el fuego (dario)

traits de caractère / toi, un sacré numéro. tu es le chaud et le froid. la brise qui file entre les doigts sans jamais pouvoir être saisie. tu as une solide carapace autour de toi, tu te pares de mystère. tu fais en sorte que personne puisse décrypter ce regard noisette. tu parais souvent froid, surtout quand tu ne connais pas l'âme que tu as en face de toi. pour arriver à te tirer des confidences, il faut être sacrément persuasif au risque de t'agacer, malgré que tu as beaucoup de patience. tu restes quelqu'un de susceptible, tu sais montrer les crocs quand on te cherche d'un peu trop près. pourtant, tu sais t'ouvrir. tu laisses tomber ton manteau de glace pour certains, aussi ceux que tu souhaites faire soupirer de plaisir. tu es beau, jeune et tu sais profiter. seulement, tu as besoin de personne pour avancer. tu es indépendant, tu as besoin de t'envoler quand tu en as envie. ta liberté est ton étendard, personne ne peut te la bafouer ni te l'enlever. néanmoins, tu ne te laisses pas dévorer par l'impulsivité. tu es une personne réfléchie, qui prend en compte chaque tenant et aboutissant pour prendre une décision. tu es intéressé par le monde qui t'entoure, tu es sacrément débrouillard et tu trouves toujours une solution avec ce que tu as sous la main. ta curiosité d'esprit n'a d'égale que ton sens de l'observation. dans un autre vie, tu aurais fait un très compétent psychologue. tu sais rapidement à qui tu as à faire en face de toi, ton instinct ne te trompe que rarement. finalement, tu as l'esprit d'un loup qui sait se défaire de sa meute. brave. fort. avec ses failles.

anecdotes / tu sais que tu finiras avec un cancer du poumon. des cellules qui dégénèrent à cause de ta consommation excessive de cigarettes. entre tes lèvres, il t'arrive aussi de taquiner la verte. c'est loin d'être sain mais tu t'en contre-fiche • la voiture, trop banal pour toi. les joies de l'asphalte et l'adrénaline du deux roues te font vibrer. seul véritable plaisir que tu as pu t'offrir, cette harley est précieuse à tes yeux. un prolongement de toi-même • tu as un problème avec les tatouages, l'encre couvre quelque peu ton corps. tu ne te vois pas arrêter de couvrir ton épiderme. il est habitué, ton tatoueur • depuis ce qu'il t'est arrivé au texas, tu as une belle cicatrice au niveau de l'épaule gauche. reste de ta clavicule cassée • tu raffoles de la cuisine japonaise, tu pourrais t'enfiles des dizaines de sushis. de manière générale, tu as un appétit d'ogre, ça en fait halluciner plus d'un • tu es un homme à bijou. tu as toujours beaucoup de bagues à tes doigts, de bracelets à tes poignets, un collier à ton cou. ça fait parti de toi et de ton style.

un daron pète son câble, famille en pleine syncope (nekfeu)

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« putain, lali, je m'barre de là. » que tu lâches en écrasant violemment ton mégot dans le cendrier bien trop rempli. tu te lèves. elle ne comprends pas, la gamine. comment elle pourrait ? il a fallu d'une remarque pour que tu partes au quart de tour. debout, t'exploses comme jamais. tu la vois là, son verre à la main, la tête dans ses mains. « puis toi. » tes iris s'enflamment, font fumer ton calme habituel. « tu restes là, comme une conne. t'es pitoyable. » tu parles à ta mère. oui, ta mère. celle qui restera toujours ta plus grande déception. tu te dis que c'est bien normal que votre père se soit tirer. qui voudrait d'une épave comme elle ? seulement, ce qui est moins normal, c'est que tu as toujours pris en charge. tu as tout fait pour que cette famille n'implose pas sous le poids de ses conneries. tu es fatigué. lassé. presque vingt ans et déjà brisé. tu as besoin d'autre chose, de voir ailleurs. une petite tête blonde vient poser sa tête sur ton ventre. ta grande main caresse doucement ses cheveux. « aze, s'il te plaît. » que tu souffles avant de soupirer longuement. tu te détournes, faire ton sac. ça a été l'une des rares décisions que tu as pris sur le coup de la colère. avec le recul, tu te dis que c'est arrivé. un point, c'est tout.

les fesses posées sur ta moto, ton corps puissant se glisse entre ses cuisses. tes doigts s'enfouissent dans sa chevelure sombre, tes lèvres s'échauffent sous le baiser ardent de la jeune femme. une semaine qu'elle te suit partout, cinq ans que tu n'es pas rentré. distorsion temporelle. tu ne vois pas le temps passé. tu vis de petits boulots, de ça et là. la vie de baroudeur qui t'était destinée, finalement. une des meilleures période de ta vie, comme tu aimes le dire aujourd'hui. il a fallu que tout s'arrête. « dario, il faut qu'on rentre au motel. » qu'elle te souffle, la succube, contre tes lippes. « tu peux reprendre la route, t'es sûr ? » tu grognes. ce n'est pas quelques verres qui vont arrêter un morales. bonne blague. « mais oui, tu vas regretter ces paroles. » que tu railles, un sourire en coin, avant que de lui claquer les fesses. elle glousse et tu la descends de la moto. cette fille, tu ne sais pas pourquoi tu ne la dégages pas. depuis que tu es arrivé à austin et que l'a rencontré dans ce bar où tu travailles, vous vous éclatez bien tous les deux. c'est peut-être que ça qui t'importe, au total. le moteur rugit, la circulation est bien déserte à cette heure avancée. tu files dans la nuit à toute allure. sans doute, trop vite. cette intersection, elle a failli vous coûter la vie. fracas assourdissant. chauffard fauchant la moto, prenant la fuite dans un nuage de fumée. silence. des secondes. de très longues secondes. « dario ! » un cri, une délivrance. tu respires à peine, la tête relevée vers les étoiles. c'est le moment qu'elles te portent chance. « putain, dario ! » qu'elle hurle, en se traînant vers toi. tes yeux papillonnent. tu sens tiré vers l'obscurité, la ferraille de ton bolide à demi sur ton corps. tu as mal ou peut-être pas. tout est flou avant qu'un goût métallique envahit ta bouche. soudain, tes doigts sentent les siens. « j'suis là, reste avec moi, je t'en supplie. » tu distingues à peine les traits de son visage mais tu peux sentir les larmes qui étranglent sa douce voix. non. tu ne peux pas. c'est trop fort. tes paupières sont closes.

tu as bien une bonne étoile, p'tit salop. ce que tu dis tous les jours. tu souffles la fumée entre tes lèvres, le regard perdu à travers les vitres. la circulation new-yorkaise ne t'avait manqué. rien ne t'avait vraiment manqué, à vrai dire. si, une seule chose. « ça va, je prends cet appartement, les filles. » que tu finis par dire, en te retournant vers elles. une brune et une blonde. les deux femmes de ta vie, à vrai dire. un sourire se dessine sur tes lèvres. azela et lali. tu t'approches d'elle, avec ta béquille. un an de convalescence pour te faire comprendre que ta place est ici, que tu dois arrêter tes conneries. tu en as suffisament fait dans ta vie. « vous allez avoir votre éclopé de frère sur le dos un moment, malheureusement. » tu en as bien peur. seulement, tu as failli laisser ta vie sur le bitume texan. jamais elles ne te laisseront repartir aussi facilement, c'est évident. pourtant, ça coule dans tes veines. l'élan de liberté. chaque chose en son temps. après tout, tu n'es pas mort cette nuit-là. tu te dis que c'est bien pour une raison. c'est à ton tour de composer ce que demain sera fait pour toi. tu vis, c'est l'essentiel.