Sujet: Re: on s'aimait trop pour s'aimer bien. (warston) Ven 31 Jan - 19:23
♛ ♛ ♛ { on s'aimait trop pour s'aimer bien } crédit/ tumblr ♛ w/ @nikolaï Warren
Peut-être que cela finira par avoir raison d’elle. Peut-être que, à force de penser aux autres plutôt qu’à elle constamment, elle se fait plus de mal elle-même que personne encore n’a pu lui en faire. Elle se sacrifie comme si c’était une évidence, Isa, comme si c’était sa sentence. Comme si, depuis toujours, c’est ainsi que c’est écrit. Pour les autres, elle s’oublie. Pour ceux qu’elle aime, elle s’oublie. Mais elle ne peut pas s’empêcher de réagir de cette façon. C’est, comme, une obligation. Un instinct qu’elle ne contrôle pas, ne maîtrise pas. Elle ne pourrait, jamais, laisser quelqu’un aller à la dérive sans rien faire pour le sauver. Elle ne pourrait surtout pas le faire à l’homme qu’elle n’a pas cessé d’aimer. Il est là, si fragile, si vulnérable. Disparus, le mètre quatre-vingt cinq de muscles et de puissance, disparue cette sensation de roc qu’il a toujours dégagée auprès d’elle, celle qui lui a toujours fait du bien quand elle se sentait si cassable. Il s’est fragilisé, elle l’a fragilisé. Et Isabella, elle déteste profondément cette idée. Elle a ce sentiment de culpabilité qui renaît en elle, culpabilité jamais vraiment évaporée. La même que pour Luke. Comme si elle était condamnée, à faire du mal à tous ceux qui se risquent à l’aimer.
Pas faite pour être aimée, c’est ce qu’Il te disait, chaque fois qu’Il te forçait.
La noirceur de son âme n’a d’égale que tout ce mal. Celui qu’elle se fait, celui qu’elle fait aux autres. C’est ainsi qu’elle le ressent, depuis toujours, depuis son père. La sensation d’avoir mérité toute la douleur infligée. Et, maintenant, celle de la partager, chaque fois qu’elle se risque à les laisser l’approcher. Chaque fois qu’elle finit par les contaminer. Alors, elle est là pour leur porter secours. Là pour lui porter secours. Autant que son amour, il y a la souffrance qui la guide à chacun de ses pas. C’est pire encore auprès de Nikolaï. Pire encore quand elle le voit dans cet état. Elle s’emporte contre lui, en colère, de le voir jouer avec sa vie comme s’il n’y tenait plus. Comme s’il l’avait déjà perdue. Mais c’est ce qu’il dit, sans l’ombre d’une hésitation. J’ai plus rien à perdre de toute façon. Elle est bouleversée par sa réaction, bouleversée par ses mots qui montrent son état de désolation. Le mal-être qu’elle lui inflige, encore une fois. – Tu n’as pas le droit de dire une chose pareille. Il y a tant de choses qu’il pourrait perdre. Ses amis, sa famille. Sa sœur, sa nièce qui ont plus que besoin de lui. Son métier, son intégrité, tout ce qui fait de lui l’homme qu’il est. Mais, plus que tout, il pourrait se perdre lui-même.
C’est la pire chose qui pourrait lui arriver, la pire chose qui pourrait, à tous les deux, vous arriver.
Elle ne supporterait pas qu’il devienne un autre. L’ombre de l’homme qu’elle aime. Il était si fort, si lumineux, au moment de leur rencontre. Il ne peut pas changer, il ne peut pas faire disparaître cet homme… Mais, sans un mot de plus, elle redémarre la voiture une fois qu’ils y sont tous les deux bien installés, prête à le ramener. Une étape facile, en théorie, mais bien plus compliquée dans la pratique. Elle s’obstine à garder le silence tout en répondant, paradoxalement, à la moindre de ses attentes. Loin d’avoir le cœur à se nourrir, surtout pas dans un tel restaurant, elle consent pourtant à s’y arrêter, juste pour lui. Tout ce qu’elle fait, elle ne le fait que pour lui. Tu es un ange. Ses paroles la poussent à tourner la tête vers celui qui les a prononcés. Ce petit sourire aux lèvres, il est en train de la contempler. Ses prunelles croisent les siennes, emplies de tendresse.
Et ce trouble, aussitôt, te submerge, et ton cœur, aussitôt, se serre.
C’est trop douloureux de l’entendre aussi gentil avec elle… après tout ce qu’ils se sont dit. Tout ce qu’il lui a balancé jusqu’à l’anéantir. La latina finit par détourner ses opales, faisant mine de regarder la machine pour qu’il prenne sa commande. Aucune réaction de sa part quand il dit tout ce qu’il veut, elle redoute juste qu’il finisse par tout dégurgiter, quand il l’informe qu’il n’a plus son porte-feuilles sur lui, perdu ou bien oublié. – Cesse de t’agiter, je vais m’en charger. déclare-t-elle en toute logique avant d’aller à la borne suivante, pour payer. Elle tend sa carte de crédit au jeune employé, avant de se tourner vers son ex. – Tu devrais faire opposition pour ta carte au cas où quelqu’un le retrouve. Ils patientent encore un peu et, enfin, elle peut récupérer le sac empreint de cette odeur qui ne l’attire guère. Elle affiche une petite moue en sentant déjà les effluves de la nourriture malsaine envahir sa voiture. Alors qu’il ouvre déjà le sac pour commencer à manger, les deux noisettes de la belle s’arrondissent de surprise, ou peut-être même d’inquiétude. – Tu ne peux pas attendre d’arriver chez toi ? Là, elle pense à ses précieux sièges en cuir. Elle n’a aucune envie qu’il en mette partout. Lui, pendant ce temps, s’étonne surtout que son plat ne soit pas à son goût. – Et moi je ne comprends pas comment tu peux avaler une chose pareille. Le cheeseburger, elle veut bien. Les frites aussi. Mais dans un vrai restaurant, pas dans un fast-food où les plats sont infestés d’acides et dieu sait quoi encore. Seulement, ce n’est pas le moment pour lui faire une leçon à ce sujet. Il ne l’écoutait pas sobre, quand ils étaient ensemble. Il ne l’écouterait certainement pas sous l’effet de l’alcool, alors qu’ils sont séparés. Alors, au lieu de se lancer dans un débat inutile, Isabella reprend le chemin de la maison dans laquelle elle vivait il n’y a pas si longtemps. Trop occupé à se nourrir, il finit pourtant bien par réagir. Il a surtout l’air mécontent d’arriver à leur destination. – C’est chez toi, Nikolaï. lui rappelle-t-elle simplement tout en retrouvant l’allée de la maison. À peine garée, elle se tourne vers lui pour lui demander. – As-tu tes clés ? Ou bien, elles aussi, il les a oubliées.
Sujet: Re: on s'aimait trop pour s'aimer bien. (warston) Ven 31 Jan - 21:42
On s'aimait trop pour s'aimer bien.
Isabella Kingston
Elle veille sur les autres, c'était dans sa nature, son tempérament. Isabella elle fait toujours passer les autres avant elle. Les gens qu'elle aiment avant son propre bien être. C'était généreux mais peut être qu'elle n'offrait pas toujours son aide aux bonnes personnes. C'était tous à son honneur de veiller sur le bien être des autres mais pendant ce temps là qui prenait soin de veiller sur elle ? Qui pouvait lui venir en aide lorsqu'elle faiblissait ? Qui pouvait la protéger ? Lui venir en aide ? C'était son rôle avant, avant qu'elle ne le repousse. Avant qu'elle ne lui fasse clairement comprendre qu'entre eux c'était terminé. Elle accepte d'aider les gens mais elle refuse toute aide. Comme si elle ne pouvait pas être sauvée, comme si elle ne voulait pas. Alors que lui il voulait la sauver, il voulait être là, il voulait la protéger, la sortir de cette noirceur. Et jamais il ne pourra abandonner. Mais il avait besoin de ce retrouver avant, il souffrait de cette séparation et noyer son chagrin dans l'alcool n'était pas forcément une bonne solution, bien au contraire. Il était certainement en train d'empirer les choses. Mais la souffrance avait prit dessus et il n'était plus sûr d'avoir quelque chose à perdre dans toute cette histoire. C'est ce qu'il finit par dire à haute voix. Que pouvait t'il perdre ? Sa famille ? Cassey et Arya n'avaient pas besoin de lui, elles avaient leur vie et il ne voulait pas ennuyer qui que ce soit avec ses propres problèmes. Ensuite ? Des amis ? Ça ce remplace. C'était elle sa vie, mais il n'avait plus de raison d'avancer sans elle. - C'est la vérité ! Mais il parlait surtout à cause de l'alcool. Il n'était pas lui même et il divaguait un peu. Peut être qu'il c'était déjà perdu et qu'il était trop tard pour le sauver lui aussi.
Elle parvient pourtant à le faire monter de force dans sa voiture. Au départ, il ce sent surtout prit au piège alors qu'elle le force à rentrer chez lui. Ce n'est pas ce qu'il veut ... mais il n'a malheureusement pas d'autre choix. Il tente bien de ce tenir tranquille tout le long du trajet mais bien trop vite il perd patience. Il a faim ! Une nouveau caprice mais elle répond très vite à sa demande. Peut être que c'est uniquement pour qu'elle lui fiche la paix jusqu'à ce qu'elle le dépose enfin chez lui ou peut être que c'est uniquement parce qu'il lui demande. Il n'est pas en état de ce poser la question, il est surtout ravie qu'elle réponde à sa demande en ce dirigeant vers le premier fast food qu'elle trouve. N'est elle pas adorable avec lui ? Une fois encore il ne ce prive pas pour le dire à haute voix. Un simple mot qui semble la troubler. Elle ce tourne légèrement vers lui mais ce n'est pas de la tendresse qu'il lit dans son regard. Il ignore comment le traduire mais elle semble surtout mal à l'aise. Mais il ne réagit pas, il est juste content parce qu'il va manger d'ici quelques instants. Il revient subitement à la réalité quand il ce rend compte qu'il avait perdu son porte feuille. Il ressent une légère angoisse même si il plane encore. Mais il ne peut pas s'empêcher de s'agiter sur son piège, fouillant toutes les poches de sa vestes ainsi que celle de son jean. - Non mais tu te rend pas compte ? J'avais tous mes papiers dans ce truc ! C'est pas rien ! Presque choqué qu'elle ne s'en préoccupe pas plus que ça. Non mais franchement c'est un comble ! Mais il oublie très vite à la seconde même ou elle lui donne le sac de nourriture. - Quoi ? Oh oui ... je ferais ça ! Demain ... Dit il avant de plonger sa main dans le sac pour en sortir son festin toujours sous le regard indigné d'Isabella. Surprise qu'il ose manger maintenant, il comprend bien qu'elle aurait préféré qu'il attende d'arriver chez lui pour ça. - Nan, j'ai trop faim ! T'inquiète je vais pas en mettre partout ! Ca reste à prouver. Mais ça l'occupe suffisamment longtemps pour qu'elle puisse le ramener chez lui sans qu'il ne s'agite trop. Il refusait de rentrer, pas maintenant ... en réalité il s'arrangeait pour passer le moins de temps possible entre ces quatre murs. Terminant ses frites, il ce rend compte qu'ils approchent de plus en plus de la maison. Il reconnaît le quartier et surtout la maison devant laquelle elle ce gare. - Non ... c'est chez nous. Soupir t'il sans la regarder, fixant la maison devant eux. Jetant le paquet de frite vide dans le sac à ses pieds, il ce laisse tomber contre le dossier de son siège avant de tourner la tête vers elle. - Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu m'aide ? Après ce que je t'ai dis la dernière fois ? Il n'est pas extrêmement lucide mais il ce souvient encore de leur dernière dispute. Il rumine depuis, le souvenir de leur séparation était encore récent dans son esprit torturé. Il finit pourtant par plonger sa main dans sa poche pour trouver les clés. - Tu peux déverrouiller les portes maintenant ... je ne risque plus de me faire renverser ou de m'écraser sur le pavé ou déclencher une bagarre. Il ce tourne légèrement vers elle en attendant qu'elle accepte de le laisser sortir.
Sujet: Re: on s'aimait trop pour s'aimer bien. (warston) Sam 1 Fév - 13:01
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Quelque part, dans les ténèbres, lui reste cette part de lumière. Comme un instinct de survie, la dernière allumette pour ne pas se retrouver définitivement dans l’obscurité, il y a cette source de chaleur. En réalité, elle ne la voit pas, Isabella, elle qui est persuadée d’être imprégnée de cette noirceur. Mais c’est elle qui l’aide à survivre, c’est elle qui l’empêche de se laisser définitivement ronger par tout le mal-être qui l’habite. C’est cette lumière qui la pousse à se tourner vers les autres, les sauver comme elle ne l’a pas été, et s’empêcher en même temps de sombrer. Elle ne porte pas de considération sur la personne qui se trouve en face d’elle quand elle choisit de l’aider. À la manière d’un médecin capable de soigner même le plus cruel des individus, elle tend la main vers toutes les âmes perdues. Alors, peut-être, qu’elle fait parfois des mauvais choix, peut-être qu’elle pourrait vite s’y perdre, Isa. Mais c’est ce qu’elle est, ce qu’elle a toujours été. Ce n’est certainement pas avec l’homme qui détient son cœur qu’elle pourrait changer. Surtout pas avec lui. Lui qui a été le premier homme à lui rendre la pareille, lui qui a constamment veillé sur elle. Lui qui l’a épaulée, soutenue, aidée chaque fois qu’elle lui laissait l’occasion de le faire. Et même quand elle l’en empêchait. Il était son pilier, Nikolaï, cette personne sur laquelle elle n’avait pas peur de s’appuyer. Il n’y en a pas eu beaucoup, dans sa vie, des personnes comme lui. Au tout début de leur relation, il y avait bien son ex-mari, il était le premier homme à lui rappeler qu’elle pouvait se reposer sur lui. C’est probablement même pour cette raison qu’elle est allée jusqu’à l’épouser, confondant la sécurité qu’il lui inspirait, avec l’amour qu’elle lui portait. Avec Nikolaï, ça a été différent, parce que c’est l’amour, le vrai, l’authentique qui les a portés. Cet amour si intense, si prenant, le grand amour, celui qu’il est impossible de confondre avec autre chose. Celui qui fait valser toutes les autres choses. En le perdant, elle a aussi perdu ce sentiment d’avoir quelqu’un pour lui tenir la main, quelqu’un dont elle s’autorise à avoir besoin. Oh, elle sait que ses proches seraient là, Isa. Mais elle est incapable de demander l’aide de quelqu’un, elle estime bien trop que d’autres en ont beaucoup plus besoin. Et c’est le cas, parce qu’elle est forte, Isabella.
Pourtant, t’es en train de flancher, comme un équilibriste sur le point de tomber, tu pourrais bien finir par sombrer.
Peut-être qu’il y a cette partie d’elle, tout au fond d’elle, qui pense qu’elle ne peut pas être sauvée. Que c’est trop tard pour elle, son âme est déjà assombrie. Noircie par les tourments dont elle n’a jamais su se libérer. Mais ce n’est pas pour autant qu’elle a cessé de se battre. Elle se bat, Isa, chaque jour, pour continuer, pour avancer. Elle se bat malgré tout ce qu’elle peut endurer. Alors elle ne comprend pas du tout l’attitude de Nikolaï. Elle ne comprend pas qu’il puisse baisser les bras. Il a une vie, des personnes qui tiennent à lui. Il ne peut pas se laisser couler sans broncher, sous prétexte qu’il n’a plus rien. Il n’a pas rien, il a toutes ces personnes qui l’aiment. Et elle est bien placée pour savoir, Isabella, combien cela peut sauver. C’est ce qui l’a sauvée, elle. Mais elle ne dit plus rien, n’essaie pas d’avoir un discours raisonné avec lui, alors qu’il n’est pas dans son état normal. Il ne servirait à rien de le ramener à la réalité maintenant alors qu’il est sous l’effet de l’alcool. C’est pour cette raison qu’elle l’entraîne jusqu’à sa voiture sans un mot, pas plus qu’elle ne prononce durant le trajet une parole. Il s’occupe tout seul d’animer la voiture, Nikolaï. Il veut ouvrir la fenêtre, puis manger, puis se rend compte qu’il a perdu tous ses papiers. Il met sa patience à rude épreuve, Isa. Pourtant, c’est loin d’être la première fois qu’elle est confrontée à cette situation. Elle l’a été un bon nombre, notamment avec son frère, mais c’est différent. Elle ferait n’importe quoi pour lui aussi, seulement…
Être avec lui, c’est te souvenir combien il t’a brisé le cœur, c’est te torturer toujours davantage avec cette douleur.
C’est peut-être encore plus difficile quand il en vient à la complimenter. Innocemment, on dirait, il ne semble vouloir que la remercier. Mais il lui fait un peu plus de mal encore, comme s’il lui rappelait en étant gentil avec elle, tout le mal qu’il a pensé d’elle. Mais la belle encaisse et ne dit rien. Elle essaie uniquement de répondre à chacun de ses besoins. – Calme-toi. Le barman l’a certainement récupéré, tu pourras le retrouver. Elle doute qu’il ait beaucoup bougé au cours de cette soirée. Étant donné l’état dans lequel il était quand elle est arrivée dans ce bar, il l’a sûrement passé prostré à cette place au comptoir. Fort heureusement, il se calme enfin, quand la nourriture lui est servie. Sous les yeux horrifiés de la latina, il commence à déguster son plat comme si c’était la meilleure chose qu’il n’avait jamais mangée. – Très bien. répond-elle simplement dans un soupir, avant de choisir de ralentir. Elle n’a aucune envie qu’il salisse tout, l’odeur est suffisamment incommodante pour en rajouter. Ils ne mettent toutefois pas bien longtemps à arriver. Elle s’arrête devant chez lui, mais aussitôt ses mots prononcés, il la corrige. La gorge nouée, Isabella pose ses prunelles sur son ex petit-ami pendant plusieurs secondes, sans prononcer une parole. Ce n’est plus chez elle… peut-être que cela n’aurait jamais dû être chez elle. Peut-être qu’ils se sont trop précipités en emménageant dans la même maison. Ils étaient si bien, si heureux, si amoureux, qu’ils voulaient l’être tout le temps. Mais peut-être que s’il n’avait pas assisté au quotidien à ses échanges avec Luke, peut-être qu’il l’aurait davantage supporté, peut-être que… ils seraient toujours ensemble.
Et tu te tortures un peu plus, à imaginer ce qui aurait pu, à te dire ce qu’il aurait fallu, quand tu l’as déjà perdu.
Elle sort de ses pensées quand elle entend ses questions. Interrogations justifiées, ou peut-être que non. Elle n’agit pas différemment avec quelqu’un qu’elle aime sous prétexte qu’il l’a fait souffrir auparavant. Fragile et délicate Isabella, elle a encore la force de celle qui reste fidèle à elle-même. Celle qui ne change pas, peu importe ce qui se passe. Pourquoi ? Parce qu’elle l’aime. Parce qu’elle est comme ça. Parce qu’elle n’abandonne pas. – Je ne vais pas changer ce que je suis avec toi sous prétexte que tu m’as fait du mal. explique-t-elle, le ton neutre, comme une évidence. Mais cela ne semble pas l’être pour lui… Bien sur que cela ne l’est pas pour lui. Il ne comprenait pas pourquoi elle agissait comme si rien ne s’était passé avec son ex-mari. C’est la même chose pour lui. C’est ce qu’elle est, Isabella, rien de plus. Cela ne signifie pas que c’est facile, ce soir, c’est même très difficile. Mais elle prend sur elle, elle prend constamment sur elle, parce qu’elle pense qu’ils en valent la peine. Elle pense que les autres, ils en valent la peine, que lui en vaut la peine. Devant sa demande, elle se rend compte que la voiture est toujours verrouillée. Elle appuie sur le bouton approprié, les opales toujours posées sur ses pupilles bleutées. – Tu crois que ça va aller ? Et elle se rend compte, tout de suite, du double sens de sa question. – Je veux dire, pour arriver jusqu’à la chambre ? C’est comme si elle tentait de prolonger ce moment, comme si elle ne voulait pas le voir s’en aller. Le cœur serré, comme pour te rappeler qu’il est toujours là. En miettes, mais toujours là, en sa présence.
Sujet: Re: on s'aimait trop pour s'aimer bien. (warston) Sam 1 Fév - 14:29
On s'aimait trop pour s'aimer bien.
Isabella Kingston
Il aurait plongé la tête la première dans les ténèbres pour l'en sortir, il aurait fait n'importe quoi pour la sortir de là. Il était prêt à la guider, à lui tendre la main et c'est ce qu'il avait fait. Elle avait saisis cette main, elle l'avait suivit mais très vite, bien trop vite il avait finit par la perdre. Elle avait lâché cette main pour s'enfuir dans la direction opposée à la sienne, il avait tenté de lui courir après, de la retenir mais il avait finit par la perdre. Alors il continuait, il courrait toujours dans les ténèbres, il continuait de la chercher en espérant pouvoir la rattraper de nouveau. Mais cette fois c'est elle qui vient le rejoindre, c'est elle qui vient lui porter secours. Il avait besoin d'aide et elle répond présente. Elle voulait juste s'assurer qu'il soit en sécurité, chez lui alors qu'il faisait tous pour fuir cette maison. Il faisait tous pour partir le plus loin possible. Malheureusement, il n'a pas d'autre choix que de la suivre et bloqué dans cette voiture il est obliger de coopérer. Mais ce n'est pas our autant qui lui rend la tâche facile. Au contraire ... il est insupportable, un coup il râle, la seconde d'après il a faim, puis il ce rend compte qu'il avait perdu ses papiers. Une angoisse qu'il le perturbe quelques secondes seulement puisqu'il oublie très vite ce léger détail à la seconde même ou elle lui tend son sac de nourriture. Il oublie très vite en mangeant une première bouchée de son hamburger. De quoi le calmer suffisamment longtemps pour lui laisser le temps d'arriver jusqu'à chez lui. Le reste du trajet ce déroule dans le calme, il est trop occupé à manger pour lui dire quoi que ce soit même si il sent cette ambiance tendue dans la voiture. Isabella n'ose pas le regarder, elle n'ose pas non plus lui parler. Elle ce contente juste de le reconduire jusqu'à chez lui et ce garer dans l'allée. Il remarque très vite qu'ils sont devant la maison et une fois encore son humeur change. Il ne voulait pas rentrer, ce n'était pas la première fois qu'il le disait mais pourtant elle s'entêtait à le ramener. "C'est chez toi" Il soupir légèrement en précisant que c'était chez eux, même si elle ne vivait plus avec lui, c'était encore sa maison et elle n'imaginait pas combien il aimerait la voir revenir. Après quelques secondes de silence, il finit par ce tourner vers elle, avec une seule question sur les lèvres. Pourquoi ?
Ils n'étaient plus vraiment en très bon termes tous les deux. Il lui avait fait énormément de mal et pourtant elle était là, prête à l'aide, le protéger de lui même alors qu'elle devrait ce détourner de lui, continuer sa vie. Bien sur, il sait qu'elle n'est pas comme ça et si il avait su il aurait empêché le barman de l'appeler elle. Mais Isa n'est pas le genre de femme à laisser les gens qu'elle aime derrière elle. Elle n'avait pas abandonné Luke alors pourquoi l'abandonner lui ? - Je voulais pas te faire du mal ... je t'aime tu sais. Mais ça fait mal de ne pas pouvoir être avec toi. Marmonne t'il avant de détourner les yeux pour essayer d'ouvrir la portière toujours verrouillée. Une fois déverrouillé, il ouvre la porte et tente déjà de sortir. - Très franchement ? Non ... Soupir t'il doucement alors qu'il essaie de sortir oubliant de détacher sa ceinture. - Merde quel con ... Il ce détache enfin et essaie une fois de plus de sortir mais il s'assomme au plafond de la voiture et lâche un juron de plus. Est ce que ça répond à sa question ? Ce serait déjà un miracle qu'il arrive seul jusqu'à la porte d'entrée. - Ouais ... je t'ai déjà suffisamment dérangé comme ça ! Il sorte enfin de la voiture et referme la portière. Non il ne voulait pas qu'elle en aille seulement il ne pouvait pas non plus la forcer à rester ... enfin quoi que. Vu son état il avait tout les atouts en main pour la forcer à rester. Il marche à reculons en lui offrant un dernier sourire mais une fois de plus il s'entrave, dans la petite haie derrière lui et tombe juste derrière. C'était légèrement fait exprès et de toute façon il ne sentait pas grand chose à cause de l'alcool. Au moins ça lui donnait une raison de rester non ? Comment pourrait elle laisser son boulet d'ex petit ami dans cet état ? Seul chez lui alors qu'il pourrait ce rompre le cou rien qu'en ouvrant la porte. - Ça va ! Ça va tous va bien ! Je vais bien ! Déclare t'il en ce redressant légèrement. - Mais je crois que j'ai perdu mes clés ! Il cherche à tâtons dans l'herbe. L'image de lui à quatre pattes dans l'herbe était plutôt mémorable et risible si ce n'était pas dégradant. - Je vais devoir enfoncer la porte ! Déclare t'il en ce tournant doucement vers elle.
Sujet: Re: on s'aimait trop pour s'aimer bien. (warston) Sam 1 Fév - 18:20
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Ils se sont perdus. Il l’a perdue, elle, quelque part au milieu de tous ses tourments, dans ces abysses de douleur. Il l’a perdue dans toute cette noirceur. Elle l’a lâché, alors qu’elle l’aime, alors qu’il détient encore entre les mains son écorché de cœur. Il redoutait au début, elle se souvient, ne pas être à la hauteur. Il affirmait qu’ils ne venaient pas du même monde, qu’il ne saurait la contenter. Il se trompait. Il se trompait terriblement parce qu’elle se fiche de l’argent, du luxe, et de toutes ces paillettes offertes par son ex. Mais il avait aussi raison d’une certaine façon. Ils ne viennent pas du même monde tous les deux. Il est plongé en haut, dans la lumière, quand elle ne côtoie que les ténèbres. C’est comme s’il la retenait depuis tout ce temps, qu’il voulait l’empêcher de se laisser à nouveau couler. C’est comme s’il la tirait vers la surface mais qu’elle finissait toujours par retomber. L’âme torturée, trop souvent sollicitée, elle n’a plus été capable de s’accrocher. Et elle a choisi de lâcher prise. Elle a choisi que tout se termine. Elle est partie, Isabella, il disait vrai. Elle a abandonné, elle les a tous les deux abandonnés.
Mais, comment lui expliquer, que tu n’avais, juste, plus la force de lutter.
Les disputes à répétitions, les conflits sans nom. Les reproches et la rancœur, qui lui brisaient toujours un peu plus le cœur. Elle ne l’a pas supporté, elle n’est pas faite pour le supporter. Peut-être qu’elle est trop fragile, bien plus qu’elle ne le laisse entrevoir, ou peut-être juste qu’elle en a trop porté pour y arriver encore. Loin de lui, elle est malheureuse, c’est indéniable. Mais elle n’est pas en permanence malmenée, elle peut, juste, calmement se laisser bercer par le mal-être auquel elle est, de toute manière, habituée. Les abîmes de sa propre noirceur ont, presque, quelque chose de réconfortant. Quelque chose de familier et rassurant. Loin du danger qu’il représentait, Nikolaï, celui de définitivement la briser. Loin de l’anéantir complètement, ils la détruisent juste assez pour qu’elle survive. Alors qu’une vie passée à se déchirer avec lui, lui qui aurait fini par la haïr… non, cela, elle n’est pas sûre qu’elle aurait été capable de le vivre. Pourtant, elle est encore là, à prendre sur elle pour s’occuper de lui. Prendre soin de lui. Elle ne devrait plus avoir à le faire, elle en a parfaitement conscience, Isa. Mais elle ne peut pas s’en empêcher, elle ne peut pas s’éloigner, pas si elle sait que… il en a besoin. Besoin d’elle. Ou juste de quelqu’un. Elle ne saurait dire, mais tout ce qu’elle voit, c’est qu’il ne peut pas être seul ce soir.
Ou peut-être que c’est toi, toi qui ne peux pas, toi qui as besoin d’être là.
Il y a quelque chose de masochiste dans sa façon d’agir. Elle voudrait en finir au plus vite, oublier cette nuit. Oublier lui et tout ce qu’il a pu lui dire. Mais il y a aussi cette partie d’elle, beaucoup plus paradoxale, qui a besoin d’être à ses côtés. Comme s’il avait raison, en fin de compte, comme si elle était trop accrochée aux ténèbres pour pouvoir prendre les décisions qu’il faut pour elle-même. Parce qu’elle sait, au fond d’elle, Isabella. Elle sait qu’elle se fait encore plus de mal en restant là. Mais elle continue de rester, comme si la douleur était encore la seule chose qui lui permettait de respirer. Parce que tant qu’il lui fera du mal, il sera toujours là. C’est sûrement impossible à imaginer, pour une personne sensée, une qui n’est pas aussi tourmentée. Nikolaï, il a du mal à saisir, d’ailleurs, tout ce qu’elle peut ressentir. Il la questionne, comme il l’a fait tant de fois, comme lorsqu’il tentait de percer le mystère. Mais la réponse est bien claire pour la belle au regard ébène. Elle agira toujours ainsi, toujours avec lui. Ce sont les mots du jeune homme qui sont difficiles à encaisser.
Il y a des je t’aime qui peuvent briser.
Elle a mal, elle aussi. Mais elle avait aussi mal quand elle était avec lui. Ce qu’elle a du mal à comprendre, c’est qu’il souffrait aussi, Nikolaï. C’est comme s’il l’avait oublié, comme si elle était partie alors que tout allait bien. Pourtant, non, cela n’allait pas. Leur relation aurait fini par se détériorer encore plus, ne le voit-il pas ? – Ce n’est pas une raison pour t’en faire davantage. lui rappelle-t-elle dans un murmure, juste avant de déverrouiller la voiture. Il peut s’en aller, entrer à l’intérieur, mais il ne semble pas en avoir vraiment envie. – Attends, Nikolaï… essaie-t-elle de le retenir, l’empêcher de partir si vite. Il n’a vraiment pas l’air bien et, elle n’arrive pas à rester indifférente, elle n’y peut rien. Mais il referme la porte, prêt à retourner jusqu’à la maison. Et Isabella, elle est toujours en train de le regarder, comme si elle s’inquiétait. Des craintes bien fondées, parce qu’il finit une nouvelle fois par tomber. Sans plus attendre, dans un élan instinctif, elle détache sa ceinture de sécurité pour sortir à son tour du véhicule et le rejoindre. – Attention… doucement, Nikolaï… murmure-t-elle, la voix soudain plus tendre. Prévenante. Penchée vers lui, elle trouve les clés au sol qu’elle attrape pour lui montrer. – Regarde, elles sont là. ajoute-t-elle toujours avec douceur. Sa main vient trouver la sienne pour l’aider à se relever. – Je vais t’aider. précise-t-elle tout en s’exécutant déjà, l’amenant lentement jusqu’à la porte. C’est elle qui la déverrouille pour entrer sans le lâcher une seule seconde. Elle pose les clés un peu plus loin, sur le premier meuble à sa portée, avant de l’emmener jusqu’à la chambre. Jusqu’à ce qui était leur chambre. Une fois à l’intérieur, elle l’incite à s’asseoir sur le lit, avant de poser son regard le plus attentionné sur lui. – Alors, tu vois, ce n’était pas si compliqué. dit-elle avec un faible sourire, sa main toujours dans la sienne, par instinct.
Sujet: Re: on s'aimait trop pour s'aimer bien. (warston) Dim 2 Fév - 13:12
On s'aimait trop pour s'aimer bien.
Isabella Kingston
Elle avait abandonné, elle les avaient abandonnés. Elle n'avait même pas essayé ou peut être que si mais il ne s'en rendait pas compte. Elle avait essayé tant de fois de le rassurer au sujet de Luke. Tant de fois elle lui avait fait comprendre qu'il n'avait pas de raison de ce sentir menacé. Tant de fois ... et pourtant ça n'avait pas suffit. Elle veut juste tendre la main à ceux qui en on besoin et Luke en faisait parti. Mais il faisaiy également parti d'un passé sombre, douloureux. Elle c'était mariée avec lui, elle était amoureuse de lui, elle c'était senti en sécurité auprès de cet homme qui à pourtant tout fait pour la détruire. Elle ne pouvait pas ce détourner de lui et c'est ce qu'il ne comprenait pas. C'est ce qui a causé leur perte à tous les deux. Il regrette ... elle lui manque et il sait très bien qu'elle vit la situation aussi mal que lui seulement Isabella ne semble vraiment pas décidée à revenir en arrière, comme si c'était déjà bien trop tard pour sauver quoi que ce soit entre eux.
Ils étaient tous les deux fautifs dans cette histoire, pas plus l'un que l'autre. Mais peut être qu'ils auraient pu faire mieux pour sauver leur histoire. Peut être qu'ils auraient du prendre plus de recul et arranger les choses. Ils n'en seraient pas là aujourd'hui. Mais elle avait replongé dans les ténèbres, comme un refuge qu'elle s'empresse de retrouver à chaque fois que son équilibre ce trouve perturbé. C'était rassurant, stable ... c'était quelque chose qu'elle connaissait et qu'elle maîtrisait seulement ... est ce la bonne solution ? Ils étaient malheureux loin l'un de l'autre. Pourtant elle continue malgré tous d'être présente pour lui. Malgré le mal qu'il peut lui faire, malgré leur séparation, elle reste là ! A veiller sur lui alors qu'elle devrait tout faire pour garder la distance avec lui. Mais il était important pour elle et elle ne pouvait pas non plus rester insensible à sa douleur. Tout comme elle ne pouvait pas le rester devant celle de son ex mari. Elle cherchait toujours à sauver tous le monde ... mais elle, qui pouvait la sauver ? Les yeux rivé sur elle, Nick la contemple avec beaucoup plus de tendresse, avouant combien il l'aime encore mais également combien ça fait mal de l'aimer mais de ne pas pouvoir être auprès d'elle. - Mais t'es plus là alors je vois pas l'intérêt. Murmure t'il doucement avant de tourner la tête pour sortir de la voiture.
Maintenant qu'elle l'avait ramené chez lui, il était bien forcé de la quitter même si il n'était pas certain d'avoir envie de la laisser partir. Au contraire. Mais il ne pouvait pas la retenir de force et puis il lui avait déjà suffisamment prit de son temps. Il sort difficilement de la voiture mais il n'a pas vraiment l'occasion d'aller très loin puisqu'il s'étale un peu plus loin derrière la petite haie. Exprès ou pas, Isabella le rejoint très vite une nouvelle fois, inquiète pour lui. Finalement elle allait devoir rester plus longtemps que prévue auprès de lui. La voix beaucoup plus tendre, elle tend la main vers lui pour l'aider à ce relever. Elle retrouve même les clés rapidement avant de l'aider à ce relever. - Merci. Cette fois, il ce laisse faire. Sa main dans la sienne, il la serre doucement puis la suit sans ajouter quoi que ce soit jusqu'à la porte d'entrée. Heureusement qu'elle est là pour l'aider sinon il aurait certainement passé la nuit devant la porte ou allongé quelques part dehors. Il laisse sa veste dans l'entrée puis ce laisse guider jusqu'à la chambre, leur chambre. Il s'assoie sur le lit, content d'avoir réussi à arriver jusque là sans tomber. Sa main toujours dans la sienne, il relève doucement la tête vers elle pour croiser ce regard si rassurant, si tendre. Un faible sourire ce dessine sur ses lèvres alors qu'il hoche légèrement la tête. - Ouais ... heureusement que tu étais là, et désolé pour tous ça ! Tu dois vraiment me trouver minable ... Son comportement, les nombreuses chutes, son état ... ce n'était pas du tout digne de lui et il aurait probablement honte dès le lendemain matin. Sa main toujours liée à la sienne, il continue de la contempler avant de reprendre la voix beaucoup plus douce. - Reste avec moi. Comme un supplique, comme si il avait désespérément besoin d'elle. - T'en va pas Isa ... je t'en pris ! Toujours debout face à lui, il profite de cette proximité pour ce rapprocher d'elle, poser son front contre elle les yeux clos. - J'ai besoin de toi.
Sujet: Re: on s'aimait trop pour s'aimer bien. (warston) Dim 2 Fév - 20:44
♛ ♛ ♛ { on s'aimait trop pour s'aimer bien } crédit/ tumblr ♛ w/ @nikolaï Warren
Elle a essayé, Isabella, elle a réellement essayé. Seulement ses forces ne sont pas les mêmes que celles de la majorité. Elles ne sont pas les mêmes que les siennes, à lui, à l’esprit bien plus optimiste que celui de la tourmentée. C’est difficile de continuer à espérer, quand la vie n’a cesse de prouver que le bonheur n’est pas un cadeau sur lequel elle peut compter. C’est difficile de continuer à y croire quand toute son existence la pousse à ne plus avoir d’espoir. Elle a essayé, mais elle n’y arrive pas, Isabella. Elle se laisse retomber dans ses travers comme si c’était incontrôlable. Comme un toxicomane qui retrouve sa drogue, elle replonge dans les ténèbres à chaque fois. Et peut-être que c’est injuste pour ceux qui lui offrent leur amour, peut-être qu’elle ne sait pas leur en donner autant en retour. Peut-être qu’elle devrait apprendre à se réparer avant d’espérer rendre un homme heureux à ses côtés. Mais cela, elle ne le veut pas, elle s’y refuse. Les tourments de son passé sont déjà tellement lourds à porter, elle refuse de leur donner plus de pouvoir dans son présent. Elle refuse de leur donner la force pour la détruire définitivement.
Et pendant ce temps, tu ne te rends pas compte, que c’est ce que tu fais précisément, tu les laisses t’intoxiquer impunément.
Elle ne sait pas ce qu’elle aurait pu faire d’autre, elle ne sait pas ce qu’elle aurait pu faire de plus. Certainement mettre des distances avec Luke. Mais elle n’est pas cette femme-là. Si elle l’avait été, ce soir, c’est à lui qu’elle aurait refusé sa présence, à Nikolaï. C’est aussi parce qu’elle est cette femme prête à tout pour les autres qu’il est tombé amoureux d’elle. C’est cette femme, en tout cas, qu’il aime. Il l’aime. C’est ce qu’il lui expose, brusquement, sans se rendre compte de l’impact de ces trois petits mots sur Isabella. Sans se rendre compte qu’il la torture un peu plus, à cause de cet amour terminé, pourtant inachevé. Il les prononce, simplement, avant de quitter la voiture pour partir. Nouvelle séparation, prévisible, mais toujours aussi pénible. Elle le contemple silencieusement, la latina peine à le laisser seul dans cet état. Elle n’en a de toute manière pas l’occasion parce qu’il la pousse à sortir à son tour de l’engin pour le rejoindre sur la chaussée. Il est allongé au sol, à la recherche des clés qu’elle trouve en un clin d’œil. Il va mal, tellement mal qu’il lui déchire le cœur. Et elle est là, elle reste là. Auprès de lui plutôt que nulle part ailleurs. Elle serait incapable à cet instant d’aller nulle part ailleurs. Alors même qu’elle le pourrait, peut-être même qu’elle le devrait. Elle souffre un peu plus, Isa, mais elle ne peut simplement pas le laisser là. Elle lui prend la main, par instinct, retrouvant la tendresse dont il a peut-être besoin. – Ne me remercie pas. Elle reste fidèle à celle qu’elle est, Isa, elle n’a aucune arrière-pensée. Aucune envie de le blesser, ou de se torturer.
Tu veux juste l’aider, à défaut de pouvoir l’aimer.
Elle l’entraîne jusqu’à l’intérieur de la maison, puis lentement, ils montent les escaliers jusqu’à leur chambre. Jusqu’à sa chambre. Tout paraît normal et troublant à la fois. Mais elle met de côté ses émotions pour se concentrer uniquement sur lui. Ils ont toujours les doigts entrelacés quand son regard ébène se pose sur celui de son ex. Pour la première fois depuis longtemps, elle lui sourit. Tendrement, comme une mère qui dirait que tout va bien à son enfant. Comme une amie qui voudrait le rassurer. Comme une petite-amie qui l’aimerait. Les prunelles toujours aussi bienveillantes, elle l’observe alors qu’il lui affirme sa reconnaissance. Il lui présente ses excuses comme s’il était fautif, de trop souffrir. À cet instant précis, elle retrouve l’homme dont elle est tombée amoureuse. Celui qui fait encore trop facilement battre son cœur. Elle secoue la tête de gauche à droite, négativement, comme pour effacer des craintes qui n’ont pas lieu d’être. – Je ne te trouverai jamais minable. Elle l’aime. Elle aime tout ce qu’il est. Ce serait impensable de penser du mal de lui. Et ce n’est pas comme si, d’ailleurs, elle était capable de penser du mal de n’importe qui.
Mais il n’a pas fini de te chambouler, quand, soudain, il te demande de rester.
Elle le contemple, l’air interdit. L’air plus que surpris. Elle ne sait pas comment accueillir une telle demande, autrement qu’en la refusant. Elle entrouvre les lèvres pour parler, mais il n’a pas terminé. La voix douce, qui sonne comme une supplique, il insiste. Il la supplie, presque, de rester avec lui. Et elle, c’est son cœur qu’elle perd, ce cœur qui lui est encore bien trop vulnérable. – Nikolaï, ce n’est pas… Il ne la laisse pas finir parce que, subitement, elle sent son front se poser contre son ventre. Il y a longtemps qu’il n’a pas osé la toucher, ni même la frôler. Elle déglutit difficilement, la gorge serré, l’estomac noué par la culpabilité. Par l’amour, aussi, qu’elle peut lui porter. Incapable de rester indifférente, incapable de rester froide. Sa main vient glisser contre les cheveux de l’homme qui fait battre son cœur pour les caresser brièvement. J’ai besoin de toi. Comment. Comment pourrait-elle partir à cet instant. Elle ferme les paupières douloureusement. – Je suis là. promet-elle avant de glisser ses mains contre ses joues pour le pousser à relever la tête vers elle. L’encre qui se noie, dans ses deux océans pour la première fois. – Je reste avec toi. Peut-être jusqu’à ce qu’il s’endorme, peut-être jusqu’au petit matin. Elle ne sait pas, Isa, elle ne sait plus rien. Elle sait juste que, là tout de suite, il en a besoin. Et toi aussi, t’en as besoin.
Sujet: Re: on s'aimait trop pour s'aimer bien. (warston) Dim 2 Fév - 21:39
On s'aimait trop pour s'aimer bien.
Isabella Kingston
Il avait enfin rejoint la maison, ce n'était pas de gaité de coeur mais il avait le soutient de son ex petite amie et c'était uniquement pour cette raison qu'il acceptait de la suivre dans cette maison qui fut la leur. Il ce laisse guider par sa douceur, sa présence, ses doigts entrelacer aux siens. Elle ne le repoussait pas, au contraire elle voulait l'aider ! Depuis le début elle ne voulait que l'aider et si jusqu'ici il avait repoussé son aide, il ce laisse faire parce qu'il prend conscience qu'elle était la seule capable de l'aider. Alors il la suit, il laisse sa veste dans l'entrée et monte jusqu'à la chambre pour s'asseoir enfin sur le lit. Content de pouvoir enfin ce poser dans un endroit calme ou il pourra sans doute dormir et passer une nuit tranquille. La première depuis qu'elle était partie. Mais c'était uniquement sa présence qui l'aidait à ce calmer. Une présence qui lui fait un bien fou, une présence qui l'apaise et qui le réconforte. Celle dont il ne pouvait plus ce passer. Elle était là mais un moment ou un autre elle devrait repartir et c'est ce moment qu'il souhaite à tous prix repousser. Il s'excuse, pour son comportement, pour cette soirée, pour le dérangement. Il avait bu et dans le fond il savait que ce n'était pas digne de réagir de cette façon. Il en avait eu besoin, terriblement besoin. Mais l'alcool n'était pas une solution et même si pour le moment il n'avait pas vraiment honte de son comportement, il allait certainement avoir des remords dès le lendemain matin. Bon sang, que devait elle penser de lui ? Elle devait surement ce dire qu'il était minable, minable de ce mettre dans un tel état, minable de réagir de cette façon et surtout ridicule. Mais non ... ce n'était pas le cas. Elle ne pourrait jamais le trouver minable. Il sourie doucement en baissant la tête quelque peu honteux. - Moi je me sent minable en tous cas ... en plus j'ai mal partout. Ça c'était certainement à cause de ses deux gamelles qu'il c'était prise sans parler du mal de tête carabiné, les joies de prendre une cuite.
Mais à cet instant, il n'y songe pas. Quand il croise ce regard si tendre, si prévenant. Son coeur s'emballe et il ne peut s'empêcher de lui demander de rester. Il la contemple, il la supplie presque alors qu'elle ignore quoi lui répondre. Surprise, aucun son ne sort d'entrer ses lèvres alors qu'elle s'apprête déjà à lui répondre "non". C'est ce qu'elle tente de lui expliquer en vain puisqu'il ne lui laisse pas le temps de développer. Son front ce pose contre son ventre alors qu'il ferme doucement les yeux, comme si il trouvait la paix pour la première fois depuis des jours. Une fois encore il lui demande de rester, il la supplie. Il respire son parfum, il a la sensation de la retrouver un petit peu et enfin elle ose le toucher en glissant ses doigts dans ses cheveux. Elle ose le toucher, un geste rassurant qui l'apaise un peu plus alors qu'il murmure combien il a besoin d'elle. Les mots qui la font céder puisqu'elle accepte. Il recule légèrement son visage pour lever les yeux vers le sien alors que ses doigts frôle sa joue. Il la fixe quelques secondes les yeux brillants avant de lui offrir un faible sourire, signe de sa reconnaissance. Glissant sa main contre la sienne, il l'attire avec lui sur le lit puis s'allonge auprès d'elle. Elle est allongé juste derrière lui, il garde précieusement sa main dans la sienne, il dépose juste un baiser sur le dos de sa main et ferme doucement les yeux. - Ne pars plus jamais Isa ... je t'aime. Murmure t'il doucement, déjà à peine endormi.