sail away with me. (sam)

- sail away with me -

— @sam jones

Accoudée au comptoir du bar dans lequel elle se trouve, elle attend patiemment une nouvelle consommation, Arya. Un nouveau verre, un de plus. Pour se détendre. Pour oublier. Pour ne plus penser à tout ce qui la brise. A tout ce qui lui fait mal. Le retour de son père, celui qui l’a abandonné avant même sa naissance. Le retour de ce géniteur qui n’a jamais été capable de l’aimer. Comme tous les autres, au fond. Parce qu’ils ne peuvent pas t’aimer, Arya. Ils finissent toujours par se défaire de toi. Par se détacher. Par t’oublier. Par te délaisser. C’est cette peur de l’abandon qui la détruit. C’est cette peur panique de l’abandon qui la rend malade, aujourd’hui. Réellement malade. Tombée dans la boulimie. Dans cette maladie mentale qui ronge également son corps. Dans cette maladie qui la pousse à se détester, à se haïr, pensant qu’elle ne mérite pas le moindre amour. Qu’elle n’est pas assez bien. Qu’elle n’est jamais assez bien. Mais tu le caches, Arya. Tu le caches à tous, parce qu’il y a cette putain de fierté qui t’empêche d’exprimer ce que tu ressens réellement. Mécanisme de défense visant à te protéger. Elle veut juste oublier. Tout oublier. C’est pour cette raison qu’elle a décidé de suivre ses amies de l’université, ce soir. L’optique d’une soirée sans aucune prise de tête, l’optique d’une soirée légère durant laquelle elle se sentira invincible.
Et il y a cet homme, celui qu’elle n’a jamais vu. Il y a cet homme repéré par ses amies, avec comme seul et unique but lui acheter de quoi passer une bonne soirée. Une soirée hors des limites. Une soirée comme elle a l’habitude d’en passer, Arya. Parce que t’es plus entièrement cette princesse que tu étais, lorsque tu vivais encore à Los Angeles. Parce que t’es plus cette fille qui fréquente les plus beaux endroits, le beau monde et tout ce qui brille. Non, t’es sombre, Arya. Sombre et beaucoup plus fragile que t’en as l’air. T’es juste foncièrement attirée par la souffrance. Par la noirceur. Alors elle s’approche de lui, à son tour, un sourire assez malicieux sur les lèvres. - Mes amies ont l’air de t’avoir dans le viseur… Qu’elle lâche, plongeant son regard dans le sien, sirotant son verre également. Elle ne sait rien de lui, mais il a l’air en décalage avec le monde qui l’entoure. Il a l’air en décalage avec tout ce qui se passe ici. Comme s’il débarquait d’une toute autre planète.

adossé à l'un des pilier qui habille la pièce, sam observe attentivement chaque personne passant devant lui.
il y a ce groupe de copines, euphoriques, divisées entre l'envie de passer une soirée entre fille et celle de plaire aux beaux garçons.
justement il y a aussi le groupe des beaux garçons, eux sont comme sam, en train d'observer du coin de l'oeil avec ce regard charmeur.
ces deux archétypes sont ses favoris, mais il y en a tant d'autres.
lui il ne colle pas dans ce cadre là. il est seul, contre ce pilier, les bras croisés et le regard vague. c'est sa première fois en club depuis sa sortie de prison. il ne sait plus ce que c'est de sortir sans jouer les dealers, il ne sait plus danser, et il ne sait plus qui fréquenter. ses amis représentent tous un piège pour lui et sa conditionnelle. a tout moment il peut retomber dans ses vieux travers, et pour l'instant il s'est mit en tête de rejoindre le droit chemin. personne n'y croit à ça.
une jolie blonde s'approche de lui. il l'avait déjà remarquée, avec ses copines. elles avaient passé de longues minutes à le fixer, à rire et s'échanger des mots. il se doutait bien de ce qu'il se tramait. " mes amies ont l’air de t’avoir dans le viseur… " sourire joueur, regard profond, elle est là, elle attend, sirotant son cocktail. lui ne rentre pas vraiment dans son jeu, il avait plutôt en tête d'éviter toute interaction ce soir, quelle idée. pourtant il adopte une sorte de sourire narquois, une expression plutot naturelle chez lui finalement. " et est-ce que tu es une sorte de sacrifice humain? elles te jettent dans l'arène..." il ne termine pas vraiment sa phrase, ses mots restent en suspend. son regard est happé par une silhouette féminine qui fend la foule, il est absorbé. quelques secondes s'écoulent, elles paraissent longues. il reprend. " tu veux quoi? " il préfère être direct, ne pas tourner autour du pot.
il se demande brièvement ce qu'il fiche ici. pourquoi est il venu? il est seul, il ne va pas se faire de l'argent, ne compte pas se ramener une fille ni se faire des potes. peut-être qu'il voulait seulement se tester, au fond, voir s'il était capable de résister aux tentations. ça lui semble stupide, ça le perd un peu. s'il ne peut plus dealer alors qui est-il?

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— @sam jones

Il a l’air différent. Pas tellement à sa place. Pas tellement comme les autres. Il a l’air différent, et au fond, c’est ce qui la pousse à se lancer. A se laisser jeter jusqu’à lui, par l’ensemble de ses amies. Parce qu’elle n’a pas froid aux yeux, Arya. S’il y en a une qui doit y aller, elle est prête à le faire. Il y a cette attraction. Elle est attirée. Pas par lui, non. Parce ce qu’il dégage. Par les flammes dansantes autour de lui, la noirceur qui s’agite, qui l’appelle. Tu te sens attirée, parce qu’au fond, t’es comme lui, Arya. Pas à ta place. Jamais à ta place. Jamais plus, depuis qu’elle s’est sentie rejetée de tous. Jamais plus, depuis qu’elle s’est sentie abandonnée par tous. La peur de ne pas être assez bien. De ne jamais être assez bien. De ne pas être assez, tout court. De ne pas suffire. De ne pas être suffisamment intéressante, suffisamment intelligente, suffisamment belle. D’être ordinaire, tout bonnement ordinaire. Ce genre de fille étincelle, qu’on regarde, qu’on approche, sans jamais s’arrêter. T’es pourtant tout sauf cela, Arya. T’es tout sauf cela, mais t’es incapable de le voir. T’enfonçant toujours un peu plus dans le malaise, dans le mal-être. Dans la maladie, dans l’agonie. Un sourire s’immisce sur ses lippes, sourire délicat, taquin à la fois, lorsqu’elle entend ses paroles. - Ça te plairait ? L’habitude de jouer. L’habitude de jouer pour se protéger. Pour ne jamais rien montrer. Une carapace, un masque, un besoin de se préserver après avoir déjà trop donné. Plus sérieusement, elle reprend finalement la parole. - T’as quelque chose à vendre ? Elle est directe, elle aussi. Elle s’adapte à lui. Joue selon ses règles. Elle doute sincèrement pouvoir en tirer quelque chose, mais au fond, elle s’en fiche. Parce qu’à ce moment précis, c’est lui qui attise ta curiosité, Arya. C’est par lui, que tu es intriguée. Bien plus que par ce qu’il pourra bien vous procurer.

du coin de l'oeil il les observe, ces filles bien trop apprêtées pour ce genre de club, qui minaudent à distance tout en tentant de se faire entendre les unes les autres. il arrive à les entendre dans sa tête, en imaginant tout ce qu'elles peuvent bien être en train de se dire. "sois naturelle! non arrêtes le regarde pas trop." mais il y en a une qui le regarde plus intensément, sans interruption. elle a l'air de vouloir initier un jeu de séduction alors sam en profite. il porte de nouveau son attention sur la jolie blonde qui se tient à côté de lui " tu veux les rendre jalouse? " il sourit. ah les filles. ce concept bien abstrait des "copines", celles qui parlent dans votre dos et qui volent vos mecs. sam n'a jamais réellement compris la folie de ce monde de filles, néanmoins il en a souvent profité. aussi bien briseur de couple que briseur d'amitiés, le mauvais garçon a de nombreuses mauvaises actions au compteur.
quand elle lui demande s'il a quelque chose à vendre il ne peut s'empêcher de rire. d'un coup il a l'impression de faire un bond dans le passé. ses poches sont vides, il s'est interdit de retomber là dedans. pourtant il sait bien que ce club est bourré de drogues, il a croisé plus d'une ancienne connaissance ce soir, trouver de quoi planer serait un véritable jeu d'enfant. alors pourquoi pas. une dernière fois, juste une toute petite dernière fois.  " tout dépend de la façon dont tu compte payer! " il s'accoude au bar et ne la quitte plus du regard. après tout lui aussi a le droit de jouer après avoir passé autant de temps enfermé.

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— @sam jones

Il est joueur, elle le sent. Peut-être autant qu’elle. Peut-être qu’ils sont comme deux alter égo qui se sont enfin trouvés. Peut-être que cette soirée s’annonce bien plus intéressante qu’elle ne le pensait. Parce qu’au fond, c’est tout ce dont elle a besoin, Arya. Vibrer. S’approcher du danger. S’approcher de ce qui lui permet de sentir un peu plus de souffrance. Parce que tu t’approches de ce qui fait mal, pour ne pas sentir ta douleur la plus profonde. Ta douleur intérieure. Ce qui te ronge, encore. Ce qui te bouffe, toujours. Un sourire s’installe sur son visage, lorsqu’il lui parle de jalousie. S’il savait. S’il savait combien elle se sent mal. Combien elle se hait. Combien elle n’a pas confiance en elle. Elle a tout perdu. Tout perdu, depuis qu’on lui a enlevé toute cette estime d’elle-même. - Les rendre jalouses ? Non, je suis juste la plus courageuse, c’est tout… Elle sirote son cocktail, petit clin d’œil qu’elle lui lance, de manière à peine déguisée. Au fond, elle s’amuse, c’est tout. Elle teste, c’est tout. Et si elle est la seule capable de se lancer, et bien tant mieux pour elle.
Et elle est prête à s’engouffrer, un peu plus, dans cette tornade qu’elle s’apprête à déclencher. Parce qu’elle ne cherche pas de drogue, Arya. Ce sont ses amies qui cherchent. Par contre, elle a bien envie de le trouver, lui. - Comment est- ce que tu veux que je paye ? Qu’elle lance, intriguée, curieuse de savoir ce qu’il peut bien avoir derrière la tête, lui aussi. - Tout se négocie, tu sais… Son minois charmeur fait le travail pour elle. Elle ne s’est pas rapprochée de lui dans cette optique, mais pourquoi ne pas lier l’utile à l’agréable.