lover, hunter, friend and enemy. (max)

La porte qui cogne, le parfum qu’elle pourrait reconnaître entre mille, après cette nuit échangée, après cette nuit partagée. La danse de leurs corps lorsqu’ils se sont donnés, l’un à l’autre, a laissé le gout de ses lèvres bien ancré en elle. La passion et la violence qu’elle ressent encore sur son corps. Et lui. Son image. Son souvenir. Sale flic, ivre, rustre. Celui qui prétendait ne rien vouloir, alors qu’il la voulait elle. Et elle aussi, elle le voulait. Voulait le maîtriser, le contrôler, et extérioriser ce désir intense qui s’acharnait au fond de ses tripes, qui ruinait tout espoir de le rejeter une bonne fois pour toutes. T’es pas facile à cerner, Opale. C’est oui, puis non. C’est noir, puis blanc. Du soleil à la lune, tu divagues, sans constance. L’effet de la maladie, l’effet de l’absence de traitement. Mais ton désir envers lui, il ne s’est pas effacé. Il s’est imposé, si bien que lorsqu’il t’a menacé d’aller en voir une autre, t’as complètement craqué. Elle le voulait, elle l’a eu, mais son cœur ne bat plus. Elle n’espère plus. Alors elle ne sait pas quoi attendre de lui, de cette relation, s’il s’agit d’autre chose que de la passion. C’est ce qu’elle sait, la seule chose qu’elle sait, c’est qu’il est là, devant sa porte. - Salut. Et son regard de biche se plante de nouveau dans le sien. L’attente lui semblait déjà trop longue, elle le réalise, lorsqu’il est là. Son regard de biche se plante de nouveau dans le sien, et elle veut recommencer, elle le sent, elle le sait. Comme si t’étais accro à ce qui n’est pas bon pour toi, Opale. Comme si tu n’étais même pas capable de voir ce qui pouvait réellement être bon pour toi. Pas lui. Pas lui, pourtant tu le veux. - Je te sers quelque chose à boire ? Qu’elle demande en laissant l’ours entrer dans sa tanière, après tout, il connait le lieu, désormais. Il connait l’endroit, plus qu’il ne le faudrait. Et elle ne détache pas son regard, se sent de plus en plus proche de lui, de plus en plus connectée et en un mot, un seul, il pourrait tout faire valser.

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