dancing under red skies

traits de caractère / Elle module ses sentiments de façon de malsaine pour être la solution à tous les problèmes. Leone embrase les rôles de sa vie, couleur émotionnelle. S’infiltrant façon vague doucereuse avant de tout bouleverser, tout dévaster. La poupée agit rarement de façon désintéressée ou honnête, simplement animée par l’envie narcissique de blesser les gens de son emprunte, se complaisant dans le chaos qu’elle produit du bout de ses lèvres. Son jeu amène la dépendance, elle se lie, prend parfois plaisir à sectionner l'affection qui se noue autour de ses chevilles, pour ne pas s'asphyxier sans regret, juste fascinée. Elle questionne, repousse, condamne, juge, se lasse ou file. Les prunelles rieuses, les mots tranchants ou délicats/faussement intenses selon son interlocuteur, Leone est une arnaque à mille possibilités.

le prélude.
Ses opales de chat l’observent, façon félin prêt pour sa proie qu'il sait déjà acquise à sa cause. Un sourire s’étire sur ses pulpeuses qui refusent de s’annoncer. Il donne congé à la populace qui se dissout rapidement sans oser la frôler, explosive, parce qu’elle a le courroux facile et la verve trop aisée à force de régner sans difficulté. L’illuminée s’approche, ne s’accroche pas, le contemple, se désole et tend une main ouverte dans sa direction. « Tu mérites mieux que d’entrainer des filles qui seront heureuses d’agiter toute leur vie une fleur derrière moi » Elle assène, écoeurée par ce manque d'ambition ambiant. « Ne te contente de l’arrière fond médiocre » Elle murmure dans un sourire tranchant, parce qu’elle manipule délicatement la vérité du bout de ses doigts en soufflant ses ambitions sur sa poupée. Parce qu’elle a gagné Leone, elle lui a toujours promis que son talent finirait par l’écraser et qu’elle s’en réjouirait le jour venu. Elle danse sur les cendres de son inaction et de sa satisfaction de peu. Le maître a trépassé face à l'élève. Elle se souvient encore de lui, les opales sévères devant toute l'assemblée d'appelées non élues, annoncer que son caractère ne palliera pas à sa manque de souplesse évidente inhérente à son manque criant de motivation. « Je m’en vais » articule la danseuse, consciente et lucide de ses capacités sans pour autant se rendre complètement détestable. Courtisée par plusieurs ballets de renom, son choix est pourtant déjà arrêté mais elle jubile de voir les bains de sang pour son nom.

acte i.
« tu comptes mettre combien de temps à te tuer ? » énonce son frère, oscillant entre raillerie et inquiétude, avant l'observant immobile sur le carrelage de la salle de bain. l'enfant, trop courbé pour ce soit naturel, il est facile de dessiner sa colonne vertébrale, saillante, du bout des doigts. elle frisonne face à ce contact inattendu alors qu'elle se sentait prête à l'ignorer. « ton intérêt soudain me concernant est lié à cette question d'héritage ?» leone répond, froide, d'entre les morts. elle a ce gout métallique au bord des lèvres qui l'empêche de cacher ses sévices. il s'accroupit à côté de la bestiole blessée. « tu restes une love, même si tu es conne » il expulse claquant un baiser sur sa tempe, se sentant capable d'accuser la souffrance de cette soeur qui a perdu un père, vivant par procuration cet évènement funeste, sans arriver à se réveiller de ce songe infini et trop réaliste. il accepte d'être la partie réaliste du binôme, parce qu'ils ont un empire à diriger. l'entreprise fructueuse des love n'a même pas la mort en limite.

acte ii.
Les applaudissements éclatent les tympans. Ses opales fiévreuses parcourent la foule en face de la scène à la recherche d'un visage familier pour sa première. L'enfant tente de calmer sa fréquence cardiaque effrénée alors que les mains des pantins se lient afin de former une ligne harmonieuse, tout le monde se félicite en interne de ce sans faute étonnant. Un bloc commun, un coeur battant à l'unisson. L'adrénaline menace de déchirer ses veines par sa violence. Le souffle court. Ses prunelles déçues s'attardent sur les minois émerveillés qu'elle ne reconnait pas. Pourquoi la gloire a t-il ce goût amer lorsqu'on est seul pour la vivre ?