wanna feel something. (quinn)

☾ ☾ ☾
{ wanna feel something }
crédit/ tumblr ☾ w/@quinn ziegler

Je suis tombée, je suis touchée,
Bravo ma reine, tu as gagné.

Une règle. Une seule. La première, la plus importante, celle qu’elle s’est fixée dès le départ. Ne pas s’attacher. Ne surtout pas s’attacher. Ni à Quinn, ni à personne d’autre. Ne pas s’attacher, pour ne pas se retrouver une nouvelle fois blessée. Profiter, simplement. Jouer, simplement. C’est tout ce qu’elle voulait. C’est tout ce qu’elle souhaitait. Et ce, depuis cette première rencontre au bar. Depuis cette soirée qui s’est terminée dans une chambre d’hôtel. Curieuse, intriguée, par l’attention que semble lui porter une femme de plus de quarante ans. C’est ce qu’elle a ressenti, au départ. L’envie d’en savoir plus. L’envie d’en découvrir plus. L’envie de savoir jusqu’où est-ce que cette étrange relation pourrait aller. Mais tu te retrouves prise à ton propre jeu, Arya. Parce que Quinn, elle est attachée. Parce que tu comptes pour elle, tu peux le voir, de plus en plus. Tu as pu le voir, avec cette dispute, cette jalousie. Quinn, elle est touchante. Quinn, elle est différente. Il y a cette fragilité, cette vulnérabilité, qu’elle sent chaque fois un peu plus. Chaque fois de façon plus puissante. Il y a cette facilité avec laquelle elles se parlent, avec laquelle elles se confient. Il y a cette passion, avec laquelle elles s’embrassent. Ce besoin de se toucher, presque en permanence.

Et tu réalises que t’as lâché prise,
T’as craqué, tu t’es attachée.

Il ne fallait rien de plus. Rien de plus que ce coup de téléphone, pour être confrontée à l’évidence. Cet appel, cette simple discussion, l’éventualité d’une soirée à deux finalement remise au lendemain, et puis ce cri. Celui de Quinn. Cette chute dans l’escalier de l’hôtel. Cette douleur trop présente dans sa voix. Et tu n’étais obligée de rien, Arya. Tu aurais pu te rendre à cette soirée, comme prévu. Tu aurais pu la laisser se débrouiller seule, la laisser appeler de l’aide. Elle aurait pu. Mais elle a préféré enfiler un jean et un simple tee-shirt, le plus rapidement possible. Attrapant sa trousse de secours par la même occasion, réflexe d’un futur médecin. Elle a préféré tout plaquer, prendre la voiture de son oncle et foncer la rejoindre. Parce qu’elle s’inquiète. Parce qu’elle s’inquiète pour elle. Parce qu’il n’y a rien qui puisse prouver davantage qu’elle compte pour toi, Arya. L’inquiétude qu’elle se soit blessée. L’inquiétude qu’elle puisse avoir quelque chose de grave. L’inquiétude pour sa santé, parce que ce n’est pas la première fois qu’elle tombe, d’après ses dires. Elle fait au plus vite, gare sa voiture sur le parking de l’hôtel, puis se précipite à l’intérieur. La blonde n’attend pas, grimpant immédiatement les marches de l’hôtel, deux par deux, s’attendant à trouver Quinn d’un instant à l’autre. Et puis elle la voit. Par terre, dans l’escalier. Son cœur se serre et elle s’approche d’elle, attrapant doucement sa main. - Quinn ! Et ton regard se plonge dans le sien, de la façon la plus profonde qui soit. Ton regard se plonge dans le sien, cherchant à saisir la moindre de ses souffrances, la moindre de ses angoisses. - Ça va ? Comment tu te sens ? Elle n’a aucun regret. Aucun. Elle sait qu’ici est sa pace. A cet instant précis. Elle sait qu’elle a fait le bon choix. Même si cela signifie que la quadragénaire a certainement plus de place dans sa vie, dans son cœur, qu’elle ne veut bien l’admettre.

☾ ☾ ☾
{ wanna feel something }
crédit/ tumblr ☾ w/@arya warren

Un mensonge.
Horrible.
Qui trainait encore sur le bout de ses lèvres.
Qui l’écœurait mille fois, qui lui faisait si mal, la dégoûtait… elle pourrait en vomir, elle pourrait dégobiller, elle se sentait horrible, la pire femme de l’univers. Elle avait l’impression de pourrir, elle avait l’impression de s’enlaidir plus encore, de se retrouver au fond d’un trou creusé rien que pour elle. dans la misère humaine, elle était reine. Dans l’horreur, elle était sublime. Sale comme un menteur, et pourtant, sourire sur ses lippes, alors que la culpabilité se heurtait à quelque chose de plus dingue encore, ce plaisir de s’être fait mal, ce plaisir de pouvoir la voir, alors que la soirée aurait dû être toute autre.
Oui.
Elle était horrible.
Et ne l’assumait que lorsqu’elle était seule, son dos douloureux, dans ces marches d’escalier. Elle était horrible, mais le masque transparaîtrait, elle se cacherait derrière lui, laisserait les gouttes défilant sur ses joues devenir synonyme de plaisir, de peur, et de bonheur, plutôt que ces larmes de rage, tandis qu’elle se détestait toujours plus, qu’elle voulait fuir, encore plus. qu’elle voulait fuir, disparaître. Poison qu’elle était, pour cette pauvre arya, son arya à elle. cette femme, ce trésor, qu’elle ne savait plus partager, qu’elle ne savait plus laisser seule. Il lui fallait sa présence, il lui fallait son cœur proche du sien, sa main dans la sienne. Il lui fallait absolument la savoir près d’elle, pour ne pas sombrer dans la folie, désespoir déjà atteint depuis des décennies. Il lui fallait sa arya, et elle l’attendait, patiemment.
Elle l’attendait, le cœur battant.
Elle l’attendait, le corps détruit.
Bras douloureux, tête sonnée. Elle était consciente, mais devait la poser, fermer les yeux en attendant sa chérie, celle qui viendrait, celle qui venait… l’ange qui la gardait en vie, l’ange qui lui restaurait chacun de ses sourires perdus, ceux envoyés au fond de la corbeille de son cœur, alors qu’elle n’était encore qu’une enfant, alors qu’elle avait grandit dans la solitude, vieillit dans la souffrance perpétuelle, physique, morale. Les sourires, ils n’existaient pas, ils n’existaient plus. pas les vrais. Pas ceux qu’elle donnait à arya, cette blonde parvenant à la faire revivre, faire rebattre son cœur, comme jamais.
Cette blonde à qui elle mentait, à qui elle cachait tant.
Cette blonde qui ne se doutait pas un seul instant qu’à l’annonce de son absence prévue du soir, avait provoqué la tentation. Celle de quinn. Celle de l’attirer. Un mensonge.
Elle avait fait exprès. Un mensonge.
Elle avait été parfaitement consciente, bien concentrée, lorsqu’elle s’était laissée tomber dans les escaliers. Un mensonge.
Ce n’était pas de l’inattention, encore moins un accident. Un mensonge.
L’automutilation, dans un autre genre. Le besoin d’avoir mal, de crier au téléphone. Le besoin qu’elle sache, qu’elle entende le problème. La déloger de sa soirée, pour l’avoir près d’elle.
Le début d’un nouveau genre de folie, le début d’un nouveau problème.
Parce que quand elle la vit arriver, si vite, et qu’elle prononça un arya ! empli d’émotions, elle sut. Elle sut que cela marchait. Elle sut qu’arya viendrait. Toujours. Pour elle. elle sut qu’elle pourrait l’avoir. à jamais.
Désir malsain. Pensées malsaines.
Elle était persuadée.
Désormais.
Que c’était une bonne solution.
Preuve d’une inconscience trop forte pour qu’elle puisse s’en débarrasser. Elle sombrait, même avec cette main qui la tenait. Elle sombrait, non plus vers les ténèbres de l’humanité, mais vers les perversions les plus horribles de la lumière.
Et elle prononça, toujours son jeu d’actrice, j’ai… je ne sens plus mon bras… j’ai dû tomber dessus… j’ai un peu mal au dos aussi… et… j’avoue qu’il a fallu un moment avant que ma tête n’arrête de faire un bruit sourd, mais… j’ai encore un peu mal. de réels symptômes.
Pour un faux accident.
je suis désolée de t’avoir fait venir ainsi… tu… tu n’auras qu’à retourner à ta soirée ensuite…
Surtout pas.
Elle ne le voulait pas.
Mais se devait bien de le dire, pour paraître la plus vraie possible.
Pour le lui cacher.
Que tout était un mensonge.

☾ ☾ ☾
{ wanna feel something }
crédit/ tumblr ☾ w/@quinn ziegler

C’est difficile. Difficile, de décrire ce qu’elle ressent. Difficile, de comprendre ce qu’elle ressent. Elle qui avait décidé de ne plus jamais rien ressentir. Elle qui avait décide de se fermer à jamais pour ne plus souffrir. Difficile, de savoir ce qu’elle ressent, face à cette relation déconcertante. Face à ce point d’interrogation qui reste à jamais sans réponse. Il y a Quinn, puis elle. Cette rencontre particulière entre deux êtres, qui se trouvent, qui se cherchent. Cette fusion entre deux êtres qui n’auraient jamais dû entrer en collision. Vous êtes comme dans deux monde à part, deux galaxies différentes, Arya. Séparées par l’univers tout entier. Mais les lois de l’univers sont faites pour être brisées. Et c’est ce qu’elles font, en s’enfonçant dans cette relation. Plaçant un voile noir sur le fait qu’elles ne devraient pas se comporter de cette manière. Sur le fait qu’une jeune femme de vingt ans ne devrait pas en embrasser une autre du double de son âge. Sur le fait qu’il n’y a rien de normal, dans tout cela.
Et c’est difficile, de savoir ce qu’elle ressent, face à cette relation, parce qu’elle est là. Malgré ça, elle est là. Parce qu’elle n’a pas hésité une seule seconde à la rejoindre au plus vite. Parce qu’elle a tout laissé en plan, simplement parce que Quinn l’a appelé à l’aide. Et cette relation, elle est de plus en plus réelle, Arya. Cette relation, elle ne pourra plus jamais être effacée. Elles ne forment pas un couple, toutes les deux, et c’est pourtant Arya qui accours lorsque Quinn en a besoin. Elles ne forment pas un couple, et il a pourtant été question de jalousie, quelques jours plus tôt.
Mais tu refuses d’y penser. Tu refuses, maintenant. Parce que voir Quinn, au sol, ça te serre le cœur bien plus que tu ne le voudrais. Et sa main s’empare immédiatement de la sienne, en entendant la quadragénaire prononcer son nom, soulagée mais aussi blessée. Les traits de la quadragénaire sont tiraillés, et Arya la regarde, dans cette position qui ne doit pas lui faire du bien. Elle écoute bien attentivement ce qu’elle lui dit, pour être certaine de ne passer à côté de rien. A côté de rien qui pourrait être grave. - D’accord, ne t’en fais pas. Je vais m’occuper de tout ça. Qu’elle répond, de la façon la plus rassurante qui soit, en serrant un peu sa main. Elle veut surtout être certaine de ne pas devoir l’emmener à l’hôpital. - Je vais prendre doucement ton bras pour être certaine qu’il n’est pas cassé. Est-ce que tu as la tête qui tourne ? Ou envie de vomir ? Elle voudrait pouvoir l’accompagner dans la chambre le plus rapidement possible, elle aimerait pouvoir l’allonger, mais elle veut d’abord être certaine qu’elle ne risque rien. Arya saisit alors son bras avec la plus grande délicatesse, elle le tend doucement, vérifiant ainsi qu’elle ne se tord pas de douleur.
Et elle entend ses paroles. Quinn s’excuse de l’avoir fait venir, l’invitant même à repartir après si elle le souhaite. La blonde plonge alors immédiatement son regard dans le sien en répondant, sans aucun filtre, avec sincérité. - Ne t’excuse pas. Et il est hors de question que je te laisse. Et une fois de plus, tu la laisses s’accrocher à toi. Et une fois de plus, tu montres que tu t’attaches à elle. Tes sentiments s’amplifient, Arya. Et tu es peut-être bien la seule à ne pas le voir. - Ton bras n’as pas l’air cassé, juste un peu abîmé. Tu vas t’accrocher à moi et on va voir si tu peux te lever, malgré ton dos, ok ? Elle est rassurée. Rassurée d’être ici, près d’elle. Rassurée qu’elle ne soit pas seule. Et c’est pourtant une situation particulière. Une grande nouveauté. Parce qu’elle ne s’est jamais occupée d’elle comme elle s’apprête à le faire. Parce qu’elle ne s’est jamais inquiétée pour elle comme en ce moment-même. Parce que c’est une relation qui n’est plus seulement basée sur l’amusement, sur quelques baisers arrachés. C’est une relation qui prend un tout autre tournant.

☾ ☾ ☾
{ wanna feel something }
crédit/ tumblr ☾ w/@arya warren

Un maigre sourire qu’elle laissait sur son visage, les pensées les plus sales détournées par la joie de la voir à ses côtés. Elle se sentait si mal de lui faire ce coup, d’être aussi basse, d’être aussi fourbe, mais elle ne pouvait plus reculer, le doux visage d’arya devenant drogue pure. Elle l’aimait, cette petite colombe, cet ange qu’elle ne voulait plus jamais voir partir. Elle l’aimait, assez pour lui mentir, trop pour lui mentir, horreur. Elle l’aimait, et pourtant, elle ne savait pas y mettre des mots, incapable de comprendre la teneur de ses sentiments, incapable de traduire ce que son cœur lui disait. Elle était juste heureuse. heureuse de la voir, la tête encore dans la brume. Et elle cligna des yeux assez fortement, lorsque sa belle lui demanda si elle avait la tête qui tournait, si elle avait envie de vomir. Oui. Et non. un peu… mais non, pas envie de vomir… ce qui était une bonne chose. Elle gémit doucement, en sentant son bras se faire ainsi soulever. Heureusement, le contact avec les doigts de la blonde lui donnèrent ce frisson dont elle avait besoin pour ne pas sentir la douleur qu’elle s’était infligée. Pour ne pas craquer, parce qu’elle n’avait pas fait semblant. Elle souffla, doucement, tandis qu’elle s’excusait, et elle laissa arya s’occuper d’elle. elle fut ravie, en l’entendant lui dire qu’elle ne la laisserait pas. t’es un amour… souffla quinn, avant de l’écouter davantage, d’entendre son plan. Elle grimaça, mais hocha la tête, et s’accrocha tant bien que mal à la demoiselle pour qu’elle l’aide à remonter les escaliers, et à aller dans la chambre, leur chambre, qui n’avait pas été annulée, du coup. Une fois à l’intérieur, arya fut une véritable fée, qui s’enquit, une fois la quadragénaire assise, à placer les oreillers de telle sorte qu’elle puisse aider quinn à reposer son dos, sans être trop allongée, de quoi laisser à arya tout le loisir de s’occuper d’elle.
Et elle la regardait, la remerciant pour ce qu’elle faisait. tu as l’air de t’y connaître… vraiment… elle savait bien que c’était logique. Mais entre faire des études dans le domaine, et avoir un cas pratique, tout était différent, songea la brune. Cependant, bien vite, ses pensées bifurquèrent vers cette belle blonde qui s’occupait aussi bien d’elle, vers ce visage qu’elle rêvait de toucher. Dire qu’elle lui avait menti, cela lui faisait tellement mal. Mais c’était la bonne solution.
pour toi, en tout cas, quinn. Parce que t’avais compris qu’arya ne pouvait pas te laisser blessée. Qu’elle se rapprochait pour ne plus te perdre.
tu sais… je… je devrais me faire pardonner… de t’avoir fait manquer ta soirée… que veux-tu ? elle souriait faiblement. Pas qu’elle ne voulait pas faire plus, mais même les talents d’actrices ne pouvaient combattre la douleur qu’elle ressentait réellement. Et pourtant, cette souffrance physique n’était rien, comparée à la souffrance morale et émotionnelle qu’elle aurait eu en sentant sa belle blonde lui échapper.
Parce qu’elle le savait, quinn. Elle n’aurait pas pu le supporter. De savoir arya là-bas, de savoir arya loin d’elle, de la savoir seule, dans une foule de loups, prêts à dévorer cette biche qu’elle était.
Non.
Arya était bien mieux avec elle.
était bien mieux à s’occuper d’elle.
et elle vint caresser de sa main valide ce visage qui lui faisait tant plaisir.
Tendrement.
Doucement.
Elle avait mal, mais voulait que jamais ce moment ne cesse.
Elle avait mal, mais serait capable de s’infliger pire pour arrêter le temps, garder ses doigts contre cette joue, contre ces lèvres.
Elle avait mal.
Mais était heureuse.

☾ ☾ ☾
{ wanna feel something }
crédit/ tumblr ☾ w/@quinn ziegler

Elle s’assure de tout. S’assure que Quinn ne risque rien. Rien de plus que les douleurs qu’elle ressent déjà. Elle s’assure d’être en mesure de pouvoir la soulager. Est-ce que cela fait d’elle un amour, comme l’affirme la quadragénaire ? Elle n’en est pas certaine. Elle se contente simplement d’être là pour elle, de la prendre en charge, de ne pas l’abandonner. Elle ne veut pas l’abandonner, cette fois. Pas comme l’autre soir, dans cette même chambre d’hôtel. Pas comme l’autre soir, lorsqu’elles se sont disputées et qu’elle a choisi de s’en aller, laissant Quinn seule avec ses larmes. Tu ne veux pas la laisser à nouveau, Arya. T’as bien compris qu’elle a besoin de toi, t’as bien compris que t’es importante pour elle. Et tu n’as surtout pas envie de lui faire mal. Elle s’efforce de faire au mieux, sans réaliser qu’elle se comporte différemment, avec elle. Elle a troqué sa carapace sans émotions pour un comportement beaucoup plus tendre. C’est ce qu’elle fait, en écoutant attentivement ses paroles. C’est ce qu’elle fait, en attrapant doucement son bras. Elle esquisse un sourire, en l’entendant. Mais ce qui compte pour toi, Arya, c’est de l’aider. D’être sûre qu’elle aille bien. Alors elle l’aide à se relever, la laissant s’appuyer sur elle pour remonter les marches de l’hôtel. Elle y va doucement, très doucement, pour éviter de trop malmener son dos endoloris. Et ce n’est qu’une fois à l’intérieur de cette chambre, qui est désormais la leur, qu’elle la lâche, l’aidant tendrement à s’asseoir. Elle place immédiatement un oreiller derrière son dos, relevant par la suite les jambes de Quinn pour les étendre sur le lit également. Elle l’installe au mieux pour calmer ses blessures, mais aussi ses maux de têtes. Et t’es beaucoup plus rassurée de la voir ici. T’es beaucoup plus sereine, maintenant qu’elle n’est plus bloquée dans l’escalier. Un nouveau sourire s’installe même sur son visage à l’entente de ses paroles. - C’est vrai, tu trouves ? Je fais de mon mieux en tout cas. Son sourire se transforme en un sourire beaucoup plus intimidé. Parce qu’elle n’est pas comme cela, d’habitude. Elle n’est plus comme cela, depuis des mois. Elle ne prend pas soin du monde qui l’entoure, comme elle est en train de le faire pour Quinn. Parce que tu rejettes le monde tout entier, Arya. Pourtant, elle, t’es pas capable de la rejeter. Bien au contraire, elle prend soin d’elle comme le ferait… Quelqu’un pour qui elle est importante. Elle prend soin d’elle comme une petite fée le ferait pour une personne qu’elle aime. - Je vais te passer un peu de pommade anti douleurs sur le bras, puis je m’occuperais de ton dos. Elle va plus loin. Plus loin encore. Elle ne se contente pas de l’accompagner dans la chambre et de s’en aller. De la laisser.
Quinn le remarque, puisqu’elle souhaite se faire pardonner de l’avoir privé d’une soirée. Elle semble avoir parfaitement conscience que c’est elle, qu’elle a choisi. Mais à tes yeux, elle n’a pas à te remercier, Arya. Elle n’a pas non plus à se faire pardonner. - Non… Quinn, c’est normal que je sois là, d’accord… Tu n’as pas à te faire pardonner. Juste à te reposer. Qu’elle lâche, d’une petite voix, si différente de d’habitude. Pour une situation si différente de d’habitude. Cette main contre sa joue est d’une douceur infinie. Une douceur qui renverse Arya. Une douceur qui la retourne. Elle aimerait comprendre, ce qui se passe réellement entre elles. Et à la fois, c’est une question qui l’effraie. Beaucoup trop. La réponse la pousserait certainement à se remettre en question. Tout ce qu’elle souhaite éviter. L’étudiante approche pourtant son visage du sien, doucement, pour déposer un long et doux baiser contre son front. C’est la tendresse, qui s’émane de ce baiser. C’est un symbole, baiser sur le front, signe de protection. Elle se lève alors pour récupérer la pommade dans son sac, puis s’assoit de nouveau à côté d’elle, dévissant le bouchon du tube. - Est-ce que tout va bien, en ce moment ? Ça fait deux fois que tu tombes… Elle s’inquiète un peu pour Quinn, parce qu’en effet, cela fait deux fois. Lorsqu’elle s’est blessée à l’œil, et aujourd’hui. Et elle prend de nouveau son bras sur elle, tendrement, en commençant à étaler la crème contre ce dernier. Elle s’y atèle, doucement, pour ne surtout pas lui faire mal.

☾ ☾ ☾
{ wanna feel something }
crédit/ tumblr ☾ w/@arya warren

Une merveille… cette femme était une merveille, et quinn lui mentait. Elle avait honte, elle avait tellement honte. Mais elle gardait ce sentiment en elle, ne laissait voir qu’un sourire heureux de l’avoir à ses côtés. Arya était son ange gardien, son ange à elle, et elle ne pouvait plus s’en passer. Elle lui souriait, elle gardait ce contact, elle se laissait aller avec elle. parce qu’elle n’avait pas besoin d’autre chose. Il n’y avait que son ange blond qui comptait. Le monde pouvait brûler, seule son âme lui importerait. oui, je trouve que… tu t’en sors à merveilles. c’était sincère, venait du fond du cœur. Pour une quadragénaire qui s’était lancée dans les escaliers, elle s’en sortait bien. mais grâce à arya, la douleur pouvait être acceptée, elle pouvait la ressentir, mais de moins en moins. Elle pouvait se laisser doucement aller, dans les coussins. Elle pouvait arrêter de grimacer. Elle pouvait lui donner l’attention qu’elle méritait, tout en hochant la tête. d’accord… d’accord pour tout. Quinn ne voulait pas lui dire non, seulement lui donner l’amour qu’elle méritait. Quinn ne voulait pas lui dire non, elle voulait l’entendre rire. Difficile, avec ce qu’elle avait fait. Et elle s’en excusa. S’excusa de la faire se déplacer, s’excusa de lui faire manquer cette soirée. Elle ne le supportait pas. Mais elle devait faire apparence. Elle ne le supportait pas. Et fut heureuse de l’entendre répondre que les excuses n’avaient pas à être formulées. tu es sûre ? elle savait, en la regardant. Elle savait, en plongeant ses yeux dans les siens. C’était une vérité, à laquelle arya croyait. Elle savait que la warren était sérieuse, sûre d’elle. mais la main de quinn sur sa joue, et le regard, et la voix qui tintait, tentait d’annoncer un contraire. écoute… je veux quand même te faire plaisir… tu n’as qu’à te dire que ce n’est pas un remerciement, ni une façon de me faire pardonner… mais un cadeau ? une surprise ? quelle surprise voudrais-tu vivre ?
Elle en avait conscience. De l’échec de la surprise. Elle jouait dessus, laissait un petit rire sonner. Elle la caressait, gardait cette main là où elle le désirait. Elle adorait cette sensation, toucher son visage, l’effleurer. Et cette femme qui la hantait. Le baiser qui vint sur son front. Elle était avec un ange, c’était certain. Comme dans un paradis. Elle était avec une fée, c’était certain.
Et elle la laissa glisser le long de sa paume, pour aller chercher la pommade.
Et elle la vit revenir. Un sourire sur son visage. Parce que plus elle s’en approchait, de cette lumière vivante, et plus elle se sentait lumineuse, quinn. Comme si arya avait ce pouvoir, celui de repousser les ténèbres qui vivaient en elle, et avec elle. comme si arya était la réponse à tous les maux d’un seul univers. Mais sa question lui fendit le cœur. Parce qu’il n’y avait rien de vrai. Deux fois qu’elle tombait… un sentiment de culpabilité. C’était faux. Bien sûr. une fois battue par son mari, l’autre fois incapable de supporter de perdre sa arya, ne serait-ce que pour quelques heures. c’est… je ne sais pas trop… je crois que… sans toi, je perds pied. c’était vrai. La meilleure façon de lui répondre. Parce que cela ne voulait rien dire. Cela ne signifiait pas qu’elle s’était jetée dans les escaliers. Cela ne signifiait pas qu’elle avait été battue. Juste qu’elle avait besoin d’elle. et dans un petit rire, elle continua je vieillis, peut-être ? elle restait sur son sourire, mais difficile d’aller plus loin. Et alors qu’elle aurait voulu plaisanter encore un peu, juste pour entendre le merveilleux rire d’arya, elle grimaça de douleur. Parce que la pommade allait peut-être l’apaiser. Mais avant cela, cela piquait un peu. ce.. ce n’est rien, ne t’en fais pas… tant pour les chutes « accidentelles » que pour le picotement. je vais te dire un secret… elle ne savait pas si c’était le bon moment. Mais elle le lui souffla. j’ai… revu quelqu’un que je connaissais… enfin… de la famille… je suis juste perturbée… parce qu’arya savait. Elle savait que sa famille n’avait pas été capable de l’aimer. Elle le lui avait dit quelques jours auparavant. Elle se servait désormais lâchement de cette excuse pour justifier ce qu’elle ne pouvait en réalité pas justifier.
Pour rendre ses mensonges vivants.
Quelle horreur elle était…

☾ ☾ ☾
{ wanna feel something }
crédit/ tumblr ☾ w/@quinn ziegler

Elle s’en sort bien. Très bien. C’est ce que Quinn affirme, c’est ce qu’elle lui dit, avec douceur et les yeux étincelants. Et il ne faut rien de plus à Arya pour sentir son cœur se réchauffait, instantanément. Parce que, ce soir plus que jamais, elle souhaite bien faire, avec elle. Ce soir plus que jamais, elle veut être à la hauteur. Elle veut pouvoir effacer tous ses maux. Elle veut que la quadragénaire se sente en sécurité, et entourée, avec elle. Et c’est également parce qu’elle s’est engagée dans la médecine pour cette raison. Pour aider les autres. Pour faire quelque chose d’important. Pour se sentir importante. Et si elle peut l’être pour cette femme qui prend de plus en plus de place dans sa vie, elle ne demande rien de plus. Parce que son regard sur toi, c’est peut-être le plus beau, Arya. Le plus beau que tu aies pu voir. Parce que son regard sur toi, il signifie tellement. Tout et rien à la fois. Il y a cette intensité incroyable, dans les yeux de Quinn, chaque fois qu’ils sont posés sur elle. Mais il y a aussi ce mystère. Parce qu’elle sent, Arya. Elle sent que la brune tient à elle. Beaucoup trop. Elle sent qu’elle a besoin d’être près d’elle. De la toucher. Mais que ressent-elle, réellement ? Après tout, votre relation n’a pas de mots, Arya. Vous êtes là, dans cette chambre d’hôtel, parfois ailleurs, comme hors du temps. Comme hors de la réalité. Parce qu’elle ne sait pas où vit Quinn, elle n’a jamais été chez elle. Elle n’a jamais vu non plus son travail. Ni même quiconque qui lui est cher. Tout ce qu’elle voit, c’est ce que Quinn veut bien lui montrer. Et peut-être que cette situation pourrait se retourner contre toi, beaucoup trop vite, Arya. Mais elle reste là, pour elle. Elle lui sourit. Elle se montre tendre. Ecoutant attentivement ce qu’elle lui demande, laissant apparaître un sourire, attendri, sur le coin de ses lèvres. L’étudiante ressent en permanence cette sensation, celle que Quinn tient toujours à la remercier de passer du temps avec elle. Depuis le début. Comme si sa présence auprès d’elle n’était qu’un cadeau qu’elle lui faisait. Alors que toi aussi, tu aimes passer du temps avec elle, Arya. Alors que toi aussi, plus le temps passe, plus l’insouciance s’envole. Et si elle a pu en profiter, de ce pouvoir, si elle en profite toujours, ce soir, elle ne veut pas le faire. Pas alors qu’elle est blessée. Pas alors qu’elle a besoin de sa présence. - Vraiment ? Tu veux me faire plaisir ? Qu’elle demande, toujours en souriant, tout près d’elle. Juste avant de reprendre la parole, plus intensément, plus solennellement. - Alors embrasse-moi. C’est une demande maîtrisée. Une demande qu’elle fait, avec poigne. Un baiser, parce que contrairement à d’habitude, ce n’est pas arrivé, ce soir. Elles ne sont pas embrassées, ce soir. Et, contrairement à d’habitude, ce baiser, c’est Arya qui le demande. C’est Arya qui l’engendre. Parce qu’il y a quelque chose qui a changé, depuis votre réconciliation. Parce qu’il y a quelque chose qui a provoqué un déclic, en toi, Arya.
Et c’est peut-être ce qui la rend si tendre, si prévenante, aujourd’hui. Même si elle ne le réalise pas. Continuant à étaler doucement la pommade contre son bras, Arya se concentre sur la réponse à sa question. Réponse qu’elle attend, parce qu’inquiète pour la quadragénaire. Réponse qu’elle attend, qui ne tarde pas à venir, comme un boomerang en plein cœur. Sans toi, je perds pied. Une phrase prononcée avec sincérité, avec facilité, renvoyant immédiatement Arya à toutes les questions sur cette relation qu’elles entretiennent. Renvoyant immédiatement Arya aux sentiments de Quinn, mais également aux siens. Et tu es touchée, Arya. Plus que jamais, en voyant combien elle peut avoir besoin de toi. En voyant qu’elle ne peut pas se libérer de toi. Ce sont des mots, des mots beaucoup trop beaux, qu’elle prononce, juste avant d’ajouter avec plus de légèreté qu’elle vieillit surement. Deuxième argument qui ne la laisse pas indifférente. C’est pourtant avec un sourire, tout petit, et légèrement intimidée, qu’elle reprend la parole. - Mais je suis là. Tu le sais, hein… Qu’elle répond, pour la rassurer. Pour lui montrer qu’elle n’a pas à s’inquiéter, ni aujourd’hui, ni demain. Pour lui expliquer qu’elle n’a pas à perdre pied, parce qu’elle ne la lâchera pas. Et c’est aussi ce qu’elle répond, comme un engagement. Un premier. Un premier, dont elle n’a pas elle-même conscience. Terminant d’imprégner la crème contre son bras, elle se dirige rapidement dans la salle de bain pour se laver les mains, avant de vite revenir près d’elle. Prête à s’occuper de son dos, désormais. - Essaie de ne pas trop bouger ton bras ce soir, d’accord ? Je vais te masser, est-ce que je me glisse derrière toi ou tu préfères t’allonger ? L’essentiel est qu’elle soit bien. Qu’elle se sente mieux. L’essentiel est qu’elle ne souffre plus. L’étudiante s’approche un peu plus encore, sortant des cachets anti douleurs de son sac, au cas où Quinn en aurait tout de même besoin. Elle dépose la plaquette sur la table de chevet, juste avant d’entendre les paroles suivantes de la quadragénaire. Un aveu qui l’interpelle, beaucoup trop violemment. Et tu te sens coupable, Arya. Tu te sens coupable, et tu détestes ressentir ça. Tu devrais t’en foutre, tu devrais l’ignorer, mais tu te sens coupable. Parce que tu comprends qu’il y a quelque chose qui lui torture l’esprit. Parce que tu comprends qu’elle avait certainement besoin de toi, ce soir, et que tu as dit non. Tu comprends qu’elle était déjà là, à t’attendre, et que tu as dit non. Tu comprends que cette chute, tu aurais pu l’éviter. - Quinn… Sa main s’approche d’elle, venant délicatement caresser sa joue, lui offrant toute la tendresse nécessaire. - Qui est-ce… ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Elle est perturbée, à cause de cette rencontre. Elle est perturbée, et elle aurait dû le lui dire. Elle aurait dû lui en parler.

☾ ☾ ☾
{ wanna feel something }
crédit/ tumblr ☾ w/@arya warren

Un sourire. Sincère. réel. C’était comme la parole d’un dieu, qui venait chatouiller son visage. Quinn ne savait pas comment lutter, ne le voulait pas. Elle se montrait telle qu’elle était, telle qu’elle aurait pu être, avec arya. Comme si cette étudiante avait un pouvoir surnaturel, celui de la révéler au grand jour, elle, et non cette carcasse vide de toutes sensations, mourant à petits feux dans les bras d’un mari trop violent. Elle. et non cette suicidaire qui n’en pouvait plus de la vie. Elle. la vraie. Celle qui habitait dans son cœur, celle qui revivait grâce au sourire de la belle blonde, celle qui voulait exister. la vraie quinn, qui ne pouvait pas se cacher, qui ne voulait pas se cacher, qui se rendait vulnérable, pour arya. Juste pour elle, et son doux visage. Juste pour elle, et sa voix qui lui demandait de l’embrasser. Juste pour elle, et pour chacune de ses attentions. Juste pour elle. et d’accord arya… pour ses lèvres. Elle s’approcha, venant doucement plaquer ses lippes contre celles de la blonde, venant doucement lui offrir un baiser passionné, l’amour qui le rendait plus fort, plus sucré, plus prenant. Il y avait cet élan de sentiments, qui la traversait, alors que ses yeux se fermaient, et qu’elle laissait ses lèvres parler, qu’elle laissait son cœur parler, qu’elle laissait toutes ses émotions crier. Crier combien elle l’aimait, cette femme. combien elle l’aimait, cette demoiselle. Celle qui rendait sa vie lumineuse, celle qui effaçait les ténèbres. Tout ça, tout son cœur parlant dans un seul baiser. Un seul échange, qui lui montrait combien elle l’aimait. Combien elle la voulait. Un seul baiser, et une vie entière dans celui-ci. et peut-être que tu y allais trop fort, quinn. Et peut-être que tu lui faisais peur. Mais tu ne pouvais pas t’en empêcher. Tu avais besoin d’elle. tout comme du mensonge de ta chute. un sourire ensuite, et le regard perdu dans les yeux de sa belle étudiante. tu es tellement… elle ne savait pas quoi dire. Elle ne pouvait pas dire belle, parce qu’arya était bien plus que cela. Elle ne pouvait pas dire magnifique, parce qu’arya était bien plus que cela… il n’y avait aucun mot, sur cette terre, qui pourrait la décrire. divine… un toucher, sa main libre sur la joue de sa belle, glissant jusqu’à ses lèvres, avant de lui dire rapproche toi… j’ai autre chose à te donner… petit gloussement, alors qu’elle la sentait attirée, alors qu’elle se rendait compte qu’arya ne se contrôlait plus non plus. que cette relation devenait plus forte, que cette attirance était réciproque. comme un rêve qui se réalisait. Ton rêve. et alors que sa belle revenait près d’elle, que son visage se retrouvait juste en face du sien, quinn sourit, avant de passer ses lèvres à son oreille. ne bouge pas… et alors qu’elle soupirait contre son oreille, elle se laissa descendre, venant alors embrasser le cou de sa belle, de multiples baisers. Une façon bien à elle de lui montrer combien elle se plaisait à ses côtés. Une façon de lui donner un cadeau plus grand encore qu’un baiser. Et elle ne tarda pas à mordiller ce cou, en sentant que cela plaisait à sa belle étudiante… un baiser ne pouvait pas suffire, ma belle… elle revint au devant de ses lèvres pour venir les embrasser un nouveau, alors qu’elle finissait par la lâcher, à regret… mais il ne fallait pas oublier ses douleurs, et arya s’en voudrait de ne pas s’occuper d’elle. elle le savait, elle le voyait, elle le sentait. Alors elle la laissa retourner à ses douces caresses sur son bras, malgré quelques douleurs. à cette pommade qu’elle étalait doucement.
Cette douceur dont elle seule savait faire preuve.
Et ses questions, les plus inquiètes. Celles qui faisaient mal au cœur de la quadragénaire, menteuse qui voulait oublier sa fourberie. oui, je sais… je sais arya… ne t’en fais pas… des paroles pour la rassurer, alors qu’elle ne voulait pas en arriver au vrai problème. Delta. Delta, de retour dans sa vie, qui lui faisait déjà si mal. Mal au cœur, mal à l’âme. Pourtant, elle se retrouva coincée, obligée d’en parler. Parce qu’elle ne voulait pas rajouter un nouveau mensonge à sa belle. je ne bougerais pas trop le bras alors… promis. elle le lui souffla tendrement, avant de lui dire je veux bien que tu te glisses derrière moi, dans ce cas… pour pouvoir pencher la tête en arrière, pour pouvoir glisser des baisers à sa belle.
Et pour pouvoir lui parler de delta sans avoir l’impression d’être coincée.
Un sujet qui faisait mal.
Et une tendresse de plus de la part de sa belle blonde, qui ne cessait de la rassurer. c’est… elle ne savait pas comment trouver les bons mots. ma sœur… et celui-ci était tellement faux que ses muscles se tendirent. enfin… celle qui aurait dû… un soupir de plus. elle n’aimait pas parler de son passé, et elle avait peur qu’il vienne détruire les seuls bons moments de son présent. elle n’a jamais été ma sœur… sauf par le sang. elle baissait la tête, sentant des larmes apparaître sous ses yeux. elle n’est qu’un mauvais souvenir… un cauchemar qui vient me hanter…
Elle laissa sa belle venir dans ses bras, et la serra tendrement. merci… merci d’être là… du fond du cœur…
Parce qu’elle en avait besoin, quinn.
De sa belle arya.

☾ ☾ ☾
{ wanna feel something }
crédit/ tumblr ☾ w/@quinn ziegler

Elle change, Arya. Elle change, ce soir. Et c’est Quinn qui la transforme, petit à petit. Qui transforme Perséphone en Aphrodite. La lionne en biche. C’est Quinn, qui la rend beaucoup plus tendre, beaucoup plus prévenante. C’est son contact qui adoucit son être, relâche son cœur. Parce que face à une femme comme elle, comme Quinn, elle se sent de plus en plus incapable de rester insensible. De rester ce cœur de pierre qu’elle prétend être. De conserver cette armure qui l’empêche de souffrir. Et c’est sa vulnérabilité, qui efface toute cette colère en toi, Arya. C’est sa fragilité qui fait disparaître peu à peu ce qu’il y a de pire en toi. Ou, peut-être que c’est toujours là, mais qu’elle te pousse à faire mieux. Elle continue. Elle fait des erreurs. Elle cherche la souffrance. Elle se fait mal. Mais lorsque ses yeux se posent sur Quinn, elle qui semble si écorchée, elle qui semble si blessée, elle ne ressent qu’une envie brûlante de la protéger. La protéger et lui faire du bien. Et c’est pour cette raison que, tout ce qu’elle lui demande, c’est un baiser. Un baiser que la quadragénaire ne tarde pas à lui donner. Un baiser passionné, un baiser qu’aucun autre ne peut égaler, un baiser comme elles ne se sont jamais embrassées. Et elle prolonge, Arya. Leurs lèvres s’embrasent, leurs langues se rencontrent, et la blonde passe ses mains autour de sa nuque avec douceur. Elles sont hors du temps. Complètement hors du temps, durant de longues secondes, durant de longues minutes. Tu sens avec quelle intensité elle se serre contre toi, Arya. Tu sens avec quelle profondeur elle t’offre ce baiser. Et tu perds complètement le contrôle. Tu te laisse noyer par les sentiments de Quinn envers toi. Tu te laisse dépasser par ceux qu’elle parvient à provoquer en toi. Et lorsque leurs visages s’éloignent, rien qu’un peu, il n’y a plus que ces regards, perdus l’un en l’autre. Sourire sincère qui illumine le visage d’Arya, lorsqu’elle entend ses paroles. Parce qu’elle aime être désirée ainsi. Parce que cela lui fait un bien fou, de voir combien Quinn la veut. Même si elle ne sait pas vraiment ce que tout cela signifie. - Divine ? Tu es adorable… Elle a bien trop donné. Elle a donné le meilleur d’elle-même a des personnes qui ne le méritaient pas. Mais Quinn, c’est différent. Quinn, c’est comme si elle arrachait son cœur de sa poitrine pour le lui offrir. Pour le lui donner à jamais. Pour le lui confier. Elle lui donne tout ce qu’elle peut, tout ce qu’elle a. Alors elle l’écoute, elle se rapproche, comme elle le lui demande. Et la bouche de la quadragénaire descend contre son cou, les baisers se font nombreux, provoquant de nouveaux sourires. Elle frissonne, elle frissonne légèrement lorsque Quinn commence à la mordiller, et dans un rire, elle reprend la parole. - Tu vas me dévorer… ? Elle aime. Elle aime vraiment, et laisse la brune faire complètement ce qu’elle veut d’elle. Et elle sourit, lorsque ce contact se termine, attrapant sa main dans les siennes. - Je suis d’accord, un baiser ce n’était pas assez… Son regard est taquin, mais ce baiser était tellement beau qu’il est bien plus important que tout le reste. Important. Le mot tant redouté, pour toi, Arya. Le mot que tu aurais préféré bannir de ton vocabulaire et de toute relation. Le mot dont Quinn s’empare pourtant un peu plus chaque jour.
Il n’y a qu’à faire attention à la tendresse qu’Arya emploie en s’occupant d’elle ce soir pour le comprendre. Il n’y qu’à voir de quelle façon est-ce qu’elle la regarde, ce soir. Parce que ton regard est plus doux, plus tendre, envers cette femme qui entre dans ta vie, Arya. Et d’un signe de tête, elle acquiesce à ses paroles en répondant. - J’arrive. Elle s’approche d’elle de nouveau pour l’aider à s’avancer, doucement, rien qu’un peu. Elle fait très attention à elle, puis elle s’installe à son tour derrière Quinn, juste derrière son dos, une jambe de chaque côté d’elle. Et désormais, ce n’est plus contre un coussin que la brune se repose, mais contre elle. Lorsqu’elle entend Quinn évoquer sa sœur, ses aveux de l’autre fois reviennent brutalement à son esprit. Elle l’entend encore lui dire que sa famille ne l’a jamais aimé. Que ses parents n’avaient d’yeux que pour sa sœur.  Qu'elle, elle n'a jamais existé. Et ça te fait mal, Arya. Parce que tu sais qu’elle en souffre. Parce que tu as juste envie de lui montrer que toi, c’est elle que tu vois. Alors ses bras l’entourent, se posent sur son ventre, laissant Quinn se blottir tout contre elle. - Ce n’est rien, je suis là… Elle sent qu’elle a besoin de quelqu’un, Arya. Qu’elle a besoin de quelqu’un pour lui offrir de la tendresse, du réconfort, de l’amour. Elle a besoin d’elle. Elle n’imagine juste pas à quel point. - Je suis désolée… Est-ce que ça t’a fait du mal de la voir… ? Elle t’a fait du mal ? Sa main caresse lentement ses cheveux. Elle veut comprendre, parce que Quinn n’a plus de contact avec sa famille depuis des années maintenant, et la revoir a dû complètement la retourner. Et une fois de plus, tu t’en veux de ne pas être venue lorsqu’elle te l’a demandé, Arya. L’étudiante soulève alors avec tendresse le haut de Quinn, légèrement, et elle commence à masser son dos doucement. Elle prend son temps pour éviter de la brusquer, souhaitant lui faire le plus de bien possible.

☾ ☾ ☾
{ wanna feel something }
crédit/ tumblr ☾ w/@arya warren

Et ses baisers… doux, sulfureux, passionnés. Ils restaient dans son cou, ils restaient dans son cœur, elle ne s’en lassait pas, laissait même ses dents parfumer la peau de son cygne adoré, de son ange tant aimé. Elle la mordillait, elle l’embrassait, elle laissait sa fougue prendre le dessus, fougue de jeunesse qui n’avait jamais pu être exploitée. C’était comme une femme de vingt ans de moins, qui se plaisait à parsemer tant de baisers sur le corps de son aimée. Mais comment le faire, avec un bourreau tel que son mari ? elle s’était retenue, pendant tant de temps. et désormais, elle se lâchait, faisait comprendre à arya qu’elle était sa belle, son amour. Et même si le mot ne sortait pas de ses lèvres, son cœur le savait, son corps le savait. Ses mains, sur les bras de sa belle, et ses lèvres qui la caressait, et ses dents qui s’attaquaient doucement à cette chair qu’elle rêvait de tenir contre elle, à jamais… quand soudain, elle l’entendit. Un petit rire, une simple question. Un sourire sur ses lippes. tu en avais envie, quinn… de la dévorer, ainsi. Toute crue. De ne jamais la lâcher oh que oui, arya… elle sourit, et reprit ses baisers, s’arrêtant par moment pour glisser un ou deux mots. je vais… et quelques autres baisers te dévorer… et le sourire sur ses lippes. toute entière… et les yeux qui se fermait pour sentir son doux parfum, celui qui la rendait folle. toute crue… elle rit doucement, revint à ses lèvres, pour les lui mordiller. Qu’elle était belle, qu’elle était bonne… goûteuse, une peau parfaite, et des lèvres sucrées, dont elle ne savait plus se passer. Et si la douleur était encore présente quelques secondes auparavant, elle n’y songeait même plus, alors qu’elle serrait entre ses dents la lèvre inférieure de sa poupée, de sa belle blonde…
Et elle voulait faire plus. toujours plus. comme pour effacer le mensonge, comme pour se racheter, en cette soirée… mais cela allait bien plus loin… elle voulait être là, pour sa belle. elle voulait être présente, pour son soleil. Elle voulait l’éclairer de sa faible lueur, quand elle était éteinte. Elle voulait sentir son sourire, et l’entendre rire. C’était un besoin qui devenait bien trop puissant. C’était nécessaire. Elle ne pouvait plus vivre sans elle, et elle en était désormais certaine, alors qu’elle terminait le second baiser, reprenant doucement son souffle, contre les lèvres de sa belle. un sourire sur ses lippes, en l’entendant. ce n’est jamais assez, avec toi… je ne veux pas me contenter d’un seul baiser, d’une seule caresse… elle vint toucher sa joue, de sa main la plus valide, pour appuyer ses propos, lui montrant que le contact, elle en avait besoin. Son contact. Parce qu’arya, c’était cette lueur aveuglante qui ne cessait de lui souffler de jolies choses à l’oreille. Parce qu’arya, elle avait ce cœur qu’elle ne semblait pas capable de voir, mais qui s’ouvrait face à la quadragénaire. Parce qu’arya, elle était bien plus que tout ce qu’elle pouvait imaginer, et rendait chaque rêve de quinn agréable, quand les cauchemars ne reprenaient pas le dessus.
Et arya, elle ne s’en rendait peut-être pas compte.
Mais elle était parfaite, pour elle.
Tandis qu’elle se glissait dans son dos.
Chaque jambe d’un côté de son corps.
Et les mains de quinn qui ne tenaient pas en place, qui venaient sur les cuisses de sa belle, comme pour s’assurer de sa présence, comme pour être sûre qu’elle ne rêvait pas. Et pour la toucher, toujours la toucher. Sa belle arya.
et tu te rendais compte que cette pensée devenait de plus en plus vraie. C’était ta belle arya, et elle semblait se donner à toi.
Puis elle parla.
De sa sœur. De delta.
Elle sentit le corps de sa petite fée bouger dans son dos, sa chaleur changer de position, pour que ses mains passent sur son ventre. Et la brune bougea ses propres mains pour venir entremêler ses doigts à ceux de sa belle, mettant la tête en arrière pour venir chercher sa joue dans un baiser. merci… je ne sais pas ce que je ferais, sans toi… et c’était vrai. bien plus sincère que tout ce que ta belle aurait pu croire, parce qu’elle ne savait pas, quinn. Elle ne savait pas encore combien de fois elle avait sauvé ta vie. et elle se laissa porter par l’étreinte, se blottissant sans effort entre les bras de son amour, avant de se perdre dans ses paroles, de l’entendre s’excuser. Un maigre sourire sur ses lèvres, et elle lui assurait tu n’as pas à t’excuser, ne t’en fais pas… elle se servait de delta, après tout, pour expliquer ses « erreurs », les « accidents » qu’elle ne voulait pas reconnaître comme étant ses mensonges face à la seule femme qui pouvait l’aimer, la seule personne qui pouvait la garder contre elle, et écouter ses songes, et écouter ses pensées, pour les guérir. Mais elle ne mentait pas sur la douleur qu’avait été cette rencontre. Delta… elle ne m’a pas fait de mal… physiquement. Mais… c’était difficile… rien que de la revoir… ça… ça me rappelle de bien mauvais souvenirs… des souvenirs qu’elle voulait oublier. Jeter au fond d’un puit mental, sans fond, pour ne jamais plus avoir à les affronter. Mais avec sa sœur en ville, c’était désormais impossible. D’autant plus qu’elle savait où elle travaillait, c’était obligé. Elle n’était pas tirée d’affaire, quinn.
Mais ses paroles, et les larmes qui pouvaient germer étaient bien vite oubliées par les actions de sa douce fleur, qui venait remonter son haut. tu peux le retirer, si tu veux… elle ne pouvait pas le faire, pour le moment, avec son bras dans l’état actuel. Mais alors qu’elle sentait les chaudes mains de la lune de ses nuits, du soleil de sa vie, elle se rendit compte qu’elle risquait de découvrir des hématomes. ah je… elle ne savait pas comment expliquer… c’étaient là des coups portés par un humain, par un monstre aux allures humaines… elle ne savait pas si cela allait passer, si un nouveau mensonge était acceptable. D’autant plus qu’arya était étudiante en médecine, elle allait forcément comprendre. je crois que… j’ai plus mal au dos que je pensais… elle espérait que ça passe. Ne voulait pas qu’arya découvre ce qu’il se passait chez elle, ce qu’il se tramait dans sa vie. Elle ne voulait pas l’effrayer, son petit bébé. Elle ne voulait pas qu’elle fuit, un dos couvert de bleus, un corps saccagé par des années de frappe. Elle regrettait même le massage, à ce moment là. Même si elle mourait d’envie de retrouver le contact de sa belle sur son dos. Elle rêvait même à ses lèvres contre ses omoplates. mais… ne t’en fais pas… ça va aller… « ça va aller », la belle phrase. Excuse passe-partout, qui ne résolvait jamais rien. et pourtant, elle s’en servait. Elle s’en servait, parce qu’elle ne voulait pas inquiéter sa belle. elle s’en servait, parce qu’elle ne pourrait pas supporter de lire la peur dans ses yeux. Elle s’en servait, parce qu’elle se cachait encore.
Elle avait beau lui donner son cœur, elle n’arrivait pas à se séparer de ses pensées les plus noires.
Elle avait beau lui donner son cœur, arya était loin de tout avoir.
Et peut-être qu’un jour, son regard se porterait sur ce qu’il y avait dans le cœur qu’elle lui tendait, après l’avoir arraché de sa poitrine… et peut-être qu’elle comprendrait, qu’elle apprendrait, arya. Peut-être même qu’elle soignerait les plaies de ce cœur tant blessé.
Mais c’était une pensée qu’elle ne voulait pas avoir, quinn. Pas maintenant.
Elle ne voulait que sentir les douceurs de sa belle.
Sans songer aux conséquences de ses mensonges, ou de sa vie…