(m) / Idriss / 28-30 ans / métier en rapport avec la finance/le pouvoir / statut civil au choix / libre.Idriss, c'est un animal à sang froid. Un être reptilien qui adore tout contrôler et maîtriser. La façon dont il est à même de garder son calme et son selfcontrol - même dans les situations les plus alarmantes et anxiogènes - force le respect et en désarçonne plus d'un. Tant et si bien que cela peut même faire peur et glacer le sang. Il ne laisse jamais ses émotions le submerger et a cette déconcertante capacité à se détacher du ressenti. Un stoïcisme, un flegme et une impassibilité, pouvant passer, auprès de ceux et celles qui ne le connaissent pas, pour de la sociopathie. Cependant, et ne lui en déplaise, il est loin d'être infaillible et perméable à toute émotion. Alors oui ... il arrive qu'il craque et pleure seul le soir à l'abri des regards dans le noir, lorsqu'une lame de fond teintée d'incertitudes déferle sur lui tel un tsunami.
Brillant, érudit et très lettré, c'est davantage par l'esprit et la parole qu'il se bat, blesse et fait mal ; bien qu'il sache sortir les griffes et montrer les crocs lorsque cela s'impose. Notamment lorsqu'il s'agit de défendre ou de laver un affront porté à ses frères. Le leader de la fratrie ? C'est incontestablement lui. Il veille au grain et sur tout le monde. Allant même jusqu'à utiliser un "
traqueur" sur le téléphone de ses frères pour toujours savoir où ils sont, à défaut de savoir ce qu'ils font. Entant qu’aîné, ses épaules sont lestées par toute une pléthore d’espoirs. C’est à lui qu’incombe la lourde tâche de reprendre le flambeau et veiller à ce que la prospérité de l’Empire familial perdure. Et tant pis pour ses rêves d’enfant tués dans l’œuf.
Ses envies d’aventures autour du monde. De devenir Indiana Jones ou Benjamin Gates. De redécouvrir une cité perdue. D’exhumer et révéler à la face du monde des trésors millénaires oubliés. Voilà bien longtemps qu’il les a mis au rebut la mort dans l’âme. Résigné, il foule d’un pas sacrificiel le sentier lui étant tout tracé. Avec l’infime espoir que ses cadets pourront se réaliser entant qu’individu singulier. Devenir les hommes qu’ils souhaitent être. Qu’ils soient heureux. Il a connu pas mal de galères, tant professionnelles que sentimentales. Notamment une rupture amoureuse qui l’entraîna dans l’abysse des idées noires et le fit vaciller sur le précipice du suicide. Les membres de sa meute familiale ont tous sans exception toujours été là, pour le soutenir, lui sortir la tête de l'eau et l'aider à se remettre à flot. Chose pour laquelle il leur est infiniment reconnaissant.
possibilité(s) de lien(s) /Avec Jade : Même s’il n’en est pas vraiment fier aujourd’hui, Idriss n’a pas toujours été gentil et tendre avec l’aîné de ses petits frères. Véritable tyran et despote en culotte courte, il a été pendant des années son souffre douleur. Le battant. Le dévalorisant. Lui sommant de baisser les yeux. Il prenait un malin plaisir à lui rappeler qu'il n'était "
que" le second, et qu'il lui devait de ce fait "
respect et obéissance". Qu'il n'était rien d'autre qu'une erreur de la nature. Que jamais papa ne l'aimera. Des mots assassins dont a hélas fini par se convaincre le second rejeton de la portée, qui vit également sa maigre confiance en lui fondre comme neige au soleil. S’est-il senti menacé ? A-t-il eu peur qu’il prenne sa place ? Que les parents le délaissent et ne s’intéressent plus à lui ? Seul lui le sait. Le temps et la maturité aidant, leurs relations ont fini par doucement s’apaiser. Sans pour autant s’améliorer. Aujourd’hui, ils n’échangent plus que des banalités affligeantes, des platitudes et ne se voient que lors des réunions de familles et événements publics auxquels ils ne peuvent se soustraire. Dédain et indifférence. Voilà tout ce qu’ils éprouvent l’un envers l’autre désormais. Même si Jade est resté des jours et des nuits entières à veiller sur lui, lorsqu’il fut aux prises avec son épisode dépressif/suicidaire. Détail qui l’a profondément touché et lui a fait prendre conscience qu’il a failli dans son rôle de grand frère. Il cherche depuis un moyen de faire table rase du passé, de renouer le contact et enterrer les différends de naguère avec ce frère qui semble ni lui tenir rigueur, ni lui garder rancune. Bien qu’il sache pertinemment que Jade n’oublie jamais et qu’il ne sera pas simple de réparer les dégâts qu’il a causés.
Avec Nadim : Nadim, c’est l’homme qu’il aurait voulu être, si le sort n’avait pas lesté sur ses épaules le fardeau du devoir et des responsabilités. Comme il aime à le dire, le volcanique mélomane est
« une meilleure version de lui ». Ils s’aiment. S’admirent. Se respectent. Et qu’importe si l’étroitesse de leur expansivité émotionnelle, les rend incapables de se le dire ou le montrer. Tout deux le savent, et c’est bien là le plus important à leurs yeux. La seule chose qui prime. Bien plus qu’un frère, la boule d’amertume a toujours été pour l’Atlas de la fratrie un prolongement de lui-même. Un alter ego. C’est à travers lui qu’elle s’incarne. Qu’elle renaît de ses cendres et se teint de mille-et-une couleurs. Sa vie. Comme elle aurait dû être. Comme il aurait voulu qu’elle soit. Cette vie qu’il rêve, fantasme et dont il savoure par procuration le goût volatil de quelques rognures. Fan de la première heure de l’univers artistique de l’insoumis de la bande, il l’a toujours soutenu, épaulé et encouragé dans le moindre de ses projets. Y compris les plus bancals et foireux. Sponsor et mécène anonyme, c’est lui qui a volé au secours et porté financièrement assistance au paria de la famille, lorsque leur père lui coupa les vivres. Du moins a-t-il tenté. Depuis ce jour qui sonna le prélude de sa déchéance, les chairs blessées dans leur orgueil du dilettante lui interdisent formellement d’avoir quoi que ce soit à voir de près ou de loin avec son père et ses affaires.
« Son tas de fric empestant la magouille » arrivant, cela va s’en dire, en tête de file des choses qu’il proscrit.
Avec @Wael Kuhn : Le
« bébé » ? Cela serait mentir s’il affirmait ne l’avoir jamais envié. Quel petit garçon ne s’est jamais plu à s’imaginer astronaute, super-héros ou encore aventurier ? Lui, il caressait l’espoir d’être Wael. Pour pouvoir jouir de la position de petit dernier ? Du statut de
« chouchou de maman » ? Non. Ce qu’il voulait par dessus tout, c’était s’approprier son malheur. S’accaparer son handicap.
« Je veux tes yeux. ». Une phrase qui a longtemps tourné en boucle comme un quarante-cinq tours rayé, et résonné dans son esprit tel un mantra. Du haut de ses douze ans, ce drame a revêtu pour lui des allures d’aubaine. Une échappatoire taillée sur-mesure. L’opportunité qui lui aurait permis de contrecarrer la fatalité du destin et de ne plus être son jouet. D’être mis en marge de la smala, et surtout de cette frénétique obsession sévissant depuis des générations :
« faire du fric ». Tantôt il considère son frère comme étant le plus chanceux des hommes ; tantôt il croule sous le poids de la culpabilité et se fustige pour avoir eu de pareilles pensées, sitôt qu’il voit le calvaire qu’endure au quotidien le gosse. Papa étant souvent retenu pour affaires, c’est lui – aidé de temps à autres par Nadim – qui a pris la barre du galion familiale à la suite de l’accident. Portant quasiment à bout de bras maman et Jade, purement et simplement dévastés par la tragédie, alors qu’il n’était encore qu’un préadolescent. Les années passant, il est devenu pour le
« bébé » une figure d’autorité paternelle et un référent masculin à prendre en exemple. Sévère mais toujours juste. Un peu gauche et maladroit lorsqu’il s’agit de faire preuve de tendresse en d’affection. Pour lui Wael n’est pas un frère, mais un fils. Un fils sur lequel il doit veiller et protéger. En plus de redonner goût à la vie et au bonheur. Sa gageure. Son serment.
type d'avatar / Si possible un avatar métis ou typé arabe (Mena Massoud, Zayn Malik, Jade Hassouné/J4DE, Toni Mahfud etc.
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(m) / Jade / 26-28 / métier en lien avec la finance/le pouvoir + activité officieuse sportive/artistique / statut civil au choix / libre.Jade, c'est un soleil. Tant il irradie par sa bonne humeur, sa joie de vivre et sont entrain communicatifs. Joyeux drille, il est celui que l'on vient trouver lorsque l'on n'a pas le moral ou passe une mauvaise journée. Il n'a pas son pareil, lorsqu'il s'agit de remonter le moral des troupes. Notamment avec ses imitations hilarantes, criantes de réalisme et plus vraies que nature des parents. Hyperactif, extraverti et très exubérant, son trop-plein de joie de vivre peut parfois agacer et fatiguer. Franc, cash et très direct, il ne mâche pas ses mots et n'est pas du genre à faire des ronds de jambes, tourner autour du pot ou donner dans le politiquement correct. Comme Nadim, il est du genre fonceur, impulsif, très sanguin et à agir sur un coup de tête.
A l'instar d’Idriss, il a la rancune tenace et n'accorde pas facilement son pardon aux personnes l'ayant blessé, lésé ou floué. C'est un sempiternel optimiste qui préfère toujours voir le verre à moitié plein, et qui sait se contenter du bon côté des choses. Même au plus fort de la tempête. Son esprit fédérateur fait certainement de lui celui de la fratrie étant le plus attaché à la famille. Être ensemble. Se retrouver. Partager les joies et les peines. Dans les grandes occasions et les petits moments de la vie. Tout cela a toujours été fondamental à ses yeux. Il craint autant qu’il aime son père. Durant toute sa vie, il s’est démené pour lui plaire et faire en sorte qu’il soit fier de lui. Il désespère d’ailleurs d’y parvenir un jour.
Monsieur son père lui ayant toujours préféré son aîné Idriss, remplissant tout ses critères du fils prodigue. En quête permanente de reconnaissance paternelle, il vient d’achever avec brio ses études et occupe un poste à hautes responsabilités au sein de la firme familiale. Désabusé et attristé de ne toujours pas bénéficier de la reconnaissance et la tendresse de son père, il a fini à grand-peine par se faire une raison : rien de ce qu’il fera ne sera jamais assez bien pour lui. Depuis cette prise de conscience, il commence enfin à vivre pour lui. Dans le secret et à l’abri des regards. Officieusement, il mène dans l’ombre une une seconde
« carrière professionnelle » et concrétise doucement mais sûrement ses rêves de gosse. Malheureusement, il ne peut pour l’instant pas encore pleinement vivre de cette unique passion, et se retrouve contraint d’œuvrer simultanément sur deux fronts. (Une activité dans le domaine artistique. Acteur/Chanteur/Danseur/Humoriste/Peintre/Dessinateur etc. Ou un sport
« saisonnier/mineur » pratiqué à haut niveau. Beach volley/patinage de vitesse/patinage artistique/tir à l’arc/biathlon/escrime etc.).
possibilité(s) de lien(s) / Avec Idriss : Idriss. Le conquérant, le flamboyant, l'éblouissant. Idriss, le Yang ; terre à terre, cartésien, ambitieux et déterminé. Jade, le Yin ; rêveur, cultivé, sensible et raffiné. Convaincu de ne pouvoir rivaliser, Jade a bien vite compris que jamais il ne ferait le poids, ni ne serait en capacité de soutenir la comparaison face à cette âme de leader. Le despote en culotte courte a d'ailleurs très tôt marqué sa suprématie et annihilé ses maigres envies de lui tenir la dragée haute, en prenant un malin et cruel plaisir à lui rappeler qu'il n'est
"que" le second. Ses mots résonnent encore à ses oreilles comme le fer d'un couperet que l'on abat. Les injures crachées à la figure allant crescendo avec le temps.
"Mauviette" ; "Femmelette" ; "Lopette" ; "Tapette" ... . Les coups qui pleuvaient lorsqu'il lui sommait de baisser ses billes boisées embuées de rosée. La maturité s'en venant et les peurs de son aîné quant à ses velléités, pourtant inexistantes, de lui faire ombrage dissipées ; les rapports s’avèrent pour le moins complexes et fluctuants. Le lot de maints frères proches en âge. Tantôt complices et solidaires ; tantôt rivaux et antagonistes. Mus par le dédain et l’indifférence, ils ne se voient plus que lors des réunions familiales et des évènements auxquels ils ne peuvent échappés. Pourtant, et en dépit de ces années de mauvais traitements fraternels, il fut là lorsque le pilier de tribu menaça de s’effondrer. A son chevet. Au plus près de lui. Car même si l’héritier en première ligne l’abhorre, il reste quoi qu’il advienne pour Jade son frère. Et en dépit de tout ce qu’il lui a fait subir ; malgré les souffrances endurées : quelque part au fond de lui, il l’aime quand même.
Avec Nadim : Quand le ventre de
"mummy" s'est arrondi pour la troisième fois, il était à des années lumière de réaliser et comprendre qu'un heureux événement se profilait à l'horizon. Il était ravi Jade. Aux anges. Il allait enfin pouvoir être
« le grand » de quelqu’un. Avoir un ami et un allié venant débarbouiller le gris de ses cieux, obstrués par l’hostilité qu’Idriss commençait déjà à lui vouer. Malheureusement, Nadim n’a jamais été quelqu’un de très câlin, tactile et démonstratif. Tout – ou presque – les oppose. L’un exècre l’isolement et recherche constamment la convivialité ainsi que la présence de ses semblables. L’autre raffole de la solitude. La cultive en se barricadant dans sa chambre et noircissant le papier de son carnet à dessin. Opposé mais complémentaire. Plus proche et complice avec Idriss, l’incompris de la famille réprouve le côté harassant du gai luron, qui n’a de cesse de le tarabuster afin de passer du temps ensemble. En allant au cinéma, au centre commercial, à la plage … . Bien souvent, il se fait renvoyer sans ménagement dans les cordes. Avant que l’ours mal-léché vienne le trouver tout piteux, s’excuse maladroitement et consente à passer du temps avec lui pour son plus grand bonheur. Souffrant de savoir les siens ainsi déchirés, son cœur débordant de bons sentiments et lui s’évertuent à réconcilier son fantasque cadet et leur père. Véritable colle s’efforçant autant que faire se peut de maintenir tout le monde uni et soudé, il s’improvise médiateur, messager et tente autant que faire se peut de rétablir le contact ainsi que les échanges père/fils. A défaut de pouvoir désenvenimer leur relation et éradiquer les différends qui les opposent.
Avec @Wael Kuhn : Il lui fallut attendre quatre ans avant que la cigogne daigne lui offrir le plus beau et inestimable cadeau qui ne lui sera jamais donné de recevoir. Un complice. Un confident. Une version miniature de lui-même. Son supplément d’âme. Son oxygène. Il aimerait bien que tout redevienne comme avant, Jade. Ou plutôt aurait-il rêvé que rien ne change. Il donnerait tout pour retrouver ce petit angelot, qui naguère avança vers lui à quatre pattes et fit tomber sa version bien à lui de l’empire state building en Lego - qu’il était entrain d’ériger à grand renfort de briques en plastique versicolores - pour venir se blottir et s’endormir tout contre lui. Son petit cœur en guise d’oreiller chantant. S’accrochant à lui comme à un teddy bear. Mais tout vacilla en 2002. Littéralement anéanti, il est celui qui a été le plus affecté par la tragédie s’étant abattue sur Wael. Le suivant comme son ombre, il fut en proie à des crises de panique et hurlait son nom comme un damné, chaque fois qu’il ne se trouvait pas dans la même pièce que lui. Et quand venait le soir, il se faufilait discrètement dans sa chambre. Le serrant fort tout contre lui en pleurant à chaudes larmes. Comme si sa vie en dépendait. Comme si c’était la dernière fois qu’il le voyait. Véritable mère poule, il le couve et surprotège au-delà du raisonnable. Même si
« le petit » grandit et qu’il aimerait bien quitter la poche ventrale de son grand frère kangourou. S’il s’écoutait, Jade ne le lâcherait pas d’une semelle. Le porterait encore dans ses bras. Le borderait dans son lit le soir. Et lui offrirait encore et encore son palpitant, comme coussin du sommeil. Il l’aime. Il l’aime trop pour l’aimer bien.
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(m) / Nadim / 24-26 ans / musicien/artiste / statut civil au choix / libre.Nadim, c'est un écorché vif. Un être au cœur et au corps criblés d'estafilades. De cicatrices à vifs et béantes. En perpétuelle révolte, il en veut à la terre entière et brûle constamment sous les feux du brasier de la colère. Tel un fauve blessé, il refuse et rejette les mains tendues. Solitaire, taciturne, secret et peu loquace, c'est peut-être celui qui est le moins attaché à la famille. Du moins, c'est ce qu'il s'efforce de faire croire. Car quand Idriss s'est fait plaquer pour la ixième fois ; il était là. Quand la banque où Jade a commencé sa carrière a mis la clé sous la porte ; il était là. Et lorsque Wael se faisait harceler au collège ; il était là également. Parfois il a envie de tout plaquer. De tout envoyer balader. De partir dans un endroit où il ne serait personne.
De dénicher un petit coin de paradis échappant aux vanités et à la superficialité de ce monde. S'y installer et y vivre. Après tout rien ne le retient ici ... enfin, "
presque rien". ça leur ferait de la peine. Il sait qu'ils ne s'en remettraient pas. Alors il reste. Pour "
eux". Ceux qu'il n'a pas choisi, mais qu'il aime plus que tout. Il répond toujours présent pour ses trois autres fragments d'âme et s'efforce, à sa façon bien à lui, de veiller sur eux. De loin. Dans l’ombre et en sous-marin. A la différence d’Idriss, c'est un instinctuel. Une boule d'émotivité, sans filtre, très sanguin et incapable de contrôler ses pulsions. Bagarreur et recherchant le conflit, il préfère faire parler ses poings et éclater ses phalanges plutôt que de tenter d'apaiser les choses par le dialogue.
Très fier, il ne demandera jamais de l'aide aux siens. Quand bien même il est dans la panade et au pied du mur. Indomptable, rebelle et séditieux, il n’a jamais plié face au joug et à la volonté patriarcale. Pourtant, c’était indéniablement lui le préféré du patriarche. S’opposant frontalement et dans les cris à son père, ses relations avec lui atteignirent le point de non retour au sortir du lycée, lorsqu’il lui fit part de son refus d’aller étudier sur les bancs de Harvard et son souhait d’embrasser une carrière d’artiste. Renié et considéré dès lors comme mort par son géniteur, ce dernier a gelé l’accès à ses comptes en banque, sitôt qu’il prit la route avec sa guitare et sa bande d’amis. Pendant trois ans, ils ont sillonné les routes. A bord d’un van bringuebalant. De villes en villes. D’états en états. Des dates et des tournées qui s’enchaînent. L’alcool, la fumette, les excès. La vie de rock-star et de marginal. Bad boy et bourreau des cœurs au myocarde de glace faisant tourner les têtes, il n’a cependant jamais croqué à dents pleines dans la luxure. Bien qu’il ait déjà été amoureux.
possibilité(s) de lien(s) / Avec Idriss : Ni Dieu, ni maître. Personne pour lui dire quoi faire. Lui faire changer d’avis. Lui indiquer où aller. Personne à écouter. A qui s’en remettre. Ou accepter l’autorité. Personne d’autre qu’Idriss. Sa seule ancre en pleine mer. Son seul phare quand il se perd. Celui qui sait trouver les mots justes pour apaiser et apprivoiser le loup. Pour panser ses blessures et mettre du baume sur les bleus de l’âme. La sagesse et la clairvoyance du premier né, l’a plus d’une fois sorti de situations épineuses, tendues et délicates. Notamment avec les forces de l’ordre ou des petites frappes dealant des stupéfiants divers et variés. Il lui ressemble. Et il en est immensément fier. C’est lui. Le plus à même de le comprendre. Dans ses soupirs. Dans ses silences. Ses absences. Ses fuites et ses coups de sang. Il n'y a quasiment qu'avec lui qu'il ouvre son cœur, se décharge de ses peines et s'épanche très légèrement. Là où d’autres – leur père pour ne pas le citer - adoptent une attitude plus frontale et directe. Ce qui est plus contre-productif qu'autre chose avec cette grenade dégoupillée. Idriss, c’est aussi pour lui une certaine idée de la perfection. De l’homme modèle. Fort, responsable. Respectable et respecté. Un homme qu’il admire et adhérant à un moule dans lequel on s’est escrimé à le faire entrer lui aussi. Il adore ce qu’il est autant qu’il honnit ce qu’il représente. Quand bien même il s’émerveille devant son aîné, il rechigne catégoriquement à devenir comme lui. A devenir un de ceux qui vendraient leur âme au malin et seraient prêts à tuer père et mère pour quelques liasses de billets verts. Tout un paradoxe pour un homme coulé dans l’or de la complexité et le béton de la contradiction.
Avec Jade : Jade c’est la lumière qu’il n’a jamais eu. Ses grands yeux pétillant de bonhomie. Son éclatant sourire qui grignote l’ovale de son visage hâlé, et qui sonne pour le bourlingueur du clan Kuhn comme la déchirante nostalgie d’une innocence laminée. Ce sourire que les vents de l’aigreur ont soufflé de ses lippes. Ce sourire qui le houspille toujours un peu plus, chaque fois qu’il sollicite ses zygomatiques. Sa candeur perdue. Son insouciance envolée. Il les voit renaître et s’incarner à travers ce loufoque grand frère, ayant selon lui la maturité d’un grand adolescent attardé. C’est quelqu’un de bien Jade. Un
gentil. Gentil jusqu’à la faiblesse. Quelqu’un de profondément et viscéralement sympathique. Qui ne voit jamais les coups-bas et les crasses arriver. Chose qui horripile et consterne le caïd de la fratrie, ne pouvant souffrir que l’on profite éhontément de l’amabilité et l’obligeance de son aîné. Il ne compte plus le nombre de fois où il a fait parler ses phalanges et refait le portrait à d’haïssables engeances, ambitionnant de léser ou flouer le dynamique
« Monsieur deuxième ». Cependant, pour rien au monde il ne voudrait qu’il devienne comme lui. Un être méfiant, défiant, asocial et à la peau dure. Qu’importe ce qu'il adviendra ; Jade doit rester celui qu’il est. Ce soleil illuminant ses plus opaques ténèbres. Un diamant d’innocence luisant de mille feux. L’éternel enfant qu’il a un jour été. Il s’en est fait la promesse et y veille personnellement. Car il n’y a bien qu’à l’ombre de ce sempiternel optimiste, qu’il ressent un éphémère bien-être et une plénitude s’apparentant au bonheur. Il n’y a qu’avec lui que sourire devient dès lors une si douce et agréable torture.
Avec @Wael Kuhn : Étonnant, surprenant, déconcertant. Les épithètes lui manquent lorsqu’il s’agit de brosser le portrait et d’énoncer tout ce que lui inspire
« le gamin » – comme il aime à l’appeler tendrement. Lui qui n’a jamais craint ou eu peur du bourru ours mal-léché à la mine renfrognée et aux traits rembrunis. Qui tout petit déjà agitait ses fines mimines dans sa direction, en lui décochant de larges et étincelantes risettes fendillant la cuirasse de son armure de gros durs des bacs à sable. Lui qui calait sa tête brune contre son giron et remuait en rythme la cheville, lorsqu’il pinçait les cordes de cette amante nommée guitare. Qui escaladait laborieusement ses grands compas pour venir siéger sur ses genoux, quand il dessinait à son bureau. Le questionnant en silence, quant à la symbolique de ses œuvres lui échappant, en inclinant le chef sur le côté et le scrutant de ses grandes billes nivales. Quand le malheur s’abattit sur
« le gamin », il croula sous une insupportable incompréhension et un cuisant sentiment d'injustice le mettent au supplice. Novembre 2002, ou l’autre nom pour la genèse de son atrabilaire colère. Il a su trouver les ressources pour ne pas s’effondrer et rester debout. Pour puiser au fond de lui la force de ne pas flancher. C’est le seul ayant eu d’emblée l’intelligence d’esprit de remettre des couleurs dans la vie de Wael en stimulant ses autres sens. A grand renfort de ballades chantées et jouées sur sa guitare. D’explorations tactiles sur des œuvres et des structures faîtes de matériaux hétéroclites et assemblées par ses soins. C’est d’ailleurs toujours à Wael qu'il fait l’honneur de la primeur de ses compositions musicales. A la différence du reste de la famille, il ne lui a jamais poser d’interdits. Car pour lui,
« il est interdit d’interdire ». Il n’y a bien qu’avec le plus jeune de ses grands frères qu’il peut faire
« des conneries » et des choses dont raffolent un homme de vingt-deux ans. Sortir, faire du sport, fumer, boire … . Jamais
« le gamin » ne se sent plus vivant que lors de virées sur la moto du zikos. Entendre dans le vacarme des bourrasques et du moteur son rire de chérubin. Ses hurlements l’invitant à aller plus vite. Ses bras se resserrant autour de sa taille. De rares instants qui lui font se sentir enfin à sa place.
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(m) / Wael / 22 ans / Étudiant en LEA / Célibataire / Pris par @Wael Kuhn.Wael, c'est le bébé de la famille. Le petit dernier. Celui que l'on inonde d'attentions, de tendresse et d'affection. Un petit peu trop par moments à son goût, d'ailleurs. Tous ne veulent que son bonheur, et s'ingénient à lui éviter de commettre des erreurs qu'ils ont pu faire par le passé. Ou à prendre des décisions qu'il pourrait être amené à regretter à l'avenir. Rêveur, artiste et souvent dans son monde, il a des envies d'ailleurs. Timide et réservé avec les gens qu'il ne connaît pas, il est en proie à bon nombre de complexes du fait de sa cécité. Cécité qui - outre le fait de le mettre en partie au ban de la société - le tient à l’écart de la vie publique des Kuhn et de leurs business. Tout comme Jade, il a beaucoup souffert des carences affectives paternelles.
Ne lui étant d’aucune utilité dans la prospérité de ses affaires, papa s’est de fait très vite désintéressé de lui. Hésitant, il se tâte, gamberge et pèse bien souvent à outrance le pour et le contre. Il a été la cible de harcèlement au collège et a tenté de prendre sur lui ainsi que de tout garder, afin de ne pas "
embêter" ses frères. Malgré tout ses efforts, cela a fini par se savoir et remonter jusqu’aux oreilles de Nadim, qui eut une discussion pour le moins musclée avec ses bourreaux d’antan. Du jour au lendemain, plus rien. Plus d'acharnement, de lynchage, de tyrannie. Pas grande gueule, frimeur ou crâneur pour un sou, il est de ceux qui se faufileraient dans le premier trou de souris s’offrant à eux, s’ils en avaient la possibilité.
Discret, transparent pour ne pas dire fantomatique, il n’a de cesse d’être désolé. Pour tout et tout le temps. Il s’excuse d’exister. Poli, aimable et amène ; il est également de ceux qui tiennent la porte – ou retiennent celles des ascenseurs - en se contentant de répondre au
« merci » par un timoré sourire courtois et un bref contact visuel hasardeux, qu’il s’empresse de couper en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Vastement naïf, crédule, influençable, manipulable et ayant foi en l’humanité ; il ne voit bien souvent que le bon chez autrui et peine à déceler la vilenie. Très imprégné par l’éducation religieuse reçue par sa mère, c’est un homme magnanime accordant très (trop) facilement le pardon et l’absolution aux individus l’ayant blessés. Guère très dégourdi avec la gent féminine, il n’est pas vraiment un disciple de Don Juan ou Casanova, rompu à toutes les subtilités de l’art du charme et de la séduction. Rien d’étonnant donc dans le fait qu’il demeure vierge à vingt-deux ans.
autre(s) possibilité(s) de lien(s) / Avec Idriss : Le
« bébé » ? Cela serait mentir s’il affirmait ne l’avoir jamais envié. Quel petit garçon ne s’est jamais plu à s’imaginer astronaute, super-héros ou encore aventurier ? Lui, il caressait l’espoir d’être Wael. Pour pouvoir jouir de la position de petit dernier ? Du statut de
« chouchou de maman » ? Non. Ce qu’il voulait par dessus tout, c’était s’approprier son malheur. S’accaparer son handicap.
« Je veux tes yeux. ». Une phrase qui a longtemps tourné en boucle comme un quarante-cinq tours rayé, et résonné dans son esprit tel un mantra. Du haut de ses douze ans, ce drame a revêtu pour lui des allures d’aubaine. Une échappatoire taillée sur-mesure. L’opportunité qui lui aurait permis de contrecarrer la fatalité du destin et de ne plus être son jouet. D’être mis en marge de la smala, et surtout de cette frénétique obsession sévissant depuis des générations :
« faire du fric ». Tantôt il considère son frère comme étant le plus chanceux des hommes ; tantôt il croule sous le poids de la culpabilité et se fustige pour avoir eu de pareilles pensées, sitôt qu’il voit le calvaire qu’endure au quotidien le gosse. Papa étant souvent retenu pour affaires, c’est lui – aidé de temps à autres par Nadim – qui a pris la barre du galion familiale à la suite de l’accident. Portant quasiment à bout de bras maman et Jade, purement et simplement dévastés par la tragédie, alors qu’il n’était encore qu’un préadolescent. Les années passant, il est devenu pour le
« bébé » une figure d’autorité paternelle et un référent masculin à prendre en exemple. Sévère mais toujours juste. Un peu gauche et maladroit lorsqu’il s’agit de faire preuve de tendresse en d’affection. Pour lui Wael n’est pas un frère, mais un fils. Un fils sur lequel il doit veiller et protéger. En plus de redonner goût à la vie et au bonheur. Sa gageure. Son serment.
Avec Jade : Il lui fallut attendre quatre ans avant que la cigogne daigne lui offrir le plus beau et inestimable cadeau qu’il ne lui sera jamais donné de recevoir. Un complice. Un confident. Une version miniature de lui même. Son supplément d’âme. Son oxygène. Il aimerait bien que tout redevienne comme avant, Jade. Ou plutôt aurait-il rêvé que rien ne change. Il donnerait tout pour retrouver ce petit angelot, qui naguère avança vers lui à quatre pattes et fit tomber sa version bien à lui de l’empire state building en Lego - qu’il était entrain d’ériger à grand renfort de briques en plastique versicolores - pour venir se blottir et s’endormir tout contre lui. Son petit cœur en guise d’oreiller chantant. S’accrochant à lui comme à un teddy bear. Mais tout vacilla en 2002. Littéralement anéanti, il est celui qui a été le plus affecté par la tragédie s’étant abattue sur Wael. Le suivant comme son ombre, il fut en proie à des crises de panique et hurlait son nom comme un damné, chaque fois qu’il ne se trouvait pas dans la même pièce que lui. Et quand venait le soir, il se faufilait discrètement dans sa chambre. Le serrant fort tout contre lui en pleurant à chaudes larmes. Comme si sa vie en dépendait. Comme si c’était la dernière fois qu’il le voyait. Véritable mère poule, il le couve et surprotège au-delà du raisonnable. Même si
« le petit » grandit et qu’il aimerait bien quitter la poche ventrale de son grand frère kangourou. S’il s’écoutait, Jade ne le lâcherait pas d’une semelle. Le porterait encore dans ses bras. Le borderait dans son lit le soir. Et lui offrirait encore et encore son palpitant, comme coussin du sommeil. Il l’aime. Il l’aime trop pour l’aimer bien.
Avec Nadim : Étonnant, surprenant, déconcertant. Les épithètes lui manquent lorsqu’il s’agit de brosser le portrait et d’énoncer tout ce que lui inspire
« le gamin » – comme il aime à l’appeler tendrement. Lui qui n’a jamais craint ou eu peur du bourru ours mal-léché à la mine renfrognée et aux traits rembrunis. Qui tout petit déjà agitait ses fines mimines dans sa direction, en lui décochant de larges et étincelantes risettes fendillant la cuirasse de son armure de gros durs des bacs à sable. Lui qui calait sa tête brune contre son giron et remuait en rythme la cheville, lorsqu’il pinçait les cordes de cette amante nommée guitare. Qui escaladait laborieusement ses grands compas pour venir siéger sur ses genoux, quand il dessinait à son bureau. Le questionnant en silence, quant à la symbolique de ses œuvres lui échappant, en inclinant le chef sur le côté et le scrutant de ses grandes billes nivales. Quand le malheur s’abattit sur
« le gamin », il croula sous une insupportable incompréhension et un cuisant sentiment d'injustice le mettent au supplice. Novembre 2002, ou l’autre nom pour la genèse de son atrabilaire colère. Il a su trouver les ressources pour ne pas s’effondrer et rester debout. Pour puiser au fond de lui la force de ne pas flancher. C’est le seul ayant eu d’emblée l’intelligence d’esprit de remettre des couleurs dans la vie de Wael en stimulant ses autres sens. A grand renfort de ballades chantées et jouées sur sa guitare. D’explorations tactiles sur des œuvres et des structures faîtes de matériaux hétéroclites et assemblées par ses soins. C’est d’ailleurs toujours à Wael qu'il fait l’honneur de la primeur de ses compositions musicales. A la différence du reste de la famille, il ne lui a jamais poser d’interdits. Car pour lui,
« il est interdit d’interdire ». Il n’y a bien qu’avec le plus jeune de ses grands frères qu’il peut faire
« des conneries » et des choses dont raffolent un homme de vingt-deux ans. Sortir, faire du sport, fumer, boire … . Jamais
« le gamin » ne se sent plus vivant que lors de virées sur la moto du zikos. Entendre dans le vacarme des bourrasques et du moteur son rire de chérubin. Ses hurlements l’invitant à aller plus vite. Ses bras se resserrant autour de sa taille. De rares instants qui lui font se sentir enfin à sa place.
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