(arthur) just because my dream is different than yours doesn't mean it's not important

01/ Arthur est né au sein d'une famille américano-franco-italienne dont les origines et les souvenirs sont riches. Sa mère, Illa, a épousé son père, Edgar, après un coup de foudre qui n'a cessé de les animer depuis. La famille n'est composé que de deux enfants, Arthur sa soeur, plus jeune de quelques mois ; les parents Walsh n'ont pas réussi à avoir d'autres enfants. Cet échec a mis le couple en péril pour quelques temps, la frustration rythmant leurs échanges ; mais ils ont essuyé toutes les tempêtes, forts d'un amour passionnel et réparateur. Edgar est entrepreneur et est à la tête d'une petite entreprise qui réalise des accessoires de voitures et qui fonctionne relativement bien ; Illa, elle, est à la tête d'une petite boutique de fleurs non loin du pavillon familial. Les enfants n'ont jamais manqué de rien, et certainement pas de l'amour, de la compréhension, ou de la compassion de leurs parents. 02/ Plutôt studieux à l'école, il ne s'en sort pas trop mal. Le problème d'Arthur, c'est surtout qu'il est incapable de se fixer sur une seule de ses passions. Des passions, il s'en découvre tous les jours. La lecture, les voyages, les sorties, la musique, le piano, le violon, le tennis, le français, le latin, la philosophie, la psychologie, l'économie. Toute son enfance et son adolescence est bercée par cette énergie monstrueuse dont il a à revendre et qu'il ne sait pas où mettre ; il se lance corps et âme dans chacune de ses activités, exigeant envers lui-même.  03/ C'est à l'adolescence que les premiers troubles surviennent. Ces troubles, ils sont liés à une maladie qui, avant d'être diagnostiquée, lui emprisonnait la tête, le laissant incapable de libre arbitre. La bipolarité. Pas cette que l'on trace sur des lignes blanches pour faire genre. La vraie, celle qui laisse parfois la colère surgir de nulle part. Celle qui vous donne envie d'acheter tous les rayons d'un magasin, remplis de choses dont vous n'avez pas besoin. Celle qui vous rend tour à tour triste, nostalgie, ironique, euphorique. Heureusement, sa mère observe les changements d'humeur du coin de l'oeil, elle qui connait cette malédiction qui coule dans le sang des membres de sa famille, et la maladie est diagnostiquée. Arthur suit un traitement depuis, et à vie, qui le stabilise, qui le rend comme les autres, qui l'aide à gérer ses angoisses, ses sautes d'humeur. Parfois, ça marche moins bien ; surtout quand il est fatigué ou angoissé. Mais la plupart du temps, si vous ne le connaissez pas, vous n'observerez plus la différence - les années de traitement ont gommé les symptômes. Il ne peut pas boire d'alcool et s'y astreint - la plupart du temps - le traitement au zyprexa ne faisant que très peu bon ménage avec les liqueurs alcoolisées. Les drogues sont évidemment contrindiquées, mais dire qu'il ne s'autorise pas un petit joint de temps en temps serait mentir. En revanche, il fume. 04/ A la fin du lycée, Arthur s'est lancé dans des études de philosophie et a pris des cours de musique et de théâtre en parallèle, incapable qu'il était de se dessiner un choix de carrière. Il joue du piano, surtout. Il aime le piano. Peut être qu'il aurait pu devenir professionnel mais sa mère s'est refusé à le pousser dans cette voie, trop effrayée à l'idée que le succès et l'exposition ne lui fassent du mal. Une fois ses études terminées, il a trouvé un job comme vendeur dans une petite boutique de disques - il n'y passera pas la vie, mais pour l'instant, ça le stabilise. Ca lui permet de faire d'autres choses à côté, de louer un petit studio un peu pourri, et de se promener, d'écrire, de jouer. Et ça lui va très bien. 05/ Arthur est du genre très sociable, ce qui lui vaut un bon nombre de relations. Il adore faire des blagues, et regorge d'énergie, tient difficilement en place, sauf quand il joue de la musique. C'est un garçon loyal qui fera tout pour les gens qu'il apprécie ; quitte à se faire avoir, parfois. Souvent. Mais il n'a pas réussi à s'endurcir au fil des expériences, trop gentil, sans doute, pour changer.