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| Sujet: never far away. (salva) Ven 24 Jan - 0:07 |
| Son encre coule encore sur les balafres de son myocarde. Le traumatisme de son abandon devrait la ronger, cependant nana n’décolère pas de s’être fait berner. Elle répugne l’idée et s’adonne à des machinations folâtres pour faire payer l’affront de l’avoir quitter. Son texte se répète comme un théâtre abandonné, les lignes de sa pièce semblent toutes similaires. Lillie est un tourne-disque abîmé, son vinyle préféré s’en est allé jouer ailleurs. Salaud. Poupée s’efforce de l’oublier, mais c’est qu’un autre bobard qu’elle se raconte. Elle l’avait deviné depuis la genèse de sa fuite qu’elle le chercherait. Le trouverait. L’aimerait ou l’tuerait. De bons tuyaux qu’on lui a refilé, l’héritière n’connait pas l’échec, n’laissera pas son pantin tirer les ficelles. Alors elle l’attend. Des heures durant. Et quand la porte ose s’entrouvrir, son visage s’illumine d’une folie douce qui la consume. Salvador. Les syllabes se font irrésistiblement sanguinaires, elle a comme un goût de vendetta qui lui brûle les lippes. Lillie elle s’détend dans ce siège qui raye le parquet avec douceur et violence. La risette pointée sur sa gueule ravagée par l’euphorie pressante ne transmet que la nargue qui suinte de ses mots. Le coeur n’fait qu’un bon et sa haine se meurt dans les pétales du souvenir. Elle n’peut mentir, n’peut se contenir de sortir les crocs devant la lâcheté personnifiée. T’es pas facile à trouver. Vipère au poing, verre à la main, bouteille de vin. Ses opales éther se moquent de croiser les siennes, elle le dévisage avec flegme et attraction. Lillie, hiboux de minuit tient entre ses serres celui qu’elle veut consumer à toutes les soirées arrosées par la lune. Je vais bien si tu te demandais. S’lève pour se mettre en face de lui, le sourire pointe comme si elle avait oublié qu’son connard s’était barré. Tes plantes sont sur le point de crever, tu penseras à les arroser. Un verre ? |
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| Sujet: Re: never far away. (salva) Ven 24 Jan - 13:10 |
| Quand il met la clé dans la serrure, y’a un frisson désagréable qui parcoure son échine. L’genre qui annonce un cailloux dans l’engrenage, de ceux qui font grimper l’adrénaline en une seconde et supplient qu’on fasse machine arrière. Il n’écoute pas son pressentiment Salva, le jette au feu dans la précipitation de franchir la porte d’entrée. - Salvador. La voix grince jusqu’à ses tympans, le gamin se tend de tout son long. Entre mille il l’aurait reconnu, Joe, l’immortelle. Il s’était enfui une nuit chaude d’hiver, après que leurs cordes vocales se soient échauffées dans des échanges venimeux, après que leurs corps se soient excusés l’un à l’autre, après qu’il lui ait murmuré un je t’aime emprunt de mélancolie. Il avait attendu qu’elle s’endorme profondément, avait jeté quelques affaires dans un sac de sport, réservé un billet première classe pour New-York et griffonné quelques mots sur un bout de papier qu’il abandonna sur son oreiller. Il s’était enfui. Elle était là. Comme une déesse assise sur l’unique siège de la pièce, jambes croisées, verre de rosé. Une élégance qu’il ne pourrait jamais lui enlever. - T’es pas facile à trouver. Elle ne devait pas le trouver. Pas si facilement, pas aussi vite. Il avait fait l’erreur de sous-estimer son adversaire, inconsciemment, peut-être l’avait-il fait exprès. Il referme la porte sans la quitter de ses yeux, s’imprègne de ce visage qu’il avait appris à détester -qu’il avait trop souvent admiré. - Qu’est-ce que tu fais là ? Qu’il crache par dessus ses mots dont il n’a que faire. Il est pris au dépourvu Morales, a le cœur dans un étau qui n’a de cesse de l’écraser. Elle se lève, il fait un pas en arrière. Les clefs toujours dans la paume de sa main, le visage déformé par la surprise de l’avoir devant lui. - Comment tu m’as trouvé ? Il siffle. Se fiche pas mal des plantes, encore plus de son breuvage. Des pieds à la tête il la scrute. Ça le gonfle qu’elle soit tant Elle. Belle à en crever, le sourire à se damner. Il la contourne Salva, se débarrasse de sa veste, resserre ce chignon qu’il porte au sommet du crâne. Un verre oui, finalement, il lui en faut un. Quelque chose de plus fort, il fouille dans les placards de la cuisine, ça fait du bruit. C’est une flasque de vodka qui triomphe entre ses doigts, le bouchon saute jusqu’au sol et il en avale la moitié. Bientôt l’enfant terminera comme sa triste mère. - Mon message était pas assez clair ? il la regarde à peine, ne veut pas se laisser embobiner par ses yeux bleus limpides, C’est fini. Ok ? il manque d’assurance, il manque de patience. Une clope. L’alcool appelle la nicotine. Il tire dessus comme un forcené, veut faire cesser les battements du myocarde. Veut colmater la plaie grande ouverte. - C’était la fois de trop. Ce gars au creux de tes reins, votre danse lancinante jusqu’au petit matin. Dans mes draps, dans tes bras. Ton sourire de succube et le sien d’imposture. C’était la fois de trop. |
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| Sujet: Re: never far away. (salva) Ven 24 Jan - 21:16 |
| Son absence explique sa présence, Lillie n’en a que faire des banalités à s’échanger. Elle n’demande pas, elle prend et s’octroie ses propres droits. Dicte ses propres règles. Sa vanité lacérée par la revanche, cocktail molotov qui s’imprègne de sa chair. Un corpus de mauvaises graines qu'on lui attribuera. Je bois un verre. Ca manque de décoration ici, il faudrait t’approprier cet endroit si tu comptes y rester, tu crois pas? fait comme chez elle, la môme se noie dans cette folie lente parsemée dans les veines. Elle n’a jamais été invitée, reléguée à la porte de sa vie de débris et d’misères. Elle le sait vulnérable, le connait pourtant comme un merdeux impétueux apte à la jeter dehors. Oui, oui, ton message… le silence emplit la pièce, se lit dans ses billes. Elle fait mine de réfléchir parce que nana se mure dans des pensées alors que son index frappe mécaniquement sa tempe. Tu parles de celui écrit sur un pauvre bout de papier, laissé sur un oreiller ? Oui, c’était assez clair et à la fois… Comment t’expliquer… Pas assez pour moi. raille avec dédain, le sourire mutin fièrement dressé dégueule d’un mépris qu’elle n’arrive à rechigner. Le ricanement est insoutenable, ses frasques n’ont de cesse d’alimenter la tension palpable qui se distille entre ces quatre murs. Si son cher battant n’est plus aussi vaillant qu’avant, elle continue de le sentir frémir dans cette poitrine bombée par l’orgueil. Elle ne plie pas Lillie. Elle ne se tapit que dans son théâtre rondement mené, finement travaillé. Je t’ai trouvé facilement, t’as un penchant pour te faire remarquer.. La proximité entre eux d’vient néant. Une poussière. Ses mains s’abandonnent sur ses épaules, elle s’approprie avec vices ce qui ne lui appartient plus depuis cette nuit-là. Tu pensais réellement que j’allais te laisser filer ? Sans entendre de ta bouche que tu me quittais? Son front s’pose sur son torse l’espace d’un instant, la scandinave se fend d’un rire avant de tenir ce regard déjà souillé par l’alcool. Malgré les ecchymoses de ses souvenirs, elle se souvient quelle odeur à la vengeance. Elle n’dira rien. Ses doigts repoussent le torse d’en face et le calme qu’elle instaure n’a de valeur qu’un cyclone muet. Elle pose ce verre calcaire avant d’scruter le damné, esquive la fumée meurtrière qui lui rappelle trop lui. Regarde-moi dans les yeux si tu veux m’dire que c’est fini. la froideur est tuante, trop peu d’émotions dans ses billes qui ne reluisent que d’arrogance. Dis-moi que t’as envie d’aller voir ailleurs, allez. Prends ton courage à deux mains ça t’changera de tes habitudes. Elle le défie avec audace, la main logée sur sa hanche. Son pied danse presque en guise d’attente. Sauf si t’en n'es pas capable. Echouer c’est comme ta deuxième nature… D’ailleurs, évite de boire trop de vodka, on sait comment ça finira. démon brûle de ses flammes le maudit à ses pieds, celui qui doit lutter contre l’enfer personnifié. |
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| Sujet: Re: never far away. (salva) Lun 27 Jan - 20:30 |
| La vodka, aussi forte soit-elle n’a pas le pouvoir de calmer ses ressentiments. La vodka, aussi forte soit-elle, est incapable de faire disparaitre l’objet de ses tourments. La nicotine est, elle aussi, un mauvais substitut. Il a beau tiré sur la cigarette, craché d’épais nuage de fumée, Joe est encore là. Le sourire d’un fauve, les paroles acerbes qu’il balai d’un geste de la main. C’est un ricanement désagréable qui lui échappe à Salva. C’est de lui même qu’il se moque, il aurait du se douter, que rien ne serait assez pour cette femme. Il aurait du savoir, que même à distance, elle continuerait à tenir cette laisse invisible. Qu’elle s’est toujours vue seule décisionnaire dans cette relation. Que le licenciement à l’amiable ne serait jamais d’actualité. Il a l’cœur au bord du précipice quand elle approche encore, les doigts malmène le tube cancérigène. - oui, j’pensais. Qu’il ment, encore et encore. Il aimerait réprimer les frissons qui agitent son corps quand les mains de la blonde caressent ses épaules. Il aimerait reculer quand le front de sa belle s’écrase contre son torse, mais il en est incapable. La mémoire dans la peau, c’est son organisme entier qui se souvient, qui éprouve le manque. Il déglutit difficilement, laisse la clope se consumer, finit par la jeter dans l’évier une fois redevenu maître de ses mouvements. Il la toise le sportif, se donne un air de mec sûr de lui alors que c’est le cataclysme dans ses artères. Le sang pulse si fort qu’il en tournerait de l’œil. L’ex-compagne attaque, chacune de ses phrases le piquent au vif. C’est trop facile. Tellement simple qu’il se sent faible. Il n’y peut rien. La colère grandit en une seconde. Elle appuie sur les boutons avec une grâce dans nom. - tu crois que j’me suis gêné pour aller voir ailleurs ? tu crois qu’j’ai pas fait comme toi ? que j’me suis pas comporter comme la dernière des putes ? C’est un réel molard qu’il crache à ses pieds. Il arrive même plus à arborer un sourire hypocrite, les traits déjà déformés par la haine ou la souffrance, lui-même ne parvient pas à déchiffrer ce qui se passe en interne. - j’veux plus de ça. Parce qu’il n’arrive pas à dire j’veux plus de toi. Il assumerait pas ses mots, les actes parleraient en son nom, elle est le pire des poisons. - casse toi putain. Il serre le poing, pour la faire mentir ou pour lui donner raison il avale le reste de la flasque de vodka, pense même pas à maman qui se noie dans l’éthanol. - t’auras plus rien d’moi. Il file jusqu’au fauteuil anciennement occupé, s’y pose, se rallume une clope, lui indique la porte. |
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| Sujet: Re: never far away. (salva) |
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