Les cadavres retrouvent inéluctablement leur chemin,
finissent par ravaler leurs tripes, dégobiller leur poussière,
c’est la fin des plus faibles destinés à vivre pour crever.
Et au moment d’la récolte, j’fais qu’chercher l’fruit qui pourrira l’moins vite dans la masse purulente.
C’type-là avait la couleur du vice,
des trous sur tous les flans,
un décérébrée dans les âtres de l’arrogance,
l’existence un peu rance et les rêves déboités.
Les morceaux d’sa gueule maculent désormais la brique et l’béton,
l’vermeil déjecté sur ma lèvre,
ma gum s’revigore, les incisives se teintent et s’exposent.
Mauvais fruit du panier sur l’point d’capituler,
implore les dents pétées qu’la misère l’épargne
Et l’image d’
son portrait écoeuré d’indifférence m’manipule avec violence,
au mécréant n’sera accordé que souffrance,
ode au temps perdu qui ne fait que ma perte, ma déchéance.
À cette ombre sur la toile, les coups cessent
L’nez relevé vers la bête noire
J’lève un doigt, ordonne le fracas
« Et ça t’attire comme un misérable insecte l’chaos »Putain d’carcasse sculptée dans un cuir abjecte,
gangrène l’air, croit bon d’partager l’mur où j’me tiens.
L’flic ponctue quelques flagellations,
en signe d’échec largement rapporté :
l’intérieur d’la joue pincé, les lunes s’agrippent au dernier filet d’sang.
« Sont pas tous faits pour supporter l’enfer, mais si t’es tant attaché à l’idée d’le satisfaire j’te file son adresse pour qu’t’ailles le border s’tu veux »l’amertume feule, la jalousie en arrière-plan,
piégée dans mes propres illusions.
« Il en saura rien »les opales rivées contre son hâle effacé derrière la paroi d’fumée,
pas d’intérêt à inoculer la déception, provoquer les mauvaises faveurs
« Putain d’sous-hommes » peste contre la médiocrité,
contre l’abattage qui s’éternise
« Achevez-le ».@baz jones