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 life is fucked up (nashandra)

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Message Sujet: life is fucked up (nashandra)   life is fucked up (nashandra) Empty Jeu 7 Nov - 18:51

life is fucked up
nash & milo

« I watch the sunset out of my cove, the older I get, the less that I know my feet slippin' on that ice in the road. I'm going, frostbitten heart, watchin' me grow, yah  »
Un autre appel. Tard la nuit. Tu répond. Elle raccroche. Le temps d’entendre ton souffle. Son hésitation, sa peur. Et le bip terrible qui termine tout espoir. Car merde, ça avait finit par partir en couille. Tout. Elle et toi. Vous trois. Vous deux. Toi tout seul. Famille décomposé, déchiré, aux multiples traumatismes enfouis. Ca t’foutait les tripes en vrac, l’estomac vide qui crit d’avantage au secours. T’as la peur qui vient secouer ton petit monde, ton monde impossible.
Chaque appel t’rappelle toute la merde que t’a remué pendant ces quelques mois. Ou années. Merde t’en sais rien. Trop longtemps qu’ça dure. Elle t’a foutu à la porte, hurlant de pleurs et de colère. Un sac crasseux sur ton épaule comme seul reste d’une enfance gâchée. Tes bras maigres violacés par les piqures que tu tentais de cacher sous un sweat trop large. Et ta gueule, merde, ta gueule en sueur, creuse et vide d’une putain de momie.

Alors quoi ?

Ca fait des mois qu’elle t’a viré. Que ta nouvelle mère c’est l’héro. Que ta nouvelle maison c’est cette merveilleuse boite d’esclave qui te fait trémousser en string contre des billets. Des mois que t'enchaîne les délires paranoïaques, le manque, la terreur et les dangers. Et des mois que tu le caches à Nash. A la seule en qui aujourd’hui tu as toute confiance. En qui tu as l’amour pure. Sans crasse, sans saleté. L’amour unique et dernier que tu pourrais gâcher.
Alors ça se contente en quelques coup de tel, des excuses bidon trouvés « j’ai trop de boulot, ouais j’ai une copine, on s’prend la tête j’suis beaucoup avec elle, j’peux pas cette semaine, tu m’manque, désolé ». Du faux sur du faux sur du faux. La dernière chose que tu supporterais, ça s'rait de la décevoir...

Ce soir, t’es pas déchiré. Ça t’fait drôle. Le club est fermé, Love est de sortit et les gars occupés. La solitude te traverse. Le manque aussi. Drôle qu’ils ne viennent pas de tes veines cette fois ci, mais bien de ton cœur. Elle, et elle. Ta famille. Que tu t’étais promis de protéger. Et moi qui m’a protégé ?

Le canap' t’engouffre, sa respiration t’obsède. T’es chez Love, le silence qui vient de bourdonner à l’oreille. T’a de quoi te rouler un spliff pour oublier la piqûre, calmer le manque. C’est de toi-même que tu te le fous en bouche, l’allume et fuit l’appartement vide pour rejoindre la rue. Tes pas te guident, tu fumes automatiquement, le cerveau encore trop vide pour comprendre ce qu’il se passe. Mais tu le sais au fond de toi tu le sais. Si tes pieds avancent, que ton cœur tambourine, c’est que quelque chose se trame. De pas bon. Elle ne va pas bien. Merde. Elle ne va vraiment pas bien votre mère. Et ce soir tu le sais, tu le sens. Alors tes pas se font plus pressant, ta main vient chercher ton portable, tes doigts compose le numéro de ta sœur et que tu lui laisses un message inquiet « Hey. Nash. C’est moi. Y’a pas mal de trucs qu’je dois…’fin. J’vais chez maman là. J’crois qu’j’ai besoin de toi et elle aussi. J’sens un truc pas bon. Viens. J’t’aime. A toute’. »

T’es devant la porte. Le manoir n’a pas bougé. Si ce n’est que le jardin, la façade est de plus en plus abimée. Les lumières sont éteintes, ton cœur trop lourd, ta nausée plus forte. Et tu prie pour qu’elle n’est pas fait une connerie. Tu connais Siobbhan. Tu connais ta mère.
Un simple souffle te fais comprendre que c’est un appel à l’aide.
(c) DΛNDELION


@Nashandrä Ledottir
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Message Sujet: Re: life is fucked up (nashandra)   life is fucked up (nashandra) Empty Dim 17 Nov - 5:00


life is fucked up
Milo - Nashandrä

«Il se peut qu'un enfant unique soit gâté, non pas tant en cadeaux qu'à cause du temps consacré à ses problèmes, mais croyez-moi, il y a des moments où il souhaiterait avoir un frère ou une soeur pour essuyer les chocs avec lui. » Peter Ustinov.
T'es à l'atelier, comme à ton habitude aux côtés de cette vieille chouette de Phil à servir vos clients réguliers trouvant réconfort contre le bois d'votre comptoir. Tu virevoltes à travers les âmes au son de la musique battant son plein, tu ris à gorge déployée. Laisse ton sourire s'étirer sur tes lippes pour briller. Tout va bien, tout est bien. Ces derniers temps t'as pas vraiment b'soin de grand choses. Tu bosses tes maquettes dans le noir en grattouillant jusqu'à ce que la fatigue vienne t'assaillir ou que la pulpe de tes phalanges se veut trop douloureuse après une longue soirée à pincer les cordes pour les faire résonner au même rythme que ta voix. T'arriveras à percer un jour, tu désespères pas qu'la musique finira par être un jour c'qui te fais vivre. Toi et puis Siobbhan aussi. Car depuis les années, la richesse de tes parents s'est amenuisée vous permettant de vivre plus que confortablement tous les trois. Ta mère adoptive, son fils et toi. Gamine aux cheveux blonds dont elle a eu le malheur d'hériter au décès de tes parents. Elle qui n'était que ta gouvernance, ta tutrice. Ce fameux onze septembre faisant encore trembler le pays de terreur, toi qui vis à quelques kilomètres des vestiges de l'accident.

Ça vous est tous tombés dessus. Il y a d'abord eu ce léger tremblement, que S' avait interprété comme un léger tremblement de terre. Rien de bien alarmant. Puis les sirènes dans la rue, les flashs infos déboulant sur les écrans de télévision pour vous tenir au courant de ce qui pouvait bien ce passer au dehors. Une collision entre un avion et le world trade center, la tour menaçant de s'effondrer, plusieurs débris à travers les routes certains ayant détruits des bâtiments. S'écrasant sur des civils passant au mauvais endroit au mauvais moment. Vous n'êtes pas allés à l'école ce jour là combien même l'écossaise vous pressait il y a encore une poignée de minutes pour que vous vous pressiez. Tu te souviens de la pâleur sur son visage, de Milo qui n'arrêtait pas de tirer sur l'un des pans de sa chemise pour tenter de la faire réagir elle qui semblait si choquée par ce que la télévision pouvait bien avoir à lui raconter. T'étais bien trop jeune à l'époque pour te rendre compte de quoi que ce soit. Evidemment que tu ne savais pas que tes parents n'allaient jamais rentrer. Qu'ils périraient ensemble, séparés chacun dans l'une des tours s'étant écrasées. A quelques minutes d'écarts ils se sont éteints, introuvables parmi les débris. Ce sont deux tombes vides que vous avez mis sous terre. Rien, pas la moindre trace d'eux. Juste tes maigres souvenirs d'enfants. La façon dont ton père avait de t'embrasser sur le front en rentrant du travail tard le soir lorsque tu commençais à t'endormir. La chaleur des bras de ta mère lorsque cette dernière prenait le temps de te border à son retour.

T'es plus cette gamine aux couettes blondes comme les blés sur le haut de son crâne. Tu n'es plus cette petite guigne se cachant dans les jupons de Wendy alors que les autres venaient te chahuter. T'étais cette gamine muette, observatrice. T'as appris à panser les bobos de chacun aux côtés d'la princesse de Neverland puis les choses se sont gâtées. Combien même vous étiez les enfants perdus, que grandir vous étiez interdit vous vous êtes tous retrouvés devant le pied du mur. Jill lorsqu'elle vous a lâchement abandonnée au détriment des Darling mais ça c'est c'que tu pensais. Tu savais pas toi que ses parents lui avaient mentit sur Peter. Que les adultes pouvaient être si perfides que ça. Puis il y a eut cette nuit avec Pan lorsque vous étiez toutes les deux dans cette boîte de nuit où tu t'es vite retrouvée seule. Incapable de retrouver l'héroïne de ton enfance jusqu'à arriver dans cette ruelle où elle se faisait rouer de coups parce que qui semblait ni plus ni moins à un inspecteur. T'allais lui bondir dessus, t'allais la défendre jusqu'à c'que tes yeux vairons s'posent contre le corps inanimé non loin alors t'as couru. Jusqu'à en perdre haleine, jusqu'à manquer d'en crever. Tu pouvais pas laisser deux enfants s'faire prendre, tu devais aller avertir les autres. Monter un plan pour récupérer votre amie. Quelle idiote t'as fais, toute juste bonne à t'faire bannir du royaume perdu. Ils t'ont quittés ensemble, toi la trouillarde juste bonne à fuir.

T'as finis à faire tes armes seule. Tu t'es faite embauchée chez Phil et tu bosses en sa compagnie d'puis bien longtemps. Grâce à cette vieille pie de Siob' ayant tu ne sais quel passif avec ton patron les deux restants foutrement évasifs sur le sujet. Tu sais juste que Phil c'est un ami d'la famille. Qu'tu le connais d'puis que t'es haute comme trois pommes ou pas loin. Tu t'es rangée loin d'la rue et ses enfants, tu t'es mise à bosser les cocktails jours comme soirées pour consacrer entièrement tes nuits à la musique. "Nash, va fumer ta clope sinon t'pourras jamais prendre ta pause." Qu'te lance le vieux hibou son torchon sale sur l'épaule en te désignant la porte arrière d'un coup d'menton. Faut dire que le monde commence à sérieusement débarquer et en effet si tu veux ta dose de nicotine c'est maintenant ou jamais. Une cancéreuse habilement placée entre les lippes, tu files en direction de la ruelle extérieure pour l'allumer. Appels manqués, message vocal d'un frère s'étant rappelé ton existence. Tu grommelles peu ravie d'un tel harcèlement d'sa part. Il n'sait plus que venir te trouver quand ça l'arrange de toute façon. Tu portes ton téléphone à l'oreille, tirant lourdement sur ta blonde serrée par tes lèvres. « Hey. Nash. C’est moi. Y’a pas mal de trucs qu’je dois…’fin. J’vais chez maman là. J’crois qu’j’ai besoin de toi et elle aussi. J’sens un truc pas bon. Viens. J’t’aime. A toute’. »

Tu réfléchis pas, ton sang ne fait qu'un tour après tout. T'as pas besoin d'plus pour balancer ta clope au sol et foncer à nouveau à l'intérieur du bar. Sans réfléchir plus longtemps c'est ta veste sur les épaules et ta besace dans les bras qu'tu sautes à travers le bar pour gagner la salle. Y'a bien Phil qui tente de t'arrêter, t'demandant c'que tu peux bien foutres en hurlant. Tu t'retournes, tes yeux de différentes teintes embuées. "C'est S' putain laisses moi y aller, fous moi la paix!" Mais t'attends pas son approbation. Tu sais que ta mère vacille entre périodes de sobriété et alcoolisme compulsif. Qui pourrait la blâmer après une telle vie de malheurs? Tu n'cherches pas, la porte de l'atelier claque derrière toi lourdement alors que tu t'engouffres dans le froid de la nuit, courant à grandes enjambées jusqu'au manoir pas si loin de là où tu travailles par chance. Tu cours à en perdre haleine, sans t'arrêter en slalomant à travers les nombreux passants. Tu joues des coudes, n'hésites pas à renverser une personne au passage. Mil' est absent d'vos vies depuis plusieurs mois. Pour que lui même s'inquiète à propos de votre mère c'est sûrement pas pour rien et tes entrailles te le hurlent Nashandrä. Peu à peu, les rues de ton enfance se dessinent devant tes yeux ahuris. Puis le manoir, se dessinant entre deux maisons plus courtes que les murs de ton enfance. L'imposant jardin s'offre à toi alors que tu t'y engouffres, retrouvant la silhouette dressée sur le porche.

"J'peux savoir c'que tu fous là et pourquoi t'es toujours pas rentré Andrews?!" Tu grondes à son encontre alors que tu montes les marches deux par deux chassant l'espace entre vous. Tes opales fusillent. Combien de temps sans nouvelles hein? Sans réelles nouvelles. Tu les gobes pas toi ces mensonges qu'il vous balance à la gueule telle de la poussière de fée. Il n'y a que Clochette qui soit douée pour ça, ton frangin ne l'étant pas. Tu fouilles dans ta besace à la recherche de tes clefs de maison que tu n'manques pas d'enfoncer dans la porte d'entrée. Un tour puis un second, le verrou saute et c'est ainsi qu'vous vous engouffrez tous les deux à l'intérieur de votre ancienne demeure bien froide et plongée dans l'ombre. "'Man? Siobb' t'es là?!" Qu'tu gueules sans même te retenir en direction de la cuisine tes pas foulant les longs couloirs. Il peut t'suivre ou partir à sa recherche de son côté, t'es trop inquiète et en colère pour te soucier de lui pour l'instant. "S' putain tu veux répondre ou tu t'bidonnes de ta foutue mauvaise blague?" Ta voix résonne, pour te déplaire au plus haut point. Ton sang bouillonne froidement alors qu'tu pousses les portes les unes après les autres à la recherche de cette rouquine à qui tu dois tout. L'amour d'une vie, une éducation parfaite, une famille.

(c) DΛNDELION


@Milo Andrews life is fucked up (nashandra) 805256838
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Message Sujet: Re: life is fucked up (nashandra)   life is fucked up (nashandra) Empty Lun 20 Jan - 20:43

life is fucked up
nash & milo

« I watch the sunset out of my cove, the older I get, the less that I know my feet slippin' on that ice in the road. I'm going, frostbitten heart, watchin' me grow, yah  »
T’as l’air con devant cette porte que t’a toujours su passer. Une porte que t’a poussé lorsque t’a découvert ta nouvelle famille. Porte faiblement poussé lors de ta première cuite. Porte que t’a claqué en riant lors de ton résultat de brevet. Porte qui te faisait entrer et sortir à répétition dans le monde réel. Des responsabilités. De la famille. De tout un tas de choses qui te paraissent aujourd’hui bien lointaine. Porte que t’as pris la dernière fois, poussé par celle que tu aimais le plus. Ta mère.

Tu vois ta petite sœur courir vers toi, les yeux en alerte. La drogue a dû te saccager les neurones car tu mets du temps à comprendre que ça fait déjà plus de dix minutes que t’attend sur le seuil de la porte sans bouger. Sans te poser la question de ce que tu devrais faire. Alors Nash’ comme toujours reprend les choses en main. Elle accourt vers toi en te hurlant dessus et rentre dans le manoir après des coup de serrures résistants.

Elle y plonge sans se poser de questions, ses cheveux te fouettent au passage et ça t’sors enfin de tes rêveries.  Tu suis la jeune fille, les jambes tremblantes, le cœur tambourinant dans ta poitrine. Tu sais où elle est. Tu sais ce qu’elle a fait mais tu t’interdit d’y penser. Un drôle de sentiment vient chatouiller ton estomac. La culpabilité revient au galop et te fout des grandes claques quand tu t’retrouves devant la porte de la salle de bain, à l’étage. T’entend les cris de ta sœur, les alertes en détresse. Mais c’est ta mère. Ton sang. Ta vie. Qui est derrière cette porte et tu le sens, tu le sais. Alors t’inspire et t’ouvre en grand cette porte qui cale. T’aperçois un pied dans l’entrebâillure et tu te surprend à garder ton calme lorsque tu t’accroupis pour observer le reste du corps. T’aperçois son visage éteint, ses cheveux roux qui le couvre, un main laissé morte contre le carrelage. Et ce pied qui bute la porte alors que t’essaie de la pousser davantage. Un cris sort de tes entrailles et tu forces un peu plus en essayant d’atteindre le pied d’une main. « MAMAN. MAMAN REPOND MOI. REVEILLE TOI PUTAIN » les cris ont avertit ta sœur et tu l’entend se ruer vers vous. Tu arrives enfin à ouvrir et te glisser dans la salle de bain.

Et le choc.
Et la bile qui remonte.
Et la peur.
Et tout.
Et rien.
LE néant dans le cœur.

Tu t’agenouilles près d’elle et porte sa tête sur tes genoux en la tenant bien fermement. Elle est inconsciente. Tu approches ton oreille de sa bouche. L’alcool émane à te bousiller les narines. Mais sa respiration, tu ne l’entends pas. Sa respiration s’est arrêtée. « Elle ne respire pas… » que tu murmures les yeux remplis de panique. Un temps de silence alors que tes yeux plongent dans ceux de ta sœur. Un temps pour comprendre que vous l’avez perdu. Et surement à jamais.

Un temps avant de tomber sur ta mère et entamer le massage cardiaque.

(c) DΛNDELION


@Nashandrä Ledottir life is fucked up (nashandra) 805256838 life is fucked up (nashandra) 805256838 life is fucked up (nashandra) 805256838
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Message Sujet: Re: life is fucked up (nashandra)   life is fucked up (nashandra) Empty Ven 20 Mar - 16:53


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Milo - Nashandrä

«Il se peut qu'un enfant unique soit gâté, non pas tant en cadeaux qu'à cause du temps consacré à ses problèmes, mais croyez-moi, il y a des moments où il souhaiterait avoir un frère ou une soeur pour essuyer les chocs avec lui. » Peter Ustinov.
La famille, c'est pour toi quelque chose de précieux. Plus même que la prunelle de tes yeux. Rien n'obligeait Siobbhan à prendre soin de la gamine que t'étais au décès de tes parents. Rien n'obligeait Milo à t'accepter comme petite sœur, voleuse de maman. T'ignores ce qui ce serait passé si ta tutrice ne t'avais pas prise sous son aile. Peut-être bien que tu serais allée en Norvège là où tu ne connais rien ni personne. Le peu des Ledottir qui t'as été de donné de rencontrer n'ont été présent dans ton existence uniquement après l'enterrement de tes géniteurs. Tu n'as aucune attache avec ton sang, presque aucun souvenir si ce n'est ces mines déconfites vêtues de noir étant uniquement là pour une éventuelle partie d'héritage. Ils n'en avaient que faire de la gamine aux boucles blondes que tu pouvais être. Ils se foutaient de ton chagrin, de ce qui pouvait bien advenir de toi encore plus une fois les rendez-vous au notaire passés. Rien, pas un seul centime pour ces rapaces avides.

Tu es la seule héritière de la fortune de ta famille, la seule. Tout te revenait de droit à ta majorité, jusqu'ici il était décidé que S puisse bénéficier des fonds suffisant à ton bien-être et ton éducation. Devoirs auxquels elle n'a jamais failli, pas une seule fois. T'as pourtant été une gosse difficile. Muette dès ton plus jeune âge, toujours à traîner dehors avec les enfants perdus. Lorgnant sur les pavés grisâtres lorsque tu te retrouvais enfermée contre ton gré entre les murs du manoir qui te semblait bien trop immense pour trois personnes. T'as été une adolescente rebelle, ne tenant pas en place un seul instant. Toujours à vagabonder avec les même gamins, errant dans le Queens et New-York dans son entièreté. Tu t'es soudainement calmée après l'abandon de ceux que tu considérais comme les tiens, adulte rangée que t'es devenue contre toutes attentes. Tu t'es mise à bosser à l'Atelier en compagnie de Phil', t'as appris un métier et tu t'es mise en mouvement. T'as tracé ton bout de chemin en tentant d'être quelqu'un de meilleur auprès de celle qui c'est dévouée pour toi corps et âme pendant autant de temps. Tu lui as laissé le manoir qu'elle puisse en faire ce que bon lui semblera malgré que tu la tannes pour revendre cette vieille baraque triste. La rousse est bien trop attachée à son petit jardin et potager pour un jour quitter ces murs grisâtres. Dernier vestige d'une vie qu'elle semble avoir du mal à laisser filer.

Elle pourrait très bien retrouver quelqu'un Siob, c'est une belle femme foutrement courageuse. Certes son caractère n'est pas des plus tendre mais ça c'est son côté écossais. Tu t'y es habituée. Elle pourrait reprendre l'enseignement, avoir un joli appartement. Au lieu de ça elle dépérit, se fait bouffer par sa solitude et engloutir par ces phases d'alcoolisme. Mil' lui ne s'est pas calmé, n'apparaît qu'au besoin. Tu sais que ça lui pèse de vous voir grandir, prendre votre envol à ta mère adoptive. Elle qui ne sait pas dire je t'aime se retrouve bien en peine de ne pas avoir pu vous le répéter plus tôt. Mais vous n'avez jamais eu besoin de ça pour le savoir. Elle était là, d'une façon qui lui était propre. Maman lionne aux griffes acérées, prête à tout pour protéger ses petits. Un peu trop au goût de ton frangin qui s'est contenté d'fuir pour un peu de tranquillité. Lorsque t'arrives au manoir, ton souffle est court. T'en peux plus d'avoir couru si vite avec la peur au bide. Tu beugles quelques mots à Milo se tenant raide comme un piquet. T'as pas le temps de lui faire un procès, d'abord tu dois t'assurer que tout ceci n'est qu'une mauvaise blague. De mauvaise humeur et tentant de ne pas succomber à un élan de panique, t'enfonces la clef dans la serrure que tu fais sauter. Quelques secondes plus tard vous voilà à fouiller le manoir entier. T'appelles Siobbhan en vain, tu lâches un juron au passage. Tu sondes le rez-de-chaussée quand un cri provenant de l'étage t'arrête tout net. Alors, il ne te reste plus qu'à prier.

L'instinct reprend le dessus, les marches menant au premier étage se succèdent deux par deux sous tes pieds et c'est dans l'une des salle de bains que tu déboules. Ton cœur s'arrête de battre lorsque tes iris contemplent avec horreur la scène offerte à tes yeux. Allongée contre le carrelage froid, c'est inanimée que ta mère est étendue sur le sol. Ses cheveux roux en désordre contre son visage, Milo s'agite comme un diable à côté d'elle. Ton sang ne bat plus dans tes veines, t'en oublies même de respirer. C'est comme si l'on venait de te mettre un puissant coup dans le sternum pour t'empêcher de prendre une nouvelle respiration. A genoux, le brun commence à vérifier si le sang de son sang respire. Sa mine déconfite suffit à balayer le peu d'espoirs en toi et c'est un quart de seconde plus tard qui lui suffit pour commencer un massage cardiaque. Une odeur de bourbon règne dans la pièce carrelée d'une froideur de mort. Tes narines brûlent presque tant l'odeur d'alcool est forte et imprègne ta tutrice. Tu dégaines ton téléphone de l'une de tes poches, la mâchoire tremblante. T'es incapable d'émettre le moindre son tant la panique gagne l'entièreté de tes membres pour les paralyser. La pulpe de tes doigts danse contre l'écran lumineux et une sonnerie se met à retentir.

"911, quelle est l'adresse de votre urgence?" T'as jamais eu à faire quelque chose comme ça. T'as jamais été confrontée à une telle situation. Ta bouche est asséchée, il te faut une poignée de secondes avant de réussir à donner correctement l'adresse où vous vous trouvez. "95ème Avenue près de Richmond Hill, s'il vous plaît envoyez une ambulance rapidement ma mère est étendue au sol et elle est inconsciente je.." Tu ne sais définitivement pas quoi faire. T'es impuissante, totalement. La dame au bout du fil note tes coordonnées. Elle te pose diverses questions sur Siobbhan comme si elle respire, si l'un de vous a commencé le massage alors t'essaies de répondre du mieux que tu peux tout en ne cédant pas totalement à cette anxiété grandissante. Parce que ça n'aiderait pas S et vous encore moins. Les mains de ton frère compressent la poitrine de la rousse. Vous ignorez tout de la situation, le temps que S a pu passer là seule sur le sol froid. La dose d'alcool qu'elle a pu ingérer... La standardiste te demande si elle peut avoir consommé quoi que ce soit qui justifie son état, la voix tremblante tu réponds. "Notre mère est alcoolique. Elle est dépressive. Je vous en prie dépêchez vous on peut pas la perdre, elle peut pas mourir!" Tu supplies, les larmes roulant sur ton visage sans que tu puisses les retenir. Tu peux pas perdre ton modèle, tu peux pas perdre la femme à qui tu dois tout. Un sanglot secoue ta carcasse, la nausée au bord des lippes. Dehors, les sirènes retentissent déjà. T'ignores combien de minutes se sont écoulées depuis votre arrivée, tout ce que tu sais c'est que ta vie s'ébranle une nouvelle fois avec une violence inouie. "Milo... Dis moi que..." Tu supplies, tu veux un signe. N'importe quoi. N'importe qui mais pas elle.  

(c) DΛNDELION


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