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 at war with pain; ella.

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Message Sujet: at war with pain; ella.   at war with pain; ella. Empty Lun 9 Déc - 10:12

ella & morgan / from walking home and talking loads to seeing shows in evening clothes with you, from nervous touch. ( @james bay )

les pas feutrés d'une allure sur le point de succomber. l'arme dans la ceinture et l'envie de la balancer un peu plus loin. il a encore versé le sang hier soir. pas pour la patrie. ça fait des années que ça n'est plus le cas. qu'il prétend avoir une conscience derrière son regard voilé. il l'a versé pour le nom. pour le prénom. pour l'ainé. parce qu'il lui a demandé. n'a pas posé plus de question. foutu soldat fidèle et loyal aux ambitions mise à bas par celles des autres. pour les siens, morgan est prêt à tous les sacrifices. à damner son âme. de toute façon, elle l'est déjà depuis trop longtemps. un crime de plus ou de moins, ça n'a plus la moindre importance. il lèvera le majeur face à satan. baissera l'échine et comptera ses doigts, enfilant l'armure de glace qui attend sagement. il se relève par moment. contemplant la vie qui s'écoule. le temps qui passe. puis se remet à couler. inlassablement. une roue qui tourne, encore et encore, ne s'arrête jamais. ne lui laisse pas le répit de reprendre les inspirations dont il a besoin. c'est le calme plat puis le chaos total. ça passe du blanc ou noir bien trop vite pour ses pupilles bleutées et son échine maltraitée.
t'aimerai pouvoir oublier.
oublier ce que tu vas, inévitablement, renier.

douche salvatrice réveillant les sens les moins développés. réveillant l'homme qui se cache derrière la barbe et les cheveux ébouriffés. il a tout coupé morgan. comme pour se donner bonne conscience qu'il est prêt à changer. mais ce n'est pas vrai. des illusions, des chimères qu'il se fait. avant que la fatalité de son existence ne revienne au galop. avant qu'il ne contemple le lieu de ses vices cachés. ce qui coule dans ses veines n'a plus rien d'envieux. c'est juste devenu douloureux. la sonnerie de son portable le révèle de sa léthargie mouillée. il tique un instant. réclame le répit de cette journée sur le fil. il ne veut voir personne. n'attend personne non plus. espère retrouver les bras de morphée, la laissait l'emporter dans les limbes de ses souvenirs oubliés. la serviette autour de la taille, il se saisit de l'objet, laisse ses iris divaguaient le long de l'écran. nina. elle l'attend. et il ne sait pas pourquoi la jeune femme s'évertue à le vouloir dans sa vie. à le tenir fermement entre ses mains. elle te retient. ça secoue son échine avant qu'il ne daigne prendre le soin de se vêtir des fringues qui trainaient dans le coin. les minutes défilent à peine que morgan a déjà les fesses posées dans sa voiture prête à rendre l'âme. il devrait songer à jouer les mécanos, un jour, quand il aura le loisir de s'y laisser tomber, avant qu'elle ne claque entre ses mains. ça t'assommes de mille regrets. t'as encore l'image de les avoir contempler. à deux. main dans la main. juste pour le plaisir de te voir succomber. et c'est l'égoïsme qui prend part de tes os brisés.
le gravier sous les pieds,
l'orgueil des préjugés.
il ne daigne même pas signaler sa présence. fait comme si ce lieu lui appartenait pour toutes les fois où il l'a arpenté. ça sent les fleurs fraichement cueillies et, dans le sillage des portes ouvertes, la douceur incarnée. elle a le don nina. le don de rendre tout plus beau, plus enviable et vivable. nina, j'suis là. ses mains happantes son portable, se laisse guider par les sms qu'il vient de recevoir. il n'a même pas relevé le regard, surement trop absorber par ce qu'il était entrain d'écrire. finit sa course effréné dans le salon fraichement lavé. aller savoir pourquoi, il l'a remarqué, l'odeur des produits de nettoyage. tu crois pas qu'il est un peu tôt pour aller manger ? c'est ce qu'elle lui avait proposé. un déjeuné improvisé. et il peut pas s'empêcher d'y penser. qu'elle aurait pu tout aussi bien se faire inviter par l'ainé. par celui qui partage ses draps au lieu de demander au seul être qui ne rêvait que de solitude et de whisky bon marché. au milieu de la pièce, morgan s'arrête, tique lorsqu'il n'entend pas le son de sa voix et ne sent pas sa présence. ses pupilles se relèvent, traversent la pièce de toute part avant qu'un froncement de sourcil n'étire ses traits. nina ? l'inquiétude pointe le bout de son nez. elle est déraisonnable de laisser sa porte grande ouverte alors que l'appartement semble vite de toutes âmes. un inconnu aurait pu y pénétrer. un inconnu aurait pu la blesser. et ça te révolte encore plus, quand tu sais, qu'elle s'est mit en danger. fricoter avec un mcgrath n'a jamais fait partit des intentions saines d'esprit. surtout quand il s'agit de l'ainé.
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Message Sujet: Re: at war with pain; ella.   at war with pain; ella. Empty Mar 10 Déc - 11:46

AT WAR WITH PAIN
Ella & Morgan



Parfois, il faut savoir forcer le destin. Voguer sur ce dessein que la vie met entre nos mains. Chose fragile qu’un rien peut bousculer, même les plumes du cygne rusé. Oiseau gracieux, mais ô combien malicieux. Il se cache sous ce masque angélique à l’innocence jamais contesté. C’est presque une auréole qui lui sert de couronne. Nina, on lui donnerait le bon dieu. On lui crèverait les yeux s’il osait lui arracher ses ailes. Personne ne se méfie d’elle, encore moins celui dont la voix résonne déjà. Ses doigts pianotent sur l’écran les mensonges qu’elle ne saurait dire. C’est son cœur qui soupire toute la culpabilité qui tente de l’envahir. Mentir, voilà un jeu auquel le presque ange ne s’était que trop rarement hasardé. Il va la détester pour ce qu’elle s’apprête à faire. Qu’importe, la blonde préfère voir la haine l’animer. Qu’importe le prix à payer. Qu’importent les remords, c’est toujours mieux que de le voir embrasser la mort.

Les rouages de son plan sont parfaitement alignés. Manquait plus que la brune pour l’enclencher. En quelques mots, la fleur a réussi à l’affoler. Ce fut plus facile qu’elle ne l’aurait imaginé. Nina venait de trahir sa nouvelle alliée. Elle connaît les grandes lignes de leur histoire au goût inachevée. Abandonnée par ces deux âmes qui se sont trop blessées. Qui n’arrivent toujours pas à vivre sans l’être aimé. Ella et Morgan, ils s’aiment dans la douleur et évincent le bonheur. Préférant tourner le dos par peur de blesser l’autre. De rouvrir ses plaies qu’aucun des deux n’arrivent à cicatriser. Éternels prisonniers de ces sentiments qui continuent de les ronger. Alors pourquoi pas prendre le risque de vous aimer ?

« Je suis là. » Ses pas légers l’emportent vers le salon. « Désolée, je ne t’ai pas entendu arriver. » Elle sourit instinctivement au blond avant de déposer un baiser sur sa mine renfrognée. C’est de l’inquiétude qui assombrit ses yeux, depuis que sa fleur s’est laissé cueillir par l’aîné. Morgan n’arrive toujours pas accepter l’amour qu’il y a entre les deux oiseaux. N’arrive pas à accepter que son frère puisse réellement l’aimer. Cet amour qu’ils tentent encore de cacher, de protéger. Petite bulle si fragile qu’aucun ne se risque à briser. Sa main vient se loger dans la chevelure fraîchement coupée. « Ça te va bien, tu es très beau comme ça. » Tant mieux, il y en a une qui ne s’en remettra pas. Ses lèvres laissent échapper un petit rire cristallin. « Je termine de me préparer et on y va. » Sa silhouette s’évapore dans le couloir. À peine le temps de mettre ses talons qu’une personne vient sonner. Nina fait comme si de rien était. Va jusqu’à la porte sans un mot pour celui qui se trouve à l’autre bout de l’appartement. Ses doigts font crier la serrure, Ella qui vient d’arriver. « Bonjour. » Pas un mot de plus, juste un sourire qui accompagne sa voix toujours plus posée. Nina l’invite à entrer avant de la conduire jusqu’à celui qui ne l’attend pas.

Elle laisse la brune faire son entrée dans le salon, qui se transforme en scène d’incompréhension. « Je pense que vous avez des choses à vous dire tous les deux. » Nina réapparaît, son manteau et son sac entre les mains. « Ma maison est la votre le temps de vous retrouver. » Ses yeux vagabondent entre l’encre et l’océan. Entre ces deux âmes en suspens. « Prenez vos aises surtout, car vous ne sortirez pas d’ici sans avoir pris le temps de parler, à cœur ouvert. » La blonde assoit son autorité derrière une douceur qui vous ferait presque trembler « Je dois m’en aller. Ne laissez pas le bonheur vous filer entre les doigts. » Un dernier regard vers son presque frère. La fleur s’en va derrière le bruit d’une porte qui vient de se fermer, une serrure scellée le temps qu’il faudra.

Morgan ne m’en veut pas. Je fais ça pour toi.
(c) DΛNDELION
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Message Sujet: Re: at war with pain; ella.   at war with pain; ella. Empty Mer 11 Déc - 21:03


☾ ☾ ☾
{  at war with pain }
crédit/ tumblr ☾ w/@Morgan McGrath
Il a suffi de quelques mots. Quelques mots pour la faire rappliquer aussitôt. Comme un rappel de la réalité trop cruelle. Peu importe ce qu’elle est en train de faire, peu importe ce qu’elle ressent au fond d’elle. Il suffit qu’elle le sache mal en point pour tout laisser en plan. Pour le retrouver, parce qu’il a toujours été sa priorité. Peut-être qu’il le sera toujours, c’est même sûr. Ce n’est pas comme si elle laissait un autre homme lui voler ce qu’il a laissé de son cœur. Des fragments éparpillés, des parcelles de son âme égarées, depuis qu’il a choisi de s’en aller. Il y a comme une partie d’elle qui se ranime quand elle voit son nom affiché sur son écran. Morgan, il ne fait pas d’apparition dans sa vie souvent. C’est la même chose sur son téléphone. Il survient, de temps en temps, sur les réseaux sociaux desquels elle n’arrive pas à l’enlever. Comme si elle avait besoin de garder un petit bout de lui, connaître un semblant de sa vie. Mais, rarement, elle reçoit un message parlant de lui. Elle est sortie de la vie de tous ceux qui l’entourent en même temps que la sienne. Il n’y a qu’Ava, mais Ava  cherche davantage à l’éloigner de ses pensées qu’à lui rappeler. C’est Nina, nouvelle alliée, pas encore tout à fait une amie, mais plus une ennemie, qui lui a envoyé ce message. Nina, une auréole sur son visage d’ange. Elle ne se méfie pas, Ella, pas un instant. Elle se précipite inconsciemment. Plus naïve qu’on aurait pu le croire, mais qui se méfierait d’un ange sans ailes. C’est aussi la peur de savoir  l’homme qui détient encore son cœur entre les mains qui la pousse à rejoindre l’adresse indiquée par la belle. La voiture empruntée à durée indéterminée par l’une de ses victimes de l’instant, elle ne met pas longtemps pour rejoindre les lieux de l’incident.

La peur qui te taraude,
Les battements de ton cœur qui t’emportent.


Tout son être en émoi, elle est incapable de garder son sang-froid. Pas quand cela concerne quelqu’un qui lui est cher, surtout pas quand cela concerne celui qui ne devrait être qu’un ex. Elle ne se sent plus capable d’aimer à nouveau, Ella. Elle a blessé tous ceux qui ont eu le malheur de trop l’approcher, tous ceux qui se sont risqués à l’aimer. Mais ceux qui sont déjà entrés dans son cœur, elle ne parvient pas à les effacer. Lui, elle ne parvient pas à l’oublier. Elle réagit aussi vivement qu’elle l’a toujours fait. Comme si sa vie en dépendait. Elle n’y peut rien, elle est faite de cela. Le palpitant qui ne veut plus battre, mais qu’elle ne contrôle pas. Ils sont bien plus forts qu’elle, ses sentiments. Ils la poussent à se retrouver, là, devant cet appartement. Elle appuie sur la sonnette, vivement. S’empêche d’insister frénétiquement. C’est assez vite que la porte s’ouvre, laissant apparaître le doux visage presque trop serein de la fleur angélique. Elle ne l’imaginait pas dans tous ses états, mais peut-être pas aussi tranquille. – Ça va ? Il est où ? demande-t-elle en guise de salut alors qu’elle entre déjà dans les lieux, presque sans y être invitée. C’est tout autour d’elle que ses pupilles viennent à se poser. À le chercher.

Et tu l’aperçois,

Plus frais que tu l’imaginais,
Plus beau que jamais.


Un air d’incompréhension apparaît sur son minois. Elle ne sait pas, soudain, ce qu’elle fiche là. Peut-être que Nina a exagéré la situation, peut-être qu’elle ne l’a jamais vu dans les pires états… pour croire que c’est actuellement le cas. Elle la voit trop candide, Ella, quand c’est elle la plus naïve. – Je comprends pas, tu m’as dit que... Les mots balbutiés, vite écartés, quand la fleur commence à s’expliquer. Les prunelles de la sulfureuse s’arrondissent de surprise au fil des mots qu’elle entend. Des mots qu’elle n’a aucunement envie d’entendre. – Attends, tu te fous de moi ? Un début de colère qui l’envahit. La sensation désagréable d’avoir été bernée, emplie d’ironie, pour celle qui passe son temps à tromper autrui. Mais Nina a utilisé ses sentiments contre elle, et elle pense sérieusement qu’ils vont l’écouter sagement. Protester, elle en a tout juste le temps. L’ange qui n’en est plus du tout un décide de disparaître rapidement. Sans réfléchir, Ella se précipite à sa suite, tentant d’ouvrir la porte obstinément. – Nina, reviens ici, bordel ! Mais la serrure déjà verrouillée, elle entend les pas de la jeune femme s’éloigner. – T’as intérêt de la faire revenir tout de suite. lance-t-elle à son amour déchu, comme s’il avait davantage le contrôle qu’elle sur ce qui vient de se produire. Il en a certainement, en tout cas, sur sa prétendue amie. Elle ne sait pas ce qu’espérait Nina en les enfermant ensemble, elle n’y songe  même pas une seconde. C’est la colère de se retrouver prise au piège qui l’emporte. Même si c’est avec lui. Surtout si c’est avec lui.
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Message Sujet: Re: at war with pain; ella.   at war with pain; ella. Empty Ven 20 Déc - 21:41

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il pensait pas, qu'elle pourrait le duper. envoyer valser les convictions à son égard, la confiance qu'il lui doit. il pensait pas, que nina pouvait lui jouer un tour pareil. surement naïf, surement trop cassé pour se rendre compte de la supercherie qui se joue sous ses yeux damnés à l'enfer sous ses pieds. les failles sont grandes. elles s'infiltrent, le rendent amer de tout. il n'a plus le goût à la loyauté et encore moins à la proximité. il marche. oscille. ne tient plus sur ses deux pieds. pourtant, il n'a pas bu aujourd'hui. ne sait pas réveiller avec le goût de l'éthanol dans la bouche. a les idées bien claires et rangées. les a simplement oublié. ranger dans ses cases de ce qu'il voudrait bien renier. avant que la vie ne reprenne son cour, inlassablement, se fichant pas mal de ceux qu'elle laisse en plan. il est sur le bord du route morgan. attend qu'on vienne le chercher mais ne lève pas le pouce pour les arrêter. il marche droit devant. ne se retourne que très rarement. route invisible. macadam brûlé sous ses pieds. y a que sa propre conscience pour l'empêcher de tout laisser partir en fumée. un espoir. celui de s'accrocher à ce qu'il reste. un brin. d'un doigt seulement. parce que morgan, il est simplement sur le point de succomber. aimerai sombrer et à la fois se relever. tumultes insidieux qui s'entrechoquent sans jamais s'accrocher. qui le rendent amer de ce qu'il pourrait bien faire.
l'inquiétude pointe le bout de son nez,
lorsque tu ne sais plus où la trouver.

l'appartement, vide des âmes qui l'habitent. de la seule, bien capable, à l'heure actuelle, de panser ses plaies. qu'importe s'il ne montre rien, de son sourire, elle tire toutes les épines qui percent son myocarde. le temps de quelques minutes en sa compagnie. mais c'est la bouche entrouverte par l'incompréhension qui s'offre en premier, à son égard, tandis qu'il la voit s'agiter de toute part. ne comprenant pas ses gestes, ni même la façon qu'elle a de se presser. elle plane au dessus du monde, nina. caresse ses cheveux fraichement coupés avant de se tirer vers la porte d'entrée. faisant mine de ne pas savoir qui se trouve derrière la porte. il reste muet. interloquer. lorsqu'enfin, se dessine la silhouette de l'être aimé. ses pupilles se posent, à demi tourné vers la porte d'entrée, s'offusquent presque de la trouver ici. y a une tonne de questions qui taraudent son esprit sur l'instant. et pourtant, aucun mots ne semblent sortir d'entre ses lippes resserrés. les mains ballotant, trouvant le refuge du fond de ses poches. il détourne aussitôt le regard morgan, retrouve les traits pas le moins du monde inquiets de nina. et c'est un sourire amer qui fait son apparition, suivit de plusieurs mouvements de tête de gauche à droite. elle vient de le duper. et il n'a rien vu venir. s'est laissé enliser dans ses avances amicales. n'y a vu que du feu. t'es sérieuse là ? elle semble l'être. comme elle est sûre d'elle et de ses intentions tout à fait modestes, ou presque. bien vite, les pupilles de morgan se font la malle, retrouve l'ignorance du mur blanc en face de lui. pas le temps d'en ajouter d'avantage. il laisse les discours incessants à ella. la porte claque, laissant planer derrière elle, la silence en écho et cette gène dont il connait la source. étrangement, y a cette lassitude dans ses gestes. l'air stoïque, que rien ne semble l'atteindre. comme souvent. comme tout le temps. t'es plus capable de te battre pour rien. t'es plus capable de rien. morgan a déjà baissé les épaules, a trouvé refuge sur le coin de la table basse. les coudes vissés sur ses genoux et les lèvres pincées. il contemple amèrement, ella s'agitait. tentait, tant bien que mal, d'ouvrir la porte dorénavant verrouillée. et comme s'il était chez lui, sans l'once d'une honte aucune, il tire une clope de son paquet de cigarettes chiffonné, la coince entre ses lippes avant de l'allumer. la fumée envahit son être, gonfle ses poumons à souhait. il n'est pas défaitiste non. juste réaliste. nina ne reviendra pas. il y a bien une chose qu'il ne peut lui enlever, l'obstinée. alors, il se met à froncer les sourcils lorsqu'ella l'injure de la rappeler. tourne ses pupilles bleutées vers elle. j'suis pas l'magicien d'oz jusqu'à preuve du contraire. les mots froids. dénuée de quoi que ce soit. tu l'fais pas exprès. elle t'a cherché. y a la rancoeur au bord du précipice et l'envie de plus la regarder. l'envie aussi de la garder.
coincé avec celle que tu voulais plus contempler.
la trahison, encore en étendard. ça va finir par vous tuer.

il finit par récupérer son portable, tape un sms à l'intention de son amie en fuite. espère une réponse. sortir de cette cage dans laquelle elle les a enfermé. espérer quoi au juste ? y a plus rien à réparer. trop de morceaux à recoller et pas assez de colle pour le faire. il s'est montré droit avec elle. lors de l'enterrement de jay mais garde toujours en mémoire son arrivée inopinée au sein du closer, bras dessous, bras dessus avec l'ainé. pas de quoi l'offenser. assez pour l'emmerder. le portable qu'il jette avec nonchalance sur le canapé avant de se relever, tenant entre ses phalanges la cancéreuse. elle va bien finir par revenir. il l'espère. le croit docilement. et de toute façon, ils n'ont pas le choix que d'attendre son retour. la fenêtre n'est pas une possibilité, beaucoup trop haut pour s'y tenter. et aucune envie de se suicider. j'te rassure, j'avais aussi autre chose de plus important à faire. comme rien. mais elle n'aura pas le loisir de l'apprendre. ni même de s'en soucier. pourquoi tu continue de faire battre ce qu'il y a dans ma cage thoracique, ella ? pourquoi tout le monde semble s'évertuer à vouloir nous réconcilier ?
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Message Sujet: Re: at war with pain; ella.   at war with pain; ella. Empty Lun 23 Déc - 1:01


☾ ☾ ☾
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crédit/ tumblr ☾ w/@Morgan McGrath
Elle est devant sa plus grande faiblesse. La peur au ventre de le savoir en détresse, il n’y avait que ça pour la prendre au piège. Que lui pour qu’elle se retrouve à nouveau prise au piège. C’est la deuxième fois, en peu de temps, que ses sentiments pour Morgan sont utilisés contre elle. Parce qu’il y a ceux qui apprennent de leurs erreurs, puis il y a elle. Elle qui retombe de plus belle, elle qui en redemande peut-être. Tout plutôt qu’être éloignée de lui, tout plutôt qu’être chassée définitivement de sa vie. C’est pour lui qu’elle est présente, c’est ce qu’elle prétend. C’est ce dont elle se persuade constamment. Mais, au fond d’elle, il y a cette partie d’elle qui en a besoin. Besoin d’être à ses côtés, besoin de se dire que c’est pour lui alors que c’est peut-être elle, celle qui en a le plus besoin. Il pourrait peut-être se passer d’elle, si les âmes en perdition autour d’eux, n’essayaient pas de les remettre sur le même chemin. Il aurait pu se passer d’elle ce matin. Il paraît calme, bien plus que le décrivait Nina, il paraît même sobre en réalité. À peine arrivée, elle sent l’entourloupe pointer le bout de son nez. Interloquée, elle comprend rapidement qu’elle a été piégée. Le visage candide de celle dont elle ne se serait jamais méfiée, vient lui prouver combien elle se trompait. Combien elle l’a bernée. Manipulée, même, comme l’a fait avant elle celui qui semble l’aimer. Car il n’y a pas beaucoup de choses qui pourraient la faire rappliquer si rapidement. Il y a moins de choses encore qui pourraient faire réagir son cœur si vivement. Il n’y a que lui, debout devant elle, aussi dupé qu’elle par celle qu’il pensait son amie. Il paraît surpris, Morgan, mais pas si stupéfait. Pas aussi énervé que la bombe qui s’apprête à exploser. Elle commence tout de suite à incendier celle à l’origine de ce coup fourré. Mais c’est trop tard, la rose s’est déjà échappée. La laissant seule dans cette jungle masquée.

Seule avec lui, l’être aimé,
l’être détesté,
l’être jamais oublié.


Ses prunelles plus sombres encore que d’ordinaire, toujours envahie par cette colère. Elle les pose sur lui, Morgan, qui se pose négligemment sur la table basse de son amie, comme si elle était seulement partie faire une course. Comme s’il se fichait d’avoir été ainsi dupé. Peut-être parce qu’il se sent malgré tout chez lui, ici. Ce n’est pas le cas d’Ella, qui met les pieds dans ces lieux pour la première fois. Qui ne l’aurait sûrement pas fait, si elle ne le pensait pas en danger. Elle s’insurge devant sa léthargie, le secoue pour qu’il fasse retrouver la raison à son amie. Mais les mots échappés, trop froids pour être de bonne volonté, viennent la frapper. La pilule, visiblement, n'est pas passée. Elle le connaît trop bien, Morgan, pour ne pas deviner. Il lui en veut encore pour l'affront qu'elle lui a fait, accompagner son propre frère à cette soirée. Comme s'il n'avait pas encore compris, qu'elle ne l'avait fait que pour lui. – C’est pas comme ça qu’on va trouver une solution. La louve laisse échapper un soupir avant de se saisir de son propre téléphone portable, pour trouver vite le nom de Nina. Les appels qu’elle essaie d’abord, avant de se rendre à l’évidence, elle ne répondra pas. Elle ne reviendra pas. La voix de Morgan vient la tirer de ses pensées meurtrières, de ses messages incendiaires. Comme s’il souhaitait la rassurer. Elle le croirait, s’il n’y avait pas cette rancœur dans ses pupilles bleutées. – J’me fiche d’être coincée pour la journée, je me doute bien qu’elle va finir par rentrer. Si elle savait. Mais elle dit vrai, Ella, ce n’est pas comme si elle avait vraiment quelque chose d’important qui l’attendait. Non, le truc important, c’était lui, du moins ce qu’elle croyait. – Elle s’est foutue de moi, c’est ça qui me saoule le plus. avoue-t-elle juste avant de se laisser tomber sur le canapé. Allongée, comme si c’était chez elle, cela paraît le devenir pour la journée. Ses opales viennent se reposer sur les siennes, comme si elle ne pouvait pas s’en empêcher. Comme si elle ne pouvait pas s’empêcher de le contempler, pas quand il est juste à côté. Vision dont elle est constamment privée, offerte le temps d’une journée. – T’as vraiment que des gens tordus dans ton entourage. Même la fille au visage d’ange. Elle ne l’aurait pas cru, Ella, et pourtant. Pourtant, elle se retrouve là, sous sa volonté. Là, seule avec lui, contre son gré. Et tu te souviens, autrefois, tu en aurais rêvé. D'ces moments dont tu te languissais, ces moments que vous voliez à l'éternité… Fut un temps pas si éloigné.

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Message Sujet: Re: at war with pain; ella.   at war with pain; ella. Empty Lun 23 Déc - 10:13

ella & morgan / from walking home and talking loads to seeing shows in evening clothes with you, from nervous touch. ( @james bay )

l'évidence qu'elle lui manque. morgan ne peut le nier. ce serait réfuté les sentiments qu'il a à son égard. il ne lui dira pas à haute voix. espère l'oublier. un jour, y parvenir. une marque indélébile. surement que c'est ça, son enfer personnel. être amoureux et ne pas pouvoir y succomber. décision égoïste mais vital. ne pas lui faire partager le plus mauvais, espérer la garder ainsi. fidèle image dans sa mémoire que jamais il n'a sali. malgré les coups bas, les tromperies et les crises incessantes. malgré tout ce qu'ils ont pu vivre. ella reste et restera toujours cette image lisse et passionnelle dans son esprit. la seule femme a l'avoir fait ployer, presque mit un genoux un terre. la seule a faire battre son myocarde de cette manière. ils doivent simplement se rendre à l'évidence que le passé est passé et que le futur ne les a pas entremêlés. elle a fini par devenir une épine hémorragique et douloureuse, une épine qu'il s'évertue à laisser planter là, pour le souvenir. garder une trace. qu'importe laquelle, de son passage dans sa vie. la garder ainsi, au creux de ses paumes. tout le monde semble se jouer d'eux. s'évertuer à les faire se croiser, se réconcilier. ça l'agace. vraiment. parce qu'il est le seul maitre de son destin, le seul à jouer ses propres cartes et décider de ce qu'il veut bien faire du jeu qu'il a entre les mains. une pensée douloureuse qu'il ne manquera pas de faire remarquer à nina, une fois la tragédie passée. une fois la scène jouée.
c'est comme un vieux film en noir et blanc.
à chaque fois, des souvenirs mêlés aux faux semblants.
le cul posé sur la table basse, les coudes vissés sur ses cuisses et la cigarette entre les lippes, il réalise alors qu'ils sont coincés pour de bon. ne cherche pas à trouver de solution là où il n'y en a pas. qu'importe. il serait bien capable de rester là, dans la pénombre des silences et des regards. se forcer à ne pas la croiser, quitte à s'enfermer encore, un peu plus loin, dans une cage faite d'acier. une bouffée de nicotine endiablée avant d'entamer à pianoter sur son portable. message à l'égard de la traîtresse et maitresse de maison. message laissé sans réponse. ça ne l'étonne pas vraiment. nina est douce, on ne la pense pas capable de tels actes. mais elle est bien trop bienveillante pour se laisser duper par quelques supplications. force de caractère caché derrière les pétales qu'elle s'évertue à laisser fleurie au grès de ses envies diverses et variées. ses mots sont froids et sans égard, pour celle qui l'a une fois de plus trahit. il se sent toujours acculés morgan. ne doute pas des intentions des gens. voir tout en noir ou en blanc. deux côtés bien distinct, pas d'entre deux à ses yeux. il peste en silence quant à ses propres paroles à elle, la laisse s'énerver dans son coin tandis qu'il est déjà défaitiste quant à la solution qu'il n'a pas. ne pas ajouter de l'huile sur le feu alors qu'il y songe profondément. il est persécuté entre l'envie de ne pas la regarder et celle de l'affronter. de poser les questions qui taraudent son esprit depuis l'autre soirée au closer. savoir pourquoi elle a fait ça. pourquoi elle s'évertue à te faire ça. le portable finit sa course dans les coussins du canapé et ses pupilles bleutées cherchent celles d'ella avant de les renier. le regard fixe le mur immaculé de blanc, l'esprit inondé et bien vide à la fois. tumulte incessant. jusqu'à ce qu'il ne sente sa présence dans son dos, venant se poser à ses cotés, sur le canapé. morgan ne tourne pas la tête. fronce les sourcils et continue de fumer en paix. le temps ne passe pas. pour une fois, il a l'impression de vivre au ralenti. d'être dans une scène qu'il n'a pas comprit et qu'il ne souhaite pas jouer. il est épuisé. d'eux. d'elle. de ce qu'il ressent et de ce qu'il voudrait oublier. secouant vivement la tête de gauche à droite à sa dernière remarque, le sourire amère, tirant les traits de son visage éteint par la vie. c'est vrai que ton entourage et toi êtes un exemple de sainteté. regarde toi ella. regarde ce que t'es capable de faire. ne juge pas. les piques enflammés. il se contient pourtant. ne veut pas que ça se termine, une fois de plus, en drame digne des plus grands films.
ta vie, une vaste comédie,
alors qu'elle ressemble plus à une tragédie.

il remonte sa tête, tire une nouvelle bouffée de démon nicotiqué, laisse la fumée gonfler ses poumons avant d'enfin, tourner les yeux vers la dulcinée échouée. puisqu'ils sont ici tous deux, coincés entre ses quatre murs, ils n'ont pas le choix que de discuter. à mois qu'il n'aille s'enfermer un peu plus loin. mais la curiosité le pique trop pour laisser passer cette occasion d'avoir des explications. t'as joué à quoi l'autre soir ? une nouvelle scène de sa pièce de théâtre préférée peut être. ou c'était seulement pour parfaire ses talents de comédienne. les lèvres se pincent légèrement, avant de continuer. tu d'vrais pas trainer aux bras de cahal. un bout d'inquiétude. la lueur étincelante dans le fond de ses pupilles. non ella, tu devrais pas. tu devrais pas non plus t'accrocher à moi.
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Message Sujet: Re: at war with pain; ella.   at war with pain; ella. Empty Lun 23 Déc - 13:44


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Il est là, si proche, pourtant, il n’a jamais été aussi loin. Trop loin pour elle. Inaccessible, depuis leur rencontre, aussi loin qu’elle s’en souvienne, elle a toujours eu cette sensation qu’il lui échappait. Elle peut le contempler, elle peut l’écouter, elle peut même lui parler. Mais il n’est pas à sa portée. Il est ton horizon, Morgan. Plus tu t’avances, plus il s’éloigne. Plus tu l’approches, plus il te manque. Mais il reste le seul que tu vois, chaque fois que tes yeux se ferment, le seul dans ton champ de vision. C’est plus simple quand ils gardent leurs distances. Elle a appris, il y a longtemps déjà, à vivre avec son absence. Mais elle n’a jamais appris à supporter cet éloignement alors même qu’elle est en sa présence. Elle n’a jamais appris à se passer de lui, alors qu’il est seulement à quelques mètres d’elle. Elle est incapable de l’oublier. Incapable de tirer sur lui définitivement un trait. Lui dire adieu, elle a essayé, elle a même tenté de le faire bien des fois. Mais tout la ramène à lui. Quand il n’envahit pas son esprit, c’est son cœur qu’il plonge à la dérive. Comme il l’a fait, il y a quelques jours, quand il lui a avoué, encore l’aimer. Comme il le fait, en ce moment même, alors qu’il paraît prêt à l’ignorer. L’ignorer, elle, mais aussi la complexité de la situation, dans ce semblant de réaction. Il accepte le sort qui leur est réservé, presque sans broncher. Comme si cela ne l’atteignait pas, comme si cela ne le perturbait pas. Que son amie puisse croire qu’il a besoin d’un instant à ses côtés, même après tout le mal qu’ils se sont fait. Qu’il se retrouve en tête à tête avec elle dans un lieu confiné pour une durée indéterminée. Ella, elle est bien plus déroutée. Ce qui l’empêche de se laisser submerger par ce trouble, c’est sa colère. Elle est en colère, contre Nina, mais surtout contre elle-même. Elle s’en veut d’avoir accouru tout de suite, sous prétexte qu’il avait besoin d’elle. Il n’a pas besoin d’elle, il a décidé qu’il ne veut plus d’elle. L’arnaqueuse ne se sent pas à sa place dans ces lieux, et ce n’est pas à cause des goûts fleuris de la malicieuse qui les a trahis.

C’est parce que tu n’as rien à faire ici,
Seule, complètement seule avec lui.


Les opales qui retrouvent les siennes trop souvent. Trop facilement. Trop instinctivement. Elle ne peut pas retenir les quelques mots acerbes qui sortent de ses lèvres. Sans réponse de Nina à ses messages, elle doit bien trouver une autre manière de laisser échapper sa rage. Le ton relativement calme, elle est pourtant vite remise à sa place par son amour perdu. Le regard qu’il a sur elle, bien déchu. La complicité perdue, il n’y a que la provocation pour leur tenir compagnie. Que la haine pour les maintenir en vie. – C’est pas à cause de quelqu’un de mon entourage qu’on se retrouve coincés là comme deux idiots. elle lance, simple défense. Elle ne comprend toujours pas, ce qui a pu se passer dans la tête de son amie. Peut-être que c’est une sorte de thérapie, pour lui, le laisser cracher toute la haine qu’il a à son encontre. La rancœur qui, peut-être, le ronge. Mais elle ne sait pas, Nina. Elle ne sait pas combien, tous les deux dans la même pièce, ils peuvent faire des dégâts. C’est comme réunir le feu et l’essence. Elle est l’allumette qui peut le faire imploser, il est la bombe qui peut la faire exploser. Et comme pour le prouver, le calme apparent, joli faux-semblant, est vite oublié quand il vient à l’interroger. Il se demande à quoi elle a joué. Il est bien en train de parler de cette fameuse soirée, l’une de celles qu’elle voudrait oublier.  Comme s’il ne savait pas, comme s’il ne comprenait pas. Il ne veut pas comprendre, surtout. Il pose des questions dont, au fond, il a peur des réponses. Il veut savoir et, en même temps, il ne veut surtout pas savoir. Elle, elle refuse d’étendre sa curiosité. Se battre pour lui faire réaliser, qu’elle veut juste être à ses côtés. Elle en a assez. Elle en a assez de toutes ces pensées tortueuses qui la submergent dès l’instant où il pose ses prunelles dans les siennes. Elle en a assez de se sentir aussi perdue chaque fois qu’il parvient à la mettre à nu. – Il m’a proposé une somme incroyable. J’pouvais pas refuser Morgan. La voix convaincante, les prunelles ne suivent pas. Se détournent de lui pour se poser avec une fausse négligence sur son téléphone portable.

Et ça te fait mal de lui mentir,
Mal de continuer à vous détruire.


Mais lui avouer que, tout cela, elle ne l’a fait que pour lui, ce serait pire. Ce serait avouer ce qu’elle n’arrive pas à dire. Elle relève son regard ébène sur son amour maudit quand il en vient à la mettre en garde contre Cahal. Bordel, il pense vraiment qu’elle s’intéresse à Cahal ? Cahal, sérieusement ? Elle ne l’a jamais aimé, il le sait, pourtant. Elle ne comprend même pas comment il ne peut pas saisir. L’évidence sous ses yeux, mais peut-être qu’il n’a pas envie de les ouvrir. Et elle, elle ne fait rien pour alléger la situation, au contraire, elle l’empire. – Tu dis ça parce que c’est ton frère ? Ou parce qu’il s’inquiète. Parce qu’il sait le mal qu’il peut faire. Ironie du sort, il la met en garde, quand il est incapable de s’en défaire. Incapable de se protéger lui-même. Il ne le voit pas, Morgan, elle voulait juste l’en émanciper. Le sortir de cet amour trop dévoué. Qu’il redevienne celui qu’il a toujours été. Celui que t'as toujours aimé.
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Message Sujet: Re: at war with pain; ella.   at war with pain; ella. Empty Mar 24 Déc - 12:09

ella & morgan / from walking home and talking loads to seeing shows in evening clothes with you, from nervous touch. ( @james bay )

l'opacité grandissante face à ses yeux, déjà aveugles du moindre sens. il est trop enfermé dans ce qu'il vit. ne sait pas regarder là où il pourrait enfin respirer. la routine a déjà fait son cycle infernal. l'enferme dans cette prison faite d'acier et le garde jalousement. il a la clé pourtant. pourrait s'en sortir, simplement ouvrir la porte et se faufilait à travers la nuit. parsemer le pavé de ces pas et monter cette colline qu'il pense infranchissable. elle a des allures de montagne infranchissable. douce illusion que lui font ses iris bleutées, surement cachées par l'obscurité grandissante qui l'entoure. morgan a perdu la foi. la foi en ce qu'il croyait, dur comme fer, y a encore de ça, des années. cette lutte sans fin qu'il mène, elle n'a plus le même but, ni le même goût. elle est simplement amère. manque cruellement d'un sommet à sa hauteur. le courage aussi. il s'est fait la malle. il l'a laissé dans les terres arides d'une guerre, que finalement, il n'a jamais comprit. de déceptions en déceptions, ça s'est simplement effrité en lui. usé. et aujourd'hui, la seule chose enviable dans ce qu'il lui reste, c'est le temps. le temps qui passe et s'arrache. le temps qui, parfois, passe trop lentement. et cette soif d'éthanol, elle panse ses plaies, le fait oublier.
dure réalité,
à ne jamais envier.

les vices s'expriment. la rancoeur aussi. tapit dans l'ombre d'une illusion perdue, d'une image prédéfinie et surement erronée. morgan adule la personne qu'elle est. sans songer qu'elle aussi, a sans doute changé. il vit dans ce passé et à la fois, le renie. contemple les moments se battre avec l'aiguille qui tourne autour du cadran. il peste en silence. gonfle ses poumons du poison à base de nicotine et sourire amèrement à chacune de ses remarques. la haine voilée derrière l'amour inconditionnel qu'ils se portent. pourtant, t'aimerai juste qu'elle te déteste. de toutes ses forces. profondément et indéfiniment. tellement plus simple pour l'oublier. l'effacer au lieu de continuellement s'y accrocher. il peine à la regarder. accrocher ses iris aux siennes, de peur de s'y perdre. dans la noirceur de cette lueur qu'elle a encore. les coudes vissés sur ses cuisses. il sent qu'il va flancher. se laisser aller à ce qu'il coule le long de son échine. l'acide de la violence, elle enivre, s'infiltre dans ses veines, le submerge de la pire des manières. trop de fois, la colère a grondé, trop de fois, les poings ont frappé. les dents serrés sur la cigarette fraichement consumée, il entame de mener les questions. celles qui lui taraudent l'esprit depuis trop longtemps. pourquoi tu fais ça ella ? tournant la tête vers la brune échouée dans le canapé, le temps en suspens. il fronce les sourcils, cherchent à comprendre ses intentions. qu'importe soient elles, il a besoin de réponses. il a besoin de savoir. et c'est sur un rire cynique qu'il souffle lentement, à chacun de ses mots. à chacune de ses paroles dénuées de sens communs. les habitudes reviennent au galop et il se surprend à être étonner. à ne pas y avoir songer. la vieille routine, jamais n'a cessé. pour le fric. encore et toujours. ces billets verts qui rendent les humains propres à leur race. indéfendables. avares et amers. t'es pas croyable. ça siffle entre ses lèvres tandis qu'elle, elle a déjà baissé les yeux. se contente de faire semblant d'être occuper à autre chose. ça ne l'empêche pas de pousser. encore et toujours. parce qu'ils sont comme ça. dans la dualité perpétuelle jusqu'à l'implosion générale. il pèse ses pensées. les mots qu'il ne veut pas trop hauts parce qu'il ne les pense pas. au sein du closer, on appelle ça autrement. ça sort pas. mutisme. un nouveau mouvement de tête avant qu'il ne dévie les pupilles, revenant au mur face à lui. la clope fait son tour dans le cendrier improvisé, surement un objet de décor. qu'importe. il n'a jamais été sensible à ce genre de futilités. l'inquiétude pointe le bout de son nez. tu n'peux pas t'en empêcher. morgan ne remarque même pas que ses pupilles sont revenus à son visage. il lui tourne simplement le dos. il ne croit pas qu'elle est eu une aventure avec son ainé. elle l'a toujours détesté. mais ne comprend pas non plus ses agissements. exactement sherlock. tu n'le connais pas. tu n'sais pas de quoi il est capable pour obtenir ce qu'il veut.
inspires, expires.
gonfle tes poumons de courage et d'illusions.

ça te va bien, finalement, d'faire ça. de tromper, de duper. vous feriez un chouette couple s'il n'était pas déjà amoureux de nina. et par cette illusion, plus ou moins douteuse, morgan lui fait comprendre qu'il n'a pas été dupe à leur manège. que ce n'était que pour l'emmerder. ou te réveiller. qu'importe les raisons qu'ils pensaient tous deux louables sur l'instant. ça l'a juste rendu plus amer et méfiant. tomber pour mieux refouler. l'échine se relève de la table basse, il inspire brutalement, cherche un réconfort cuisant. ses pupilles dévisagent la pièce en son entièreté, un point d'accroche plus louable que le reste. plus intense qu'elle. les mains vacillent, cherchent le réconfort dans ses cheveux. grattent l'arrière de son crâne. tu sais ce qui m'ferait plaisir ? c'est que vous m'laissiez en paix. j'vous ai rien demander. virage à droite. les mots à peine pesés, balancés à tous va sans aucune réflexion de sa part. il tourne enfin, son corps lourd, vers la brune encore avachi et sur un dernier regard, se pince les lèvres lâchement. prend la direction de la cuisine inlassablement. une envie de caféine pour réveiller son esprit. changer de sujet. l'éviter.
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Message Sujet: Re: at war with pain; ella.   at war with pain; ella. Empty Mer 25 Déc - 11:46


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Le calme apparent, elle ment. Un tissu de mensonges que, sans remord, elle prétend. Elle ne pourrait pas lui dire la vérité. Elle ne pourrait pas lui donner les véritables raisons de ce qu’elle a fait. D’abord, il ne la croirait pas. Il la connaît, Morgan, il sait qu’elle n’est pas naïve. Qu’elle n’est pas suffisamment idiote pour croire un mot des manipulations de son tordu de frère. Il ne peut pas savoir que c’est tout le contraire. Qu’il a réussi, Cahal, à la manipuler. Comme sa petite copine l’a fait à son tour aujourd’hui avec tant de facilité. Elle s’est laissée duper, Ella. Ella, la grande manipulatrice, la déesse des vices. Celle qui pourrait faire croire au pape lui-même qu’il a envie de tout plaquer pour elle. Pour ses beaux yeux bleutés, elle devient aussi idiote que n’importe quelle pimbêche. Elle devient aussi conne que toutes ces femmes qu’elle a en horreur.

Parce que t’en as peut-être pas du tout l’air,
Mais tu as le cœur trop pur avec ceux que t’aimes,
Le cœur naïf de celui qu’on offre à son premier amour,
C’est plus vrai encore quand il s’agit de ton seul amour.


Il est le seul homme pour lequel elle a voulu tout donner. L’homme pour lequel elle-même, elle s’est donnée. Trace indélébile qu’il a laissée, comme une empreinte au fer rouge qu’il a marquée. C’est peut-être précisément pour cette raison qu’elle ne peut pas lui dire la vérité. Les conflits permanents qui ne cesseront de se répéter. Cercle vicieux qui n’aura pas de fin. Comme si vous étiez coincés dans une bulle temporelle, condamnés à vous détester pour l’éternité. Condamnés à vous aimer pour l’éternité. Elle sait déjà ce qu’il lui dirait. Que ce n’est pas son rôle, de s’inquiéter pour lui. Que ce n’est plus à elle, de veiller sur lui. Il rejettera sa réaction, et elle se sentira encore plus conne. Encore plus conne d’avoir fait ce pas, pour qu’il la pousse ensuite à regretter. Comme elle se sent déjà trop conne d’avoir accouru, juste, parce qu’on lui a dit qu’il avait besoin d’être aidé. Alors elle ne dit rien, Ella. Elle encaisse tout ce qu’il peut lui balancer, elle a déjà entendu des mots tellement plus douloureux sortir de ces lèvres. Elle supporte ses provocations, silencieusement, comme elle supporte ce soupçon de déception. Cette amertume dans ces pupilles azurées, comme s’il était confronté subitement à la réalité. À sa réalité. Celle qu’elle est devenue, celle qu’elle n’est plus. Elle se contente d’attraper dans son sac le paquet meurtrier, juste besoin de quelques bouffées. Se concentrer sur autre que sur lui, lui et ses dires. Lui et l’image envisagée, de son frère et elle, comme autrefois, c’était lui et elle. Une bouffée de nicotine bien nécessaire plus tard, elle lui rétorque, sur le visage cet air revanchard. – Oh merde alors, tu crois que je n’ai plus aucune chance, du coup ? lâche-t-elle, la voix revêche. Morgan, il éveille le pire en elle. Comme il sait aussi, mieux que personne, éveiller le meilleur.

Mais ça, Ella, tu l’as oublié,
Ça s’est perdu, quelque part, dans les méandres de ce maudit passé.


Le silence s’installe, silence dans lequel elle se complaît, pour le moment. Elle n’a pas la réputation d’être quelqu’un de patient. Pourtant elle maintient encore son calme en restant bloquée ici, elle peut encore supporter de se retrouver piégée… mais pas avec lui. Elle ne dit rien, Ella, elle se contient. Elle lui épargne même des explications sans fin. Elle agit avec froideur, elle cherche juste à protéger leurs cœurs. Leurs deux cœurs. Mais le tempérament impulsif, peut vite devenir explosif. Plus encore s’il continue de jouer à ce jeu corrosif. Ce petit jeu qui les ronge, qui les hante mais dont, quelque part, ils n’arrivent pas à se passer. Comme si, se haïr était devenu le dernier moyen de s’aimer. Les mots froids, les mots bleus, ils lui glacent le sang. Et, peu à peu, elle sent cet énervement. C’est la fumée cancérigène qui vient répondre  à ses mots dans un premier temps, comme si elle avait besoin de quelques instants. Il en profite pour s’échapper, Morgan, mais elle en a assez de se taire. Assez de garder en elle cette colère. Il ne mérite pas d’être protégé, en fait, il mérite de souffrir autant qu’elle, de ce dévouement éternel. – T’es sérieux là ? elle lâche, déjà sur ses pas. Elle refuse d’en entendre davantage, Ella. Elle en a assez de l’entendre réclamer sa foutue paix, comme si elle, ce n’était pas ce qu’elle voulait. Comme si elle vivait mieux que lui de vivre avec une moitié de cœur dans la poitrine. Lui, au moins, il l’a choisi. – Tu crois que j’avais envie de débarquer ce matin parce que ta copine me dit que t’es au plus mal ? Tu crois que j’avais envie que ton frère vienne sonner à ma porte au beau milieu de la nuit pour me dire qu’il n’y a plus rien pour te sortir de ta léthargie ? Tu crois que j’en ai pas marre, moi, d’être un putain de pantin qu’on appelle parce que tu vas pas bien ? Et l’indifférence qui laisse place à la rancœur. Et la rancœur qui laisse place à la colère. – Moi aussi j’demande qu’à ce qu’on me foute la paix pour que je puisse enfin t’oublier ! Sauf que j'y arrive pas. Tout me ramène à toi. Elle en veut à la Terre entière. Comme si le monde lui-même s’était ligué pour  la garder dans cet enfer. Mais elle s’en veut, à elle, plus encore. Parce qu’elle n’a pas besoin du reste du monde, pour ne pas réussir à l’oublier. Parce qu’elle n’a besoin de rien pour continuer de l’aimer.

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Message Sujet: Re: at war with pain; ella.   at war with pain; ella. Empty Jeu 26 Déc - 20:49

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la colère cachée derrière le calme. il reste stoïque mais amer. aboie plus qu'il ne mord. parce qu'il sait que s'il part trop loin, il ne pourra pas se détacher de ce lien. elle éveille et le met en sommeil à la fois. tiraille son échine de mille et une émotions à la fois. les dents serrés et le coeur en aplomb, qui recherche le réconfort de ses battements. morgan s'énerve sur lui même, broie des paumes de mains de ses propres ongles, réfute l'idée de se laisser aller à cette haine exacerbée. au final, ce n'est pas qu'ella qu'il déteste profondément. c'est le lien entre eux, ce qu'elle éveille au plus profond. ce qu'il serait bien capable de faire pour elle, juste pour ses papillonnements de cils. du pire comme du meilleur, envoyer valser le plus répugnant, laisser tout en plan. il a les mots brutes et durs, ne sait pas mettre de l'eau dans son vin, dégueule tout son venin. y va à tatillon à le fois. t'es pas prêt à la blesser. ni même pas à la détester. tu veux juste l'oublier.
les discours cinglants,
les mots au goût de sang.
morgan lui tourne le dos, évacue le sourire faussement approuvé de ses traits avant de tirer une nouvelle bouffée du cancer nicotiqué. il aimerai, dans le fond, que leurs retrouvailles incessantes ne soient plus que primaire d'un principe fondamental : être serein. mais c'est loin d'être le cas. ils sont seulement bouffés par ce qu'ils détestent chez l'autre. seulement égoïstes de ce qu'ils voudraient surement retrouver. ils sont incapables de mettre de l'eau dans leur vin. de planter le drapeau blanc signe d'une trêve silencieuse et envieuse. alors, pour ne pas exploser, morgan se lève. quitte sa place sur la table basse, balance du bout des lèvres qu'il voudrait bien être en paix. qu'on le laisse respirer. arrêter de vous battre pour lui. il n'a rien demandé, encore moins à être sauver. d'un quelconque vice, d'une quelconque déprime. ça ne regarde que lui. et uniquement lui. ella ne fait plus partit de sa vie, elle n'a pas à se sacrifier pour le bien fondé de son âme déjà morte et enterrée. et c'est dans son sillage qu'il sent la tension montée, grimper d'un ton dont il n'était pas prêt. les paumes de mains vissées sur le comptoir nacré de la cuisine, il cherche de ses iris bleutées sa dose de caféine. l'esprit encore embrumé par le peu de sommeil gagné. la voix en écho, dans son dos, de l'ex en furie et une inspiration de plus au sein de ses poumons déjà agacés par la suite. il vient de balancer l'huile sur le feu. sans doute que tu l'as fait exprès. sans doute que tu l'as cherché. il l'écoute sans vraiment le faire. d'une oreille attentive tout en cherchant de ses mains, le pot de café entamé. il ouvre les placards, évacue sa frustration à coup dans les tiroirs. le sang pulse dans ses veines. vient s'échouer et percuter ses tempes à une allure effrénée. jusqu'à ce qu'il lâche l'affaire de trouver le réconfort nécessaire dans une tasse de café. les lèvres pincées, d'un geste vif et non assuré, morgan se retourne, fait face à ella dans le canapé. au loin, ses pupilles accrochent les siennes. contemplent ses traits tirés par la colère engendrée. et bien fais le ! ses bras s'élèvent dans l'atmosphère, battent l'air. il ne l'a jamais empêché de le laisser en paix. il ne lui a jamais demandé de se ramener. et pourtant, elle est là. toujours là où il ne l'attend pas. elle répond sans sourciller à la moindre demande de ses amis, de ses proches. les pas approchent, s'emparent du parquet fraichement lavé dans un lourd son à l'écho délabré. en à peine quelques secondes, il est à sa portée, attrape son bras pour la relever. la poigne oppresse son échine, laisse une trace surement indélébile. déteste moi ! il ne contrôle plus ses mots, pas même ses gestes. rien de commun, juste une pointe d'allégresse. forçant la brune  à le pousser en arrière, de ses doigts maltraités, il place ses mains à elle sur son torse bombé.
tu vas trop loin.
mais tu n'sais pas encore jusqu'à quel point.

t'attends quoi ? aller, vas-y ! sa voix se perd, s'élève dans le lieu pourtant bien silencieux. il la force, encore une fois, à lui donner une gifle. il la force à ne plus l'aimer. à le détester. à le haïr de toutes ses forces qu'elle sera bien incapable de le regarder. la pousser dans ses derniers retranchements, même si lui, ça lui perce un peu plus le coeur à chaque fois. qu'importe. il s'en fiche morgan. et quand il voit que ça ne marche pas, qu'elle reste stoïque de ses yeux ébahis, c'est de nouveau le venin acide qui s'écoule entre ses lèvres. je t'ai menti. moi je t'aime plus. je t'ai déjà oublié. t'es aveugle morgan. t'as rien comprit à la vie. rien du tout. il s'enfonce dans les mensonges. dans ce qu'il renie. il se heurte à lui même et ce qu'il est. le sang qui coule dans ses veines n'est qu'un méandre de plus. damné à jamais. alors arrête de t'accrocher à un type qui n'en a plus rien à foutre de toi. le souffle coupé, il inspire et expire brutalement, essayant de reprendre le peu de contenance qu'il a encore. les pupilles n'ont jamais été aussi accrochés aux siennes. le silence non plus, n'a jamais été aussi fort et épuisant.
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