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 le voile noir. (cahal)

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Message Sujet: le voile noir. (cahal)   le voile noir. (cahal) Empty Mar 17 Déc - 13:39

la douleur porte un
costume de plumes.


Dione est morte. Hera le savait depuis des mois déjà. Elle le pressentait. C'était comme si quelque chose en elle s'était brisé et qu'elle avait tant bien que mal cherché à le maintenir en vie. Mais maintenant que sa sœur est en cercueil, la tête trouée comme si on avait tenté de faire de son cerveau de la chair à saucisse ; sa mort devient réelle. Ce soir, pourtant, la voilà qui s'évertue à la maintenir encore un peu en vie. L'hôtel possède tellement de recoins, de pièces, qu'une d'entre elle existe à présent en l'honneur de Dione.
En pénétrant dans cette pièce, les couleurs des fleurs sont celles qui  agressent la rétine en première. Certains ont déposé des offrandes, des souvenirs en son honneur alors qu'un portait d'elle fixe ceux qui viennent se recueillir sur son autel. Son corps n'est pas là mais enterrée au Nevada, auprès de ses parents. Le clan Moran aurait brûlé le cimetière de New-York si c'est ce qu'il avait fallu pour la ramener sur ses terres.
Cette pièce n'a rien de morbide. Elle est stérile, vide, elle donne envie de sauter dans un puits sans fond et de ne jamais atterrir. Elle est tout ce que Dione n'a jamais été. Elle est ces mots qu'elle n'a pas eu le temps de dire avant de mourir.
C'est une façade. Le vrai repos se trouve au Nevada. Là-bas, à travers souvenirs enfantins et pluie de nostalgie.
Ils n'ont rien pris.
En la tuant, ils n'ont rien brûlé. Tout est encore là, ce qui compte vraiment. Le regard d'Hera s'échoue sur l'assemblée, reine intouchable vêtue de son costume noir deux pièces comme si c'était un bouclier. Rien de sa veste, de son chemisier ou de son pantalon ne laisse entrevoir que sous cette protection se dissimule une sœur perdue. Cheveux attachés, tirés vers l'arrière comme si elle était là pour la sécurité et ou régler des comptes. Le menton redressé, elle sent au dessus de sa tête une chape de plomb se refermer sur elle. L'hôtel porte un voile noir, fait de brume et de foudre.

Plantée à l'entrée de la pièce, entourée de Moran aussi glacés qu'elle. Un long frisson remonte ses vertèbres une à une lorsque son regard s'attache à Cahal. Elle ne voit que lui à travers la foule. Elle n'aperçoit que son aura. Hera est si tendue qu'elle a la sensation d'être une barre de métal montée à haute température qu'on plongerait dans une eau glacée.

Elle le laisse s'approcher de cette pièce sacrée, la souiller de sa présence. Hera ne prononce pas un mot, se contente d'un regard en coin, enchaînée par tout ce monde autour d'eux qui l'empêche de laisser s'exprimer sa rancœur. Lorsque son souffle se coupe et que la nausée lui prend, la créature blonde s'éloigne de l'autel afin de rejoindre l'endroit où se trouve de quoi manger et boire. A travers les regards empathiques, dans la douceur des condoléances, elle ne ressent même pas le soubresaut du chagrin. Rien ne quitte ses paupières, pas une larme, pas l'ombre d'une humidité. Elle voudrait parfois, que la tristesse prenne racine en elle et devienne un arbre dont chaque feuille caresserait sa détresse. Elle voudrait savoir mieux pleurer, au nom de Dione, de la cruauté de Cahal. Elle voudrait être un peu comme sa sœur mais son corps est trop sec. Son cœur si aride.

La saveur si fade de l'eau ne parvient pas à calmer celle plus amère que Mcgrath a déposé contre sa langue. Du bout des doigts, lorsqu'elle dépose son verre sur le plateau d'un serveur à portée et qu'elle l'aperçoit à nouveau, quittant la pièce de Dione afin d'accueillir l'empathie des invités, Hera devient un nœud. Son pas claque contre le sol et lorsqu'elle lui fait enfin face, le regard de Cahal la gobe dans son entièreté. Il est une lame qui s'enfonce en elle et la tranche. Son souffle se coupe mais sa fierté prend le relais. Comme si les silhouettes autour d'eux savaient quelque chose, un vide se dessine sur quelques mètres. Aucun n'ose les regarder, persuadé de devoir rendre leur intimité aux deux êtres les plus touchés par cette mort. Je suis désolée pour Dione. C'était une compagne dévouée. Les mots d'Hera sont si froids, si tranchants. Ils ne veulent rien dire. Ils sonnent creux, comme tout le reste de son corps. Ses yeux s'agrippent à Cahal, le retiennent dans sa noirceur.
Elle l'absorbe.
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Message Sujet: Re: le voile noir. (cahal)   le voile noir. (cahal) Empty Dim 22 Déc - 16:23

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hera & cahal ☽ décembre deux mille dix neuf.

soudain les vagues se sont calmées. la tempête assagie et le grondement de ses pleurs a perdu de son souffle, de son ampleur. elle a levé les yeux et a semblé accepter que demain en viendrait jamais. qu'il s'apprêtait à lui arracher l'espoir de pouvoir se relever. l'espoir de n'pas crever sur ce bitume gelé. de s'étendre de carmin sur le sol souillé.
elle a levé les yeux et elle a regardé. regardé la mort au fond des canons et ancrée dans ses rétines, l'ombre de sa trahison.
ses rotules meurtries embrassent le sol dans quelques soubresauts sanglants. et elle sent le froid dans son coeur qui s'empare de son corps ; doux linceul qu'il dépose sur ses épaules comme un dernier décor. elle a levé les yeux pour qu'ils se pendent aux siens et ses lèvres se sont tordues en un supplice malsain, au moins m'as-tu aimée ? et le silence les prend avant d'être violé par la voix de son bourreau qu'elle a pourtant désiré, pas un seul instant. et le coup à résonné. dans son coeur comme dans son crâne brisé. une dernière fois elle est venue l'embrasser ; une caresse rouge sur sa joue qui vient s'échouer et le goût de sa mort sur ses lèvres abîmées.

mcgrath rouvre les yeux et sa réalité prend les traits figés de la défunte aujourd'hui honorée. quelques âmes se sont pressées dans ce mausolée que l'aînée a à peine maquillé. lugubre pièce dont les fleurs ne rehaussent pas les couleurs ; dont les bougies ne consument pas la rancoeur. cahal il ne voit que ce trou béant sur le front de dione. le sang qui voile son regard et sa beauté par la mort rendue aphone. l'oiseau s'est paré de noir et entre ses plumes s'est glissé un pétale blanc. mais il n'y a qu'elle pour savoir qu'il ment.
elle nous manque aussi terriblement monsieur mcgrath, toutes nos pensées sont avec vous, le corbeau reçoit les effusions d'empathie avec les traits de la dureté. pas un seul instant il n'a pu la pleurer, ô grand jamais la regretter. ses joues ne sont pas salies d'une quelconque larme si ce n'est celle qu'elle a pu saigner. les mains dans le dos il joue le jeu de l'homme trop dévasté pour s'éteindre en futilités.

les intrus se sont envolés lorsque la reine s'est approchée ; l'intimité de la foule pour leur haine souveraine. elle a les cheveux tirés et le tailleur autoritaire. pas une once de féminité depuis qu'elle s'est noyée. depuis qu'elle soupçonne une ombre de l'y avoir traînée. leurs rétines s'accrochent comme une lame dans la plaie et c'est l'hiver qui dans la pièce s'est invité. les mâchoires de mcgrath se sont relevées et il observe la silhouette comme on dédaigne la déchéance d'un allié. elle a le timbre creux et le coeur fade lorsque de ses lippes sortent quelques mots pré-mâchés, lorsqu'elle donne à cahal ce qu'il n'est pas venu chercher. elle est morte hera, la langue se heurte sur les mots, prononce la sentence avec la lenteur du bourreau, et je ne vois aucune dévotion dans son absence. il ne la lâche pas, suspens son coeur au bout de la corde qui a condamné sa soeur. il remue le sang de ses serres aiguisées, parle de sa mort comme s'il n'y avait jamais participé. hera, il voudrait l'étrangler. lui faire cracher ce qu'elle imagine secret, la traîtrise qu'elle voudrait bien ficelée. il voudrait dans ses paumes tenir ses yeux arrachés, la forcer à contempler le sang de dione qu'elle a elle-même fait couler. qu'elle sente sous ses doigts ces articulations disloquées d'avoir été précipitées dans l'étau qu'elle a elle-même forgé. en tout cas pas pour moi, les rétines de mcgrath s'extirpent des celles de la blonde et s'échouent plus loin, là où il peut apercevoir le regard de dione morte pour toi, hera.

(c) calaveras.
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Message Sujet: Re: le voile noir. (cahal)   le voile noir. (cahal) Empty Lun 23 Déc - 2:20

la douleur porte un
costume de plumes.


Si Dione est morte, Hera, elle, n'est plus qu'un cadavre. Non pas dans son aspect physique mais dans cette plaie béante qu'est devenue son ambition. Ses traits reflètent parfaitement qui elle est et ce qu'elle ressent : du néant. A trop vouloir se vendre, s'écorcher, écraser ceux qui lui faisaient face, Moran s'est elle-même perdue mais vit encore sous le joug de sa fierté.

Le regard de Cahal est une mare boueuse dans laquelle elle s'enfonce et dont elle sent des mains crasseuses lui accrocher les chevilles. Malgré le mépris qu'ils se jettent, tous deux se tiennent main dans la main sur une route sinueuse les guidant ensemble vers l'horreur humaine. La voix de McGrath est une délivrance, elle avait besoin de l'entendre, la sentir conquérir son être et la hanter. Il est tout ce qu'elle déteste et tout ce qu'elle cherche.
La mort de Dione semble soudainement si petite à côté de ce qu'elle ressent. Sa peine n'est plus si enivrante que son dégoût pour Cahal.
Il est ce qui la maintient encore en vie. Quand il lui crache ses saloperies, Moran frissonne ; un mélange malsain de plaisir et d'indignation.
Il sait. Il ne peut que le savoir. Elle ne s'en cache même plus lorsque Hera le fixe de tous ses yeux. Elle englobe son visage de ses pupilles noires, le dévorent un peu, bête affamée dont l'appétit lui cogne sous les tempes. Si toute cette merde superficielle ne les entourait pas, probablement qu'elle se serait déjà jetée sur lui, trop aveuglée pour prendre conscience de ses forces d'homme contre les siennes, plus menues mais malines.
Les scénarios se mélangent, tous plus malsains les uns que les autres. La course au plus sale, au plus petit, au plus pathétique, au plus vicieux.
Les plans de vengeance sont une portée de chiots déformés qui se bouffent les uns les autres pour avoir la tétine la plus juteuse.
Hera ne sait pas dire si l'empoisonnement serait plus satisfaisant que la lame ou la balle.
Tout lui semble soudainement destructeur et libérateur. Mais une voix plus basse encore lui murmure d'autres vérités : que feras-tu lorsqu'il sera mort ?
Que deviendras-tu sans un Cahal pour te ronger jusqu'à l'os ? N'est-ce dont pas ce après quoi tu cours depuis ta naissance ?
Hera Moran à la conquête de celui qui n'en laissera le moins.

Disparaissent les visages qui les entourent tandis qu'elle creuse un peu plus contre l'âme de l'Irlandais.
Elle sait qu'elle est la fautive. Hera en a conscience, en souffre souvent, en jubile parfois.  Mélange paradoxal de deux sentiments qui s'affrontent et l'abrutissent. C'est entêtant, irréel, absurde …

Au loin, Seth lui adresse un regard. Il n'y a que les siens pour avoir son attention dans ces conditions. Il lui laisse le choix une ultime fois de capituler et retourner ensuite au Nevada. Moran peut encore se retrancher, accepter la défaite, laisser impunie une mort qu'elle a elle-même causé.

Seth réveille en elle une autre version de sa propre personne, plus posée, moins amère, pas encore assez brisée pour être prise dans la glace. Elle ressent cette présence à l'intérieur de son propre corps, une Hera criblée de balles mais encore debout, lui demandant de reculer face au danger et d'accepter une vie où sa tête ne serait pas mise à prix. Une Hera encore humaine, dont la mort d'une sœur l'effondrerait totalement.
Cette Hera là, saloperie faible, attachée à son foie telle une tumeur maligne qui ne fait plus le poids face à Cahal.
Elle pourrait tourner la page mais tout ce qui l'emporte est la mesquinerie.

Dévouée mais bien piètre menteuse. C'était un risque. Elle était la seule de confiance, l'unique femme envers qui Hera n'avait jamais ressenti d'animosité. Son visage se penche vers lui. Leurs souffles de fauve se fondent l'un contre l'autre. L'incendie prend du terrain tandis qu'elle appuie un peu plus son regard sur le sien. Tout comme toi. Elle le pressentait bien avant d'avoir retrouvé le cadavre de Dione. Cahal avait appris la vérité et s'était vengé mais la vengeance, aussi libératrice soit-elle est une menteuse qui les fera tous sombrer dans un cercle vicieux de sang et d'amertume. Les yeux desséchés, le visage d'Hera se ferme. Pas l'ombre d'une faiblesse ne sera offerte à l'Irlandais, pas maintenant, pas si facilement. Si tu joues aussi bien la comédie que tu dissimules les preuves, cela ne devrait plus être qu'une question de temps avant que tu termines derrière les barreaux. Là-bas, tu ne pourras rien faire pour protéger ceux que tu aimes et ce qui t'appartient. Elle ne sourit pas. Sa voix est fade, elle témoigne de sa misère sentimentale. Hera n'a rien de sympathique, se fiche d'être sordide, d'attiser le karma.
Cahal reste un homme et si elle connaît encore trop peu de lui, elle sait que comme tous les autres, celui-ci doit posséder une faiblesse et qu'elle ne peut-être que sous la forme d'une ou de plusieurs personnes.
Ne lui restera plus qu'à trouver lesquelles. Parfois, deux coups valent mieux qu'un.
Pour toucher un roi, mettez en danger ses richesses, matérielles ou affectives. Les deux se rejoignent : tous sont des pions.
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Message Sujet: Re: le voile noir. (cahal)   le voile noir. (cahal) Empty Mar 7 Jan - 11:20

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hera & cahal ☽ décembre deux mille dix neuf.

elle les observe. au loin, elle pose sur eux la douceur de son regard de soie. leur fait promettre silencieusement d'attendre l'intimité de la nuit pour s'adonner à leurs morbides ébats. dione était prise au piège depuis longtemps. prise dans le marécage de ses sentiments. si sa dévotion n'allait qu'à la louve aux traits diaphanes, son coeur et ses reins semblaient s'être accrochés aux yeux du corbeau et à ses promesses arcanes. il ne se souvenait pas de la chaleur de ses paumes ni du goût de sa peau. il avait oublié la cambrure de ses hanches et l'habileté de ses mains. mcgrath il ne se souvient que d'une chose ; dans ses rétines la sincérité gravée lorsqu'elle aimait le dévorer, lorsqu'il la couvrait de son corps affamé.
et si ça avait été hera dans ses draps souillés ? et si ça avait été hera le pantin bousculé ? ô la mort n'aurait pu être évitée. mcgrath étendu dans le terreau irlandais, ses plumes éparpillées et les pleurs d'une mère qu'on ne pourrait consoler. hera n'aurait pas flanché. hera ne se serait pas trompée.

la décence populaire laisse les esseulés à leur intimité. si cahal laisse le doute planer, s'il joue de cette vérité qu'elle ne peut prouver c'est qu'il se délecte de leur jeu de rivalités. dans sa douleur une raison d'exister, de continuer. dans le timbre froid de sa voix une raison pour l'achever. il ne vit que de combats et de mots bien portés, de victoires provoquées et de proies émiettées. mcgrath se nourrit de ce qu'il peut piétiner. mais s'évapore sans ennemis assez forts. hera elle n'a qu'un seul défaut ; celui de vouloir lever le menton plus haut.

leurs rétines ne se sont pas lâchées. elle s'approche, penche l'échine vers le nemesis qui se fait plus attentif. à cette distance, elle pourrait tout aussi bien l'égorger. elle pourrait tout aussi bien le posséder. mcgrath fige ses traits et plonge dans le discours de l'aînée. il n'avait encore jamais entendu les soupçons fouler la langue d'hera. il s'en doutait, il le lisait dans l'amertume de ses pamphlet. mais aujourd'hui il est témoin de cette hache qu'elle vient de brandir. il savoir la joute à venir.
alors j'espère que tu m'y accompagneras, le corbeau rebondit sur la menace et savoure le néant dans ses yeux, pour lui avoir fait jouer la tienne, de comédie. s'il y a celui qui pressé la détente, celui qui a fait choir les paupières par vengeance adultère ; il y a celle qui l'y a poussée, celle qui lui a promis la grandeur de celle qui obtempère.
rentre chez toi hera, il lève les yeux et au loin, il croise le regard de dione qui n'a cessé de les observer, rentre chez toi et amène chacun de tes précieux pions. ne les quitte pas des yeux, jamais. il sent sur lui la froideur de la mort avant que ses rétines ne retombent dans celle de la louve. car tant que tu continueras de me les envoyer, il ne se penche pas, je les broierai, il ne s'abaisse pas.
il est prit de cette même folie qui les anime, ce besoin de jouer tout ce qu'ils peuvent posséder. juste pour voir l'autre tomber. l'une pour la vengeance, l'autre pour la jouissance. ô, ils s'aiment de décadence.

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Message Sujet: Re: le voile noir. (cahal)   le voile noir. (cahal) Empty Dim 12 Jan - 21:55

la douleur porte un
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Elle ressent le besoin viscéral de sentir son souffle contre sa peau froide. Hera le fixe avec une telle intensité que son souffle se coupe. En l'espace de quelques secondes, Mcgrath devient sa raison de vivre. Mais aussi celle de mourir. De se déchirer. D'aller au plus loin de ses propres limites. Elle voudrait se rapprocher à nouveau, d'un pas, traverser le peu de distance qui les sépare afin de fusionner avec sa colère.
La saveur morbide qu'elle ressent dans sa gorge ressemble à celle qui l’écœure lorsqu'elle s'endort, seule, endeuillée, barbare.

La contrefaçon de son sourire est une reproduction parfaite de l'hypocrisie. Les regards qui se hasardent sur eux n'y voient que du feu ; trop  naïfs pour comprendre que la haine qui la touche est une maladie dont elle ne reviendra jamais. Cahal métastase dans son corps. Elle le sent, ça picote, fait un bruit incroyable, elle en deviendrait sourde et aveugle si elle ne devait pas avoir la tête claire. Hera pense au moment où, seule dans sa chambre, l'alcool la délivrera de cette possession démoniaque qu'est le corbeau.
Car si elle aime vivre avec l'odeur du souffre entre ses veines, viendront ses moments où elle tentera de l'exorciser. Humaine putréfiée par la douleur, il lui faudra parfois l'éloigner de ses pensées pour trouver le repos et le battre.
Une part d'elle ressent le besoin d'aller vite pour éteindre l'incendie tandis que l'autre souffle dessus.
Moran se transforme en un paradoxe. Elle s'écartèle, se disloque en quelques bouts de chair qui même rapiécés ne lui rendront jamais sa force originelle.

Gorge nouée, les larmes qui montent au creux de ses paupières n'ont rien à voir avec la douleur ou la perte d'Hera. L'intensité du moment la rend plus fébrile et ses yeux rougis, en plus d'être victimes de son excitation, sont de parfaits mensonges pour le reste de l'assemblée. Elle a compris comme cela peut les rassurer de la penser brisée et exténuée. Les hommes qui gravitent autour d'elle aiment à croire que Moran n'est pas seulement un tas de chair.
C'est instinctif, on se raccroche toujours à l'humanité, l'espoir, la douleur là où Hera préfère le vide.
L'amnésie sentimentale était l'unique solution pour sauver Dione de son rôle de martyre. On ne peut pas lui en vouloir de survivre, n'est-ce pas ? On ne peut pas lui en vouloir d'être un serpent si vicieux, si ?

Cahal la menace  mais cela ne lui fait rien. Seul un frisson la traverse, comme un profond plaisir, une vague de satisfaction qu'elle ne pensait pas voir franchir ses tripes.
Et puis elle ose, poser sa main contre son torse. Elle imagine sous ses doigts battre ce cœur malade qu'elle voudrait broyer entre ses longues serres. Si je partais maintenant, que ferais-tu ? Qu'adviendrait-il du monde si elle disparaissait avec sa trahison ? Tu accepterais si facilement d'avoir été berné ? Un rictus la prend, contenant tant bien que mal cette hystérie maladive qui la touche de le savoir si proche. La frustration de ne pas pouvoir attaquer tout de suite la détruit à petit feu. Il lui devient de plus en plus difficile de ne pas être mauvaise. Ses doigts se resserrent sur la veste de Cahal avant de la lisser plus calmement sous ses paupières. Elle oscille entre folie ravageuse et douceur rassurante. Nous voir partir n'apaisera pas ta colère Cahal. Hera non plus ne se sent plus apte à vivre en laissant toute cette nocivité de côté. Dione n'était qu'une poupée qu'il suffisait d'articuler de quelques promesses. La seule personne à qui tu dois cette trahison est en face de toi. Tu peux bien menacer qui tu veux, tu ne m'atteindras pas aussi facilement que ma soeur. Elle marque une pause. Son cœur bat si vite sous sa cage thoracique, l'adrénaline la fait flotter. Rappelle-moi lequel de nous deux a bien plus à perdre ? Tu m'as déjà enlevé l'unique rempart qui me ramenait aux regrets. Tu es le seul but auquel je tiens, le seul qu'il faudrait tuer pour espérer me réveiller à nouveau. Cahal l'a éteinte en tuant Dione. Seule sa mort pourrait conjurer le mauvais sort.
Maintenant qu'elle sonne creux, l'écho de ses mots se perd dans l'infinité de ses désirs.
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Message Sujet: Re: le voile noir. (cahal)   le voile noir. (cahal) Empty Lun 20 Jan - 17:41

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hera & cahal ☽ décembre deux mille dix neuf.

c'était elle qui avait brandit l'étendard sombre de cette guerre qu'ils se livrent sans l'avoir encore vraiment déclarée. elle est silencieuse, putride et insidieuse. elle se déchire peu à peu en linceuls qui couvrent les corps qu'ils laissent derrière eux. il s'imagine la blonde fantasmer sur ce coeur qu'sa soeur pouvait lui rapporter. il s'imagine la fanée jouir de c'pouvoir dont elle pouvait s'accaparer. c'est l'extase qui l'aurait emportée si entre ses propres phalanges elle avait pu broyer le bec de c'foutu oiseau. faire de lui le martyre d'une histoire qu'il ne pourrait compter, graver leurs souffrances sur chaque centimètre de sa peau qu'elle aurait cramée.
elle aurait pu jouer, si seulement dione, il l'avait aimé. si seulement elle s'était acquitté de la seule putain d'tâche qu'on lui avait confié.

aujourd'hui c'est dans les rétines de l'irlandais qu'est venu s'ancrer ce grisant plaisir de l'avoir blessée. de lui avoir arraché tout c'qu'elle possédait. d'avoir fait brûler la seule carte qu'elle pouvait encore lui balancer. et il peut plus s'en passer, d'ce regard qu'elle lui lance. d'ces larmes au bord des yeux, de l'aigreur de ses aveux. il ne perd pas une miette de ce spectacle auquel il ne croit même pas. car hera, tu es reine du mensonge autant qu'il en est roi.

et lorsqu'elle lève une paume, il contemple la vacuité de sa caresse ; le néant qu'elle porte aux cils. ni feu, ni glace. il ne sent rien contre sa peau. hera s'est défait de la douceur des vivants et n'a encore jamais hérité de la morsure des macchabées. il ne ressent rien. en l'instant, elle ne lui procure plus rien.
le corbeau est repu des yeux qu'il a déjà arraché.
mais elle le ramène à elle. elle croche dans le tissu, juste un instant. pour que cahal revienne, pour qu'il lui accorde la bénédiction d'un regard. et dans son mutisme il se prend à approuver l'ardeur de ses questions ; qu'il réclame sans cesse la férocité d'leurs tribulations. cette menace qu'elle lui colle contre la poitrine n'est autre que la came qu'il raffole sentir lui brûler l'hémoglobine.

dans la ferveur de sa tirade, hera laisse dégueuler d'ses lippes cette même addiction qui les lie. parce qu'elle ne veut pas partir. pas avant d'avoir égorgé mcgrath et ses pantins. pas avant d'avoir noyés leurs remords dans le bain de leur sang. jusqu'à c'qu'elle crache son dernier mot, cahal s'est tu. il s'est tu et il s'est nourri de la rancoeur dans sa voix et de la violence qu'elle ne retient pas.
alors il avale le dernier pas et lui fait plier le bras. que sa paume s'ancre dans cette peau qu'elle rêverait scarifier. qu'elle sente sous ses doigts l'organe qu'elle voudrait annihiler. le corbeau lève une main et cerne son menton de ses serres encore souillées du sang de sa chaire envolée. l'humain est fait de faiblesses, ses phalanges se resserrent autour de la peau porcelaine, tu t'en découvriras d'autres. elle pourrait entendre les vertèbres grincer lorsqu'il approche son visage, et je les trouverai aussi, les unes après les autres. ils pourraient s'entretuer, là, maintenant. il pourrait lui tordre le coup et elle, elle pourrait lui faire bouffer ces yeux qui n'l'ont pas lâchées. dérangeante ivresse qu'il insuffle aux proies qu'il projette de tourmenter. le temps reprend son souffle et offre au silence l'aiguille sur le cadran. et dans les rétines de cahal se dessinent les milles et unes façons qu'il élabore pour la briser.

puis il la délivre finalement de se joug qu'il exerce sur ses traits et sort de sa poche le cancer dans une petite boîte dorée. c'est avec le glock qu'il a un instant hésité. l'allumette craque et la clope danse entre ses lippes ; il marque de cette odeur de tabac froid les murs de cet hôtel qu'une fois crevé il hantera. et au vue de la vigueur que tu démontres dans cette volonté de rester près de moi, il ironise la vérité, qu'elle se tuerait de devoir l'abandonner, j'en déduis que c'est peut-être toi qui n'acceptes pas si facilement d'avoir été bernée. car dione n'est que le fruit de ses erreurs, les dommages collatéraux d'un inutile labeur. parfois je me demande si tu ne connaissais pas à l'avance son sort pour ne pas être venue toi-même te glisser dans mes draps, il dégueule cette fumée qui protège leurs traits des rétines alentours et scrute dans celles d'hera la douleur de l'avoir sacrifiée. l'horreur de croire que la donne aurait pu changer. qu'aujourd'hui le corbac aurait cessé d'croasser.
mais que peut-être, vos folies se seraient liées.  

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Message Sujet: Re: le voile noir. (cahal)   le voile noir. (cahal) Empty Sam 25 Jan - 1:41

la douleur porte un
costume de plumes.


La chaos est une partition sur laquelle leurs âmes s'inscrivent.
Leurs vices sont des instruments de musique rares dont se dégagent des notes sauvages et discordantes.

Les doigts d'Hera contre sa veste se dissolvent sous les yeux sèvères de Cahal. A mesure qu'elle crache ses mots et qu'elle lève le voile sur ses blessures, le corbeau avale tout de ses pupilles si noires et profondes. Le vertige qui la prend est immense mais elle se raccroche aux remparts si solides de sa survie. Embourbée dans ses mensonges, perdue entre les réalités qu'elle se crée afin de mieux se dissimuler, Moran réalise que Mcgrath la traque dans tous ces univers parallèles. L'étau se resserre et son propre corps lui semble soudainement si minuscule. Toute cette rancœur qu'elle renferme désire vivre, grandir et se disperser tout autour d'elle. Elle sent, ce besoin de salir et d'éclabousser le monde entier mais Hera la contient encore un peu, l'étouffe, la renvoie au plus profond d'elle-même.
Et le regard de Cahal.
Toujours ce même regard.
Cette transparence troublante qui la connecte à une part si sombre de lui.

Elle aperçoit à travers le corbeau l'image si diffuse d'Adon. Il possédait cette force, sans même avoir à user de mots ou de gestes futiles. Elle l'avait laissé, la gober dans son entièreté, la digérer et la vomir ensuite, éteinte, changée, plus inutile qu'un chiot qu'on tiendrait en bout de laisse.
La main de Cahal effleure sa peau et son souffle se coupe. Ses sentiments se bousculent brutalement dans le vide qu'avait crée jusque là son être. La colère, brutale, se lie à la douleur, plus vicieuse et créent ensemble un cocktail radioactif d'explosions à retardement.
Le silence se pose sur ses épaules, tranquille, s'y assoit et noue ses lèvres.

Les pupilles de Cahal l'aspirent encore un peu. L'animal se fait voleur, charognard, creuse ses chairs de ses serres pour y enterrer la vérité, la laisser éclore et la contaminer.
Prise au piège de son regard, Hera ne peut aller nulle part. Se débattre la blesserait d'avantage.
Quiconque peut contrôler vos yeux gouverne aussi le monde.

Flottent au dessus de leurs âmes deux couronnes couvertes de sang et d'ombres mensongères. Si McGrath et Moran en sont là aujourd'hui, c'est qu'aucun d'eux ne ressent la moindre crainte à l'idée de perdre et de sacrifier. Le monde n'est qu'une offrande là pour alimenter leur soif de pouvoir. Brûlées sur l'autel de leurs ambitions, aucune vie ne fera jamais le poids face à la leur. Les cendres de Dione dorment encore mollement sous leurs pieds. Elle peut sentir, la poussière de ses os remonter le long de sa masse corporelle, infiltrer ses chairs, ses muscles tendres, sa graisse, atteindre ses poumons. Les particules de sa sœur ne sont que des illusions mais semblent si réelles que ne se passe plus une seconde sans une pensée vers elle.

Nous avons tous les deux perdu. Toi en me laissant entrer dans vos vies et moi en te sous-estimant. Un point partout, la balle au centre. Sa voix lui semble si grave qu'elle résonne dans sa tête à la troisième personne et englobe chaque partie creuse de son corps. Ni l'un ni l'autre ne laissera l'état actuel des choses s'éterniser. Il leur en faudra bientôt plus pour prouver lequel a sa place entre ses rues et dans ce règne gluant et malsain. A travers la fumée, les mots de Cahal portent en eux une part de vérité qui ternissent les expressions de son visage. Malgré la froideur de ses traits, Hera se laissent percuter par la réalité pour mieux l'appréhender et y faire face. Aveuglée par le passé, elle s'était laissée avoir, se pensant alors intouchable, entourée d'un royaume dont l'une des annexes avaient finalement brûlé, touchée par le corbeau. Hera marque à nouveau une distance entre eux. Plus personne ne se soucie de leur présence maintenant que défilent les coupes de champagne. Tu ne te serais jamais laissé approcher par moi. Nous parlons le même langage. Son menton se redresse légèrement, portée par sa fierté dont elle ne sait plus si elle la protège ou la mène à l'abattoir. Dione avait tout de l'épouse que tu attendais : pathétiquement dévouée à ta grandeur et ton narcissisme. Elle a perdu suffisamment d'années de sa vie dans le rôle de la ridicule mariée sous l'emprise d'un homme. Adon lui avait arraché son âme, persuadé qu'elle vivrait mieux sans. C'est ce qui la rend aujourd'hui invincible, être morte, non pas physiquement mais mentalement dans d'autres bras. Il n'y a de la place que pour l'un d'entre nous dans ce monde. Le destin a précipité leur perte en laissant leurs existences se percuter. Maintenant qu'ils se sont rencontrés, ils ne pourront alors plus jamais échapper au futur. L'un devra finir par rendre les armes ou mourir au combat afin d'éteindre le brasier qu'il a allumé en l'autre.

Il est interdit de fumer. Je t'accompagne dehors. Elle emboîte froidement le pas. Les regards qui se posent sur elle la laissent insensible. Une main plongée dans la poche de son pantalon, ses talons claquent contre le sol tandis que la large porte de l'Hera s'ouvre et se referme. La fraîcheur de la fin de journée la frappe en plein visage. Elle ne risque rien ici, des pupilles restent calquées sur eux. Si elle laissait Morgan fumer ici, la cigarette semblait la seule opportunité pour eux de s'éloigner et se retrouver dans l'intimité de leurs sentiments putrides. Instinctivement, son regard dévale  sur une partie de la ville avant de revenir vers lui. Moran se saisit de la cigarette qu'il tient, la glisse entre ses lèvres. La nicotine est une maigre délivrance mais elle ne peut se permettre de plonger si vite dans la folie malgré l'appel incessant de McGrath. Ne crois pas que je vais baisser les bras. Sa voix porte l'odeur du souffre et du fer ; mélange de mort et de sang coagulé.
Hera le hait et sa haine est la plus belle délivrance.
En plus d'être son bourreau, Cahal est divin.
Elle le prie chaque soir en nourrissant l'espoir de l'atteindre et prendre sa place.
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Message Sujet: Re: le voile noir. (cahal)   le voile noir. (cahal) Empty Mar 11 Fév - 16:52

YOU DON'T KNOW THE
HALF OF THE ABUSE.

hera & cahal ☽ décembre deux mille dix neuf.

dione est morte. dione est morte et dans sa chute, elle a nourrit les monstres qui menaçaient les remparts de sa vie. elle leur a offert en pâture le goût de son sang : elle ne savait plus à qui rendre les ficelles de sa dévotion. et ils se sont jetés sur elle. ils ont taillé en pièces sa dépouille qui gisait dans le vermeille. comme deux ogres affamés de douleur, ils se sont disputés chaire et entrailles, ils ont brandi ses os pour se livrer bataille. ils ont piétiné ses restes, souillé son corps en quelques gestes. et aujourd'hui, ils jubilent de s'étouffer avec les seules cendres qu'elle leur a laissé.

et toi. toi, t'as aspiré son âme. t'as fait flancher ses décisions. t'as posé tes serres sur son épaules et lorsqu'elle t'a dévoilé ses émotions, t'as enfoncé ton bec dans ses orbites et t'as été chercher, profond. t'as gobé ses globes et l'coeur qui battait juste derrière. sa sève coulait de ta bouche et tu te délectais de l'avoir détournée de sa reine mère.
et maintenant mcgrath, c'est d'elle dont tu veux te sustenter.
c'est sa couronne que tu veux écraser.


la prise de mcgrath s'effrite avec toute l'amertume que la blonde lui dégueule sur les doigts. elle vomit la haine avec l'élégance que les moran lui ont inculqué. ses relents ont le parfum cendré de cette soeur qu'elle n'a pas pu sauver. elle est bien plus belle, hera, lorsque la souffrance pose ses longs doigts sur ses traits, lorsqu'en quelques griffes ils déforment son visage de poupée. elle est bien plus altière lorsqu'elle sent sa nuque se briser, ses épaules s'affaisser de toutes ces erreurs qu'elle a à porter. et du poids d'ce corbeau qui s'est à nouveau posé sur les os d'une de ces blondes qu'il aspire tant à étrangler.
même celle qui partage tes draps n'peut échapper à cette violence qui nourrit ton impulsivité.

mais elle m'a aimé et ça, le sadisme arrache un rictus sur les lèvres de l'irlandais, ça, ça ne faisait pas partie de tes plans. la jouissance est fugace sur le visage de cahal, mais elle était bien là. parce que cette bataille là, elle l'a perdue, hera. car sa soeur s'est éprise du type qu'il ne fallait pas. car c'est dans ses aveux silencieux, dans la chaleur de leurs draps, que dione chanta la vérité des plans outrageux.

la nicotine pour excuse, les deux ombres s'accompagnent l'une et l'autre vers la sortie. les rétines les suivent et cahal n'a pas de dernier regard pour la défunte.
parce que tu n'reviendras pas. jamais. sauf pour baigner dans le sang cette guerre que vous vous êtes déclarés.
sauf pour bénir de violence l'indéfectible pacte qui vous lie à jamais.

et c'est hera qui lève une main, qui s'empare de ses doigts fins du cancer qu'il tenait entre ses lippes. qui le glisse entre les siennes. et qui ouvre le bal des hostilités. qui inaugure leur glaciale intimité. alors ne t'attends pas à ce que je baisse ma garde, la mort dans sa voix fait écho à la fadeur de celle d'hera. et lentement, le corbeau brandit une aile et ses doigts rugueux se scellent autour de la cigarette. son poing est immobile mais sa paume brûle. mais il ne ressent plus rien. cahal est vide. et dans sa poitrine, ce n'est pas un coeur. c'est un monstre assoiffé qui s'écrase contre ses côtes, prisonnier de sa vacuité. c'est un serpent aux crochets émoussés qui creuse la chaire putréfiée pour se jeter au visage de l'ennemie jurée.
tu n'aurais pas dû revenir, le geste est sec lorsque le poing s'écarte. lorsqu'il s'ouvre plus loin et que la cancéreuse s'échappe de sa main. la nicotine se noie à leurs pieds, dans les flaques de la nuit qui n'a cessé de pleurer. surtout pas pour une vengeance dont tu n'es même pas légitime.
si c'est toi qui l'a tuée, c'est bien elle qui l'y a précipitée.  

(c) calaveras.
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Message Sujet: Re: le voile noir. (cahal)   le voile noir. (cahal) Empty Lun 17 Fév - 23:27

la douleur porte un
costume de plumes.


Hera devient si sombre au contact de Cahal. Elle sent grandir en elle une force qui dormait jusque là, qu'elle avait fait taire alors que Adon l'avait immiscé au creux de ses tripes. Lorsque Cahal s'approche d'elle, Moran le maudit de la même façon qu'elle détestait son mari sans comprendre qu'il était en train de la construire. Elle brûle. Qu'il puisse la tuer, là, maintenant, réveille une adrénaline puissante. Sous sa peau luit une excitation qu'elle ne peut contrôler. Mais aussi une profonde rage.
Les mots de Cahal font mal car Dione ne devait pas l'aimer.
Ne pouvait pas l'aimer.
Sa sœur lui appartenait et apprendre qu'un autre avait été capable de subtiliser son cœur lui semble un échec pire que la mort. Hera est un être cupide qui ne supporte pas que l'on touche à ses affaires. Sa sœur était l'une de ses richesses, elle l'avait confié au corbeau dans l'espoir de la récupérer mais Dione n'était qu'une traître. Elle pourrait s'attaquer à lui uniquement pour ce sentiment qu'il avait fait naître en elle.
Si sa sœur était encore vivante et qu'elle avait remarqué ne serait-ce qu'une once d'affection pour Cahal dans ses yeux, Moran l'aurait tuée de ses propres mains. Jamais elle n'accepterait que l'un des siens se détourne d'elle.

Le corbeau se frotte à la reine, sûr de lui, outrageant et son âme gronde. Elle ne lutte pas, le laisse se saisir de la cigarette sans le lâcher des yeux.
Comment as-tu pu être si crédule Dione ? Qui étais-tu ?
Et si Cahal la connaissait finalement mieux qu'elle ? Dont l'égocentrisme est tel qu'Hera n'a jamais cherché à lui poser la moindre questions ou creuser dans son cœur. Ce n'était qu'une sœur … un pion parmi tant d'autres. Elle pourrait hurler de rage d'être si vide et de ressentir si peu. Je la préfère morte qu'amourachée de toi. Si elle t'aimait alors il ne restait plus rien à sauver d'elle. Ses mots sont brûlants, ils lui font mal à la gorge, comme si elle vomissait des flammes. Son visage fermé inspire le dégoût tandis qu'elle laisse entre eux s'échouer la cigarette.

Je reviens pour ne te laisser aucun répit Cahal. Je ne te laisserai jamais baisser ta garde. Tu finiras par croire que je suis là, à t'épier même lorsque je serai dans les draps d'un de tes frères. Vipère. Elle se doute qu'à présent Lonàn la préférerait morte mais le vice l'emporte. Ses pensées les plus macabres prennent le pas sur tout. Souffrirait-il de les perdre un à un ? Pleurerait-il leur mort tel un pauvre gamin perdant tous ceux qu'il aime ? Les larmes de Cahal sont comme celles d'Hera, si rares qu'elles en deviennent délicieuses. Elle pourrait boire à même son âme ces perles salées qu'il garde pour lui afin de duper son monde.

Je suis là et il va bien falloir que tu l'acceptes. Dans son dos, elle sent la grande porte de l'hôtel s'ouvrir. La puissance de Seth se pointe à quelques mètres d'elle. Hera ne se retourne pas mais ressent sa présence. Il sait qu'il est temps pour elle de rentrer car l'appétit de Moran n'a pas de limites et pourrait la précipiter prématurément dans sa chute. La reine recule d'un pas, perchée sur ses talons hauts, le menton redressé. Tu peux dormir sur tes deux oreilles ce soir, j'ai une malheureuse fiancée à honorer. Elle l'aimait, Hera, ton mépris ne pourra rien y changer. Elle est morte, Dione ne voit plus rien, ne ressent plus. Cesse d'avoir tant de haine contre un cadavre. Cela te laissera le temps de méditer sur notre petite conversation. Ce fut un plaisir, beau-frère. Son ton est si glacé que  son visage n'a plus la moindre expression. Lorsqu'elle prononce ces mots tandis qu'elle s'éloigne de lui, la reine sent que la quitte l'adrénaline. La présence de Seth ne lui laisse plus d'autre choix qu'enfiler d'autres masques.

Sa vie, ce grand spectacle dont elle joue tous les rôles sans savoir qui elle est vraiment.
Le rideau se ferme.
La lumières s'éteignent.
Le corbeau prend son envol. Cruel et fascinant.
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