manhattan / divine éclipse. (andrea)

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{ divine éclipse }
crédit/ tumblr ☾ w/@Andrea Dominicci

Elle n’a aucune idée de la manière dont il s’y est pris.
Comment il a su, en une soirée, prendre une place, même encore minime, dans sa vie. C’est qu’elle n’a pas l’habitude, Ella. Elle repousse tous ceux qui tentent de l’approcher depuis trop longtemps. C’est plus vrai encore avec les hommes. Les hommes qui ne peuvent s’intéresser, de son avis, qu’à une seule chose de la part d’une femme comme elle. C’est plus vrai encore avec les beaux Italiens au charme ravageur, au sourire irrésistible, et qui témoignent de ce goût presque agaçant envers la vie. Mais, pourtant, lui, elle l’a laissé approcher. Elle a même commencé à lui parler ; à se confier ; à se livrer. À faire toutes ces choses qu’elle ne s’autorise pas à faire, surtout pas avec un parfait étranger. Même pour ses amis, c’est difficile de faire parler l’écorchée vive. Elle a tendance à garder toutes ses souffrances enfouies en elle, ne les révèle que lorsqu’elle se trouve au plus près des ténèbres. Mais ce n’était pas le cas, ce soir-là. Ce n’était pas le cas, avec Andrea.

Et elle va le revoir, Andrea,

tout ton être en émoi,
l’esprit vacille,
le cœur fébrile.

Elle n’a pas réfléchi en lui faisant cette proposition. Celle de lui faire visiter la ville qu’elle connaît par cœur mais dont, à force, elle a oublié la beauté. Elle ne voit, de New York, que les mêmes quartiers salaces, les rues souillées d’immondices, les habitants rongés par le vice. Elle ne voit, de New York, que le pire. Mais ce n’est sûrement pas ce qu’il a envie de découvrir. Il voudrait sans doute visiter la Cinquième Avenue, se perdre dans Chinatown ou monter du haut de l’Empire State Building. Il voudrait sans doute marcher dans les boulevards reconnus dans les films, déguster un hot-dog au beau milieu de Central Park, ou prendre quelques clichés devant la Statue de la Liberté. Il voudrait faire, toutes ces choses qu’elle n’a plus fait depuis une éternité. Certaines, même, qu’elle n’a jamais encore réalisées. Elle n’est sûrement pas la bonne personne, Ella, pour l’accompagner.

Mais la proposition faite,
pas de retour possible en arrière.

Elle reste étonnamment longtemps devant sa garde-robe. Elle ne fait pas attention, en temps normal, au look qu’elle aborde. Mais elle se sent, presque, mal à l’aise devant le bellâtre venu tout droit d’Italie. Son pays, son métier, son allure simplement, il y a quelque chose en lui qui inspire l’admiration. Elle n’a aucune envie de paraître ridicule à ses côtés, elle pense déjà l’être bien assez. Alors, après quelques hésitations, l’âme abîmée décide d’enfiler un jean noir et un top sans prétention. Elle se maquille légèrement mais renonce à discipliner sa crinière plus jolie au naturelle. Sa veste en cuir sur le dos, un petit sac sur l’épaule, et la voilà prête pour le lieu de rendez-vous avec le bel Italien. Du Queens, elle met un certain temps à arriver jusqu’aux portes de Manhattan. Déjà, elle ne se sent pas tout à fait dans son élément. Mais elle est belle, Ella, plus qu’elle ne le croit. Les regards se tournent sur cette beauté (d)étonnante au milieu de toutes ces femmes élégantes. Plus féline, plus farouche, plus difficile à approcher. Elle fume sa cancéreuse, sans daigner poser un regard sur eux, l’esprit tourné vers la journée qu’elle va passer. Et, enfin, elle le voit arriver. – Hé, salut. C’est la première fois qu’elle le revoit. La première fois, aussi, quelle le découvre à la lumière du jour. – T’as trouvé facilement ? elle lui lance, l’air nonchalante, pourtant contente de le voir. C’est elle qui doit lui faire visiter sa nouvelle vie mais c’est lui qui la sort un peu de son monde, Andrea.

@Ella Gardner

Voilà ça fait quelques temps que je suis arrivé à New-York, j'ai commencé une nouvelle vie dans cette ville pleine de rebondissement, aujourd'hui je dois revoir la fille du bar Ella de son prénom, cette fille mystérieuse, mais si intéressante, celle qui m'a troublé, mais que j'ai compris instinctivement, qui se cache derrière cette grosse carapace, cette fille au minois jolie qui se fait détestable alors qu'elle ne l'est aucunement. Ella doit me faire visiter la ville, je suis impatient de voir tous les recoins de celle-ci, pour prendre des photos et immortaliser l’instant.

Réveil 7 h 30, pour entamer ma journée, qui se commence par un bon footing d'une heure et demie, pour continuer par de la musculation pendant une demi-heure, puis un étirement pour finir tout cela, il est dix heures passées, quand je me prépare un bon p'ti dej oeuf, bacon, rien de mieux, après je me dirige vers ma douche, effectivement je suis long pour me préparer peut-être même pire qu'une femme, quand je sors de la douche une serviette autour de ma taille, je me dirige vers mon armoire, pour décider de m'habiller classe, mais décontracté, un jean fera l'affaire avec un polo blanc et une paire de basket blanche pour être assorti, je me passe un coup de déodorant sous le tricot et un peu de parfum, pour passer à la coiffure. Je relis son message pour ancré l'adresse du point de rendez-vous, une fois prêt je prends mes clés et mon portefeuille et c'est parti.

Content de la revoir
Tu t'es lié d'une amitié
Que tu ne pourrais expliquer

Après plus d'une bonne demi-heure de trajet j'arrive enfin au point de rencontre avec la jeune demoiselle, je l'a vois un peu plus loin une cigarette à la main, je m'approche d'elle, ça me fait réellement plaisir de la revoir et de passer du temps avec elle. D'apprendre davantage à la connaître je pense que l'on peut devenir de bon ami. Je lui souris - Eh salut, comment tu vas ? Elle me demande si j'ai trouvé facilement. - Oui ça va ça a été facile pour moi de te trouver, merci pour cette proposition, je sens qu'on va bien apprécier cette journée de la retrouver me fait tant plaisir, elle a encore son air dur alors qu'elle est loin de l'être, la petite Ella.

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{ divine éclipse }
crédit/ tumblr ☾ w/@Andrea Dominicci

Et elle se rend compte, en le voyant, que c’est réel.
Qu’il est réel, cet homme élégant et raffiné qui veut passer un moment avec elle. Comme si, dans l’obscurité de la nuit qui les a réunis, il ne l’était pas tout à fait. Rencontre inopinée, impromptue, entre deux personnes que tout pourrait opposer. Iil vit dans la lumière, Andrea, elle l’a tout de suite décelé, celle qui n’évolue que dans les ténèbres. Ils n’étaient pas censés se rencontrer ; encore moins devenir des alliés. Mais les langues se sont déliées, les confidences sont arrivées. Et les voilà, maintenant, prêts à visiter ensemble New York et sa splendeur. L’âme en perdition se demande, depuis qu’elle est réveillée, comment cette nouvelle rencontre va se passer. Leur rencontre était particulière, il l’a sortie d’affaire, avant qu’ils ne partagent quelques verres. L’ambiance était propice à un certain laisser-aller. Mais, à la lueur du jour, Ella se fait souvent plus fermée. Le cœur cadenassé, tu ne laisses pas les autres s’en approcher, surtout quand ils sont de simples étrangers. Elle éprouve une petite appréhension quant à la manière dont la journée va se dérouler. Mais la tourmentée n’en montre rien, alors qu’elle lui adresse en guise de salut un petit sourire en coin. – Ça va et toi ? Réponse automatique, pratique bien plus qu’elle n’est véridique. Il y a longtemps qu’elle ne va plus bien, Ella, mais elle est si habituée à être dans cet état que c’est devenu normal. C’est devenu banal, d’aller mal. Glissant sa cigarette entre ses lèvres, elle tire une nouvelle taffe alors qu’elle l’entend la remercier, pour cette journée. Elle hausse nonchalamment les épaules comme pour lui dire que ce n’est pas grand-chose. – J’espère juste qu’on ne va pas se perdre, ça fait longtemps que je n’ai pas traîné dans le coin. Manhattan… c’est loin d’être quartier de prédilection. C’est même deux mondes qui s’opposent. Mais c’est du centre-ville qu’ils se rapprocheront des zones les plus touristiques et… inexorablement, les plus attendus par une personne qui vient de débarquer en ville. Les prunelles noires se tournent vers les lieux qui les entourent alors que la louve ajoute. – Bon, t’as envie de voir quoi ? elle lui demande, un petit sourire espiègle sur les lèvres. C’est, comme, un petit test. Le premier lieu qu’il souhaitera découvrir en dira long sur la personne qu’il est. Il est encore mystérieux à ses yeux, malgré tout, car s’ils se sont beaucoup dévoilés l’un à l’autre, ils apprennent encore à se connaître.

@Ella Gardner

Une bonne journée qui se prépare en perspective, en compagnie d'une jolie et gentille fille, Ella celle qui se fait passer pour le diable incarné, cette fille aux milles facettes est à mes côtés, cette journée sera intéressante, car on va davantage apprendre à se découvrir et à se livrer l'un à l'autre, comme nous avons pu le faire la soirée dernière. Sa compagnie m'est agréable, bien qu'agréablement surpris, que la foule ne me dérange guère. Je n'y fais même pas attention, - Ah je croyais que tu connaissais cette ville sur le bout des doigts, moi ! lui rétoque-je, quand elle me lance qu'elle espère qu'on ne se perdra pas, tout en aillant un sourire aux lèvres bien évidemment. - Y a pas d'raison, avec deux cerveaux on devrait s'en sortir non ? Ella me demande ce que j'ai envie de visiter, je réfléchis quelques instants vu que cette ville est immense et pleine de vie, bien évidemment j'aimerais répondre tout, mais en une journée ça sera compliqué, bien que ça ne me déplairait pas de revoir la jeune demoiselle une prochaine fois. Par quoi commencer, exactement ? Time Square, L'empire state building ? Là où il y avait les world street center ? La statue de la liberté ? Central park ? Il y en a tellement à voir que dans ma tête c'est compliqué de savoir par où commencer, une main sur mon menton en réflichissant je l'a regarde - Tu conseilles quoi toi la new-yorkaise ? mon cerveau est perdu avec tout le choix qu'il y a ... La vie ici est à deux milles à l'heure, tu vois les gens passaient devant toi presque en courant, où bien accrocher à leur téléphone portable, ne regardant pas devant eux ils te foncent parfois dessus, waaaa quelle vie, peuvent-ils bien mener pour avoir un tel rythme ? En Italie c'est la Dolce vita, je ne suis pas habitué à ça, sauf quand je me regardais un bon film américain devant la télé. Je regarde Ella en attendant sa réponse, car vraiment je suis perdu là, me retrouver au milieu de cette foule de personne qui va à mille à l'heure ne me rassure pas des masses, moi qui en général déteste le monde, mais avec elle à mes côtés je pense pouvoir m'en sortir, être un peu plus aimable que d'habitude, sauf si on continue en permanence à me foncer dessus, en rigolant je l'a regarde et lui dit - c'est normal, qu'on se fonce dessus ici ? le sourire aux lèvres elle me regarde d'un air un peu perplexe, puis je ris avec elle, moi j'aime les plages, la campagne, la ville je ne sais pas si c'est vraiment fait pour moi, oui le ronchon Dominicci est de sortie.

Cette petit complicité,
si facile a distingué.

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{ divine éclipse }
crédit/ tumblr ☾ w/@Andrea Dominicci

Loin de la connaître, il révèle pourtant en elle, la Ella sincère. Celle qu’elle est véritablement, au-delà de ses tourments, derrière ses faux-semblants. Elle s’est laissée approcher par celui qui n’était qu’un étranger, un inconnu qui venait à peine de débarquer. La conversation s’est créée naturellement, instinctivement, au point qu’ils décident de se revoir aujourd’hui, pour qu’elle lui fasse visiter la ville. Aux mots de l’Italien, la tourmentée laisse échapper un sourire en coin. Elle secoue la tête, de gauche à droite, négativement. – Je connais le Queens par cœur mais… je m’aventure pas trop dans ce coin. Il suffit de l’observer, elle, pour deviner les raisons inavouées. Elle détonne, Ella, au milieu de tout ce beau-monde. Les costumes hors de prix, les robes de créateur, les jolies apparences flottent dans l’air ; bien loin du minois éreinté de la camée ; de ses cernes violacées, de son corps amaigri à force de ne consommer que la poudre qu’elle s’enfile dans le nez. Tu détonnes, Ella, au milieu de toutes ces personnes ; parce qu’ils vivent et s’agitent quand tu te sens, toi, déjà partie. Plongée dans ton agonie, tombée dans le vide. Mais l’âme en peine est pourtant bien décidée à rendre cette visite la plus agréable possible.

Andrea, avec sa gentillesse infinie,
et la douceur de ses sourires,
il le mérite.

Acquiesçant d’un petit signe de la tête, elle approuve ses dires. – Si on n’est pas trop cons. elle rétorque, taquine. Curieuse de savoir, en réalité, comment il s’en sortira. Elle sait se débrouiller à New York mais, pour un Européen, ce doit être un monde si différent, si… virevoltant.  Pensif, le mannequin tarde à trouver quel lieu il souhaiterait visiter le premier. C’est à elle qu’il demande son avis. – Times Square, c’est vraiment bidon, mais si tu y tiens, on peut voir la nuit, c’est un peu moins pourri. La vue de l’Empire State Building aussi, c’est la nuit que c’est le plus joli… et elle se dit qu’elle aurait pu mieux s’organiser. Réfléchir au préalable avant de se lancer dans cette journée. – On peut commencer à aller faire un tour à Greenwich Village, à Central Park et… y’a le quartier de Soho, aussi. et plus elle énumère, plus elle se souvient. L’impression, déjà, de redécouvrir la ville qui est la sienne. Encore perdue dans ses réflexions, la féline en sort quand elle entend la remarque du bel Italien. Un rire léger, mais éclatant de spontanéité, s’échappe de ses lèvres devant ce constat. Il parvient à ce doux miracle, Andrea, te faire rire ; alors qu’il est déjà si difficile de te décrocher un sourire. Comme une complicité arrivée doucement, mais qui se renforce sûrement. – Ah, ouais, c’est comme ça, ici. Ils aiment pas les gens qui flânent. Et le pire, c’est dans le métro, tu verras. C’est cette pensée qui lui donne enfin l’initiative de se lancer. D’un petit signe de la tête, la belle écorchée incite son nouvel acolyte à la suivre. – Viens, on va faire un bain de foule. et elle l’entraîne jusqu’au métro… direction Chinatown. Elle va lui faire découvrir New York, le pire, le meilleur, tout.

@Ella Gardner

Andrea est une personne appréciait pour sa sagesse, une qualité qui lui a été transmis par sa pauvre mère, elle était comme lui si gentille et attentionnée envers les autres personnes, elle lui a fait don de cette immense qualité, qui peut être tellement recherché chez les gens de nos jours.

Je regarde toutes ces personnes aller et venir, qui se fonce dessus comme ci de rien n'était, un monde qui vit à mille à l'heure, ici ils n'ont pas le temps d'apprécier les bonnes choses de la vie, non ici ils foncent, tête baissée, souvent leurs oreilles collaient à leur appareil téléphonique, mais le pire dans tout ça c'est que quand ils vous regardent c'est presque de votre votre, j'apprécie guère la foule, en Italie c'est cool calme, ça me change terriblement de mes racines, j'écoute la jolie brune me dire que le pire c'est dans le métro, puis elle a cette idée qui l'illumine d'aller prendre le métro pour se déplacer, je la regarde un peu incertain et sur mes gardes, vu la foule qui doit se trouver dans la bouche de métro, mais je lui fais confiance et je la suis dans les portes de l'enfer, - Je ne te garantis pas que je serais alaise alors, la foule ouf ça m'oppresse lui dis-je en grimaçant, mais toujours en étant souriant.

Et nous voilà partie, dans l'entre du diable, je vois de plus en plus de monde arriver, sortir, se bousculer, sans même s'excuser, j'essaie tant bien que mal d'éviter les furies qui passent à mes côtés, heureusement qu'Ella n'est pas loin pour que je la suive, heureusement qu'elle connait bien le métro aussi, on marche quelques minutes puis on arrive au niveau du quai où il y a cinq minutes d'attentes avant que le métro arrive, les métros à new-York c'est quelques choses, il y en a en haut en bas à gauche à droite, on ne sait plus où donner de la tête, je crois que je vais finir ma journée avec un torticolis, - Eh bien même les métros ici c'est sur dimensionné, je vais finir par avoir un torticolis en fin de journée, lui dises tout en riant avec elle. Puis sur son minois j'aperçois son sourire, la voir sourire ça fait plaisir.

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{ divine éclipse }
crédit/ tumblr ☾ w/@Andrea Dominicci

New York, c’est chez elle. C’est sa ville ; elle y a vécu tout au long de sa vie. Elle l’a détestée, parfois, elle a eu envie de la fuir, souvent. Mais, au fond d’elle, c’est ici que la gamine a tous ses repères. Elle n’a jamais songé à vivre nulle part ailleurs… pourquoi l’aurait-elle fait ? Elle aurait retrouvé d’autres rues polluées, d’autres crétins pour la bousculer. Et, en plus, elle n’aurait pas eu l’avantage de connaître tous les recoins de la ville par cœur. Elle est habituée aux travers de la Grosse Pomme quand elle aurait sûrement bien plus de mal à s’acclimater à ceux d’une autre ville. Il suffit de voir combien, pour Andrea, c’est un monde inconnu qui se révèle à lui. Un sourire sur le coin des lippes, la sulfureuse choisit de le mettre en garde. – Va falloir que tu t’y habitues, ici, tu sais. Car les foules qui s’agglutinent, le métro qui étouffe, c’est la routine dans cette ville. Mais elle offre aussi de bien plus belles surprises. – T’en fais pas, on s’y fait très vite. elle affirme, pour le rassurer, même si c’est plus facile de le prétendre quand on est né ici. Mais elle n’a pas de doute sur le fait qu’il se fera à un tel endroit. Il est curieux et énergique, plein de dynamisme. Il ne s’ennuiera jamais dans cette ville. Comme pour lui prouver ses dires, la belle tourmentée saisit la main de l’Italien pour l’entraîner jusqu’à la première bouche de métro à leur portée. Dans les escalators, elle tire légèrement sur le bras d’Andrea pour le pousser à se mettre sur le côté pour lui éviter de se faire bousculer, juste avant que les personnes derrière eux ne se mettent à les dépasser. Un rire léger s’échappe de ses lèvres quand elle entend la remarque de son interlocuteur, juste avant que le métro n’arrive. Ils pénètrent à l’intérieur pour débuter cette journée de visite. Et les minutes défilent, à une vitesse vertigineuse, tandis qu’ils (re)découvrent la ville. Elle lui montre les petits marchés de Chinatown, puis l’entraîne forcément jusqu’à Little Italy pour qu’il puisse avoir un aperçu de la vision new yorkaise de son pays. Ils remontent l’avenue pour rejoindre le quartier de Soho et ses jolies couleurs, puis reviennent ensuite sur la 5th. Ils ont beaucoup marché, et le ventre d’Ella commence à lui rappeler qu’il est l’heure de déjeuner. – Viens, on va se prendre un hot-dog. Ils passent devant plusieurs stands où elle ne s’arrête même pas. Des attrapes-touristes qui n’ont rien de savoureux. Puis elle retrouve l’enseigne originale, chez Nathan’s. Leur achat effectué, les deux amis en devenir décident d’aller s’installer à Central Park pour déguster tranquillement leur repas. – Alors, dis-moi, t’as pensé quoi de cette matinée ? elle l’interroge, une fois assise sur l’herbe. Ils ne se connaissent pas depuis longtemps, tous les deux, mais à ses côtés, Ella, elle se sent de plus en plus à l’aise.

@Ella Gardner

Heureusement qu'elle est là cette Ella, grâce à elle je peux découvrir cette immense ville remplie du wagon de personne, elle me fait découvrir ce paysage et ses recoins inconnus, qui change pour moi qui n'ait pas l'habitude de tout ça. Je là suis et reste prêt d'elle, elle m'attrape même la main pour me sauver de toute cette foule que l'on a pu croiser au cours de cette matinée. Les coins de la ville sont impressionnants, on y trouve dans chaque quartier, un souvenir d'autres pays comme Chinatown, ou encore Little Italy, j'ai droit à mon guide pour cette journée, alors autant en profiter, une compagnie agréable, elle est souriante et ça me fait plaisir. C'est tellement gentil à elle de prendre du temps pour me faire découvrir New-York, pas tout le monde l'aurait fait, je suis tombé sur une personne serviable, malgré ce qu'elle peut penser d'elle.- Oui je vais m'y faire, c'est que le début, un sourire aux lèvres quand je lui réponds. L'heure tourne et nous avons visité pas mal de choses déjà, quand Ella veut me faire goûter les fameux hot-dog de cette ville, nous nous arrêtons chez Nathan's et je prends la même chose qu'elle. Après cela, nous nous retrouvons à Centralpark, une vue époustouflante, un parc immense, des écureuils partout autour de nous. Nous nous installons dans l'herbe, puis entamons une discussion. Je l'écoute - Je tiens à te remercier d'abord d'avoir pris du temps pour moi et de m'avoir fait découvrir quelques coins, tu n'étais pas obligé. New-York est vraiment une ville qui vaut de coup d'être découverte.content de l'avoir rencontré lors d'une soirée, en Ella j'ai trouvé une alliée.

Je croque dans mon hot dog et qu'est-ce que c'est bon, quand je mange j'ai encore l'image de quelques films dans mes pensées, - P'tin c'est bon ces hotdog, j'en avais déjà mangé, mais pas des Américains, un rire qui fait écho, des bêtises que je peux parfois sortir, mais je suis sans filtre, l'humour j'aime ça, même si je dois passer pour un nul je m'en fous. - Et toi Ella, tu as passé toute ta vie ici ? Tu n'as jamais eu envie de partir te ressourcer ailleurs pour mieux revenir ensuite ? Je prends le risque de lui poser des questions, même si elle ne veut pas répondre, je ne serais pas vexé, mais au fond on ne se connait pas tant que ça, nous avons passé qu'une soirée ensemble.

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{ divine éclipse }
crédit/ tumblr ☾ w/@Andrea Dominicci

Il y a une chose qu’elle aime particulièrement à New York. Une chose qu’elle a tendance à oublier, l’âme damnée, auto-condamnée au Queens dans lequel elle passe toutes ses journées, toutes ses soirées. Mais elle s’en souvient, elle s’en rappelle soudain, en faisant visiter la ville à un parfait étranger. C’est de voir combien elle est cosmopolite, combien elle est emplie de couleurs et d’univers. Chaque nouveau quartier visité paraît être une nouvelle ville qu’ils découvriraient. New York donne l’illusion de tous les possibles. C’est un faux-espoir, auquel il y a longtemps qu’elle a cessé de croire, Ella. Mais cela lui fait du bien, un peu, de retrouver toute cette diversité. Se rappeler que, peu importe qui on est, chacun peut prétendre à une place dans la ville qui ne dort jamais.

Ella, t’as trop tendance à l’oublier,
condamnée,
prise au piège,
au milieu de ton propre enfer.

Le cœur allégé des démons qui peuvent la hanter, l’âme en perdition ressent cette trop rare légèreté. C’est peut-être aussi dû à la présence d’Andrea, souriant, bon vivant. Si différent, d’elle et de ses travers. Elle est persuadée qu’il saura, peut-être encore mieux qu’elle, se faire à cette ville et ses particularités. Il semble être de ceux que rien ne peut faire tomber, empreint de cette force qui le pousse à garder à la tête relevée. Il semble être de ceux qui savent voir la lumière là où la camée ne voit que ses ténèbres. C’est facile d’être agréable, avec lui. Elle en est plus adoucie, Ella, même gentille. Non pas tant qu’elle soit une personne odieuse avec les autres, pas toujours en tout cas. Mais elle a trop tendance à les repousser alors qu’avec lui… ce serait dur d’y arriver. Il est bien trop chaleureux, trop positif, trop parfait, pour qu’elle se laisse happer par l’obscurité. Si exemplaire, l’Italien ne perd pas de temps, à peine installé, pour la remercier. – T’inquiète, si je le fais, c’est que j’en ai envie. elle ne sait pas exactement pourquoi, en réalité, elle en a envie. Mais elle dit vrai, Ella, elle ne fait jamais quelque chose dont elle n’a pas envie.

Peut-être simplement que c’est parce que, lui aussi,
il mérite qu’elle prenne la peine de le découvrir.

– J’suis contente que ça te plaise en tout cas. Ça aurait été con que t’aimes pas. elle ajoute en laissant échapper un léger rire. Parce qu’il va vivre ici, désormais, il vaut mieux qu’il apprécie la ville. Toutefois, elle n’est pas certaine qu’il apprécie la nourriture américaine, lui qui vient du pays aux meilleurs spécialités culinaires… pour elle. Le sourire amusé, la môme lui avoue sans hésiter. – Mais tu feras gaffe, y’en a qui sont vraiment dégueulasses ! Ça doit pas être à la hauteur de l’Italie… Elle n’y est jamais allée, l’Italie, pourtant elle se dit qu’elle s’y plairait. Elle n’imagine pas combien elle aimerait. Dégustant son hot-dog quelques instants dans le silence, la féline sort de ses pensées devant la question de son interlocuteur. – Non, j’y ai jamais trop pensé… j’sais pas comment dire. J’aime cette ville autant que je la déteste. Parce qu’il y a ses souvenirs, parce qu’il y a ses amis. Parce qu’il y a tous ceux qu’elle a aimés, qu’ils soient encore dans sa vie, ou qu’ils soient partis. Parce qu’elle vit dans ses tourments, Ella, elle ne saurait faire autrement. – Je crois que je préfère être ici, avec tout ce que j’ai connu, que me retrouver sans rien du tout. La peur du vide,
la peur abyssale et absolue.
Parce que c’est bien sa plus grande phobie,
la plus inavouée,
la plus vraie,
la solitude.

@Ella Gardner

Son pays, le soleil la mer qui le berce et tant d'autres choses lui manquent, il faut bien se l'avouer, ici c'est toute une autre vie qui commence pour lui, plus rien n'est pareil, il ne lui reste que sa grand-mère de qui il est très proche, Andrea est souvent tombé, mais avec la force et la rage de vivre qu'il a, il a toujours réussi à se relever. Rien ne l'arrête c'est un combattant dans l'âme, il sait qu'il trouvera sa place tôt ou tard au sein de cette gigantesque ville qui vit à deux mille à l'heure.

Se sentir si bien avec une personne que l'on connait à peine, n'est pour moi pas très familier, moi qui d'habitude ne fait pas confiance facilement aux gens, moi qui suis toujours sur mes gardes, cette fille m'a inspiré la confiance depuis le début, je sais qu'elle est maligne et qu'elle se sert des gens, mais je suis persuadé, qu'elle ne se servira pas de moi, bien au contraire, en moi elle a trouvé un confident qui l'écoutera le jour où elle en aura besoin. Je serais l'oreille qui saura l'écouter, même s'il faut la conseiller. Pour le moment nous partageons un instant très agréable avec nos "hotdogs" dans la bouche, je l'écoute me parler, en me disant de méfier de la bouffe Italienne qui n'est certainement pas comme chez moi: - Tu sais en Italie aussi y en a des attrapes couillons je lui rétorque, - la meilleure bouffe c'est celle de la nona, un jour je te ferais goûter tu verras cette phrase sort presque automatiquement de ma bouche, comme ci je la connaissais depuis si longtemps, pourtant ce n'est pas le cas, mais un jour il faudra que je l'amène découvrir ma ville, comme elle me fait découvrir la sienne. Elle se confie et je l'écoute, elle n'a donc jamais quitté cette ville peuplé de personnes si différentes les unes des autres, elle me raconte qu'elle l'a déteste autant qu'elle l'aime, pourtant si contradictoire, je la comprends on dirait que l'inconnu lui fait peur et qu'elle ne se démarque pas d'ici. - Tu as donc peur de l'inconnu ? Pourtant, Ella parfois dans l'inconnu il y a tellement de belles choses à voir, tu ne crois pas ? j'attends sa réponse presque avec impatience, pourtant je la vois en plein réflexion, peut-être est-elle perdue dans ses pensées ? Où peut-être me suis-je mal exprimé ? L'a-t-elle mal pris ? Je ne sais pas, mais cette demoiselle est bel et bien une énigme.

Intrigué par cette fille,
qui pourtant, devient son amie
les yeux dans les yeux
l'esprit tourmenté par toutes ses questions posaient
lui répondra-t-elle avec sincérité ?
Où fuira-t-elle comme elle doit être habituée ?