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 frappe-moi le coeur

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Erkan Dickenson;

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Message Sujet: frappe-moi le coeur    frappe-moi le coeur  Empty Ven 15 Nov - 0:07

Août 2017

L’irréversible méprise qui scintille encore sur sa peau, la carcasse au bord du naufrage qu’il venait d’embarquer. Elio s’est noyé, entre ses reins, contre ses lèvres, dans une collision létale d’épidermes. Il avait laissé son feu vermeil, rouge des passions, s’éteindre en une lente agonie dans ses eaux calmes à elle, résignée. Ensemble, ils avaient terni l’éclat de la lune, noirci le ciel des langueurs du corps. La tête entre les habiles qui ont parcouru la chair défendue, sur un bout du matelas tâché de l’erreur, il a les azurs fatiguées de fixer, glaciales, le parquet. Un acouphène qui grille ses réceptions alors qu’il mesure, pèse l’impondérable. L’échos de sa voix derrière, curieuse, comme si elle ne reconnaissait pas l’hérésie qu’ils venaient d’accomplir. Livia lui parvient, peu à peu, entre ses pensées viscérales, pénètre par une main qu’elle appose contre son dos, nu des derniers instants. Les opales qui s’entrechoquent, les mots qui se perdent dans les déflagrations qui perturbent le fleuve tranquille. Livia lui a parlé mais les mots ont été égarés, il ne sait pas lui répondre. Pansement inopportun pour cette douce abîmée, choix par défaut, le mauvais. Mais il était tombé sur son corps, comme une goutte de pluie sur l’asphalte, elle avait décidé que ce serait lui. Avant t’étais qu’la soeur, et maintenant, j’ai tes souvenirs partout sur la peau. Elio a les rétines collées à ses tourments, les traits immuables, naturellement épars. « Excuse-moi j’avais la tête ailleurs » il murmure gravement, l’obscurité harassante qu’il faut garder ensommeillée, un accent du lointain prépondérant. Le rejeton attrape la main posée dans son dos, la ramène lentement auprès des hanches sulfureuses, et s’égare une nouvelle fois auprès de la brune. L’emprise qu’il relâche, le fléau du désir, du regain d’Aphrodite.

Février 2018

« C’est tes conneries qui le font croupir en prison, tu t’rappelles? » Elio admoneste calmement, Livia vitupère. Elle enrage des mots qui prolifèrent entre ses lèvres épuisées des baisers. Ils se font face, une proximité qu’ils ne franchissent jamais pour l’injure, pour les cris. Elle lui reproche ce silence, l’ignorance de Diego, les retombées. « Diego t’a foutue dans mes pattes parce qu’il était pas capable de miser sur tes capacités à t’en sortir seule » sécheresse de la réplique qui gravite autour de la jeune femme qui arrache un silence. Le marbre de son visage ne connait de fêlures même quand Livia dégaine un écoeurement abattu. La scène oscille, tremble. Elle broie sa haine en crachant ses épées, le sang d’Elio qui s’échauffe, la mâchoire qui se contracte. La sentence. Le corps doucement surélevé par le joug d’une main autour de sa gorge, Elio ne répond plus, observe l’enfant qui se déchaîne menacée des sentinelles atrophiées de son assaillant. Les poings qui frappent, luttent contre le mur de sa poitrine tentent de ranimer le coeur. À quelques secondes de l’inéluctable, il abandonne l’emprise et retombe en même temps que sa proie sur le sol. « Je suis désolée, j’voulais pas… » hagard, désoeuvré, il observe ses mains rougies par l’afflux d’hémoglobine.

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Message Sujet: Re: frappe-moi le coeur    frappe-moi le coeur  Empty Jeu 21 Nov - 1:47

a u g u s t  2 0 1 7
des jours et des nuits qui les ont enveloppé. des jours et des nuits qui les ont façonné. un délit qui a les rapproché. elio n'avait longtemps été que l'ombre de pas grand chose. une vague silhouette présente sans l'être vraiment. une âme aux contours diffus que l'on croisait au détour d'un chemin, à qui l'on adressait à peine quelques politesses. seulement le temps de l'apercevoir dans le sillage de celui qui était tout. celui qui était tout pour elle. qui l'avait toujours été et le serait encore demain. mais celui qu'elle avait enfermé à double tour, sous le joug de ses erreurs. des jours et des nuits qui se ressemblaient, qui leur ressemblaient. dans les ombres mouvantes, le vif éclairage de l'astre lunaire ou le canapé usé d'être trop souvent écrasé, ils avaient finalement tissé ce qu'ils n'avaient jamais été. non, il n'était pas grand chose elio. et d'un coup de pied dégagé et savamment maîtrisé, elle avait foutu en l'air cette certitude bien ancrée. cette certitude bien pratique. un fait qui les arrangeait. plongeon désorganisé celui-là, instant éphémère, duo de deux corps qui se sont échauffés avant de se trouver. les armes baissées, les sens éveillés, elle a succombé et contre lui, elle s'est brûlée. jusqu'à l'acte final et l'abaissement du rideau, comme le clap de fin d'un embrasement létal. furtivement, la physique et la chimie se sont rencontrées. dans une collision brutale.
ses esprits qu'elle tente de retrouver, l'enchaînement des évènements qu'elle essaie de replacer, au milieu de ces draps froissés par leur nouvelle intimité. la bouteille d'eau, partenaire de ses nuits d'infortune, qu'elle attrape d'un geste maladroit. liquide froid qui dévale son organisme en cascade avant d'être nonchalamment relâché. faible hauteur qu'elle reprend quand son coude vient s'implanter dans le matelas et sa tête reposer sur sa main. elle l'observe, alors qu'il a les yeux dans le vague. sûrement à mille lieux d'ici, à mille lieux d'elle. tombe pas amoureux, ça compliquerait tout. t'as pas la prétention de te croire irrésistible, capable de faire tomber n'importe quel homme sous tes charmes sans même lever le petit doigt. la vérité, c'est que tu sais pas ce que ça signifiait ce débordement. et t'as préféré vous éviter une gêne inutile, à vous qui aviez depuis longtemps dépassé ce stade. peut-être qu'elle devrait tomber amoureuse elle. peut-être que ça ferait moins mal. peut-être que ce serait plus simple pour son coeur au moins, à défaut de l'être pour tout ce qu'il y avait autour. sa réaction se fait attendre. et c'est sa main vagabonde qui vient s'aventurer sur son dos. avec elle, qu'elle espère le ramener ici et maintenant. les regards qui se percutent finalement. l'incompréhension qu'elle y lit déjà, et elle s'apprêtait à répéter. à faire écho à ses propres mots. excuse-moi j’avais la tête ailleurs. j'disais que des conneries, oublie, elle filtre en secouant la tête. les doigts qu'elle fait danser à même la peau et l'emprise qui la détache l'espace d'un instant. le mouvement qu'elle opère, docile. puis ses iris, qui eux, s'accrochent. c'est grave si j'me sens même pas coupable ? la culpabilité qui devrait la ronger. son frère comme témoin silencieux qui devrait stagner au-dessus de leurs corps échoués. lui qu'elle a totalement oublié. sa chaleur qu'elle cherche encore, l'échappatoire était si belle. si seulement tu te remettais à penser correctement un quart de seconde, peut-être que tu te demanderais ce qu'il en dirait diego. s'il approuverait ou s'il ne ferait que rajouter un écart de conduite à ta liste qui ne cessait de se rallonger. sauf que t'as arrêté de penser et que t'arrive enfin à respirer.

f e b r u a r y  2 0 1 8
l'orage s'est déclaré. point de rupture avancé. et elle est incapable de se souvenir du moment où tout a dérapé. de l'instant où tout a pu vriller. où les reproches ont commencé à pleuvoir sur son âme blessée. c'est tes conneries qui le font croupir en prison, tu t'rappelles ? le choc est rude, l'arme dégoupillée. les traits de son visage miment à la perfection la mauvaise surprise qui la prend. l'attaque était trop facile, trop précise. pardon ? il avait raison dans chacun de ses mots elio, et c'était sans doute ça qui faisait le plus mal. de quel droit tu m'attaques ? tu crois pas que j'me le répète chaque matin où j'me réveille ici ? ou quand j'vais le voir au parloir ? t'es dégueulasse. pas une heure, ni une minute ne passait sans qu'il envahisse son esprit, sans qu'elle ne se reproche sur tous les tons, dans toutes les langues, combien elle avait bousillé la vie de son frère. lui qui avait toujours tout fait pour elle, lui qui l'avait toujours protégé envers et contre tous, quand elle s'était contentée de faire peser sur lui le poids de ses erreurs. diego t’a foutue dans mes pattes parce qu’il était pas capable de miser sur tes capacités à t’en sortir seule. un silence amer et acide qui suit les paroles à vocation tranchante. un instant grave qui les sépare. et deux regards qui se jaugent. chiens de faïence, n'ondulant plus sur la même fréquence. t'étais pas forcé d'accepter, encore moins de rester. j'avais rien demandé. la réplique n'est jamais loin, pour une livia incapable de se ranger. tu voulais pas d'un garde du corps. ni d'un chien de garde qui montrerait les crocs sans raison. t'avais pas besoin de lui dans ton sillage, t'aurais pu survivre toute seule. t'avais seulement besoin de diego, préférable à elio. l'échange prend un tournant beaucoup trop dangereux. elle a senti l'atmosphère s'électriser, et ses traits se contracter. pourtant, elle n'a pas eu le temps d'anticiper la suite de l'épisode. le disque s'est affolé, en même temps que les battements de coeur. et une main sur sa gorge s'est refermée. sous elle, le sol s'est dérobé. et des minutes infinies se sont étirées avant qu'elle ne fasse toutes les connexions. c'est d'abord l'air qui a commencé à lui manquer, son poignet auquel elle a tenté de se raccrocher pour se débarrasser. finalement, c'est sa peur, son incompréhension et sa haine mélangées qu'elle a transformé pour se défouler sur lui. pour se défaire d'une emprise qui lui ôtait tout souffle de vie. elle ne sait plus formuler la moindre phrase, à la recherche de son oxygène envolé. elle aurait préféré qu'il parle, qu'il exulte tout son ressentiment à travers des reproches, plutôt que par la force. pas taillée pour se mesurer à lui, pas dans de telles circonstances. tu m'... m'fais... mal, elle articule difficilement. se débat encore quelques secondes avant qu'il ne craque et la relâche. la terre ferme qu'elle retrouve soulagée et ses propres mains qui viennent entourer son cou. instinctivement. comme pour gommer les marques qu'elle devine déjà, sans même les avoir vu. le rythme cardiaque déconnecté, la respiration sereine qu'elle peine à imiter. je suis désolé, j’voulais pas… t'es malade putain ! elle expulse, la toux qui la guette. t'as pas envie de l'écouter, plus envie de lui accorder le moindre pardon. dans un accès de rage, il aurait pu t'étouffer. et ça t'fait paniquer d'avoir vécu à côté de lui pendant des mois, sans t'apercevoir de ses coups d'éclat. essaie même pas de t'approcher de moi. la mise en garde est balancée, pour éviter le moindre mouvement supplémentaire. symbiose calcinée. t'as jamais su t'entourer livia. constamment attachée aux mauvais garçons, aux relations tout en complications. t'aurais dû te méfier, t'aurais dû prévoir qu'un jour, c'est sur toi qu'il y aurait des retombées.

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Message Sujet: Re: frappe-moi le coeur    frappe-moi le coeur  Empty Lun 25 Nov - 20:28

A o û t   2017

La nymphe ne prend pas le soin de feindre le regret, la mesure des événements qui ne trouve de diapason qu’à l’aune des chairs dévoilées, du textile réchauffé de leurs passions, jamais dans les méandres de son regard. Des iris qu’il tient fixés sur le plafond, là où il n’y a aucune trace de leur ferveur, là également où il recueille dans un silence les épanchements de Livia. « C’est grave si j’me sens même pas coupable? » dénote un embryon de candeur, l’art des remords occultés qui rendent évasifs, loin des désastreuses résultantes. Tu ne te sens pas coupable, Livia, parce que tu crois que tu n’as rien à en craindre. Elio ne sait que répondre à la méprise qui s’enivre, s’enlise, dans cette décadente à l’autre bout du bourbier. Un leurre dans la naphte de ses opales. « Si Diego était là, il me tuerait et j’me laisserai faire. Parce qu’il aurait raison » il insuffle d’une voix blanche l’inavouable panacée. Les mots âcres de sa pénitence qu’il loge dans l’atmosphère sans envahir l’inertie de son visage. Les sentinelles abstruses qui tentent finalement de retrouver Livia dans la pénombre, quiétude abstraite. Subitement, la nuit lui semblait d’un infini désopilant celui d’un temps statique qui comprime les créatures dans une immobilité abjecte. Infinité qu’il déplore car il n’aime pas s’alanguir dans de pareils moments. Infinité qu’il exècre car elle l’oblige à s’évaporer, soutirer à la douce les derniers instants de grâce de l’erreur. « Il faut que j’aille dans l’atelier, tu peux m’accompagner si tu n’arrives pas à dormir », nécessité d’y échapper, à cette langueur hostile, cette mollesse absurde. Elio a redressé son armure qu’il a brièvement recouvert des textiles froissés dans un coin de sa chambre. Livia n’a pas l’air de vouloir trouver le sommeil, lui d’être esseulé dans ce taudis. Il ne trouve pas d’écueil à sa volonté de le suivre dans l’austère pénombre de sa menuiserie. Les mômes quittent ensemble le nid hostile, la présence de la douce suit ses songes, maintient lointaines les pensées hirsutes. Si pénible était la bavure, la gamine écartait Elio hors du temps, et sans doute, quelque peu hors du monde, et il ne faisait aucun doute qu’il appréciait les interstices qu’elle suggérait. Il allume une lampe abandonnant la moitié de la pièce à l’obscurité. Il a la contenance qui tient sur ce fil imperceptible, si fin qu’un souffle pourrait le rompre ; pour contenir les lamentations, la jeune femme ne suffira pas. Un meuble brut au centre d’une table, l’italien déplace un tabouret en face de celui déjà présent. L’incrédule opine, prend place sur le siège quand elle comprend enfin. Deux pinceaux, un pot de vernis. Quelques temps de silence où chacun s’applique à la tâche, puis subitement, on refuse que le doute s’instille car les corps se sont répondus ce soir « c’était une putain d’erreur Livia » entre les barreaux de la chaise, il entremêle son regard au sien, prive l’agneau de son échappatoire. Comment pouvait-il être aussi aisé de se détourner de ce que ces mois passés ensemble avaient fait à ces deux êtres? Il pouvait deviner dans ses yeux las qu’elle aussi s’était posée la question.

F é v r i e r   2018

L’alerte a été lancée, balbutiée tant bien que mal par ceux à qui l’on soutire le souffle de vie. Tu me fais mal. Il ne lui suffisait pas que son corps se défausse sous les sentinelles armées de son assaillant, il fallait en plus qu’elle admette que cette fois-ci, la douleur était réelle. Quelques temps près de son coeur et les certitudes d’Elio étaient indéfectibles ; elle transporte ses fêlures Livia, ses brèches qu’elle colmate autant qu’elle le peut, et toujours les terre dans l’invisible illusion. Elle ne dit jamais que mal lui a été fait. Ce soir pourtant, il était rendu coupable de ses plaies, que les mots aient été tranchants, que les mains aient créées des hématomes. Tu me fais mal. L’accablé ose à peine reconnaitre que les ombres pourpres sur son cou sont les siennes. En recul, Elio crève de la vision de son amante qu’il a privé d’oxygène, qui tousse quelques minutes pour que la vie s’insuffle à nouveau en elle. L’éphèbe se tient, abattu, sur le sol à hauteur de cette proie troublée par son courroux. « Essaie même pas de t’approcher de moi » elle ose parce qu'elle sait que là où subsiste le doute, Elio n'est pas vraiment mauvais, mais elle invective car il est temps d'y mettre un terme. Il est devenu l’indigne, l’aura qui écoeure rien que lorsqu’elle effleure. Il est l’abject, le ridicule, aucune louange à chanter. Il le sait, ne l’approchera pas. À lui aussi, finalement, il s’est fait mal. Tu me fais mal. Pourtant, il n’est pas surpris de sa propre tyrannie, surpris peut-être que celle-ci ne soit pas intervenue plus tôt. Il s’oublie dans la rage, n’a de désir que pour l’irréparable des âmes meurtries. « Va-t-en », bouquet final déployé, elle élève un regard bouffé par l’audace, il expulse encore enragé « dégage j’te dis ». Finalement, de l’erreur naît l’erreur. Et quand la mort frappera à sa porte, il s’en souviendra encore de ce souffle entrecoupé des peines incoercibles qu’il a créé.
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Message Sujet: Re: frappe-moi le coeur    frappe-moi le coeur  Empty Lun 9 Déc - 1:49

a u g u s t  2 0 1 7
l'illusion est salvatrice. l'illusion à laquelle s'est mêlée la passion. et ça calme le reste. ça efface ce qui l'affecte. la compagnie d'elio a soulagé tes nuits d'insomnie. a remplit tes jours d'ennui. tant que t'as fini par te laisser piéger et t'abandonner. à vous, à lui, à un autre lendemain. sauf que la bulle explose trop vite. et tout lui revient en pleine face, plus vite qu'elle ne l'aurait souhaité. l'accalmie dont elle avait désespérément besoin n'est que passagère. si furtive qu'elle en vient à croire qu'elle l'avait simplement rêvée. doux songe arrangeant qu'elle enveloppe dans une culpabilité totalement absente. pensant à elle plutôt qu'à eux, pour une fois. les questions qu'elle oublie de se poser pour profiter pleinement d'un moment en dehors du temps. l'esprit déconnecté, pour enfin se libérer. la pause lui échappe bien trop souvent. ce sont les claques qu'elle prend, chaque jour qui passe. si fragile et pourtant si forte en apparence, elle encaisse. jusqu'au point de non-retour. parce que viendra un jour où elle perdra pied pour de bon, où elle se laissera submerger par toutes ces fatalités. si diego était là, il me tuerait et j'me laisserai faire. parce qu’il aurait raison. le soupir las se fait la malle d'entre ses lèvres, sa tête et son dos venant cogner le matelas contre lequel elle se laisse choir. pourquoi est-ce que tu gâches toujours tout. il a cassé la simplicité, fait exploser la bulle dans laquelle elle se sentait en sécurité. sauf qu'il est pas là diego, et tu sais pourquoi. et peut-être bien qu'il n'y a que pour ça que tu te sens réellement coupable d'ailleurs. et j'ai plus dix ans. j'suis majeure et vaccinée. libre de ses choix et de ses envies. libre de vivre comme elle l'entendait. de se taper tous les mecs de la planète si ça pouvait l'aider à se sentir mieux. il y avait des années que diego n'avait plus la main sur la route qu'elle souhaitait emprunter. son seul droit étant de la conseiller sur la marche à suivre. ses iris dont elle ne capte pas le mouvement. le plafond de la pièce comme seule ancre à son port. il faut que j'aille dans l'atelier, tu peux m'accompagner si tu n'arrives pas à dormir. phrase inutile à la suite de ses mots. le sommeil, elle ne le trouvera pas. pas comme ça, pas maintenant. et alors qu'il vide le lit de de sa carcasse, elle l'imite. se cache derrière la forme inexistante d'un tee-shirt. les paupières se plissent sous l'effet trop vif de la lumière qui dévoile une nouvelle pièce. de ses pas, elle arpente les mètres carrés de l'endroit. avant qu'un tabouret ne s'invite dans son champ de vision. avant qu'elle vienne s'y recueillir. analysant ce qui l'entourait, ce qui les entourait. chevalet et pinceaux. dégradés de peinture et autres formes de bois. l'objet de l'abstrait entre les doigts, elle se laisse guider. dégueule ses sentiments et ses incohérences. mélange acide de ce qui la broie à l'intérieur. et du coin de l'oeil, elle observe les mouvements du sien. aucun doute sur le talent qu'il possédait bien plus qu'elle. loin d'être une artiste, elle ne faisait que s'y essayer. qu'imiter ceux qui avaient réellement le mérite des compliments. le temps file dans un silence apaisant, presque rassurant. c'était une putain d'erreur livia. le regard qu'elle relève. ça, j'ai compris. sauf que c'est fait et qu'on peut pas revenir en arrière. ne reste que les regrets et il faudra apprendre à vivre avec si l'issue semble si dramatique. de quoi t'as peur ? que je m'attache ? t'inquiète pas, ça risque pas d'arriver. si il savait combien il ne risquait rien elio. peut-être que ça l'aiderait à accepter l'état de leur relation et ce que ça impliquait.

f e b r u a r y  2 0 1 8
la force d'articuler lui manquait autant que celle de se dégager. emprise bien trop marquée. étau qui, sur elle, se resserrait. soumise aux impulsions de l'homme, elle perdait le contrôle sur toute la situation. son souffle qu'elle cherchait désespérément pour lui jeter en pleine face ses débordements. et il avait suffit qu'elle crache ses maux, pour qu'il se déleste de son masque. pigmenté par ses traits déformés. elle ne veut pas imaginer sa propre image, pas même la regarder. pour ne surtout pas contempler l'étendue des dégâts. pour ne surtout pas leur offrir une réalité. jamais elle n'aurait présagé d'un tel comportement à son égard. jamais elle n'aurait présumé qu'il se laisse si vite happer par ses démons. immédiatement, elle repense à diego. enfermé par sa faute. mais diego qui verrait sûrement rouge s'il avait connaissance des excès de son pote face à sa soeur. celle qu'il lui avait confié les yeux fermés. lui, en qui il avait placé sa confiance pour la protéger. par ses mots, elle le tient à l'écart. tente de maintenir une distance qui lui offrira peut-être une armure imaginaire mais pourtant nécessaire. jusqu'à ce qu'il expulse l'ordre de trop. va-t-en. un temps d'arrêt. dégage j'te dis. suspension de l'instant dans les airs, en attendant qu'elle fasse toutes les connexions. c'est toi qui vrille et c'est moi qui dois m'tirer ? rire nerveux qui s'éprend de son être tout entier. j'aurais tout entendu aujourd'hui. vexée du culot qu'il affiche. vexée de l'autoritarisme qu'il s'octroie. tu pourrais pas plutôt te remettre en question, t'expliquer... j'sais pas. vague haussement d'épaules. son corps dont elle tente de reprendre le contrôle, des tremblements qui la secouent encore. la faute à la peur et au danger mélangés. forte tête qu'elle maintient quand elle aurait pu s'effondrer tel un château de cartes poussé par le vent. là par contre, diego pourrait vraiment te tuer. il semblait tant se soucier de l'opinion et des états d'âme de l'homme henderson quelques mois plus tôt. c'est maintenant qu'il ferait mieux de s'en inquiéter. parce qu'il avait franchi la ligne rouge, avait piétiné les limites de sécurité, atteint la zone de danger.

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Message Sujet: Re: frappe-moi le coeur    frappe-moi le coeur  Empty Mar 24 Déc - 1:03

A U G U S T 2017

Elle a sur ce faciès d’insouciance les marques d’un présage qui ne saurait être que mauvais. Mais ses draps n’avaient jamais été aussi doux que depuis qu’ils avaient effleuré ses contours, et l’issue de ce marasme ne pouvait possiblement effacer telle sensation. Contrant le coeur, l’italien pose des affects, loin des siens, sur la toile qu’il a déployée devant lui. Il s’attarde dans cette autre dimension; l’on se rêve un peu trop quand on s’est tenu si longtemps éloigné des illusions. Elio sent cet oeil qui se penche sur son art, bien moins averti, suffisamment pour se déplorer soi-même cependant. L’oeil tendre se penche, et son organe s’électrise, se remémore. On se rappelle pourquoi on a couru le risque, le désir qui a bravé l’orage de la raison. On ne mesure pas les dégâts de l’éclatante foudre quand le coeur semble reconnaître sa propre valeur.

« De quoi t'as peur ? Que je m'attache ? T'inquiète pas, ça risque pas d’arriver », Elio accorde un regard. À entendre le palpitant de la gamine fustiger son estime il réprime un sourire; la pauvre a oublié comment s’aimer. Dans le silence désormais, les mômes apprécient cette pénible vérité de ne jamais recevoir mieux que le pire. Ils ne sont pas faits l’un pour l’autre. Il a dans la tête les éclats de ses amours pour le rejeton Valenti, et Livia à côté, ne s’empêche pas non plus de s’imaginer dans d’autres bras. On déborde d’un meilleur à se donner, et pourtant, on n’en voudrait pas.

Il a retrouvé ses humeurs indifférentes, soulagé des clauses de ne jamais avoir à s’aimer. On veut y croire, pourvu qu’on ne soit pas fait de chair et de sentiments. Il en sera autrement. Elio a trouvé les rétines désintéressées de la brune « ça m’va si on sait toi et moi que tout ça n’est qu’invention, que ça n’a pas la moindre valeur » les mains ont laissé choir le pinceau pour frôler du pouce les pulpeuses de la nymphe « que quand j’te touche, c’est pas vraiment moi ». Se maintenir au-delà des sens, les émotions loin du corps. Les spectres du passé ont bouleversé la parfaite mécanique du coeur. Il hésite, l’orgueil abîmé, mais il y a son visage qui s’avance pour laisser ses lèvres toucher le coin des siennes « ce n’est pas moi, et tu n’es pas toi, on ne s’appartient pas », il murmure. Et déjà, c’était trop tard. Ç’aurait pu être un mauvais jeu pour de piètres joueurs, mais on ne faisait que répondre à d’autres instincts, croire qu’il y avait quelque chose à vivre quelque part dans les yeux de l’autre, que les tumultes passionnés pouvaient être sciemment ignorés. Qu’ainsi finalement, il n’y avait aucun risque et les angoisses oubliées.


F E B R U A R Y 2018


Et les mois durant, on s’était laissé le temps de s’appartenir quelque peu. Dans l’éternelle redondance de l’immuable et du tendre. Mais les fantômes ont abandonné les dépôts de haine à l’intérieur de sa caboche, et il avait cessé de voir à travers les promesses qu’ils s’étaient faites. Le magma a incinéré ces émois apprivoisés, comme s’il était temps de se rendre compte qu’ils n’avaient jamais été deux.

Elio semble subitement las d’avoir forcé le destin. Las d’avoir à expliquer ces effusions qui n’avaient jamais connu de sens. Ehonté, il s’était employé à laisser battre sa rage pour n’avoir à faire face au désespoir de Livia. Et maintenant, il laissait culminer ses azurs sur le visage effaré de l’enfant. Un brin écoeuré, contre elle, contre lui-même, aversion infinie pour ce rien qu’il rencontre partout. Il se laisse réprimander comme un marmot qu’on a trop souvent averti. Elle oscille entre rire sardonique et terreur refrénée. Poupée cherche des explications à cet absurde théâtre dans lequel elle avait vécu trop longtemps.

« Tu l’sais Livia, que quand c’est trop fort, ça explose » que c’est là ma vraie nature, inconsciente, violente. L’italien se blâme lui-même de ses raisons si vagues. La pression retombe, en même temps que son fiel, car il peut voir dans son regard qu’il l’a déjà perdue. Que les mots seront insuffisants pour la ramener, qu’il n’en n’a pas envie non plus. « Là par contre, Diego pourrait vraiment te tuer », il ricane brièvement de cette ironie dont il s’est frappé lui-même. Il ricane aussi car dans ces mots qu’elle retournait désormais contre lui, Livia n’avait su voir un avertissement, sans doute avait-elle choisi de le nier. « J’ai essayé de t’le dire, de t’prévenir que c’était déjà arrivé avant. À une autre que toi. Que c’était un putain de quotidien, que cette fille m’a laissé croire que c’était comme ça qu’on s’aimait » il baisse la tête, comprend qu’il n’écoeure que lui-même « laisse tomber y a pas d’explications décentes ». Le soupir qui s’ensuit est profond, ne parvient pas à balayer l’embarras dans lequel se trouve les gosses.
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Livia Henderson;

-- requiem for a lover --
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Livia Henderson



marilhéa.
cosmic light.
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âme en peine.
agent de voyages, vendeuse de rêve autour du monde.
queens traditionnel.
on dit qu'le temps détruit
mais l'temps n'est pas notre ennemi
parce que plus j'te connais
et plus j'me sens bénie.


☆ ☆ ☆
brynn - anyone ? - anyone ?

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Message Sujet: Re: frappe-moi le coeur    frappe-moi le coeur  Empty Ven 20 Mar - 17:04

a u g u s t  2 0 1 7
elle lui en veut de dégommer la bulle protectrice, sans en mesurer l'impact. elle lui en veut d'aller chercher des justifications et des excuses dont ils n'avaient pas besoin. elle lui en veut parce qu'elle reprend tout en pleine face. tout ce qu'elle aurait préféré oublier, pour ne plus avoir à penser l'espace de quelques heures. ça tourne beaucoup trop dans sa tête. tout le temps. ça l'étouffe, ça l'oppresse. ça remue les certitudes qu'elle n'avait pas, qu'elle n'avait même jamais eu. et par-dessus tout, ça remet en lumière ce qui fait rugir son coeur, perpétuellement. ce qui la met en rage contre elle-même, inlassablement.
épanchement de ses vérités. de ce qu'elle savait trop bien cette fois, de ce qu'il réclamait sûrement. pour ne pas prendre peur, pour ne pas imaginer une suite à ce qui n'en aura probablement jamais une. à moins que la foudre divine ne vienne la percuter de plein fouet et remplacer des sentiments trop grands. ses aveux sont fait de mots voilés. jamais clairement révélés, ils sont sous-entendus, simplement évoqués. il les comprendra s'il le veut elio, elle ne veut pas en parler. à la place, elle observe. tente de décrypter l'incompréhensible. imagine un sens caché à travers ses coups de pinceau. ses mots restent sans réponse, ils n'en attendaient pas. suffisant à la promesse d'un futur qui ne s'écrirait pas. parce qu'ils n'ont jamais été destiné à s'aimer.
ça m'va si on sait toi et moi que tout ça n'est qu'invention, que ça n'a pas la moindre valeur, le contact des deux peaux est rétablit. le contact trop rapidement avorté de deux fauteurs que personne n'aurait pu incriminer. que quand j'te touche, c'est pas vraiment moi. elle secoue la tête, sent l'air lui échapper à mesure qu'il brise la distance qui les séparait. les lèvres se cherchent et s'effleurent. ce n'est pas moi, et tu n'es pas toi, on ne s'appartient pas. pourtant, elle aimerait bien appartenir à quelqu'un parfois. se donner et aimer à en crever. mourir d'aimer. j'te demanderais pas d'me promettre quoique ce soit et j'te promettrais rien non plus, elle souffle contre ses lippes. j'veux juste que tu m'fasses oublier le monde autour. telle une supplique, un besoin de croire que c'est encore possible. que tout espoir n'est pas vain. te retrouver à l'abri de ce que vous avez construit. parce que y'a qu'avec lui que t'as fait le grand saut, y'a qu'avec lui que t'as accepté de baisser les armes. t'as lâché prise dans le flou le plus total. quand ses instincts primaires ont pris le dessus. la pulpe de ses doigts glisse de son visage à son corps, au même rythme que ses iris. elle s'appelle comment ? elle interroge en percutant à nouveau son regard clair. dis-moi son prénom, raconte-moi son histoire. à celle qui te fait frémir un peu plus que les autres, à celle qui te rend faible. que j'sois pas la seule à m'sentir soumise aux vas et viens d'un homme qui ne m'regardera probablement jamais de la manière dont je le regarde.

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la peur ou la colère. la panique ou la haine. en elle, tout se mélange tant qu'elle ne sait plus ce qu'elle ressent vraiment. ni même ce qu'elle est censée ressentir au final. jamais elle n'avait vu elio comme ça. jamais elle ne l'avait observé réagir comme un chien enragé. pourtant, elle devrait en avoir pris l'habitude. elle qui ne sait que s'entourer de bêtes sauvages. de son frère, en passant par son meilleur ami et sans oublier celui qui était son dernier mec en date. à croire qu'elle ne savait pas vivre autrement que dans la violence. qu'inconsciemment, elle la recherchait perpétuellement. ce sont les dernières forces qu'elle possède encore qu'elle invoque. sur elles qu'elle s'appuie pour garder la tête haute, pour ne pas montrer trop fort combien elle tremble à l'intérieur. parce que t'en as vu d'autres livia, et t'en verras encore. mais aujourd'hui c'est différent. parce que c'est elio qui était censé te protéger, pas elio qui était censé te mettre en danger. tu l'sais livia, que quand c'est trop fort, ça explose. qu'est-ce qui est trop fort ? la vérité ? pas de bol, faut apprendre à vivre avec. rien ne fait sens, rien ne revient percuter son cerveau amoché pour lui rappeler à quel moment ça avait dérapé. à quel moment elle avait franchit la ligne elle aussi. énoncer des faits, elle s'y était essayé. l'attaquer ou le provoquer, jamais. j'ai essayé de t'le dire, de t'prévenir que c'était déjà arrivé avant. à une autre que toi. que c'était un putain de quotidien, que cette fille m'a laissé croire que c'était comme ça qu'on s'aimait. elle le lâche des yeux, hoche la tête par principe plus que par compréhension. peut-être aussi que c'est un peu ta faute livia. parce que tu les attires tous. autant que t'attires les relations malsaines et vouées à l'échec. toi non plus tu sais pas aimer correctement. et tu le comprends simplement à l'entente de ses mots. laisse tomber y a pas d'explications décentes. ses paroles qu'elle cherche, en soupirant. ça pouvait pas bien se finir de toute façon, ça avait déjà mal commencé. parce que votre relation reposait sur du vent, sur des désirs plus que sur des sentiments. parce que vos coeurs ne pesaient pas dans la balance, maîtrisés par votre instabilité. c'était n'importe quoi putain... pas amorcés pour se donner une contenance. soupirs aigus face à l'étendue des dégâts. et elle se fustige d'avoir laissé son corps prendre le contrôle sur sa tête. aussi parce qu'elle ne veut même pas savoir ce qu'il adviendra par la suite. encore moins connaître la réaction de son frère s'il apprenait leurs écarts et leurs éclats.

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je fais tout de travers, je ne sais pas quoi faire de mes dix doigts en sang. je fous ma vie en l'air, à chercher la lumière et des vrais sentiments.
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Message Sujet: Re: frappe-moi le coeur    frappe-moi le coeur  Empty Dim 12 Avr - 18:55

Août 2017

Du bout des lèvres ils se sont faits les assassins d’une fin heureuse. Elio hume son parfum et cherche au travers les notes d’une autre, le pouce toujours en survol au-dessus de ses lèvres à elle. À l’intérieur, il sent ces machinations malheureuses étouffer le palpitant. Il frôle de la pointe de son nez, sa nuque, sa joue, puis glisse contre l’arête du sien, occulte péniblement les pourtours irrationnels de cette rencontre. Henderson grave son souffle de palabres désenchantées ; promettre de s’aimer pour n’avoir rien à se donner.
Je veux que tu m’fasses oublier le monde autour.
Une douleur corrosive qui fait retentir sa détresse, c’est le foutoir dans son coeur à elle. Se sceller à lui pour ne pas se consumer davantage, Elio se laisse berner par la peine de la poupée. Et il lui promet alors la mascarade des jours heureux, de se prêter aux jeux douteux tant que le temps se sera abstenu d’oeuvrer sur ces amours désabusés. Les paupières closes pour ratifier les voeux s’ouvrent et suivent le mouvement de son regard rivé sur la gestuelle aérienne. Tout le reste est plongé dans le silence, occupé à se faire les témoins d’une erreur à la Sisyphe, répétée inlassablement jusqu’à trouer l’âme.
Elle s’appelle comment?
L’italien a ses givres qui dardent les obscurs de la môme, subitement happé par le malsain. Silene, c’est son nom, mais elle n’en saura rien, parce qu’elle disparait, l’ombre, quand il l’imagine alors que Livia a les yeux posés sur lui. Désir fuyant pour ce derme basanée, feu de ses reins. « Non » qu’il murmure l’italien, négation sévère, refus austère. Il veut ses flammes à elle, se brûler les lèvres sur les terres du Mexique. C’est un temps pour ceux qui sont encore là, tout juste vivants. Elio agrippe les pulpeuses sucrées, la fougue en marque les commissures. Et le portrait lui revient ; toison dorée, bouche empourprée, le regard désinvolte. Il ne cherche pas à vaincre le chaos qui éclate en interne, l’envie d’elle se décuple. Et répéter l’erreur avec.
Les doigts sur sa mâchoire, les autres glissent sur sa cuisse. Le baiser s’estompe, s’achève : « c’est pas moi » qu’il répète comme pour maintenir l’illusion, faire disparaître l’erreur, que le pacte n'en soit pas troublé. Des mains qu’il accroche aux cuisses de la brune, il attire son trouble contre lui, glissant ses paumes sur les hanches voilées d’un tissus. « Et si c’était lui? » le nez plongé dans sa nuque, il plante quelques baisers jusqu’à sa clavicule. Qu’est-ce que tu voudrais lui dire? Qu’est-ce que tu voudrais lui faire?


Février 2018

Colère jetée sur la peau de l’aimée, il est revenu à lui-même ; une descente violente tant elle était réelle. Un mauvais réveil, les mains attachées à son cou contenant le souffle. L’italien voit son pragmatisme piégé dans ce qu’il n’est pas capable d’expliquer. C’est comme des torrents de rage qui battent les alentours sans prévenir, il est jamais vraiment là, lui-même battu par les stries de la colère. C’est toujours les autres qui portent les preuves de son naufrage, il ne laisse aucune trace de sa propre menace.
Puis cette main posée contre sa joue, tête blonde qui opine, sourire carnassier quand la rage explose. Elle s’est montrée prête à prendre les coups pour les rendre à son tour. Des amants qui se font la guerre, s’aimer à s’en briser les chairs. Ils se plaisaient à se vautrer dans la misère.
Mais Livia n’a pas l’étoffe, ni de prendre, ni de rendre. Livia n’a pas l’étoffe d’être aimée salement, de vendre sa rage au premier amant. Et les coups et sa colère n’ont sans doute fait que maudire l’enfant aux amours nacrées d’illusion. On rachète pas c’qu’on a fêlé avec seulement un pardon. Il le sait, se mue dans le silence, le crâne coincé entre les mains tâchées, les prunelles vautrées sur le sol.
C’était n’importe quoi putain…
Les autres s’en vont toujours ainsi, les marques de ses éclats en éclaboussures sur la peau, les fervents regrets au bout des lèvres. Il se tait, Elio, parce que la parole est profane.
Au bout d’un temps plongé dans le silence, c’est la porte qu’il finit par claquer, faisant grincer les murs, abandonnant celle qui n’a fait que colmaté les blessures aux désillusions permanentes qui l’ont éconduite.
C’était pas vraiment eux d’toute façon.
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