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 on s'aimait trop pour s'aimer bien. (warston)

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Message Sujet: on s'aimait trop pour s'aimer bien. (warston)   on s'aimait trop pour s'aimer bien. (warston) Empty Lun 27 Jan - 18:38


♛ ♛ ♛
{ on s'aimait trop
pour s'aimer bien }
crédit/ tumblr ♛  w/ @nikolaï Warren
Assise sur le lit, elle paraît minuscule, bien amaigrie. La silhouette déjà très frêle, malgré un appétit bien présent, semble encore plus fragile, encore plus cassable ces derniers temps. Et elle, plus vulnérable qu’elle n’a l’habitude de l’être, l’habitude de le montrer. La rupture avec Nikolaï l’a ébranlée, elle l’a fait trembler mais elle a tenu le choc. C’est leur dernière conversation qui a fini de la mettre à terre pour de bon. Leur conversation et, surtout, les mots balancés par l’homme qu’elle n’imaginait pas lui faire de mal un jour. C’est drôle, l’amour. On offre tout à une personne, de son cœur jusqu’au plus profond de son âme. On lui livre, impudemment, toutes ses failles. C’est comme si on lui donnait les armes pour nous achever si elle le voulait. C’est comme si on lui donnait le pouvoir de nous anéantir si elle le souhaitait. Isabella, elle n’a jamais connu cela. Tous les hommes qu’elle a fréquentés, de son premier amour jusqu’à celui avec qui elle avait juré de finir ses jours, tous ces hommes, elle ne les a pas laissés approcher. Pas autant que lui. Jamais personne, avant lui, ne l’avait autant approchée.

Nikolaï, il a lu en toi,
tu l’as laissé découvrir ton âme,
tu lui as laissé l’occasion de te faire du mal.


Elle ne pensait pas qu’il en serait capable. Elle lui a accordé, plus que son amour, toute sa confiance. Elle s’est livrée à lui comme jamais elle n’aurait pensé pouvoir le faire avec personne. Elle lui a confié toutes les horreurs qu’elle a vécues, tous les supplices qu’elle a subis. Elle est allée jusqu’à lui parler de son père, bon sang. Elle n’avait jamais parlé de son père. Elle pensait que quelque chose s’était créé entre eux. Quelque chose au-delà de l’amour ou la passion, quelque chose de plus fort que tout ce qu’elle a pu connaître. Elle a cru qu’il était, comme, son âme sœur retrouvée. Le genre de choses auxquelles elle ne s’est jamais laissé espérer. Lui, il l’a poussée à y croire, il l’a poussée à avoir cet espoir. Il lui a offert toute cette lumière qu’elle ne connaissait pas, avant de la replonger dans la noirceur de son âme. Avant de lui cracher au visage qu’elle n’est attirée que par le noir, l’obscur, le mal. Comme si elle ne se nourrissait que de cette souffrance, comme si elle ne savait pas vivre au-delà de cette souffrance.

Et toi, tu le crois,
tu penses qu’il y a quelque chose de pas normal chez toi,
quelque chose que t’as toujours vu en toi.


Elle essayait d’oublier. Avec lui, elle y était presque arrivée. Oublier cette noirceur, oublier ces ténèbres. Oublier ce mal dans lequel elle peut si facilement se complaire. Elle était prête à croire au bonheur, Isa, mais il faut croire que c’est le bonheur qui ne veut pas d’elle. Ou peut-être qu’il a encore une fois raison, Nikolaï. Peut-être que c’est elle qui gâche tout, elle qui est toxique, elle qui agit comme un poison envers tous ceux qui l’approchent de trop près. C’est vrai, il suffit de voir comment toutes ses relations amoureuses ont tourné. Il suffit de voir, aujourd’hui, dans quel état elle est. Détruite, anéantie, elle ne sait même plus comment elle tient debout. Ou, non, elle sait, c’est grâce à la petite boîte de comprimés qu’elle tient en ce moment entre ses mains. La boîte qu’elle finit par ouvrir, pour la troisième fois depuis ce matin. Elle attrape un anxiolytique pour le faire fondre sous sa langue les yeux fermés. Quelques minutes suffisent à peine, pour que l’angoisse se dissipe. Pour que l’énorme pression qu’elle ressent dans le cœur diminue de moitié.

Et t’as recraqué comme une évidence,
il faut croire que ton bonheur ne dure que sur ordonnance.


Elle ferme le pilulier brusquement quand elle entend la sonnerie de son téléphone mobile. Comme si elle pouvait être prise en flagrant délit. Mais il n’y a personne qui ne s’inquiéterait pour quelques cachets. Personne, sauf, celui qui l’a fait arrêter. Celui qui l’a incitée, sans le savoir, à recommencer. Toute sa contenance bien gardée, la latina décroche, la voix imperturbable de celle que rien ne peut atteindre. Si seulement. Un barman, au bout du fil, venu lui dire qu’il y a quelqu’un qu’elle devrait venir chercher à son adresse, pas n’importe qui… Nikolaï. Elle ferme douloureusement les paupières, même pas tentée de dire que ce ne sont pas ses affaires. Elle sait déjà qu’elle va y aller, elle le sait depuis l’instant où elle a décroché. – Je fais au plus vite.

Et tu accoures, Isa,
incapable de le laisser seul dans un sale état,
incapable de ne pas être là.


Le trajet ne dure pas longtemps. Quelques minutes à peine, malheureusement. Elle a encore l’esprit un peu confus, juste un peu moins sous pression, merci l’automédication. Elle arrive à l’intérieur du bar, les yeux qui parcourent les lieux, en se passant de commentaire. Elle veut juste le retrouver, lui, et partir au plus vite. Et il est là, au comptoir, presque avachi. Le cœur un peu trop serré, elle s’approche, presque effrayée. Elle ne sait pas ce que, cette fois, il pourrait lui balancer. – Bonsoir Nikolaï. le salue-t-elle, la voix neutre, juste pour savoir comment il est. Comment se positionner. Elle ne veut pas se battre, juste l’emmener chez lui et… repartir au plus vite.
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Message Sujet: Re: on s'aimait trop pour s'aimer bien. (warston)   on s'aimait trop pour s'aimer bien. (warston) Empty Lun 27 Jan - 21:11

On s'aimait trop pour s'aimer bien.
Isabella Kingston


Il ne pensait pas qu'il pourrait tomber aussi bas. Ça lui était déjà arrivé de ce laisser tomber au sol, de souffrir, de penser que la chute était bien trop brutale pour qu'il puisse s'en relever. Mais il n'avait jamais perdu cette volonté. Ce battre ... quoi qu'il arrive. Pourtant, il avait perdu tous ça, cette charge de combattre, ce relever coute que coute et avancer malgré la douleur. Tous ça à cause de l'amour ! Il l'avait perdue, elle ... Isabella. Sa muse, sa belle, son âme soeur, l'amour de sa vie. Il ne pouvait ce résoudre à lui dire adieu seulement c'était déjà trop tard. C'était elle qui l'avait mit à terre. Lui, Nikolaï, l'homme qui ne ce laisse pas abattre, faibli devant la perte de l'amour de sa vie. Il meurt à petit feu, il meurt un peu plus chaque jours alors qu'il ce perd de plus en plus dans les ténèbres. Il ce noie mais n'essaie même pas de sortir la tête de l'eau, il ce laisse volontairement couler comme pour toucher lui même les profondeurs de la souffrance. Des jours il erre comme une âme en peine. Avant, il parvenait à ce consoler avec le travail mais aujourd'hui il n'y a plus aucuns remède à sa douleur condamné à une éternité de souffrance et de douleur ... un châtiment qu'il accepte, une sentence qu'il s'inflige. Elle l'a brisé, il l'a détruite en lui balançant une vérité qui fait mal. Elle souffre, du moins il l'imagine, ils ne ce sont plus revu depuis et plus aucun contact. D'ailleurs, il ne prend plus de nouvelle de qui que ce soit. Il disparait peu à peu, il s'enferme dans sa prison et repousse toute personne qui tente de l'en sortir. Un personnalité bien différente de celui qu'il pouvait être en temps normal.

Voilà des jours qu'il fréquente ce bar, ce soir c'était pour une occasion. Fêter l'arrestation d'un gros trafiquant de drogue. Quelques collègues étaient présent pour fêter ça et boire quelques verres. Nick n'avait pas besoin de ce genre d'occasion pour boire, c'était devenu son rituel après chaque journée de travail et jours de congés comprit. Il buvait, encore et encore pour ce mettre dans un état tellement minable qu'il ne savait même plus ou il habitait, plus qui il était ... mais pourtant Isabella, il n'arrivait pas à l'effacer. C'était son quotidien. Hier soir, il c'était endormi sur un banc dans un parc, avant ça il c'était battu dans un bar ou plutôt il avait laissé un mec le tabasser après l'avoir provoqué. Heureusement, Clay l'avait sorti de là avant que ça ne devienne trop risqué. Le jour d'avant, il avait manqué de ce faire tiré dessus pendant une intervention. Il ne mesurait plus les risques, il s'en fichait ... il n'avait plus rien à perdre de toute façon. Il n'avait plus de limite. Assis au bar, un verre devant lui, il le boit d'une seule gorgée puis fait connaître le même sort au suivant, encore et encore. La soirée bat son plein et doucement ses "amis" quitte le bar pour retrouver leur vie extérieur. Tous, sauf lui. Il boit, pour noyer sa peine, son chagrin, sa douleur. Mais ça ne fonctionne pas ! Il cherche encore un moyen d'oublier, un façon qui pourrait l'aider mais il refuse de s'en sortir. Il cherche juste un moyen de souffrir d'avantage ... presque comme elle. Il laisse ce liquide ambrée glisser dans sa gorge une fois de plus. Et quand ce n'était pas suffisamment fort, il changeait de poison. Téquila. Il boit plusieurs shot, suffisamment pour sentir son esprit s'envoler. Il entend la voix de Clay, qui lui propose de le ramener chez lui mais il l'envoie ce faire voir. Violemment avant de continuer de boire encore et encore.

Même d'apparence il avait changé, cette barbe de plusieurs jours, les yeux vitreux rouge à cause du manque de sommeil, c'est à ce demander comment est ce qu'il fait pour tenir le coup. Il buvait oui ... mais il prenait également des boissons énergisantes et énormément de caféïne tenir debout. Il dormait pas ou très peu. Il ne mangeait que très rarement ou faiblement. En quelques jours il avait changé physiquement. Il prenait surtout soin d'éviter sa soeur, si Cassey le voyait dans cet état c'est sur qu'elle serait inquiète. Arya ... il rentrait très rarement à la maison ou il s'assurait juste qu'elle ne soit pas là. Il dormait même parfois au bureau quand il trouvait le sommeil ou simplement dans sa voiture sur les quais. Attrapant un nouveau verre, il le boit cul sec puis le repose sur le bar avant de ce tourner vers le groupe de mecs qui jouaient au billard juste derrière lui. Il commande un nouveau verre puis tant bien que mal, il essaie de ce lever. Non pas pour les rejoindre mais pour ce rapprocher des toilettes. Son verre à la main, il avance tant bien que mal et bouscule légèrement l'un des mecs. - Merde ... putain mon verre ! T'as vue ce que tu t'as fais ? Soupir t'il en le poussant légèrement. Il venait surtout de lui en mettre partout, sur lui mais aussi sur le mec qui commençait déjà à perde patience. - Regarde ou tu vas vieux ! T'es complètement bourré ! - C'est toi qui est sur mon chemin ... Moi je suis bourré ? Tu veux que je te montre si je suis bourré ! Tu sais ou je vais te la mettre ta queue de billard ... espèce de ... Mais le gérant intervient juste avant que ça ne dégénère. - C'est bon, on ce calme ... il est défoncé ça en vaut pas la peine. Et vous retournez vous asseoir ! Levant les mains dans air innocent Nick le fixe quelques peu déboussolé. - Non mais t'a vue ce qu'il a fait à ma chemise ? J'en ai partout ! Faut que j'aille nettoyer ça ! Faut que j'aille pisser ! Dit il difficilement avant de continuer son chemin jusqu'au toilette. Une fois dans les toilettes ce n'est pas forcément mieux. Il essaie bien de nettoyer sa chemise mais il ce met surtout le l'eau partout et ne rattache pas les bon boutons ensemble. Une dégaine plutôt minable ...

C'est après quelques minutes que le gérant ce décide à venir le chercher lui même dans les toilettes, inquiet de ne pas le voir sortir. Il le raccompagne même si Nick ce débat en le repoussant. - Vas y c'est bon lâche moi ! Je tiens encore tous seul debout ! Foutez moi la paix ! Il râle puis essaie de négocier un autre verre. - Je vous sert plus, vous avez déjà assez bu monsieur. Je vais appeler quelqu'un pour vous ramener. Bien entendu ce n'était pas la réponse qu'il voulait. Il ce redresse doucement et reprend - Je te paie pour que tu me file à boire alors file moi un verre ou ça va mal ce passer ! C'est quoi ton problème ? T'es payé pour ça non ! Et j'ai besoin de personne ! Il lui tend son verre vide ainsi qu'un billet pour payer sa dernière tournée. La soirée continue, entre temps le barman arrive tout de même à avoir un numéro pour contacter quelqu'un, quelqu'un qui puisse venir le chercher. Il laissait son téléphone trainer sur le bar et il était bien trop mort pour empêcher qui que ce soit d'y toucher. A moitié avachi sur le bar, il bougonne quelques mots parfois. Il râle devant cette télé allumé qui diffuse des match de basket en boucle. Il somnole puis revient à lui en sursaut perdant totalement la notion du temps. Jusqu'à ce qu'il entende une voix. Dans son esprit tous était brisé, ça résonnait dans sa tête, la musique du bar, le son faible de la télé, les gens qui parlent autour de lui. Les rires, les brides de conversations, le choc des boucles de billards. Pourtant, cette voix sonne bien plus clairement que le reste, ce son si familier, son prénom. Cette voix féminine qu'il pourrait reconnaitre entre toute. Avachi sur le bar, il dégluti difficilement avant de ce redresser pour ce tourner vers cette femme. Isabella. - Salut ... Isabella ... Il ce tourne un peu plus et manque de tomber, mais il ce retient au comptoir - Vous voilà ... vous avez besoin d'aide pour le conduire à votre voiture ? Ça risquait de ne pas être facile. Bien que pour le moment il ne parvenait pas trop à réaliser que l'amour de sa vie venait à sa rescousse. - Non ! Non je veux pas m'en aller moi ! Pourquoi tu es là ? Tu dois t'en aller ! J'irais nul part ! Sert moi une autre téquila !

(c) DΛNDELION

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Message Sujet: Re: on s'aimait trop pour s'aimer bien. (warston)   on s'aimait trop pour s'aimer bien. (warston) Empty Mar 28 Jan - 19:09


♛ ♛ ♛
{ on s'aimait trop
pour s'aimer bien }
crédit/ tumblr ♛  w/ @nikolaï Warren
Elle ne sait pas, Isabella. Elle ne sait pas ce qui la fait encore tenir debout. Elle ne sait pas comment, elle arrive encore à tenir debout. C’est malheureux à dire, en réalité, mais elle a pris l’habitude de survivre. C’est dans sa nature de s’adapter, quand les drames viennent la secouer. Comme si c’était normal de subir tout ce mal. Comme si c’était ordinaire, de se laisser attirer par les ténèbres. Peut-être qu’il avait raison, Nikolaï. Peut-être qu’elle vit bien mieux la souffrance, qu’elle connaît si bien, que le bonheur. Denrée rare que le bonheur, comme un mirage qu’elle s’attend chaque fois à voir disparaître. C’est plus facile de se préparer au pire, plutôt qu’oser croire en un bel avenir. Défaitiste malgré elle, Isa, ce n’est pas en la vie qu’elle ne veut pas croire. Ni même en tous ceux qui l’entourent. C’est, juste, en sa propre chance depuis toujours inexistante. Il vaut mieux ne rien espérer, pour éviter de tomber encore plus bas, que ce qu’on est déjà. Et c’est la vie qui lui a appris à agir comme ça. La vie qui lui montre qu’elle a raison encore une fois. Parce qu’elle se retrouve sans l’homme qu’elle aime, aujourd’hui, juste avec ce trou béant dans un cœur qui n’est pas fait pour être vide. Elle se retrouve sans lui et, plus douloureux encore, avec un regard sur leur relation détruit. Toute la confiance qu’elle lui témoignait, tout le bien dont elle l’estimait. Tout ce qu’elle a tant essayé de préserver, il a tout fait voler en éclats à l’instant où il l’a anéantie. Ses mots sont toujours là, ancrés en elle, ils la poussent chaque fois à les évacuer à l’aide de quelques cachets. Elle n’a pas pris le recul pour les analyser, les peser avec une quelconque forme de raison. Non, il n’a réussi qu’à faire vibrer en elle les pires émotions. Elle se replie, à nouveau, encore plus même qu’auparavant. Elle se renferme parce qu’elle a l’impression de se faire un peu plus de mal encore chaque fois qu’elle s’ouvre courageusement. La vérité, c’est qu’elle ne l’a plus, ce courage.

T’as trop donné, Isa, tu ne veux plus,
tu ne Peux plus.


Elle n’a plus la force de se battre pour quelqu’un, ni pour elle-même. Elle n’a jamais eu la force de se battre pour elle-même. Elle l’a trop fait pour les autres, elle s’est trop donnée. C’est comme si on lui avait pris toute sa force vitale, Isa. Elle se sent trop faible, plus faible qu’elle n’aurait voulu l’être. Elle a fait preuve de tellement de force, parfois. Mais elle arrive peut-être à un point de non-retour. Peut-être qu’elle a atteint ses limites. À force de prendre sur elle-même, il fallait bien que cela arrive. Pourtant, elle ne craque pas ; elle ne craque toujours pas. Les calmants contre l’angoisse qui font leur effet, qui retardent certainement l’inévitable, alors qu’elle devient de plus en plus vulnérable. Mais elle tient suffisamment le choc pour garder contenance auprès des autres. Auprès de ses amis, auprès de sa famille. Auprès de tous ceux qui l’aiment et la maintiennent, sans imaginer à quel point, en vie. Elle ne montre rien, c’est ce qu’elle essaie tout du moins. Elle garde le contrôle sur son existence, et continue chaque instant de le prouver. Parce qu’il a tort sur une chose, Nikolaï, elle ne se laisse pas couler. Elle fait tout pour éviter de s’effondrer. Elle gère seulement la souffrance, à sa manière, mais elle la gère. Ce n’est visiblement pas son cas à lui.

Ton cœur qui s’arrête,
quand tu le reconnais,
quand tu vois ce que tu en as fait.


Il est à quelques mètres d’elle, mais elle ose à peine s’approcher. Elle ose à peine s’avancer vers cet homme qu’elle a tant aimé. Celui qu’elle aime encore, beaucoup trop fort. Elle aurait pu ne pas le reconnaître, en vérité. Il n’est plus que l’ombre de ce qu’il a été. Celui qui l’a rendue folle amoureuse. La barbe qui date de plusieurs jours, les yeux vitreux, il est accroché au comptoir comme s’il ne voulait plus jamais le quitter. La chemise débraillée, mouillée aussi. Il est… méconnaissable. Elle se rend compte que, si elle ne le connaissait pas, son regard ne se serait jamais posé sur cet homme-là. Ou bien cela aurait été pour lui offrir son aide. Mais, tout de suite, elle a presque du mal à se dire qu’il s’agit de l’homme qu’elle aime. À côté de lui, la jeune femme détonne. Dans le bar, même, elle détonne. Les vêtements classieux, l’air raffiné, elle est belle, Isa. Elle n’a rien à faire là. Elle paraît tout sauf à sa place ici. Alors qu’il semble comme chez lui. Elle n’aurait jamais mis un seul de ses escarpins dans ce bar de son plein gré. Mais elle est là, pour lui, seulement pour lui. Parce qu’il a beau avoir du mal à le saisir, elle ferait n’importe quoi pour lui. Une profonde inspiration qu’elle prend alors qu’il relève enfin ses prunelles vers elle.

Et ton cœur, qui doucement, se serre,
devant cette vision de l’homme que tu aimes.


Il manque de tomber. Et elle ne sait pas si c’est à cause de la surprise de la retrouver, ou juste qu’il est bien trop enivré. Trop enivré, sans doute, elle le devine rien qu’au ton de sa voix. Mais, au moins, il ne paraît pas en colère. Alors que le barman intervient, Nikolaï manifeste tout de suite son désaccord. Les yeux ébènes de la latina se posent successivement sur lui, puis sur l’homme qui lui a téléphoné. C’est avec toute la diplomatie et le tac du monde qu’elle vient à lui demander. – Je vous remercie, pouvez-vous nous laisser quelques instants ? Il acquiesce, l’air peu convaincu. Rien n’a persuadé l’enquêteur de se ressaisir, il n’est pas sûr qu’elle, y arrive. Isabella ne l’est pas davantage, mais elle n’a aucune envie qu’un témoin extérieur soit spectateur de cette scène. Seule avec lui, elle se rapproche. – Je suis venue te ramener. dit-elle, la voix assurée, loin de montrer ses doutes sur le sujet. De toute manière, elle ne le laissera pas, pas dans cet état. – Je voudrais que tu viennes, Nikolaï… Et de ton plein gré. Sans que quelqu’un ne soit obligé de t’escorter. Parce qu’elle aurait trop honte, lui devrait avoir trop honte. Honte de ce qu’il est en train de montrer de lui, mais surtout, honte de ce qu’il s’inflige. Et il ose, pourtant, insinuer que c’est elle qui cherche à se détruire.
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Message Sujet: Re: on s'aimait trop pour s'aimer bien. (warston)   on s'aimait trop pour s'aimer bien. (warston) Empty Mar 28 Jan - 20:12

On s'aimait trop pour s'aimer bien.
Isabella Kingston


Elle n'était pas la seule responsable de son état. Oui c'était en partie à cause de leur séparation qu'il ce laissait sombrer dans le néant. Dans la souffrance. Mais il faisait ce choix, il pourrait parfaitement passer à autre chose. Il pourrait essayer d'oublier et ce détourner complètement de cette histoire. Ou disons qu'il pourrait essayer de mieux la vivre ! Souffrir un bon coup, pleurer et essayer de s'en remettre ... comme toutes personne normale. Mais il n'y arrive pas ! Il ne voulait même pas essayer. Cette douleur était bien trop profonde, à croire qu'il cherchait à ce faire du mal comme pour ce rapprocher de cette souffrance, plus encore. Il voulait avoir mal et il ne voulait pas qu'on le sauve. Il avait l'impression que son monde tout entier venait de s'écouler alors à quoi bon continuer ? Il ne trouvait pas d'intérêt. Alors il était là, soir après soir, nuit après nuit. Il buvait dans l'espoir d'oublier sa douleur ... mais ça ne faisait que plus de mal encore. Plutôt que d'oublier, il ne faisait que ressasser, encore et encore. Il n'arrivait pas à l'oublier parce qu'il l'aimait ! Il l'aimait encore tellement. Les sentiments n'avaient pas changés, depuis le jour ou il avait posé les yeux sur elle il était tombé sous le charme et cette séparation n'avait pas changé quoi que ce soit.

Ce soir encore, il était dans un état lamentable. Mais c'était assez courant en ce moment. Il ne savait pas encore comment il allait terminer la soirée mais pour l'instant il ne comptait pas bouger de sa place. Il essaie d'avoir un autre verre mais le barman refuse de le servir. Il tente même de lui expliquer que quelqu'un va venir le chercher. Une information qu'il oublie volontairement, en fait il ne l'écoute déjà plus. Il termine les quelques goutes qui reste au fond de son verre avant de ce laisser tomber contre le bois du comptoir. Il ferme les yeux un instants comme pour essayer de faire le vide dans son esprit mais inutile de dire que ça ne fonctionne pas. Il a mal au crâne, il ce sent vaseux et il n'était pas certain de pouvoir tenir sur ses jambes. C'est juste lorsqu'il entend cette voix familière qu'il ce redresse légèrement. Avec difficulté oui mais il ce redresse doucement pour essayer de distinguer le visage de cette femme qu'il connait pourtant déjà, rien qu'au son de sa voix. Isabella. Son visage, sa présence ... il n'avait pas oublier combien il ce sentait si heureux quand il la voyait. Son coeur accélérait déjà ou peut être que c'est uniquement à cause de son malaise. Il la contemple quelques secondes, un bref sourire aux lèvres avant de ce tourner vers le barman. S'en aller ? Hors de question qu'il bouge d'ici ! Mais d'ailleurs qu'est ce qu'elle fait ici ? Est ce qu'il rêve ? Il avait peut être finit par s'endormir et il rêvait tellement de la voir revenir qu'elle était là ! Dans son rêve ! Il ce perd tellement dans ses songes qu'il manque de basculer de son siège.

Elle avait tout d'un ange. De sa posture à sa tenue. Élégante, belle toujours fidèle à elle même en fin de compte. Il sourie d'avantage quand il sent qu'elle ce rapproche légèrement. L'ange qui n'avait clairement pas sa place auprès de lui dans ce bar. Pourquoi diable venait elle le sauver alors qu'il lui avait fait tant de mal ? Est ce un ange ou un démon ? Il la contemple toujours l'air ailleurs alors qu'elle demande au barman de les laisser en tête à tête. - Hey non ! Part pas ! Mon verre est vide ! Mais le barman ne ce retourne même pas. Il ce contente de partir alors qu'elle ce rapproche doucement de lui pour lui expliquer beaucoup plus en douceur qu'elle était là pour le ramener chez lui. Il ce tourne vers elle une fois de plus, il la contemple luttant pour garder l'esprit clair. - Pourquoi ... moi je veux pas m'en aller ! Il proteste bien entendu et puis de toute façon il n'était pas sûr de pouvoir ce lever. Il soupir légèrement avant de reprendre. - Bois un verre avec moi ! Je te l'offre ! C'est ma tournée ! Dit il en haussant un peu plus le ton en sifflant pour appeler le barman ! - Une téquila pour dame ! Et un scotch pour moi ! Bien entendu le barman ne réagit pas, il ce contente de lever les yeux vers la Latina avant de secouer la tête, il refuse. - Oh allez quoi ! Râle t'il tout en essayant de ce lever de son siège. Il y parvient mais il titube. - Si c'est comme ça je me casse ! Je vais aller voir ailleurs ... et j'ai pas besoin de quelqu'un ... je peux rentrer chez moi tout seul ! Salut ... Bella ! Il attrape sa veste qu'il enfile avec difficulté tout en essayant de marcher vers la sortie. Mais le regard d'un des mecs qu'il avait bousculé l'interpelle une fois de plus. L'homme ne fait que le regarder mais Nick voyait ça comme une provocation. - Qu'est ce que tu as toi ! Tu veux ma photo ? Je t'ai pas refais le portrait tous à l'heure mais rien m'empêche de le faire maintenant ! L'homme tente bien de détourer les yeux pour calmer le jeu expliquant qu'il devait ce calme et qu'il était pas en état. Tous sa sous les deux de l'élue de son coeur.

(c) DΛNDELION

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Message Sujet: Re: on s'aimait trop pour s'aimer bien. (warston)   on s'aimait trop pour s'aimer bien. (warston) Empty Mer 29 Jan - 19:18


♛ ♛ ♛
{ on s'aimait trop
pour s'aimer bien }
crédit/ tumblr ♛  w/ @nikolaï Warren
Elle se souvient encore, la violence de ses paroles. La façon si brutale avec laquelle il lui a balancé, ce qu’il voit comme sa vérité. Ce qui l’est peut-être, elle ne sait pas, elle ne sait plus, Isa. Elle ignore s’il était dans le vrai, si c’est bien elle qui choisit inconsciemment de se torturer, ou si c’est la vie qui l’a trop brisée. Elle a juste conscience de combien lui, il l’a blessée. Conscience de tout ce mal, ses mots qui lui font trop de mal. Ils sont restés ancrés en elle, profondément, loin d’être oubliés ou mis de côté. Et elle se les remémore instantanément quand elle se retrouve devant son ex petit-ami. Elle ne peut que s’en souvenir alors que cette image terrible vient la frapper une fois en face de lui. Il lui a reproché de se complaire dans sa souffrance, Nikolaï. Il lui a reproché d’être attirée par les ténèbres, Nikolaï. Pourtant, c’est lui à cet instant qui semble s’y plonger la tête la première. C’est lui qui se laisse noyer, sans aucune volonté, comme s’il voulait juste couler. Elle ne comprend pas comment il a pu lui dire une chose pareille, pour en faire de même. Comment il a pu juger des douleurs intimes, qui l’ont marquée alors qu’elle n’était encore qu’une enfant, alors qu’il se laisse en ce moment même dépérir. Alors qu’il est là, avachi sur le comptoir de ce bar, à volontairement se laisser détruire.

Peut-être qu’il approche pour la première fois,

la douleur que tu subis,
le mal que tu vis,

peut-être qu’enfin, il comprendra,
peut-être qu’il le frôle à peine du bout des doigts.


Parce que voir son monde s’effondrer, elle l’a vécu bien avant lui. Elle l’a vécu alors qu’elle était encore beaucoup trop jeune pour affronter les horreurs de la vie. Elle l’a vécu, pas à cause d’une rupture, mais à la suite d’abus. D’actes qui l’ont tuée, à petits feux, avant même qu’elle ne se trouve. C’est son âme qui a été lésée, écorchée à jamais. Mais c’est trop tard pour essayer de lui en parler, c’est trop tard pour lui expliquer. Il ne pourrait pas, de toute manière, comprendre un mal qu’il n’a pas connu, il peut seulement l’imaginer, sans jamais savoir réellement ce qui peut se passer en elle. Mais ses pensées qu’elle met de côté, Isabella veut juste le sortir de ce bar sans encombre ni problème. Elle veut juste le mettre en sécurité, chez lui, pour qu’il puisse dessaouler. Il ne paraît pas agacé, ni même mécontent de la voir, elle aperçoit même l’ombre d’un sourire sur son visage avant qu’il ne l’invite à boire un verre à ses côtés. Bien entendu, il en est hors de question, pour lui comme pour elle. La jeune femme, de ce ton et bienveillant qui lui est naturel, reprend, autan qu’elle peut, avec délicatesse. – Je pense que tu as suffisamment bu Nikolaï. Même un peu trop. Beaucoup trop. Elle ne l’a jamais vu dans cet état. Et, devant les refus de son ex comme du barman, il choisit de se lever, prêt tout seul à s’en aller. Instinctivement, la belle approche de lui, vivement. Comme pour s’assurer qu’il ne tombe pas, comme pour s’assurer d’être là. Mais il marche, presque, droit. Il s’éloigne en affirmant qu’il peut se débrouiller tout seul. Seulement il est hors de question pour elle de le laisser prendre sa voiture, ni même de rentrer seul dans la nuit, pas comme ça. Pas dans cet état. – Nikolaï, attends-moi… Elle remercie rapidement le barman avant d’aller à sa suite. Il est déjà en train de se disputer avec un inconnu. Les prunelles de la jeune femme se posent simultanément sur l’un puis sur l’autre, et finissent sur Nikolaï.

Non, tu ne l’as jamais vu comme ça,
tu ne le reconnais pas.


Elle est touchée en plein cœur, le cœur trop atteint même, de le voir aussi mal. Elle déteste qu’il soit aussi mal. C’est pire encore de se dire qu’elle en est responsable. Comme si elle l’avait contaminé de sa noirceur, comme si elle l’avait rendu aussi malade qu’elle. Sans hésiter, elle intervient, prête à se mêler de tout ce qui pourrait lui arriver. – Veuillez l’excuser, il n’est pas dans son état normal. et elle explique, avec tant de courtoisie, détonnant un peu plus dans ce lieu où n’est pas sa place. Ni celle de Nikolaï. Elle pose sa main contre le bras de l’homme qu’elle aime pour l’attirer avec elle vers l’extérieur. Ils se retrouvent dans la fraîcheur de la nuit, à quelques mètres du bar, quand elle retire sa main. – Je te ramène chez toi. dit-elle, de toute son assurance, sans lui laisser le choix. Elle l’entraîne jusqu’à sa voiture, lui ouvre la portière, pour le pousser à s’asseoir sur le siège passager. – S’il-te-plaît, Nikolaï. lui demande-t-elle, comme pour qu’il ne fasse pas d’histoires. Qu’il ne rende pas la situation encore plus compliquée. Car si elle ne montre rien depuis qu’elle est arrivée, elle est loin d’être apaisée. Loin de vivre avec facilité la proximité avec l’homme qui n’a cesse de lui manquer. L’homme qu’elle n’a cessé d’aimer.
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Message Sujet: Re: on s'aimait trop pour s'aimer bien. (warston)   on s'aimait trop pour s'aimer bien. (warston) Empty Mer 29 Jan - 20:49

On s'aimait trop pour s'aimer bien.
Isabella Kingston


Il plongeait tête baissé dans cette noirceur, il ne voulait pas s'en sortir, il ne voulait pas qu'on le sauve. Comme si il cherchait à ce rapprocher d'elle de cette façon. En s'infligeant le mal pour être plus proche d'elle. Il ne pouvait pas savoir ce qu'elle avait traversé avant, il ne pourra jamais vivre la même chose, ressentir les même sensations mais tout le monde à un enfer, tous le monde peut tomber dans les ténèbres et c'est ce qu'il fait. Puis c'est aussi un moyen pour montrer qu'il va mal ... qu'elle lui manque, qu'il souffre, qu'il veut avoir mal. Il ne c'était jamais mit dans un tel état, il n'avait jamais eu aussi mal, il n'avait jamais ressenti ça avant ... avant elle. Il l'aimait ! Il l'aimerait toujours et il ne ce sentait pas capable de continuer sans elle, il ne pourrait pas ! Il cherche cette souffrance dont elle parle sans cesse, cette souffrance qu'elle semble ressentir à chaque fois qu'elle ose à peine croire au bonheur. Ce n'est pas à cause d'elle qu'il est dans cet état ou peut être que ça l'est un peu ... mais ça n'a plus la moindre importance désormais.

C'est elle pourtant qui débarque dans ce bar au beau milieu de la nuit pour venir à sa rescousse. C'est elle qui fait le déplacement pour venir le rejoindre et s'assurer qu'il puisse rentrer chez lui sain et sauf. C'est elle ! Et si il était sobre il lui dirait de repartir ... seulement il était bien trop enivré pour la repousser, en faite il était même content de la voir. Contente de voir qu'elle répondait toujours présente pour lui malgré les circonstances. Il n'est pas dans on état normal alors il ne réagit pas comme il le faisait en temps normal. Il était beaucoup plus léger bien que son humeur pouvait changer à tout instant. Si pour le moment il était plutôt agréable, content, souriant, ça ne dure pas vraiment. Puisqu'à la seconde même ou le barman refuse de le servir lui et Isabella il montre tout de suite son mécontentement en essayant de ce lever de son siège bien décidé à s'en aller. - Non ! Pas suffisamment ! J'ai encore l'esprit trop clair ... je suis pas assez mal ! Précise t'il sans la regarder avant d'attraper sa veste et l'enfiler difficilement. Il titube, ce retenant à une chaise puis à une table pour éviter de s'écrouler au sol. Il fait comme il peut pour rester debout. Mais il sent bien qu'il attire des regard curieux sur lui. Rapidement son humeur enjouée ce transforme pour devenir beaucoup moins agréable. Il s'attaque même à un homme qui le regarde un peu trop à son gout. Il cherche comme si il espérait une réaction, avoir plus mal encore. Il ce tourne vers l'homme, il s'approche ou du moins il essaie de faire un pas en avant mais en fait plutôt deux en arrière et manque de tomber. - Allez ! Amène toi qu'on aille régler ça dehors ! A moins que tu ai la trouille ! Il provoque mais ça ne fonctionne pas parce Isabella débarque très vite pour s'interposer et puis de toute façon l'homme en face de lui voyait bien qu'il n'était pas en état et qu'il n'avait pas non plus l'esprit clair. - Wow ! N'importe quoi je suis parfaitement en état ! Non ... clairement pas ! Et d'ailleurs elle ne lui laisse pas le temps de protester d'avantage puisqu'elle l'entraine déjà dehors avec elle. Sa main contre son bras, il la suis sans vraiment protester

Une fois dehors, il inspire profondément l'air frais de la nuit. Ça faisait un bien fou. Il continue de la suivre jusqu'à ce qu'elle lâche son bras, insistant une fois de plus pour le ramener chez lui. Il éclate de rire alors qu'il pose enfin son regard sur elle. - Non ! Il répond avec une certaine assurance bien qu'il ne le soit pas du tout. Il secoue la tête quand elle ouvre la portière pour lui faire comprendre qu'il devait monter. - Ou sinon ? Qu'est ce que tu va faire ? Me faire monter de force ? T'as pas à être là ! Je veux pas que tu m'aide ! Il recule jusqu'au mur. Au moins ça l'aide à tenir debout et faire comprendre à sa belle Latina qu'il ne compte pas bouger ou du moins qu'il ne compte pas monter dans la voiture. - Je veux pas rentrer ! Il est trop tôt je veux faire un tour en ville ! Et sur ses bonnes parole, il commence déjà à partir seulement il ignore totalement ou il est. Il cherche ses clés de voiture dans sa poche. - Merde elle est ou ma voiture ? Râle t'il en fouillant dans sa poche. Enfin, il finit par trouver en fouillant et appuie sur le bouton pour déverrouiller la porte. C'est de l'autre côté de la rue que le véhicule clignote. - Ahh ! Te voilà ! Il n'écoute pas Isabella, il ne veut pas partir avec elle. - Je suis assez grand pour savoir ce que j'ai à faire ! Rentre chez toi ! Dit il en marchant à reculons pour essayer de rejoindre sa voiture. Mais il ne voit pas la voiture qui arrive droit sur lui. Heureusement, elle freine avant de le toucher, le chauffeur donne un gros coup de frein et par réflexe Nick recule un peu trop vivement et finit par tomber contre le sol. Plus de peur que de mal mais allongé dos à terre, il fixe le ciel quelques secondes sans réellement prendre conscience de ce qui venait de ce passer. Il était surtout secoué et il avait très mal aux fesses à cause de sa chute. Il grimace légèrement sans pour autant ce redresser. Le chauffeur sort de sa voiture, paniqué.

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Message Sujet: Re: on s'aimait trop pour s'aimer bien. (warston)   on s'aimait trop pour s'aimer bien. (warston) Empty Mer 29 Jan - 21:48


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{ on s'aimait trop
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Il se trompait, Nikolaï. Quand il lui affirmait qu’elle était attirée par les ténèbres, il se trompait. Peut-être qu’elle se laisse happer plus facilement par la noirceur, c’est vrai. Peut-être qu’elle y est plus vulnérable que la plupart des gens. Mais c’est la lumière qui peut l’attirer, elle qui peut suffisamment capter son attention. Lui faire oublier ses travers pour se remémorer, combien la vie peut être belle. Elle coulerait définitivement si elles n’étaient pas là, toutes ces personnes qui lui rappellent. Et Nikolaï, il est l’une d’entre elles. Il est même la meilleure d’entre elles. Jamais, avant lui, elle n’a connu un homme avec cette aura pareille à un soleil. Quelqu’un doté de toute cette lumière. Il avait quelque chose d’unique, dès le début, dès leur première rencontre. C’est ce qui a su l’attirer, ce qui l’a tout ce temps captivée. Et ce qui la pousse, encore aujourd’hui, à autant l’aimer. Mais ce n’est pas ce qu’il montre en cet instant, non. Plus que l’allure défraîchie, ou la mine ternie, par l’alcool et la douleur. C’est cette lueur sombre dans ses prunelles qui la frappe instantanément. Cette lueur qu’elle ne connaît pas, qu’elle a entrevue quelques fois, mais qu’elle savait effacer de quelques mots, ou d’un baiser. C’est cette noirceur qu’elle ne reconnaît pas, c’est cette noirceur qui lui fait si mal. Le voir, lui, sa lumière, plonger comme elle dans les ténèbres.

C’est la dernière chose que t’aurais voulue,
voir son âme si belle aussi perdue.


Peut-être qu’elle a pu donner l’impression, parfois, de lui reprocher son incompréhension. Lui balancer au visage qu’il ne saisirait jamais ses émotions. Qu’il ne pouvait pas comprendre, que personne ne pouvait comprendre. Mais elle préfère mille fois qu’il ne sache rien de cette souffrance. Elle préfère qu’il soit trop loin de partager cette souffrance, plutôt qu’il la vive avec elle. Il est un soleil, Nikolaï, elle n’a aucune envie de le voir plonger à son tour dans les ténèbres. Aucune envie qu’il soit comme elle. C’est certainement pour cette raison, plus que la honte, la culpabilité ou le remord, qu’elle a tant de mal à affronter la scène qu’il lui offre. Elle encaisse les coups difficilement, tente d’en faire abstraction pour mieux gérer la situation. Elle essaie de lui faire retrouver la raison. Mais les mots confus de son ex petit-ami viennent la frapper, sans qu’elle ne puisse en déceler la signification. Je suis pas assez mal. étrange formulation qui la laisse dans l’incompréhension. C’est comme s’il voulait avoir mal, comme s’il voulait vivre tout ce mal. Mais pourquoi le voudrait-il, pourquoi lui ? Alors qu’il lui a reproché tant de fois de s’y complaire. Alors qu’il lui a dit, encore lors de leur dernière rencontre, qu’elle préférait vivre dans le passé, plutôt qu’avancer.

Peut-être qu’il a besoin d’avoir mal,
peut-être qu’il devient comme toi.


Cette simple pensée, en vient à la chambouler. La jeune femme détourne le regard, un bref instant, sans lui donner de réponse. Elle essaie, plutôt, de lui offrir son aide quand il fait tout pour la repousser. Quand il essaie déjà de lui échapper. Elle le rejoint bien assez vite, Isa, pour l’empêcher de faire une erreur qu’il regretterait. La bagarre évitée, elle l’entraîne sans plus attendre à l’extérieur du bar, dans l’air rafraîchissant de la nuit. Elle sent tout de suite le froid l’agripper, mais peut-être qu’à lui, cela lui fera du bien. Peut-être que c’est précisément ce dont il a besoin. Le voir dans cet état déchire le cœur de la latina. C’est comme s’il le serrait, fort, toujours plus fort, pour lui montrer combien il a mal. Comme s’il lui transmettait tout ce mal. Elle ne supporte pas cette vision de l’homme qu’elle aime. L’homme pour qui elle donnerait tout, celui pour qui elle ferait tout. Elle ne le supporte pas, pourtant elle est là. Elle reste là. Elle préfère rester auprès de lui plutôt qu’imaginer le pire. Même s’il doit lui faire vivre un enfer jusqu’au bout de la nuit, elle restera avec lui.

Parce que tu l’aimes, Isa,
et parce que t’es comme ça,
tu ne pourrais pas t’en empêcher,
même si t’essayais.


C’est ce qu’il a été incapable de comprendre, elle est comme ça. Elle l’est pour lui, elle l’est aussi pour Luke. Elle le serait pour tout le monde. C’est plus fort qu’elle, Isa, elle a besoin d’être là pour les autres. Besoin d’être là pour ceux qu’elle aime. Parce qu’elle a perdu sa mère, son plus jeune frère. Parce qu’elle vit avec cette impuissance devant la détresse, la sienne et celle des autres. Elle a besoin d’avoir une emprise sur le monde qui l’entoure, besoin d’avoir la sensation de faire quelque chose, ne serait-ce que pour ses proches. Ne serait-ce, ce soir, que pour lui. Mais il refuse son aide, obstinément, il semble bien prêt à la faire attendre longtemps. Il repousse son aide, il la repousse elle. Et il ne sait pas combien c’est douloureux de le voir la rejeter. Alors qu’elle voudrait juste l’aider. – Je ne veux pas te forcer, je veux juste que tu sois en sécurité. dit-elle, la voix encore assurée, bien qu’un peu plus fébrile, de manière presque imperceptible.

Il agit comme un enfant, sans aucune clairvoyance,
et t’as pas le cœur, pas la patience,
pas aujourd’hui, pas en ce moment.


C’est pire encore quand elle le voit avancer vers la route et, quelques bribes de secondes plus tard, une voiture le frôler. – Nikolaï !! elle s’avance jusqu’à lui avec précipitation, le cœur battant, l’angoisse qui lui taraude le ventre. Elle a eu peur, tellement peur. Mais ce n’est pas la voiture qui l’a renversé, c’est lui tout seul qui est tombé. – Tu te rends compte de ce qui vient d’arriver ?! Tu as manqué de te faire tuer, bon sang ! elle l’engueule, angoissée, effrayée. Cela ne lui ressemble pas, de céder à la panique. Mais elle a eu si peur qu’elle ne contrôle plus rien. Elle se penche vers lui, comme elle peut du haut de ses talons, les prunelles submergées par la peur. Elle ne le laisse même pas réagir, elle le pousse à se relever, avant de croiser le regard de l’homme qui a manqué de le renverser. – Pouvez-vous m’aider à le ramener jusqu’à ma voiture ? elle lui a demandé de se laisser faire, il a refusé. Il ne lui laisse pas d’autre choix que de se faire escorter. L’homme accepte tout de suite et l’aide à l’entraîner jusqu’à sa voiture. Elle ferme la portière une fois qu’il est installé et la déverrouille sans scrupule. Avec gratitude, elle remercie l’homme, avant de regagner à son tour le véhicule. Elle garde obstinément le silence cette fois, comme si elle lui en voulait. Comme si elle lui en voulait de l’avoir autant apeurée.
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Message Sujet: Re: on s'aimait trop pour s'aimer bien. (warston)   on s'aimait trop pour s'aimer bien. (warston) Empty Mer 29 Jan - 22:54

On s'aimait trop pour s'aimer bien.
Isabella Kingston


Il était complètement perdu. Il était saoul et ça n'aidait pas d'avantage. Pourtant, il réalisait bien qu'elle était là ! Il ne comprenait pas pourquoi elle tenait tant à l'aider alors que selon elle ... leur histoire était vouée à l'échec et puis après tous ce qu'il lui avait dit comment ce faisait il qu'elle accepte de répondre présent pour lui ? Il le sait pourtant qu'Isabella n'a pas un mauvais fond ! Au contraire ! C'est une bonne personne avec un coeur en or. Jamais elle ne laissera un ami ou un proche dans le besoin ! Elle n'est pas comme ça mais il est bien trop ivre pour s'en rendre compte en ce moment. En le sortant du bar sans lui demander son avis, elle lui évite une première bagarre. Incapable de la repousser, il ce laisse faire. Il la suit à l'extérieur et l'air frais lui remet les idées en place un cours instant. Le froid saisissant de la nuit même si il avait avalé suffisamment de verre pour être insensible au froid. Très vite, bien trop vite Isabella revient à la charge, insistant pour le raccompagner chez lui. C'était la raison de sa présence, si elle était là c'était dans le seul et unique but de le ramener chez lui sain et sauf. Oui, il avait bien comprit seulement il n'avait pas envie de rentrer chez lui !

Pour lui, la nuit ne faisait que commencer même si il était déjà pas mal amoché. La Latina semble elle aussi déterminé à le raccompagner même si elle ne semble pas du tout partante pour le laisser prolonger cette soirée. Comme elle le dit si bien, elle ne compte pas le forcer à faire quoi que ce soit mais elle tenait juste à ce qu'il soit en sécurité rien de plus ! Pour lui, il n'y avait pas de raison d'être inquiet. Il pouvait parfaitement rentrer chez lui tout seul ! Sans son aide et c'est ce qu'il lui fait comprendre en prenant déjà la direction opposée à la sienne tout en fouillant dans sa poche pour y trouver ses clés de voiture. Il était bornée en temps normal ... mais ivre il était sans doute encore pire ! Un vrais gamin ! Il repousse son aide, il ne veut pas qu'elle soit là, pas comme ça ... pas alors qu'il est si vulnérable et si mal ! Et pourtant il a besoin d'aide ! Il a terriblement besoin d'elle. - T'inquiète pas ! Je gère ! Il essaie même de la rassurer avec un bref sourire alors qu'il s'apprête déjà à traverser la route pour rejoindre sa voiture de l'autre côté. Il était décidé et plus rien ne pouvait l'arrêter, sauf peut être cette voiture qui arrive droit sur lui. Celle là, il ne l'avait pas vue venir. Il a juste le temps de ce tourner face à elle et reculer légèrement alors que le chauffeur lui, écrase sa pédale de frein pour éviter de le renverser. Bien plus de peur que de mal ! Le véhicule ne le touche même pas mais il avait tout de même eu le réflexe de reculer et s'entraver pour tomber au sol. Allongé dos au sol, il retrouve doucement ses esprits. Les yeux grands ouvert, il n'entend plus rien, juste un bruit sourd et son coeur battant à vive allure. Il sentait les battements, certainement à cause de l'angoisse qu'il avait ressentie ou de la peur de ce faire renverser sans doute. Il revient à lui lorsqu'il aperçois le doux visage de sa Latina, penchée au dessus de lui. Il la regarde alors qu'elle était en train de lui passer un savon. Oui oui, elle était en train de l'engueuler montrant combien elle avait eu peur de le voir ce faire renverser. - Arrête de m'engueuler ! Je vais bien ! Il précise quand même ! Juste au cas ou ! Il respire encore ! Il ce redresse doucement alors que le chauffeur, paniqué aussi vient les rejoindre pour s'assurer que tous vas bien.

Avec leur aide, il ce relève et il n'a pas le temps de réaliser qu'ils le conduisent déjà jusqu'à la voiture de la jeune femme. - Ma voiture est de l'autre côté !
Il essaie bien de protester mais il a déjà les fesses posées sur le siège. - Non ! Ouvre cette porte ! Isabella ! Ouvre moi ! Je vais bien, ça va ! Il tape par la fenêtre et essaie d'ouvrir la porte mais elle avait verrouillé, juste le temps de faire le tour pour s'asseoir de l'autre côté, face au volant. - Je croyais que tu voulais pas me forcer ! Et pourtant elle ne lui avait pas laissé le choix, pas cette fois. Alors il boude, un vrais gamin. Mais uniquement pendant quelques secondes rien de plus ... il exprime juste son mécontentement avant de reprendre en ce tournant doucement vers elle. - Tu peux au moins me laisser ouvrir la vitre ? Sinon je crois que je vais me sentir mal. La voiture ? Très peu pour lui après tous ce qu'il avait bu, il avait presque l'impression d'être sur une montagne russe. - Je vais pas sauter par la fenêtre si c'est ça qui t'inquiète ! C'était un accident tous à l'heure ! Je voulais pas me jeter sous les roues d'une voiture. Il soupir puis pose son front contre la vitre froide de la voiture. - J'ai faim ! J'irais bien me manger un pizza ou autre chose ! Je pourrai même bouffer n'importe quoi ! Arrête toi !

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Message Sujet: Re: on s'aimait trop pour s'aimer bien. (warston)   on s'aimait trop pour s'aimer bien. (warston) Empty Jeu 30 Jan - 19:28


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Il devrait la connaître, Nikolaï. Il devrait bien mieux la connaître. Il sait pertinemment qu’elle est incapable de rester indifférente à la souffrance. Incapable de rester sans rien faire, devant une personne en détresse. Trop sensible à la douleur d’autrui, c’est la souffrance avec laquelle elle vit depuis toujours qui l’a rendue si empathique. Il le sait, bon sang, il le sait. C’est même à cause de cette partie de sa personnalité qu’ils en sont là désormais. C’est son besoin de soutenir son ex-mari qui a tout engendré. Ironie du sort, c’est lui qu’elle vient aider maintenant. Comme un cercle vicieux sans fin, elle est trop imprégnée de ceux qui ont compté, ceux qu’elle a aimés ou qu’elle continue encore d’aimer. Elle ne peut simplement pas leur tourner le dos. Comme elle l’a fait avec Luke, malgré tout le mal qu’elle a subi. Elle retourne cette fois auprès de Nikolaï qui l’a à son tour anéantie. Peut-être qu’il avait raison, tout compte fait, peut-être qu’elle est incapable de savoir ce qui est bon pour elle. Mais cette fois, c’est en lui revenant, à lui, qu’elle se fait un peu plus de mal. En le voyant lui, dans ce piteux état, qu’elle brutalise un peu plus ce qui reste de son âme.

Et tu ne le vois même pas,
Isa,

trop occupée à faire la seule chose que t’as jamais su,
aimer à cœur perdu,
aimer même quand c’est foutu,
surtout quand c’est foutu.


Ce n’est pas au nom de leur couple qu’elle est là. Ni même au nom de leur amour. Toute leur relation n’a rien à voir avec sa présence à ses côtés ce soir. C’est juste pour lui qu’elle est là, pour Nikolaï. Pour ce qu’il est, ce qu’il représente pour elle, ce faisceau infini de lumières. Celui qu’elle veut à tout prix sauver des ténèbres qu’il l’accuse de tant aimer. Tu veux le sauver, pour ceux que t’as pas su sauver. Ta mère, ton frère. Toute ta famille qui s’est éclatée, toutes ses blessures que t’as pas su soigner. Tu veux le sauver, aussi, parce que t’as pas su te sauver toi-même. Parce que t’as le syndrome du sauveur, Isa. Des inconnus dont tu t’éprends jusqu’à ceux que tu choisis comme protégés, t’as besoin d’être là, t’as besoin de les aider. Peut-être parce que, toi, personne n’a pu te sauver. Elle ne veut pas qu’il finisse comme elle. Désœuvré, le cœur arraché, incapable d’aimer, ou bien – plutôt – d’être aimé. Elle veut qu’il reste celui qu’il a connu, celui qu’elle a aimé. Celui qu’elle continuera encore d’aimer. Raisonnement difficile à suivre, encore plus à expliquer, pour celle dont l’esprit est beaucoup trop torturé. Mais elle sait, au fond, qu’il serait mieux sans elle.

Parce que t’es pas capable de lui offrir,
tout ce qu’il mérite,
tout ce qu’il doit vivre.


Tout ce qu’elle peut faire, finalement, c’est veiller sur lui. Veiller à le protéger, d’elle, et maintenant de lui-même. C’est ce qu’elle essaie de faire, dans cette rue, alors qu’il se met en toute inconscience en danger. Elle se met en colère, Isa, elle s’emporte. Il ne lui arrive pas souvent de s’emporter, même quand on fait tout pour la pousser à exploser. C’est la peur de le perdre qui a parlé pour elle. Ou peut-être que c’est juste la tension accumulée, les angoisses de voir ses pires craintes encore une fois se réaliser. Les nerfs à rude épreuve, elle a l’impression que les effets de son dernier anxiolytique ont déjà disparu. Et lui qui essaie de la rassurer, comme s’il le pouvait. – Non, tu ne vas pas bien ! Tu es complètement saoul, et tu te mets en danger ! qu’elle rétorque, agacée qu’il puisse prendre la situation avec autant de nonchalance. Autant d’imprudence. Elle ne le connaît pas ainsi, Isabella. Mais elle choisit de ne pas tenir compte de ce qu’il peut dire. C’est avec l’aide de l’homme qui a manqué de le renverser qu’elle l’entraîne jusqu’à sa voiture, bien décidée à le ramener chez lui.  Elle ne répond même plus à ses paroles, elle se contente de remercier l’inconnu une fois qu’il est enfin installé, les portières bien verrouillées.

Et tu te retrouves à ses côtés,
comme si rien n’avait changé,
mais c’est si loin de la réalité.


La latina essaie de masquer le trouble qui la submerge. C’est facile, elle n’a qu’à penser à sa colère. À combien elle lui en veut de lui avoir fait si peur. Devant ses tentatives pour lui parler, elle garde obstinément le silence. Elle se contente d’ouvrir, de quelques millimètres à peine, la fenêtre de son passager, toujours sans prononcer un mot. C’est quand il lui fait part de sa faim qu’elle retrouve enfin l’usage de la parole. – Je croyais que tu allais te sentir mal. Il est difficile à suivre, Nikolaï. Il passe d’une humeur à une autre, d’une pensée à une autre. Il est aussi énergique qu’à l’accoutumée, aussi réactif que l’homme qu’elle connaît. Isa, elle, est bien plus calme, presque éteinte, comme si la vie l’avait quittée. Comme si elle était là, sans être tout à fait là. Dans une brève inspiration, la jeune femme décide de passer par un fast-food pour lui donner ce qu’il veut. L’un de ces restaurants rapides qui n’ont pas son affection, mais celle de Nikolaï. Il pourra au moins commander sans sortir du véhicule. Elle s’arrête au bon endroit, puis fait baisser sa vitre. – Vas-y, dis ce que tu veux manger. lui suggère-t-elle, comme s’il était un enfant. Et elle a l’impression que c’est ce qu’il est à cet instant. Un enfant auquel elle cède tous les caprices, alors qu’elle devrait juste le ramener sans un mot chez lui.
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Message Sujet: Re: on s'aimait trop pour s'aimer bien. (warston)   on s'aimait trop pour s'aimer bien. (warston) Empty Ven 31 Jan - 18:25

On s'aimait trop pour s'aimer bien.
Isabella Kingston


Il savait ! Il la connait ... et si il n'était pas aussi ivre, ce ne serait pas une surprise de la voir ici ce soir, voler à son secours. Parce que c'est ce qu'elle fait toujours Isa. Elle vole au secours des gens qui on besoin d'aide et lorsqu'il s'agit de ses proches, elle répond toujours présente. Seulement ce soir, Nick il n'était pas état de lui être redevable ou réaliser qu'elle ne pourra jamais l'abandonner même si ils ne sont plus ensemble tous les deux. Pourtant, Isabella ne compte pas la laisser, elle veut même le raccompagner chez lui histoire qu'il soit en sécurité et surtout pour ce rassurer elle. Mais bien entendu, il n'est pas du tout décidé à la suivre. Ce serait bien trop facile qu'il accepte sans broncher. Il pourrait la suivre n'importe ou ... en temps normal oui mais là il refusait l'aide de tout le monde y comprit la sienne. Il allait mal. Alors il refuse de la suivre, il préfère même partir à sa voiture pour rentrer chez lui. Mais il s'arrête en plein milieux de la route quand une voiture manque de le renverser. Heureusement, le véhicule ne le touche pas, il perd juste son équilibre et s'effondre par terre, face au ciel.

Allongé sur le sol, il reste immobile, il fixe le ciel l'air ailleurs. Il n'entend pas vraiment la voix d'Isabella, ni même qu'elle ce précipite vers lui inquiète. Mais il allait bien, physiquement en tous cas. Pourtant, son esprit était totalement ailleurs jusqu'à ce que le regard ébène de sa belle Latina ce penche au dessus de lui inquiète, avant de l'aide à ce relever même si il tente déjà de la rassurer. Il prétend que tous va bien ... mais non rien ne vas ! Si tous allait bien, il ne ce serait pas mit dans un tel état. Il éclate de rire alors que le chauffeur qui à manqué de le renversé l'aide à ce relever. - Et alors ... j'ai plus rien à perdre de toute façon. Ajoute t'il alors qu'ils le conduisent déjà à la voiture d'Isabella. Il n'a pas le temps de protester qu'il est déjà installé dans la voiture, verrouillé il n'a pas la possibilité de sortir, il essaie bien pourtant mais il n'a pas d'autre choix que d'accepter son sort. Isabella ne tarde pas à le rejoindre côté conducteur sans prononcer le moindre mot, comme si elle lui en voulait ! C'était légitime non ? Elle avait parfaitement le droit de lui en vouloir pour ce qu'il venait de faire. Il avait manqué de ce faire renversé, il était ivre ...

Posant son front contre la vitre froide de la voiture, il reste calme, silencieux trop silencieux pour que ça lui ressemble. Tout comme Isabella, elle n'ose pas le regarder ni même dire quoi que ce soit. Plongé dans son silence, elle ce contente de fixer la route comme si elle aussi elle était ailleurs. Il la regarde, quelques secondes avant de finalement retrouver l'usage de la parole. Il avait besoin d'air, juste à peine pour éviter qu'il ne ce sente mal. Mais très vite son humeur change. L'estomac qui cri famine. - Ouais ... mais ça va mieux ! J'ai faim maintenant ... pas toi ? Difficile à suivre ? C'est uniquement parce qu'il à bu ! Mais aussi, en temps normal c'est un grand enfant alors quand il est ivre, ce côté de sa personnalité ressort un peu trop. Un caprice qu'Isabella s'empresse d'assouvir puisqu'elle le conduit au premier fast food qu'elle croise pour qu'il puisse passer commande. - Tu es ange ! Dit il, un petit sourire aux lèvres alors qu'il la regarde avec un air bien plus tendre. - Un double cheese burger avec des frites avec un soda le plus grand qui existe ... et ... un cookie ! Le genre de plat raffiné dont il raffole. Contrairement à elle ... la pauvre.

Elle fait pourtant preuve de beaucoup de patience avec lui, elle exécute sans broncher. Il est bien loin de ce douter qu'il met sa patience à rude épreuve. Fouillant dans les poches de sa veste, il réalise soudainement qu'il avait perdu son porte feuille. - Merde ! Isa j'ai perdu mon porte feuille ! Il ce redresse sur son siège comme si il comptait sortir de la voiture pour aller le chercher ... mais le problème c'est qu'il ignore totalement ou il l'a perdu. - Génial ! Au moins j'ai toujours mon téléphone. Même si il l'échappe sous le siège. Mais quel boulet ...

Après avoir passé commande, Isa avance un peu plus loin dans l'allée pour récupérer la commende, de quoi l'occuper pour le restant du trajet jusqu'à chez lui. - J'arrive pas à comprendre pourquoi tu déteste autant ça ! Isabella n''aimait vraiment pas ce genre de nourriture, elle l'avait même poussé à manger un peu plus sainement. Mais rien ne vaut un bon cheese burger et des frites, ça requinque un homme. Il savoure son repas alors qu'ils ce rapprochent doucement de la maison. Il ce sentait légèrement mieux mais il était toujours sous l'emprise de l'alcool et même si elle avait réussi à le ramener chez lui, ce n'était qu'une première étape. Sirotant son soda à la paille, il ce rend compte qu'ils approchent de la maison, il reconnait les maisons. - Je veux rentrer Isa ! Pourquoi tu me ramène ici !


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