i need a girl like you. (colomba)

bass se sent presque totalement maître de lui-même, à présent.
l'alcool si judicieusement (ou pas) ingurgité plus tôt semble s'être évaporé. il a les idées claires mais embrouillées par la présence sulfureuse d'une colomba manipulatrice.
et quand une femme aussi belle et désirable que colomba se trouve face à lui – et apparemment peu réticente, dans son esprit à lui, à passer la nuit en sa compagnie – il devient incapable de réfléchir, et aussi apte d'user de son instinct que quand il est ivre mort.
si on lui avait dit qu'il ferait la rencontre d'une déité descendue sur terre ce soir, il ne l'aurait pas cru. surtout qu'elle venait explicitement le trouver lui ! il faudrait qu'il lui demande comment elle l'avait connu… peut-être que ses prouesses sexuelles l'avaient suivi dans le queens ? – ah ah ! rira bien qui rira le dernier, winnie cocodiaz !
oh, non, c'est vrai : elle voulait qu'il contacte une nana. est-ce que ça s'était passé avant ou après qu'elle lui soit tombé dessus ? plutôt avant, si on est logique… et bass, malgré ses penchants très sexualisés, est quelqu'un de très logique. elle aurait osé ne l'approcher que dans le but qu'il appelle une femme en détresse pour lui proposer un rendez-vous ? mais enfin…
il essaie de rembobiner la soirée dans sa tête, entend même le fameux bruit des cassettes VHS. il avait abandonné une perle rare et il devait l'appeler pour s'excuser. ouais, clairement, colomba avait voulu se venger d'une manière ou d'une autre… mais se rendait-elle compte qu'elle lui faisait une fleur ? non seulement il était persuadé qu'il allait coucher avec colomba, mais elle lui offrait également l'opportunité de baiser avec une autre nana. parce que les rendez-vous de bass se passaient et se terminaient toujours de la même façon… (enfin, 85% du temps)
« A la condition que cela se passe chez moi. »
le murmure de colomba le raidit tout entier d'excitation et d'anticipation. il se crispe, se redresse, et sautillerait presque d'un pied sur l'autre. c'est la meilleure lutte contre les effets de l'alcool qu'il ait testé.
- donc, chérie.
il ronronne à nouveau au téléphone.
- j'ai eu ma réponse, alors j'te propose qu'on se retrouve au kickers – c'est un bar du queens effervescent, j'sais pas si tu connais – p'têtre… samedi ? t'es dispo quand, chaton ?
il hoche la tête en écoutant la gamine bavasser à l'autre bout du fil. est-ce qu'il l'écoute vraiment ? c'est pas impossible… quoi que. tout ce qui compte, c'est sa proie de la soirée. ils conviennent d'un rendez-vous – que bass retient, quand même, y'a un minimum de décence à avoir quand on veut choper – et bass ne tarde pas à raccrocher.
- on fait comme j'ai dit. kickers, samedi soir. 19h. t'es satisfaite ?
il lui rend son téléphone en le plongeant dans son décolleté – non sans tripoter un peu la marchandise au passage.
- du coup, c'est où chez toi ?
un sourire radieux vient déformer son minois quand le prédateur ne pense qu'au plaisir imminent qui sera le sien. à moins qu'il ne fasse l'effort – pour être à la hauteur de sa réputation fantasmagorique – de lui filer du plaisir à elle aussi.