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 (flashback) all my feelings on fire ft solal

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( all my feelings on fire )
ft. solal

01 Février 2018, 08 : 12 am

Jour de l’an passé depuis un mois maintenant, l’hiver insufflant toujours son air glacial dans les rues d’un New York au ciel blanc poudreux. Et le métro bondé, inévitablement. Ne laissant à quiconque aucune chance de se prélasser sur un siège en attendant d’arriver à la station souhaitée. Tu te dis que t’aurais dû te lever un peu plus tôt, te préparer un peu plus vite et prendre le métro d’avant. Là, tu vas arriver tout juste à l’heure. Si tout se passe bien, que le karma est de ton coté. Ne stress pas, ne stress pas Riley. Que tu te répètes alors depuis que t’es réveillé, faut pas que tu sois nerveuse mais en même temps c’est difficile d’y échapper en sachant qu’aujourd’hui c’est ton tout premier jour de travail dans une boite d’événementielle, le boulot que t’as eu grâce à une amie qui a des connaissances dans ce monde-là, qui trouvait que tu méritais quand même mieux que de finir tes jours dans une friperie du Queens. Tempérance t’as alors vendu du rêve en te parlant de ce boulot, t’as foutu des étoiles pleins les yeux en te disant que t’allais t’occuper de l’organisation de soirée de star et autres évènement important à New York et à travers le monde. Et ta plongée tête baissée dans son délire, tu l’as laissé gérer de son côté et t’es présenté à l’entretien le lendemain de votre conversation. Tu te rappelles avoir été reçu par l’assistante des ressources humaines, une jeune femme assez gentille qui t’as posé quelques questions lambda comme dans tout entretien professionnel et avec qui le feeling est bien passé. Elle t’avait dit que d’ici la fin du mois t’aurais la réponse définitive par rapport au poste auquel t’as postulé et elle n’avait pas menti, c’est à la fin du mois que t’as reçu la réponse favorable à l’entretien et la date de signature du contrat qui te ramène à aujourd’hui.

Plus qu’un arrêt avant que t’ai à descendre, tu soupires, te demande si t’as opté pour la bonne tenue pour ce premier jour. Faut dire que t’as beau avoir parlé de tout et n’importe quoi avec la jeune femme des ressources humaines, vous n’avez pas abordé le sujet de la tenue vestimentaire pour autant. Du coup ce matin t’es resté bien bête devant ton armoire, à fixer les vêtements sans savoir vers quoi te diriger. T’as ainsi opter pour la simplicité, un jean noir, des talons de la même couleur et un gros col roulé gris caché sous ton long manteau pour combattre ce froid de canard. Prochain arrêt : Penn Station, la voix préenregistrée qui signale que t’es arrivé à bon port. T’es soulagé, déjà ça de fait. Maintenant il ne te reste qu’à faire ton bout de chemin à pied, une dizaine de minute tout au plus, les yeux rivés sur Maps pour noter l’adresse exacte de l’entreprise tu quittes alors la bouche de métro, t’avance dans les rues de Manhattan les yeux pourtant rivé sur ton smartphone pour ne pas louper la rue que tu cherches. Quelques minutes de galère inévitable et tu le vois le fameux immeuble. Majestueux, tout fait de vitre et les portes inscrites du cabinet dans lequel tu vas bosser en tant que stagiaires – tu l’espères ces prochaines années -  du nom de Specters and CO. T’as la boule au ventre Riley, le cœur qui bat à la chamade mais tu ne peux pas t’empêcher de sourire. Car t’es heureuse, t’es fier de toi et d’entamer les choses sérieuses dans ta vie. A vingt-deux et demi enfin t’as un boulot un peu sérieux, un boulot dans lequel t’auras enfin de réelle responsabilité, un taf qui te fera bien plus vibrer que de vendre des fringues à des gens qui tentent toujours de négocier les prix.

Sans plus tarder t’entre alors dans le building au côté de deux hommes habillé en costard cravate. Bien… ça annonce la couleur, la pression qui monte soudainement car tu te sens bête. Mais t’espère quand même que cet immeuble est assez grand pour trouver des semblables à toi, des gens habiller un brin plus simplement. Galamment, ils te laissent passer la première et comme tu ne sais pas trop où aller puisque tu n’es venu qu’une seule fois ici auparavant tu files à l’accueil demander aux hôtesses où est-ce que tu dois te rendre pour rencontrer Miss Specter, la fameuse dirigeante de tout ce grand complexe. On te demande alors ton nom, ta carte d’identité pour vérifier si il y a bien un rendez-vous de fixer et après une longue minute tout est bon. Tu dois te rendre au huitième étages et tout sera indiqué sur places. Tu remercies alors l’hôtesse qui t’as aiguillé, un sourire poli et un mouvement de tête et déjà tu te diriges – d’un pas précipité – vers les ascenseurs. Tu vois les portes se refermé et tu ne sais pas pourquoi, t’as envie de l’avoir sauf que t’arrive trop tard. T’ose pas glisser ton corps entre les portes, tu regardes l’écart se resserrer et tes opalescences s’égarent sur le garçon qui te regarde lui aussi, que bientôt tu ne verras plus. Enfin, ça c’était jusqu’à qu’il s’active, s’approche des portes et cale sa main pour les empêcher de se fermer puisque personne d’autre n’allait le faire. T’écarquilles les yeux un instant, bat des paupières et t’empresse d’entrer dans l’ascenseur en balbutiant à l’attention du seul qui s’est bougé pour toi :

- Merci beaucoup, c’est gentil.

Un sourire timide que tu lui adresses, une main que tu passes dans tes cheveux pour replacer tes longs cheveux blonds derrière ton oreille. Tu vas pour cliquer sur le bouton du huitième étage mais celui-ci est déjà actionné. Alors tu viens plutôt te coller à l’une des parois de la cage, laisse l’ascension se faire tout en jetant des œillades au jeune homme qui t’a évité un retard de quelques minutes. Troisième étages, quelques personnes quittent la cabine et libère de l’espace. Tu souris poliment et souhaite une bonne journée à ces personnes-là. Lui, par contre il est toujours là. Ce jeune homme que tu regardes toujours aussi discrètement, le cœur battant fort contre ta poitrine car en plus de t’avoir épargné l’attente d’un nouvel ascenseur libre, il est beau garçon. Des cheveux brun, reflet châtain parsèment ses mèches longues coiffé savamment vers l’arrière. Une barbe de quelques jours, des yeux marrons en amande que t’aimerais sentir glisser sur toi. Et là, vos regards rentrent en contact, comme si il avait entendu ce que tu pensais. Tu pinces les lèvres, détourne le regard et essaie de contrôler un rictus nerveux de t’être faite pincer en pleine contemplation à peine cachée. Sixième étages, tu t’attends à le voir quitter l’ascenseur mais non, seulement une femme qui vous laisse seul dans cet espace confiné. Un coup d’œil que tu jettes sur les boutons de l’ascenseurs, il n’y a que le huit qui est appuyé donc il est la personne qui se rend au même étage que toi. Voir ce garçon tous les jours, l’idée te plait.

Et déjà, les portes s’ouvrent sur le huitième étage, toi la première tu sors de l’ascenseur, te dirige dans le couloir et tombe sur le bureau d’un agent d’accueil. Une jolie brune aux cheveux beaucoup trop long pour être naturel qui regarde bien plus le garçon qui attend son tour derrière toi pour lui demander une information que sur toi. Tu te racles alors la gorge, récupère son attention et lui explique que t’es là pour signer ton contrat et ainsi commencer ta période d’essai. Parait que Miss Specter a un peu de retard alors qu’il va falloir un peu patienter, t’hoche de la tête remercie la prénommé Adriana et t’assois sur l’un des bancs mis à disposition pour attendre la boss. Jambe que tu croises, le regard rivé sur ton portable mais les oreilles sur ce que raconte la brune qui ricane à tout va et le beau brun qui lui explique sa demande. De ce que tu comprends lui aussi a rendez-vous avec la patronne. Tu souris, range ton portable et le regarde prendre place dans la salle d’attente après s’être fait agrippé par l’hôtesse d’accueil aux aguets de chair fraiche.

- Vous aviez rendez-vous à quelle heure ? Moi c’était pour 8h30…

Que tu te permets de lui demander lorsqu’il relève ses yeux couleur d’ambre vers toi. Tu ne sais même pas pourquoi tu joues ta curieuse Riley mais quand il t’a regardé, t’as juste eu envie d’entamer la conversation avec cet inconnu qui n’en a certainement rien à faire de l’information que tu viens de lui donner.

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Message Sujet: Re: (flashback) all my feelings on fire ft solal   (flashback) all my feelings on fire ft solal Empty Jeu 14 Nov - 14:00


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( all my feelings on fire )
ft. riley

Tout avait commencé deux semaines plus tôt. Solal, fraîchement arrivé à New York et la galère de trouver un emploi dans une nouvelle ville, dans un nouveau pays – probablement pas plus chiant que les Etats-Unis, qui plus est. A deux doigts de se tourner une fois de plus vers ses vieux amis les petits boulots de merde, caissier en supérette ou serveur dans ces restaurants où tout va toujours trop vite. Et puis une soirée. Un bar. Solal la langue bien trop pendue et les inconnus vers lesquels il se tourne trop aisément, est prêt à raconter sa vie, ses passions, débattre sur tout et surtout ce qui le concerne avec quiconque veut bien l’écouter. Cet homme, une vingtaine d’années de plus que lui, presque l’âge d’être son père ; le récit honnête qu’il lui fait de sa situation actuelle, les économies qui s’amenuisent et la galère qui lui pend au nez. Faut qu’il trouve un poste et le permis de séjour allant avec sans plus tarder, Solal, sans quoi la situation risque de devenir critique. Et ce type, il lui dit qu’il connaît peut-être quelqu’un. Qu’il sait que dans la bâtiment où il travaille y a une femme qui recherche un nouvel stagiaire, dans l'événementiel ; une petite recommandation de la part de ce monsieur et son CV présenté et voilà qu’il était convoqué pour un entretien d’embauche. C’est souvent comme ça, dans la vie de Solal : la plupart des opportunités de ces dernières années, des plus minimes aux plus importantes, si elles sont venues à lui c'est grâce à son culot, sa facilité à aller vers un peu tout le monde. Le hasard des rencontres qui fait parfois bien les choses.

Alors deux semaines plus tard, le voilà assis dans le ferry de Staten Island à sept heures et quelques, les yeux qu’il empêche tant qu’il peut de se fermer suite à une nuit trop courte – pas pour les raisons qu’il aurait souhaitées, malheureusement. Le sommeil qui se fait compliqué pour Solal, cela fait des années que cela dure, le plafond de sa chambre qu’il est habitué à fixer parfois des heures durant jusqu’à ce que ses paupières daignent se fermer, souvent trop peu de temps avant la sonnerie du réveil. Alors, plutôt que de céder aux avances de Morphée, il tourne la tête vers la vitre du bateau pour fixer les gratte-ciels qui s’enfoncent dans la brume de ce matin d’hiver. Manhattan. C’est là qu’il va travailler, car l’entretien d’embauche a marché pour lui et que c’est aujourd’hui son premier jour ; pas le plus près de chez lui, il sait déjà que les trajets seront compliqués pour faire la navette entre son modeste appartement et le building reluisant, mais en même temps ce borough est un peu au milieu de tout, le centre vivant de la Grosse Pomme, alors c’est pas plus mal.

Newyorkais pressés que recrache le ferry, direction le métro désormais pour gagner la partie basse du borough. Les pans de son manteau camel qu’il resserre un peu pour affronter le froid, il n’est pas d’un naturel frileux mais il faut dire que les températures du Nord américain sont ardues, surtout en cette heure matinale – la fatigue ne doit pas aider, non plus. Trajet désagréable dans la rame bondée, les gens obligés de se tasser pour entrer dans le wagon, les corps qui poussent contre le sien, tout le monde qui se tombe à moitié dessus à chaque virage un peu trop serré. Et ça va être cela tous les jours ? Un soupir qu’il retient, s’efforce de rester positif. C’est une chance pour lui d’avoir obtenu ce travail et il le sait ; il ne va pas tout envoyer balader pour un trajet un peu trop désagréable, il a connu plus dur que ça, de toute façon. Et puis, ce ne sont que quelques stations à faire dans ce métro bondé. Ça va.

Perdu dans ses pensées, il manque rater son arrêt, un sursaut opportun en entendant « Penn Station » de la voix si indistincte que l’on entend dans le métro. Les gens qu’il bouscule alors en catastrophe pour réussir à s’extirper du wagon dans lequel montent déjà de nouvelles personnes, soucieux de rejoindre le quai avant que les portes ne se referment. Mission réussie, de justesse, la rue regagnée et Solal qui sort un plan bien trop encombrant de New York où il a inscrit le trajet de la station de métro au building où ont été implantés les bureaux Specter. Car ce chemin, il ne l’a fait qu’une fois après tout. Il a beau être un habitué de la vadrouille, cela ne lui suffit pas à retenir par cœur à quel croisement il faut tourner, quelle rue emprunter plutôt qu’une autre.

Son index suivant patiemment l’itinéraire sur la carte à mesure qu’il avance, il finit par arriver devant la bâtisse monstrueuse. Un building puant l’argent et la réussite sociale à plein nez, parfait représentant de la société américaine à ses yeux ; bien loin du charme ancien des immeubles haussmanniens qu’il affectionne tant. Mais allez, il se dit que c’est seulement le temps de quelques mois. La perspective de ce séjour américain qui s’est étendue pour lui depuis qu’il a trouvé ce job, d’apparence plus sûre que les petits boulots qu’il envisageait pour survivre ici, se payer un billet de retour pour Paris et se constituer quelques économies pour la France. Mais si tout se passe bien il va rester un peu plus longtemps, tout compte fait. Il verra bien.

Le large hall dans lequel il s’engouffre, se dirige d’emblée vers le poste d’accueil. Attend un instant pour laisser les gens déjà là terminer avec leur requête puis, une fois qu’une place se libère, se dirige vers la jeune femme employée là. De brèves informations qu’il lui demande, où se rendre, si elle sait déjà à quel étage il doit travailler, ce à quoi la demoiselle répond que Madame Specter lui expliquera tout, qu’elle, pour sa part, a seulement besoin d’un papier d’identité pour s’assurer qu’un rendez-vous est bien prévu à son nom. Les informations finalement dispensées, et Solal qui s’éloigne avec un sourire aimable, direction l’ascenseur. Ascenseur qu’il rate, d’ailleurs, il a à peine le temps de voir les portes se refermer et carrément pas celui de se précipiter à l’intérieur ; un regard qu’il échange avec les employés présents à l’intérieur juste avant qu’il ne lui échappe, pas un seul n’a levé le petit doigt pour lui rouvrir les portes. Bonne ambiance.

Trafic infernal dans le bâtiment en cette heure matinale, la cabine qu’il doit attendre un peu, d’autres personnes ont le temps d’arriver, se masser à ses côtés en attendant que l’un des ascenseurs ne se décide à redescendre les trop nombreux étages. Et en garçon bien élevé, il leur dit bonjour à chaque fois – mais ils ne lui retournent pas tous la politesse. Et le miracle finit par se produire, bientôt les portes se rouvrent, Solal et ses nouveaux collègues plus ou moins éloignés qui s’empressent d’entrer dans la cabine, son sac à dos qu’il ôte pour le poser à ses pieds, cale son dos contre l’une des parois réfléchissantes. Son reflet qu’il distingue du coin de l’œil, son pull gris qui apparaît entre les pans du manteau, jean simple, baskets blanches un peu sales qu’il a essayé de nettoyer au mieux hier soir, faut qu’il s’en rachète quand il aura les sous ; tout est allé dans son manteau quand il est passé de la tiédeur du Brésil au froid polaire newyorkais. Et ses cheveux, trop bien coiffés, comme toujours depuis son arrivée ici. Et l’attention qui déjà se braque de nouveau devant lui, le bouton marqué d’un huit qu’il se décide seulement à enfoncer, se souvenant que c’est là l’étage indiqué par l’employée, les portes commencent déjà à se refermer. Mais y a cette fille, blonde, belle qui s’avance, sa silhouette qu’il distingue entre les portes sans qu’elle semble décidée à se dépêcher. Les sourcils qui se froncent sensiblement, mais qu’est-ce qu’elle fabrique ? Elle ne compte même pas essayer d’attraper cet ascenseur ? Et, refusant de se plier à la règle ici qui semble stipuler qu’on n’aide surtout pas un collègue à attraper un ascenseur il s’avance, glisse sa main entre les portes alors qu’elles allaient se refermer pour de bon. La surprise qu’il lit sur le visage de la jeune femme, non, décidément cela ne semble pas être une pratique courante ici, l’entrée dont il s’écarte un peu pour lui laisser la place de se glisser dans la cabine.

- Non, c’est normal. Si l’on ne s’entraide même pas pour un pauvre ascenseur, ici…

Les paroles qu’il prend grand soin de détacher dans le silence de la cabine, message clairement visé à l’intention de ceux qui n’ont pas esquissé un geste pour la jeune femme ; en espérant que cela les pousse à reconsidérer un peu leur comportement. Et ses prunelles qui s’égarent un instant sur l’inconnue, son sourire et ses doigts gracile qui glissent dans ses cheveux, avant de se détourner. Mais, comme un aimant, son regard ne cesse de revenir vers elle. Discret, bref. Un coup ce sont ses yeux qu’il détaille, rivés dans le vide, les iris brunes mais sans doute plus nuancées, s’il osait s’approcher. La fois suivante c’est son nez qu’il voit de profil, une forme particulière, mais cohérente avec l’ensemble de ses traits. Et puis sa bouche, pulpeuse ; les lippes charnues, qu'il aimerait effleurer, mais cette idée il la chasse déjà. Ses cheveux, éclats dorés pour encadrer son doux visage, cascade de boucles lâches qui retombe sur sa poitrine. Et son corps, en dernier, qu’il devine trop difficilement sous les couches de vêtements, mais la simplicité de la tenue qui lui plaît bien. Y a pas à dire, plus il la regarde plus il la trouve belle cette fille. Il capte à peine que l’ascenseur s’arrête, que les portes s’ouvrent pour mieux se refermer et repartir de plus belle. Et la fois suivante où son regard glisse sur elle, leurs prunelles se rencontrent, s’accrochent. Un rictus amusé en la voyant détourner brusquement les yeux, comme venant d’être prise sur le fait. Y a peut-être pas que lui qui la trouve belle, tout compte fait, et c’est tant mieux, car déjà son cerveau à l’imagination trop fertile dessine mille et un scénarios qui ne se réaliseront peut-être jamais, mais qu’il trouve un peu trop plaisants, sur le moment. Et l’atmosphère qui se fait un peu chargée, tout d’un coup, les pensées qu'il s'efforce de concentrer sur les choses les plus banales pour éviter à son cerveau de recréer un clip des années 2000 dans cet ascenseur. Sans doute qu’il lui aurait déjà demandé son numéro s’il ne restait pas qu’un seul et même chiffre éclairé.

Huitième étage, les portes qui s’ouvrent et Solal qui reste appuyé contre sa paroi pour la laisser sortir en premier. Et en effet, c’est bien là qu’elle descend. Son sac à dos qu’il récupère alors, s’avance dans son sillage jusqu’à l’accueil. Une petite brune installée derrière le bureau, jolie mais pas vraiment son style ; trop superficielle pour lui, il le voit au premier coup d’œil – jugement trop hâtif, on le changera pas. Et pourtant son regard reste rivé sur lui, alors même que sa voisine d’ascenseur est arrivée avant, aussi il s’en tient à un « Bonjour » poli et attend qu’elle se décide enfin à s’intéresser à la blonde. Un sourcil qu’il arque en entendant ce qu’elle a à dire, surpris d’apprendre qu’elle aussi vient apparemment pour son premier jour. Lui qui pensait qu’elle cherchait un unique stagiaire, cette Madame Specter… Mais c’est pas un mal, y a plus désagréable que travailler en compagnie de cette fille un peu trop belle ; il en est sûr. Et lorsqu’arrive son tour, il expose une requête relativement similaire à la demoiselle. Cette dernière qui note son arrivée, l’invite à aller s’asseoir lui aussi en attendant l’arrivée de la patronne, entre mille et un petits ricanements et triturements de ses longues mèches brunes. Et parce qu’il est quand même bien élevé, et qu’elle n’a pas l’air méchante non plus il reste discuter un peu avec elle, avant d’aller prendre place sur l’une des chaises, à côté de la jeune femme de l’ascenseur. Son sac à dos qu’il vient caler entre ses jambes, reporte alors son attention devant lui, son regard qui s’attarde un instant, discret, sur sa voisine, pile au moment où celle-ci prend la parole. Alors il tourne carrément la tête vers elle cette fois-ci, sa voix qu’il trouve particulièrement agréable maintenant qu’il l’entend plus longuement, plus près, aussi.

- A neuf heures, pour ma part… C’est curieux, elle devrait déjà être là, dans ce cas…

Un coup d’œil à la pendule qui affiche huit heures trente-huit, et une petite grimace amusée qu’il esquisse face au retard apparent de la chef des lieux.

- Enfin, au moins cela semble-t-il laisser présager qu’elle ne sera pas trop à cheval sur les règles… Ce qui n’est pas une mauvaise chose, à mon humble avis.

Sourire indolent qui se dessine, car Solal, il a clairement d’autres aspirations que de se faire aboyer dessus chaque fois qu’il met les pieds au travail. Puis y a peut-être un semblant de double sens dans ses palabres, aussi. Peut-être. Le regard toujours porté sur elle, une surprise perceptible dans son regard lorsqu’il demande :

- Mais alors… Vous aussi, vous êtes là pour le poste de stagiaire, ou c’est pour autre chose ? Car je pensais qu’elle n’en recherchait qu’un seul…
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Message Sujet: Re: (flashback) all my feelings on fire ft solal   (flashback) all my feelings on fire ft solal Empty Ven 15 Nov - 23:54


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Un accent inconnu qui se révèle lorsqu’il te répond que c’est normal de s’entraider dans ce genre de situation. Comme si il avait une petite dent contre les hommes présents avec vous dans l’ascenseur, seraient-ils des habitués de l’impolitesse ? Des mous du genou qui n’ont même pas le courage d’appuyer sur le bouton qui maintient les portes ouvertes fait exclusivement pour cette utilisation ? Ils lui ont fait quoi ces salauds en costard au beau brun ? Tu pars un peu trop vite en besogne, te remet plutôt à chercher d’où lui vient cet accent à ce garçon. Il ne semble pas être de New-York en tout cas, ni même d’un pays anglophone tout court. Alors ça vient d’où cette façon de rouler certaines syllabes ? D’en écorcher d’autres avec ce petit côté brute dans la voix ? T’arrive pas à trouver Riley, faut dire que t’as pas énormément voyagé ni rencontré de gens de toutes les nationalités pour tout distinguer à partir d’une seule écoute. Mais qui sait ? Peut-être qu’au détour d’une machine à café si lui aussi travail ici tu finiras par le découvrir. Car bien évidemment, plus tu le regardes le beau brun, plus t’as envie d’en apprendre plus sur lui.

Regard qui se croisent, sourire en coin que tu vois dessiner sur ses lèvres une fois que tu t’autorises de nouveau à tourner la tête vers celui qui t’a pris en flagrant délit de matage impulsif. Mais y’a ce truc indescriptible qui se passent dans la cervelle, ce petit truc chez ce garçon qui te pousse à le regarder comme si tes yeux étaient aimantés à lui. T’arrive pas à t’arrêter, chaque endroit où tes prunelles se posent devient une nouvelle qualité. Comme la carrure de ses épaules dans son manteau ; son style vestimentaire qui à toi, la fan de mode t’arrache un battement de cœur affolé. Il est presque parfait ce garçon, t’es certaine qu’il l’est, comment un garçon au sourire pareil, galant et beau pourrait ne pas être parfait ?  Mais faut que tu te calme, t’es pas venue ici pour draguer. Aujourd’hui et même pour les jours à venir t’es là pour travailler, t’es là pour faire tes preuves Riley et tout le monde sait que l’amour, les crush, les hommes en général sont la pire distraction possible. Parait qu’il ne faut pas mélanger boulot et amour non plus et c’est ce que tu te répètes durant la dernière ascension qui vous mène à l’étage tant redouté. La première source de stress qui revient au galop, dès lors que les portes de l’ascenseur s’ouvrent sur ce nouvel étage. L’entretien avec la directrice des lieux qui te fait un peu peur, tu redoutes le moment. Bien évidemment, comment ne pas se mettre une pression folle quand on va rencontrer une personne si importante ? Une femme si inspirante ? Tu vas devoir tout apprendre d’elle et t’es pas certaine d’avoir les bagages et les clés en main pour faire ce boulot-là. Tu trembles un peu en allant voir la demoiselle à l’accueil mais sa façon d’agir te détourne de ton angoisse quand tu comprends qu’elle est plus intéressée par le beau garçon juste derrière toi que par ce que tu peux lui raconter. Forcément, toi aussi t’aurais yeux que pour lui à sa place, mais quand même. Un peu de sérieux. T’apprends finalement qu’elle aura du retard et tu vas donc t’installer sans protester au coin installer pour patienter, écoute la conversation que tiens le brun avec la jolie brune.

D’abord, il pose sa question semblable à la tienne. La réponse vite donné tout aussi similaire à la tienne. Il va patienter, tout comme toi. La conversation devrait s’arrêter sur ces mots mais non, faut qu’elle le retienne la nana, faut qu’elle lui parle de la pluie et du beau temps. Tu roules des yeux, légèrement agacée. Par sa voix, ses ricanements à elle. Tu ne sais pas pourquoi mais tu l’aimes pas d’avance celle-là. Heureusement que t’as de quoi t’occuper, quelques messages à envoyer et lorsque le brun prend place à coté de toi. Sa présence que tu sens à quelques centimètres, tu continues pourtant un instant de fixer ton smartphone, continue de tapoter sur l’écran avant de finalement le ranger de nouveau dans ton sac de marque de luxe acheter en fripe – oui oui, comme ces personnes que tu critiquais un peu plus tôt qui négocie les prix - , lui demande l’heure de son rendez-vous et lui informe de ton horaire à toi. Quand il te répond que lui c’est à neuf heures tu souris, regarde ta propre montre et voit qu’il est bien en avance comparait à toi qui a même un peu de retard.

- Bon d’un côté tant mieux qu’elle ne soit pas trop trop à l’heure au moins elle m’a laissé la chance d’arriver avant elle !

Sauf que lui aussi se met à parler en même temps, le temps que tu finisses ta phrase et que la sienne fasse le tour dans ta tête tu te mets à rire. Car finalement, vous êtes aussi content l’un que l’autre qu’elle ne soit pas à l’heure Miss Specter. Toi car tu t’as un peu d’avance sur la chef et lui car ça laisse présagé qu’elle ne sera pas trop lourde dans le respect des règles. Lui car il n’a pas l’air de vouloir quelqu’un sur son dos constamment. Ça peut se comprendre.

- J’espère aussi, c’est toujours plus agréable quand on n’est pas fliqué à la minute près, mon ancien patron était un peu lourd sur les horaires donc ça serait dommage que je tombe encore sur le même cas…

Que tu lui réponds dans un chuchotement, par peur de te faire pincer par la principale concernée, par cette harpie derrière le standard qui épie chacun de vos gestes. De ses gestes à lui, pour être plus précise. Le beau brun qui d’ailleurs te demande si t’es là pour le poste de stagiaire. T’hoches alors de la tête, un peu intrigué, dépité car si lui aussi ça veut dire que vous êtes …  En compétition ? Non ? Elle ne va pas vous faire ça quand même ? Pas alors que vous êtes censé être cette rencontre digne d’un film à l’eau de rose.

- Vous aussi du coup, c’est ça … ?

Bien évidemment qu’il doit être là pour ça, tu lui demandes mais tu connais déjà la réponse en réalité. Enfer et damnation, le karma toujours là pour te montrer qu’il ne t’oublie pas. t’es certaine que d’ici ce soir l’un de vous deux ne connaîtra pas de deuxième jour dans les parages, c’est dommage. Car t’aurais bien aimé le voir souvent ce garçon, qu’une journée c’est pas suffisant mais au pire, vous pourrez toujours échanger vos numéro à la fin de la journée.

- Après vu la taille des locaux peut-être qu’elle a besoin de deux assistants mais pas pour les mêmes tâches … ?


Beliaive croire en ses rêves, Riley. Jambes que tu décroises alors, recroise dans l’autre sens, ta petite bouteille d’eau que tu sors de ton sac pour en boire une gorgée. Le stress et le fait de parler avec ton probable rival qui t’as asséché la gorge. Puis tu ranges ta bouteille, referme ton sac. Tu te tais même un instant. Mais immanquablement tu finis  tout de même par reprendre la parole et lui demande :

- Votre accent, c’est d’où ? J’arrive pas à reconnaître depuis tout à l’heure …



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Message Sujet: Re: (flashback) all my feelings on fire ft solal   (flashback) all my feelings on fire ft solal Empty Dim 17 Nov - 0:35


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Echanges de palabres au bureau de l’accueil, la petite employée brune qui lui tient la jambe, clairement. Battements de cils et gloussements caractéristiques, il n’est pas dupe Solal, se rend bien compte de ce qui est en train de se tramer. De ce qu’essaie de faire la jeune femme. Et il laisse faire, car on ne va pas se mentir, c’est toujours agréable de se sentir au cœur de l’attention du sexe opposé ; la conversation à laquelle il finit pourtant par mettre un terme, car il sent que s’il la laissait faire, à l’heure de fermeture des bureaux la brunette serait toujours en train de lui raconter comment son petit chien Marseille s’est foulé la patte la semaine dernière, et lui il aimerait bien pouvoir échanger deux mots avec cette jolie blonde, aussi. Jauger si ce qu’elle a à dire est aussi plaisant que son regard, que les traits harmonieux de son visage. Aussi il va s’installer à ses côtés, prend le temps de caler convenablement son sac à dos, avant d’échanger avec elle les horaires de leurs rendez-vous respectifs. Elle avait celui avant le sien, de toute évidence, et si cette Madame Specter était parfaitement ponctuelle, il ne pourrait même pas discuter avec cette jeune femme présentement. Mais le destin étant de son côté, sa nouvelle patronne n’est pas encore là, leur octroyant quelques instants de liberté dont il compte bien profiter. Et un éclat de rire, spontané lorsque leurs voix se mêlent ; trop empressés l’un comme l’autre, l’instinct de parler en premier et une même idée qu’ils expriment finalement. Le soulagement qu’elle ne soit pas déjà là.

- Oui, on ne dira rien quant à votre léger retard, ne vous en faites pas… Ce sera notre petit secret…

Rictus joueur, et l’index qu’il vient placer un instant devant ses lèvres, lueur complice dans le regard. L’air de déjà partager quelque chose d’unique, qu’eux seuls connaîtront ; ambiance un peu trop douce, un peu trop utopique entre eux. Et le sentiment de faire face à un ange tombé du ciel lorsqu’il la voit sourire, ses dents blanches qui se dévoilent et ses yeux d’un brun chaud qui se plissent doucement. La jeune femme lui répond alors qu’elle partage ses espoirs, que son patron précédent était relativement intransigeant, notamment pour ce qui était des horaires ; petite grimace qui s’esquisse, de bien trop nombreuses réminiscences que ces simples mots suffisent à faire resurgir.

- Oui, je connais cela… Pour avoir travaillé dans la restauration, dans le commerce… Il est des professions qui ne sont déjà pas des plus aisées à la base, mais lorsqu’en plus de cela le patron s’en mêle, cela rend la chose tout de suite encore plus désagréable. Mais allez, je décide de partir confiant, je suis persuadé que les choses se passeront mieux pour nous avec cette dame !

Car des petits boulots de merde il en a fait Solal, et que comme par hasard, c’était dans ces professions que les chefs étaient les plus chiants. Remarques sur sa ponctualité, sur ses pauses clopes trop longues d’une minute, ses tenues, l’imprécision de ses gestes lorsqu’on ne l’avait jamais formé… Mais il est trop positif pour partir battu. Aime mieux croire que les choses se passeront au mieux, quitte à être déçu par la suite ; au moins ne se sera-t-il pas pourri les premiers instants à envisager le pire. Et les palabres qu’il prononce dans un même chuchotement, plus pour se rapprocher imperceptiblement d’elle que par souci de ne pas être entendu d’autrui. Car ce qu’on peut bien penser de lui, Solal il n’en a pas grand-chose à faire, en réalité. Trop honnête, même s’il essayait de se faire discret ses vérités finiraient par éclater au grand jour à un moment ou à un autre, il le sait par avance. Alors il n’essaie même pas de les dissimuler. Demande plutôt à sa voisine si elle est elle aussi là pour le poste de stagiaire ou pas du tout, car cette question le turlupine depuis qu’il l’a entendue échanger avec la secrétaire. Qu’il ne comprend pas, car de ce qu’il avait compris on ne recherchait qu’un seul stagiaire, pas deux – non pas que Solal soit carriériste et voit cela comme une concurrence malvenue, bien au contraire, seulement il ne comprend pas exactement ce qu’il se passe. La jolie blonde qui confirme ses dires, la tête qu’il hoche lorsqu’elle lui retourne sa question.

- Oui, c’est ce qu’elle m’a dit le jour de notre entretien, en tout cas… C’est la raison pour laquelle je suis un peu perplexe.

Haussement d’épaules, une moue dubitative face aux hypothèses de la jeune femme.

- Peut-être, oui… Elle semble être une personne importante, après tout. De toute manière nous n’aurons pas de réponse tant qu’elle ne sera pas là, alors inutile de nous mettre la rate au court-bouillon en attendant.

Un sourire qui se veut rassurant, parce qu’elle a l’air inquiète soudainement et qu’il n’aimerait pas que leur conversation lui cause du tracas. Qu’il sait que pour la majeure partie des gens, un premier jour de travail est bien stressant, aussi il ne souhaite pas s’ajouter à ce stress. Mais cela ne semble pas marcher plus que cela, la demoiselle qu’il voit s’agiter à ses côtés, au moment où il ouvre la bouche pour partir sur un sujet plus léger elle lui demande d’où vient son accent. Petit sourire qui se dessine, amusé qu’elle ai remarqué – comme si son accent ne se voyait pas comme le nez au milieu de la figure pour les anglophones natifs…

- J’ai grandi à Amsterdam, où l’on parle plus anglais qu’on pourrait le croire, mine de rien ! Aussi j'ai dû attraper un accent là-bas. Et vous ? Le votre n’est pas américain non plus, il me semble… Anglais, c’est cela ?

Le rictus qui ne quitte pas ses lèvres tandis qu’il s’amuse à tenter de lui prêter une origine, son esquisse de tour du monde qui l’aura rendu sensible aux inflexions de la langue d’autrui.

- Cela fait longtemps que vous êtes à New York ?

Car lui non, lui ça fait même pas un mois qu’il a pour la première fois posé le pied sur le sol américain. Petit nouveau dans cette ville, dans ce pays, même dans ce continent nord-américain, immensité mystérieuse qu’il se plaît à découvrir, explorer au hasard des rues. Mais elle… d’elle il ne sait rien, elle pourrait tout aussi bien y vivre depuis dix ans comme depuis six mois – bien que son accent le fasse plutôt pencher pour une arrivée pas si ancienne dans la Grosse Pomme.

- J’espère que le métier est sympathique, en tout cas… Je ne vous cache pas que c’est plus alimentaire qu’une réelle vocation, pour moi, de travailler dans l'événementiel…

La nécessité financière qui l’a poussé dans cette voie, si cela n’avait pas été ce poste ç’aurait tout aussi bien pu être cuistot de frites chez MacDo ou caissier chez Walmart – quoique, de ce qu’il a entendu, c’est littéralement le pire supermarché où travailler dans ce pays. Et s’il a bel et bien fait ces études d’Infocom qui l’ont aidé à décrocher ce poste, c’était plus pour être journaliste que pour travailler dans l’événementiel, à la base. Mais bon… Il part du principe qu’il faut dire oui à toute opportunité dans la vie, alors il verra bien ce que celle-ci aura à lui apporter.
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Message Sujet: Re: (flashback) all my feelings on fire ft solal   (flashback) all my feelings on fire ft solal Empty Dim 17 Nov - 22:57


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Son sourire en coin, ton estomac qui se tord lorsqu’il te chuchote que ton retard sera votre secret bien gardé. Tu bois ses paroles Riley, tu t’imagines déjà dans un monde qui n’existe que dans tes rêves, raconter à vos enfants comment vous vous êtes rencontrés. Toi qui commencerais en disant que tu courrais pour attraper cet ascenseur et lui qui finirait ta phrase en disant qu’il a été celui qui a bloqué les portes pour que tu entres à l’intérieur. Un début peut-être un peu cliché, totalement même. Mais il n’y a pas à dire t’as l’ame d’une romantique, t’es passionnée. Puis t’es célibataire depuis quelques temps aussi, bien évidemment ça y ajoute sa petite pierre à l’édifice. Ça fait un petit moment que tu ne t’es pas senti aussi vite attirer par un garçon que tu ne connais pas. Toi qui est si compliqué pour trouver un garçon qui te plait, cette fois-ci en un regard dans cet ascenseur et te voilà toute chose avec cet inconnu. Au point de vaincre ta propre fierté, d’avoir fait le premier pas en engageant la conversation avec lui. Chose que tu ne ferais jamais en temps normal, t’attends toujours que ça soit les gens, les hommes – surtout – qui viennent vers toi.

Conversation qui se tourne vers le boulot, toi qui lui explique comment ça se passait avec ton ancien patron. Un homme plutôt strict, méfiant envers toi comme si il s’imaginait que t’allais voler dans la caisse ou des vêtements dans la friperie. Un climat plutôt hostile, peu encourageant pour continuer là-bas mais fallait bien que tu gagnes ton argent, que tu paies les factures de ton petit appartement sur Manhattan. La vie de « luxe » qui a un certains prix et fallait faire des heures supplémentaires, te taire et arriver à l’heure pour ne pas perdre ta seule source de salaire. Mais apparemment, t’es pas la seule à avoir connu des patrons tyranniques. L’inconnu t’avoue avoir travaillé dans la restauration, le commerce et que ça n’a pas toujours été simple. Tes sourcils qui s’affaissent, tu te montres empathique avec le beau brun. Mais lui-même se requinque, lui-même se dit que cette fois peut-être ça sera différent. Et tu l’espères, tout aussi fort que lui et ajoute tout sourire :

- Oui on va voir les choses du bon côté, ça ne pourra pas être pire que ce qu’on a connu avant j’imagine !

Mais ce qui est moins sûr c’est que vous soyez tous les deux pris, par contre. Car apparemment, l’un comme l’autre vous n’étiez pas au courant que vous étiez deux sur le même poste. Y’a une légère pression qui monte lorsqu’il t’avoue ne pas avoir été mis au courant qu’il y aurait quelqu’un d’autre que lui pour ce job aujourd’hui. Et toi non plus tu n’as pas été informé, t’as beau avoir discuté un bon bout de temps avec la nana de la DRH t’as bien l’impression qu’elle n’a pas trouvé ça important de te dire que quelqu’un d’autre était aussi pas mal pour ce boulot-là. Sale garce que tu penses. Et surement que ça se voit un peu que ça te gêne ce manque de communication, que ça te gonfle un peu qu’il y ait probablement une sorte de compétition mise en œuvre à votre insu car déjà, le garçon assis à tes cotés tente de détendre l’atmosphère qu’il ne vaut mieux pas se faire trop de film à l’avance et que vous aurez vos réponses lorsque la principale concernée arrivera. Et il a raison, tu le sais.

Tu te détends alors légèrement sur ton siège, te tais un instant avant de finalement lui demander quelque chose d’un peu plus personnel. Ta curiosité qui t’amène à l’interroger sur ses origines, cet accent qui tintent votre échange depuis quelques minutes, depuis que tu l’as entendu dans l’ascenseur. Le garçon qui t’avoue avoir grandi à Amsterdam, pays qui parle autant l’anglais que sa langue d’origine mais il tient à le préciser et ça te fait rire.

- Ah je me disais bien ça semblait un tantinet nordique cet accent, mais j’étais aussi très étonné que vous parliez si bien l’anglais donc maintenant que vous me le dites ça me semble évident !

Ta petite paume qui vient tapoter doucement ton front en rigolant, comme si t’aurais dû le deviner sans avoir besoin de son aide. Maintenant, c’est à toi de lui dire si il a raison ou non, si il a bien trouvé d’où venait ton propre accent. Tes années passés dans ton pays natale, ton pays de cœur qui se font encore et toujours entendre malgré les quelques années passés sur le territoire américain. Ça te fait sourire de savoir que t’as toujours ce petit truc d’anglaise en toi, que t’as pas complétement oublié d’où t’es venu à la base.

- Oui c’est bien un accent anglais et ça fait …. Trois ans et demi que je suis ici à New York.

Que tu lui réponds tout en ayant compté sur les doigts de ta main les années passés ici, dans cette ville emblématique. Quasi quatre ans que t’es là Riley, quatre années que t’as échappé à ton quotidien morne et ta première peine d’amour. Un long chemin qui s’est fait depuis, tout un chemin qui te mène à aujourd’hui, cet emploi et cette rencontre fortuite à laquelle tu ne t’attendais pas. Une rencontre qui est tout de même bien sympa, ça fait quelques temps que t’as pas rencontré quelqu’un aussi spontanément, sans passé par l’ami d’un ami en soirée, durant un brunch ou qu’importe le lieu où toi et tes amis vous pouvez vous retrouver. Un visage inconnu que t’essaie de mémoriser autant que tu le peux, autant que tes yeux et ta mémoire peuvent se le permettre.

- Et vous alors ? Ça fait combien de temps que vous êtes à New York ?

Toujours plus de curiosité, ton envie de discuter avec lui toute la matinée qui empiète totalement sur l’euphorie que t’avais à la base de venir bosser. C’est limite si tu ne te dirais pas que ça serait vachement chouette que vos rendez-vous soit reporté à demain, histoire de vous laisser le temps d’apprendre à vous connaitre autour d’un café dans le starbuck que t’as pu voir en face du bâtiment dans lequel vous êtes actuellement et si il préfère quelque chose d’un peu plus intimiste et moins fréquenté comme un café de quartier, une brasserie comme adorent appeler ça les français. Tout plutôt qu’attendre cette femme qui n’a même pas eu la politesse d’être là pour deux de ces rendez-vous.

Mais le garçon est un brin plus sérieux que toi, lui, il revient au vif du sujet. Lui, il se remet à parler du boulot et te réveil de tes rêveries les yeux ouverts. LE BOULOT RILEY, LE BOULOT. Que tu te répètes mentalement en l’écoutant t’avouer que pour lui le monde de l’évènementiel c’est pas vraiment son truc au garçon et tu souris, compréhensive. Car toi non plus t’as jamais été briefé pour ce job-là, ça sera ta première fois dans ce milieu-là et aussi, dans un milieu aussi sérieux. La friperie dans le Queens c’était super cheap à côté des locaux ici. Deux salles deux ambiances.

- Moi non plus j’ai jamais pensé à faire une carrière dans événementielle c’est une amie qui m’a branché sur le post, avant ça j’étais vendeuse dans une friperie et un peu avant ça étudiante en communication … Mais comme elle-même travaille dans le monde de l’influence, du marketing et tout elle m’a un peu aidé à trouver une voie qui pourrait m’intéresser, donc on va voir ce que ça donnera !

T’es pleine d’espoir Riley, pleins de rêves et d’attentes envers ce métier que tu ne connais pas. Tu t’imagines déjà faire tes quarante années de travail ici, à vieillir, apprendre tout de la meilleure des patronnes et pourquoi pas un jour, devenir la prochaine Miss Specter si elle est aussi géniale que ce Tempérance a pu te dire d’elle. Puis qui sait ? Peut-être que tu rencontreras des couturiers, des mannequins et d’autres gens du milieu de la mode puisque vous êtes censé vous occupez de grand événement sur New York et tout autour du globe. Un moyen comme un autre de t’avancer petit à petit vers le milieu qui t’intéresse vraiment, de faire connaissance avec un grand créateur qui voudrait bien te prendre dans ses ateliers pour innover dans la mode. Mais t’es encore loin de tout ça, commence d’abord par être prise dans cette entreprise et après, tu réfléchiras à comment conquérir le monde. Chaque chose en son temps Riley. Patience.

- Je ne voudrais pas vous faire peur mais la demoiselle de l’accueil vous fixe d’une manière étrange … Vous la connaissez ?

Un regard en coin, l’intérieur de la joue que tu te mets à mordiller car tu sais très très bien qu’il ne la connait pas. Mais au moins, si il lui porte un quelconque intérêt tu seras fixés, tu sauras si il est raisonnable de lui demander son numéro de téléphone ou non avant que vous ne soyez coupé par l’arrivé de votre futur patronne qui ne vous laissera plus une seule seconde pour ne serait-ce que respirer.

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Message Sujet: Re: (flashback) all my feelings on fire ft solal   (flashback) all my feelings on fire ft solal Empty Lun 18 Nov - 22:45


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Éclats de joie qui s’échappent des lippes pulpeuses, qu’il est doux le rire qu’elle fait résonner dans la pièce lorsqu’il lui explique ses origines. Enfin, il lui fait la version courte car ils se connaissent depuis quelques minutes à peine, malgré sa bavardise d’ordinaire incontrôlable il sait encore épargner aux inconnus les détails compliqués de sa génétique, l’arbre généalogique qui part d’un côté en Norvège et de l’autre dans le Sud de la France. Non, elle n’aura droit qu’à Amsterdam cette jolie jeune femme, peut-être de plus nombreux détails par la suite, s’ils sont amenés à se revoir à défaut de travailler ensemble, qui sait… Un film déjà tout prêt, rutilant de naïfs espoirs qui se joue dans sa tête : un premier rendez-vous dans ce petit coffee shop bio qu’il a repéré au cours de ses flânages dans la ville, la discussion qui se fait aisée, les éclats de rire qui fusent et les étoiles dans les yeux tandis qu’ils apprennent à se connaître ; les rencontres qui se multiplient, alchimie totale, dans la conversation comme au lit ; et les voyages, le monde à l’assaut duquel ils se lancent, tant de merveilles et de richesses à découvrir ensemble, ses pays préférés qu’il pourrait lui montrer ; puis l’avenir, peut-être le mariage mais surtout une grande famille, un foyer heureux à l’image de celui dans lequel il a grandi, sauf qu’ils seraient tous deux plus présents que ses parents. Ça va trop vite, beaucoup trop vite dans son cerveau, mais il peut pas s’en empêcher ; des plans sur la comète sans garantie aucune qui se dessinent, lui arrachent un sourire.

- Vous me flattez… Et je dois dire que vous avez une bonne oreille, pour avoir su reconnaître que j’étais originaire des pays du Nord…

Il joue les modestes, Solal, lorsqu’il sait pertinemment qu’il a un anglais parfait. Plus léché encore que celui de la plupart des natifs, des mots glanés dans ses livres classiques favoris qu’il a pris grand soin de glisser dans son langage courant, lui donnant parfois l’air de sortir tout droit d’un roman des sœurs Brontë, quand il s’y met ; et lui, il adore cela. Le prisme de la conversation qu’il détourne pour plutôt l’orienter sur la jeune femme, s’essaie à deviner quelles sont ses origines à elle. Un petit accent britannique qu’il lui semble reconnaître dans sa voix sous ce voile américain, il mettrait sa main à couper que c’est de cela qu’il s’agit, émet sa supposition sans une once de doute. Et bingo, bien évidemment qu’il a vu juste Solal, la tête qu’il hoche doucement lorsqu’elle lui révèle habiter la ville depuis déjà trois ans et demi. Impressionné, car cela fait bien longtemps qu’il n’est plus resté si longtemps dans un seul et même endroit… Depuis Amsterdam, en réalité.

- Eh bien ! Vous devez bien connaître la ville, depuis le temps…

Solal qui s’amuse de la voir compter sur ses doigts, et le terrain qu’il tâte, précautionneux ; l’esquisse d’une idée qu’il a en tête, fidèle à lui-même, la question qui suit l’aide d’ailleurs à explorer cette voie lorsqu’elle lui demande depuis combien de temps il se trouve ici, lui.

- Cela fera un mois mardi prochain ! En réalité je voyage beaucoup, j’ai passé quelques mois à au Brésil avant de venir ici… Alors je n’ai pas la moindre idée de combien de temps je vais rester à New York, cela dépendra sans doute de si j’ai une bonne raison de rester ou non…

Sous-entendus qui se dessinent, cela veut tout et rien dire à la fois, et c’est parfaitement typique de Solal. Il peut pas s’empêcher de s’exprimer ainsi dès lors qu’une fille lui tape dans l’œil, et avec elle, faut dire que c’est assez radical ; bien longtemps que son cœur ne s’était pas agité en plus de ses entrailles en apercevant une inconnue, que l’imaginaire ne s’en était pas mêlé pour ne pas arranger son affaire. Et déjà il ajoute :

- Vous savez, je me disais… Je suis arrivé tout récemment, finalement, et même si j’ai exploré un peu la ville, elle demeure encore bien mystérieuse à mes yeux. Et comme cela fait trois ans… et demi que vous habitez ici, vous pourriez peut-être me faire visiter quelques endroits, si le cœur vous en dit ? Des lieux à connaître en tant que newyorkais, le genre que l’on ne trouve pas dans ces guides trop touristiques…

Demande peut-être un brin culottée qu’il lui fait là, mais on ne va pas se mentir, il sait déjà qu’il ne saurait rêver meilleure guide que cette jeune femme aux cheveux d’or. Cette étape qui trouve d’ailleurs parfaitement sa place dans l’avenir qu’il leur fantasme, Solal trop rêveur, faudrait qu’il se calme le jeune homme mais il sait pas faire. Essaie pourtant tant bien que mal, en ramenant un semblant de rationalité au cœur de la conversation ; avoue ne pas avoir postulé ici par pure vocation, plus pour pouvoir payer ses factures, son loyer dans ce tout nouveau petit appartement au cœur de Staten Island. Et un sourire qui se dessine en entendant sa réponse, car Solal il se raccroche aux plus petits trucs et que ça lui plaît de leur trouver des points communs, comme lorsqu’elle avoue que cette opportunité est finalement arrivée par hasard pour elle aussi, plus encore quand il apprend qu’elle a également fait des études de communication.

- C’est amusant, j’ai moi aussi fait des études de communication, bien que je ne doute pas que le contenu ne devait pas être parfaitement similaire, dans la mesure où je les ai fait dans l'université parisienne de la Sorbonne. Mais, comme quoi… On devait tout de même être un tant soit peu prédestinés à finir dans cette voie… Même si, pour ma part, je cherchais plus à être reporter qu’autre chose, à la base.

Ça y est, il commence à lui raconter sa vie, Solal. Il a tenu cinq minutes, cinq pauvres, ridicules petites minutes, et déjà les vannes s’ouvrent, les mots se multiplient par dizaines hors de sa bouche. Le nom de son ancienne fac qu’il prononce dans un français parfait, conscient que cela fait chavirer plus d’une anglophone, renchérit suite à ses propos :

- Mais oui ! Vous savez, je pars du principe qu’il faut accepter toutes les opportunités qui se présentent à nous ! Absolument toutes, la vie est trop courte pour agir autrement, et si elles surviennent ce n’est certainement pas pour rien ! Même celles qui tournent mal nous apprennent forcément quelque chose.

Optimisme sans faille, on ne se refait pas, et une philosophie de vie qui est la sienne depuis la mort de son frère, une philosophie de vie qu’il s’efforce d’insuffler au plus grand nombre. Pour que, contrairement à lui, ils ne perdent pas tant d’années à vivre autrement. Vivre de la mauvaise manière, à son – pas si – humble avis. Et l’objet de toute son attention qui lui demande si par le plus grand des hasards il ne connaîtrait pas cette petite brune de l’accueil, car apparemment elle le fixerait d’une drôle de manière… Il veut vérifier ça Solal, aussi il tourne la tête dans sa direction, et lorsque leurs regards se croisent la demoiselle baisse les yeux en gloussant. Effectivement, elle le détaillait bel et bien. Un rictus amusé qui se dessine alors lorsqu’il reporte son attention sur sa voisine, lui glisse discrètement :

- Oui, c’est ma sœur, ce doit être pour cela… Non, en réalité je ne la connais probablement pas plus que vous… Mais maintenant que vous le dites son comportement est pour le moins suspect, pensez-vous que je devrais m’inquiéter… ?

Une petite blague qu’il a tenté, s’imaginant comme toujours hilarant lorsque ce n’était en réalité franchement pas ouf. Et l’air effaré qui se peint sur ses traits sur ces derniers mots, il entre totalement dans son jeu, ajoute avec une petite grimace :

- J’ai vu tellement d’hommes en costumes et de jeunes femmes en tailleurs en arrivant dans l’immeuble… J’espère que ce n’est pas la tenue exigée ici, non pas que je n’aime pas, mais il y a plus confortable… Et puis, je n’adore pas l’espèce de caractère « uniforme » que cela a, il est compliqué d’exprimer sa personnalité avec ce genre de tenue.
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Message Sujet: Re: (flashback) all my feelings on fire ft solal   (flashback) all my feelings on fire ft solal Empty Mar 19 Nov - 22:48


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Il est gentil le garçon, te brosse dans le sens du poil en te disant que t’as clairement une bonne oreille, que t’as tout de même trouvé toute seule - et rien qu’à l’entente de sa voix - qu’il était d’un pays nordique. Tu lui souris, car c’est toujours plaisant quand un homme flatte l’égo d’une femme et tu ne tarde pas à lui donner un peu plus d’information sur ta personne à ton tour. T’es bel et bien anglaise, enfin. Si on reprend les origines t’es à moitié américaine et à moitié anglaise. Mais toi, t’as surtout vécu là-bas. Les vacances à New York ce n’était que l’été et pour les fêtes de noël quand tes grands-parents étaient toujours de ce monde. Puis il y a eu ta crise d’adolescence, ton envie de t’émanciper, les premiers émois et le craquage lorsque ton petit-ami, ton meilleur ami de l’époque t’as quitté. T’étais comme une loque alors maman a décidé qu’il était peut-être temps de retourner aux racines, de te changer les idées pour que t’arrête de broyer du noir et de ressasser le passé. Bien des détails que tu te passes de lui donner, il te prendrait pour une folle, une déprimé de la vie si il savait tout ça. Non, non. Tu te contentes de l’essentiel, oui t’es anglaise et ça fait un peu moins de quatre ans que tu vis ici.

Et ça suscite une réaction lorsque t’annonce le nombre d’années que t’as déjà passé ici à New York, surement que tu dois bien connaitre la ville avec ça. Tu souris, hausse les épaules car en toute honnêteté t’es pas certaine de si bien connaitre la ville malgré ses quelques années. T’as l’impression que la grosse pomme est un lieu en constante évolution. Que t’auras toujours quelque chose à découvrir car cette ville est bien trop grande et bouge beaucoup trop pour rester tel quel.

- Oui je connais plutôt bien, après il y a toujours à découvrir et je trouve que ce n’est pas plus mal, on s’ennuierait vite sinon …


Surement que t’aurais eu le mal du pays si New York n’était pas aussi vivant, t’aurais regretté ton Londres et son ciel constamment gris, menaçant de lâcher des cordes à tout moment. Les quartiers anglais et leur excentricité si particulière qui t’aurait fait pleurer si tu t’étais retrouvé dans un bled ici aux États-Unis. Car t’es une fille de la ville, de la grande ville même. Que t’as besoin d’espace, de grande rue et d’immense publicité à tous les coins de rue sans oublier le bruit des klaxons, la foule de monde sortant des métros. C’est tout ça, tout ce beau bordel qui te fait vibrer à toi.

Et par pure curiosité, tu te demandes si ça fait longtemps que lui est arrivé. Car après tout, si toi tu n’as pas perdu ton accent en trois ans et quelques ça peut être aussi son cas à lui. Peut-être qu’il est là depuis belle lurette le beau norvégien. Des doutes qu’il t’enlève en t’avouant être là que depuis un tout petit mois. Avant ça, c’était au Brésil qu’il se baladait. Et toi, t’écarquille les yeux, prunelles scintillante d’étoiles car cette destination vend du rêve. T’imagine déjà derrière tes deux billes ambrées le sable fin et chaud, les maillots échancrés, les nuits passés à danser sur des rythmes endiablés. Tu rêves sur place et lui répond alors toute enjouée :

- Passer du Brésil à New York c’était pas trop difficile ? Le décalage entre les mentalités, la température entre les deux … Rien que d’y penser j’ai un frisson qui me traverse ! Mais du coup c’est comment le brésil ? C’est à faire ?  j’ai toujours rêvé d’y aller mais jamais eu l’occasion encore… J’connais trois mots de leurs langues à tout casser donc va falloir je bosse un peu sur ça avant !

Que tu dis en riant, car sauf demander aux beaux garçons de se taire et de t’embrasser …. Tu ne sais rien dire. Et cette pauvre phrase t’es pas certaine qu’elle te serve à quelque chose. A moins que tu rencontres un putain de beau gosse sur les plages de Rio de Janeiro mais rien n’est moins sûr que ça. En attendant, le beau garçon il est sous tes yeux, en train de t’avouer qu’il ne sait pas pour combien de temps il est ici mais si il a une bonne raison de rester, peut-être qu’il le fera. Le palpitant qui s’arrête sous ses mots, la bouche qui s’assèche. Il te fait des sous-entendus là ? Tu peux devenir la raison pour laquelle il reste à New York ? Tu ne peux pas empêcher ta petite cervelle de s’emballer, se caler au rythme de ton cœur et déjà, tes lèvres s’entrouvrent pour lui dire :

- Alors j’espère que vous trouverez une bonne raison, ça serait dommage que vous repartiez en vadrouille trop rapidement …

Un peu comme lui, ce que tu dis veut tout dire et ne rien dire à la fois. Tu ne prends pas trop de risque Riley car ce n’est pas ton genre d’entrer dans le tas sans être sûr de ce que tu fais et de ce que la personne en face de toi ressent réellement. Mais t’as un pressentiment positif aujourd’hui, t’as bien l’impression que vous allez en venir à un moment ou un autre, au fait de vous revoir à l’extérieur. Et à croire que le bon dieu est avec toi aujourd’hui. A peine le penses-tu qu’il le propose le beau brun au sourire indolent. Ta petite déesse qui danse la macarena et pourtant faut pas que tu montres que t’es trop trop heureuse de sa proposition. Faut que tu sois normal, alors tu te contentes de sourire ‘’normalement’’ à peines quelques secondes avant de te mettre à hocher de la tête avec vigueur car t’arrive simplement pas à lui montrer peu d’intérêt.

- Oui bien sûr ! On pourrait se faire ça, je connais quelques endroits sympa après faudrait voir ce qui vous intéresses. Car en soi, je connais aussi bien des bonnes adresses de restaurant que de boite de nuit, des endroits un peu plus cosy et des spots où la vue est plus agréable qu’ailleurs ! Ça me ferait plaisir de vous faire connaitre New York d’un nouvel œil.

T’es trop serviable, trop pipelette aussi à lui proposer tant de lieux à découvrir, tu le sais. Mais tu ne peux pas t’empêcher de parler, de te montrer joyeuse même si t’aurais aimé jouer les nanas légèrement indifférentes. Il te plait trop ce gars pour que tu fasses semblant, tant pis pour tes principes habituels. Aux garçons trop plaisants, les grands moyens sont de sortis. Mais déjà, la conversation ne s’éternise pas sur les plans que vous prévoyez pour un futur proche comme inexistant. Déjà, vous vous mettez à parler de vos antécédents scolaires. L’un comme l’autre ayant fait des études dans la communication. A croire que le destin vous a placé sur le même chemin, tu l’écoutes alors te dire qu’il a fait ses études dans une école Parisienne. Un accent français qui soudain se glisse dans la conversation et t’arrache les tripes. Bordel qu’il est sexy.

- Moi je ne savais pas trop vers quoi me tourner, la communication c’était juste pour un peu combler le fait que je ne pouvais pas intégrer une école de stylisme mais ça m’a bien plu donc j’ai continué.

Et déjà, tu te penches vers lui comme si t’allais lui confier le plus gros des secrets de l’univers. Lui dit tout doucement pour que seul lui l’entende :

- Le destin fait bien les choses j’imagine, deux européens ayant fait les mêmes études à des endroits complètement différent sur le globe qui se retrouvent au même endroit pour un métier pour lequel ils ne sont même pas prédestiné …

T’es à un rien de parler du Karma mais tu te retiens, te remet bien sur ta chaise et l’écoute te dire qu’il est du genre opportuniste, qu’il ne dit jamais non face à un plan qui se présente à lui-même si celui-ci n’était pas envisagé à la base. Tout le contraire de toi, toi si les choses ne sont pas proposé dans les règles de l’art, que t’as pas pensé 300 fois à la chose et évaluer tous les cas de figure possible tu ne tentes pas. Deux manières bien différente de vivre la vie mais t’es au moins d’accord avec lui sur un point : La vie apporte des leçons, dans les réussites comme les échecs et il n’y a qu’en tentant qu’on apprend.

- Je suis du genre à réfléchir dix fois avant de tenter quelque chose mais comme vous présentez le truc vous donnez envie de changer de manière de faire … Vous auriez pu être vendeur, un très bon vendeur même !

Non mais à ce stade, il pourrait même te vendre le monde ce garçon. Te faire faire un crédit à la consommation de cinq cent mille dollars que tu signerais juste pour lui faire plaisir. Toi un peu bête ? Certainement, t’es surtout passionnel en réalité. Tes prunelles qui s’égarent alors dans son dos, le regard d’une brunette curieuse dans lequel tes prunelles s’ancrent par mégarde. Elle tourne la tête rapidement et toi, tu te remets à fixer ton copain de salle d’attente. Lui demande alors pour rire si il connait la petite demoiselle dans son dos qui ne s’arrête pas de l’épier depuis qu’ils se sont assis. Le garçon que tu vois alors se tourner, jeter un œil à la fille dont tu parles. Un sourire en coin qui vient habiller son beau faciès alors qu’il te dit de but en blanc que c’est sa sœur. Tu t’arrêtes de sourire un instant, reconsidère l’idée avant de te rendre compte que c’est faux tandis que lui, t’avoue aussi qu’en réalité non il ne la connait ni d’adam ni d’eve.

- Vous inquiétez carrément ? Vous pensez qu’elle va vous suivre à la sortie ce soir … ? Peut-être va falloir vous trouvez un garde du corps alors …

Les prunelles qui roulent, un éclat de rire qui t’échappes en te rendant compte de l’étendue de conneries que vous dites. L’inconnu qui prend un air contrit en te parlant soudainement des tenues approprié au sein de l’entreprise, des gens qu’il a pu croiser. Tu grimaces à ton tour, car toi aussi tu t’es posé la même question et toi, t’en sais pas plus que lui. Toi, tout comme lui t’as opté pour une tenue simple aujourd’hui. T’as un peu peur de ce que tu vas entendre, peur de devoir t’habiller comme une business woman de quarante ans.

- J’en ai aucune idée … J’espère pas non plus pour être totalement transparente avec vous. Mais aller, on fait ça pour le bon salaire, puis je suis sûr que ça vous irez bien le costume et les chemises. Mieux qu’aux hommes qu’on a croisés dans l’ascenseur en arrivant.

La drague qui monte d’un cran, les sourcils qui s’haussent et si t’étais prête à passer la seconde vitesse avec le garçon venu d’Amsterdam c’est loupé. Tu te retrouves l’instant d’après à tourner la tête à l’entente de cliquetis sonnant comme les pas d’une femme sur de haut talons griffant le parquet. Une femme qui s’approche, lunette de soleil sur le bout du nez, manteau de fourrure sur les épaules. Vêtue de noire, une classe pas possible qui émane de sa personne à chaque pas qu’elle fait. Cruella et Maléfique n’ont qu’à bien se tenir face à cette dame. T’es presque certaine que c’est elle, Miss Specter. Le suspens à son comble jusqu’à qu’elle ne s’approche de vous et ne lâche avec un sourire en coin comme si le pire était à venir :

- Et bien, mes deux nouveaux employés qui discutent en m’attendant… N’est-ce pas mignon. Et bien puisque vous avez commencé à faire connaissance autant ne pas perdre de temps et ne faire qu’un seul rendez-vous. Allez, on y va. Mon bureau est par là.

Déjà, elle s’en va. Vous laisse sur le carreau, tout juste le temps de vous lever et de vous mettre en marche sans un bruit. Un regard en coin que tu lances à ton nouveau collègue de travail ainsi qu’une petite grimace du genre « bordel, elle ne rigole pas elle » que t’espère qu’il comprendra.

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Message Sujet: Re: (flashback) all my feelings on fire ft solal   (flashback) all my feelings on fire ft solal Empty Mer 20 Nov - 22:17


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Des connaissances qui se font dans la salle d’attente, ils parlent géographie, et Solal il adore cela. D’où ils viennent, suppositions basées sur leur accent respectif, le jeune homme qui révèle être en plein cœur d’un voyage à travers le continent américain. Etape précédente ? Le Brésil, et ce simple mot qui suffit à allumer une myriade d’étoiles dans les prunelles de la jeune femme ; excitation dans la voix lorsque sur sa langue se presse une foule de questions.

- Honnêtement, je trouve que ça va. Certes, les mentalités semblent bien différentes entre le Brésil et les Etats-Unis, mais pour l’instant je n’ai pas l’impression que l’un des deux pays soit « mieux » que l’autre sur ce plan-là. Concernant les températures, je me sens mieux à New York, avec les histoires d’hémisphères notre hiver est leur été, alors je suis quasiment allé au Brésil à la période la plus chaude… Ce n’était pas toujours une partie de plaisir. Mais oui, c’est clairement à faire. J’ai passé le Nouvel An à Rio de Janeiro, et voir les feux d’artifice se refléter dans l’océan, danser sur la plage tous ensemble… Il y a vraiment une atmosphère particulière là-bas, je recommande. Dites-vous que ce simple pays m’a donné envie d’explorer le reste de l’Amérique latine, alors… Mais vous savez, il ne faut pas vous inquiéter pour ce qui est de la langue. Nous avons la chance de parler couramment l’une des langues les plus parlées dans le monde, et parce qu’il est tout de même toujours sympathiques de connaître quelques mots étrangers, on en apprend toujours au cours d’un voyage, pour peu que l’on cherche à se mêler aux locaux !

Petit sourire amusé tandis que les palabres s’évadent par torrents ; faut pas le lancer sur un sujet Solal, après on ne l’arrête plus, et ça Riley doit être en train de le découvrir à ses dépens. Et la conversation qui change soudainement de ton lorsqu’une esquisse de séduction se précise. Rictus satisfait qui se dessine en l’entendant entrer dans son jeu, c’est sur le même ton qu’il lui répond :

- Il est vrai que j’ai tendance à ne pas trop tenir en place, mais… parfois, quand on tombe amoureux… d’un lieu.

Regard en coin, deux mots qu’il ajoute pour ne pas rendre sa phrase trop évidente, conserver ce trouble dans leur discours. Lui demande alors si elle serait d’accord pour mettre ses talents de fine connaisseuse de la ville à son service en lui faisant visiter New York, un simple sourire qu’il voit se dessiner avant qu’elle ne se mette à vivement hocher la tête. Soulagement qui le gagne alors, Solal heureux d’apprendre qu’ils vont se revoir dans un contexte bien plus plaisant, que sa requête n’est manifestement pas trop farfelue ou inconsidérée puisqu’elle ne lui met pas un gros stop, comme il le redoutait un peu, dans le fond.

- Fantastique, je ne pourrais rêver meilleure guide ! Et franchement… je suis assez curieux, j’aime découvrir autant de choses que possible. Ne serait-ce que visiter les lieux que vous fréquentez vous, en tant que bonne petite newyorkaise – enfin, Anglaise à New York – me ferait très plaisir…

Référence à cette fameuse chanson, et Solal qui espère que, à travers cette future visite guidée qui se dessine, il puisse apprendre à connaître un peu mieux la jeune femme. Car elle doit être passionnante, cette fille, il en est sûr ; persuadé que sa personnalité renferme mille et une facettes. Et justement ils continuent à faire connaissance, s’égarent cette fois-ci du côté de leur parcours scolaire, contexte professionnel oblige ; la jolie blonde qui révèle que son souhait premier était d’intégrer une école de stylisme, un sourcil qui s’arque. Une artiste, donc ? Ça lui plaît, ça, et elle avec, de plus en plus.

- Oh, vous souhaitiez être styliste ?

Question évidente, là plus pour la pousser à développer sur le sujet que pour obtenir une réponse déjà évidente. L’intérêt du garçon qui va croissant tandis qu’elle se penche vers lui, le ton de confidence qui leur pend au nez, il le sent bien. Et elle a l’intention de lui dire quoi, la jeune femme ? Curiosité piquée, un sourire qui se dessine en l’entendant à son tour parler de destin ; la tête qui se tourne vers elle avant qu’elle ne se soit reculée, leurs visages sans doute un peu trop proches lorsqu’il lui demande dans un souffle, son regard ancré un peu trop bien dans le sien :

- Vous pensez qu’il y a une bonne raison à ce que l’on se retrouve tous deux ici aujourd’hui… ?

Il aimerait, Solal, oh oui qu’il aimerait que tout cela soit écrit. Que ce sentiment qu’il n’y a rien d’hasardeux, rien de vain à cette rencontre ce ne soit pas que dans sa tête, mais que cela se confirme bel et bien dans la réalité. Dans les faits. Et déjà elle se recule, et lui lui expose tout de sa philosophie de vie, combien à son avis l’on devrait dire oui à tout, que toute expérience est bonne à prendre alors pourquoi s’en priver ? Mais elle, apparemment, a un avis parfaitement opposé sur la question, déclare pourtant être presque prête à changer de manière de faire tant il est manifestement beau parleur.

- A ce point ? Bon, eh bien au moins je sais vers quelle voie me tourner si cette première journée ici n’est pas concluante…

Lueur amusée dans le regard car si eux attendent, leur nouvelle patronne n’arrive toujours – il ne va certainement pas s’en plaindre pour autant –, et le doute subsiste quand au but de ce rendez-vous. N’est-ce finalement qu’une ultime rencontre pour les départager ? Ou vont-ils être amenés à travailler ensemble, main dans la main dans cette nouvelle entreprise ? Il n’en a pas la moindre idée Solal, espère, bien évidemment, que les choses s'orientent vers cette seconde option. Puis la jeune femme lui demande s’il connaît la demoiselle de l’accueil. Car apparemment, elle le fixerait un peu trop la brunette, alors il se tourne pour constater qu’en effet, ses prunelles marrons étaient ancrées droit sur lui. Solal roi des blagues qui répond alors à la jeune femme qu’il s’agit en réalité de sa sœur, le sourire qui s’estompe sur le doux visage de son acolyte, elle semble y croire et lui ça le fait rire ; la plaisanterie qu’il sait néanmoins ne pas faire durer trop longtemps, lui avoue déjà qu’il ne la connaît en réalité pas plus qu’elle, demande si elle pense qu’il a des raisons de s’inquiéter, ce à quoi elle répond qu’il va lui falloir un garde du corps pour rentrer ce soir.

- Peut-être, hein, qui sait… On peut toujours être surpris par la nature humaine… Et je ne vous cache pas que faire un bout de chemin en bonne compagnie me tranquilliserait davantage…

Il s’arrête pas Solal, insupportable garçon à la langue trop bien pendue, à la drague trop aisée. Mais si c’est naturel pour lui, avec elle cela coule carrément de source ; il semble même pas pouvoir s’en empêcher. Une petite remarque qu’il fait alors sur les tenues, avoue espérer ne pas devoir venir dans des vêtements trop guindés, car c’est clairement pas sa tasse de thé. Un sentiment partagé par sa voisine qui laisse cependant entendre qu’elle est sûre que les costumes lui iraient à la perfection ; sourire qui se dessine, le cœur qui s’emballe un peu face à cette drague dont il ne peut désormais plus douter, cette séduction de plus en plus ouverte entre eux. Et il s’apprête à lui répondre que pour sa part, il est sûr que même dans le plus vilain des ensemble de tailleur elle demeurerait jolie comme un cœur, mais c’était sans compter sur le claquement tonitruant de talons sur le revêtement, une cacophonie qui les pousse, contre leur gré, à tourner leur tête en direction du bruit inopportun.

Et une femme bien trop élégante qu’ils voient s’avancer vers eux, tant d’assurance et d’argent qui émanent de sa personne qu’à côté, ils ressemblent soudain à deux gamins en barboteuses. Immédiatement, il se dit que ce doit être elle, cette fameuse Madame Specter – car qui d’autre ? Les deux jeunes gens qui la regardent s’avancer, interdits, Solal qui par habitude se lève à son approche, s’attend à un « bonjour », « désolée de vous avoir fait poireauter un quart d’heure » ou n'importe quoi d'autre, mais même pas. De sa bouche ne sortent que des paroles persiflées, n’augurant rien de bon, et lui ça ne le rassure pas le moins du monde. Sa main qu’il avait levé d’office pour la lui tendre qui reste suspendue en l’air lorsqu’elle se détourne, il lui faut bien une seconde ou deux pour capter qu’il vient de se prendre un vent, n’a même pas eu l’occasion de lui dire un mot, se présenter ou quoi que ce soit. Alors ne leur restent plus qu’à lui emboîter le pas, les deux jeunes gens qui la suivent dans le long couloir, Solal encadré par les claquements des talons des deux femmes. Et malgré le contexte, il peut pas s’empêcher de remarquer que même juchée sur des escarpins, il reste plus grand que la jolie blonde. Ça aussi, ça lui plaît, et cette Madame Specter n’a-t-elle pas dit qu’ils étaient ses deux nouveaux employés ? Ce qui impliquerait qu’elle aurait l’intention de les garder tous les deux dans sa boîte ? Encore une bonne nouvelle, Solal qui, fidèle à lui-même, s’efforce de voir le positif, adresse un sourire qui se veut rassurant à sa voisine lorsqu’elle grimace à ses côtés. Car encore une fois elle semble stressée la pauvre jeune femme, et bientôt, ils entrent tous trois dans un spacieux bureau, Solal qui s’efface pour laisser passer les deux femmes en premier, prend soin de refermer la porte dans leur dos.

- J’espère que vous vous ne vous êtes pas trop entichés l’un de l’autre, car que les choses soient claires : si je vous prends tous les deux, c’est pour pouvoir me débarrasser de l’un d’entre vous si son travail ne me convient pas, mais en avoir toujours un sous le coude dans tous les cas. Je viens de passer deux jours sans assistants et… c’était vraiment affreux, je ne veux plus jamais voir cela se reproduire. Donc, vous êtes bien Solal Pettersen et Riley Arriston ?

Solal qui se retient d’hausser les sourcils face à ces paroles étonnamment cash, son attention retenue par l’identité enfin dévoilée de son apparemment nouvelle collègue. Dire qu’ils n’ont même pas pensé à se présenter tant ils étaient pris dans leur conversation…

- Riley ? Ce n’est pas commun, j’ai plus souvent entendu « railway » que Riley…

Et un petit sourire amusé, car une fois de plus il se croit hilarant Solal, s’imagine à tort que la jeune femme va se fendre la poire face à cette comparaison si bien trouvée. Et puis, ne dit-on pas « femme qui rit à moitié dans ton lit »… ? Mais pour l’heure c’est surtout leur patronne qui rigole, un éclat de rire pas bien discret qui lui échappe, déjà elle lâche :

- C’est vrai, c’était bien trouvé ça, Solal ! Bon, un peu de sérieux, cependant… J’espère que vous avez d’autres cordes à votre arc, car l’humour ne vous suffira pas à rester dans la boîte… l’un comme l’autre.

Et un regard, brûlant qu’il sent peser sur lui. Cette femme qui s’attarde un peu trop longtemps sur lui pour que tout soit normal, semble se rappeler à la dernière seconde d’inclure la dénommée Riley dans ses propos. Et Solal un peu gêné qui passe une main à l’arrière de son crâne, répond comme si de rien n’était pour ne pas accentuer le malaise, un petit rire forcé en prime :

- Oui, bien évidemment, cela n’est pas criant quand on me voit… ?

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Message Sujet: Re: (flashback) all my feelings on fire ft solal   (flashback) all my feelings on fire ft solal Empty Ven 22 Nov - 23:40


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Hochement de tête et sourire un peu tristounet pour répondre à sa question. C’aurait été ton rêve d’être styliste mais malheureusement, faute de moyen financier et d’un super dossier scolaire t’as pas pu intégrer une école de stylisme à New-York. Un de tes plus grands rêves partis en fumé, t’avais dix-neuf ans à l’époque et ta seule perspective d’avenir on te l’avait arraché. C’est que très peu motivé que t’as intégré des études dans la communication. Car fallait bien trouver quelque chose, fallait bien aller à l’école pour mieux retarder le moment fatidique de quitter les bancs de l’école. Quelques années à tirer sur la corde, quelques années à tenter l’expérience sans être réellement convaincu. Et t’as fini par arrêter le massacre, fini par te rendre à l’évidence que c’était pas réellement pour toi tout ce bordel, continuer d’aller à l’école si c’était pour étudier quelque chose qui ne te plaisait pas. Alors t’as tout plaqué en cours d’année et t’as fini par trouver un petit job de vendeuse dans une friperie. De quoi te tenir en activité sans trop t’en demander non plus. Un job alimentaire, un job qui au bout d’un an et demi a légèrement commencé à te gonfler, aussi. Et te voilà ici, face à ce beau jeune homme qui te demande si il y a une bonne raison derrière cette rencontre inattendu, vous deux vous retrouvant à ce même entretien pour commencer ce boulot d’assistant manager le même jour. T’as le cœur qui tambourine à fond contre ta poitrine, la certitude que oui si vous êtes là tous les deux aujourd’hui c’est que le destin veut vous réunir.

Et surement que t’es un peu bête, un peu candide sur les bords Riley. Car pour toi c’est vraiment une évidence que y’a un truc, une alchimie entre vous. T’as jamais ressenti ça si fort en toi. Le coup de cœur tu l’as jamais eu et c’est aujourd’hui que tu t’en rend comptes en pensant à ta première relation, ton meilleur ami d’enfance qui a toujours eu une place spéciale dans ton cœur et ton deuxième petit ami étant un pansement pour oublier le premier. Y’a jamais eu d’alchimie au premier regard, au mieux ça s’est créer avec les années. Mais là, t’en a pleins les yeux face à cet adonis. T’as l’impression de découvrir le paradis à chaque palabre qui sort d’entre ses lippes. Alors c’est sur un ton assez sur de toi que tu lui dis :

- Je suis certaine que si on est réuni ici et qu’on a la chance de se côtoyer un peu plus longtemps que ce que vous avez prévu de rester à New York on va faire des merveilles ensembles …

Et les conversations qui s’embrayent les unes après les autres, le courant qui passent, trop bien même pour que ça semble être réel. Tu souris, ris. Lui propose même d’être son garde du corps à la sortie du boulot ce soir si ça peut l’aider à surmonter sa peur d’être suivie par la potiche aux cheveux longs de l’accueil. Comme si t’allais être d’une aide réelle si ce garçon qui te semble grand et costaud se fait kidnapper. Mais au moins vous riez, vous passez un bon moment ensemble. Jusqu’à que le sosie réincarné de Miranda Priestly ne fasse son entrée en grande pompe à l’étage où vous êtes. La tenue classe, les talons de marque que tu remarques. Et le sourire trop narquois pour donner confiance. Elle est là Miss Specter, sous vos yeux en chair et en os. Prête à déjà vous faire regretter votre envie de travailler ici. Pas le temps pour les niaiseries qu’elle vous tourne le dos sans même vous demandez votre identité, t’attrape alors tes affaires et comme le brun assis à côté de toi tu te mets en route vers le bureau de votre patronne. Galant Solal qui te laisse passer la première dans la pièce ainsi que Specter. Comme on te l’a appris en cours de communication, t’attends que la directrice en chef de l’immeuble vous propose de vous asseoir pour le faire. En attendant, tu te tiens droite comme un i face à celle qui vient de foutre le bordel sur son bureau en à peu près trois secondes, entame un discours dans lequel elle exprime le fait qu’elle espère que vous n’allez pas être repris à chahuter comme vous le faisiez avant son arriver. Vous fait remarquer que vous n’êtes pas ici pour trouver l’amour tout court, en réalité. Et t’as bien envie de répondre « trop tard » à la femme mais tu te tais, car t’es trop peureuse pour entamer les animosités. T’as une grande gueule Riley, le clash facile mais lorsque tu te retrouves devant une femme si imposante tu stress et perd tes moyens. Alors tu te contentes d’hocher de la tête durant son discours, l’écoute vous dire que si vous êtes deux c’est pour en faire le plus possible mais que si votre duo ne lui convient pas elle n’aura aucun scrupule à en virer un. T’avale de travers, déjà angoissé à l’idée de faire quelque chose de travers. Et enfin elle s’intéresse à vous la grande dame, enfin elle vous demande votre identité. Solal Pettersen, Riley et Solal. T’aime bien ce duo, t’avais jamais entendu ce prénom ailleurs mais t’es pas surprise que cet homme ait un prénom si peu commun.

- Oui, je suis Riley Arriston enchan..

Pas le temps de finir ta phrase, pas le temps de quoi que ce soit que Solal à tes côtés prend la parole le premier. Pour faire une remarque sur ton prénom. Riley qu’il trouve peu commun. T’ouvre la bouche pour répliquer mais il continue le beau brun, termine sa phrase en sortant qu’il connait mieux le mot railway…. Moment silencieux, quelques secondes pour que tu saisisses la blague, le rapport avec ton prénom que tu ne comprends pas tout de suite et te laisse plutôt perplexe sur le coup. Mais déjà votre chef se met à rire comme une bécasse. C’est limite si elle ne va pas lui lâcher un « bien vu chef » tant elle se fend la poire celle-là. Parait que c’est bien trouvé mais qu’il faut retrouver son sérieux, que l’humour ne sera pas la solution à tout dans ce métier.

- J’en doute pas une seule seconde ….

Que tu lâches, un sourire bien trop faux sur le visage. Elle te tend cette femme, son humour aussi. La façon dont il t’a coupé lui aussi t’a légèrement tendu. Mais tu ne te focalise pas sur ça, t’écoutes plutôt l’échange entre les deux nouveaux grands amis. Le rentre dedans évident que votre chef est en train de faire à celui que tu considérais limite comme le futur homme de ta vie il y a deux minutes. Elle t’agace déjà et tu pinces les lèvres, jette un œil à ton nouveau collègue de travail qui en rajoute une couche. A croire qu’il est déjà dans un esprit de compétition ce fameux Solal, a perdu tous ses principes du moment qu’il a passé cette porte. Désillusion qui commence à se faire, mais comme l’a dit Madame Specter vous n’êtes pas là pour vous faire des amis ou des petits copains alors tu reprends un peu de contenance et lâche enfin :

- Du coup on est embauché tous les deux et ça va se passer comment ? On partagera le même bureau ? On va s’occuper tous les deux des mêmes taches ou bien on aura des compétences différentes ?

Toi t’es là pour le boulot, pas là pour voir une vieille et un jeune garçon ambitieux se faire la discussion et des sous-entendus à tout vas. Specter qui déjà tente de mettre de l’ordre dans ses dossiers sans même vous regardez, allume son ordinateur sans se soucier de vous ou de ce moment de silence qu’elle impose avant de dire :

- Sidney vous vous occuperez pour le moment de quelques bricoles pour moi, j’ai besoin d’une assistante à temps pleins qui fait ce que je veux quand je le demande. Il y aura aussi à gérer mon planning, passer des coups de fils à des partenaires sur New York et j’attends aussi de vous que vous remettiez de l’ordre dans nos archives. Vous Solal, je compte sur vous pour m’accompagner des fois à des rendez-vous avec des clients qui ne parlent pas forcément l’anglais et faire le suivi des commandes de quelques évènements qui ne vont pas tarder à arriver. Pour ce qui est de vos bureaux, oui pour le moment faute de place libre, vous serez ensemble. C’est ok ?


Est-ce que t’es étonnée d’apprendre que toi, tu devras t’occuper des « bricoles » tandis que lui aura le vrai job ? Non, pas le moins du monde. A croire qu’elle l’a choisie plus pour sa photo d’identité que ses compétences. Vipère. Mais forcée de faire bonne impression t’hoche de la tête. Marmonne un oui et la laisser vous sortir deux exemplaires que t’imagines à l’identique de vos contrats de travail.

- Alors vous me signez ça et vous pouvez sortir du bureau, Adriana vous emmèneras à votre bureau après ça.

Pas un mot de plus, tu te contentes de signer ce bout de papier et le rendre à ta chef avec cette intime conviction que tu viens de vendre ton âme au diable. T’attends que ton collègue en ait fini pour quitter à ses côtés le bureau. La porte à peine refermé derrière vous que tu respires un grand coup, lâche tout doucement plus pour toi même que pour ton camarade :

- Ça promet …

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Fosse aux lions dans laquelle se jettent les deux jeunes gens quand Madame Specter ouvre la porte de son bureau ; le garçon qui s’efface pour laisser Riley entrer la première, s’engouffre à son tour dans la pièce. Espace spacieux, décoré avec un goût certain, ce minimalisme qui pue le fric – parfaitement cohérent avec la tenue de leur nouvelle patronne. Et ce bureau imposant qui trône au milieu de la pièce, devant les hautes baies vitrées et leur vue imprenable sur les buildings de Manhattan, deux chaises installées devant le meuble sur lesquelles elle ne les invite pas à prendre place. Alors il ne bouge pas, Solal. Reste planté aux côtés de la jeune femme en se demandant si elle se décidera à les faire asseoir à un moment ou à un autre. Mais pour l’instant, cela semble être le cadet de ses soucis. La femme charismatique qui leur explique de but en blanc qu’ils sont ici pour travailler, que si elle a pris un binôme plutôt qu’un seul assistant c’est pour s’offrir la liberté de se délester de l’un d’entre eux à la moindre bavure. Cool. Bonne ambiance. Solal ça le traumatise pas pour autant, toujours aussi paisible il se dit que s’il doit rester il restera, et que s’il doit partir il partira. Ce n’est pas plus compliqué que cela. De toute façon, vu le personnage que semble être leur nouvelle employeuse, partir d’ici ne serait probablement pas une grande perte – seulement d’un point de vue financier, c’est sûr que le salaire à l’heure ici est bien différent de celui proposé par McDonald’s. Puis cette charmante jeune fille, il pourra toujours la revoir à l’extérieur, si jamais ; ce poste était prétexte de rencontre mais maintenant qu’ils se connaissent, libre à eux d’étendre leur lien au-delà des murs de buildings. Il espère que les choses tourneront ainsi entre eux, en tout cas ; oh oui qu’il l'espère.

Cette jeune femme qui, à en croire Madame Specter, s’appellerait d’ailleurs Riley. Riley. Ça lui va un peu trop bien, y a bien qu’un seul prénom qui aurait pu mieux lui sied, à son humble avis ; prénom un peu trop rare que porte la demoiselle, Solal il l’a jamais entendu auparavant, pas sur quelqu’un qu’il connaisse, en tout cas, alors forcément il l’associe à personne. Lui, ça lui fait juste penser au chemin de fer, phonétiquement parlant, et parce que c’est Solal il peut pas s’empêcher de le faire remarquer, sans même capter qu’il a commencé à parler un brin trop tôt, s’imaginant qu’elle trouvera la comparaison aussi hilarante que lui. Mais à sa grande surprise, c’est la femme si froide qui leur sert de patronne qui rit, plutôt que sa si pétillante nouvelle collègue. Un petit sourire content qui se dessine sur les lèvres de Solal, comme toujours lorsque ses blagues amusent – car c’est un peu trop rare à son goût, malheureusement –, la femme qui ne tarde cependant pas à se ressaisir, leur fait remarquer que l’humour ne sera pas suffisant pour réussir ici, l’air de dire qu’il faudra faire autre chose, et pas ce à quoi l’on pourrait penser spontanément. Des sous-entendus qui n’échappent pas à Solal, et lui ça le gêne un peu, mais il ne peut pas se permettre de la remettre à sa place car il a besoin de ce travail. Alors il s’efforce de lui répondre de manière neutre, ravale sa séduction naturelle en espérant qu’elle cesse bientôt.

L’échange qui malheureusement dure un peu trop longtemps, c’est limite s’il s’attendrait pas à la voir langoureusement passer sa main sur son torse d’ici une seconde, et un plan qu’il commence déjà à mettre en place dans sa tête pour s’enfuir de la pièce au besoin. Mais heureusement elle finit par s’éloigner, va à son bureau pour faire Dieu sait quoi ; la jolie blonde qui pose alors une myriade de questions, et Solal ça le fait rire, plus pour évacuer la pression de ces dernières minutes qu’autre chose en réalité, sourire taquin lorsqu’il se tourne vers elle.

- Eh, doucement Vera Dinkley, je suis sûr qu’elle va finir par tout nous expliquer… Tout vient à point à qui sait attendre.

Référence à la petite brune à lunettes de Scooby-Doo, et une citation moralisatrice qu’il se sent obligé de faire pour élever un tantinet le débat. Et un nouvel éclat moqueur qui s’échappe des lèvres de leur patronne tandis qu’elle allume son ordinateur, comme si elle trouvait cela très drôle, mais surtout que les palabres de Solal avaient une visée méchante lorsque ce n’était absolument pas le cas. Il est juste taquin le garçon, très maladroit dans ses petites piques mais certainement pas mal intentionné. Surtout pas envers cette fille. Silence qui s’installe dans la pièce, seul le clic et le pianotement des touches du clavier qui résonnent dans la vaste pièce, jusqu’à ce que la femme ne grommelle, sans même daigner relever les yeux de son écran :

- Vous êtes encore là ? Bon.

Soupir, et les explications qu’elle se décide enfin à leur apporter, les tâches de la demoiselle qu’elle commence par détailler avant de passer aux siennes. Et faut dire ce qui est, à part pour la partie d’assistante il aurait sans doute préféré se voir assigner les tâches de Riley, le garçon. Car elles ont l’air un brin plus tranquilles que celles qu’on lui a donné à lui, que sans doute aura-t-elle moyen de se la couler un peu plus douce que lui – si l’on omet le côté d’assistante, encore une fois. Certes, le travail qu’elle lui demande à lui semble un peu plus prestigieux, mais ça c’est bien le cadet de ses soucis. Il n’a pas la moindre intention d’évoluer dans cette entreprise Solal, d’ici quelques mois il sera parti. Mais cela il se garde bien de le faire remarquer, ayant encore assez de jugeote pour savoir que cela serait peu judicieux dans un tel contexte. Et lorsqu’elle leur apprend qu’ils partageront dans un premier temps le même bureau, il est heureux, Solal. Presque soulagé, même – bien qu’il ne comprenne pas qu’on n’ai qu’un seul bureau à leur offrir vu la superficie des lieux. Car ce sera pour lui l’occasion d’apprendre à connaître un peu plus sa collègue, que y a déjà mille et une manières de faire connaissance dans ce contexte qui se bousculent dans son esprit, images plus ou moins sages qu’il est bien forcé de chasser. S’efforce de ne rien montrer du contentement que cette perspective lui procure, car il commence déjà à comprendre qu’il ne vaut mieux pas dire à Madame Specter ce qu’ils souhaitent, sans quoi elle prendra un malin plaisir à faire tout l’inverse.

- Et cette situation… le fait que l’on partage le même bureau, cela va-t-il durer longtemps ?

Question qui s’impose, car il veut savoir un peu à quoi s’en tenir, Solal. Combien de temps il pourra en profiter. Le regard perçant de la patronne qu’il sent braqué sur lui, un sourire qui finit par s’étirer en coin sur ses lèvres colorées.

- Ne soyez pas si impatient de gagner votre indépendance, Solal. Dans tous les cas vous voici averti, si vous souhaitez à ce point travailler seul, faites ce qu’il faut pour.
- Je ne…

Et Solal il s’apprête à balbutier que cela n’a jamais été ses intentions, bien au contraire, car il est loin d’être carriériste le garçon, mais elle ne lui en laisse même pas l’occasion que déjà elle le coupe pour les inviter à signer les contrats de travail qu’elle a sorti pendant qu’ils parlaient. Il cligne des yeux, outré qu’elle se permette de dire de telles choses devant Riley, outré qu’elle lui coupe ainsi la parole sans vergogne, aussi ; est bien obligé de se dire qu’il va falloir s’y faire, malheureusement. Pas le choix. Les quelques feuilles sur lesquelles il se penche alors, prend le temps de parcourir toutes les pages car il s’est trop souvent fait entuber par flemme de lire ses contrats pour reproduire la même erreur. Mais il ne trouve rien de plus que les manières douteuses classiques du patronat, contre lesquelles il ne peut malheureusement rien dire, se contente alors de signer le document avant de le lui remettre et de suivre Riley jusqu’à la porte.

- Et passez une agréable journée, Madame Specter !, qu’il lâche en partant, et cela sonne presque faux, avec ce sourire trop grand sur ses lèvres et cet air trop enjoué.
- On se revoit bientôt, Solal.

Et avec elle il ne sait pas comment interpréter cela, le rictus qui s’évanouit à peine la porte du bureau refermée dans leur dos. Un soupir qu’il entend à ses côtés, Riley à l’air pas bien optimiste et Solal qui répond d’un air faussement menaçant :

- Attention, je peux m’arranger pour vous évincer à tout moment…

Comme s’il allait vraiment le faire. Tellement pas lui, mais ça faut sans doute le connaître pour le savoir.

- Dans la mesure où nous allons bel et bien travailler ensemble, nous pourrions peut-être nous tutoyer, non ?

Ultime tentative de se rapprocher un peu, et cette entrevue qui tourne en boucle dans sa tête, une main qu’il passe dans ses cheveux, l’air déjà fatigué.

- Mon Dieu, elle est d’une lourdeur…

Car y a pas pire que les femmes plus âgées qui font plus de sous-entendus que c’est permis, s’imaginant reines du monde du fait de leur statut supérieur. Un petit soupir qu’il laisse échapper, finit par ajouter :

- Bon, il faut désormais aller voir Adriana je suppose. Je ne sais même pas de qui il s'agit, elle est amusante, elle…

Et le pas qui se fait hésitant lorsqu’il s’avance dans le couloir, son premier réflexe étant de retourner à l’accueil pour demander à la jeune femme postée là, qui semble tout savoir ici, à qui il leur faut s’adresser. Le bureau de la minuscule brune aux cheveux quasi plus longs qu’elle-même contre lequel il s’appuie alors, lui demande :

- Excusez-moi… Madame Specter nous a demandé d’aller voir une certaine Adriana pour qu’elle nous guide à notre bureau, sauriez-vous où nous pouvons la trouver ?

Et un éclat de rire tonitruant, un peu trop aigu qui résonne alors. Il comprend pas Solal, quand il fait des blagues c’est limite si personne ne bronche, mais alors lorsqu’il est sérieux on se fend la poire. Bon. La petite brune qu’il regarde essuyer ses yeux où perlent de petites larmes, perplexe.

- Adriana c’est moi ! Du coup on bosse ensemble, c’est confirmé ? Trop bien ! Viens, je vais te montrer ton bureau !

Et la bouche qu’il ouvre pour lui répondre qu’il n’est pas tout seul, que le minimum de la correction serait de calculer Riley si elle le calcule lui, mais pas le temps. Le petit poney à longue crinière a déjà détalé dans les couloirs. Un regard qu’il échange avec Riley : ne leur reste plus qu’à la suivre.
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