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 à la guerre comme à l'amour (côme)

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Message Sujet: à la guerre comme à l'amour (côme)   à la guerre comme à l'amour (côme) Empty Dim 24 Mai - 23:45

dans les bras de morphée, le repos bien mérité. tu n’avais pas pu tenir plus longtemps, hazel. le sommeil t’as appelé si fort, les restes d’une journée dont tu aurais aimé te passer. le bras à l’équerre, drapé dans le plâtre. malgré tout, une douceur que tu n’as pas soupçonnée. que tu n’as pas vu arriver. côme, il était là. tu as cru même lire de l’inquiétude dans son regard. ce que tu n’aurais jamais cru voir déformer ses traits un jour. il ne t’avait pas agressé, bien que tu en avais douté. les relents d’une méfiance, désormais enterrée. accord tacite entre deux âmes perdues, jamais à l’abri du danger. en constant déséquilibre. toujours sur le point de chuter. deux funambules qui semble marcher délicatement, pas à pas, l’un vers l’autre. il avait fini par ordonner qu’il viendrait dormir chez toi dès le soir-même, jusqu’à nouvel ordre. tu n’avais eu ton mot à dire, hazel. tu l’as senti. seulement, il n’était pas venu. les heures ont défilées. les secondes envolées, ne l’ont pas ramenés vers toi. tombée de fatigue, la belle endormie. un sommeil profond et sans le moindre songe, de celui qui répare le corps et l’esprit. l’anesthésie t’as achevé, tout simplement. soudainement, tu es réveillée par des coups puissants contre le bois. tu l’as entendu, la porte de ta chambre entrouverte. tu émerges difficilement, grogne quelques paroles inintelligibles. tu te tournes et pose ta main sur le matelas. le téléphone échoué là, à force d’avoir trop attendu un message du roi bennett. trois heures et demi du matin. l’horloge numérique t'agresse la rétine, dix messages et cinq appels manqués de côme. tu te prends une désarmante décharge d’adrénaline. encore un drame ? et s’il lui était arrivé quelque chose ? les coups reprennent, te tirent violemment de ton esprit embué. tu te redresses et attrape l’écharpe que tu passes autour de ton coup puis autour du poignet endolori. tu grimaces en te levant. celui dans le couloir insiste à nouveau. « j’arrive, j’arrive. » que tu lances rapidement. tu finis par ouvrir la porte principale. tes cheveux dorés en bataille, une des bretelles de ta nuisette de satin tombe dans le creux de ton coude. tu ouvres péniblement un œil, attaquée de plein fouet par la lumière du couloir. le brun se tient devant toi. « hmmm. » que tu ronchonnes mollement, l’épaule que tu laisse aller contre l’encadrement de la porte. « tu sais quelle heure il est, côme ? » dis-tu doucement, d’une voix ensommeillée qui prête à sourire. de ce que tu vois, il a l’air en bonne santé. tu esquisses un petit rictus affectueux. tu es comme dans du coton, hazel. tu flottes au-dessus de toute rancœur, doucereuse, presque amusée. « amène-toi, crétin, avant que je ne change d’avis. » tu lui tournes le dos, laissant le passage libre pour qu’il puisse entrer. « ce n’est pas un palace mais tu t’y feras, j’en suis sûre. » dis-tu en arrivant dans la cuisine ouverte sur le séjour. lumière tamisée qui enveloppe doucement la pièce d’une ambiance feutrée, paisible. de ton unique bras, tu sors deux verres d’un tiroir pour les poser sur le comptoir. tu passes une main dans ta vermeil crinière. « tu veux boire quelques chose ou tu veux te coucher directement ? » que tu demandes en te servant un verre d’eau puis glisser une boîte de médicaments sous ta paume. la douleur va se réveiller, tu la sens déjà pointer entre les chairs provoquées. tu finis par poser ton regard ensommeillée sur lui, le palpitant qui s’affole inexplicablement quand il n’est pas loin. étrange sensation qui perdure mais auquel tu n’as encore trouver la solution. c’est là, sans doute, sous ta peau. pas si loin. comme tu peux l’imaginer, hazel.
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Message Sujet: Re: à la guerre comme à l'amour (côme)   à la guerre comme à l'amour (côme) Empty Mer 22 Juil - 13:24

t’as écumé la nuit, tout ce que l’obscurité et la détresse d’un gouffre sans lumière, pouvaient t’offrir de paix. t’as laissé le jour filer, songeant à ces questions qui ne trouveraient pas de bonnes réponses sous les ardeurs de la grande étoile. t’es pas foutu d’lire entre les lignes, côme; t’as répudié les trahisons ostensibles hors de ta portée, essayant d’comprendre d’où sortait le brasier qui t’brûlait désormais la plante des pieds. et à quel moment, réellement, t’as basculé dans les limbes, dans cet enfer qui rend les lendemains amers.
t'as roulé, jusqu’à t’astreindre du doute, et c’est ta bagnole qui s’est épuisée la première. les gonds ont cédé, la violence s’est mise à pleuvoir en torrent sur la carrosserie incapable, cette ferraille bonne à rien. t’endures chaque fracas comme une sentence, parce que tu supportes mal c’que t’es devenu, qu’tu fais payer les gens qui se sont accrochés à ta mue comme si t’étais toujours le même. tu supportes pas cette blonde, gamine désoeuvrée, qui prend les coups qui te sont destinés comme si elle les avait mérités. tu supportes mal, simplement, qu’ce soit elle qui puisse crever, pour toi, pour avoir trop espéré.
enfin, la pluie s’est abattue sur ton fiel, inopinément, lavant le carmin qui dégoulinait de tes mains, de l’acharnement. t’as marché. jusqu’à ce que la pluie cesse, que tu reprennes allure, que les vêtements sèchent. t’as marché jusqu’à tenir cette putain d’promesse. en fracas contre la porte, tu meurtris tes phalanges à peine reposées.
un instant, dans un laps faste, tu t’dis qu’tu pourrais être assez con pour y croire: qu’son minois à demi plongé dans l’noir, ses lèvres tuméfiées et balbutiantes, sont les endroits qui portent la paix. tu rechignes, puis choisis d’te leurrer, d’être assez con pour ce soir et avoir le droit d’y goûter, au répit.
« désolé, j’suis tombé en panne et j’ai marché jusqu’ici »
t’enfonces les mains au fond de tes poches, offrant la certitude qu’tu ne souilleras rien de l’endroit modeste qui s’éclaire à peine sous tes orbes au moment où tu pénètres. tu zieutes avec désintérêt cette antre qui lui sert d’havre.
« de l’eau s’te plaît », t'erres dans le séjour, l’air un peu paumé, l’air un peu gamin. c’est à cause de la nuit qui t'a volé ta splendeur.
tu t’rappelles.
c’est dans son visage à elle. la paix.

tu lèves un oeil sur la blonde dont le tumulte est gâché par le sommeil et la douleur éprouvante.
« ça va? ton bras j’veux dire »
sur la retenue, ta misérable requête est dans ta bouche plus éloquente que dans celle d’un autre, parce que ça fait longtemps qu’t’as pas été foutu d’lui demander si ça allait vraiment.
alors tu retiens pas les mots, il est encore trop tôt dans la nuit, et à l’aube, il sera déjà trop tard pour les rattraper.

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Message Sujet: Re: à la guerre comme à l'amour (côme)   à la guerre comme à l'amour (côme) Empty Mer 22 Juil - 23:24

tu ne l’attendais plus, hazel. écroulée sous le poids d’une journée que tu aurais préféré oublier. ensevelie dans les limbes d’un sommeil sans rêves. tombée sous le charme de morphée. le malfrat qui, jamais, n’arriva. l’appartement flottait dans un silence apaisant. paisible atmosphère que tu apprends à aimer, toi qui n’a jamais été casanière. tu y es maintenant forcée. le repos imposé du guerrier, celui que l’on subit bien malgré soi. pourtant, dans la nuit déjà bien entamé, on vient à frapper à ta porte. des coups répétés, précis, qui résonne jusque dans ton esprit embrumé. reveille, de plus belle, les chairs endolories. face à son insistance, tu pestes contre l’âme pressée. est-ce celui que tu attends ? le roi bennett viendrait-il donc enfin à t’honorer de sa présence ? la porte ouverte, il est bien là. nulle animosité. pas la moindre trace ne fait claquer ta voix. tu joues à tâtons, voir comment va réagir le brun. l’épaule contre le bois, tu déchantes rapidement. tu te redresses subitement, fait perdre le sourire en coin qui étirait tes lèvres. tu remontes rapidement la bretelle de la nuisette qui était tombée dans le creux de ton coude à l’équerre et tu hoches la tête. « pourquoi tu... » pourquoi est-ce que tu ne m’as pas appelé ? il l’a fait. ta main libre vient placer une mèche derrière ton oreille alors que tu laisses échapper un petit rire nerveux. « c’est donc pour ça que tu m’as appelé autant de fois. » tu mords ta lèvre inférieure un court instant. à quoi tu t’attendais, hazel ? « je suis désolée, j’ai un véritable sommeil de plomb. » depuis quand est-ce que tu te justifies devant lui ? finalement, tu décides de le laisser entrer chez toi. tu retrouves ton attitude légère au fil des secondes. face au comptoir, deux verres translucides sur le contreplaqué, tes doigts fins glissent contre un de ces derniers dans sa direction. enfin, tu finis par lever le regard. tu sembles si frêle à côté de lui, solide comme un véritable roc. tu en perds ton latin, hazel. tes yeux noisettes se posent sur la haute silhouette qui se trouve proche de toi. tu prends le temps de le détailler. quand est-ce que tu as pris véritablement le temps de le regarder, hazel ? ses traits tirés par la fatigue. sa posture introvertie. ses épaules voûtées. ses orbes azur et pourtant, aussi sombres que les ténèbres. oh, côme. tu inspires. tu expires. quelle est cette sombre énergie qui m’attire à toi ? tu secoues légèrement la tête et lâche le verre. « tiens, côme. » rictus fugace qui se dessine sur tes lèvres, s’évapore aussi vite qu’il est apparu. tu bois à ton tour, analgésique qui va calmer la douleur qui s’éveille en toi. après un silence entre vous, il en vient à poser une question. interrogation qui vient à te faire froncer les sourcils, rapidement. tu te rends bien compte qu’il ne t’a que trop rarement demander comment tu te portais. ni même jamais. le mur de givre qu’il s’est construit au fil des années, l’armure de glace qu’il conserve sur les épaules. cette minuscule lueur d’ouverture, l’impact qui fragilise la banquise. tu hausses imperceptiblement les épaules ne posant le verre sur le comptoir. « ça ira, disons que ça va mettre du temps à se refermer. » autant dans mon esprit que dans mes chairs. double-sens dont tu espères que ta voix n’a pas tremblé. tu dois être forte, comme tu t’efforce de le faire à chaque seconde. même si tu ne l’a pas toujours montré devant le roi bennett. tu soupires avant rattraper doucement le poignet de côme et de l’attirer lentement vers le salon. tu lèves le regard, enfin capable de croiser le fer. joute dans le plus grand silence. « je te fais une visite de l’appartement et ensuite, tu me feras le plaisir de prendre une douche. tu dois être gelé. » ta peau qui effleure la sienne. « sinon, tu dors sur le pallier. » tu esquisses un léger sourire, tu commences par la chambre d’ami, là où il va dormir. le tour du propriétaire est rapide, terminant devant la porte fermée de ta chambre. « … et pour finir, je doute que tu aies besoin dans cette pièce mais c’est ma chambre. » tu t’adosses contre le bois alors qu’il te fait face alors que tu te rends compte de ce que tu viens de dire. tu inspires doucement et bloque quelques secondes ta respiration. « tu veux t’installer tranquillement ? » tu veux lui laisser de l’espace, tu imagines qu’il en a toujours besoin. tu le sens ainsi, l’iceberg en plein milieu de la mer glaciale. le roi taciturne. le roi des cœurs brisés.
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