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| day is gone; mcgrath's brothers. | |
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| Sujet: day is gone; mcgrath's brothers. Sam 22 Fév - 0:02 |
| mcgrath's brothers / i hurt myself today to see if i still feel, i focus on the pain. the only thing that's real. the needle tears a hole. ( @johnny cash )
les ondes de chocs ont finit par dévaster un brin d'équilibre. il le sent dans toutes ses tripes et le vent tourne lentement, s'immisce là où on ne l'attendait pas. avec le premier secret dévoilés, ce fut à d'autres d'exploser. et il est resté à l'écart. à creuser cette distance vital avec sa fratrie. les a croisé au grès de ses envies. les pensées se sont cumulées et finalement, morgan s'est enlisé dans sa routine : celle de veiller à arrêter le vice ultime. il s'est plongé dans le closer, dans le sport et dans sa relation. des semaines entières qu'il n'a croisé le regard de l'ainé. des jours entiers où il n'a même pas daigné lui adresser un mot apaisé. non, morgan est rancunier et contre cahal, il le sait, il en a gros piétiner. il déteste ces faux semblants. ce besoin viscéral de vouloir compter au grés de ceux qu'ils l'ont toujours protégé. il a fait beaucoup pour les siens. il a sacrifié son âme et ses failles pour le besoin de sa fratrie, pour ceux de cahal en dépit. vivre sur des regrets ne servirait à rien aujourd'hui. le temps est passé, les jours se sont cumulés et maintenant, il n'a pas possibilité de revenir en arrière. les erreurs sont faites, point final. mais il se doit de tout mettre en oeuvre pour rattraper ce qu'il reste encore, même si c'est mettre en péril l'équilibre déjà incertain en lui et ses frangins. qu'importe les supplices, qu'importe les mots, plus rien ne le touche, plus rien ne semble l'affecter. et c'est lorsqu'un homme n'a plus rien à perdre qu'il devient le plus dangereux pour tous. et lentement, le cadet se met dans la peau de l'ainé. et lentement, sans s'en rendre compte, tu pousse les remparts de ce que tu as si souvent renié. les épaules droites, la tête relevée, plus rien ne t'effraie. le chaos vient de s'élever et c'est un brin septique qu'il lie les derniers et premiers mots de cahal sur son portable. le texto semble bref et ampli d'une nuance contradictoire. des semaines qu'ils ne se sont pas côtoyés, des semaines qu'ils mettent tout en oeuvre pour s'éviter. et ce soir, les choses viennent de changer. l'ainé a clamé haut et fort son besoin de prouver sa supériorité. de mettre à plat ce qu'il semble déjà balayer. un rictus amer s'immisce sur les traits de morgan et avec une nonchalance commune, il met le téléphone dans le fond de sa poche de jean usé. il prépare les lieux. avec délicatesse, presque au ralenti. chaise par chaise, il les dépose sur le sol, met à disposition les cendriers qui dégueuleront de leurs cendres meurtrières. dépose les bouteilles de bourbon irlandais en sachant très bien qu'il n'y touchera pas. pas une goutte qu'il boira. promesse intérieure faite depuis des semaines et quand morgan décide quelque chose, la force de conviction prime avant tout le reste. le cristal rugit sur le bois usé de la table. le closer est calme. serein et surtout, fermé. les portes sont closes pour la soirée. toujours lorsque les réunions des mcgrath s'endiablent derrière les portes du lieu malfamé. inspires, expires, tu es encore en vie. le calme avant la tempête, il le sait. connait les prémices de ces longues soirées. sur le fil tendu des secrets qu'ils n'ont pas partagé et maintenant, mit aux nez de ceux qui ne voulaient pas les écouter. les australiens, les flics, les vices des uns et des autres. un bordel sans nom. parfois impossible de sortir la tête de l'eau. et pourtant. au bout de quelques instants, morgan s'installe. prend une place au hasard avant de sortir une clope et de la glisser entre ses lippes. un réconfort salvateur à base de nicotine. un réconfort dont il a besoin avant les prémices d'une discussion, qu'il sait déjà stérile. la fumée s'engage dans ses poumons, délivre les toxines qui le tueront. un jour peut être. ou bien même jamais. qui le sait ? et c'est dans ton dos que les premiers pas résonnent. un écho percutant, presque omniprésent. ses doigts enlacent le tube, laissent tomber la cendre brûlante dans le cendrier. ses pupilles scrutent chaque oscillations du bois, chaque fissures qui parcourent la table avec une certaine sérénité. sa gorge est nouée presque enrouée. il dégage ses poumons d'une dernière bouffée avant de relever les rétines bleutées vers le premier frangin à l'allure fracassée. salut. bref. stérile. presque indolore alors qu'il s'agit bien de son sang qui vient d'entrer. alors qu'il s'agit bien d'un de ses frères qu'il vient le saluer. mais quelle mouche vous a piqué ? qu'est-ce qui cloche dans cette fratrie perturbée ? le mégot finit par rugir contre le cendrier et d'un coup de pouce, il l'enterre dans les cendres déjà cumulées. |
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| Sujet: Re: day is gone; mcgrath's brothers. Dim 1 Mar - 23:51 |
| il ne vous protégera jamais mieux qu'une fois vos coeurs rendus silencieux.
mcgrath's clan ☽ février deux mille vingt. ça résonne dans l'écho de tes pas. ces mots. tes maux. surtout cette douleur qui fait frémir le cartilage entre tes os. t'as mal entre tes côtes. t'as mal dans l'plus profond d'tes gencives. mais t'as surtout mal dans la plus haute sphère de ton estime. les ombres maquillent encore quelques uns de tes traits ; toujours plus antipathique qu'à l'accoutumée. il y a du sang, juste une goutte qui t'a échappé comme ta sincérité, le soir où tu l'as brisée. comme ton indépendance, depuis qu'tu couches avec l'humanité. il y a du sang, juste une goutte, qui trouble ton impartialité. les épaules creusées par le poids de cette nuque qu'tu portes avec fierté, mais douloureuse, affreusement douloureuse, tu englouties l'entrée du closer d'cette silhouette affamée. ton ego bouscule les murs, la nicotine qu'tu trimballes dans la pénombre s'engouffre dans les striures. tu ignores entendre frapper, loin, très loin, l'heure du jugement. le tien. le sien. le leur. le vôtre. satire énervée dans votre charabia d'irlandais, tu n'mesures pas, tu n'veux pas, l'infarctus qu'vos discordes pourraient créer dans cette fratrie dégénérée. à cause d'leur candeur. à cause d'leur rancoeur. à cause de ce voile qui les empêche de voir ta grandeur.
la grande porte s'ouvre sur ton teint terne. plus que jamais, tu sais que les hommes faibles sont les chiens des hommes fermes.dans l'impénétrable glace qui fige son plumage abîmé, il espère, cahal, que ces hommes faibles ne soient pas de son rang. ne soient pas de son sang. qu'ils n'éclaboussent pas sa couronne de tyran. convoqués les suzerains. ordonnés les frangins. mcgrath se pointe et là, devant le roi, il n'y en a qu'un. un seul qui prend pourtant la place de tous les autres. qui sans le savoir, s'est immiscé entre les côtes. le corbeau contourne la table pour enfoncer dans le cendrier ses doigts ornés du reste de cancer qu'il s'évertue à consommer. ses rétines croisent lourdement celles de morgan. comme des pierres qu'ils se seraient balancées ; comme un foutu macchabée dans un lac qui n'aurait pas bronché. le colosse siffle une politesse. le monstre dans son silence, encaisse. ton corps s'échoue sur le cuir d'un fauteuil. cette fausse nonchalance, cette force dans les apparences ; chacun de tes gestes est calculé, chacune de tes plaies saigne jusqu'à la goutte désirée. sans vouloir combler la vacuité de votre conversation, tes griffes s'étirent jusqu'au bourbon. tu attrapes dans tes serres l'ivresse, tu asperges le cristal de rébellion. une première gorgée, rien qu'une seule, déjà tes lippes se mettent à te brûler. le réceptacle de ta mort qui embrasse le bois après qu't'aies glissé une clope entre tes doigts. tu t'attendais à c'qu'elle te galvanise, tu n'ressens que ta vésanie qui t'épuise. devenir humain t'étouffe.puisque suffoquer de cet organe qui parfois vient gratter n'est plus assez, les frères tentent de noyer ce qu'ils ne savent pas exprimer dans l'épais brouillard qui, enfin, pourrait les séparer. morgan s'est laissé tomber dans cette mer de cendres que son geste a troublé. cahal, lui, a pendu ses rétines aux larges portes qu'il vient de bousculer. dans l'fond du fauteuil, il attend. il guette. il n'perd pas une miette des silhouettes que la ville est sur le point d'leur dégueuler. parce qu'il y a bien quelques mots qu'il se tarde à prononcer. une seule unique question qui rend depuis des jours acide la moindre de ses bouchées. depuis qu'il sait. depuis qu' elle lui a craché qu'un des sien aimait baver dans les draps satinés d'une sorcière aux voeux léthifères. lequel d'entre eux a osé. lequel d'entre eux s'est fourvoyé. lequel d'entre eux à laisser glisser entre ses cuisses la vipère qui n'a pour poison que la vengeance. qui te fera passer par leur sang, toute la rancoeur qu'elle n'peut pas insuffler directement dans le tien. elle veut fondre ce ciment qui te tient, cette violence que jamais tu n'retiens. (c) calaveras. |
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