SAVE THE QUEENS
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !
Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

Partagez

 

 c h a o s - ft. shellie

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Max Fyres;

-- pandemonium --
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


Max Fyres



jodie
bambi eyes (ava) ; siren charms (sign) ; vocivus (icons)
oksana ; blake
3154
815
31
t'aimes pas vraiment qualifier les choses. tu aimes les laisser en suspend, au bord des lèvres, à quelques centimètres du gouffre. tu joues, tu virevoltes au gré de tes intérêts, de tes envies.
l'arnaque. l'tissu de mensonges qui s'écrase sur tes lippes. pour en avoir toujours plus. avarice insatiable.
près de ceux au compte en banque pillé. ces hautes sphères que les doigts ne font qu'effleurer. les happy few qu'ils diraient.
((moodboard))
brandy - amour (2) - coban (2) - lali - tad - nejma

c h a o s - ft. shellie Empty
Message Sujet: c h a o s - ft. shellie   c h a o s - ft. shellie Empty Dim 7 Juin - 23:22

c h a o s - ft @Shellie Fitzgerald

Le poids de la réalité accable les rêves secrets. Ils s’effacent devant la violence du monde. Ils se taisent pour faire parler le vacarme incessant des plaintes languissantes. Parasite pathologique qui détruit tout sur son passage. Onirisme empêtré de boue. Il se réduit un peu plus chaque jour, piétiné par les autres. Plaisir sadique qui les fait jouir. Extase à son apogée quand tout éclate, que tout part en fumée. Parce que y’a pas de place pour rêver. Même les effets des champignons ont été annihilés. Les hallucinations maintiennent en vie les derniers résistants. Emprisonnés dans leurs songes, ne parvenant pas à s’y défaire. Satisfaits dans leur propre vision. Parce que rien d’autre ne compte. Seulement ces quelques instants arrachés à une existence qui ne vaut plus la peine d’y prêter attention. Ils pourrissent dans une utopie érigée sur un amas de débris. Des mensonges qui soignent les hérésies. Les masques qu’on enfile pour éviter qu’on s’défile.
Parce que quand on regarde par la fenêtre, les toits s’embrasent. Le chaos s’invite sur le pas de la porte. Alors on érige des digues. On dresse des pierres devant les fenêtres pour empêcher qu’il nous atteigne. On s’emmure volontiers pour oublier la vile réalité.
La championne dans cette catégorie, c’est toi Max. Et ce soir-là, les fondations s’érodent, la matriochka s’effrite. Le précipice dans lequel tu plonges est infini. Architecte de ton propre chaos. Tu t’es tirée une balle dans l’pied, avant même d’avoir appris à marcher. Insensible aux frivolités qui te font normalement rêver. Les artifices des défilés. Les belles courbes emmaillotées dans des vêtements trop petits. C’est serré. C’est étriqué. C’est cette réalité qui étouffe, qui t’coupe le souffle.
La privation pour un brin de perfection.
Et derrière le rideau la déchéance qui s’en suit. Le chaos que chacun s’occupe d’entretenir. Ce tourbillon infernal qui fait fonctionner la machine. Chaque être accepte, scellant son pacte avec le diable, pour briller ne serait-ce que quelques instants sur la piste. Ça laisse le temps à ce poison infernal de continuer son bout d’chemin. Saloperie toxique que tu connais trop bien. Ce soir-là, tu le sens qu’il revient au galop. Qu’il vient combler le vide qui t’habite. Il assouvie chacune de tes peines avec ses faux airs réconfortant. Alors tu l’embrasses. Tu le laisses reprendre sa place. Y’a plus rien qui ne fait sens quand la conclusion s’impose à toi. Le choix que Maxine avait fait pour attirer l’attention. Celui que toi tu décides pour abandonner. Pour oublier le vide. Ce sentiment de rien. L’abandon de la mère. Les désirs intrusifs du père. Les regards qui se posent mais qui ne restent pas. Cet héritage chaotique que t’as jamais cessé d’assombrir. Tu voulais que tout cesse sans pour autant revenir en enfance. Parce que ces souvenirs sont pas beaux à voir. Parce que y’a personne qui t’attend. Personne qui répondra au téléphone quand l’hôpital les appellera. Parce qu’il leur a fallu deux jours avant de se rendre compte que t’avais touché le fond, que t’avais basculé. Eux aussi rejetaient la vision chaotique que tu représentais. Cet abime abyssal dans lequel tu t’étais engouffrée, les avait conforté dans leur indifférence.
Tu te détestes d'y penser encore. Tu croyais que cette vision exécrable ne reviendrait jamais. Mais tu veux qu’elle s’en aille. Tu veux qu’ils disparaissent, parce que leur existence est aussi insignifiante à tes yeux que tu l’étais aux leurs. Et il n’y a qu’un seul moyen.
Tu gis au-dessus de cette cuvette, non loin des loges des mannequins. T’expulses tout ce que t’as jamais voulu avouer.
La haine. La rancœur.
La colère. La tristesse.
Le désespoir d’une gosse en quête d’attention. Chaque spasme que tu déclenches t’arrache un gémissement. Parce que t’arrives jamais à t’arrêter quand t’es dans ta lancée. Tu sens les convulsions étriper tes entrailles. Le goût du sang vient titiller tes lèvres. T’écoutes même plus les gens autour de toi. T'ignores la porte qui s’ouvre sur ton corps meurtri.
T’as ce besoin de tirer un trait sur tout ça.

De faire le deuil de cette réalité.
Pour qu'enfin tu cesses de la regarder.

_________________
.
- - comme un souffle,
un garnement,
tout autour y'a la violence. 
Revenir en haut Aller en bas
https://savethequeens.forumactif.com/t7988-smell-ya-later-max-fyres https://savethequeens.forumactif.com/t8032-max-vai-tu-sei-libero#289598
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




c h a o s - ft. shellie Empty
Message Sujet: Re: c h a o s - ft. shellie   c h a o s - ft. shellie Empty Sam 13 Juin - 15:30

c h a o s - ft. shellie Tumblr_inline_owau1gwNjZ1qlt39u_250
❃ ❃ ❃
c h a o s
m a x


Parfaite jusqu’au bouts des ongles, expression implantée dans le crâne des gamines vampirisées par la beauté des images truquées aux femmes impeccables, sans une égratignure, la peau soyeuse semblable à du tissu tout droit sorti du pressing. Il faut souffrir pour être belle, expression prise tragiquement au sérieux, jusqu’à se blesser, jusqu’à s’torturer pour être belle, à tout prix. Peu importe le prix, peu importe les conséquences, c’est l’effet final le plus important, la fin justifie les moyens. Moyens cruels, moyens sadiques, ça en devient dangereux de vouloir être jolie, beauté universelle, mais beauté subjective. Elle l’a compris ça, la blonde, c’est une question de sélectivité, de savoir-faire pour survivre dans ce monde de requins, dans ce monde qui te noie, qui te force à te noyer toi même, la tête dans l’évier c’est ta propre main qui tiens ta tête sous l’eau. Mais elle l’a autant compris que détesté, c’est pas pour elle, le subir une fois et plus jamais, elle se l’était promis, son corps trop abîmé par ce soucis, son âme trop meurtrie par cette industrie. Mais quand même, tu peux pas t’en détacher, t’arrive juste pas à lâcher ce métier, t’aimerais laisser tomber pourtant, t’en as marre, mais c’est plus fort que toi tu dois rester.
Rester pour sa mère, parce qu’elle voulait ça, pour sa fille, elle voulait ce succès et ce métier pour elle, en tout cas c’est ce qu’elle croit, elle se convainc de cette affirmation, parce qu’elle baigne dedans depuis petite, et qu’elle était en pleins dedans lorsqu’elle est partie, la maman, alors quel autre choix aurait-elle ? Alors elle continue, elle accepte les contrats, elle fait les défilés, elle pose pour la caméra. Elle continue de faire la poupée de cire aux traits d’ange contre son gré. Mais quand elle marche là, sur le podium devant la foule hypocrite et hypnotique, elle ressent rien, elle est vidée, vidée de toutes émotions, tu ne ressens plus l’excitation des regards qui se fixent sur toi, tu ne ressens plus la peur de tomber, d’échouer, t’es un robot sur scène et ça en est presque trop parfait, pour ceux qui te gèrent, parce que tu fais ça de la même manière que tu respire, naturellement, sans réfléchir, tu fais ça parce que c’est devenu normal pour toi, c’est ta vie et ton oxygène, celle de ta mère.
Les coulisses, ou l’autre côté du miroir, là où l’on voit les corps frêles et fragiles, les plateaux de délices qui allèchent les yeux, délices interdits, le fruit défendu de toutes ces gamines qui mâchent et recrachent, parce qu’au moins y’a le goût, mais pas les calories. Ces nombres qui terrifient, chaque gramme en trop, chaque bouchée regrettée de ce festin odieux. Mais shellie elle mange, elle prend le cookie et elle l’avale, elle en a fini de recracher, elle en a assez de s’faire du mal, elle ne peut plus retomber dans cet état vicieux, c’est fini ça pour elle, du moins, elle y croit. Mais quand elle arrive aux toilettes et qu’elle entend ce bruit trop bien connu elle se fige, et elle fixe son reflet en se perdant dans son regard azur. Et tu ressens ce frisson qui te torture le dos, tu ressens tes entrailles qui se tordent alors que ton regard ce trouble, et tu ressens la douleur de cette fille, ce malheur qui te ronge, qui la ronge.
Une larme qui tombe sur sa main, la voilà retombée dans le moment présent et c’est sa bienveillance qui n’attend pas plus pour s’avancer vers la porte d’où vient ce bruit, elle l’ouvre avec douceur, prête à tomber sur une connaissance, à contrecœur. Pourtant ce n’est pas le cas, elle tombe sur cette jeune femme qu’elle avait vu auparavant, présence intriguante  dans cet univers où elle connaît bien tout le monde, elle avait vu en elle un doute mais toutes ses pensées s’envolent à la la vue de cette vulnérabilité et c’est la compassion qui l’emporte. « hé.. respire un coup, tu vas t'étouffer.. tu ne devrais pas faire ça. » plus facile à dire qu’à faire, elle le sait, la blonde, c’est plus fort que soi, tout ça. « viens, rince toi le visage. » douceur fragile elle pose sa main frêle sur le dos de cette femme, son regard trahissant ses pensées, d’une tristesse égarée.

Revenir en haut Aller en bas
Max Fyres;

-- pandemonium --
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


Max Fyres



jodie
bambi eyes (ava) ; siren charms (sign) ; vocivus (icons)
oksana ; blake
3154
815
31
t'aimes pas vraiment qualifier les choses. tu aimes les laisser en suspend, au bord des lèvres, à quelques centimètres du gouffre. tu joues, tu virevoltes au gré de tes intérêts, de tes envies.
l'arnaque. l'tissu de mensonges qui s'écrase sur tes lippes. pour en avoir toujours plus. avarice insatiable.
près de ceux au compte en banque pillé. ces hautes sphères que les doigts ne font qu'effleurer. les happy few qu'ils diraient.
((moodboard))
brandy - amour (2) - coban (2) - lali - tad - nejma

c h a o s - ft. shellie Empty
Message Sujet: Re: c h a o s - ft. shellie   c h a o s - ft. shellie Empty Mer 17 Juin - 22:58

c h a o s - ft @Shellie Fitzgerald

T’as l’impression d’être dans un train lancé à grande vitesse. Le monde a déserté tous les wagons. Il ne reste plus que toi et l’engin qui s’élance. Les rails crissent sous son poids. La poussière s’accumule sur les sièges vides. La fenêtre teintée d’une couleur ocre est rayée mais ça ne t’empêche pas de voir l’extérieur défiler devant tes yeux. Ce sont pas les prairies vertes des campagnes fleuries. Ce sont pas les immenses bâtiments qui font de cette ville une véritable icône. Ce ne sont pas non plus les lumières criardes qui se chevauchent dans les tunnels noirs.
C’est juste toi et tes problèmes.
Toi et tes malaises.
Ta vie d’enfant à toi qui se passe, juste là. Derrière les vitres ternes d’un vieux train qui s’dirige droit dans le mur.
Les silhouettes qui se dessinent en premier plan sont floues mais facilement reconnaissables. Papa, maman dont la couleur de leurs yeux t’échappe parce qu’ils n’étaient jamais posés sur toi. Ils te tournent le dos. Refusant d’admettre ta présence. Pourtant tu es bien là. Les bras tendus d’un espoir candide qu’ils admirent le collier de pâtes confectionné pour maman. Mais il finira à la poubelle. Parce que franchement max, à quel moment maman va porter ça ? Grandis un peu. Alors tes bras se referment sur toi-même, sur ce vide amer qu’ils laissent à chaque fois. Les larmes coulent sur les joues. Sanglots retenus pour ne pas les gêner d’une présence qui est en trop.
L’inconnue qui habite sous le même toit.
Fantôme aux genoux égratignés.
Esprit qui rejoint les monstres sous son lit.
Parce ceux qui mangeaient à ta table étaient plus effrayants. On t’a appris à être silencieuse, max. Frôler les murs, marcher sur la pointe des pieds quand tu montes les escaliers. Parce que les craquèlements du parquet empêchaient papa de se concentrer sur son dossier. Pourtant il n’en ouvrait aucun quand tu l’observais. Coup d’oeil inquisiteur sur ses piles de papier accumulées. Mais tu ne pouvais mesurer l’étendue de la déception des prunelles de maman sur papa. Dérive des sentiments qu’ils avaient, fût un temps, partagés, appréciés. Jusqu’à ton arrivée.
Et leurs images s’effacent à mesure que le train accélère. Il n’y a plus qu’un brouillard noir, épais qui se dresse devant toi. Le voile se pose sur ton existence qui ne fait aucun sens. T’aimerais comprendre pourquoi c’était tombé sur toi. Pourquoi c’était tombé sur eux. Les regrets soupirés. Lamentation qui n’a jamais cessée de t’être jetée à la figure. La source de tous leurs maux. S’emparant de leur bonheur. Comme si tu n’étais bonne qu’à ça, Max. Renverser du café sur les chemises immaculées. Ruiner les moments d’allégresse par la simple pulpe de tes doigts. Maladresse d’une gamine qui en voulait toujours trop.
Rendue bourreau d’une famille tombée en lambeaux.

Le train gronde mais n’arrête pas sa course. Les alarmes t’avertissent pourtant du danger imminent. Tu sens les secousses violentes. Celles que tu t’infliges, conductrice de la machine infernale, et qui te ramènent à ta triste réalité.
De ton corps qui ploie sous les coups.
De ton âme qui pleure d’un seul coup.
Ton souffle saccadé par les spasmes déclenchés. Les lumières blanches des toilettes t’aveuglent. La vision est brouillée par les gouttes d’eau étoilées. Le corps éreinté se repose sur le mirage aux yeux inquiets. La douce qui t’as tirée de là. Sortie du train avant qu’il n’explose dans sa violente cacophonie. Mais qu’est-ce qui lui dit que tu voulais pas sauter avec lui ? Tes prunelles se rouvrent sur la peau laiteuse de la jeune femme penchée vers toi. La pitié que tu lis sur son visage te donne envie de retourner auprès de la cuvette. La rage anime les braises mal éteintes.
"Lâche-moi ça va pas la tête ? Dégage tes sales pattes de là !"
Invectives balancées à son visage. Tu te relèves, ignorant le tremblement de tes jambes ankylosées. Bousculade volontaire pour qu’elle s’écarte de toi. Tu profites un cours instant qu'elle soit comme offusquée pour te passer de l'eau sur tes lèvres meurtries, sur ton cou un peu trop collant. T'essaies de regagner la face. De remettre ton masque. Mais l'adrénaline ne redescend pas, max. Les émotions se fracassent les unes contre les autres. Le myocarde tambourine toujours autant dans ta poitrine. Et à la surface, c'est pas très beau à voir. Visage défiguré de ton piètre succès. Celui d'avoir rendu ton âme encore plus vide qu'avant. Et ces larmes qui ne veulent plus s'effacer. Marquant encore plus ta chute dans le gouffre béant.
"Qu'est-ce que tu r'gardes encore ? Si t'en as pas eu assez, j'te conseille d'aller voir les autres qui s'cachent même plus pour vomir leurs entrailles sur l'podium."
Tu l'assassines du regard à travers le miroir. Seul atout qui te reste. Tourner le dos à cette réalité que tu ne saurais affronter.  
Concentrée sur son reflet, sur sa peau trop parfaite et son corps filiforme que tout le monde s'arracherait.
Pour oublier la carcasse que tu traînes, celle qu'on balancerait bien dans une benne.
Parce que y'a plus que les ordures qui voudront bien de toi, max.    

_________________
.
- - comme un souffle,
un garnement,
tout autour y'a la violence. 
Revenir en haut Aller en bas
https://savethequeens.forumactif.com/t7988-smell-ya-later-max-fyres https://savethequeens.forumactif.com/t8032-max-vai-tu-sei-libero#289598
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




c h a o s - ft. shellie Empty
Message Sujet: Re: c h a o s - ft. shellie   c h a o s - ft. shellie Empty Dim 28 Juin - 19:54


❁❁❁
-chaos-
ft. @max fyres.


Comme un boulet, la lourdeur de son existence pèse beaucoup trop sur ce monde. Ce poids mort qu’on trimbale à contrecœur, enchaîné, prisonnier de sa présence, la fatigante shellie. Elle revoit encore dans le reflet de ses pupilles le regard traître de son père, cette déception et cette fatigue qui le rongeait et les quelques bouquets de roses qu’il posait sur son chevet pour faire acte de présence. Mais tu détestes les roses, tu les détestes avec leurs épines qui blessent et leurs pétales qui te caressent, tu les détestes les roses qui ornaient le cercueil trop blanc dans lequel elle reposait, les roses qui tâchaient la pureté de la seule qui t’as tellement aimé, les épines douloureuses qui s’étaient plantées dans ton cœur, ce lit de rose qui t’empêchait de la retrouver.
Amour paternel tant désiré, elle cherchait la perfection, pour lui plaire, pour avoir l’attention à nouveau, mais l’attention était rivée sur le nouveau né, toujours depuis son arrivée et ses tentatives désespérées tombées dans l’oubli.
L’oubli de soi-même, de sa propre importance.
Pour finalement devenir l’ombre de sa mère, à suivre son parcours à la lettre, plongée dans une industrie de requins, de vipères, de roses épineuses. La petite shellie qui s’efface avec le temps, le temps qui éloigne les souvenirs, le temps qui s’écoule avec elle, à mesure qu’elle s’oublie, qu’elle se perd. La gamine seule, elle se façonne aux rencontres diverses, aux personnes variées, tout en perdant son identité, son intégrité. Trop à l’écoute de c’qu’on lui dit, sans recul, naïveté cruelle, toujours à chercher cette perfection, pour son père, pour son amour. Sans comprendre comment, elle y est tombée brusquement, dans l’auto-destruction. T’as finis par écouter ce qu’on te disait, parce que si tu voulais être comme maman fallait perdre des kilos, si tu voulais que papa te voit, fallait être plus belle, alors t’enfonçais les doigts toujours plus loin, trop souvent, trop régulièrement, tu devenais une machine à mesure que tes côtes se faisaient du plus en plus visibles, pour le succès, pour la réussite, pour son amour.
Ses doigts si fins souillés par cet acte disgracieux.
Pourtant papa n’a toujours pas changé, les yeux fixés sur son bébé, la présence spectrale de shellie tombée dans l’oubli, pour petit à petit devenir le boulet.
Plus elle cherchait l’attention, plus elle s’y perdait, plus lourde elle devenait. Les actes de plus en plus graves, perdue dans un tourbillon de confusion, sa vie qui n’avait plus de sens, sa vie qui semblait si terne, dénuée d’utilité, son père fatigué des problèmes infligés. Elle aimerait retrouver l’innocence enfantine, quand le monde n’est alors qu’un terrain de jeu et de découvertes extraordinaires, quand elle découvrait la Norvège dans les bras de sa mère, cette liberté de gamine perdue, insouciance dérobée, et elle se retrouve à nouveau, bousculée face à la noirceur de la vie.
Cette réalité amère.
Le retour en enfer.
Cette blonde, amochée par la souffrance, qu’à offert son âme à la cuvette. Shellie, encore et toujours cette bonté qui la pousse à aider, seul vestige de son enfance, la douceur et l’altruisme que les fées lui ont soufflées à la naissance. Elle s’oublie pour cette présence torturée mais ne récolte qu’un choc contre la paroi, bousculée sans pitié, la mystérieuse lui crache sa haine au visage, pourtant encore déboussolée.
« désolée je voulais pas te contrarier... »
Mais c’est pas pour autant qu’elle va la laisser filer, elle peut pas l’abandonner comme ça à son désarroi, parce que trop d’gens t’ont laissées, trop de personnes t’ont ignorées, à t’laisser te noyer dans ta propre bile, t’as été abandonnée trop d’fois et tu veux pas réitérer ça, personne ne mérite de ressentir ça, alors tu peux pas la laisser là.
« je me soucies pas des autres là, je veux être sûre que ça va. »
malgré le regard assassin qui la transperce, shellie reste plantée là, sans vouloir envahir son espace personnel elle soutient le regard de son interlocutrice, elle faiblira pas face à son rejet, c’est trop facile de rejeter de l’aide, la vraie difficulté c’est de l’accepter, elle le sait que trop bien ça.
« tiens prend un bonbon à la menthe, ça va calmer ton estomac. »
elle s’approche d’un pas seulement, parce qu’elle a connu cette vulnérabilité tant détestée, elle a connu la haine contre le monde, contre soi-même, elle l’a connaît encore,
parce que ça ne s’arrête jamais.
Revenir en haut Aller en bas
Max Fyres;

-- pandemonium --
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


Max Fyres



jodie
bambi eyes (ava) ; siren charms (sign) ; vocivus (icons)
oksana ; blake
3154
815
31
t'aimes pas vraiment qualifier les choses. tu aimes les laisser en suspend, au bord des lèvres, à quelques centimètres du gouffre. tu joues, tu virevoltes au gré de tes intérêts, de tes envies.
l'arnaque. l'tissu de mensonges qui s'écrase sur tes lippes. pour en avoir toujours plus. avarice insatiable.
près de ceux au compte en banque pillé. ces hautes sphères que les doigts ne font qu'effleurer. les happy few qu'ils diraient.
((moodboard))
brandy - amour (2) - coban (2) - lali - tad - nejma

c h a o s - ft. shellie Empty
Message Sujet: Re: c h a o s - ft. shellie   c h a o s - ft. shellie Empty Jeu 2 Juil - 0:39

c h a o s - ft @Shellie Fitzgerald

La patience s’effiloche. La façade se disloque. Devant ce miroir aux reflets parsemés. La malheureuse qui regarde ses espoirs désuets. Tu ne peux plus te la voir. Cette carcasse que tu traines à longueur de journée. Les chimères que t’aimerais fuir sans jamais y arriver. Tu te perds dans ce regard désespéré d’une silhouette qui te paraît de plus en plus étrangère. Les pupilles dilatées. Explosées. Rougies par la peine qui te ronge. Misère de l’âme qui exalte les maux infâmes. La désolation d’une vie en aphérèses. Celle qu’on t’a lâchement imposée. Max bâtie sur les ruines de Maxine. Maxine sacrifiée sur l’hôtel de la bonté. Pour faire plaisir à papa. Pour qu’il prononce ton nom sans aucune amertume dans la voix. Parce qu’il imagine un autre visage. Un timbre plus rauque. Des cheveux plus courts. Tout mais pas toi. Les prunelles détournées pour ne pas subir l’affliction des souhaits désabusés.
Maxine gangrénée.
Max, tu vis sur des nécroses mal traitées.
Et le psyché exécrable te nargue. Agitant ses rêves surfaits devant ton visage décomposé. T’aimerais enfoncer ton poing dans la surface lisse. Y sentir les bouts de verre se loger dans le creux de tes mains. Lacérer tes phalanges. Défigurer l’épiderme. Narcisse venant rompre avec son funeste destin. Les artifices qui l’entourent perdent de leur intensité. Parce que les enjolivures ne sont que de vieilles camelotes. Ramassées sur ce macadam puant qui n’attire que les rats. T’es éreintée par ces illusions aveuglantes, max. Celles qui ne font que te rappeler qu’il n’y a rien derrière tout ça. En dessous du sourire amoché que t’affiches désespérément pour te redonner vie. Le vide. Le néant. Trou noir. Poupée trop simplette qui n’arrive même plus à duper le miroir. Ton plus grand casse s’arrête là. Dans ces toilettes insipides qui renferment tellement de secrets.

La caboche se redresse dans un mouvement fier mais désarticulé. Tu te retournes enfin. Fuyant ton propre reflet comme la peste. Laissant Maxine à son propre tas de ruines. La douleur dans les yeux. La rage au bord des lèvres. Max, quand tu fais volte-face vers la source de tes maux, ton âme se déchaîne contre celle qui t’apportait une certaine pénitence. Mais t’en veux pas. De sa pitié. De sa commisération. De sa miséricorde. Y’a plus rien à sauver. C’est trop tard. T’es une cause désespérée, max. Le tourbillon infernal a pas fini de t’emporter.
"Tu comprends un peu c’qu’on te dit quand on t’parle ? Ou t’es juste une autre de ces connes qui sait rien faire d’autres à part aligner ses pieds pour l’défilé ?"
Condamnations bien acides. Tu désapprouves tout ce qu’elle est. Gamine qui se permet de venir donner des leçons. A coup de discours préparés. De malêtre soi-disant partagé. Y’a rien de tout ça pour toi. Préférant rester à terre plutôt qu’on ne vienne te relever. Tu sais comment l’histoire se termine. Mais l’héroïne du soir ne semble pas vouloir raccrocher la cape. Les bonbons à la menthe dans le creux de la main. Comme on appellerait un chien pour lui donner une vieille friandise. S’approchant de lui à pas réduits. Tu fais mine d’entrer dans son jeu un court instant. La main se tend vers les remèdes. Et dans un rire démentiel, t’envoies tout valdinguer. Les pilules dégringolent contre le carrelage mouillé. Elles ruissèlent sous ses pieds. Et tu marres, max. Devant ses yeux surpris. Devant ton propre reflet assombri.
"Tu te fous vraiment de ma gueule putain."
T’écrases un peu plus les bonbons contre le sol comme pour accompagner tes propos. Tu fulmines en t’approchant de la belle. Les babines se retroussent. Prête à sauter à la gorge de la proie. T'aimerais l'empoigner contre le mur abimé. Lui faire comprendre que t'en a assez des paroles mielleuses. Des caresses douteuses le long de ta colonne. T'aimerais lui casser le nez. Assez fort pour qu'elle décide d'arrêter de te courir après. Mais tu feras rien de tout ça, max. Même si la belle, inquiète, recule devant ton rictus mauvais.
"Joues pas la sainte-nitouche avec moi. J’veux pas d’ton aide c’est compris ? Alors maintenant traces ta route et fous la paix putain." Ton souffle vient effleurer son visage. Le monstre incontrôlable. T'es enragée max. Et t'es à deux doigts de faire un truc que tu pourrais regretter. Alors tu fuis la scène furibonde. En espérant ne jamais la revoir. Mais tu entends l'âme vagabonde. Te poursuivre avec tous ces espoirs.

_________________
.
- - comme un souffle,
un garnement,
tout autour y'a la violence. 
Revenir en haut Aller en bas
https://savethequeens.forumactif.com/t7988-smell-ya-later-max-fyres https://savethequeens.forumactif.com/t8032-max-vai-tu-sei-libero#289598
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




c h a o s - ft. shellie Empty
Message Sujet: Re: c h a o s - ft. shellie   c h a o s - ft. shellie Empty Jeu 16 Juil - 12:47


❁❁❁
-chaos-
ft. @max fyres.


Longtemps elle a rejeté la faute sur son père, la responsabilité de le déchéance, depuis le début, depuis son enfance. Piétiner une famille aux allures parfaites, pour se délecter d’un nouvel amour candide, une facilité choisie alors que maman était trop connue, trop demandée à droite et gauche. Pourtant le rôle de mère rempli à la perfection, malgré les obstacles et les difficultés shellie a toujours été sa priorité, la plus importante dans son cœur, et c’est papa qu’a brisé tout ça. Égoïste, le rejet prit en pleine face, une vie bouleversée à un âge trop innocent, t’as pas compris pourquoi il vous a laissé toutes les deux, t’as pas compris pourquoi vous deviez partir sur un autre continent, t’as eu mal pour maman et son cœur brisé, t’as tout lâché pour tout reconstruire, mais maman t’as quitté et t’as été rapatriée.
Gamine perdue, les débris de sa vie à Oslo qui l’accompagnent dans un coin de sa tête, toujours là mais toujours si loin, le papa et sa nouvelle vie, son insertion forcée dans cette nouvelle famille. Elle a tout détesté si vite, sans comprendre pourquoi c’est l’amertume qui est venue creuser ce fossé entre la gamine et son père, distance émotionnelle qui n’a fait que grandir, au fil des années, au fil des malheurs. Jusqu’à ce que tu finisse par quémander son attention, à essayer de raviver un amour enterré depuis des années, six pieds sous terre. C’est pas tes actions sans paroles, tes geste désespérés sans capter son attention qui t’ont fait sortir de là, tu criais son nom sans qu’un son ne sorte de ta bouche, t'as connu toi aussi les toilettes et leur intimité, à vider ton âme dans la cuvette, dans l’espoir d’y trouver des réponses, comme si la bile allait te parler, comme si elle allait appeler ton père à l’aide à ta place. Au final t’as juste continué de creuser plus profondément le fossé.

Alors cette femme lui glace le sang et l’attendrit en même temps, elle n’avait pas été face à cette situation depuis qu’elle avait finit par arrêter elle même, tourbillon de sentiments, la peur de la rechute, la peine des sentiments et entre toutes ses pensées tournées sur elle même il y a aussi l’inquiétude pour la fille. Parce que c’est comme ça qu’elle est shellie, on a beau lui planter le couteau dans l’dos, elle n’en tirera pas des leçons, on l’a poussée dans le malheur et pourtant elle tend la main à l’inconnue, sans crainte, aux risques d’être emportée avec elle, au risque de perdre le contrôle à nouveau. Mais l’autre rejette sa main, elle l’envoie valser elle et sa bienveillance, prête à lui cracher dessus. La blonde s’attaque à elle, piétinant sa douceur, la vulnérabilité laissée derrière elle, shellie est brusquée, à croire qu’elle fait face à une folle. Mais t’as été la folle toi aussi,  alors tu peux pas juger parce que toi même t’as été celle qu’on a rejeté, incomprise, on t’a collé l’étiquette de dérangée sur l’front et on t’a fourré dans un lieu adapté.
« ça va pas besoin de me gueuler dessus comme ça je t’ai rien fais ! »
Sur la défensive un instant, elle reste pourtant stoïque face à l’enragée, le calme qui vacille en elle, shellie serre les poings à chaque couche qu’elle rajoute, elle recule face à la rage qu’elle voit dans ses yeux, finissant par penser qu’elle s’est frottée à la mauvaise personne, que sa naïveté va lui coûter cher, prête à prendre le coup, les souffles presque mélangés, pourtant elle tient le regard, cherchant à percer son âme, à voir plus loin, à calmer la bête. Mais la bête se calme elle-même, étonnée, shellie reste d’abord immobile, seul le regard suivant la fuyante. C’est comme une évidence qu’elle la suit, parce qu’il y a quelque chose de bon dans toute cette rage, y’a de la douceur derrière la haine, sinon elle aurait fracassé son minois si elle le voulait, elle l’aurait fait mais elle s’est barrée. Et c’est peut-être à nouveau ta naïveté qui te fais croire ça, à penser que tout le monde possède un bon fond, qu’elle a juste des couches de haine et de blessures qui lui font oublier,  tu crois que si tu forces elle finira par s’ouvrir, mais c’est ton crâne qu’elle va finir par ouvrir.
« écoute, je cherche pas l’embrouille. je sais pas pourquoi t’es aussi énervée, mais c’est pas de ma faute ok. si t’arrive pas à accepter un peu d’aide tu vas jamais t’en sortir. »
Un élan de confiance, elle change de stratégie, si la douceur n’a pas d’effet alors peut-être que la provocation la réveillera, elle croit, la naïve, nourrie par cet espoir de pouvoir aider, rongée par la culpabilité si elle la laissait filer, une fois qu’elle a mordu elle veut plus lâcher.
« t’es qui déjà pour être dans les coulisses ici ? » presque à beugler dans l’espoir de retenir l’intéressée. Pourtant elle a peur, c’est peut-être pour ça qu’elle s’acharne sur cette inconnue, parce qu’elle a ravivé une blessure et elle a peur de se retrouver seule face à cette plaie qui se met à saigner, au final c’est peut-être elle même qu’elle cherche à soigner, d’un malheur pas totalement oublié.
Revenir en haut Aller en bas
Max Fyres;

-- pandemonium --
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


Max Fyres



jodie
bambi eyes (ava) ; siren charms (sign) ; vocivus (icons)
oksana ; blake
3154
815
31
t'aimes pas vraiment qualifier les choses. tu aimes les laisser en suspend, au bord des lèvres, à quelques centimètres du gouffre. tu joues, tu virevoltes au gré de tes intérêts, de tes envies.
l'arnaque. l'tissu de mensonges qui s'écrase sur tes lippes. pour en avoir toujours plus. avarice insatiable.
près de ceux au compte en banque pillé. ces hautes sphères que les doigts ne font qu'effleurer. les happy few qu'ils diraient.
((moodboard))
brandy - amour (2) - coban (2) - lali - tad - nejma

c h a o s - ft. shellie Empty
Message Sujet: Re: c h a o s - ft. shellie   c h a o s - ft. shellie Empty Jeu 23 Juil - 15:39

c h a o s - ft @Shellie Fitzgerald

Les effluves qui trainent derrière toi ont l'odeur du poison. Celui qui s'immisce au coeur des poumons pour asphyxier les naïfs qui osent emprunter tes pas. Même si la vision te serait probablement insupportable, t'aimeras la voir s'effondrer, cette nymphe au corps gracile. Qu'elle se torde sous une gorge qui se serre. Le manque d'air qui finirait par mettre fin aux tourments qu'elle t'impose. Parce qu'elle te suit, comme un démon qui jette son dévolu sur une âme brisée. Les coulisses sont des dédales infinies dans lesquelles tu te perds. Labyrinthe écho de tous tes maux qui t’enferme dans des détours sans issues. Le myocarde est furibond. Emballé par une course-poursuite infinie que t’aurais préféré abandonner. Tout lâcher. Faire valser les derniers restes d’un semblant d’humanité. C’est pas comme si t’avais quelque chose à perdre, Max. Personne ne t’attend au sein de l’appartement miteux que tu n’oses même pas appeler maison. Tu ne sais même plus si l’argent qui s’accumule sous le coussin en plumes peut t’aider à te sortir de là. Comme si tout avait soudainement perdu son sens. La montagne de vêtement hors de prix qui s’entasse sur une chaise, pour toujours et à jamais, vide. Les bouteilles de champagne se déversent dans la même coupe, celle qui ne va pas tarder à s’ébrécher. Le lit paraît toujours à l’abandon, dépouillé d’un deuxième corps chaud qui viendrait réchauffer les draps de satin. Ils ne se froissent que le temps d’un soir où les insomnies te sont insupportables. Courts instants où l’absence se comble des enveloppes charnelles vite oubliées le lendemain matin. Parce que personne ne reste. Tout le monde s’échappe. Le plus loin possible de toi. T’as fini par apprendre à les chasser toi-même, toutes ces âmes qui défaillent. Celles qui se soustraient puis s’envolent vers un avenir plus radieux. Et tu ne comprends pas, pourquoi la gamine s’obstine à tenter de te sauver. Même après s’être brûlée, la voilà qu’elle remet sans hésiter, la pulpe de ses doigts dans les flammes ardentes. Le bruit de ses pas raisonnent, comme des tambours assourdissant les tympans. Sa voix criarde bourdonne dans les oreilles.
"Oh épargnes-moi les sérénades des gamines de ton âge. T’as eu un mauvais karma et tu tentes de l’rattraper avec moi. Désolé d’te dire que ça marchera pas cette fois."
Les rimes balancées par dessus l’épaule ricochent contre les parois fines des murs qui se rapprochent de toi. T’as pris le mauvais chemin, Max. La simple étrangère se fourvoie dans l’antre des illusions. Tu te retrouves nez à nez avec un débarras qui n’offre aucune échappatoire, juste des boîtes qui s’entassent et laissent échapper les précieux équipements nécessaires pour capturer les superficielles aux sourires invisibles. Tu pestes. Tu craches. Tu fulmines Max. Prise au piège. Dos au mur. La seule option est de se retourner, affronter une fois de plus la poupée de porcelaine. Tes opales s’accrochent aux siennes quand tu te dévoiles de nouveau à elle. Ce n’est pas seulement de l’animosité qui brille au fond des iris. C’est la colère. La rage. Le paroxysme d’une folie qui lentement te consume. Les lippes se pincent, la mâchoire se serre en même temps que les poings. Subir sa vision te débecte. Parce qu’elle est cette poupée quand toi tu n’es que le pantin. Marionnette de chiffon face à celle dont la peau brille plus que de la poudre de diamant. Petite princesse parfaite. Petite garce indigeste.
"Qu’est-ce que ça peut te faire de savoir qui j’suis ?" Tu t’offusques des questions intrusives, Max. L’incertitude qui te gagne, grignote les petites cellules. Parce que le cerveau est en miettes. Les idées se bousculent encore, martèlent le crâne qui te croit toujours le corps penché au-dessus de la cuvette. Tu gagnes du temps comme tu peux, en l'agressant de mots prononcés à la vitesse de l'éclair. Sinistres rhétoriques, uniques témoins de ta détresse.
"Oh mais j’ai compris, c'est parce que tu crois que c'est la première fois, c'est ça ? T'as l'impression d'faire ta BA du jour parce que t'oses pas t'regarder dans l'miroir après avoir dégueulé tes tripes dans les fins fonds des toilettes ? C'est vrai qu'ça sonnera bien comme histoire à raconter pour tes petites copines de cuvette." Les piques sont aiguisées, comme des couteaux prêts à déchiqueter chaque parcelle de son épiderme. T'es pas venue pour être la bête de foire ce soir, Max. T'avais même pas prévu de te retrouver là, dans ces coulisses minables. Tu veux qu'on te foute la paix pour une fois. Qu'on te laisse te vider lentement de ton sang, de tout ton être. L'esprit à l'agonie, le corps à moitié enseveli.

_________________
.
- - comme un souffle,
un garnement,
tout autour y'a la violence. 
Revenir en haut Aller en bas
https://savethequeens.forumactif.com/t7988-smell-ya-later-max-fyres https://savethequeens.forumactif.com/t8032-max-vai-tu-sei-libero#289598
Contenu sponsorisé;

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -






c h a o s - ft. shellie Empty
Message Sujet: Re: c h a o s - ft. shellie   c h a o s - ft. shellie Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
c h a o s - ft. shellie
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SAVE THE QUEENS :: 
 :: boulevard of broken dreams :: versions #19 et #20 :: rps
-
Sauter vers: