. c'était la minute larmoyante d'la soirée. y en aura pas d'autres, j'te préviens. tu r'trouves ton alliée qu'on appelle humour. t'aimes pas vraiment parler d'toi. t'aimes pas vraiment parler d'ça. l'myocarde qui s'livre aux confidences. un peu. pas grand chose. juste c'qui faut.
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