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(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !
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 avant toi. (ambroise)

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Message Sujet: avant toi. (ambroise)   avant toi. (ambroise) Empty Dim 22 Nov - 20:11


☾ ☾ ☾
{ avant toi }
crédit/ tumblr ☾ w/@Ambroise Marshall

Y’avait pas d’image, y’avait pas d’couleur
Y’avait pas d’histoire, mon âme sœur
Y’avait pas les fêtes, y’avait pas l’coeur
Aucun sourire, mon âme sœur



Trente-cinq années,
trente-cinq souffles échappés,
chaque fois que les battements de son cœur viennent s’arrêter,
trente-cinq étoiles se mettent à scintiller,
chaque fois que ses opales rencontrent ses rétines envoûtées,
trente-cinq baisers qu’elle parsèmerait, le long de ce corps adulé,
trente-cinq frissons incontrôlés,
chaque fois qu’il se contente de l’effleurer,

trente-cinq manières de lui dire qu’elle l’aime,
mais aucune suffirait à dire à quel point.


Une date d’anniversaire inoubliée, remémorée chaque fois que la planète fait un nouveau tour complet. Une date d’anniversaire, loin des moindres. Celle de l’homme qu’elle aime. Trente-cinq ans plus tôt, il venait apporter dans le monde toute sa lumière. Il a fallu encore quelques années pour qu’à son tour, elle naisse, et le rejoigne,
quelques années pour que leurs âmes, enfin, se connectent,
pour ne plus jamais se défaire.
Il est arrivé dans l’univers pour l’éclairer de sa lueur. Comme il est arrivé dans sa vie pour faire battre son cœur.

Ambroise,
mille fois,
elle fêterait sa naissance,
mille fois,
elle exprimerait sa reconnaissance,
juste, pour son existence.


Lui, pourtant, n’aime pas ça.
Déjà adolescent, il abhorrait ‘cette idée. Fêter son anniversaire, comme s’il avait la légitimité de célébrer le seul fait d’être né. Ella, pour la plupart des gens, elle serait d’accord, probablement. Il faut avoir un fragment de prétention pour croire que sa propre naissance mérite d’être fêtée comme un jour divin. Seulement, pour Ambroise, c’est différent. Lui, il est un ange. Lui, il mérite d’être célébré, et pas qu’une fois dans l’année. Alors elle n’a pas tenu compte de ce qu’elle sait de lui depuis la moitié de sa vie. Elle n’en a fait qu’à sa tête, la féline.

Ambroise, il mérite qu’on lui dise,
combien sa vie est précieuse,
une occasion de plus de lui exprimer aussi,
combien elle en est amoureuse.


Alors elle a fait les choses comme il faut. Elle a préparé des bougies, des roses aussi, le plus romantique des décors. Elle l’a invité dans son appartement, l’air de rien, comme un jour comme les autres. Comme un couple comme les autres. Depuis qu’elle lui a confié les trois mots retenus si douloureusement en elle, c’est comme si, elle se sentait plus légère. Plus en phase avec ses sentiments. Ella, elle ne redoute plus ce qu’elle ressent. Ou bien, plus autant qu’auparavant. Parfaite dulcinée de son beau médecin, son comportement déclencherait un rire bien amer, de la part de ceux qu’elle a bernés dans le passé. Ceux dont elle a profité sans aucun regret, ni culpabilité.
Ceux qui n’étaient pas lui.
Un joyeux anniversaire bébé murmuré contre ses lippes avant de l’embrasser. Baiser tendre, devenu trop vite enflammé. Il n’avait pas l’air si mécontent de sa surprise, Ambroise. Parce qu’elle a tout l’air d’être un moment pour eux, plutôt que pour lui. C’est certainement ce qui l’irrite, en réalité, le jour de son anniversaire, être au centre de tout. Le dîner terminé, la ténébreuse lui sert une nouvelle coupe de vin, avant de s’échapper. Direction, la minuscule cuisine un peu trop à sa portée. Elle essaie de faire vite pour éviter qu’il soit tenté de la retrouver. Il serait trop capable de vouloir débarrasser le couvert, c’est la moindre des choses après ce dîner, qu’il lui dirait. Elle allume l’unique bougie qu’elle a pris la peine d’acheter, adoucie par l’être aimé mais pas au point d’en installer trente-cinq. Elle porte avec délicatesse le gâteau en chocolat qu’elle a préparé ; celui auquel elle a ajouté un ingrédient bien particulier. Toute fière de ses bêtises, Ella, elle retourne jusqu’à lui, le sourire malice – et à la fois timide- sur les lippes. « Imagine que je sois en train de chanter. » elle lui demande en approchant,  elle avance jusqu’à la table pour déposer le fameux dessert. Son gâteau d’anniversaire. « Alors voilà… je sais que tu n’aimes pas fêter ton anniversaire. Mais moi, je n’avais pas envie de rater une occasion de te célébrer. » elle confie d’une voix un peu moins assurée, mais empreinte de sincérité. Elle glisse sa main contre la sienne, les iris qui dévorent toujours ses prunelles. « Alors joyeux anniversaire. » Je t’aime.

Pour encore trente-cinq autres années,
puis toutes celles qui suivraient,
je t’aime maintenant et à jamais,
pour l’éternité.


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Message Sujet: Re: avant toi. (ambroise)   avant toi. (ambroise) Empty Lun 23 Nov - 21:39

La porte d’entrée n’avait même pas fini de claquer derrière eux, le pallier n’était pas tout à fait franchi, que ses lèvres s’étaient empressées de retrouver celles de son âme sœur. Première bouffée d’oxygène de la journée, plus efficace que les seringues d’adrénaline, les masques à haute concentration : la vie. Ella tendrement pendue à son cou par-dessus la veste épaisse qu’elle ne lui avait pas encore fait retirer, les mains d’Ambroise, mordues par la fraicheur de la nuit automnale tombante, avaient tout naturellement trouvé le chemin jusqu’à ses hanches. Il avait remarqué quasi-immédiatement l’odeur du dîner (Ella lui avait simplement proposé de le rejoindre sans s’étaler d’avantage), il s’était fait distraire l’instant d’après, les cinq sens happés par elle seule. Des "bonsoir" charnels, des "tu m’as manqué" silencieux mais ô combien évidents. Tout fort en revanche, il lui fit remarquer combien elle était belle. Etourdissante. Il prit le temps de la dévorer d’un regard au moins aussi amoureux que le sourire crétin qui s’étendait, avant d’accaparer possessivement encore un peu son rouge à lèvres. « C’est pour moi tout ça ? » Il demanda un peu bêtement, façon détournée d’avouer qu’il était surpris évidemment, flatté plus encore, conquis indubitablement.

Parfois il avait l’impression d’avoir à peine vingt-et-un ans, parfois il sentait le poids de cent années, souvent il s’était fait la réflexion que les années s’écoulaient avec des allures de déjà-vu de plus en plus marquées... Un quotidien sympathique, un quotidien banal, rien qui ne nécessite de le fêter d’une bougie supplémentaire, sinon pour marquer une énième année, sympathique mais banale oui, morne, équilibre funambulesque entre solitude et lassitude, rien qui ne mérite d’être conté tout haut... Cette année-là, ces derniers mois, avaient radicalement tout changé. Parce qu’il n’avait jamais traversé les océans sur un coup de tête, parce qu’on ne la lui avait jamais renversé aussi franchement, la tête, parce qu’il avait expérimenté le poids glacial d’une lame dans le ventre – et ça n’était là pas le meilleur des souvenirs –, parce qu’il avait une raison véritable d’attendre avec bonheur le lendemain : Ella avait tout bousculé. Pas au point d’aimer chanter tout haut les années supplémentaires, et les cheveux blancs qui risquaient de se démultiplier beaucoup trop vite à son goût quoi qu’il fut encore relativement épargné, pas au point de chercher à être le centre de l’attention... Il n’avait jamais aimé cela, fêter son anniversaire, il choyait précieusement les moments partagés, les moments de petits bonheurs très vivants (il avait promis à sa mère de venir dîner très très prochainement), mais il n’appréciait certainement pas être la cible de tous les regards aussi bienveillants fussent-ils. Mais Ella, rien qu’Ella, cela changeait tout. Ella le connaissait suffisamment pour savoir tout changer.

Avoir toute son attention à elle, c’était différent. Lui raconter sa journée, mais pas longtemps, il ne voulait pas parler boulot ce soir – la faire parler, l’entendre rire aux éclats, absorber chacune de leurs banalités : il ne l’échangeait contre rien au monde. Au-delà de l’immense fierté (bonheur) que c’était, de savoir l’application qu’elle avait eu (juste pour lui), et le soin des détails (les roses, le choix du vin rouge, en passant par ses cheveux laissés lâchés comme il les préférait, la cuisine dans sa globalité), c’était une soirée rien qu’à eux. Ils s’étaient moqués souvent, ados, du romantisme dégoulinant des grandes personnes. Grands gamins toujours, il faut croire que certaines choses finissaient par évoluer inévitablement. C’est encore comme cela qu’il l’aimait le plus : imprévisible. Y compris si cela devait impliquer des fleurs. Elle lui faisait perdre le fil de la conversation à intervalles réguliers, sans que la bouteille ouverte n’y soit pour quoi que soit, Ella.

Ainsi était-il resté, patient mais curieux, à l’attendre. Sagement assis à sa place. « Je t’écouterais chanter avec plaisir, mais pas cette chanson-là » Il acquiesça, amusé – une soirée rien qu’à eux, cent fois oui, mais pas tellement en marquant les années qui s’écoulaient. « Tu t’es surpassée, t’imagines pas à quel point je suis flatté » Merci et mille fois mercis, parfaite Ella, Ella capable de viser du premier coup dans le mille car elle le connaissait si bien. Ella, qui s’était déjà arrachée pour laisser échapper ces trois fameux petits mots (mais indestructibles), trois mots qu’il savait d’autant plus difficiles à prononcer connaissant son histoire tourmentée. « Merci d’avoir eu pitié de moi pour l’unique bougie, ça m’évite de m’y reprendre à cinq reprises » Elle le faisait rire avec une facilité déconcertante, sa muse : lui qui avait tant de mal à se dérider totalement... « Il faut que je souffle ? » Ou tu peux aussi attendre que la bougie finisse par fondre. Il obtempéra de bon gré, la clope et ses goudrons n’ayant pas encore suffisamment ravagé ses capacités expiratoires pour l’empêcher de venir à bout de ladite mèche. « Parfait, à présent tu fréquentes officiellement un vieux croûton. Comment tu penses le vivre ? » Même pas peur, ni de cette année à venir, ni des décennies suivantes, ni de toutes les rides, des cheveux blancs, ni d’aucun des désagréments des années qui s’écouleraient, tant qu’ils étaient ensemble. Il proposa – comme il se proposait toujours pour à peu près tout ce qui était susceptible de rendre service – de couper le dessert, ce qu’Ella refusa avec la même ferveur que depuis le début du repas. Ambroise se contenta d’attendre sagement : et de la contempler pour une énième fois, incapable de se lasser du moindre de ses traits. « Tu m’as jamais dit que tu pâtissais, il fit remarquer, songeur. Tu me caches encore beaucoup de choses pour ce soir ? »
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Message Sujet: Re: avant toi. (ambroise)   avant toi. (ambroise) Empty Mar 24 Nov - 16:11


☾ ☾ ☾
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crédit/ tumblr ☾ w/@Ambroise Marshall
Trop d’années qu’elle a manquées,
trop de jours qui sont passés,
sans qu’elle ne soit à ses côtés,
à le voir changer, grandir, évoluer,
à le voir devenir l’homme qu’il est,
à l’aimer un peu plus chaque jour sans se lasser.

Ella, elle a la sensation de ne pas avoir été suffisamment là. Qu’ils ont gâché beaucoup trop de temps à rester loin de l’autre, à se perdre au milieu des autres, quand ils n’aspiraient qu’à une chose. Être ensemble, pour le meilleur et pour le pire. Être ensemble, chaque jour de leur vie. Ce premier anniversaire, elle ne voulait pas le manquer. Il est, comme, une manière de certifier que les prochaines années qui fileront, elle voudra les passer avec lui. Qu’elle ne laissera plus le temps ou la rancœur défaire les liens qui les unissent. Qu’elle ne laissera plus rien la séparer de l’homme de sa vie.
Et c’est encore tellement peu dire.
Trop heureuse,
trop chanceuse,
trop amoureuse,
pour ne pas réaliser l’immense aubaine qu’elle a, d’être celle qui se tient ce soir auprès d’Ambroise. Lui qui refuse la célébration de sa naissance avec n’importe qui, il se laisse amadouer sans mal par sa ténébreuse aux yeux de biche. Tout doucement, elle se rend compte, de ce qu’il n’a pas hésité à dire avec des mots il y a déjà quelques temps. Elle avait sûrement besoin de le réaliser par elle-même, avec ses gestes, avec ses actions. En voyant, comme, il est prêt à aller au-delà de tout ce qu’il a toujours été, pour elle, seulement pour elle. C’est de sentir Ambroise aussi dévoué, aussi voué à leur amour, qu’elle, arrive à trouver la force de se dépasser pour lui. Ce qu’elle aurait cru être un effort avec n’importe qui, paraît si facile quand c’est pour lui.

Pour toi, je ferais tous les gâteaux de la terre,
pour toi, je referais tout l’univers,
à ta manière, à notre manière,
comme il nous appartient,
Pour toi, je dépasserais mes limites,
pour toi, je pourrais devenir,
tout ce que je pensais inaccessible,
tout ce que je me croyais impossible.


Elle a peut-être tout fait basculer dans son existence. Mais, lui, peu à peu c’est elle qu’il change. Il lui offre, comme, une seconde chance. La chance d’être celle qu’elle aurait pu être, celle qu’elle aurait dû être, si elle n’avait pas été plongée dès l’enfance dans les plus sombres ténèbres. Il lui retire, lentement, chacun des poids qu’elle porte sur ses épaules trop frêles. Comme s’il lui ôtait, toutes ces couches de souffrance, et qu’elle se rappelait ce qu’elle est, sans elles. Comme s’il soignait les plaies de sa carcasse blessée pour l’aider à se remémorer ce qu’elle était, avant de s’abîmer. Mais ce n’est pas son corps qu’il répare, c’est son âme.

Il n’est pas son médecin,
Ambroise,
il est son ange gardien.


Tout ce qu’elle lui offrira, ne sera rien, à côté de ce qu’il lui a donné. Le plus beau présent que l’on peut tendre à Ella, c’est ce droit à être, enfin, elle-même. Loin de ses travers, loin de son enfer, loin de tout ce qui l’a détruite durant trop longtemps. Alors, à côté, comment ne pourrait-elle pas seulement lui faire la surprise de lui fêter son anniversaire. Le sourire sur les lippes, totalement mordue de lui, elle le contemple avec amusement, mais moins encore que tendrement. « Je suis contente que ça te fasse plaisir. » contente, et rassurée aussi. Elle n’était pas sûre qu’il réagisse bien étant donné la détermination presque farouche avec laquelle il a toujours été rebuté par l’idée de célébrer son anniversaire. Un rire amusé qui s’échappe de ses lèvres devant la remarque de son petit-ami, elle acquiesce ensuite sans hésiter à la demande, affichant son sourire de gamine. « Bien sûr que tu dois souffler. Et tu dois faire un vœu aussi. » elle insiste là-dessus, détail crucial, pour l’être qui l’a fait rêver du matin au soir. Elle secoue la tête à sa question, comme s’il disait une bêtise, et c’en est une. Quatre petites années les séparent, la distance est loin d’être abyssale. « Arrête, tu n’es pas vieux du tout ! » elle se retient d’ajouter, qu’elle a fréquenté bien plus âgé par le passé. Oubliant les hommes qui n’ont pas compté pour se focaliser sur le seul qui fait battre son cœur, aujourd’hui et à jamais, elle approche son visage de lui pour lui voler un baiser. Elle le débarrasse du couteau avant même qu’il s’en saisisse, décidée à couper elle-même son dessert à l’ingrédient magique. « Pas tant que ça. J’espère que ça sera mangeable. » elle avoue avec une petite grimace. Occupée dans sa tâche, elle ne peut retenir un sourire espiègle quand il lui demande ce qu’elle pourrait cacher d’autre ce soir. « Peut-être bien qui sait. » Mais elle ne lui dira pas, elle attend qu’il s’en aperçoive tout seul. Elle lui tend une première assiette, puis se sert à son tour, avant de commencer à déguster le dessert. « Bon, je dois t’avouer que j’ai un cadeau pour toi… mais tu l’auras qu’au moment du coucher. En attendant, il n’y a que ce gâteau que tu peux déguster. » elle lui sourit d’un air qui en dit long, mais ce sont surtout ses prunelles qui se révèlent bien sombres.
Elle lui promet une nuit qu’il n’oubliera pas…
mais il est encore bien loin de savoir pourquoi.

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Message Sujet: Re: avant toi. (ambroise)   avant toi. (ambroise) Empty Mer 25 Nov - 23:18

Il ne savait pas qu’elle faisait des gâteaux au chocolat, il ne savait pas qu’elle choisirait des roses. Il ne savait pas qui elle avait fréquenté toutes ces années, ni comment elle avait tué tous ces mois (avec le recul il réalisait combien les siens avaient été longs), il ne savait pas tous les petits boulots qu’elle avait enchainé, il ne savait pas le dixième des expériences qu’elle avait vécues, les douces ou les mauvaises, qui elle avait aimé, qui s’était attiré ses foudres et ses colères, qui l’avait accompagné dans cette putain de poudre toxique et qui avait vainement lutté pour lui tendre la main, qui avait partagé ses nuits et qui avait hérité de ses cris. Il ne savait que la minorité des bribes de l’histoire de son enfance et moins encore de sa vie d’adulte, il ne savait pas les concerts qui l’avaient fait vibrer, ses fous rires et ses tragédies. Il ne savait pas tout ce qu’elle l’aimait. Si fort. Lui, privilégié, qui n’avait rien fait pour la mériter elle. Et pourtant en Ella surtout, en eux également, il n’avait pas douté (jamais), ça avait été d’une évidence à toute épreuve dès l’instant où ils s’étaient reconnus – même à travers les premiers reproches, bien avant le premier baiser. Ils avaient le temps d'apprendre tout ce qu'ils ne savaient pas encore l'un de l'autre : ils en auraient à revendre à présent, du temps. Sinon de ne plus jamais s’éloigner d’elle, plus rien ne pressait dorénavant. C’est à cela qu’il pensait (ils avaient le temps), Ambroise, distraitement contemplatif alors qu’elle découpait deux parts.

« Ce sera forcément bon, j’ai confiance en tes doigts de fée », assura-t-il. Aveuglément il la suivait, sautait les deux pieds joints les yeux fermés pour la suivre dans chacune de ses folies, à chacun de ses coups de tête : c’était elle la créative des deux, l’impulsive, l’imprudente, l’impatiente, l’indispensable éclat de couleurs, et jamais il n’hésitait. Et puis un gâteau au chocolat, ça n’était jamais complètement loupé, songea-t-il aussi sans avoir la moindre idée d’à quel point elle était capable de le mener par le bout du nez, l’amoureux naïf.

La curiosité n’était que l’une des mille et une choses qu’Ella savait piquer au vif, chez lui. Ca n’était pourtant pas cela qui le caractérisait au quotidien, la curiosité (il était perfectionniste et tenace, insistant et allait au bout des choses qu’il entreprenait, mais pas curieux à proprement parler, c’était différent)... Mais une fois de plus, elle savait révéler les facettes de sa personnalité qu’il taisait avec le commun des mortels, lui devenu adulte bien trop sage depuis si longtemps. « Ah, j’en étais sûr ! » Il reposa le verre de vin rouge en face de lui, armé l’instant d’après d’une petite cuillère pleine de gâteau au chocolat et d’yeux brillant d’un mélange d’excitation quasi-enfantine, d’amour et de curiosité, donc. Il n’en savait rien, en réalité. Se laissait porter par la maîtresse de maison et de la soirée, déjà surpris au-delà de tout ce qu’il aurait imaginé pour ce soir-là aussi banal que les autres, pour ce qui le concernait lui seul. Pour autant, et une fois la cuillère débarrassée de la première bouchée du dessert, il mima une moue songeuse. « Il est parfait ton gâteau, j’aime beaucoup » D’abord, il se concentra un instant sur la nourriture. Il était très mauvais pour mettre des mots sur les odeurs et les parfums, les goûts et les saveurs, aussi s’il lui sembla très nettement qu’il y avait peut-être quelque chose de plus original que du chocolat noir là-dedans, il fut bien incapable de pousser la réflexion plus loin. Il ne posa pas la question, parce qu’au final, il se contre-fichait (ah, l’erreur !) de savoir ce qu’Ella avait pu mettre dedans. C’était très bon, elle s’était décarcassée rien que pour lui, elle était belle comme une déesse et il avait toute la soirée pour la dévorer d’un regard très amoureux, inlassablement : alors tout ce qui restait du domaine culinaire n’était qu’un détail tout à fait anecdotique.  

« Un cadeau au moment du coucher ? Ça a quelque chose à voir avec toi toute nue ? » Ses lèvres s’étirèrent en un sourire provocateur, alors qu’il savait pertinemment qu’il en fallait bien plus que cela pour la faire rougir – Ella relevant bien plus de la tigresse que du chaton.  « Je n’ai pas le droit de te dire quel était mon vœu maaais... il poursuivit, tout sauf innocent, si c'est le cas, sache que ça ne me gêne pas du tout d’aller me coucher tout de suite. »  L’urgentiste n’était pas superstitieux, il n’était pas tout à fait certain que le fait d’avoir brillamment soufflé l’unique bougie les ferait se réaliser elle ou lui mais il croyait : il croyait en allez-savoir-quoi mais il y croyait dur comme fer. Alors il n’empêche qu’Ella était dans chacun de ses vœux. Ella toute habillée ou toute nue peu importait, pourvu qu’elle soit heureuse, pourvu qu’elle y ait enfin droit à ce bonheur qu’elle n’aurait pas volé après cette éternité à lutter contre vents et marées,
pourvu qu’ils soient tous les deux.
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Message Sujet: Re: avant toi. (ambroise)   avant toi. (ambroise) Empty Jeu 26 Nov - 20:35


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crédit/ tumblr ☾ w/@Ambroise Marshall
Le temps paraît suspendu,
comme chaque fois qu’elle le retrouve,
comme si, d’un pouvoir inconnu,
il savait faire disparaître le monde lui-même,
Ambroise, centre de son univers.

Roi de la fête pour son anniversaire, mais souverain de son cœur au quotidien. Nul besoin de célébrer sa naissance pour lui exprimer combien il lui est fondamental, combien sa présence tout entière lui est vitale. Mais elle a saisi l’occasion comme une opportunité qui lui est offerte. Lui dire combien elle l’aime, le prouver quand les mots ne savent que trop lui manquer. Un gâteau, un petit cadeau qui l’attend dans la chambre, un dîner en tête à tête, tout cela n’est rien. Rien, à côté de tout ce qu’elle l’aime. Mais ce sont là des petits détails anodins, des choses qu’elle ne ferait pourtant pas pour le commun des mortels.
Lui, il sait.
Il sait que si elle se lance dans une surprise ; dans une soirée aussi romantique. C’est simplement parce que c’est lui. Comme il sait qu’elle n’a pas l’habitude de faire de la pâtisserie, mais semble néanmoins persuadé que ce sera parfait, comme tout ce qu’elle est, tout ce qu’il croit, en fait, qu’elle est. Le sourire affiché sur ses lèvres carmin, la ténébreuse laisse entrevoir dans ses prunelles cette lueur ; celle qui apparaît chaque fois qu’elle les plonges dans ses grands iris envoûtants. Plus encore devant ses compliments. Les plus grandioses ou les plus minimes, ils la touchent chaque fois terriblement. « On verra ce que tu en diras dans quelques minutes. » elle préfère prévenir, que guérir. Cela dit, son insinuation comporte un double-sens à peine perceptible. Trop, pour qu’il le devine. Le médecin est sûrement loin de se douter, de la marijuana qu’elle a incorporé. Pure attention pleine de tendresse pour celui qu’elle a envie de voir se libérer. Se détendre des pressions de ses journées le temps d’une soirée.
Et peut-être aussi, s’en amuser.
Elle ne s’inquiète pas de la réaction de l’élu de son cœur. Lui, toujours prêt à la suivre dans n’importe quelle aventure, lui toujours le meilleur de ses alliés, celui qui a toujours pu la suivre dans toutes ses folies sans jamais protester. Bien contente de cette confiance aveugle, la gamine lui tend une assiette en toute innocence. Elle est impatiente de découvrir son avis, mais plus encore de voir les effets du cannabis. Le sourire sur ses lèvres ne cesse de s’agrandir face à son nouveau compliment. Il a tout l’air d’un enfant, un enfant heureux dont elle comble les envies gourmandes. « Je suis contente qu’il te plaise. » Mais l’enfant disparaît vite sous les mots qui suivent, des mots qui lui donnent envie de rire. Encore en train de savourer sa part chocolatée de son côté, elle le contemple avec ce petit air amusé dans ses iris. C’est avec tranquillité, mais la voix empreinte de malice, qu’elle rebondit. « Tu sais, tout n’est pas toujours obligé d’impliquer moi toute nue. » Même si c’est ainsi qu’elle finira. Comme, sans doute, à chaque fois. Le corps d’Ambroise est devenu sa nouvelle came. Cette drogue de laquelle elle ne peut pas se passer, celle dont elle a envie chaque fois qu’ils viennent à se retrouver. Et elle sait que c’est réciproque, Ella, elle le voit rien qu’à son regard. À ses opales étonnamment sombres qui la dévorent. À lui tout entier qui expose son souhait à demi-mots. Attentive à ses dires, l’âme vacillante le contemple, malgré elle intriguée. La curiosité a toujours été l’un de ses penchants, plus encore avec Ambroise. Elle approche finalement sans plus réfléchir son minois de lui pour capturer ses lèvres dans un baiser empreint de cette envie. « Hum je sais pas… j’ai envie de savoir ton vœu maintenant. » elle confie avec amusement, décidant de le taquiner plutôt que de le charmer. La soirée – et les effets tant désirés de son ingrédient secret – serait vite écourtée si elle se laissait aller. C’est ainsi que le moment se poursuit, tendre, affectueux, mais avec cette pointe de malice. Elle qui s’amuse à le titiller, lui qui provoque cette complicité. Puis, doucement, elle voit ses pupilles devenir de plus en plus dilatées, comme s’il commençait enfin, à ressentir les effets. « À quoi tu penses ? » elle l’interroge soudainement, curieuse de découvrir les associations d’idées qui peuvent se créer dans son esprit si complexe. Curieuse de le connaître encore un peu plus en profondeur.
De tout savoir de lui comme elle connaît son cœur,
de connaître sa vie comme elle reconnaît l’âme sœur à la sienne.

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Message Sujet: Re: avant toi. (ambroise)   avant toi. (ambroise) Empty Mer 2 Déc - 23:13

« Bien-sûr que si », il s’exclama, soudain très fier de sa bêtise, les yeux pétillant d’un mélange de d’amour et de provocation, les doigts armés d’une cuillère pleine – pas pour longtemps – de gâteau au chocolat. Il dévora du regard le sourire qui s’étirait sur les lippes d’Ella, et lui rit de bon cœur, avec toute la légèreté qu’elle lui offrait, qu’elle lui faisait découvrir et dont il ne se serait jamais imaginé capable. Capturé, happé par ses prunelles. C’était comme si chaque infime détail du moindre de ses mouvements était capable de le renverser.  « Je ne blague pas : c’est un sujet très important, toi toute nue. » Qui mériterait d’être abordé aussi souvent que possible, qui pourrait bien maintenir l’univers tout entier en gravité : et qui avait tendance à ne pas le pousser au sommet de sa subtilité. Ella fort heureusement, si elle savait le faire parler sans même qu’il ne le réalise comme jamais personne ne l’avait fait avant elle, savait aussi le faire taire aux moments opportuns. Un baiser, brûlant, et le goût de ses lèvres qu’il aurait reconnues parmi des millions (même maquillées, même parfumées de chocolat), l’épiderme comme quasi-foudroyé, et son cerveau se retrouvait soudain réinitialisé pour un temps. Elle avait ce charme fou, Ella. C’était toujours un sans faute. Elle était renversante. Si bien qu’il avait oublié son vœu précédent à la vitesse de l’éclair et ça n’est qu’après quelques secondes qu’il en retrouva la formulation à peu près exacte (il ne demandait rien de plus qu’eux deux pour de très longues années encore, jusqu’à souffler des bougies d’anniversaire à n’en plus compter, Ella pour toujours et surtout, Ella enfin heureuse pour de bon, enfin délivrée). Il fit mine d’hésiter véritablement : « Je n’ai pas le droit, imagine un peu que l’esprit de la bougie d’anniversaire comprenne que je t’ai dévoilé mon vœu et qu’il ne se réalise pas ? » Il haussa les épaules, précisa qu’il ne céderait pas même si elle insistait, reprit un peu de vin alors que déjà, toutes les histoires de souhaits, d’anniversaires et d’années supplémentaires lui ressortaient de l’esprit aussi vite qu’elles étaient venues.

Elle était très forte, Ella. Elle le connaissait par cœur, parfaite comédienne capable de le mener par le bout du nez sans qu’il ne remarque rien à rien. Elle savait guider la conversation comme bon lui semblait sans aucune résistance, elle le rendait stupidement amoureux, captif et captivé, et logiquement très naïf. Elle assise juste en face de lui, le jeu était d’emblée déloyal : forcément, il ne se concentrait sur rien d’autre qu’elle.  

A quoi il pensait ?

Les je ne pense à rien je te regarde, les je pense à toute la chance que j’ai de t’avoir, les réflexions un peu douces : cela allait bien pendant un temps seulement. Par exemple, avant que son ensorceleuse ne trouve de quoi le faire planer très haut.

« J’ai une idée, il s’exclama tout à coup, dégainant son smartphone abandonné dans la poche de son pantalon depuis qu’il avait sonné à l’interphone, pour le lui mettre de gré ou de force entre les mains. Mets de la musique ! » Il se leva de sa chaise avant même d’avoir exprimé tout fort ce qui traversait son esprit anormalement agité, lui-même anormalement impulsif. « Choisis ce que tu veux mais vite, viens danser ! » Ca n’était pas quelque chose qu’il faisait par plaisir, danser – en tous cas jamais sobre, et c’est ce qui aurait du lui mettre la puce à l’oreille, parce qu’il n’avait pas bu suffisamment de vin rouge. Il n’avait aucune oreille musicale, aucun rythme dans la peau (en tous cas, une fois de plus, jamais sobre). « Vite vite vite ! » S’impatienter, la presser dans une excitation quasi-infantine, ça n’était pas non plus quelque chose qu’il faisait habituellement. Mais cette fois-là, exceptionnellement, probablement parce que c’était Ella supposa-t-il, il lui attrapa la main pour qu’elle se lève avant même que les premières notes de guitare ne se fassent entendre, confondit impunément Aerosmith et les Guns’N’Roses (ou un énième groupe dont il se contrefichait d’avoir oublié le pseudonyme), claqua un baiser rapide sur ses lèvres, et la fit tourner sur elle-même bien plus lentement que les basses et la batterie ne l’auraient voulu – il n’y a que ses mains sur ses hanches, qui savaient toujours s’accorder dans une justesse parfaite.
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Message Sujet: Re: avant toi. (ambroise)   avant toi. (ambroise) Empty Jeu 3 Déc - 19:25


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Et il y arrive. Il y arrive à chaque fois, à la faire sourire, à la faire rire. À lui rendre cette insouciance qu’elle n’a pas été capable de conserver sans lui. Un éclat de rire, rare, étincelant dans les décombres de l’âme ébréchée. Une flamme vacillante, qu’il ajoute aux autres, dans l’obscurité plus si obscure qu’il parvient lentement à chasser. Elle renaît de ses cendres, Ella, à ses côtés. Comme si, chaque fois qu’elle se sentait un peu plus proche de lui, elle retrouvait un peu plus vie. Lui, il fait bien plus que donner un sens à son existence. Il lui donne un fondement, un pilier, tout cet équilibre dont elle a cruellement manqué. Il la rend heureuse, Ambroise. Pas juste bien. Pas juste apaisée, comme elle a commencé à l’être, lors des prémices d’un amour encore voilé. Non, il la rend heureuse, vraiment heureuse. Elle s’en rend compte, l’écorchée vive, car elle n’a jamais autant souri qu’avec lui. Le sourire stupide d’une femme amoureuse, une femme totalement mordue de l’élu de son cœur. Tandis qu’il insiste, parlant d’elle dans le plus simple appareil, comme la plus grande des merveilles, la ténébreuse éprouve presque une gêne. Intimidée, il arrive à intimider Ella Gardner. Le sourire amusé toutefois sur le minois, elle cache son visage un instant derrière sa main délicate. « Bon, ça suffit ou tu ne me verras plus toute nue du tout. » une menace en l’air, de la part de celle qui ne sait pas lui résister. Celle qu’il n’a qu’à effleurer pour venir la troubler. En fin de compte, c’est d’un baiser qu’elle obtient le silence, un baiser magique qu’il prolonge sans protester. La louve recule ensuite pour reprendre la dégustation de son gâteau, au fond, pas si loupé. Elle en apprécie le goût mais en devine, bien plus qu’Ambroise, l’ingrédient qu’elle tient à garder secret. Tout autant que lui, avec son vœu, dont il ne veut rien avouer. Elle le contemple, une petite moue boudeuse venue se dessiner sur ses traits. Trop curieuse de savoir ce dont il a bien pu rêver. Mais elle retrouve cette petite lueur pleine de malice dans ses iris. « Bon, d’accord. Mais c’est juste parce que je sais que ton vœu, c’est juste de me voir toute nue jusqu’à la fin de ta vie. » un brin présomptueuse, mais surtout joueuse. Elle se fait espiègle, Ella, et ça peut paraître anodin. Mais elle n’aurait pas osé, quelques semaines plus tôt, énoncer une telle idée. Elle n’aurait même pas osé la penser.

C’est grâce à toi,
c’est toi qui me donnes confiance,
pas seulement en toi,
mais aussi en moi,
en nous et tout ce qu’on a,
en nous, et ce nouvel éclat.


La bouteille de vin se termine, les assiettes sont déjà vides. Et lui… lui… il a ce voile qui semble assombrir ses pupilles. Quelque chose qui brille, dans ses rétines. Cela n’a rien à voir, cette fois, avec Ella. Elle en est pourtant responsable même s’il ignore précisément pourquoi. Elle tente de deviner ce qui se passe en cet instant dans son esprit. Il y a tellement longtemps que le cannabis n’a plus aucun effet sur la junkie qu’elle se sent, elle, dans un état presque normal. Détendue, assurément, mais elle l’était déjà avant. Elle l’était grâce à la seule drogue qui ne lui sera jamais nocive. Lui, son petit-ami. Lui, qui lui balance soudain son mobile. Les prunelles sombres le fixent avec étonnement alors qu’elle s’exécute sans broncher. « Tu sais que je retiens jamais les chiffres… » elle affirme de sa voix plaintive alors qu’il est déjà prêt à bondir. Elle finit par se souvenir du mot de passe qu’elle l’a vu tapoter de temps en temps. Elle part déjà à la recherche d’une playlist qui saura lui convenir, à elle, plutôt qu’à lui. Ambroise, dans cet état, aimerait même Madonna. Une idée qui la fait sourire mais qu’elle garde pour elle, pour le moment, alors qu’elle choisit les plus grands classiques du rock. Les premières notes à peine entamées, il commence déjà se déhancher, la poussant à venir à ses côtés. Elle ne se fait pas prier, Ella, elle se lève pour le rejoindre et commencer à danser. Elle essaie, en tout cas, mais il a un rythme bien à lui, Ambroise. Un rire s’échappe des lèvres de la ténébreuse alors qu’elle se noie, toujours davantage, dans ses opales.Elle aime… elle aime tant le voir aussi heureux. Il ne la rend que plus amoureuse.E t comme des gamins, ils dansent, encore et encore, sans se lasser. Sans se lâcher, jamais.   « Je ne me rappelais pas que tu dansais si bien. » elle le taquine, juste pour voir s’il est lucide… ou non. Elle finit par récupérer le smartphone délaissé sur la table basse au bout de plusieurs chansons pour mettre like a virgin de la reine de la pop. « Bébé, c’est notre chanson, ça. Écoute bien les paroles. » elle le contemple avec amusement devant le kitch de ses dires, comme de la musique. Pourtant, il y a une part de vérité dans les mots qu’elle vient de prononcer. Avec lui, elle revit, Ella, comme si c’était la première fois.
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Message Sujet: Re: avant toi. (ambroise)   avant toi. (ambroise) Empty Dim 6 Déc - 16:54

Il n’était pas certain que lui-même se souvienne de son mot de passe pour déverrouiller l’écran en cet instant précis : aussi avait-il jugé tout à fait logique de laisser Ella s’occuper de la playlist. Ambroise n’était pas franchement un amateur de musique, avant tout parce qu’il ne s’était jamais penché sérieusement sur le sujet. Il avait pris l’habitude, le matin ou le soir lorsque la transition entre le brouhaha des urgences et le calme de son appartement se faisait trop brutale, de laisser tourner la radio en sourdine. Il jugeait la plupart des morceaux qui passaient comme « acceptables », mais jamais au point d’avoir la curiosité de retenir l’artiste ou le titre. C’était le domaine d’Ella, de la même façon qu’inversement, il était sûr et certain d’avoir mille choses à lui faire découvrir quand il s’agissait de piocher dans sa bibliothèque. Seulement, son attention était actuellement trop labile et volage : il aurait trouvé Ernest Hemingway ou Jane Austen d’un ennui mortel. Même rester sagement assis, même pour dévorer Ella des yeux et s’enivrer de ses mots quelle qu’en soit la teneur, il n’y tenait pas.  Il lui répéta de se dépêcher, qu’il y avait urgence docteur, la pressa en riant comme un enfant, et après une éternité sa muse le suivit dans son incapacité à tenir en place. Rares étaient les fois où l’un refusait de suivre l’autre dans une lubie soudaine (Ella avait ce pouvoir-là de faire germer en lui quelques graines de folie, d’impulsivité inattendue, loin de ce qu’il aurait pu devenir mortellement ennuyant et ennuyé, sans elle)... Cette fois-là, alors qu’il pensait l’entrainer elle, il n’avait pas encore pris conscience d’à quel point il était celui qui avait sauté à pieds joints dans le plan de son autre.

Ella affichait une moue qu’il interpréta comme de la concentration (peut-être qu’elle était en fin de compte seulement perplexe : mais comment ses pas pouvaient-ils être si désordonnés ?), alors il lui proposa le plus généreusement du monde d’aller chercher une nouvelle bouteille de peu-importe-quoi, dis-moi-ce-que-tu-veux – puisqu’il lui était absolument impossible d’oser se lâcher pour danser à moins d’avoir un sérieux coup dans le nez. Il n’écouta pas la réponse, rit encore, attrapa ses doigts pour y claquer un baiser rapide et la faire tourner sur elle-même (comment ça, la musique ne se prêtait pas du tout à ce rythme-là ?), la récupéra un instant dans ses bras. Il ne remarqua absolument pas la pointe de taquinerie dans sa voix, resté coincé à l’étage du premier degré. « Je suis connecté, il expliqua du tac au tac, et ça paraissait pour lui une évidence bien que ça n’ait en apparence ni queue ni tête. Connecte-toi avec moi, bébé » Sobre ou drogué à son insu, il notait combien ses déhanchés étaient ravageurs, combien il aimait la pagaille dans ses longs cheveux quand elle bougeait la tête, tout ce qu’elle le foudroyait sur place (boum) quand elle n’avait que lui dans ses grands yeux noirs. Ella était restée à peu près aussi lucide que lui ne l’était pas. Ambroise l’embrassa dans le cou et trouva le tissu sous ses doigts baladeurs bien encombrant, seulement elle faisait de la résistance armée d’un sourire terrible et, pour la millionième fois, savait comment le mener par le bout du nez.

« Ah, ça, je connais ! » Il s’exclama dès les premières paroles comme si c’était révolutionnaire, que de connaître l’un des morceaux les plus célèbres d’une artiste archi-connue partout à travers la planète. Et donc, soudain, il y avait Madonna. Ella assura que c’était même leur chanson... Hors, Ambroise ne se souvenait pas qu’ils aient un jour décrété avoir choisi « leur » chanson. « Comment ça, "notre chanson" ? » Il fronça les sourcils, s’immobilisa tout à coup, soudain agacé ou inquiet... « T’es sûre que c’était avec moi ? » Parce que si son amour le confondait, ça ne lui plaisait absolument pas. Mais Ella savait balayer ses craintes le temps d’un baiser imprévu (c’était encore plus simple dans cet état-là), et Ella lui répéta : écoute les paroles. Quel nigaud.  Il écouta. Un peu. Pour bien des choses, elle était sa première fois, Ella. Tout était toujours, comme pour la première fois. Elle était la première, resterait l’unique, l’ultime, l’éternelle, parce qu’il était à elle et pour la fin des temps, parce qu’il n’était fait que pour elle et pour elle seule... Il avait écouté, un peu, réunissant quelques bribes de sa concentration effilochée, avant de finalement conclure tout en délicatesse : « D'accord. Oui enfin... Like a virgin, like a virgin... J’ai comme l’impression que tu essaies de m’entourlouper. » Il rit encore, l’idiot, idiot sans finesse mais authentiquement amoureux, trop occupé à partager avec elle des regards complices pour véritablement entendre le reste. Et c’est là-dessus que la tentative de déclaration se retrouva avortée par sa pertinente analyse.  Car l’instant qui suivit, tout à coup frappé par un éclair de génie, il s’exclama très fort : « Ella ! Tu as mis quelque chose dans mon verre ! » Autant dire que sa mine outrée ne dura pas plus d’une fraction de seconde, qu’il ne lui laissa pas le temps d’argumenter quoi que ce soit pour sa défense, car déjà il balayait l’air d'un mouvement de nonchalance : « Tant pis, ce sont des choses qui arrivent »
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Message Sujet: Re: avant toi. (ambroise)   avant toi. (ambroise) Empty Ven 11 Déc - 20:41


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Comme un tourbillon.
Il est entré dans sa vie, il a fait naître en elle des sentiments inédits. Il est venu effleurer des fragments de son âme que personne n’avait jamais osé toucher avant lui. Il l’a aimée, surtout, comme personne ne l’a jamais fait avant lui. Mais, plus que tout (et quand on connaît Ambroise, c’est vraiment beaucoup), il l’a toujours suivie dans ses folies. Alors c’est ce qu’elle fait, la nymphe des ténèbres. Elle le suit dans cette folie dont elle connaît bien mieux que lui l’origine. Elle le suivrait jusqu’au bout de la nuit, pour toutes les fois où lui, il l’a suivie. Pour tout ce qu’il a toujours fait, juste pour elle et ses grands yeux noirs. C’est avec aisance qu’elle retrouve son âme d’enfant, ou de fêtarde, elle ne sait plus très bien. Mais, tous les deux ensemble, ils ont toujours eu cette facilité déconcertante à redevenir deux bambins. Deux gamins qui ont seulement envie de faire la fête. S’amuser, rire, se déhancher, tenter de danser, et puis chanter. Aimer. Vivre.

Vivre d’amour.
Et aimer vivre aussi.

Elle ne saurait même pas dire, Ella, entre les deux, lequel est le plus beau de ses cadeaux. Elle ne saurait dire, entre les deux, ce qu’il lui a donné de plus précieux. Elle laisse échapper un rire léger, en l’entendant affirmer combien il est connecté. C’est beaucoup trop facilement qu’elle lâche la vérité, Ella, comme si elle avait un jour été incapable de ne pas lui avouer un secret. « T’es surtout défoncé bébé. elle affirme, le sourire empreint de malice, alors que ses iris ne se détournent pas, pas une seule seconde, de lui. Mais, à voir comme il continue la dévorer de ses prunelles -exactement comme il le fait sans drogue ni alcool dans les veines- la ténébreuse est presque persuadée qu’il ne l’a pas entendue. Ou peut-être que si, peut-être qu’il est seulement trop sous l’effet de l’herbe pour s’en inquiéter. Ses opales plantées dans les siennes, Ella, elle ne s’en offusque pas davantage. Elle savoure cet instant avec lui, rien qu’avec lui. Ils dansent comme des enfants, et peut-être parfois, beaucoup plus comme des adultes qui s’aiment démesurément. Elle peut sentir son souffle contre sa peau beaucoup trop encline à frissonner, mais ce sont surtout les effluves de l’être aimé, qui ont tendance à l’envoûter. D’un baiser contre ses lippes, elle s’esquive, puis attrape son mobile. Nouveau rire qu’elle échappe, quand elle l’entend reconnaître Madonna. « C’est vrai ? Wow, tu m’impressionnes ! » elle s’exclame d’une voix exagérément impressionnée. C’est que son humour caustique est loin d’avoir le même effet, quand il n’est pas assez sobre pour l’apprécier. Tout fier qu’il paraît de connaître la chanson connue internationalement par le monde entier – ou à peu près – assurément, le médecin s’arrête net devant sa révélation. Elle ne voit pas apparaître un début de jalousie dans les deux joyaux qu’il a à la place des yeux. Elle le laisse s’imprégner des paroles, suffisamment longtemps pour qu’il commence à comprendre. « Quooooi ? Je sais même pas pourquoi tu dis ça. » Ella, Ella. Elle n’est pas aussi innocente qu’elle tente de le faire croire. Il y a eu cette sale période pour elle, où elle voguait de lit en lit, pour mieux oublier ce trou noir qu’elle ressentait à la place du cœur. Elle a connu trop d’hommes qui n’ont jamais su combler ce vide en elle, trop d’hommes qui sont repartis aussi vite qu’ils sont arrivés. Puis, il y a aussi eu, tous ceux qu’elle a baladés.
Tous ceux dont elle a profité, juste par instinct de survie.
Juste, pour se sentir vivre.

Mais ils n’étaient rien,
rien à côté de ce qu’elle éprouve en ce moment  même,
pour l’homme qui est devenu le plus important de sa vie.

L’être, même, le plus essentiel à sa vie. Et toutes ces choses, elle ne le dit pas, parce qu’il est trop défoncé pour les entendre, et parce qu’elle ne sait pas les dire correctement. Il n’y a que d’un baiser, qu’elle pourrait lui prouver. Mais elle n’a pas le temps d’exécuter son idée car, soudain, c’est lui qui semble en avoir une venue l’illuminer. Il a compris qu’elle l’avait drogué. Il ignore juste comment, précisément, elle l’a fait. Une seconde, un temps de battement. Mais la conclusion de l’être aimé la fait éclater d’un nouveau rire. « Je suis contente que tu le prennes si bien. » elle reprend, cette fois de son petit timbre innocent. Elle lui adresse un sourire espiègle, avant de préciser. « Mais je n’ai rien mis dans ton verre… c’était dans le gâteau. » Parce qu’il croyait peut-être, qu’elle lui ferait un gâteau juste pour son anniversaire ? Ambroise, pourtant, il devrait la connaître. Sourire aux lèvres, elle est prête à entendre la sentence de l’homme qu’elle aime, sans l’ombre d’une crainte.
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Message Sujet: Re: avant toi. (ambroise)   avant toi. (ambroise) Empty Lun 14 Déc - 22:20

Evidemment qu’elle voyait ce qu’il voulait dire, elle savait toujours, elle avait toujours su, qu’elle en ait conscience ou non. Quand l’humour n’était pas très fin, elle savait. Quand il était inquiet, quand il était fatigué, quand il n’avait la tête à rien d’autre qu’au bonheur présent, quand il était borné, amusé, contrarié ou préoccupé, heureux, impatient, envoûté, quand il promettait : elle savait forcément. Il avait la conviction profonde que leur histoire à tous les deux était faite de bien plus d’évidences que de surprises, même quand il s’était retrouvé adolescent débordé par des sentiments trop forts pour qu’il sache les gérer ou seulement se les avouer. Ella, elle le connaissait par cœur. Il ne savait placer aucun filtre ; et quand bien même elle était volcanique et impulsive, il était persuadé qu’au fond, elle savait toujours.

Et cette fois-là encore, elle avait pu le mener par le bout du nez. Elle savait aussi très bien qu’elle allait forcément l’avoir : c’était facile. Il l’écoutait tout le temps, il était attentif à chacun de ses faits et gestes, mais quand elle battait des cils de cette manière qui lui allait si bien, il avait la fâcheuse tendance à oublier un mot sur deux. Il aurait du le remarquer bien plus tôt, qu’il tolérait mieux les verres de vin rouge que cela, que même si Ella lui procurait une légèreté dont il n’était capable avec personne d’autre il riait cette fois-ci véritablement pour un rien, que jamais Madonna ne l’aurait transcendé au point de se déhancher (pas franchement en rythme).

« ... Oh. Je me suis fait avoir comme un bleu », il réalisa tout fort, fit mine de capituler en soupirant lassement. Mais cela ne prendrait pas puisqu’Ella le contemplait sans abandonner cet air malicieux : alors il rit encore, pas tout à fait enfant si l’on considérait l’intensité avec laquelle elle faisait battre son myocarde dans sa cage thoracique et l’ingrédient mystère illicite, pas tout à fait adulte non plus, car il n’avait aucune intention de vieillir trop vite quand ils avaient tant de choses à vivre. Trahi pourtant par la bougie précédemment soufflée, par les trente-cinq années qu’elle symbolisait. Il chercha d’abord à imaginer une vengeance, là tout de suite et maintenant, mais sa moitié n’était pas spécialement chatouilleuse... Plus tard, il se promit. Chose qu’il oublia probablement après dix secondes écoulées. Il laissa planer le doute un instant toutefois, avant d’expliquer l’air le plus naturel du monde, sans lien logique évident sinon pour lui-même : « Tu dois rester vers moi. » Il attendit qu’elle dise quelque chose comme « d’accord », et une fois qu’il s’estima satisfait, il se laissa tomber sur le canapé à peine plus loin, Ella nécessairement installée tout à côté. « Tu le sais ça, que tu saurais me faire faire n’importe quoi ? »  Il laissa sa tête basculer en arrière, une main (à peu près) sagement posée sur la cuisse de sa douce et diabolique, se perdit un instant dans la contemplation du plafond où il s’attarda sur la découverte d’une fissure au milieu de la peinture blanche. « Evidemment que tu le sais, t’es l’amour de ma vie. » Il articula sans prendre le temps de prévenir, là encore sans aucun lien évident à travers le fil de ses pensées décousues, la bombe de sentiments indéfectibles lâchée très loin de la pudeur habituelle.

L’instant d’après vint le plus naturellement du monde, et passant du coq à l'âne, il décréta qu’il avait envie d’une cigarette et libéra sa main captive de la chaleur de sa peau à travers les tissus trop épais pour la glisser dans sa propre poche de jean. « Tu m’as jamais dit ce que tu faisais, avant. Ces dernières années. » Il parlait beaucoup, enchainait rapidement, absolument persuadé qu’Ella n’aurait aucune difficulté à le suivre dans ses raisonnements. Il récupéra dans son paquet bien entamé deux bâtons de nicotine, addiction peu encombrante mais bien présente, puis son briquet, alluma avant la sienne la cigarette entre les lèvres d’Ella. A peu près aussi vite que ses principes s’étaient évaporés – il lui interdisait avec ferveur et sans aucune souplesse d’esprit de fumer à l’intérieur, et tant pis si leurs vêtements sentaient pourtant déjà très fort une odeur de tabac refroidi. Les questions qu’il s’était déjà posées à de multiples reprises, en revanche, semblaient décidées à sortir plus rapidement. « Si tu me dis "libraire" ou "pâtissière", je ne te crois pas. »
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